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Message  Scalp Ven 7 Jan 2022 - 17:14

Covid-19. Le service réanimation du CHU de Bordeaux en grande difficulté : la sixième vague s’annonce

https://www.sudouest.fr/sante/le-service-reanimation-du-chu-de-bordeaux-en-grande-difficulte-la-6e-vague-s-annonce-7600511.php

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Message  tire-bouchon Ven 7 Jan 2022 - 17:17

Très très belle comm de Moderna.
Manque plus que le jingle !
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Message  Scalp Ven 7 Jan 2022 - 17:27

Covid-19 : un test PCR n’est plus obligatoire pour confirmer le résultat positif d’un test antigénique

https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/07/covid-19-un-test-pcr-n-est-plus-obligatoire-pour-confirmer-le-resultat-positif-d-un-test-antigenique_6108566_3244.html

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Message  Scalp Ven 7 Jan 2022 - 17:30

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Le-top-14-face-au-retour-des-jauges-priorite-aux-abonnes-et-aux-partenaires/1309073

Le Top 14 face au retour des jauges : priorité aux abonnés et aux partenaires

Confrontés au retour des jauges partielles dans les stades, les clubs du Top 14 vont privilégier leurs partenaires économiques et leurs plus fidèles supporters. Mais il n'y aura pas de place pour tout le monde partout.

Laurent Campistron

C'est le retour du casse-tête. D'un crève-coeur, aussi. Contraints par le gouvernement de réduire l'affluence à 5000 personnes dans les enceintes ouvertes et à 2000 dans les salles fermées, les clubs du Top 14 font devoir faire des choix à partir de ce week-end.

Prenez Lyon, qui doit recevoir Pau ce samedi à 17h au stade de Gerland. Le club rhodanien, qui dispose d'environ 7500 abonnés ou invités de ses partenaires économiques, n'a mis aucun billet en vente au public. Il a logiquement choisi de tirer les 5000 privilégiés de ses 7500 abonnés ou partenaires.

C'est ainsi qu'a prévu d'opérer aussi le Stade Toulousain si son match de dimanche contre Montpellier n'est pas reporté à cause du Covid-19. Le club champion d'Europe et de France en titre, qui tourne à une moyenne de 19000 spectateurs à domicile depuis le début de la saison, aurait dû quasiment diviser par quatre ses entrées au stade Ernest-Wallon. Et lui aussi aurait privilégié ses 8000 abonnés ou partenaires. Deux mille places étaient destinées à ses partenaires ayant une prestation d'hospitalité et 3000 à ses abonnés.

« Avec les annonces du gouvernement, les gens se sont arrêtés d'acheter »

Matthias Rolland, directeur du Castres Olympique

Dès lundi, le club a donc envoyé un mail à chacun de ces derniers pour savoir s'il souhaitait assister ou non à la rencontre. « Si nous recevons plus de 3000 demandes, les premiers ayant répondu seront les premiers servis », a fait savoir le club. Les autres devaient recevoir un avoir sur leur espace billetterie pour un éventuel prochain abonnement.

Distanciation de rigueur en tribunes

D'autres n'ont pas eu ce problème de choix. C'est le cas du Castres Olympique, qui ne compte que 4500 abonnés et partenaires. Parmi eux, tous ceux qui le souhaitent seront donc à Pierre-Fabre, ce samedi, pour assister à la rencontre face au Stade Français (15h).

Jeudi soir, il restait même encore des places à vendre à la billetterie. « Avec les annonces du gouvernement, les gens se sont arrêtés d'acheter, constate Matthias Rolland, le directeur du CO. Mais on devrait quand même vendre les dernières places avant samedi. »

Reste le Racing 92, confronté à une jauge partielle de 2000 places dans sa salle de spectacle de Paris La Défense Arena qui compte 30000 sièges. Le club francilien a décidé de couper la poire en deux et d'en distribuer une moitié à ses partenaires et une autre à ses abonnés. Tous seront placés dans une tribune pouvant généralement accueillir 10000 personnes. Ils ne devraient donc pas trop se gêner.

Même chose à Castres, ou presque. « Chez nous, les spectateurs seront répartis sur les quatre tribunes, avec quatre entrées distinctes pour limiter les effets de masse et les regroupements, explique Matthias Rolland. Et les places seront bien personnalisées pour respecter une distanciation. »

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Message  Scalp Ven 7 Jan 2022 - 20:26

https://www.sudouest.fr/sante/coronavirus/covid-19-aujourd-hui-il-faut-prioriser-les-patients-au-chu-de-bordeaux-7600673.php

Covid-19 : « Aujourd’hui, il faut prioriser les patients » au CHU de Bordeaux

Par Isabelle Castéra - i.castera@sudouest.fr

Face aux nombreuses difficultés, le CHU de Bordeaux réfute trier les patients mais a dû créer une cellule chargée de prioriser les admissions. L’état des lieux a été dressé lors de la conférence de presse de rentrée, ce vendredi

Bien sûr ils ne diront jamais qu’ils trient. Ce mot est tabou. « Ah non, on n’en est pas là », lâche le patron des services de réanimation du CHU de Bordeaux, Didier Gruson. Mais ce n’est qu’une question de vocabulaire, puisque le professeur Nicolas Grenier, président de la Commission médicale d’établissement, l’admet : « Nous avons comptabilisé 600 lits fermés pendant les vacances, nous avons réussi à en rouvrir 260 cette semaine, aussitôt saturés. Il a fallu créer une cellule de régulation médicale chargée désormais de prioriser les admissions. Pas vraiment de trier. Bref, c’est une gymnastique compliquée pour les médecins et les cadres. »

