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Que deviennent nos anciens joueurs ?
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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
Image sympa, dans le résumé des matchs de Prod2 , de Julien Blanc qui signe un doublé avec Nevers pour une victoire bonifiée face à Aix
Vince33- J'aime l'Union à la folie
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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
Évidement je mets cet article ici par rapport à notre ancien joueur de 19 ans, Baptiste Germain
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Alexi-bales-a-choisi-toulouse/1102233
Alexi Balès a choisi Toulouse
Également convoité par Toulon, le demi de mêlée de La Rochelle Alexi Balès, libéré de son contrat, devrait porter les couleurs du Stade Toulousain la saison prochaine.
Alexi Balès avait le choix entre Toulouse et Toulon. Selon nos informations, le demi de mêlée de La Rochelle, 29 ans, sous contrat avec les Maritimes jusqu'en 2021, aurait finalement choisi de prolonger sa carrière au Stade Toulousain. Les deux parties se seraient entendues sur un contrat dont la durée n'a pas encore filtré.
Balès, qui serait donc libéré de son bail à La Rochelle un an avant son terme, remplacerait poste pour poste Sébastien Bézy, en partance pour Clermont (où il a signé trois ans), et serait donc le n°2 (derrière Antoine Dupont) dans la hiérarchie des 9 toulousains. Pour rappel, le club rouge et noir s'est également mis d'accord il y a quelques semaines avec le Bordelais Baptiste Germain (19 ans), l'un des joueurs les plus prometteurs de sa génération à ce poste stratégique.

https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Alexi-bales-a-choisi-toulouse/1102233
Alexi Balès a choisi Toulouse
Également convoité par Toulon, le demi de mêlée de La Rochelle Alexi Balès, libéré de son contrat, devrait porter les couleurs du Stade Toulousain la saison prochaine.
Alexi Balès avait le choix entre Toulouse et Toulon. Selon nos informations, le demi de mêlée de La Rochelle, 29 ans, sous contrat avec les Maritimes jusqu'en 2021, aurait finalement choisi de prolonger sa carrière au Stade Toulousain. Les deux parties se seraient entendues sur un contrat dont la durée n'a pas encore filtré.
Balès, qui serait donc libéré de son bail à La Rochelle un an avant son terme, remplacerait poste pour poste Sébastien Bézy, en partance pour Clermont (où il a signé trois ans), et serait donc le n°2 (derrière Antoine Dupont) dans la hiérarchie des 9 toulousains. Pour rappel, le club rouge et noir s'est également mis d'accord il y a quelques semaines avec le Bordelais Baptiste Germain (19 ans), l'un des joueurs les plus prometteurs de sa génération à ce poste stratégique.
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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
petit article sur iban etcheverry
https://www.rugbyrama.fr/rugby/pro-d2/2019-2020/pro-d2-iban-etcheverry-pour-lamour-du-jeu_sto7627007/story.shtml
https://www.rugbyrama.fr/rugby/pro-d2/2019-2020/pro-d2-iban-etcheverry-pour-lamour-du-jeu_sto7627007/story.shtml
marchal- Centre de presse
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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
Belle fin de carrière pour Ole, il fait presque toutes les feuilles de match, 16 sur 18, titulaire 1 fois sur 2 (https://www.allrugby.com/joueurs/ole-avei-1178.html).
Au SAXV, il y a aussi Iban Etcheverry qui fait un beau parcours :
https://www.rugbyrama.fr/rugby/pro-d2/2019-2020/pro-d2-iban-etcheverry-pour-lamour-du-jeu_sto7627007/story.shtml
Pépite de Pro D2 - Arrivé cet été à Soyaux-Angoulême après avoir passé une saison à Colomiers, Iban Etcheverry (21 ans, 1m78) enchaîne les matchs avec le club angoumoisin depuis le début de la saison. L’occasion de retracer son parcours, qui du haut de ses 21 ans, est déjà bien rempli.
Au SAXV, il y a aussi Iban Etcheverry qui fait un beau parcours :
https://www.rugbyrama.fr/rugby/pro-d2/2019-2020/pro-d2-iban-etcheverry-pour-lamour-du-jeu_sto7627007/story.shtml
Pépite de Pro D2 - Arrivé cet été à Soyaux-Angoulême après avoir passé une saison à Colomiers, Iban Etcheverry (21 ans, 1m78) enchaîne les matchs avec le club angoumoisin depuis le début de la saison. L’occasion de retracer son parcours, qui du haut de ses 21 ans, est déjà bien rempli.
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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
Super, idem et content pour MJS aussi !marchal a écrit:oui, il figure dans l'équipe type du we avec 3 étoiles. Contente pour lui

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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
oui, il figure dans l'équipe type du we avec 3 étoiles. Contente pour lui
marchal- Centre de presse
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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
Après un passage à vide Chalmers a l'air de se refaire une santé chez les Bretons,








léopold- J'aime l'Union à la folie
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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
Heureusement qu'il y en a pour mettre les infos au bon endroit !


patrick a écrit: Au fait, je me suis demandé ce que devenait Gayraud. Après la saison sabbatique passée au ST (après celle passée chez nous) qui lui a valu un titre de Champion, il se relance enfin à Grenoble où il enchaine les matchs en 4 : http://www.itsrugby.fr/joueur-22798.html Bravo à lui.

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biscouette- Centre de presse
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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
benjamin SA, notre ancien pilier quitte la france. Il a écrit un petit mot pour remercier les clubs, les joueurs et les supporters qu'il a croisé, le voiçi :
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10156657695472601&set=a.10150235366122601&type=3&theater
https://www.facebook.com/photo.php?fbid=10156657695472601&set=a.10150235366122601&type=3&theater
marchal- Centre de presse
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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
marchal a écrit:Hugh chalmers a marqué hier un essai contre mont de marsan en position d'ailier.
Bel essai.
Pour moi que ca, Huget est international.
