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Message  Scalp Lun 13 Jan 2020 - 22:55

krahknardz a écrit:
Scalp a écrit:http://sport24.lefigaro.fr/rugby/xv-de-france/actualites/etrillard-remplace-par-mauvaka-989029

Parfait, le Stade Toulousain a comme cela déjà l'excuse pour expliquer leur prochaine défaite face à nos troupes! :chambreur:

L'histoire est en route Wink

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Message  sudiste Mar 21 Jan 2020 - 17:32

https://rugby-scapulaire.com/breves/91030-fabien-galthie-il-a-un-potentiel-physique-qui-lui-permet-detre-a-laise-au-fond-du-terrain

« Il a un potentiel physique qui lui permet d’être à l’aise au fond du terrain » ...on te vois venir Fabien !!! mad2 mad2
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Message  krahknardz Mar 21 Jan 2020 - 17:50

sudiste a écrit:https://rugby-scapulaire.com/breves/91030-fabien-galthie-il-a-un-potentiel-physique-qui-lui-permet-detre-a-laise-au-fond-du-terrain

« Il a un potentiel physique qui lui permet d’être à l’aise au fond du terrain » ...on te vois venir Fabien !!! mad2 mad2

Il va le faire ce con, il va nous le foutre en arrière alors que c'est pas son poste! Et ensuite il va faire quoi, mettre Lucu qui est solide au talon, Woki qui est rapide en ailier, et Cazeaux en demi-d'ouverture??? :grrr: :grrr: :grrr:
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Message  biscouette Mar 21 Jan 2020 - 18:27

krahknardz a écrit:
sudiste a écrit:https://rugby-scapulaire.com/breves/91030-fabien-galthie-il-a-un-potentiel-physique-qui-lui-permet-detre-a-laise-au-fond-du-terrain

« Il a un potentiel physique qui lui permet d’être à l’aise au fond du terrain » ...on te vois venir Fabien !!! mad2 mad2

Il va le faire ce con, il va nous le foutre en arrière alors que c'est pas son poste! Et ensuite il va faire quoi, mettre Lucu qui est solide au talon, Woki qui est rapide en ailier, et Cazeaux en demi-d'ouverture??? :grrr: :grrr: :grrr:
Ah ça surprendrait l'adversaire ! cadillac

Bon, il risque nous le mettre remplaçant avec un banc à 6 avants, pour couvrir 10 et 15…
Une grande majorité des observateurs, et même qqs Toulousains, disent qu'il faut mettre Matthieu en 10… Autant parfois on peut discuter, douter, attendre de voir… Là, quand même ça devrait être évident. mad2

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Message  patrick Mar 21 Jan 2020 - 19:06

sudiste a écrit:https://rugby-scapulaire.com/breves/91030-fabien-galthie-il-a-un-potentiel-physique-qui-lui-permet-detre-a-laise-au-fond-du-terrain

« Il a un potentiel physique qui lui permet d’être à l’aise au fond du terrain » ...on te vois venir Fabien !!! mad2 mad2

Arretez avec les extraits polémiques à la con. Galthié a surtout dit que Mathieu était vraiment très bon en 10 et donc amha (spéciale dédicace à Vince  :chambreur: ) laissé entendre que c'est là qu'il le mettrait.


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Message  Scalp Mar 21 Jan 2020 - 20:42

https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Crunch-le-podcast-rugby-de-l-equipe-xv-de-france-puissance-10/1100767

Crunch, le podcast rugby de L'Équipe : XV de France, puissance 10

https://player.acast.com/crunch-le-podcast-rugby-de-la-redaction-de-lequipe/episodes/xv-de-france-puissance-10

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Message  latine Mer 22 Jan 2020 - 1:36

Il y a un des commentateurs qui est clairement hyper orienté en faveur de N’tamack... l’excuse du mental pour favoriser son chouchou par rapport à Jaja c’est vraiment bidon ! De la psychologie de comptoir rire rire
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Message  latine Mer 22 Jan 2020 - 17:29

En tout cas, Jaja est en « première ligne » dans les story Instagram de l’EDF...
Hasard ou coïncidence ?
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Message  Switch Mer 22 Jan 2020 - 18:41

latine a écrit:En tout cas, Jaja est en « première ligne » dans les story Instagram de l’EDF...
Hasard ou coïncidence ?

Un immonde complot anti-toulousain qui cherche à entâcher la toute-puissance du grand Stade :chambreur:

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Message  grospaquet31 Mer 22 Jan 2020 - 18:57

Alerte pour Cazeaux selon rmcsport:

Le XV de France, arrivé le week-end dernier à Nice, a réalisé un intense entraînement ouvert au public mercredi à Nice. Un bain de foule apprécié après une grosse séance. Fabien Galthié et Charles Ollivon, eux, étaient à Londres.


Quoi de mieux que la Promenade des Anglais pour préparer un Crunch contre le XV de la Rose ? Confortablement installée dans un hôtel face aux palmiers et à la mer Méditerranée, la grosse délégation des Bleus, environ 70 personnes au total dont 42 joueurs, profite d’un paysage bien plus bucolique qu’à Marcoussis où ils ne séjourneront pas avant leur premier match du Tournoi des VI Nations (le 2 février). Mais les hommes de Fabien Galthié ne sont pas venus à Nice pour faire du tourisme. Et ça s’est vu ce mercredi matin lors de l’entraînement intense ouvert au public sur la pelouse du stade des Arboras.

Durant deux heures, les Bleus en ont bavé. Mains sur les hanches, têtes basses. Entre deux séances ou lors de l’opposition, certains n’ont pas masqué leur fatigue. Les chasubles bleues contre les blanches avec des ateliers sur le côté. Environ 250 spectateurs et curieux, dont bon nombre d’enfants de la région, avaient fait le déplacement. Pour découvrir notamment les très nombreux visages de ce XV de France new-look. Et ils n’ont pas été déçus. Car l’engagement a été intense. Preuve en est, la blessure de Cyril Cazeaux. Le deuxième ligne de l’UBB a été touché au genou droit, sur lequel on lui a posé une poche de glace. Il a dû écourter son entraînement mais a cependant pu participer à la séance de dédicaces avant de remonter dans le bus.

Seuls Charles Ollivon, le capitaine, et Fabien Galthié, le sélectionneur, manquaient à l’appel. Tous deux étaient au même moment retenus à Londres pour la présentation officielle du Tournoi des VI Nations. Comme ils l’avaient fait au mois d’août à Nice ici même, avant un match de préparation à la Coupe du monde contre l’Ecosse, les joueurs du XV de France ont posé pour quelques selfies et des photos avec les plus jeunes. "Cela fait plaisir, avoue le pilier Jefferson Poirot. On retrouve la chaleur que nous avions eue cet été de la part de supporters ici. On a l’impression d’être un peu à la maison et on a repris nos marques." Même sourire chez le deuxième ligne Bernard Le Roux: "Il nous reste dix jours, on se prépare bien. C’est dur, ça pique parfois, mais nous sommes contents d’être ici."

Dans quelques heures, 14 d’entre eux, le seront évidemment un peu moins. Car le staff va réduire son groupe jeudi midi à 28 éléments, comme prévu dans l’accord LNR-FFR pour les internationaux. Un premier moment forcément difficile dans la vie de ce groupe. Ceux qui partiront seront mis à la disposition de leurs clubs pour disputer ce week-end la 14eme journée de Top 14. Pour les autres, du repos prévu mercredi après-midi dans la douceur niçoise à dix jours de ce premier match tant attendu contre les vice-champions du monde anglais au Stade de France.
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Message  Scalp Lun 27 Jan 2020 - 15:33

https://www.sudouest.fr/2020/01/27/xv-de-france-j-ai-envie-de-m-installer-a-ce-poste-d-ouvreur-affirme-ntamack-7115483-773.php

XV de France : « J’ai envie de m’installer à ce poste d’ouvreur », affirme Ntamack

par Denys Kappès-Grangé, envoyé spécial.

Le Toulousain, qui a disputé la Coupe du monde en tant que titulaire en 10, ambitionne de s’installer durablement à ce poste avec le premier match du Tournoi des Six-Nations face à l’Angleterre

Actuellement en stage à Nice, où il prépare le premier match du Tournoi des Six-Nations face à l’Angleterre, Romain Ntamack a exprimé clairement ce lundi sa volonté d’évoluer en numéro 10 à l’avenir : « J’ai envie de m’installer à ce poste d’ouvreur. J’ai été pris en sélection à l’ouverture, donc j’aurai la chance de m’exprimer à ce poste-là. »

Romain Ntamack (20 ans, 12 sélections) alterne effectivement entre le poste d’ouvreur et celui de premier centre. C’est d’ailleurs avec le 12 dans le dos qu’il a connu sa première sélection face au Pays de Galles lors du Tournoi 2019. Cette saison encore, depuis son retour de la Coupe du monde au Japon durant laquelle il s’est affirmé comme le titulaire à l’ouverture avec les Bleus, il lui arrive encore de naviguer dans la ligne d’attaque du Stade Toulousain. En Top 14, il n’y a débuté qu’une fois sur quatre en 10, mais en Champions Cup, il y a été le plus utilisé (trois titularisations sur cinq).