La notion de perte de chance existe aujourd’hui en France, pays pourtant longtemps considéré comme offrant le meilleur système de santé qui soit. Comment l’éviter ? « Le CHU est en tension depuis des mois, reconnaît Yann Bubien, directeur général. À cause du Covid, mais aussi des difficultés de recrutement, de gestion des lits, de clusters dans les services générant de l’absentéisme. Trop de postes vacants, on recrute mais les embauches n’absorbent pas les départs. »

Et la situation épidémique s’emballe dans la région avec un taux d’incidence record de 1 279 pour 100 000 habitants et un taux de positivité de 15,5 %. Le CHU de Bordeaux annonçait vendredi, 127 personnes hospitalisées pour Covid, dont 45 en réanimation, des chiffres jamais atteints lors des vagues précédentes. Les urgences ont dépassé leurs limites depuis longtemps et les temps d’attente y sont interminables. Didier Gruson patron des services de réanimation des hôpitaux Pellegrin et Saint-André, d’ordinaire plutôt placide a, cette fois haussé le ton.

Entre 70 et 80 % des patients en réa sont non-vaccinés


« À Saint-André le taux d’occupation des lits de réanimation est de 100 %, dont 80 % sont des personnes infectées par le Covid. À Pellegrin, 50 % sont des patients Covid, lâche-t-il. Combien nous reste-t-il de lits pour les autres patients ? Ceux qui souffrent de pathologies chroniques et décompensent, ceux qui ont des maladies cardiovasculaires, respiratoires, des défaillances vitales liées à un cancer, une leucémie, ceux qui ont voulu de suicider… Ceux-là désormais n’ont plus le même accès au soin. » La voilà la perte de chance.

   Parmi nos patients Covid en réa, entre 70 et 80 % sont des non-vaccinés, ils sont traités aussi bien que n’importe quel autre patient


Pour chaque patient qui devrait entrer et être pris en charge, les cadres de service et les médecins consultent la cellule de régulation médicale chargée de faire un choix « éthique et éclairé ». « Parmi nos patients Covid en réa, entre 70 et 80 % sont des non-vaccinés, ils sont traités aussi bien que n’importe quel autre patient, il en va de nos valeurs, il n’existe aucune modification de nos critères de non-soin, précise Didier Gruson. Les autres patients Covid ont soit un schéma vaccinal incomplet, soit immunodéprimés ou très âgés, mais nous n’avons aucun patient à 3 doses. »

Le plan blanc déclenché depuis plusieurs semaines a généré la fermeture de 30 à 50 % des salles d’opération. Le constat est glaçant : « Des interventions sont déprogrammées, admet le professeur Grenier, sauf en cancérologie, en transplantation, en chirurgie cardiaque… Autant que possible. En vérité, on est obligé d’en différer aussi. Pour minimiser la perte de chance, nous avons organisé des réunions avec les cliniques de la métropole bordelaise, en lien avec l’Agence régionale de santé, afin de prioriser les prises en charge. Certains patients ne pouvant attendre ont été transférés dans des cliniques privées. »

Une espèce d’ouragan


De son côté, l’infectiologue Denis Malvy, membre du Conseil scientifique a rappelé que le variant Delta était toujours dans la course, même si l’Omicron avait pris le pas. « Les virus se succèdent au gré des mutations, ce remplaçant était improbable, mais quand on gère une épidémie il faut toujours être prêt à être étonné. L’Omicron est remarquable par sa transmissibilité, avec un taux de reproduction d’à peine deux jours, il est totalement inédit et s’impose désormais, comme une espèce d’ouragan. »

Évidemment, la question de la fin de l’histoire est sur toutes les lèvres. Désormais, le professeur Malvy prend des gants. Pas question de faire un pari : « La fin de l’épidémie nous ne pourrons pas l’annoncer en 2022, nous entrons dans une 6e vague, et nous attendons un pic d’ici la fin janvier. Les vagues à venir devraient être de moins en moins agressives c’est vrai, et le virus comme tous les virus, va finir par s’épuiser à force de muter, pour devenir saisonnier. Pour autant, les conséquences de la pandémie vont perdurer au-delà. Et la dimension planétaire est à prendre en compte, au plus vite. »

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Message  Scalp Sam 8 Jan 2022 - 11:49

C'est le mois de janvier de tous les dangers, l'hôpital qui est à l'os devrait bientôt subir un pic, espérons que la situation bascule le plus vite possible dans le mois de février. Courage aux soignants qui sont en première ligne et qui pour certains y ont déjà laissé leur vie ou leur santé :priere:

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Message  Scalp Sam 8 Jan 2022 - 12:13

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Message  Scalp Sam 8 Jan 2022 - 12:19

Top 14/Pro D2. Les jauges proportionnelles seront finalement adoptées !

https://www.lerugbynistere.fr/news/top-14pro-d2-les-jauges-proportionnelles-seront-finalement-adoptees-0701221801.php

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Message  Big'Ben Sam 8 Jan 2022 - 12:58

J'attends de voir quel sera le pourcentage accordé avant de crier victoire trop vite.
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Message  Scalp Dim 9 Jan 2022 - 8:01

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Message  zizou46 Dim 9 Jan 2022 - 12:42

Big'Ben a écrit:J'attends de voir quel sera le pourcentage accordé avant de crier victoire trop vite.