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
marchal a écrit:Hugh chalmers a marqué hier un essai contre mont de marsan en position d'ailier.
Marchal, on était pas censé garder secrète l'identité de notre future recrue aux ailes ?

Laurent va pas aimer...
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"La farce".
"Ça daille, enfigaye !"
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Localisation : "Spectateur, supporter, abandonne aux orages Ceux qui n’ont pas connu l’amertume des mers. Sache borner ton rêve à suivre du rivage L’éphémère sillon que trace Hugh Chalmers."
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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
Hugh chalmers a marqué hier un essai contre mont de marsan en position d'ailier.
marchal- Centre de presse
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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
Superbe essai inscrit à l'instant par Iban Etchevery contre l'USAP...
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“Sous la mêlée, ça parle beaucoup; moi, j’étais un tribun.” Amédée DOMENECH International et orateur
kaze33- J'aime l'Union à la folie
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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
Petite équipe du LOU,elle gagne grâce à son banc.
Demaison pas au top devant Chioci.
Demaison pas au top devant Chioci.
léopold- J'aime l'Union à la folie
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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
Vince33 a écrit:Scalp a écrit:https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Aliki-fakate-une-veritable-culture-de-la-honte-chez-les-joueurs-des-iles-du-pacifique/1094736
Aliki Fakate : «Une véritable culture de la honte» chez les joueurs des îles du Pacifique
Après de gros soucis, le Néo-Calédonien, vice-champion de France avec Montpellier en 2011, s'est retrouvé plusieurs mois sans argent ni logement.
Aliki Fakate avec l'UBB en 2014. (R. Perrocheau/L'Équipe)
Dominique Issartel
C'est en juin 2019, à Lourdes, après avoir assisté à un atelier animé par Lauren Bolakoro, qu'Aliki Fakate a pour la première fois osé parler de son parcours. Touché par les témoignages de joueurs, où plusieurs évoquaient leurs idées noires et parfois même le suicide, il s'est ouvert en fin de réunion. « Dire ce que j'ai vécu est surtout important pour les jeunes. Nous devons arrêter d'avoir honte de nos faiblesses. »
«Avez-vous connu cette période de solitude dont souffrent les joueurs du Pacifique lors de votre arrivée en métropole, en 2005 ?
Complètement, et pourtant, contrairement aux Fidjiens, Samoans ou Tonguiens, je n'avais pas, en plus, la barrière de la langue. C'est le problème de tous les Polynésiens : on se sent vraiment seuls, même si on joue en Top 14 et qu'on est un peu l'idole des gens. Quand on rentre chez soi, après l'entraînement, on est complètement décalés. Pour remédier à ça, on se rapproche de n'importe qui ; pour être avec quelqu'un, pour ne plus être seul, même si la personne n'est pas bonne pour nous. Je connais énormément de joueurs dans ce cas et c'est ce qui m'est arrivé. J'ai rencontré une fille de chez nous, j'ai vécu avec elle et cela s'est mal terminé.
C'est-à-dire ?
Quand je l'ai quittée, en 2012, nous n'étions pas mariés mais elle avait accès à tous mes comptes en banque et la maison que j'avais achetée à Montpellier était aussi à son nom. J'ai perdu énormément d'argent et, la saison d'après, quand j'ai signé à Bordeaux, je ne pouvais plus payer mes impôts et mon emprunt, j'avais des dettes équivalentes, par mois, à trois fois mon salaire. Les Polynésiens sont comme ça, quand on est avec quelqu'un, on donne tout, on partage tout. Mais je m'en fichais, j'avais retrouvé Patience, mon amour de jeunesse, une chanteuse et, en plus du rugby, j'ai repris la musique (on avait joué ensemble, en Nouvelle-Calédonie, entre 15 ans et 18 ans).
«À l'été 2017, nous avons vécu dans la voiture et sous une tente, avec nos trois filles»
C'est à ce moment-là, en 2014, que vous avez dû arrêter le rugby ?
Oui, à cause d'une faiblesse aux cervicales, le médecin m'a dit que je ne pouvais plus continuer, qu'il n'allait pas signer le certificat médical pour ma licence à cause du risque de blessure grave. Je n'avais pas pu mettre d'argent de côté et, trois ans après, en 2017, quand je n'ai plus touché le chômage, j'avais encore 27 000 euros d'arriérés d'impôts à payer. La vente de ma maison, à Montpellier, ne m'avait laissé que 15 000 euros et j'avais investi dans du matériel pour monter mon groupe avec ma femme, Patience and the Pacific Islanders.
Votre intention était de vivre de la musique ?
Oui et alors que j'ai toujours cherché à faire de la qualité, je sentais bien que les gens me prenaient pour un rigolo, qu'ils se moquaient de moi dans mon dos, « l'autre avec sa guitare et son piano... » C'est vrai que ça a mis du temps à décoller, même si aujourd'hui, je donne trois concerts par semaine. Nous avons passé une période très délicate avec ma famille. De juin à septembre 2017, on n'avait pas de quoi se loger et nous avons vécu dans la voiture et sous une tente, avec nos trois filles. Heureusement, c'était l'été, et pour que les enfants ne se rendent pas trop compte, on cherchait des endroits près de la mer ou au bord d'un lac. Et puis, en octobre, j'ai trouvé un travail de surveillant dans un lycée et un studio où on a vécu à cinq pendant deux ans (*).
Et aujourd'hui, que vous reste-t-il de cette expérience ?
J'ai beaucoup réfléchi à la façon dont on est éduqués chez nous. Il y a une véritable culture de la honte à tel point que, quand on traverse une période d'échec, ou de difficulté, on n'ose pas en parler... à tel point qu'on passe parfois pour des demeurés. Quand j'étais vraiment dans la galère, à me nourrir de pain et de sardines à l'huile, je n'en ai parlé à personne, même pas à ma famille. Il plane sans cesse cette idée oppressante qu'on va salir le nom de notre tribu. »
(*) Aliki Fakate est toujours surveillant dans ce lycée où il travaille trois fois par semaine, consacrant le reste de son temps à sa famille et à la musique.