« On me posait souvent la question si je voulais être 10 ou 12 : je répondais, peu importe le numéro, je suis très content d’être sur le terrain, poursuit Romain Ntamack. Mais je pense qu’il va falloir que je m’installe à un poste en particulier. S’il y a besoin de dépanner quelque part, il n’y a pas de problème. Mais c’est vrai qu’à l’ouverture, je me sens très bien. »

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Message  Big'Ben Lun 27 Jan 2020 - 16:12

Camille Chat est indisponible pour les 15 prochains jours, c'est Teddy Baubigny qui le remplacera.
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Message  léopold Lun 27 Jan 2020 - 16:18

Après Cazaux, Woki fatigué,les malfaiteurs ne vont pas aussi nous bousiller Roumat, je n'aime pas cette équipe de comique, vont se démerder à nous casser plus de joueurs que les anglais. :siffle:
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Message  grospaquet31 Lun 27 Jan 2020 - 16:34

Big'Ben a écrit:Camille Chat est indisponible pour les 15 prochains jours, c'est Teddy Baubigny qui le remplacera.

Maynadier etait dispo. Dommage :chambreur:
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Message  Scalp Lun 27 Jan 2020 - 19:47

Le XV de France (partie 1) - Page 33 Captu749
Le XV de France (partie 1) - Page 33 Captu748


https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Le-staff-des-bleus-1-5-l-encadrement-le-plus-riche-de-l-histoire-de-l-equipe-de-france/1103048?prov=EQ-F-CRM-SG-SAGArub-&xtor=EPR-623&m_i=Za5BjDL7_DK0AIupamSzZEtx8W08B7T3kstSxIP6Muo34vSfar5tERC_aKYsPS0zvQNhCbAfUuRyKKethkEuLj3a0RYoZ7&M_BT=4575447113840

Le staff des Bleus (1/5) : l'encadrement le plus riche de l'histoire de l'équipe de France

Avec plus de vingt personnes dans son encadrement, l'équipe de France dispose de moyens importants et inédits, enfin équivalents à ceux des meilleures nations.

Laurent Campistron 27 janvier 2020 à 00h20


Sur la pelouse du stade des Arboras, à Nice, l'abondance de compétences saute rapidement aux yeux. Les membres du nouveau staff tricolore sont partout, sur et autour du terrain. À peine un joueur égare-t-il un ballon en cours de séance d'entraînement qu'un autre lui arrive quasi instantanément dans les mains. Chez les Bleus, aujourd'hui, il y a des techniciens qui entraînent au rugby, certains qui optimisent les capacités physiques, d'autres qui relèvent les données énergétiques, deux femmes qui s'occupent de la nutrition, un spécialiste qui perfectionne le jeu au pied, un type qui chronomètre les exercices, etc.

On caricature, mais, à part ajouter un gars qui chronomètre le mec qui chronomètre, on ne voit pas très bien ce que l'encadrement actuel pourrait bien rajouter à son effectif. Jamais l'équipe de France de rugby n'a disposé d'autant de moyens dans son histoire. Le staff compte plus d'une vingtaine de membres. C'est beaucoup, mais pas davantage que les grandes puissances de ce sport, telles que la Nouvelle-Zélande ou l'Angleterre, qui fonctionnent déjà comme ça depuis un bail.

Le XV de France (partie 1) - Page 33 Captu746

Sous l'impulsion du pointilleux et perfectionniste Fabien Galthié, les Bleus n'ont effectivement fait que se mettre au niveau des meilleurs, qui ont compris depuis longtemps que, dans le rugby moderne, la performance nécessite des hyper spécialistes dans des domaines aussi variés que la mêlée, la défense, les collisions, les rucks, la technique et la stratégie de jeu au pied... Résultat, le staff purement technique compte deux membres de plus que celui de Jacques Brunel lors du dernier Tournoi. Mais tous les autres secteurs, de l'analyse vidéo à l'aide à la performance, se sont étoffés. Le casting est impressionnant.

Une obligation de résultats

Avec des coaches qui, pour certains, ont été de grands joueurs (Galthié, Ibañez, Servat) et des entraîneurs ou coentraîneurs titrés en Top 14 (Galthié, Labit, Servat). La Fédé est aussi allée chercher en Thibault Giroud (directeur de la performance) le chantre d'une préparation physique pointue et scientifique. Elle a aussi recruté l'Anglais Shaun Edwards, une référence mondiale, considéré comme l'inventeur de cette « rush défense » (montée rapide sur la ligne adverse) que les Bleus ont pratiquée lors de la dernière Coupe du monde au Japon.

Le XV de France (partie 1) - Page 33 Captu747

La FFR a donc mis le paquet, et ce cumul de richesses a un coût. Rien n'a filtré sur l'enveloppe allouée pour payer ce staff, même pas en comité directeur, mais la note est, logiquement, la plus élevée de l'histoire. Et ce, même si Labit, par exemple, a accepté une grosse baisse de salaire par rapport à ses années au Racing. Tout cela induit aussi une obligation de résultats. Car nul ne comprendrait que, avec la génération de jeunes talents dont elle hérite aujourd'hui et avec les moyens humains et logistiques mis à sa disposition, cette équipe de France se morfonde encore longtemps dans la médiocrité qui fut la sienne ces dernières années. « Je suis étonné de voir toute l'énergie, la force de travail de cet encadrement technique, se réjouissait le manager général Raphaël Ibañez, lors du rassemblement du staff à Hossegor (Landes), début décembre. Sincèrement, je me dis que nous essayons de mettre toutes les chances de notre côté. »


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Message  Scalp Mar 28 Jan 2020 - 9:41

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Le-staff-des-bleus-2-5-fabien-galthie-et-raphael-ibanez-les-maries-de-la-2/1103323

Le staff des Bleus (2/5) : Fabien Galthié et Raphaël Ibañez, les mariés de la 2

Anciens coéquipiers chez les Bleus, Fabien Galthié et Raphaël Ibañez n'étaient pas spécialement proches. Leur proximité s'est nouée pendant leur passage sur France Télévisions.

Le XV de France (partie 1) - Page 33 Captu750
La complicité entre le sélectionneur Fabien Galthié et son adjoint Raphaël Ibañez s'est renforcée lorsque les deux hommes ont travaillé ensemble à la télévision. (A. Mounic/L'Équipe)

Arnaud Requenna


Lundi, à 13 heures, ils déjeunent côte à côte dans une salle de l'hôtel Radisson Blu, sur la promenade des Anglais. Fabien Galthié en polo blanc, Raphaël Ibañez en survêtement bleu. Ce dernier a rejoint le sélectionneur quelques minutes plus tôt, après s'être attardé dans le hall ; à table, il lui glisse quelques mots avant que Galthié, amaigri, quitte la pièce pour une nouvelle réunion.

On est à Nice, mais on aurait pu être ailleurs tant les deux hommes partagent du temps depuis fin octobre. Au Centre national de rugby de Marcoussis, Bernard Laporte passe parfois une tête dans leur bureau. « Quand je les vois dans la salle de travail, ça me rajeunit, s'amuse le président de la FFR, qui fut le sélectionneur des deux hommes. Ça me fait plaisir de les voir ensemble, évidemment, mais je me dis surtout que c'est génial d'avoir créé ça, avec tout leur staff, bien sûr. On n'avait eu que trois semaines. »

Le dimanche 16 mars 2019, au bout de l'allée qui revient du stade Olympique de Rome, quelques ombres approchent : l'équipe de France Télévisions. Les Bleus ont été mauvais (mais victorieux 14-25), encore une fois, et on taquine Fabien Galthié (50 ans) à : « Vous avez essayé la veste de l'équipe de France ? C'est pour bientôt ? » Il sourit, bavarde un peu, son heure n'est pas encore venue. Raphaël Ibañez (46 ans), qui l'accompagne, dit également quelques mots, le tire quasiment par la manche : « Fabien, on est attendu, on y va. » Ils partent dans la nuit romaine.

Le XV de France (partie 1) - Page 33 Captu751
Raphaël Ibañez tombe dans les bras de Fabien Galthié à la fin de la demi-finale qui opposa la France à la Nouvelle-Zélande lors de la Coupe du monde 1999. Ce jour-là, les Bleus réussirent le match parfait (43-31). (M. Francotte/L'Équipe)

Aveu de Galthié le 13 novembre, après sa présentation officielle à Mongesty, son village du Lot : « C'est rigolo, Raphaël me disait depuis un moment, quand on commentait des matches : "0n va prendre l'équipe de France ensemble.'' » « Je n'ai pas dû utiliser exactement ces termes », tempère Raphaël Ibañez à Nice. Mais le duo y pensait, sans se voir tous les jours.

La relation Galthié-Ibañez est vieille de vingt ans - « On a du temps de jeu ensemble », résume Ibañez - mais ne repose pas sur une amitié de toujours. « Ils n'étaient pas très proches, se souvient Jean-Jacques Crenca, ex-pilier gauche des Bleus. Mais, comme tout un chacun, quand tu es en sélection, tu fais l'effort pour t'entendre avec tout le monde. »

Fabien Pelous, recordman français des sélections (118), enchérit : « Joueurs, ils n'étaient pas plus copains qu'avec les autres joueurs. Mais il y avait un lien, c'est sûr. Je pense qu'il s'est développé avec la télé. » Fabien Galthié a été consultant pour France Télévisions pendant treize ans, Raphaël Ibañez onze. « Ils sont proches maintenant qu'ils ont travaillé ensemble à la télévision, croit aussi Richard Dourthe, ancien co­équipier du duo et beau-frère d'Ibañez. C'est une relation naissante qui va prendre forme, qui a déjà pris forme. »

Ibañez, on le devine, a été séduit par le technicien Galthié au cours de longues conversations au fil du temps. Il avance : « Sur le terrain, en dehors, à chaque étape, Fabien s'est construit dans son rugby. Il a pris le temps de m'expliquer, de me raconter, son rugby ». À lui, Raphaël Ibañez, à qui Galthié a dit un jour : « Tu es un animal ». « Oui, sur le terrain, Raphaël était un animal, confirme le sélectionneur. J'ai de l'admiration, oui de l'admiration, pour le joueur et le capitaine qu'il était, pour son courage, son endurance au combat. » Un compagnonnage d'armes.