Et surtout de voir à quel moment et dans quelles conditions elles seront effectives ....
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Message  Scalp Lun 10 Jan 2022 - 10:53

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Greg remet le couvert, aurait-il une mauvaise intuition quant à la dynamique de son club en top 14 :chambreur:

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Message  Scalp Lun 10 Jan 2022 - 11:20

https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/10/covid-19-l-immunite-collective-un-reve-qui-s-eloigne_6108808_3244.html

Immunité collective : la vague Omicron va-t-elle changer la donne ?

Face à la contagiosité du variant, l’espoir de briser totalement la circulation du virus semble irréaliste. Mais les vagues à venir pourraient provoquer moins de formes sévères. Et donc moins affecter le système de soins.


Par Florence Rosier

L’immunité collective contre le Covid-19, un pur mirage ? Ou bien parviendrons-nous à édifier cette digue pour faire barrage à la circulation du virus SARS-CoV-2 ? Promise dès le début de la pandémie, cette barrière protectrice n’a cessé de sembler s’éloigner, à mesure qu’apparaissaient de nouveaux variants du coronavirus, toujours plus contagieux, et qu’ils se répandaient à travers le globe. L’arrivée des vaccins, début 2021, a réinsufflé de l’espoir.

Cet horizon apaisé a paru se rapprocher, et l’on s’est repris à rêver d’un monde débarrassé de la pandémie de Covid-19, grâce à la vaccination de masse et à une fréquente exposition aux infections naturelles. Combinées aux vaccins, les vagues successives allaient bien finir, espérait-on, par nous permettre de construire, peu à peu, des lignes de défense efficaces contre l’envahisseur microbien. Une part suffisante de la population mondiale serait ainsi protégée contre le coronavirus, délivrant l’humanité de ce fléau. Mais la déferlante de nouveaux variants a douché cet optimisme.

L’irruption de la vague Omicron va-t-elle doper cette immunité collective ? Plus contagieux encore que son lointain cousin le variant Delta, lui-même déjà très transmissible, ce nouveau venu semble réunir, sous son enveloppe nanométrique, deux conditions propices. D’une part, son pouvoir de diffusion est favorable à une immunité de masse. D’autre part, sa moindre sévérité – a priori – pourrait offrir ce bouclier tutélaire à moindre coût, pour la société.

Le ministre de la santé, Olivier Véran, a lui-même ravivé cette espérance : « Cette cinquième vague sera peut-être la dernière, déclarait-il au Journal du dimanche le 2 janvier. Omicron est tellement contagieux qu’il va toucher toutes les populations du monde. Il va entraîner une immunité renforcée : on sera tous plus armés après son passage. »

La vague actuelle est-elle vraiment la dernière ? Les experts restent prudents. « Le ministre de la santé est dans son rôle : en ce début d’année, il veut donner de l’espoir, montrer un horizon favorable deux ans après le début de la pandémie », analyse Mircea Sofonea, de l’université de Montpellier. Olivier Véran, cependant, a pris soin de pondérer d’un « peut-être » cette idée d’une ultime lame de fond. Affirmer que la vague actuelle est la dernière aurait été « une assertion non fondée sur des données scientifiques », juge cet épidémiologiste.

La science, de fait, explique une apparente antinomie : elle montre pourquoi, d’un côté, le mirage d’une immunité collective s’évanouit à mesure que nous pensons nous en approcher ; mais de l’autre, elle nous dit pourquoi, malgré cette déception, il n’est plus interdit d’espérer. A terme, le SARS-CoV-2 pourrait bien rejoindre les quatre autres coronavirus saisonniers responsables, l’hiver venu, d’angines et de rhumes bénins – d’ici quand, c’est une autre affaire. Désormais, « le but n’est plus l’élimination du virus, mais celle des formes sévères », résume Arnaud Fontanet, médecin épidémiologiste, membre du conseil scientifique Covid-19 et directeur du département santé globale de l’Institut Pasteur.

L’immunité collective, un rêve qui se brise sur la transmissibilité des variants


Comment, sur un plan scientifique, définir l’immunité collective ? « C’est la proportion de la population qui doit avoir acquis une immunité protectrice – par le vaccin ou par l’infection – pour stopper la propagation d’une épidémie donnée », explique Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à Genève. Plus un microbe est contagieux, plus cette proportion doit être élevée pour en juguler la dissémination. Les modèles mathématiques de diffusion des épidémies intègrent cette règle de base.

Fin 2019, la souche historique du SARS-CoV-2, détectée à Wuhan (Chine), a rapidement essaimé à travers le monde aux frontières grandes ouvertes : elle faisait face à une population humaine qui n’avait jamais été exposée à ce nouveau coronavirus et qui n’avait donc développé aucune défense immunitaire. Pour autant, la contagiosité de cette souche restait modérément élevée : une personne infectée en contaminait alors trois autres. Au début de la pandémie, il aurait fallu qu’au moins 66 % de la population soit immunisée pour enrayer son expansion. Un pari impossible, puisqu’il n’existait évidemment aucun vaccin.

Puis sont apparus de nouveaux variants. Dont Delta, à l’origine des quatrième et cinquième vagues en France. D’une contagiosité déjà très élevée – une personne infectée par Delta en contamine 6 à 8 autres – il posait un autre défi : pour repousser cet envahisseur, il fallait que 85 % de la population soit immunisée.