Fakate a son arrivée avait solidifié notre mélée .
Ses qualités de combattants ont continué de s'exprimer à Gujan Mestras ou il a pu rejouer .
Son histoire montre de façon éclatante , la nécessité pour les rugbymen professionnels de bien préparer l'après rugby .
Pour Aliki, c'est sa seconde saison à l'US Salles et c'est un super mec...
Dr. Gregory Bouse- J'aime l'Union à la folie
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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
gerd fraser notre ancien demi d'ouverture, devrait prolonger son contrat de 2 ans avec vannes
marchal- Centre de presse
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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
Decron avec Agen fait une bonne 1er mi-temps contre LOU méconnaissable,la meilleure attaque est incapable d'aligner 2 passes, on est pas les seuls à avoir des pb de lancer en touche depuis la retraite de Puricelli le Lou est méconnaissable.
Bref souhaitons qu'Agen fasse un bonne 2içme mi-temps, ils ont une autre dimension que la Section.
Bref souhaitons qu'Agen fasse un bonne 2içme mi-temps, ils ont une autre dimension que la Section.
léopold- J'aime l'Union à la folie
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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
il fait beaucoup de concert dans la région avec son groupe "patience et les pacifics islanders" et continue de jouer à SALLES
marchal- Centre de presse
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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
Je suis effaré par ce qui est arrivé à ce joueur qui avait tant apporté à notre équipe. J'espère que sa situation s'améliorera encore pour lui offrir des perspectives stables
krahknardz- Team
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
Age : 47
Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
En plus concernant Fakaté on est dans le double déracinement : celui de ses parents arrivant dans une terre inconnue et étrangère (la Nlle Calédonie) en provenance de Wallis.
On l'oublie ou on l'omet un peu vite, mais il y a un fort exode de Wallisiens en direction de la banlieue de Nouméa qui n'est pas sans conséquence dans la vie locale.
On l'oublie ou on l'omet un peu vite, mais il y a un fort exode de Wallisiens en direction de la banlieue de Nouméa qui n'est pas sans conséquence dans la vie locale.
le radis- Centre de presse
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Humeur : le radis noir ou blanc est d'or
Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
Très triste pour ces hommes déracinés et très souvent sacrifiés. Par contre, pas pour tout le monde, ni par leurs attaches restées au pays et qui vivent des virements bancires, ni par les agents qui prennent leur part au passage. Le plus stupide est que nos clubs pourraient tout à fait se passer de ce système si tous le décidaient. Par exemple, il est fréquent qu'un centre fidjien soit aligné pour s'opposer à un autre centre fidjien. La fédération (et l'état) pourrait déjà commencer par interdire l'arrivée depuis l'étranger d'un joueur dans un club de division fédérale quand un autre projet professionnel solide n'est pas présenté. Peut-être que ce type d'enquête fera avancer le problème

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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
Vince33 a écrit:
Son histoire montre de façon éclatante , la nécessité pour les rugbymen professionnels de bien préparer l'après rugby .
Pas mieux.

le radis- Centre de presse
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Humeur : le radis noir ou blanc est d'or
Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
Scalp a écrit:https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Aliki-fakate-une-veritable-culture-de-la-honte-chez-les-joueurs-des-iles-du-pacifique/1094736
Aliki Fakate : «Une véritable culture de la honte» chez les joueurs des îles du Pacifique
Après de gros soucis, le Néo-Calédonien, vice-champion de France avec Montpellier en 2011, s'est retrouvé plusieurs mois sans argent ni logement.
Aliki Fakate avec l'UBB en 2014. (R. Perrocheau/L'Équipe)
Dominique Issartel
C'est en juin 2019, à Lourdes, après avoir assisté à un atelier animé par Lauren Bolakoro, qu'Aliki Fakate a pour la première fois osé parler de son parcours. Touché par les témoignages de joueurs, où plusieurs évoquaient leurs idées noires et parfois même le suicide, il s'est ouvert en fin de réunion. « Dire ce que j'ai vécu est surtout important pour les jeunes. Nous devons arrêter d'avoir honte de nos faiblesses. »
«Avez-vous connu cette période de solitude dont souffrent les joueurs du Pacifique lors de votre arrivée en métropole, en 2005 ?
Complètement, et pourtant, contrairement aux Fidjiens, Samoans ou Tonguiens, je n'avais pas, en plus, la barrière de la langue. C'est le problème de tous les Polynésiens : on se sent vraiment seuls, même si on joue en Top 14 et qu'on est un peu l'idole des gens. Quand on rentre chez soi, après l'entraînement, on est complètement décalés. Pour remédier à ça, on se rapproche de n'importe qui ; pour être avec quelqu'un, pour ne plus être seul, même si la personne n'est pas bonne pour nous. Je connais énormément de joueurs dans ce cas et c'est ce qui m'est arrivé. J'ai rencontré une fille de chez nous, j'ai vécu avec elle et cela s'est mal terminé.
C'est-à-dire ?
Quand je l'ai quittée, en 2012, nous n'étions pas mariés mais elle avait accès à tous mes comptes en banque et la maison que j'avais achetée à Montpellier était aussi à son nom. J'ai perdu énormément d'argent et, la saison d'après, quand j'ai signé à Bordeaux, je ne pouvais plus payer mes impôts et mon emprunt, j'avais des dettes équivalentes, par mois, à trois fois mon salaire. Les Polynésiens sont comme ça, quand on est avec quelqu'un, on donne tout, on partage tout. Mais je m'en fichais, j'avais retrouvé Patience, mon amour de jeunesse, une chanteuse et, en plus du rugby, j'ai repris la musique (on avait joué ensemble, en Nouvelle-Calédonie, entre 15 ans et 18 ans).
«À l'été 2017, nous avons vécu dans la voiture et sous une tente, avec nos trois filles»
C'est à ce moment-là, en 2014, que vous avez dû arrêter le rugby ?