Mathieu Lartot, le commentateur vedette du rugby sur France Télévisions, a été témoin du rapprochement des hommes, plus tard : « Ils ne sont pas intimes, ne passent pas des vacances ensemble. Mais sur des périodes condensées, deux ou trois jours, ils prennent du plaisir à être ensemble. Ils n'ont pas un lien d'amitié très fort, mais les deux ont conscience d'avoir besoin de la personnalité de l'autre pour que leur projet aboutisse. »

« Je n'ai pas connu Fabien comme entraîneur mais j'ai compris que la relation humaine n'est pas sa priorité. Raphaël va l'aider en ce sens »
Fabien Pelous, recordman des sélections en équipe de France

Fabien Pelous intervient : « Ils sont alliés de circonstance. Ces postes, ils les voulaient. Alors ils y vont ensemble. À un moment, c'est comme en équipe de France : on n'a pas tous des affinités mais on est guidés par un objectif commun. » Sélectionneur entre 2007 et 2011, coéquipier d'Ibañez et Galthié notamment lors du Mondial 1999, Marc Lièvremont confie : « Je ne crois pas qu'à l'époque ils étaient les meilleurs amis du monde, mais il y avait du respect. Les choses font, que, avec le temps, les affinités évoluent. Mais sans nul doute ils sont complémentaires. » Voilà bien le mot qu'on entend le plus à leur propos. « Ils sont très complémentaires, dit ainsi Richard Dourthe. Où Fabien n'est pas bon, Raphaël est excellent. Et réciproquement. »

« Quand je les ai réunis, je n'ai pas pensé à leur passé commun mais à leur complémentarité, explique Bernard Laporte. Fabien est un très, très gros technicien. Attention, ça ne veut pas dire qu'il n'aime pas les joueurs, comme je l'ai entendu ; c'est une connerie. Sur le terrain, c'était un stratège, il n'avait pas besoin de parler, tout le monde le suivait. Raphaël avait plus besoin de relationnel, il parlait davantage aux joueurs. C'était sa personnalité. » Elle n'a évidemment pas changé. Fabien Pelous rappelle : « "Rapha" parlait beaucoup aux autres car c'est un anxieux, il a toujours besoin de se rassurer. Il a cette qualité d'entrer en contact avec les autres. Je n'ai pas connu Fabien comme entraîneur mais j'ai compris que la relation humaine n'est pas sa priorité. Raphaël va l'aider en ce sens. » Ibañez qui, sans doute, a compris depuis longtemps que ce serait mieux à deux. En 2015, il présente un dossier de candidature - comme Galthié - pour succéder à Philippe Saint-André. Pendant des mois, les médias en font leur favori. Il échoue... naturellement. L'Équipe révélera ainsi la supercherie de cet appel d'offres avec la promesse de Pierre Camou d'offrir le poste à Guy Novès. Ibañez est meurtri : « Vous pouvez penser ce que vous voulez, pour moi c'est une défaite. » Dans son projet, il y avait une place d'entraîneur pour Galthié. « C'est un peu dur, mais Raphaël n'est pas aussi attaché viscéralement au rugby que Fabien, avance Mathieu Lartot. Il ne passerait pas des heures à se casser la tête sur du rugby. » D'où cette nécessité pour Ibañez d'un binôme avec un raide dingue de terrain, de data, qui se transforme en zébulon bondissant dès qu'il dirige une séance.

Le XV de France (partie 1) - Page 33 Captu752
Raphaël Ibañez peut lever le poing et Fabien Galthié brandir la Coupe : l'équipe de France réalise le Grand Chelem en 2002 après un dernier triomphe sur l'Irlande (44-5). (N. Luttiau/L'Équipe)

Les deux hommes, on l'a vu, se sont rapprochés via leur activité de consultant à France Télévisions. Ils ne se voient toujours pas en dehors, Raphaël n'invite pas Fabien à la féria de Dax en août, avec ses amis ? « Au fil des années, raconte Ibañez, et contrairement à beaucoup d'autres, je ne passais pas mon temps à étudier Fabien, à étudier sa personnalité ». Mais à travailler régulièrement dans les médias à ses côtés, il affine sa connaissance de l'autre, tellement différent : « Fabien est une personne fascinante, un intuitif hyper-sensible. Un créatif, un grand artiste, mais hyper structuré. »

L'attractivité s'est faite réciproque, mais ils ne se voient toujours pas en dehors, Raphaël n'invite pas Fabien à la féria de Dax en août, avec ses amis? « On est différent, on a des vies différentes. On aime tous les deux la nature, mais lui c'est la montagne et la mer, moi la campagne, constate Fabien Galthié. Mais avec la télé, on passait au moins dix week-ends - voire quinze - ensemble par an, pendant trois jours. » C'est là, sûrement, depuis deux, trois ans, que se développe le fameux plan d'Ibañez : « On va prendre l'équipe de France ensemble. » Analyse de Mathieu Lartot : « Ils se disent qu'à deux ils seront plus forts. Je pense que c'est réfléchi depuis leur fonction de consultant, depuis qu'ils ont vu depuis l'autre côté comment ça se passe pour le sélectionneur. Ils encaisseront mieux les coups à deux, quand il y en aura. L'alliance des deux, ça donne du poids médiatique, ils le savent. »

Observateur de cette connivence naissante puis grandissante Lartot - intime de Galthié - est remarquablement placé pour décrypter les caractères des deux alliés. « Fabien est assez intransigeant, sûr de lui, convaincu de savoir (en rugby). C'est un instinctif ; il va à l'essentiel sans s'embarrasser. Mais il n'est pas trop mauvais en relations humaines, contrairement à ce qu'on pense. Il aime être au centre, avoir des gens autour de lui. Paradoxalement, Raphaël est plus solitaire. Il est capable de partir à la pêche seul pendant deux ou trois jours. Il aime se retrouver face à lui-même. Il est assez introverti, très cérébral, toujours dans la préparation, dans l'analyse absolue. » Solitaire mais tourné vers les autres. Lundi à midi, à Nice, on l'a vu prendre des nouvelles d'un joueur, discuter avec un membre du staff élargi... Pas la came de Galthié. « Il ne s'occupe pas de tout ça », dit un proche des Bleus. « Fabien, ce sont toujours les chiffres », s'amusait Raphaël Ibañez, déjà à Nice, il y a deux semaines, lors d'un « entraînement à entraîner » des jeunes de Côte d'Azur. Lui, dont on sait le goût pour la lecture et l'écriture, adore les mots. Il en adresse sans se forcer à la presse, samedi, avant une opposition avec France militaire, aux joueurs en réunion...

« Sur ce que je lis et j'entends, avance Marc Lièvremont, l'essentiel est de ne pas se marcher sur les pieds, de parler d'une même voix, chacun dans son rôle bien défini. » Même si chacun ne peut rester trop loin de la frontière. Mathieu Lartot : « Les épisodes à Montpellier et Toulon ont marqué Fabien. Comme il n'est pas con, il a conscience qu'il doit changer dans son rapport aux autres. Il cherche une forme d'équilibre. En ça, Raphaël va l'aider, c'est sûr. »

« Quand Fabien dira une connerie, Raphaël la rattrapera. C'est bien organisé », confie un ancien coéquipier, admiratif, en off. En novembre, les finalistes de la Coupe du monde 1999 se sont retrouvés à Paris. Dans le bus, certains ont lancé à Ibañez : « Jo, il va où le bus ? » Fabien Pelous, rieur : « On les a chambrés un peu, c'est vrai, surtout Rapha. C'était facile de faire un rapprochement avec Jo Maso (manager des Bleus de 1995 à 2012).. Ce sont juste des boutades d'anciens rugbymen, de gars qui ont vécu une belle aventure ensemble. »

Galthié et Ibañez se sont lancés dans une autre, eux seuls devant. Avec un atout essentiel, pour Richard Dourthe : « Ils s'entendent bien car ils savent qu'ils ne se feront pas d'ombre. »

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Message  Scalp Mer 29 Jan 2020 - 10:17

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Le-staff-des-bleus-3-5-karim-ghezal-j-ai-toujours-voulu-chanter-la-marseillaise/1103707

Le staff des Bleus (3/5), Karim Ghezal : « J'ai toujours voulu chanter "la Marseillaise" »

Karim Ghezal n'a jamais goûté à l'équipe de France en tant que joueur mais, à seulement 38 ans, il vit « un rêve » depuis sa nomination au poste de responsable de la touche des Bleus.