Avec Omicron, l’épreuve se mue en quête du Graal. Ce nouveau variant atteint un niveau de contagiosité record : une personne infectée peut, en l’absence de mesures barrières, en contaminer plus de dix autres. D’après les modèles de diffusion des épidémies, il faut alors, pour étouffer l’intrus, que 90 % de la population soit immunisée. En clair, la digue de l’immunité collective, encore en cours de construction, se voit débordée par la déferlante Omicron.

La transmissibilité sans cesse accrue des nouveaux variants – jusqu’ici – est une conséquence de la sélection naturelle. Pour l’emporter sur ses concurrents, un variant émergent doit disposer d’avantages évolutifs ; s’il est plus contagieux, il bénéficie d’un atout majeur. Cette fuite en avant entraîne une exigence croissante pour le seuil d’immunité collective à atteindre, toujours plus haut. Finalement, cette escalade force l’humanité à tenter de gravir un Everest.

A cette difficulté de taille s’en ajoute une autre. « Les modèles de diffusion des épidémies reposent sur l’hypothèse d’une immunité bloquante. On suppose alors qu’une personne immunisée fait obstacle à la circulation du virus », explique Antoine Flahault. Mais Omicron déjoue cette hypothèse : il parvient à réinfecter une personne déjà vaccinée ou infectée par le SARS-CoV-2, ruinant, dès lors, tout espoir de stériliser le monde vis-à-vis de ce virus. « Ces deux difficultés combinées font qu’une immunité collective risque d’être hors d’atteinte », relève Florence Débarre, spécialiste de biologie évolutive au CNRS, à Paris.

« Même avec 100 % de la population vaccinée, ce nouveau variant ne permettra pas d’espérer rapidement atteindre une immunité collective », renchérit Antoine Flahault. Pour preuve, ajoute-t-il, les Emirats arabes unis revendiquent une couverture vaccinale (à deux doses) proche de 100 %, et le Portugal affiche un taux de vaccination de 90 %. Pour autant, la vague Omicron n’épargne pas ces deux pays. Quant à la France, malgré une population vaccinée à plus de 77 % avec deux doses (mais à seulement 38,1 % avec la dose de rappel), elle fait face à une « vague colossale » d’Omicron.

Omicron, un ovni dans le ciel des coronavirus SARS-CoV-2


Autre écueil sur lequel pourrait se briser le rêve d’une immunité étendue – à défaut d’être collective – conférée par la vague Omicron : le portrait-robot que les virologues ont établi d’Omicron fait de lui un extraterrestre dans la galaxie de ce coronavirus. « On trouvait déjà que le variant Beta était assez éloigné des autres. Mais avec Omicron, on n’est plus dans le même système solaire. Il donne l’impression d’être un accident de parcours, plutôt que le fruit d’un aboutissement de l’évolution du virus, comme on a pu le penser pour le variant Delta. Celui-ci, en effet, a paru être une forme d’optimisation de la relation du virus avec son hôte humain », relève Arnaud Fontanet. Tous les experts soulignent ce caractère résolument à part d’Omicron.

En particulier, cet ovni porte des « antigènes », les fragments du virus reconnus par le système immunitaire, assez radicalement différents de ceux des autres variants. C’est ce que montre la cartographie de ce variant, comparé à ses prédécesseurs, par une équipe hollandaise et par une équipe écossaise, deux études publiées en préprint le 3 janvier.

Puisque Omicron est une aberration statistique sur la carte du coronavirus, la crainte est la suivante : si de futurs variants apparaissent, et qu’ils ressemblent aux variants « classiques » du SARS-CoV-2, « les anticorps que nous avons développés contre Omicron risquent de ne pas pouvoir les neutraliser efficacement », note Etienne Simon-Lorière, spécialiste de génomique évolutive des virus à l’Institut Pasteur. Un peu comme, aujourd’hui, les anticorps que nous avons acquis, contre la souche historique du SARS-CoV-2 ou contre les variants Alpha ou Delta, peinent à nous protéger d’Omicron.

L’espoir de l’immunité cellulaire, pour édifier des défenses robustes

Fatiguée par deux ans de pandémie, l’humanité est-elle par conséquent condamnée à revivre ces vagues successives, épuisant le système de soins, altérant la santé physique et mentale des populations, paralysant des pans entiers de l’économie – et faisant grimper les taux de mortalité ? Non. Car si la vague actuelle a peu de chances d’être la dernière, il n’est pas interdit d’entrevoir la sortie du tunnel.

« De nombreux scientifiques sont optimistes, estimant qu’en 2022, l’impact de la pandémie sur la santé mondiale s’atténuera », souligne Antoine Flahault. Il en est ainsi de Jeremy Farrar, spécialiste de maladies infectieuses, directeur du Wellcome Trust, une célèbre fondation caritative médicale située au Royaume-Uni : « Bien que le variant Omicron menace de provoquer une crise au cours des prochains mois, les scénarios les plus probables montrent ensuite une perspective bien meilleure. Cela, en raison de l’immunité croissante de la population mondiale, qui rend la maladie moins sévère, grâce à la vaccination et aux infections naturelles », a-t-il déclaré au Financial Times le 31 décembre 2021.