Oui, à cause d'une faiblesse aux cervicales, le médecin m'a dit que je ne pouvais plus continuer, qu'il n'allait pas signer le certificat médical pour ma licence à cause du risque de blessure grave. Je n'avais pas pu mettre d'argent de côté et, trois ans après, en 2017, quand je n'ai plus touché le chômage, j'avais encore 27 000 euros d'arriérés d'impôts à payer. La vente de ma maison, à Montpellier, ne m'avait laissé que 15 000 euros et j'avais investi dans du matériel pour monter mon groupe avec ma femme, Patience and the Pacific Islanders.
Votre intention était de vivre de la musique ?
Oui et alors que j'ai toujours cherché à faire de la qualité, je sentais bien que les gens me prenaient pour un rigolo, qu'ils se moquaient de moi dans mon dos, « l'autre avec sa guitare et son piano... » C'est vrai que ça a mis du temps à décoller, même si aujourd'hui, je donne trois concerts par semaine. Nous avons passé une période très délicate avec ma famille. De juin à septembre 2017, on n'avait pas de quoi se loger et nous avons vécu dans la voiture et sous une tente, avec nos trois filles. Heureusement, c'était l'été, et pour que les enfants ne se rendent pas trop compte, on cherchait des endroits près de la mer ou au bord d'un lac. Et puis, en octobre, j'ai trouvé un travail de surveillant dans un lycée et un studio où on a vécu à cinq pendant deux ans (*).
Et aujourd'hui, que vous reste-t-il de cette expérience ?
J'ai beaucoup réfléchi à la façon dont on est éduqués chez nous. Il y a une véritable culture de la honte à tel point que, quand on traverse une période d'échec, ou de difficulté, on n'ose pas en parler... à tel point qu'on passe parfois pour des demeurés. Quand j'étais vraiment dans la galère, à me nourrir de pain et de sardines à l'huile, je n'en ai parlé à personne, même pas à ma famille. Il plane sans cesse cette idée oppressante qu'on va salir le nom de notre tribu. »
(*) Aliki Fakate est toujours surveillant dans ce lycée où il travaille trois fois par semaine, consacrant le reste de son temps à sa famille et à la musique.
Fakate a son arrivée avait solidifié notre mélée .
Ses qualités de combattants ont continué de s'exprimer à Gujan Mestras ou il a pu rejouer .
Son histoire montre de façon éclatante , la nécessité pour les rugbymen professionnels de bien préparer l'après rugby .
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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Le-malaise-des-joueurs-venant-des-iles-fidji-tonga-et-samoa/1094729
Top 14 / Pro D2 : le malaise des joueurs des Fidji, Tonga et Samoa et des îles du Pacifique
Bien que les différences culturelles des joueurs du Pacifique soient mieux prises en compte par les clubs européens qui les accueillent, la dimension psychologique du déracinement est encore trop souvent négligée.
Dominique Issartel
La semaine dernière, devant tous ses coéquipiers du club gallois de Cardiff réunis pour le discours de Noël, le troisième-ligne samoan Nick Williams, colosse de 1,91 m pour 130 kg, a fondu en larmes en découvrant son cadeau. Son entraîneur, John Mulvihill, avait fait venir en secret la maman du joueur depuis la Nouvelle-Zélande, son premier voyage en Europe depuis le départ de son fils, en 2008, à 24 ans. « Nick a passé douze Noëls sans sa famille, a raconté le coach, et je sais qu'au début, il a beaucoup souffert pour s'adapter. Cette surprise, c'était la façon du club de le remercier pour tout ce qu'il nous a apporté depuis son arrivée, la générosité, le partage, la solidarité... »
Cet éloignement de leur famille, véritable socle de leur culture, est extrêmement difficile à supporter pour les joueurs des îles Pacifique qui s'exilent en Europe pour pouvoir vivre du rugby ; et leurs nouveaux coéquipiers, aussi accueillants qu'ils soient, ont du mal à mesurer l'étendue de leur solitude. Régulièrement, des épisodes plus ou moins sordides viennent mettre au grand jour cet isolement affectif. Du suicide d'Isireli Temo, un joueur fidjien de Fédérale 1, en 2016, au licenciement récent par le Racing 92 de la star Leone Nakarawa pour des absences répétées ces dernières saisons, en passant par l'agression sexuelle commise par deux joueurs du Stade Français, Raisuqe et Waisea, en 2018, la brutalité des faits met au jour des lacunes dans la prise en charge mentale de certains joueurs.
«Alors que (les îliens) étaient constamment entourés de parents, cousins, enfants, ils se retrouvent absolument seuls et cette solitude les place face à des émotions qu'ils ne savent pas gérer»
Lauren Bolakoro, fondatrice de Game Changer Coaching
En 2018, pour les aider à mettre des mots sur leur mal-être, Lauren Bolakoro, épouse d'un joueur fidjien arrivé en France il y a treize ans, a fondé GCC (Game Changer Coaching), avec Irena Makowska, intervenante chez Airbus et auprès du ministère de la Défense. Leur association propose aux joueurs des entretiens et des séances d'hypnose afin de les pousser à exprimer leurs émotions plutôt que de les enfouir systématiquement. Lauren, Franco-Anglaise qui a rencontré Ilikena Bolakoro quand elle avait 18 ans, a assisté de l'intérieur aux ravages du déracinement. Son mari, une connaissance de Sireli Bobo, alors ailier de Biarritz, repéré au moment où il évoluait avec l'équipe fidjienne des moins de 19 ans, est arrivé en France en 2006.