Le XV de France (partie 1) - Page 33 Captu755
Karim Ghezal occupe le poste de responsable de la touche des Bleus. (F. Porcu/L'Equipe)

Dominique Issartel

Début janvier, au bar de la résidence de l'équipe de France, à Marcoussis, Karim Ghezal discute avec Bernard Viviès, un « vieux de la vieille », chef de la délégation française. Nommé co-entraîneur des avants par Fabien Galthié, l'ancien deuxième-ligne, 38 ans et seulement trois années d'expérience dans un staff, fait connaissance avec ses nouveaux collègues. Contacté au même moment que Pierre Mignoni, le manager qui a lancé sa carrière d'entraîneur à Lyon, en 2016, Ghezal est finalement venu seul. D'abord reconnu pour son immense compétence dans le secteur de la touche, qu'il a complètement défriché, l'ex-joueur passé par Béziers, Grenoble, Castres, Montauban et le Racing a prouvé au LOU qu'il était bien plus que cela. Chercheur infatigable - il a inventé un système de lumière pour rythmer ses séances de touche et travaille avec des spécialistes pour mettre au point des images en 3D où les joueurs pourraient s'immerger -, Karim Ghezal a désormais avec William Servat la responsabilité de la conquête du quinze de France.

En bref
Karim Ghezal
38 ans
2016 : met fin à sa carrière sportive au LOU et y intègre le staff technique comme spécialiste de la touche.
2019 : devient entraîneur de la touche et des tâches spécifiques au sein de l'encadrement de l'équipe de France.

« Joueur, saviez-vous déjà que vous entraîneriez ?


Non, c'est venu lentement, par le biais de la touche. C'est un secteur où j'ai commencé à m'impliquer à Montauban, grâce à Laurent Travers (actuel manager du Racing). Je mettais au point le système d'annonces, avec Scott Murray (international écossais) puis Antoine Battut. Mais c'est en 2010, en arrivant au Racing, que j'ai commencé à aimer transmettre. J'étais parrain dans les écoles de rugby, j'allais les voir et j'ai décidé de passer mon diplôme d'entraîneur, que j'ai terminé à Lyon, lors de ma dernière année de joueur, en 2016.

Ensuite, vous avez immédiatement intégré le staff du LOU...

Pierre Mignoni (manager de Lyon) me l'a proposé au moment où c'était une évidence pour moi. La saison d'avant, je jouais encore mais je suivais aussi les - 18 ans du club. Avec eux, tous les mercredis soir, loin du groupe pro, seul avec ces gamins, j'ai compris que j'aimais entraîner. Eux, si tu les lâches, si tu ne viens pas régulièrement, l'hiver, dans la boue, ils ne te respectent pas. Souvent, j'organisais des repas avec eux. Pour mon dernier match, ils étaient tous au stade, avec des perruques noires sur la tête et une pancarte : "Merci Tonton Karim !"

Au LOU, vous vous êtes retrouvé à entraîner, pour votre première année, des cadors de la touche, Julien Bonnaire, Thibaut Privat et Julien Puricelli. Comment trouve-t-on sa place ?

Je n'ai eu aucun souci. Julien (Bonnaire) et Thibaut, ce sont des mecs plus vieux que moi, qui m'ont accompagné à mes débuts de joueur. Avec Julien (Puricelli, meilleur sauteur du Championnat), ils ont été hyper réglos. Ils m'ont complètement laissé faire. C'était des joueurs expérimentés mais j'avais choisi d'être très directif car si je les laissais faire le boulot, cela n'aurait servi à rien que je sois là. Cette saison-là, Julien Puricelli n'a jamais choisi une touche. Je décortiquais vingt heures de vidéo par semaine et je disais : on fait ça, ça et ça. On a terminé avec la meilleure touche, le meilleur sauteur, le meilleur lanceur, le meilleur contre...

« On ne se connaissait pas (avec Fabien Galthié) mais je pense qu'il a accroché sur ma façon de travailler, qui ressemble à ce qu'il veut mettre en place »

Y a-t-il différentes façons d'être entraîneur de la touche ?

Quand j'ai démarré, il n'existait pas de méthodologie pour ce secteur. Alors que le rugby regorge de spécialistes des data, de la mêlée, de la défense, personne n'avait écrit quoi que ce soit sur la touche. Pourtant, en Top 14, près de 40 % des essais viennent de là, et cela monte à 50 % en Coupe d'Europe et en Coupe du monde. Mais à part l'Anglais Steve Borthwick, qui semble avoir mis au point une méthode - je suivais déjà ce qu'il faisait quand il était dans le staff du Japon -, ce secteur très important était laissé aux joueurs dans toutes les autres équipes. Julien Bonnaire, juste avant qu'il ne parte s'en occuper en équipe de France, c'était moi son coach ! Il m'a toujours dit que pour lui, ce n'était pas un métier. Pour moi, si, et j'ai construit mon truc en m'inspirant de rencontres.

Sur quoi vous êtes-vous retrouvés avec Fabien Galthié ?

On ne se connaissait pas mais je pense qu'il a accroché sur ma façon de travailler, qui ressemble à ce qu'il veut mettre en place.

C'est-à-dire ?

Jusqu'à peu, les entraîneurs de rugby travaillaient presque toujours en silo, une heure de mêlée, une heure de touche, une heure de défense. De manière autonome, chacun dans son coin, sans connexion ou partage d'informations entre les différents secteurs. Mais avec Sébastien Bruno (alors entraîneur de la mêlée du LOU), pour ne pas qu'un bosse et l'autre le regarde, on partageait les joueurs en petits groupes et on faisait tourner toutes les 10-15 minutes. On faisait du travail court, répétitif, sans opposition en touche ni en ballon porté, et en utilisant les points forts des joueurs. Moi, je ne demande pas à un mec de sauter si ce n'est pas le plus fort.

Le XV de France (partie 1) - Page 33 Captu757
Karim Ghezal, nouveau venu au sein du staff tricolore, mardi à Nice en pleine préparation avant l'entrée des Bleus dans le Tournoi, dimanche face à l'Angleterre. (F. Faugère/L'Équipe)

Vous parliez d'être très directif ; est-ce le meilleur moyen de développer des joueurs ?

Non, j'ai très vite évolué sur ce point. D'abord parce que quand on travaille en connexion, la finalité n'est pas d'avoir la meilleure touche, la meilleure attaque ou la meilleure mêlée mais d'aider l'équipe à se qualifier pour des phases finales. Cela oblige à faire des concessions, lors du recrutement, sur le profil d'un joueur. Quand le LOU a recruté (Hendrik) Roodt et (Etienne) Oosthuizen (deux deuxième-ligne très massifs), on a gagné en puissance mais perdu sur le côté aérien. J'ai dû m'adapter, surtout qu'il fallait que je forme les jeunes qui arrivaient, Dylan Cretin, Félix Lambey, Martial Rolland. Eux, je ne les faisais pas progresser en étant directif. J'ai dû évoluer dans mon management.

C'est difficile ?

Dylan Cretin, après trois matches de Top 14, je l'ai désigné leader de touche quand Julien Puricelli était absent. Évidemment, il a fait des erreurs et c'était dur pour moi de lâcher du lest pour qu'il progresse mais c'est venu. On a gagné à Brive, au Racing. Pour développer ces jeunes, j'ai instauré des matches, à l'entraînement, les jeunes contre les vieux, Cretin-Lambey contre Puricelli-Oosthuizen. Chacun choisissait huit touches et les mettait en pratique. Au début, les vieux gagnaient 8-0, 7-1 mais, peu à peu, les gamins ont cherché des parades, des petits trucs, et ont réussi à les battre. Cela mettait de la bonne humeur et, quand on implique les joueurs en leur laissant le droit à l'erreur, c'est réellement efficace. À tel point que parfois, je faisais pareil avec les piliers, qui ne sont pas forcément concernés par la touche, mais ça les obligeait à se pencher sur le truc.

Vous êtes un jeune entraîneur, vous le vivez comment d'être déjà dans le staff de l'équipe nationale ?

C'était un rêve. Pour moi, il n'y a rien de plus beau. Je n'ai jamais été international mais j'ai toujours voulu chanter la Marseillaise.

Pourquoi ?

J'ai reçu de mes parents une éducation qui fait que je suis patriote. Forcément, il y a un peu de mon histoire personnelle qui intervient là-dedans. Je suis un fils de harki ; mon père, qui est décédé à la fin de ma carrière de joueur, s'est installé en France à la fin de la guerre d'Algérie, à l'Isle-Jourdain (Gers) où j'ai grandi, dernier d'une famille de dix enfants ; où j'ai découvert le rugby à 15 ans, alors que j'étais complètement renfermé, timide. J'arrive en équipe de France avec tout ça derrière moi, mon histoire personnelle, des choses profondément enfouies mais aussi tout le reste, les éducateurs, les clubs, les copains. Entraîner en équipe de France, c'est une responsabilité et je ne peux pas parler seulement en mon nom : je représente ceux qui m'ont formé, ceux qui vont nous regarder aussi, les jeunes en particulier.

Vous avez terminé votre mission avec le LOU fin août et avez beaucoup bougé pendant deux mois, avant le début de votre contrat avec la FFR. Espagne, Japon, Angleterre, etc. C'était une manière de vous préparer à votre nouveau rôle ?

Ce n'était pas prévu car je devais rester au LOU jusqu'à fin octobre mais c'était compliqué de ne pas empiéter sur le travail de David Gérard (qui l'a remplacé, avec Julien Puricelli, auprès des avants lyonnais). Il ne fallait plus que les joueurs se tournent vers moi. J'en ai profité pour suivre des cours de tronc commun à Sciences Po pour finir de valider un certificat.

