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Le rugby et son évolution
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Re: Le rugby et son évolution
Comment est-il possible que le SEUL championnat qui ait des spectateurs et une rentabilité financière ne soit pas représenté au plus haut niveau? Ça sent le clash potentiel dans un proche futur.... Il faudra un jour que la FFR menace de faire sécession, et on verra comment les autres fédérations se comporteront, sans ressources financières pour survivre. Mais on va peut-être pas sacrifier le Top14 pour World Rugby....
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Re: Le rugby et son évolution
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Re: Le rugby et son évolution
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Re: Le rugby et son évolution
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Re: Le rugby et son évolution
Scalp a écrit:
Plutôt d'accord avec cette analyse. Les financiers ne voient le sport que comme un outil d'investissement et en ignorent complètement le côté local, ce que fait d'ailleurs dans une certaine mesure le modèle NFL qui a déjà vu des franchises changer carrément d'état... ça pourrait attirer une fraction réduite de public spectateur, mais le gros du public supporter ignorera cette nouvelle compétition. Et pas sûr que juste l'attrait du pognon attire l'ensemble des meilleurs joueurs.
Soit dit en passant je suis curieux de voir qui jouera au mercenaire et partira dans ce cadre. Jalibert qu'on calomnié régulièrement en le traitant de mec juste intéressé par le pognon pourrait nous offrir une revanche spectaculaire en refusant alors que d'autres supposément gendres modèles acceptent....
krahknardz- Team modo
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
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Re: Le rugby et son évolution
krahknardz a écrit:Scalp a écrit:
Plutôt d'accord avec cette analyse. Les financiers ne voient le sport que comme un outil d'investissement et en ignorent complètement le côté local, ce que fait d'ailleurs dans une certaine mesure le modèle NFL qui a déjà vu des franchises changer carrément d'état... ça pourrait attirer une fraction réduite de public spectateur, mais le gros du public supporter ignorera cette nouvelle compétition. Et pas sûr que juste l'attrait du pognon attire l'ensemble des meilleurs joueurs.
Soit dit en passant je suis curieux de voir qui jouera au mercenaire et partira dans ce cadre. Jalibert qu'on calomnié régulièrement en le traitant de mec juste intéressé par le pognon pourrait nous offrir une revanche spectaculaire en refusant alors que d'autres supposément gendres modèles acceptent....
Ouep, on appelle ça une idée hors-sol
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Re: Le rugby et son évolution
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Protege-dents-connectes/1523181
Le protège-dents connecté, un objet qui fait débat mais une avancée majeure pour la santé à long terme
Présentés comme un moyen supplémentaire de détecter les commotions en cours de match, les protège-dents connectés prônés par World Rugby et décriés par certains joueurs, ouvrent surtout d'immenses perspectives pour l'avenir de la santé des joueurs.
Dominique Issartel
Sorti du terrain au début de la seconde période du match contre Pau, le 19 octobre dernier, après une alerte envoyée par son protège-dents connecté (il avait été autorisé à revenir en jeu après avoir été évalué dans le cadre du protocole commotion), le jeune centre du Stade Toulousain Paul Costes avait critiqué le dispositif « imposé » par World Rugby depuis le 1er janvier 2024 dans les matches internationaux et en Super Rugby et désormais étendu à toutes les compétitions professionnelles .
« Apparemment, le médecin du match a senti une zone rouge sur un impact, avait-il ironisé. J'en ai subi une en début de semaine dernière quand j'ai fait une tête avec un ballon de foot. » En février, le All Black et capitaine des Crusaders Scott Barrett s'était également insurgé : « Cela va trop loin ! », quand deux joueurs médusés (son coéquipier Quinten Strange et Anton Lienert-Brown, le centre des Chiefs) avaient été sortis par le médecin du match, leurs protège-dents ayant envoyé une alerte visiblement injustifiée. World Rugby avait alors autorisé, temporairement, les médecins à entrer sur le terrain pour s'assurer que les joueurs avaient bien besoin de passer un test HIA1 (questionnaire d'évaluation d'impact à la tête lors de la rencontre).