Si le choc culturel est immense pour la plupart des îliens, il est encore plus marqué pour ceux qui ont été élevés à l'intérieur des terres, dans les régions montagneuses. À 19 ans, « Bola » n'avait jamais été au restaurant, ne savait pas se servir d'une fourchette ou d'un couteau, ne mangeait qu'avec une cuillère... Pendant six mois, il s'est endormi en pleurant tous les soirs. Son seul réconfort, aller regarder la mer, avancer dans les vagues et se laisser bercer par leur bruit, le seul qui lui était familier. « Ce que vivent ces joueurs, surtout ceux qui n'ont pas étudié en Australie ou en Nouvelle-Zélande et qui arrivent directement des îles, est un choc incompréhensible pour nous, affirme Lauren Bolakoro. Ils sont complètement coupés de leur façon de vivre. Alors qu'ils étaient constamment entourés de parents, cousins, enfants, ils se retrouvent absolument seuls et cette solitude les place face à des émotions qu'ils ne savent pas gérer. »
L'éducation qu'ils ont reçue est aussi responsable de cette incapacité à s'ouvrir aux autres. Dès le plus jeune âge, dans la culture du Pacifique, on apprend aux enfants à ne pas répondre aux adultes et, surtout, à ne montrer ni leur peine ni leur douleur. « Un gamin en larmes, parce qu'il s'est fait bousculer ou mordre, s'entend dire : "Arrête de pleurer ! Es-tu un bébé ? Es-tu une fille ?" On intime aux enfants l'ordre de ne plus ressentir et, à l'âge adulte, quand cette émotion revient, ils ne savent pas quoi en faire », explique Lauren Bolakoro. « Chez nous, confirme Ilikena, le châtiment corporel fait partie de la culture. » Pour le punir, entre cinq et quinze ans, son père l'enfermait dans un sac de jute et tapait avec un fouet. « On ne voyait pas les coups arriver et on n'avait pas le droit de crier. » Il raconte cela en rigolant, pas parce que c'est drôle, non, « mais c'est le seul moyen qu'ils ont trouvé pour exprimer cette douleur sans en avoir honte », analyse Irena Makowska, habituée à travailler avec des personnes en situation de stress.
«Depuis quelques années, ils développent des addictions aux médicaments (tramadol, myorelaxants), à l'alcool et aussi au jeu»
Lauren Bolakoro
Quand Lauren le rencontre, après un match, à Biarritz, Ilikena Bolakoro sort et se saoule deux fois par semaine, « un rythme à peu près normal pour tous les joueurs du club, pas seulement les îliens », se souvient-elle. C'est lors d'une période de blessure, où il se met aussi à boire dans la semaine, qu'elle comprend qu'il fuit quelque chose. « Sortir entre îliens, c'est leur manière de souffrir ensemble, sans un mot... »
« Bola » mettra longtemps à accepter de s'ouvrir, et encore, il lui faudra être acculé pour le faire. « Un jour, dans son sac à dos, j'ai découvert des lettres des impôts qui s'étaient accumulées depuis quatre ans. Il n'avait répondu à aucune, il ne m'en avait jamais parlé. » Pour régler les 78 000 euros de pénalité, le couple va s'endetter sur plusieurs années. Ils ne sont malheureusement pas les seuls dans ce cas. « Un des joueurs qui me consulte, raconte Lauren, s'est retrouvé dans une situation très compliquée. Sur les 8 000 euros de son salaire mensuel, il en envoyait 5 000 à sa famille, dont 1 000 pour l'Église. Pour les joueurs des îles du Pacifique, la question ne se pose même pas : ils doivent soutenir les leurs financièrement. Quand tu joues en Top 14 ou en Pro D2, c'est possible. Mais ceux qui touchent 700 euros en Fédérale 1 se retrouvent dans des situations inextricables car ils ne savent pas dire non. »
Pour les Bolakoro, l'incident va agir comme un déclencheur. Le joueur accepte, à reculons, de se rendre à une séance de thérapie avec Irena Makowska. « J'ai dû lui demander de me promettre d'y aller. Le jour du rendez-vous, il était énervé et m'a dit : "ça va durer dix minutes, je ne dirai rien..." Mais il est ressorti de là près de deux heures après, l'air heureux et apaisé. » Depuis, Lauren a suivi une formation d'hypnose et, il y a un an et demi, a décidé de se lancer. À Nevers, où Bolakoro, arrivé comme joker médical en 2017, évolue toujours à 32 ans, elle commence à aider les femmes des joueurs pour des problèmes d'angoisse. « Puis des joueurs sont venus me voir et cela m'a confirmé le besoin de soutien psychologique, pas seulement pour les Îliens d'ailleurs. Depuis quelques années, ils développent des addictions aux médicaments (tramadol, myorelaxants), à l'alcool et aussi au jeu. Quand ils sont blessés ou ne jouent pas souvent, parier leur apporte une dose d'adrénaline... »
Cette saison, le club de Nevers, en Pro D2, a accepté d'embaucher Lauren Bolakoro, qui travaille également avec sept autres joueurs du Championnat français, pour des prestations auprès des volontaires. Une première dans un club français. Et même si de nombreux Fidjiens ont encore du mal à s'ouvrir - « ils acceptent difficilement de se confier à une femme blanche et, souvent, ils n'osent même pas me regarder dans les yeux » -, plusieurs joueurs samoans et tonguiens, moins réservés, bénéficient de ces séances. Sollicitée par PRPW, l'association de l'ex-international samoan Dan Leo, qui oeuvre pour le bien-être des joueurs de rugby du Pacifique, Game Changer Coaching propose régulièrement des ateliers en France et le rêve de Lauren Bolakoro serait d'en animer dans les clubs du Championnat français
Top 14 / Pro D2 : le malaise des joueurs des Fidji, Tonga et Samoa et des îles du Pacifique
Bien que les différences culturelles des joueurs du Pacifique soient mieux prises en compte par les clubs européens qui les accueillent, la dimension psychologique du déracinement est encore trop souvent négligée.