« Dès l'officialisation de la liste, les joueurs ont reçu de ma part des vidéos calibrées où sont expliqués tous les exercices que je vais leur demander. Cette exigence est un des piliers de notre façon de travailler »

On enseigne le rugby à Sciences Po ?

Non ! Mais après avoir obtenu mon diplôme d'entraîneur, j'ai voulu continuer à prendre des cours. Ce n'est pas tant pour obtenir un diplôme que pour rester en éveil, ne pas avoir que le rugby. J'ai commencé l'an dernier, à raison de quatre heures par semaine tous les lundis et mercredis soir. Certains lisent des bouquins, moi je vais en cours. Je choisis les options qui m'intéressent, j'écoute, je prends des notes, je passe des épreuves écrites. Il m'en restera deux après le Tournoi.

Vous avez étudié quoi par exemple ?

En tronc commun, ce sont des cours de droit constitutionnel, d'économie, de sociologie politique... Et en option, j'ai choisi développement durable, violence politique et lutte contre le terrorisme, des sujets d'actualité. Concernant le développement durable, j'ai malheureusement ressenti une sorte de fatalisme, une impression qu'on va droit dans le mur...

Le XV de France (partie 1) - Page 33 Captu756
Karim Ghezal et Fabien Galthié, sélectionneur des Bleus. (F. Porcu/L'Équipe)

Et en octobre, au Japon, vous avez fait quoi ?
J'y suis allé avec William Servat et un groupe d'entraîneurs de la DTN. On est allés voir du sumo, du judo... mais pas l'équipe de France. Il y avait Didier Retière, le DTN, Sébastien Piqueronies, l'entraîneur des - 20 ans, Sébastien Calvet, celui des - 18 ans. Cela nous a permis de nous connaître, William et moi, et d'échanger avec les autres. Depuis, on est intervenus deux fois auprès des - 20 ans lors de stages spécifiques avec les piliers, les talonneurs et les sauteurs, à Lyon et Toulouse. En Angleterre, j'ai visité le club de Bath et, en Espagne, j'ai participé à un séminaire sur la touche.

C'est une nouvelle exigence ?


Dès l'officialisation de la liste (le 8 janvier), les joueurs ont reçu de ma part des vidéos calibrées où sont expliqués tous les exercices que je vais leur demander. Cette exigence est un des piliers de notre façon de travailler.

Y a-t-il une forme de pression ou d'appréhension quand on arrive dans une équipe marquée depuis des années par l'échec ?

Pas vraiment, car on est persuadés d'avoir ce qu'il faut pour réussir. Les joueurs de talent ? On les a. La dynamique ? Qu'est-ce qu'il peut y avoir de mieux qu'une Coupe du monde à domicile comme objectif ? Et on espère l'aide de tout le rugby français. Dans tous les clubs où je suis passé pour des entretiens avec les joueurs ou pour animer des séances, tout le monde était très ouvert. J'ai l'impression, au contraire, qu'on arrive au bon moment. »

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Message  patrick Mer 29 Jan 2020 - 12:48

A propos de la touche ... et de l'UBB, l'a t'on ce spécialiste passionné actuellement au club. Pas sûr car même si Lairle doit y travailler, ce n'est pas son seul rôle. Notre forte irrégularité dans le domaine s'explique peut-être think

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Message  densnewzealand Mer 29 Jan 2020 - 13:09

patrick a écrit:A propos de la touche ... et de l'UBB, l'a t'on ce spécialiste passionné actuellement au club. Pas sûr car même si Lairle doit y travailler, ce n'est pas son seul rôle. Notre forte irrégularité dans le domaine s'explique peut-être think

C'est vrai, peux etre qu'un Chalmers ou un Purll grands spécialistes auraient pu integrer le staff, au meme titre qu'un Adams pour les skills actuellement. On s'apercoit de la spécialisation de tous les aspects du jeu. Alors que nous avons deux coachs pour les avants. C'est un manque, et la touche de Lyon l'an passé et cette année c'est du solide.
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Message  Switch Mer 29 Jan 2020 - 13:28

Je rêve d'un retour de Hugh comme entraîneur adjoint en charge de la touche :priere:

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Message  patrick Mer 29 Jan 2020 - 15:51

Switch a écrit:Je rêve d'un retour de Hugh comme entraîneur adjoint en charge de la touche :priere:

Un spécialiste de la touche devrait/pourrait être aujourd'hui un accro de la vidéo et des stats. Un peu un geek en fait. Hugh serait il intéressé par ce boulot, je ne sais pas, je le vois beaucoup plus dans un rôle demandant beaucoup d’intérêt pour les relations humaines.

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Message  Switch Mer 29 Jan 2020 - 17:07

Si il faut un passionné de rugby, de statistiques, avec un côté geek et une solide expérience (tous niveaux, hein) du jeu devant, je peux candidater Laughing
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Message  patrick Mer 29 Jan 2020 - 17:10

Switch a écrit:Si il faut un passionné de rugby, de statistiques, avec un côté geek et une solide expérience (tous niveaux, hein) du jeu devant, je peux candidater Laughing

Arrive avec des analyses expliquant nos problèmes, proposant des solutions et capable de prédire les stratégies adverses, on sait jamais, CU pourrait t'écouter :chambreur:

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Message  Scalp Jeu 30 Jan 2020 - 8:17

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Le-staff-des-bleus-4-5-shaun-edwards-la-gagne-facon-wigan/1104203

Le staff des Bleus (4/5) : Shaun Edwards, la gagne façon Wigan

Star du rugby à XIII dès l'adolescence, l'entraîneur en charge de la défense des Bleus a façonné, dans sa ville natale de l'ouest de Manchester, une éthique et une mentalité de vainqueur qui l'escortent encore aujourd'hui.

Le XV de France (partie 1) - Page 33 Captu758
Shaun Edwards est en charge de la défense de l'équipe de France. (A. Mounic/L'Équipe)

Aurélien Bouisset

C'est une invitée de marque posée sur l'estrade, au fond du club house, derrière les tables rondes, et les premiers à l'approcher ont gardé une distance empreinte de respect. C'est que la Challenge Cup est un trophée vieux de 124 ans, le plus convoité du rugby à XIII anglais. Les amateurs du petit club de Wigan Saint Patricks avaient l'honneur de sa présence, samedi dernier, avant leur match du deuxième tour de cette compétition, contre les voisins de West Hull. Il est onze heures, la buvette est déjà ouverte, à peine perturbée par quelques sauts de plombs intempestifs : café édulcoré et frites grasses. Le zinc côté pub, classieux, est déjà assailli : les premières pintes jaillissent des tireuses. Deux machines à sous clignotent de mille couleurs à la seconde, à vous abolir toute capacité de jugement : on y abandonne un billet, y sacrifie une pièce.

Les joueurs, eux, n'auront passé le nez ici que pour admirer le trophée. Trois d'entre eux ont timidement tourné autour, comme pour l'apprivoiser. Puis ont franchi le pas, grimpant sur la scène, soulevant enfin l'objet, avec un sourire qui oscillait entre la joie enfantine et la conscience de la vanité de leur geste, eux dont la carrière a peu de chance de les mener jusqu'à Wembley, et la finale annuelle de la Cup. Ils auraient pourtant dû prendre le temps d'étudier le socle du trophée. Ils y auraient découvert, gravé sur de minuscules écussons d'argent, le nom d'un des leurs, un ancien des « St Pat's », comme ils disent : Shaun Edwards.

Le XV de France (partie 1) - Page 33 Captu759
Les amateurs du petit club de Wigan Saint Patricks (à g.), premier club de Shaun Edwards, se sont inclinés contre West Hull lors du deuxième tour de la Cup (10-30), le 25 janvier. (L. Argueyrolles/L'Équipe)

L'actuel entraîneur de la défense de l'équipe de France a brandi la Challenge Cup à deux reprises en tant que capitaine des Wigan Warriors, en 1988, puis en 1995, ce qui lui vaut l'honneur d'avoir son patronyme poinçonné dessus. « Mais vous savez, il l'a gagné huit années de suite, cette Coupe ! » C'est une précision qui peut sortir de la bouche de tout Wiganer. Tout le monde a en mémoire, ici, cette incroyable épopée. De 1988 à 1995, les « Cherry and White », avec une équipe construite autour de grands noms du XIII, les Ellery Hanley, Martin Offiah, Inga Tuigamala, Jason Robinson ou Andy Farrell, ont régné sans partage. Edwards était de cette lignée, pour ce qui est du talent rugbystique. Surtout, il a été le seul à prendre part à chacune de ces 43 victoires de rang, et il était en plus l'enfant star du pays.