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Malgré ces quelques couacs, on semble pourtant loin de l'exagération. Réunis à Lisbonne fin octobre pour la conférence médicale annuelle de World Rugby, les experts scientifiques ont dévoilé des statistiques intéressantes. En neuf mois d'utilisation, les PDi (protège-dents instrumentés) ont permis d'enregistrer 156 000 accélérations élevées de la tête (hommes et femmes confondus), déclenchant 116 alertes auprès des médecins de match, soit une toutes les 1351 accélérations.
« Pour convaincre les réticents, je leur dis qu'il vaut mieux perdre une dent qu'un cerveau ! »
Romain Loursac, médecin du LOU
« On sait aujourd'hui qu'un match de rugby génère en moyenne 1000 accélérations de la tête », explique Ross Tucker, un des experts. « Pour l'instant, l'alerte est déclenchée par la combinaison de deux signaux, indique le responsable de la commission médicale de la Ligue nationale de rugby (LNR), Bernard Dusfour. Chez les hommes, les seuils ont été fixés à 75g (accélération en ligne droite) et à 4500 radians par seconde (vitesse de rotation). Ils seront réévalués en fin de saison puisqu'on est dans le cadre d'une étude. »
Officiellement introduits en France depuis début novembre et la 9e journée de Top 14 mais pas totalement obligatoire (voir ci-dessous), ces outils connectés sont critiqués par certains. Lors du dernier Tournoi des Six Nations, où les internationaux français avaient dû s'y mettre, Thomas Ramos avait déclaré : « Certains joueurs ont des occlusions, des petits problèmes de dents ou des habitudes. Certains ne jouent même pas avec des protège-dents (entre 20 et 25% selon les estimations de la LNR), d'autres ont le leur. Certains protège-dents vont jusqu'au fond, d'autres non. Ce sont des détails, mais dans un match, c'est chiant de penser que le protège-dent ne te va pas bien, alors que tu as d'autres choses à faire. »
Romain Loursac, ancien joueur et aujourd'hui médecin de Lyon, club pilote qui a introduit les PDi début 2023, connaît bien le sujet pour s'être occupé de l'équipe de France féminine où cette technologie a été introduite dès la Coupe du monde 2021. « C'est indéniable que la qualité de ces protège-dents n'est pas optimale par rapport à ceux faits sur-mesure chez les dentistes et que la puce où se trouve l'accéléromètre produit un renflement gênant. Il y a trois ans, chez les filles, certains ne prenaient plus la charge et il y en avait même qui avaient fondu dans leur boîtier ! Mais tout cela va s'améliorer et ce serait dommage que cela joue en défaveur de cet outil qui a un intérêt majeur, au-delà de détecter des chocs qui passeraient inaperçus : monitorer la charge de travail des joueurs en enregistrant tous les impacts qu'ils subissent sur le long terme. Pour convaincre les réticents, je leur dis qu'il vaut mieux perdre une dent qu'un cerveau ! »
« Sur le temps long, on pourra évaluer une forme de fatigue neurologique, liée à des impacts répétés, pouvant rendre le cerveau plus vulnérable face à un énième choc »
Sylvain Blanchard, médecin du Racing 92
Les PDi enregistrent en effet chaque impact subi supérieur à 5g, en match ou à l'entraînement. Au LOU, dans le cadre d'une thèse, les chiffres ont été décortiqués sur une année et associés aux images vidéo de tous les plaquages. « On s'est par exemple posé la question : quelle différence en termes d'onde de choc si on place la tête du bon ou du mauvais côté lors d'un plaquage ? explique Loursac. Eh bien quand la tête est inversée, on augmente de 40% l'intensité délivrée au cerveau. Quand on plaque à hauteur d'épaule, l'augmentation se situe entre 30 et 40%. Ce système permet d'identifier les zones à risques, il y a beaucoup de pédagogie à faire auprès des joueurs pour leur faire comprendre l'utilité de ces protège-dents. »