L’espoir repose, en réalité, sur les fameuses troupes d’élite de notre système immunitaire, des lymphocytes T et B dits « mémoires ». Cette ultime ligne de défense, « l’immunité cellulaire », est la dernière à monter au front. Mais c’est celle qui nous protège le mieux contre les formes sévères de la maladie. Et c’est aussi la plus robuste : elle garde une bonne mémoire des rencontres passées, avec un virus ou avec un vaccin. Mieux encore, c’est une mémoire élargie, capable de reconnaître toute la « machine coronavirus » et pas seulement sa seule protéine spike (« spicule »), celle que ciblent les anticorps neutralisants induits par les vaccins ou par les infections – une des premières lignes de défense mobilisée.

Or, on le sait, le spicule d’Omicron a accumulé plus de 30 mutations, un nombre impressionnant qui avait alerté. Cette cible ayant été considérablement modifiée par ces mutations, la crainte était qu’Omicron échappe aux anticorps. Crainte en partie confirmée, même si le rappel vaccinal parvient à « booster » de nouveau l’efficacité de ces anticorps. Inversement, si d’autres variants émergent – surtout s’ils proviennent d’un autre lignage qu’Omicron, ce qui est très probable vu son caractère excentrique – ils risquent d’être mal reconnus par les anticorps induits par Omicron. L’immunité cellulaire, elle, devrait bien mieux résister aux métamorphoses du SARS-CoV-2.

Une vague colossale


Avec environ 200 000 personnes infectées chaque jour par Omicron en France aujourd’hui, soit 1,4 million par semaine, on peut se dire avec Bruno Canard, virologue au CNRS à l’université Aix-Marseille, que « personne ne va passer entre les gouttes, [que] tout le monde va être infecté ». Du fait de sa transmissibilité élevée, Omicron pourrait infecter jusqu’à trois milliards d’individus dans le monde au cours des deux prochains mois, soit autant qu’au cours des deux premières années de la pandémie selon un total estimé, suggère de son côté une modélisation de l’université de Washington.

Résultat de ce taux « colossal » d’infections, la population devrait, espère-t-on, acquérir une immunité robuste. « Quand un nouveau variant arrivera sur le terrain d’une population largement vaccinée ou infectée, il se heurtera à une immunité cellulaire résiduelle, qui dure assez longtemps », explique Bruno Canard.

Cette vague massive d’infections devrait se traduire, au niveau mondial, « par une augmentation des hospitalisations plus faible que lors de la vague Delta ou le pic de l’hiver dernier », a déclaré au Financial Times Chris Murray, directeur de l’institut de l’université de Washington qui a réalisé cette modélisation. Il est « tout à fait raisonnable de penser que le fardeau du Covid-19 pourra être réduit de 95 % en 2022 (…). Ce serait un objectif raisonnable pour mettre fin à la pandémie », estime également Tim Colbourn, professeur d’épidémiologie à l’University College de Londres, interrogé par ce journal. « A mon sens, il n’y aura plus de nouvelle vague d’une ampleur comparable à celle des précédentes, du moins pour ce qui est de leur impact sur les formes graves, renchérit Bruno Canard. Sauf à voir émerger un variant complètement différent. » Un risque, cependant, qu’on ne peut exclure.

Finalement, deux processus opposés sont à mettre dans la balance, raconte Arnaud Fontanet. D’un côté, un phénomène inéluctable d’émergence de nouveaux variants, par accumulation de mutations du virus. De l’autre, une protection sans cesse renforcée de l’immunité humaine, par accumulation de couches d’immunité conférée à la fois par les infections et par les doses de rappel. Une course évolutive, là encore…

De bonnes nouvelles, enfin

« La bonne nouvelle, c’est que nous accumulons les couches protectrices », poursuit Arnaud Fontanet. Cela, grâce au rempart de l’immunité cellulaire surtout, peu affectée par les mutations du virus, et plus à même de contrôler les formes sévères de Covid-19. L’impact des nouveaux variants, quant à lui, dépendra de deux facteurs : leur distance par rapport à leurs prédécesseurs, et leur sévérité propre.

La pandémie pourrait donc se muer, au fil du temps, en épidémies saisonnières « semblables à la grippe », relève Arnaud Fontanet. Elle donnerait alors de moins en moins de formes graves, sauf chez les personnes fragiles qui n’auraient pas été protégées récemment, ni par une infection, ni par un rappel vaccinal. Mais elle se réveillerait à l’hiver, donc, sous forme de poussées plus ou moins sévères, selon le variant en cause, comme pour la grippe.

Ce scénario favorable est d’ailleurs évoqué depuis le début de la pandémie. Selon certains historiens, de grandes « pestes » du Moyen-Age auraient été, en réalité, des équivalents de la pandémie de Covid-19. « Elles auraient fini par se muer en épidémies saisonnières de coronavirus bénins, tels ceux qui occasionnent certains rhumes aujourd’hui », résume Antoine Flahault. Impossible à démontrer, bien sûr.

« Avec le SARS-CoV-2, nous sommes encore dans un régime de transition avant d’atteindre cette dynamique d’épidémies saisonnières, plus lente et plus prévisible », note Mircea Sofonea. Toutefois, ajoute-t-il, « les vagues ayant un impact sur le système hospitalier devraient être de plus en plus rares ».