« Shaun savait surgir pour récupérer le ballon et marquer des essais. C'est cette mentalité de gagnant, développée très tôt, qui l'a poussé loin »

John Ellis, entraîneur de Wigan Saint Patricks

C'est l'autre anecdote que chacun vous rappelle ici, à propos d'Edwards. La signature médiatisée de son contrat pro le jour même de ses 17 ans, en 1983, pour un montant record à l'époque, 35 000 £. « On entendait parler de lui depuis qu'il avait 14 ou 15 ans, se rappelle John Ellis, actuel entraîneur des St Pat's, de la même génération qu'Edwards. On savait qu'il était extraordinaire, qu'il brillait à chacun de ses matches, avec les St Pat's, mais aussi avec le lycée catholique de St John Fisher. Vous savez qu'avec cette équipe, il n'a pas perdu un seul match pendant cinq ans ? »

Encore une part de la légende locale d'Edwards, véritable patrimoine commun des Wiganers. Pour eux, ces séries de victoires, chez les ados comme chez les pros, le définissent. Et lui, dans sa carrière d'entraîneur, a toujours cité ses succès, avec Wigan, mais aussi à XV, les Championnats d'Angleterre (2003, 2004, 2005, 2008) ou la Coupe d'Europe (2004, 2007), avec les Wasps, les Grands Chelems dans le Tournoi des Six Nations (2008, 2012, 2019), avec le pays de Galles, comme les éléments qui légitiment son CV, bien plus que sa réputation de grand joueur. Edwards est un gagneur, il n'hésite pas à le faire savoir, et c'est chez lui qu'il a bâti cette soif de vaincre, dans la dureté de Wigan.

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Le père Johnson, oncle de Shaun Edwards, ici en train de célébrer une messe, est lui aussi un passionné de rugby. Il a très mal vécu l'exil de Central Park, le stade qui était au milieu de la ville à Wigan, maintenant remplacé par un supermarché. (L. Argueyrolles/L'Équipe)

« On est une espèce coriace, se marre Ellis. Je ne sais pas si vous avez lu le livre le quai de Wigan, de George Orwell ? Il est venu chez nous (au milieu des années 1930) pour observer la classe ouvrière, décrire la dureté de ses conditions de vie et de travail. » L'auteur de 1984 avait livré un long reportage sur la ville, du temps où le Lancashire bourdonnait encore d'une effervescence industrielle, entre les mines de charbon et les usines de coton. « Il s'étonnait que les hommes, ici, soient si musculeux et ciselés par leur dur labeur, reprend Ellis. Bien sûr, on ne travaille plus aussi dur de nos jours, mais c'est comme si cette dureté mentale se transmettait encore. »

Edwards a hérité du caractère des « lads » de la région. Renforcé par son père. « Jackie était un ancien joueur de XIII, raconte David Ruddy, ami et ancien adversaire d'Edwards, accoudé au zinc des St Pat's. Mais il a dû arrêter de jouer à 24 ans, à cause d'une grave blessure. C'était lors d'un match en France, d'ailleurs. » La colonne vertébrale gravement endommagée, il subit quatre opérations, qui lui évitent le fauteuil mais le laisseront lourdement handicapé. Jackie ne travaillera plus jamais. Mais se consacrera à son fils aîné. « Jack était un professeur particulier exigeant, précise Ellis. Quand les copains de Shaun en avaient fini avec l'entraînement, il était du genre à lui rajouter une session de sprint, tout seul... Shaun a consacré une partie de sa jeunesse à devenir le joueur qu'il est devenu. Il était excellent, il comprenait le jeu, il savait surgir pour récupérer le ballon et marquer des essais. C'est cette mentalité de gagnant, développée très tôt, qui l'a poussé loin. » Jack consignait un commentaire sur les performances de son fils à chacun de ses matches, sur un carnet. Shaun a toujours révéré le paternel : avant chaque finale à Wembley, il trouvait une source de motivation supplémentaire dans l'histoire de son père, qui, dans sa carrière brisée, n'avait jamais pu aller jusqu'à ce match prestigieux, confiait-il dans le livre consacré au club de Wigan écrit par le journaliste Frank Malley (*). Il en tirait une force supplémentaire pour aller chercher un titre de plus.

« Shaun, c'était l'enfant du club, il était respecté des tribunes, et il lui arrivait de faire le show quand il marquait. Il créait une étincelle »

Gaël Tallec, ex-joueur de Wigan

Sur les photos qui jalonnent sa carrière, on finit toujours par tomber sur un cliché où il est agrippé à un trophée. Chez les pros, avec un rictus rageur qui dévoile cette incisive absente, qu'un plaquage viril mais pas correct de l'Australien John Dorahy lui avait fait sauter. Chez les gamins, où le noir et blanc laisse deviner des mèches blondes et un bonheur sans bémol. Le père Johnson présente l'une de ces archives familiales dans le bureau de sa paroisse, l'église St Mary, qu'il fait visiter. Il raconte l'origine de la communauté catholique, ici, implantée par les Irlandais, attirés au XIXe siècle par les emplois de la révolution industrielle. « Je suis l'oncle de Shaun, précise-t-il. Il est le premier enfant que j'ai baptisé ici, fin 1966. Puis il a été enfant de choeur, toujours ici, à partir de ses sept ans, jusqu'à ses 21 ans. »

Avant de revêtir sa soutane blanche pour célébrer la messe de ce vendredi midi, où se montreront une trentaine de fidèles, il se dirige, le pas lent de ses 81 ans, vers l'école de l'église. Shaun en a écumé les bancs, dans un cadre auquel il était destiné. « Vous voyez ce rond-point ?, interroge-t-il d'un sursaut de sourcil blanc et broussailleux, en montrant, depuis une fenêtre un grand supermarché, à dix mètres derrière le mur de l'église. Eh bien jusqu'en 1999, c'était le stade de Wigan ! » Le fameux Central Park, en pleine ville, et le centre du monde ici, dans les années 1980-1990. Gaël Tallec, ancien joueur français qui a débarqué là encore ado, recruté par Wigan au milieu des années 1990, et qui y a évolué avec Edwards, se souvient encore émerveillé d'une enceinte unique « où la moitié du public était debout, et on appelait ça le kop, comme à Liverpool. L'ambiance était chaude, ça chantait, c'étaient des connaisseurs, et tout le monde portait un maillot ! Shaun, c'était l'enfant du club, il était respecté des tribunes, et il lui arrivait de faire le show quand il marquait. Il créait une étincelle. Ajoutons à cela qu'on mangeait ici d'excellentes meat pie. Dans l'une des tribunes, il y a eu aussi une boîte de nuit qui marchait bien, les Riversiders. » C'est tout une époque qui se retrace là, celui du grand Wigan. Définitivement rayé lorsque le terrain a été vendu à la grande distribution. Une sculpture trop terne représente bien un ballon, mais ne réveille en rien la ferveur qui a animé ce lieu.

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Shaun Edwards avait 17 ans en 1983 lorsqu'il a signé son premier contrat pro avec Wigan. (DR)

« L'atmosphère n'est plus la même depuis que le stade est hors de la ville », marmonne le père Johnson, un passionné de l'Ovalie pourtant, du genre, lors d'un pèlerinage à Lourdes, à ne pas oublier de faire un crochet par la chapelle Notre-Dame-du-Rugby, dans les Landes. L'exil de Central Park, c'était un arrachement de plus dans une région qui a subi le lent déclin de l'industrie du coton et l'inexorable fermeture des houillères. L'ecclésiastique se souvient d'une grève de mineurs en 1973, où ils se battaient pour augmenter leur misérable salaire de 12 pounds hebdomadaires. Il sait que son neveu a manifesté en 1984, à même pas 18 ans, lorsque la politique Thatcher destinait les usines à l'extinction. « Shaun était très Labour », sourit-il.

Depuis, la région est restée déshéritée, avec un fort taux de chômage et de pauvreté, palpable dans les rues grises de cette journée d'hiver privée de soleil. « C'est sans doute ce qui a poussé les gens à choisir le Brexit ici, développe le père Johnson. On ne doit pas vivre dans deux pays séparés, le Sud et chez nous. Le Nord a besoin de développement. Les gens ont réalisé ça et voté Leave. » À 63,9 %, en 2016.

Le XIII, plus que tout autre sport, est resté une échappatoire, dans ce contexte. La ville honore ses gloires rugbystiques, avec une statue de Billy Bolton sur le parvis d'une place du centre-ville. À côté, Shaun Edwards a droit à une étoile avec son nom sur un pavé, façon Walk of Fame hollywoodien, parmi celles de l'acteur Ian McKellen, le Gandalf du Seigneur des anneaux, ou de Roberto Martinez, l'entraîneur espagnol qui a mené les footeux de Wigan vers la Coupe d'Angleterre en 2013. Personne ne semble lui en vouloir, ici, d'être revenu sur sa parole, donnée en 2018, de rentrer chez lui comme entraîneur des Warriors. Seul le club grince des dents quand on mentionne son nom.

Finalement, Wigan respecte et protège son enfant. Sur sa vie privée, on mentionne toujours du bout des lèvres deux histoires. L'une, légère : celle de sa relation avec Heather Small, la chanteuse du groupe mancunien M People, au tube entêtant Moving on Up. L'autre, tragique : la mort, en 2003, de son frère Billy Joe, dans un accident de voiture. Il avait à peine 20 ans, il était lui aussi promis à une carrière pro de treiziste. « Ça a été très dur pour leur famille », commente-t-on pudiquement, sans jamais s'aventurer plus loin.