Lors de la conférence médicale sur le sujet, à Lisbonne, Ross Tucker expliquait que d'ici un an, les scientifiques disposeraient d'environ un million d'enregistrements d'accélérations de la tête et que cette perspective était une opportunité pour le rugby. « On observe déjà que la force des impacts varie selon les postes mais aussi selon la technique de plaquage de chaque joueur. Les données relevées lors du dernier Tournoi montrent par exemple que deux des talonneurs qui y ont participé, qui avaient disputé le même nombre de minutes (280) et le même nombre de matches (5), qui étaient à plus de 80 plaquages chacun, n'avaient pas du tout subi le même nombre d'accélérations de la tête au-dessus de 20g : l'un en avait trois fois plus que l'autre. La technique joue, l'attitude au contact aussi. »
À moyen terme, il s'agit donc d'optimiser les charges d'entraînement et le nombre de matches tout en poussant certains joueurs à modifier leur technique pour diminuer la pression sur leur cerveau. « Et à plus long terme, on pourra connaître l'influence des impacts sur toute une carrière. » Des objectifs « sur le temps long, comme explique le médecin du Racing 92 Sylvain Blanchard, peu visibles pour le joueur et le grand public. On pourra évaluer une forme de fatigue neurologique, liée à des impacts répétés, pouvant rendre le cerveau plus vulnérable face à un énième choc, avec la survenue d'une commotion ou d'une autre blessure ou une baisse des performances. » World Rugby, qui a beaucoup axé sa communication sur les protège-dents autour de la possibilité renforcée de détecter des commotions en cours de match - alors que le protocole commotion est déjà bien fourni-, aurait peut-être intérêt à insister sur ces possibilités à long terme alors que l'accumulation des sub-commotions (ces chocs pas forcément forts mais répétés sur le long terme) est une vraie problématique chez les joueurs de rugby.
Une fausse obligation
À l'issue du match contre Pau, après que le médecin lui avait demandé de sortir, le 19 octobre dernier, Paul Costes avait expliqué avoir oublié son protège-dents personnel (non connecté), ce qui l'avait conduit à porter un des PDi certifiés par World Rugby, qui sont tous conçus sur le même modèle (à partir de l'empreinte 3D de chaque joueur). En effet, alors que l'utilisation de cette technologie est en cours de test et réévaluée tous les six mois par l'instance internationale, le port des PDi n'est pas obligatoire même s'il est fortement suggéré.
D'ailleurs, World Rugby a décidé que les joueurs sans protège-dents ou sans protège-dents instrumenté ne sont pas autorisés à bénéficier du protocole commotion dans son intégralité. C'est-à-dire qu'en cas de suspicion de commotion, ils sont sortis définitivement du terrain, sans retour possible au jeu, et ne sont évalués (test HIA2) qu'à la fin de la rencontre.
Le protège-dents connecté, un objet qui fait débat mais une avancée majeure pour la santé à long terme
Présentés comme un moyen supplémentaire de détecter les commotions en cours de match, les protège-dents connectés prônés par World Rugby et décriés par certains joueurs, ouvrent surtout d'immenses perspectives pour l'avenir de la santé des joueurs.
Dominique Issartel
Sorti du terrain au début de la seconde période du match contre Pau, le 19 octobre dernier, après une alerte envoyée par son protège-dents connecté (il avait été autorisé à revenir en jeu après avoir été évalué dans le cadre du protocole commotion), le jeune centre du Stade Toulousain Paul Costes avait critiqué le dispositif « imposé » par World Rugby depuis le 1er janvier 2024 dans les matches internationaux et en Super Rugby et désormais étendu à toutes les compétitions professionnelles .