Gare aux espoirs prématurés, cependant. « Si un variant émerge à l’automne prochain, ce scénario optimiste risque de faire des déçus. » Une perspective plus sombre, de fait, ne peut être totalement exclue : celle d’une évolution, de mutation en mutation, vers un virus plus hargneux et très transmissible. Le seul intérêt à pointer ce risque, note Antoine Flahault, c’est de permettre aux décideurs d’anticiper. Autrement dit, de déployer des dispositifs protecteurs. Puisque ce virus se transmet – l’a-t-on assez répété – par aérosols dans les milieux clos, l’enjeu est clair : il s’agit d’équiper les intérieurs fréquentés – écoles et universités, lieux de travail, magasins, lieux culturels… – en capteurs de CO2, en ventilateurs et en purificateurs d’air efficaces. Pour respirer, enfin.

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Message  Scalp Mar 11 Jan 2022 - 9:25

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Avec-le-passe-vaccinal-les-joueurs-non-vaccines-du-top-14-et-de-pro-d2-ne-pourront-plus-jouer/1309748

Avec le passe vaccinal, les joueurs non vaccinés du Top 14 et de Pro D2 ne pourront plus jouer

Examinée depuis lundi au Sénat, la loi sur la transformation du passe sanitaire en passe vaccinal devrait contraindre les rares joueurs encore non vaccinés à ne plus pouvoir disputer de match.

Yann Sternis (avec R. P.)

Dans les prochains jours, les joueurs de Top 14 et de Pro D2 qui n'ont pas encore été vaccinés contre le Covid-19 devraient être soumis à un choix capital : débuter leur schéma vaccinal ou mettre entre parenthèses pour une durée indéterminée leur carrière. La loi sur la transformation du passe sanitaire en passe vaccinal, dont l'entrée en vigueur est espérée par le gouvernement la semaine prochaine, devrait en effet leur rendre impossible leur pratique en compétition. Le projet de loi est étudié depuis lundi au Sénat, après avoir été débattu de manière chaotique puis adopté en première lecture jeudi dernier à l'Assemblée nationale, avec deux jours de retard sur le calendrier initialement envisagé par l'exécutif.

Jusqu'à présent, les rares joueurs encore non vaccinés (moins de trente au total en Top 14 et Pro D2, soit moins de 3 % des joueurs professionnels) étaient contraints de se faire davantage tester que leurs coéquipiers (un test par jour depuis fin décembre et l'adoption par la LNR d'un nouveau protocole sanitaire). Mais ils pouvaient encore s'entraîner et jouer. Ce qui ne devrait bientôt plus être le cas. Les établissements recevant du public - dont les stades font partie - ne seraient ouverts qu'aux personnes pouvant présenter leur passe vaccinal. Le sénateur LR isérois Michel Savin vient bien de déposer des amendements pour que les sportifs soient exemptés du passe vaccinal, mais dans l'idée du gouvernement, les joueurs ne feraient pas exception à la loi.

Roxana Maracineanu, la ministre déléguée aux Sports, l'a confirmé la semaine dernière : « De facto, l'ensemble des publics de plus de 12 ans (16 ans selon un amendement voté lors de l'examen de la loi) fréquentant des équipements sportifs ou participant à des compétitions dans l'espace public sera tenu de présenter un schéma vaccinal complet pour bénéficier d'un passe vaccinal valide et ainsi pouvoir accéder à ces lieux. Cela comprend naturellement les sportifs de haut niveau et les sportifs professionnels. »

Comment vont réagir les clubs face à cette situation ? Pour l'heure, les dirigeants peuvent difficilement se projeter sans connaître le texte de loi qui sera adopté et s'interrogent sur de nombreux points. En attendant d'en savoir plus, ils tentent de convaincre les retardataires. Un délai pourrait être accordé pour permettre aux non-vaccinés qui entreraient dans un schéma vaccinal de jouer même si la loi est en vigueur. À l'issue de cette période transitoire, les non-vaccinés ne pourraient en revanche plus jouer.

« J'ai signé un contrat de joueur de rugby, pas pour me faire vacciner »
Waisea Nayacalevu, centre du Stade Français

« Il s'agira du cadre légal, qui s'applique à tous les citoyens et ceux qui exercent sur le territoire, constate Mathieu Giudicelli, DG de Provale, le syndicat des joueurs. On explique ça aux joueurs non vaccinés avec beaucoup de pédagogie. Mais ça ne concerne qu'une poignée de joueurs, souvent issus d'autres territoires, avec une culture différente de la nôtre, des convictions religieuses fortes, ce ne sont pas des complotistes. Après, c'est un choix très personnel qui leur appartient. Ils sont conscients de la situation, de ce qu'impliquerait leur décision de ne pas se faire vacciner. »

C'est là l'une des autres grandes interrogations du moment pour les dirigeants : pourront-ils suspendre le contrat - et donc la rémunération - des joueurs qui ne voudraient pas se faire vacciner et ne pourraient donc plus remplir la mission pour laquelle ils sont employés ? Et y aura-t-il dans la loi des dispositions précises sur cette question ? Certaines situations pourraient devenir particulièrement problématiques. « Si le Stade Français stoppait mon contrat, ce serait une fin triste de mon histoire avec le club, a estimé le Fidjien Waisea Nayacalevu, non vacciné, interrogé la semaine dernière par l'AFP. Mais ce n'est pas dans mon contrat : j'ai signé un contrat de joueur de rugby, pas pour me faire vacciner. Au pire, je prendrai le vaccin. Si la loi change, si le gouvernement français valide le passe vaccinal, je vais devoir le prendre. Sinon... Mais me faire vacciner, c'est la dernière option pour moi. »

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Message  Scalp Mar 11 Jan 2022 - 18:26