Cette retenue colle au personnage d'Edwards, aussi intense dans le rugby que discret sur lui-même. Il n'est pas insensible pour autant aux honneurs. « Son père Jackie est venu ici récemment et il nous a fait remarquer qu'on n'avait pas beaucoup de souvenirs de son passage ! », s'excuse Joe en faisant visiter les locaux des St Pat's. C'est vrai que les récentes affiches posées dans les vestiaires exigus mettent en valeur des pros des années 2000 issus de ce club formateur. Dans le club house, en fouillant, on découvre deux anciens maillots d'Edwards encadrés sur les murs, ainsi que deux ou trois photos vieillies. Il s'est vidé : on s'est massé dehors autour de la main courante, les deux équipes s'expliquent sur la pelouse boueuse, on entend les chocs des corps, comme des béliers furieux buste contre buste. Les locaux souffrent, 10-30. Fin de l'aventure Challenge Cup 2020 pour les St Pat's de Shaun Edwards.

(*) Simply the Best

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Message  Scalp Ven 31 Jan 2020 - 8:47

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Le-staff-des-bleus-5-5-fabien-galthie-selectionneur-on-ne-veut-pas-copier/1104601

Le staff des Bleus (5/5), Fabien Galthié, sélectionneur : « On ne veut pas copier »

Entamant une période de reconstruction à la tête des Bleus, le nouveau sélectionneur veut trouver son propre chemin, dans le fonctionnement comme dans le jeu.

Le XV de France (partie 1) - Page 33 Captu764
« Tea time » pour Fabien Galthié à l'approche du choc contre l'Angleterre. (F. Faugere/L'Equipe)

Alexandre Bardot et Renaud Bourel 30 janvier 2020 à 22h32


Mercredi, à Nice, sur la promenade des Anglais baignée de soleil. Fabien Galthié vient de prendre part, aux côtés de Raphaël Ibañez et d'une partie des joueurs du groupe France, à une cérémonie d'hommage aux victimes de l'attentat du 14 juillet 2016. « Un moment d'émotions », dit-il en quittant le petit parc où est posée la stèle rappelant le nom des 86 victimes. Le Negresco, hôtel historique de la ville, est à deux pas. On s'assoit au salon, au milieu d'un décor d'époque. C'est parti pour près de deux heures d'entretien, durant lesquelles le nouveau sélectionneur apparaîtra très attentif à ses mots, soucieux d'utiliser le « nous » plutôt que le « je » et de ne pas apparaître comme un donneur de leçon, mais surtout convaincu de son projet pour les Bleus, qui débutent dimanche leur Tournoi des Six Nations par la réception des vice-champions du monde anglais, au Stade de France.

« Qu'y a-t-il dans la tête de Fabien Galthié avant ce premier match face à l'Angleterre ?

Je nous sens bien. Parfois, je sens qu'on est pressés, mais pas stressés. On est pressés par des décisions à prendre, un agenda à maîtriser... Mais on a tellement travaillé depuis le retour de la Coupe du monde que ça va, il n'y a pas de stress. Ce n'est que le début, évidemment, mais on retrouve dans la réalité ce qu'intuitivement on ressentait.

En bref

50 ans.
Ancien demi de mêlée. 64 sélections (entre 1991 et 2003). Quatre Coupes du monde disputées (1991 [1/4], 95 [1/2], 99 [finale], 2003 [1/2]). Vainqueur du Tournoi des Cinq Nations 1997, 1998 et des Six Nations 2002 (Grand Chelem à chaque fois).
Joueur : Colomiers (1986-1995, 1995-2001) ; False Bay (AFS, 1995) ; Stade Français (2001-2003). Champion de France 2003 (finaliste 2000) ; Challenge européen 1998 ; finale Coupe d'Europe 1999. Élu meilleur joueur du monde par l'IRB en 2002.
Entraîneur : Stade Français (2004-2008) ; Montpellier (2010-2014) ; Toulon (2017-2018). Champion de France 2007 (finale 2005, 2011), finale Coupe d'Europe 2005.
Sélectionneur : France (depuis 2019).

Vous pensez à quoi ?

Le travail à 42 joueurs. L'effervescence, l'émulation, la collaboration que cela crée. Ce n'est pas facile à manager, mais quand on est dans le cadre du jeu, c'est dense, on arrive à ne pas perdre une minute. Un point très positif est qu'on a le sentiment que l'on arrive à manipuler, à bouger ce groupe. Hier (mardi), on avait une séquence très complexe, avec trois entraînements, dont un collectif l'après-midi, avec deux équipes face à face travaillant sur de très hautes intensités, et un groupe bossant à côté. Et au final, ç'a été l'entraînement le plus remarquable, le plus intense et le plus juste de tous ceux que j'ai eus à mener depuis que je suis avec l'équipe de France. Ça allait vite, c'était fort, les joueurs étaient obligés de prendre des décisions, on se rapprochait du moment où l'on progresse.

Ça vous fait penser que les joueurs adhèrent ?


Ils n'ont pas le choix (sourire). On ne leur demande pas s'ils adhèrent. Nous leur avons déjà demandé avant.

Vous faites référence aux entretiens que vous avez fait passer aux joueurs ces derniers mois, qui étaient une manière de...

(Il coupe.) De les préparer.

Le XV de France (partie 1) - Page 33 Captu765
Fabien Galthié au lancement d'une phase de jeu avec, de gauche à droite, Cyril Cazeaux, Paul Willemse, Antoine Dupont, Cameron Woki et Jefferson Poirot, lors d'un entraînement au stade des Arboras, à Nice. (F. Faugère/L'Équipe)

Et de passer un contrat moral avec eux.

Oui, oui. Par exemple, après les forfaits, chaque remplaçant qui a été appelé a dit oui.

Mais ils n'ont pas le choix ! Il y a la règle 9 de World Rugby qui oblige tout joueur convoqué à répondre présent.

Mais on ne la voit pas comme ça, la règle 9. On a envie qu'ils nous disent oui, et ce n'est pas pareil, car c'est un engagement. Et pour l'instant, ça se retranscrit sur le terrain.

Avez-vous prévu des sanctions en cas d'entorse au contrat moral ?

Il y a une échelle de régulation, avec sept étapes qui varient selon la faute ou la récurrence, la dernière étape débouchant sur le retour en club. Ç'a été présenté le lundi soir (20 janvier). Est-ce qu'elle a servi ? Pas pour le moment, mais on pense que ça viendra.

Au cas où, vous sentez-vous la force pour aller jusqu'à une exclusion du groupe ?

Oui. Ça serait un échec pour nous comme pour le joueur, parce que chacun représente un investissement en temps, en place, mais oui.

On a compris à travers l'extrait de l'entretien de Wenceslas Lauret diffusé dans "Stade 2" (dimanche 29 décembre) que le cadre que vous voulez imposer n'est pas facile à expliquer.

(Sourire.) Il ne comprenait pas très bien, c'est l'héritage du passé.

Il évoquait notamment le fait que les joueurs aient leur mot à dire sur ce cadre.


Nous définissons un cadre, et ce qu'il y a dedans, on le construit avec eux. Par exemple, hier (mardi), on a défini avec le capitaine et les leaders trois points essentiels : la gestion des jours off, des nuits d'après-match, et du dîner off lors des deux jours qui précèdent le match. Ils ont pris un engagement écrit, signé. On souhaite qu'ils soient responsables, qu'ils soient maîtres de leur cadre.

L'autre jour, on vous a vu donner un carton jaune à Lester Etien en plein entraînement...

(Il sourit.) Sur une action, Lester dit : "Y a pas en avant !" J'étais à un mètre : carton jaune ! Parce que dans le comportement vis-à-vis de l'arbitre, il faut faire amende honorable. Il a toujours raison, et s'il se trompe, c'est le capitaine qui va le voir. Donc, Lester, carton jaune. Il a compris.

« Notre chantier, c'est le jeu autour de la première passe (autour du 9) et le jeu autour de la deuxième passe (celle du 10). Le rugby d'aujourd'hui, ce sont des petits circuits »


À terme, vous espérez que les joueurs se régulent seuls ?


On a évoqué, avec le capitaine et les leaders, ce qui se passerait si quelqu'un ne respectait pas les engagements. Ils nous ont dit qu'on n'aurait même pas besoin de s'en occuper. On va quand même les accompagner (sourire). La confiance, ça se construit. Ça se donne et ça s'échange.

On sent que vous essayez d'imposer une culture. Que doit être un joueur de l'équipe de France à vos yeux ?

Pour moi, un joueur de l'équipe de France, c'est ce qu'on a vu hier (mardi) et aujourd'hui (mercredi). L'entraînement et la réunion avec les leaders hier, la synthèse de l'attaque et du kicking-game (jeu au pied) ce matin, le déjeuner en tenue, l'hommage aux victimes... Là, on est dans ce qu'on appelle la densification.

Dans vos discours, faites-vous référence au pays, au drapeau, au maillot ?

Les mots, c'est une chose. Comme vous l'avez écrit, on n'est pas les premiers à faire référence à des valeurs. Au-delà des mots, ce sont les actions qui nous intéressent. (Baruch) Spinoza (philosophe néerlandais du XVIIe siècle) dit que pour toucher au bonheur, il faut allumer de petits feux : on va allumer ces petits feux un peu partout, et on va voir si ça prend. Commençons par nous donner des petites missions, par lancer un peu partout des moments forts, enchanteurs. C'est un peu ça l'idée de notre forme d'entraînement : si on veut être au niveau, commençons à bosser selon les standards internationaux, voire au-dessus, et avec ça nous allons matcher.

Ce stage a donné lieu à votre premier discours devant tout le groupe. Qu'avez-vous dit ?