Dominique Issartel
La semaine dernière, devant tous ses coéquipiers du club gallois de Cardiff réunis pour le discours de Noël, le troisième-ligne samoan Nick Williams, colosse de 1,91 m pour 130 kg, a fondu en larmes en découvrant son cadeau. Son entraîneur, John Mulvihill, avait fait venir en secret la maman du joueur depuis la Nouvelle-Zélande, son premier voyage en Europe depuis le départ de son fils, en 2008, à 24 ans. « Nick a passé douze Noëls sans sa famille, a raconté le coach, et je sais qu'au début, il a beaucoup souffert pour s'adapter. Cette surprise, c'était la façon du club de le remercier pour tout ce qu'il nous a apporté depuis son arrivée, la générosité, le partage, la solidarité... »
Cet éloignement de leur famille, véritable socle de leur culture, est extrêmement difficile à supporter pour les joueurs des îles Pacifique qui s'exilent en Europe pour pouvoir vivre du rugby ; et leurs nouveaux coéquipiers, aussi accueillants qu'ils soient, ont du mal à mesurer l'étendue de leur solitude. Régulièrement, des épisodes plus ou moins sordides viennent mettre au grand jour cet isolement affectif. Du suicide d'Isireli Temo, un joueur fidjien de Fédérale 1, en 2016, au licenciement récent par le Racing 92 de la star Leone Nakarawa pour des absences répétées ces dernières saisons, en passant par l'agression sexuelle commise par deux joueurs du Stade Français, Raisuqe et Waisea, en 2018, la brutalité des faits met au jour des lacunes dans la prise en charge mentale de certains joueurs.
«Alors que (les îliens) étaient constamment entourés de parents, cousins, enfants, ils se retrouvent absolument seuls et cette solitude les place face à des émotions qu'ils ne savent pas gérer»
Lauren Bolakoro, fondatrice de Game Changer Coaching
En 2018, pour les aider à mettre des mots sur leur mal-être, Lauren Bolakoro, épouse d'un joueur fidjien arrivé en France il y a treize ans, a fondé GCC (Game Changer Coaching), avec Irena Makowska, intervenante chez Airbus et auprès du ministère de la Défense. Leur association propose aux joueurs des entretiens et des séances d'hypnose afin de les pousser à exprimer leurs émotions plutôt que de les enfouir systématiquement. Lauren, Franco-Anglaise qui a rencontré Ilikena Bolakoro quand elle avait 18 ans, a assisté de l'intérieur aux ravages du déracinement. Son mari, une connaissance de Sireli Bobo, alors ailier de Biarritz, repéré au moment où il évoluait avec l'équipe fidjienne des moins de 19 ans, est arrivé en France en 2006.
Si le choc culturel est immense pour la plupart des îliens, il est encore plus marqué pour ceux qui ont été élevés à l'intérieur des terres, dans les régions montagneuses. À 19 ans, « Bola » n'avait jamais été au restaurant, ne savait pas se servir d'une fourchette ou d'un couteau, ne mangeait qu'avec une cuillère... Pendant six mois, il s'est endormi en pleurant tous les soirs. Son seul réconfort, aller regarder la mer, avancer dans les vagues et se laisser bercer par leur bruit, le seul qui lui était familier. « Ce que vivent ces joueurs, surtout ceux qui n'ont pas étudié en Australie ou en Nouvelle-Zélande et qui arrivent directement des îles, est un choc incompréhensible pour nous, affirme Lauren Bolakoro. Ils sont complètement coupés de leur façon de vivre. Alors qu'ils étaient constamment entourés de parents, cousins, enfants, ils se retrouvent absolument seuls et cette solitude les place face à des émotions qu'ils ne savent pas gérer. »
L'éducation qu'ils ont reçue est aussi responsable de cette incapacité à s'ouvrir aux autres. Dès le plus jeune âge, dans la culture du Pacifique, on apprend aux enfants à ne pas répondre aux adultes et, surtout, à ne montrer ni leur peine ni leur douleur. « Un gamin en larmes, parce qu'il s'est fait bousculer ou mordre, s'entend dire : "Arrête de pleurer ! Es-tu un bébé ? Es-tu une fille ?" On intime aux enfants l'ordre de ne plus ressentir et, à l'âge adulte, quand cette émotion revient, ils ne savent pas quoi en faire », explique Lauren Bolakoro. « Chez nous, confirme Ilikena, le châtiment corporel fait partie de la culture. » Pour le punir, entre cinq et quinze ans, son père l'enfermait dans un sac de jute et tapait avec un fouet. « On ne voyait pas les coups arriver et on n'avait pas le droit de crier. » Il raconte cela en rigolant, pas parce que c'est drôle, non, « mais c'est le seul moyen qu'ils ont trouvé pour exprimer cette douleur sans en avoir honte », analyse Irena Makowska, habituée à travailler avec des personnes en situation de stress.