Jauges, remboursement des PGE, aides pour les salles... Les pistes du gouvernement pour soulager le monde du sport

https://rmcsport.bfmtv.com/societe/jauges-remboursement-des-pge-aides-pour-les-salles-les-pistes-du-gouvernement-pour-soulager-le-monde-du-sport_AV-202201110402.html

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Message  Scalp Mer 12 Jan 2022 - 9:27

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Message  Scalp Mer 12 Jan 2022 - 9:28

Jauges dans les stades et les salles de sport : des aides annoncées pour les clubs

https://www.sudouest.fr/sante/coronavirus/jauges-dans-les-stades-et-les-salles-de-sport-des-aides-annoncees-pour-les-clubs-7663130.php

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Message  grospaquet31 Mer 12 Jan 2022 - 11:04

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Donc à chaban qui fait 33000 places env, on pourrait avoir 19000 spectateurs sauf erreur de ma part Yesss
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Message  Scalp Mer 12 Jan 2022 - 11:08

grospaquet31 a écrit:
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Donc à chaban qui fait 33000 places env, on pourrait avoir 19000 spectateurs sauf erreur de ma part Yesss

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Message  Scalp Mer 12 Jan 2022 - 11:13

Bon, attention quand même, ce n'est pas fini, il faut maintenant que l'assemblée valide le texte...

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Message  Big'Ben Mer 12 Jan 2022 - 11:13

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Donc à chaban qui fait 33000 places env, on pourrait avoir 19000 spectateurs sauf erreur de ma part Yesss

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Ce serait une très bonne nouvelle pour nous et le club qui limiterait pas mal la casse, on serait juste en-dessous de la moyenne (3 à 5 000 du nombre habituel).
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Message  Scalp Mer 12 Jan 2022 - 11:19

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grospaquet31 a écrit:
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Donc à chaban qui fait 33000 places env, on pourrait avoir 19000 spectateurs sauf erreur de ma part Yesss

C'est ça Very Happy

Ce serait une très bonne nouvelle pour nous et le club qui limiterait pas mal la casse, on serait juste en-dessous de la moyenne (3 à 5 000 du nombre habituel).

Le parcours législatif n'est pas fini Wink

http://www.senat.fr/espace_presse/actualites/202201/gestion_de_la_crise_sanitaire.html

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Message  léopold Mer 12 Jan 2022 - 11:21

ça va passer puisque tout le monde semble d'accord.
Après il va falloir aussi le mettre en oeuvre, répartir le public, ne pas tolérer les regroupements, veiller au port du masque, pas de buvette et contrôle des pass.
Voila qui ne va pas être simple à mettre en oeuvre. :siffle:
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Message  Scalp Mer 12 Jan 2022 - 11:30

léopold a écrit:ça va passer puisque tout le monde semble d'accord.
Après il va falloir aussi le mettre en oeuvre, répartir le public, ne pas tolérer les regroupements, veiller au port du masque, pas de buvette et contrôle des pass.
Voila qui ne va pas être simple à mettre en oeuvre. :siffle:

Roxana Maracineanu plaide en faveur, mais d'autres dans la majorité sont contre..., j'espère que tu auras raison.

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Message  Scalp Mer 12 Jan 2022 - 11:44

https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2022/01/12/la-tumultueuse-fin-de-regne-de-didier-raoult-desavoue-par-sa-fille-medecin-et-inquiete-par-la-justice_6109136_4500055.html

La tumultueuse fin de règne de Didier Raoult, désavoué par sa fille médecin et inquiété par la justice

Par Ariane Chemin et Gilles Rof (Marseille, correspondant)

EnquêteLes enquêtes judiciaires et administratives visant le microbiologiste se multiplient. Sa fille a porté plainte pour diffamation contre un de ses proches. Pourtant, le professeur, qui doit quitter l’institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille d’ici à la fin de l’année, ne désarme pas.

Même sa famille se fracture. La querelle couvait à bas bruit chez les Raoult, elle éclate désormais au grand jour. Le prénom de la fille de Didier, Magali (Carcopino-Tusoli), avait déjà disparu de la fiche Wikipédia de son père. Gommée du CV paternel, comme répudiée en ligne : elle n’est plus qu’« une fille née d’une précédente union » au côté de Sacha et Lola, les deux autres enfants du microbiologiste marseillais. Mais depuis que cette spécialiste en médecine vasculaire, qui ­officie à l’hôpital public marseillais de Sainte-Marguerite, s’est opposée aux avis médicaux du célèbre professeur, la guerre a pris un nouveau tour.

Magali Carcopino-Tusoli, la fille de Didier Raoult, connaît les ravages causés par le coronavirus. Son regard sur les prises de position de son « géniteur », comme elle l’appelle en privé, devient chaque jour plus sévère. Notamment celles sur les vaccins contre le Covid-19.

La fille de Didier Raoult a décidé de citer en comparution directe pour « diffamation et injures » l’un des plus proches collaborateurs du fondateur de l’institut hospitalo-universitaire (IHU) de Marseille : le biochimiste Eric Chabrière, sniper chargé par l’institut de le défendre sur les réseaux sociaux. Une première audience doit se tenir le 4 février devant la 11e chambre du tribunal judiciaire de Marseille, a appris Le Monde. Et, pour la première fois, l’Assistance publique des hôpitaux de Marseille (AP-HM), membre fondateur de l’IHU et l’un de ses principaux soutiens financiers, se portera partie civile aux côtés de Magali Carcopino-Tusoli ainsi que de son époux, Xavier Carcopino, gynécologue-obstétricien à l’hôpital Nord, à Marseille.