On a été très brefs. Le dimanche soir (19 janvier), il y a eu l'accueil et le dîner. Le lendemain, on a eu la première réunion à 7 heures. On a présenté le staff, l'organisation. Ensuite, on a évoqué notre finalité, pourquoi on est là : redevenir une des meilleures nations au monde, entrer dans les trois premières (la France est actuellement 7e), gagner vite des matches et des titres. Puis on a présenté les cinq buts, tous affichés ; la flèche du temps jusqu'à 2023, avec tous les matches et des commentaires ; la flèche du temps sur cette saison ; la planification de la semaine ; la planification de la journée. À 7 h 20, c'était fini.

Cette flèche du temps jusqu'à 2023 rappelle celle que vous aviez vu à Bagshot, le centre d'entraînement de l'Angleterre, lorsque Eddie Jones vous avait invité.


On ne veut pas copier. Ni Eddie Jones ni les autres. Ils font des choses super, cette fresque à Bagshot, c'est génial. Mais on veut créer notre propre chemin, construire notre identité. Aujourd'hui, par exemple, notre identité, c'est notre façon de nous entraîner. Là-dessus, on n'a pas copié, on a voulu aller plus loin sur les rythmes, le séquençage. À ce sujet : en ce moment, il y a un gros buzz autour de nous sur la data. Si les clubs lisent ça, ils doivent rigoler, parce que ça fait huit ans qu'ils l'utilisent. C'est juste un outil, qui n'est pas le maître du management, mais qui nous aide juste à manager.

Le XV de France (partie 1) - Page 33 Captu766
Le sélectionneur est satisfait de l'implication des Bleus lors des entraînements à Nice. Lui-même est très concentré, comme sur cette phase de jeu où il observe attentivement Maxime Lucu, Cyril Baille et Killian Geraci (de g. à dr.). (F. Faugère/L'Équipe)

Vous dites ça parce que vous sentez que commence à naître l'idée que vos choix seraient faits en fonction des datas ?

Bien sûr que si tu coches toutes les cases, que tu remplis toutes les données, tu joues en équipe de France. Mais ce n'est pas uniquement lié aux données.

Alors parlons du jeu. Sur quoi travaillez-vous ?

Ça va peut-être vous décevoir, mais notre chantier, aujourd'hui, c'est le jeu autour de la première passe (celle du numéro 9), et le jeu autour de la deuxième passe (celle du numéro 10). Ça concerne à chaque fois quatre joueurs, le 9 et trois avants, le 10 et trois avants, ainsi qu'un joueur, qu'on appelle "bridgeur", qui fait le lien entre ces petits circuits. Le rugby d'aujourd'hui, ce ne sont que des petits circuits, qui s'agrègent les uns avec les autres.

Vous parliez de ne pas copier. Dans le jeu, vous cherchez à innover ?

Oui. Là on est dans "l'intime" (sourire). Par exemple, depuis la Coupe du monde, on s'est inventé un jeu de transition à partir des jeux au pied adverses. Dans un match, on reçoit 25 ballons comme ça, et souvent ce sont des ballons perfides, nos adversaires nous les donnent pour nous piéger. Nous, on peut être naïfs et jouer ces ballons pourris (sourire). Et les adversaires nous punissent. Donc on a créé quatre phases à mettre en place en fonction du ballon qu'on tape sur nous, pour ne pas se faire piéger ou piéger l'autre.

Vous dites souvent que pour maîtriser toutes ces phases, il faut des milliers d'heures de répétition. Sauf que...

(Il coupe.) On ne les aura pas. Je sais qu'hier, les joueurs ont fait 45 "900" (jeu autour de la passe du numéro 9). On commence à voir des choses intéressantes. Je leur ai dit de répéter à l'hôtel, en chaussettes, cinq minutes, un petit peu souvent. Le jour où je les verrai faire ça, je dirai : waouh, on y est.

« Il y a matière à polir. La semaine dernière, on a relâché 14 joueurs, mais je peux vous dire que parmi ceux-là, il y en a qui nous ont bluffés »


La FFR a monté un groupe de réflexion autour de l'identité de jeu française. Pour vous, quelle est-elle ?

On a longtemps été très bons dans le jeu déstructuré. Ce qu'on appelle le French flair. Et à un moment, on s'est mis à structurer notre jeu comme les autres. On a fait des plans de jeu, et c'est très important, mais on s'y est enfermé. À l'entraînement, on a arrêté le jeu déstructuré, et on a perdu ce qui faisait notre force. On est redevenus bons sur ce jeu, là (pendant la Coupe du monde 2019).

Mais vous êtes partisan, vous-même, d'un jeu très cadré, avec des annonces.

Oui, avec des petits circuits simples, mais qui vont nous permettre de maîtriser un jeu déstructuré.

Et vous laissez de la place pour l'inspiration, la prise d'initiatives ?

Totalement. Après, il faut qu'elle soit maîtrisée. Que ça s'articule autour de petites cellules de joueurs qui créeront du doute dans la défense.

Pensez-vous disposer d'un potentiel de joueurs pour atteindre vos objectifs ? Oui. Et ce qui est bien, c'est que les entraînements à cette intensité permettent de vraiment les voir, parce que c'est le copier-coller d'un match.

La génération qui arrive est plus douée que les précédentes ? Il semblerait qu'en Top 14, que chez les moins de 20 ans, on a des joueurs qui matchent. Le niveau international, c'est autre chose, mais il y a une matière à polir. La semaine dernière, on a relâché 14 joueurs, mais je peux vous dire que parmi ceux-là, waouh, il y en a qui nous ont bluffés.

Reste ce fossé avec le niveau international et l'inexpérience globale de votre groupe. Eddie Jones vous a titillé à ce sujet cette semaine (*).

C'est la vérité. Est-ce que nos joueurs vont s'adapter ? C'est une interrogation. On s'entraîne pour en tout cas. Quand on voit la densité de l'entraînement d'hier (mardi), on voit qu'il y a la matière. Et puis, bon, il faut bien commencer. Si le joueur a le potentiel et qu'il a envie d'y aller...

Mais généralement, on lance des jeunes en les encadrant.

Je l'entends. Mais on ne va quand même pas se mettre dans l'équipe, nous (membres du staff), on est trop vieux (sourire).

En deuxième ligne, notamment en numéro 5, il y a un doute sur le potentiel.


Nos faiblesses, on va les rencontrer tout de suite, c'est ainsi à ce niveau. Mais avant de regarder nos faiblesses, on va se concentrer sur nos forces. Avec notre forme d'entraînement, les joueurs peuvent voir ce qu'ils sont capables de faire. Plutôt que de se noyer dans un constat qui semble irréversible, du type : « Il nous manque telle compétence. » On veut dire aux joueurs : « Toi, tu sais très bien faire ça. »

« Le joueur français aime toucher le ballon. Il a du mal à découper son match tactiquement. Ces trois garçons (Ntamack, Jalibert et Carbonel) ont cette marge de progression »

Sauf que le niveau international impose de lui-même un standard.

On le sait. On va leur donner des jobs qui correspondent à leur profil, dans lequel ils sont capables de réussir, et on va mettre autour d'eux des profils différents. Il faut arrêter de dire : « On n'a pas. » Quand on regarde les autres équipes de près, il y a des choses qui éblouissent, mais on peut aussi remarquer que tout n'est pas parfait. Dans deux jours (vendredi), les joueurs doivent nous rendre un document d'analyse de leur adversaire direct. Je voudrais leur faire toucher du doigt qu'il y a des choses qu'ils font mieux qu'eux.

On s'est longtemps ému du manque d'ouvreurs en France. Vous voilà à la tête d'une génération avec trois prometteurs. Comment allez-vous les départager ?

On a essayé de gagner du temps en se basant sur le passé, c'est-à-dire la Coupe du monde. À partir du moment où Romain (Ntamack, titulaire au Mondial) est compétitif, il est là. Matthieu (Jalibert) s'est imposé derrière comme ayant le plus de métier. Et l'ordre est celui-ci pour le moment (le troisième est Louis Carbonel). Après il y aura l'imprévu. Eddie Jones a raison, avoir du talent est une chose, maîtriser l'intensité du haut niveau en est une autre. Le joueur français aime toucher le ballon. Tout le temps. Il a du mal à découper son match tactiquement. Ces trois garçons ont cette marge de progression.

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Voici votre #XVdeFrance Masculin pour le crunch ! #NeFaisonsXV #FRAANG pic.twitter.com/Lr9Vy2Dyul
— France Rugby (@FranceRugby) January 30, 2020

On a beaucoup évoqué les entraînements à haute intensité. Mais le décor du rugby français reste le même, avec des intersaisons courtes, une saison longue, un Top 14 qui joue sur un rythme différent...

(Il coupe.) Ça, nous ne le maîtrisons pas. Nous savons que les joueurs n'ont pas le temps de se développer physiologiquement. On doit faire avec. L'incapacité à supporter la haute intensité était le problème principal de l'équipe de France, mais la forme d'entraînement n'était pas adaptée...

Elle l'est désormais. Êtes-vous convaincu que cela suffira à vous mettre à niveau ?

Je n'ai pas de certitudes, que des convictions. »

(*) Le sélectionneur australien de l'Angleterre a notamment déclaré que les « jeunes joueurs (français) n'ont jamais été confrontés à l'intensité et la violence physique avec laquelle nous allons jouer dimanche ».

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Message  Scalp Ven 31 Jan 2020 - 18:23

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