«Depuis quelques années, ils développent des addictions aux médicaments (tramadol, myorelaxants), à l'alcool et aussi au jeu»
Lauren Bolakoro
Quand Lauren le rencontre, après un match, à Biarritz, Ilikena Bolakoro sort et se saoule deux fois par semaine, « un rythme à peu près normal pour tous les joueurs du club, pas seulement les îliens », se souvient-elle. C'est lors d'une période de blessure, où il se met aussi à boire dans la semaine, qu'elle comprend qu'il fuit quelque chose. « Sortir entre îliens, c'est leur manière de souffrir ensemble, sans un mot... »
« Bola » mettra longtemps à accepter de s'ouvrir, et encore, il lui faudra être acculé pour le faire. « Un jour, dans son sac à dos, j'ai découvert des lettres des impôts qui s'étaient accumulées depuis quatre ans. Il n'avait répondu à aucune, il ne m'en avait jamais parlé. » Pour régler les 78 000 euros de pénalité, le couple va s'endetter sur plusieurs années. Ils ne sont malheureusement pas les seuls dans ce cas. « Un des joueurs qui me consulte, raconte Lauren, s'est retrouvé dans une situation très compliquée. Sur les 8 000 euros de son salaire mensuel, il en envoyait 5 000 à sa famille, dont 1 000 pour l'Église. Pour les joueurs des îles du Pacifique, la question ne se pose même pas : ils doivent soutenir les leurs financièrement. Quand tu joues en Top 14 ou en Pro D2, c'est possible. Mais ceux qui touchent 700 euros en Fédérale 1 se retrouvent dans des situations inextricables car ils ne savent pas dire non. »
Pour les Bolakoro, l'incident va agir comme un déclencheur. Le joueur accepte, à reculons, de se rendre à une séance de thérapie avec Irena Makowska. « J'ai dû lui demander de me promettre d'y aller. Le jour du rendez-vous, il était énervé et m'a dit : "ça va durer dix minutes, je ne dirai rien..." Mais il est ressorti de là près de deux heures après, l'air heureux et apaisé. » Depuis, Lauren a suivi une formation d'hypnose et, il y a un an et demi, a décidé de se lancer. À Nevers, où Bolakoro, arrivé comme joker médical en 2017, évolue toujours à 32 ans, elle commence à aider les femmes des joueurs pour des problèmes d'angoisse. « Puis des joueurs sont venus me voir et cela m'a confirmé le besoin de soutien psychologique, pas seulement pour les Îliens d'ailleurs. Depuis quelques années, ils développent des addictions aux médicaments (tramadol, myorelaxants), à l'alcool et aussi au jeu. Quand ils sont blessés ou ne jouent pas souvent, parier leur apporte une dose d'adrénaline... »
Cette saison, le club de Nevers, en Pro D2, a accepté d'embaucher Lauren Bolakoro, qui travaille également avec sept autres joueurs du Championnat français, pour des prestations auprès des volontaires. Une première dans un club français. Et même si de nombreux Fidjiens ont encore du mal à s'ouvrir - « ils acceptent difficilement de se confier à une femme blanche et, souvent, ils n'osent même pas me regarder dans les yeux » -, plusieurs joueurs samoans et tonguiens, moins réservés, bénéficient de ces séances. Sollicitée par PRPW, l'association de l'ex-international samoan Dan Leo, qui oeuvre pour le bien-être des joueurs de rugby du Pacifique, Game Changer Coaching propose régulièrement des ateliers en France et le rêve de Lauren Bolakoro serait d'en animer dans les clubs du Championnat français
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« Le rugby c'est ma vie et ma vie c'est le rugby » Christophe Urios
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Re: Que deviennent nos anciens joueurs ?
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Aliki-fakate-une-veritable-culture-de-la-honte-chez-les-joueurs-des-iles-du-pacifique/1094736
Aliki Fakate : «Une véritable culture de la honte» chez les joueurs des îles du Pacifique
Après de gros soucis, le Néo-Calédonien, vice-champion de France avec Montpellier en 2011, s'est retrouvé plusieurs mois sans argent ni logement.

Aliki Fakate avec l'UBB en 2014. (R. Perrocheau/L'Équipe)
Dominique Issartel
C'est en juin 2019, à Lourdes, après avoir assisté à un atelier animé par Lauren Bolakoro, qu'Aliki Fakate a pour la première fois osé parler de son parcours. Touché par les témoignages de joueurs, où plusieurs évoquaient leurs idées noires et parfois même le suicide, il s'est ouvert en fin de réunion. « Dire ce que j'ai vécu est surtout important pour les jeunes. Nous devons arrêter d'avoir honte de nos faiblesses. »
«Avez-vous connu cette période de solitude dont souffrent les joueurs du Pacifique lors de votre arrivée en métropole, en 2005 ?
Complètement, et pourtant, contrairement aux Fidjiens, Samoans ou Tonguiens, je n'avais pas, en plus, la barrière de la langue. C'est le problème de tous les Polynésiens : on se sent vraiment seuls, même si on joue en Top 14 et qu'on est un peu l'idole des gens. Quand on rentre chez soi, après l'entraînement, on est complètement décalés. Pour remédier à ça, on se rapproche de n'importe qui ; pour être avec quelqu'un, pour ne plus être seul, même si la personne n'est pas bonne pour nous. Je connais énormément de joueurs dans ce cas et c'est ce qui m'est arrivé. J'ai rencontré une fille de chez nous, j'ai vécu avec elle et cela s'est mal terminé.
C'est-à-dire ?
Quand je l'ai quittée, en 2012, nous n'étions pas mariés mais elle avait accès à tous mes comptes en banque et la maison que j'avais achetée à Montpellier était aussi à son nom. J'ai perdu énormément d'argent et, la saison d'après, quand j'ai signé à Bordeaux, je ne pouvais plus payer mes impôts et mon emprunt, j'avais des dettes équivalentes, par mois, à trois fois mon salaire. Les Polynésiens sont comme ça, quand on est avec quelqu'un, on donne tout, on partage tout. Mais je m'en fichais, j'avais retrouvé Patience, mon amour de jeunesse, une chanteuse et, en plus du rugby, j'ai repris la musique (on avait joué ensemble, en Nouvelle-Calédonie, entre 15 ans et 18 ans).
«À l'été 2017, nous avons vécu dans la voiture et sous une tente, avec nos trois filles»
C'est à ce moment-là, en 2014, que vous avez dû arrêter le rugby ?
Oui, à cause d'une faiblesse aux cervicales, le médecin m'a dit que je ne pouvais plus continuer, qu'il n'allait pas signer le certificat médical pour ma licence à cause du risque de blessure grave. Je n'avais pas pu mettre d'argent de côté et, trois ans après, en 2017, quand je n'ai plus touché le chômage, j'avais encore 27 000 euros d'arriérés d'impôts à payer. La vente de ma maison, à Montpellier, ne m'avait laissé que 15 000 euros et j'avais investi dans du matériel pour monter mon groupe avec ma femme, Patience and the Pacific Islanders.
Votre intention était de vivre de la musique ?