« Apparemment, le médecin du match a senti une zone rouge sur un impact, avait-il ironisé. J'en ai subi une en début de semaine dernière quand j'ai fait une tête avec un ballon de foot. » En février, le All Black et capitaine des Crusaders Scott Barrett s'était également insurgé : « Cela va trop loin ! », quand deux joueurs médusés (son coéquipier Quinten Strange et Anton Lienert-Brown, le centre des Chiefs) avaient été sortis par le médecin du match, leurs protège-dents ayant envoyé une alerte visiblement injustifiée. World Rugby avait alors autorisé, temporairement, les médecins à entrer sur le terrain pour s'assurer que les joueurs avaient bien besoin de passer un test HIA1 (questionnaire d'évaluation d'impact à la tête lors de la rencontre).
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Malgré ces quelques couacs, on semble pourtant loin de l'exagération. Réunis à Lisbonne fin octobre pour la conférence médicale annuelle de World Rugby, les experts scientifiques ont dévoilé des statistiques intéressantes. En neuf mois d'utilisation, les PDi (protège-dents instrumentés) ont permis d'enregistrer 156 000 accélérations élevées de la tête (hommes et femmes confondus), déclenchant 116 alertes auprès des médecins de match, soit une toutes les 1351 accélérations.
« Pour convaincre les réticents, je leur dis qu'il vaut mieux perdre une dent qu'un cerveau ! »
Romain Loursac, médecin du LOU
« On sait aujourd'hui qu'un match de rugby génère en moyenne 1000 accélérations de la tête », explique Ross Tucker, un des experts. « Pour l'instant, l'alerte est déclenchée par la combinaison de deux signaux, indique le responsable de la commission médicale de la Ligue nationale de rugby (LNR), Bernard Dusfour. Chez les hommes, les seuils ont été fixés à 75g (accélération en ligne droite) et à 4500 radians par seconde (vitesse de rotation). Ils seront réévalués en fin de saison puisqu'on est dans le cadre d'une étude. »
Officiellement introduits en France depuis début novembre et la 9e journée de Top 14 mais pas totalement obligatoire (voir ci-dessous), ces outils connectés sont critiqués par certains. Lors du dernier Tournoi des Six Nations, où les internationaux français avaient dû s'y mettre, Thomas Ramos avait déclaré : « Certains joueurs ont des occlusions, des petits problèmes de dents ou des habitudes. Certains ne jouent même pas avec des protège-dents (entre 20 et 25% selon les estimations de la LNR), d'autres ont le leur. Certains protège-dents vont jusqu'au fond, d'autres non. Ce sont des détails, mais dans un match, c'est chiant de penser que le protège-dent ne te va pas bien, alors que tu as d'autres choses à faire. »
Romain Loursac, ancien joueur et aujourd'hui médecin de Lyon, club pilote qui a introduit les PDi début 2023, connaît bien le sujet pour s'être occupé de l'équipe de France féminine où cette technologie a été introduite dès la Coupe du monde 2021. « C'est indéniable que la qualité de ces protège-dents n'est pas optimale par rapport à ceux faits sur-mesure chez les dentistes et que la puce où se trouve l'accéléromètre produit un renflement gênant. Il y a trois ans, chez les filles, certains ne prenaient plus la charge et il y en avait même qui avaient fondu dans leur boîtier ! Mais tout cela va s'améliorer et ce serait dommage que cela joue en défaveur de cet outil qui a un intérêt majeur, au-delà de détecter des chocs qui passeraient inaperçus : monitorer la charge de travail des joueurs en enregistrant tous les impacts qu'ils subissent sur le long terme. Pour convaincre les réticents, je leur dis qu'il vaut mieux perdre une dent qu'un cerveau ! »
« Sur le temps long, on pourra évaluer une forme de fatigue neurologique, liée à des impacts répétés, pouvant rendre le cerveau plus vulnérable face à un énième choc »
Sylvain Blanchard, médecin du Racing 92