Oui et alors que j'ai toujours cherché à faire de la qualité, je sentais bien que les gens me prenaient pour un rigolo, qu'ils se moquaient de moi dans mon dos, « l'autre avec sa guitare et son piano... » C'est vrai que ça a mis du temps à décoller, même si aujourd'hui, je donne trois concerts par semaine. Nous avons passé une période très délicate avec ma famille. De juin à septembre 2017, on n'avait pas de quoi se loger et nous avons vécu dans la voiture et sous une tente, avec nos trois filles. Heureusement, c'était l'été, et pour que les enfants ne se rendent pas trop compte, on cherchait des endroits près de la mer ou au bord d'un lac. Et puis, en octobre, j'ai trouvé un travail de surveillant dans un lycée et un studio où on a vécu à cinq pendant deux ans (*).
Et aujourd'hui, que vous reste-t-il de cette expérience ?
J'ai beaucoup réfléchi à la façon dont on est éduqués chez nous. Il y a une véritable culture de la honte à tel point que, quand on traverse une période d'échec, ou de difficulté, on n'ose pas en parler... à tel point qu'on passe parfois pour des demeurés. Quand j'étais vraiment dans la galère, à me nourrir de pain et de sardines à l'huile, je n'en ai parlé à personne, même pas à ma famille. Il plane sans cesse cette idée oppressante qu'on va salir le nom de notre tribu. »
(*) Aliki Fakate est toujours surveillant dans ce lycée où il travaille trois fois par semaine, consacrant le reste de son temps à sa famille et à la musique.
Aliki Fakate : «Une véritable culture de la honte» chez les joueurs des îles du Pacifique
Après de gros soucis, le Néo-Calédonien, vice-champion de France avec Montpellier en 2011, s'est retrouvé plusieurs mois sans argent ni logement.

Aliki Fakate avec l'UBB en 2014. (R. Perrocheau/L'Équipe)
Dominique Issartel
C'est en juin 2019, à Lourdes, après avoir assisté à un atelier animé par Lauren Bolakoro, qu'Aliki Fakate a pour la première fois osé parler de son parcours. Touché par les témoignages de joueurs, où plusieurs évoquaient leurs idées noires et parfois même le suicide, il s'est ouvert en fin de réunion. « Dire ce que j'ai vécu est surtout important pour les jeunes. Nous devons arrêter d'avoir honte de nos faiblesses. »
«Avez-vous connu cette période de solitude dont souffrent les joueurs du Pacifique lors de votre arrivée en métropole, en 2005 ?
Complètement, et pourtant, contrairement aux Fidjiens, Samoans ou Tonguiens, je n'avais pas, en plus, la barrière de la langue. C'est le problème de tous les Polynésiens : on se sent vraiment seuls, même si on joue en Top 14 et qu'on est un peu l'idole des gens. Quand on rentre chez soi, après l'entraînement, on est complètement décalés. Pour remédier à ça, on se rapproche de n'importe qui ; pour être avec quelqu'un, pour ne plus être seul, même si la personne n'est pas bonne pour nous. Je connais énormément de joueurs dans ce cas et c'est ce qui m'est arrivé. J'ai rencontré une fille de chez nous, j'ai vécu avec elle et cela s'est mal terminé.
C'est-à-dire ?
Quand je l'ai quittée, en 2012, nous n'étions pas mariés mais elle avait accès à tous mes comptes en banque et la maison que j'avais achetée à Montpellier était aussi à son nom. J'ai perdu énormément d'argent et, la saison d'après, quand j'ai signé à Bordeaux, je ne pouvais plus payer mes impôts et mon emprunt, j'avais des dettes équivalentes, par mois, à trois fois mon salaire. Les Polynésiens sont comme ça, quand on est avec quelqu'un, on donne tout, on partage tout. Mais je m'en fichais, j'avais retrouvé Patience, mon amour de jeunesse, une chanteuse et, en plus du rugby, j'ai repris la musique (on avait joué ensemble, en Nouvelle-Calédonie, entre 15 ans et 18 ans).
«À l'été 2017, nous avons vécu dans la voiture et sous une tente, avec nos trois filles»
C'est à ce moment-là, en 2014, que vous avez dû arrêter le rugby ?
Oui, à cause d'une faiblesse aux cervicales, le médecin m'a dit que je ne pouvais plus continuer, qu'il n'allait pas signer le certificat médical pour ma licence à cause du risque de blessure grave. Je n'avais pas pu mettre d'argent de côté et, trois ans après, en 2017, quand je n'ai plus touché le chômage, j'avais encore 27 000 euros d'arriérés d'impôts à payer. La vente de ma maison, à Montpellier, ne m'avait laissé que 15 000 euros et j'avais investi dans du matériel pour monter mon groupe avec ma femme, Patience and the Pacific Islanders.
Votre intention était de vivre de la musique ?
Oui et alors que j'ai toujours cherché à faire de la qualité, je sentais bien que les gens me prenaient pour un rigolo, qu'ils se moquaient de moi dans mon dos, « l'autre avec sa guitare et son piano... » C'est vrai que ça a mis du temps à décoller, même si aujourd'hui, je donne trois concerts par semaine. Nous avons passé une période très délicate avec ma famille. De juin à septembre 2017, on n'avait pas de quoi se loger et nous avons vécu dans la voiture et sous une tente, avec nos trois filles. Heureusement, c'était l'été, et pour que les enfants ne se rendent pas trop compte, on cherchait des endroits près de la mer ou au bord d'un lac. Et puis, en octobre, j'ai trouvé un travail de surveillant dans un lycée et un studio où on a vécu à cinq pendant deux ans (*).
Et aujourd'hui, que vous reste-t-il de cette expérience ?
J'ai beaucoup réfléchi à la façon dont on est éduqués chez nous. Il y a une véritable culture de la honte à tel point que, quand on traverse une période d'échec, ou de difficulté, on n'ose pas en parler... à tel point qu'on passe parfois pour des demeurés. Quand j'étais vraiment dans la galère, à me nourrir de pain et de sardines à l'huile, je n'en ai parlé à personne, même pas à ma famille. Il plane sans cesse cette idée oppressante qu'on va salir le nom de notre tribu. »
(*) Aliki Fakate est toujours surveillant dans ce lycée où il travaille trois fois par semaine, consacrant le reste de son temps à sa famille et à la musique.
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