Les PDi enregistrent en effet chaque impact subi supérieur à 5g, en match ou à l'entraînement. Au LOU, dans le cadre d'une thèse, les chiffres ont été décortiqués sur une année et associés aux images vidéo de tous les plaquages. « On s'est par exemple posé la question : quelle différence en termes d'onde de choc si on place la tête du bon ou du mauvais côté lors d'un plaquage ? explique Loursac. Eh bien quand la tête est inversée, on augmente de 40% l'intensité délivrée au cerveau. Quand on plaque à hauteur d'épaule, l'augmentation se situe entre 30 et 40%. Ce système permet d'identifier les zones à risques, il y a beaucoup de pédagogie à faire auprès des joueurs pour leur faire comprendre l'utilité de ces protège-dents. »
Lors de la conférence médicale sur le sujet, à Lisbonne, Ross Tucker expliquait que d'ici un an, les scientifiques disposeraient d'environ un million d'enregistrements d'accélérations de la tête et que cette perspective était une opportunité pour le rugby. « On observe déjà que la force des impacts varie selon les postes mais aussi selon la technique de plaquage de chaque joueur. Les données relevées lors du dernier Tournoi montrent par exemple que deux des talonneurs qui y ont participé, qui avaient disputé le même nombre de minutes (280) et le même nombre de matches (5), qui étaient à plus de 80 plaquages chacun, n'avaient pas du tout subi le même nombre d'accélérations de la tête au-dessus de 20g : l'un en avait trois fois plus que l'autre. La technique joue, l'attitude au contact aussi. »
À moyen terme, il s'agit donc d'optimiser les charges d'entraînement et le nombre de matches tout en poussant certains joueurs à modifier leur technique pour diminuer la pression sur leur cerveau. « Et à plus long terme, on pourra connaître l'influence des impacts sur toute une carrière. » Des objectifs « sur le temps long, comme explique le médecin du Racing 92 Sylvain Blanchard, peu visibles pour le joueur et le grand public. On pourra évaluer une forme de fatigue neurologique, liée à des impacts répétés, pouvant rendre le cerveau plus vulnérable face à un énième choc, avec la survenue d'une commotion ou d'une autre blessure ou une baisse des performances. » World Rugby, qui a beaucoup axé sa communication sur les protège-dents autour de la possibilité renforcée de détecter des commotions en cours de match - alors que le protocole commotion est déjà bien fourni-, aurait peut-être intérêt à insister sur ces possibilités à long terme alors que l'accumulation des sub-commotions (ces chocs pas forcément forts mais répétés sur le long terme) est une vraie problématique chez les joueurs de rugby.
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À l'issue du match contre Pau, après que le médecin lui avait demandé de sortir, le 19 octobre dernier, Paul Costes avait expliqué avoir oublié son protège-dents personnel (non connecté), ce qui l'avait conduit à porter un des PDi certifiés par World Rugby, qui sont tous conçus sur le même modèle (à partir de l'empreinte 3D de chaque joueur). En effet, alors que l'utilisation de cette technologie est en cours de test et réévaluée tous les six mois par l'instance internationale, le port des PDi n'est pas obligatoire même s'il est fortement suggéré.
D'ailleurs, World Rugby a décidé que les joueurs sans protège-dents ou sans protège-dents instrumenté ne sont pas autorisés à bénéficier du protocole commotion dans son intégralité. C'est-à-dire qu'en cas de suspicion de commotion, ils sont sortis définitivement du terrain, sans retour possible au jeu, et ne sont évalués (test HIA2) qu'à la fin de la rencontre.
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Re: Le rugby et son évolution
Tout ce qui va dans le sens de la santé des joueurs va dans le bon sens ! Cet article est très intéressant, il nous éclaire sur l'intérêt du PDi sur le long terme, sur une utilisation lié à la prévention sur une carrière, et pas simplement pour signaler une alerte sur un match.
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