L’histoire n’est pas banale. En 2020, dès le début de la pandémie, la fille du premier mariage de Didier Raoult a intégré les unités Covid-19 pour prêter main-forte à ses collègues. Gardes au SAMU, oxygénothérapie à haut débit, la jeune femme s’est épuisée comme tant d’autres à sauver des patients qui décompensaient en une simple journée. Elle connaît les ravages causés par le coronavirus. Son regard sur les prises de position de son « géniteur », comme cette mère de famille de 44 ans l’appelle en privé, devient chaque jour plus sévère. Notamment celles sur les vaccins contre le Covid-19.

Le professeur marseillais n’y a jamais cru. En avril 2020, dans Paris Match et sur BFM-TV, il expliquait de manière péremptoire qu’on n’en trouverait aucun rapidement : « C’est un défi idiot. Près de 30 milliards de dollars ont été dépensés pour celui contre le VIH, voyez le résultat ! (…) La chance qu’un vaccin pour une maladie émergente devienne un outil de santé publique est proche de zéro. » Depuis qu’ils ont été développés et ont montré leur efficacité sur la mortalité, Didier Raoult, directeur de l’IHU, refuse d’inciter à une vaccination en masse et, l’été dernier, c’est sans enthousiasme, et par un simple tweet, qu’il a appelé à celle des soignants. « Parce que je lui avais demandé », se souvient le nouveau patron de l’AP-HM, François Crémieux. Raoult refuse, en revanche, de signer tout communiqué sur le sujet avec lui. Une escarmouche dans ce qui est devenu une guerre de tranchées.

Un retraité bénévole très actif


Officiellement, Didier Raoult, qui aura 70 ans en mars, vogue vers sa fin de carrière. L’AP-HM l’a mis à la retraite de son poste de praticien hospitalier le 31 août 2021, et sa requête en référé a été rejetée en novembre par le tribunal administratif de Marseille, qui, pandémie ou pas, n’a vu aucune nécessité à son maintien en « cumul emploi-retraite ». A la fin de l’été, Aix-Marseille Université l’a également rayé de ses cadres actifs, lui octroyant tout de même le titre de professeur émérite. Didier Raoult n’est donc plus désormais que directeur bénévole de l’IHU, géré par une fondation privée.

Auréolé de son Grand Prix Inserm, obtenu en 2010, il l’avait taillé à sa mesure. A la présidence, il a nommé Yolande Obadia, une de ses meilleures amies, médecin épidémiologiste âgée de 68 ans qui accompagne le projet de l’IHU depuis ses débuts. Puis placé des proches au conseil d’administration, dont il occupe – une anomalie – un des sièges. « Nous avons donc un retraité bénévole à la tête du plus important institut d’infectiologie de France, en plein cœur d’une pandémie mondiale », résume, un brin désemparé, le patron des hôpitaux marseillais, François Crémieux. Un retraité bénévole qui s’accroche à son fauteuil. Bien décidé à tirer les ficelles de sa succession, Raoult louvoie, ruse, s’amuse, sème le doute, provoque. Dernier tweet en date : « N’oubliez pas de vous faire vacciner contre le pneumocoque, qui revient actuellement, qui donne des pneumonies mortelles. Ce vaccin, lui, marche pendant dix ans », écrit le patron de l’IHU le 5 janvier, quand Emmanuel Macron confie qu’il a « très envie d’emmerder » les non-vaccinés.

Désormais, c’est clair : « Les vaccins ont augmenté l’épidémie », vient-il de lâcher sur Sud Radio, mardi 11 janvier. La veille, dans l’émission « TPMP » de la chaîne C8, il explique sans ciller à Cyril Hanouna que, jusqu’à 54 ans, « on ne peut pas dire aux gens qu’on met sa propre santé en danger en ne [se] vaccinant pas », et que « c’est dans les pays où l’on a fait le plus de vaccins qu’il y a le plus de cas ». Depuis quelques semaines, il laisse aussi entendre que la vaccination, en produisant des « anticorps facilitants », fait exploser les contaminations, comme dans une vidéo publiée le 4 janvier et déjà visionnée par près de 3 ­millions de personnes. Un nouvel argument pour les antivax, qui brandissent son portrait dans leurs manifestations…

Un crime de lèse-majesté


A l’opposé, sa fille et son gendre s’investissent et militent à coups de #VaccinezVous. Avec son fils âgé de 16 ans, Magali Carcopino-Tusoli a imaginé une bande dessinée à la gloire des vaccins à ARN messager, mise en ligne par l’AP-HM. Elle taxe de « vision de l’enfer » le Doctothon, une rencontre organisée en décembre par le site France Soir pour promouvoir des traitements alternatifs réunissant entre autres l’antivax Louis Fouché, anesthésiste-réanimateur mis en disponibilité par l’AP-HM, la députée anti-passe sanitaire et ex- « marcheuse » Martine Wonner, et le complotiste Christian Perronne, démis de ses fonctions de chef du service des maladies infectieuses à Garches. Avec plus de 500 praticiens hospitaliers marseillais, les époux Carcopino ont aussi signé l’appel à la vaccination lancé dans le journal La Provence daté du 3 janvier. Une tribune que seuls deux praticiens de l’IHU, dont Pierre-Edouard Fournier, propulsé par l’AP-HM à la tête du laboratoire de bactériologie et de virologie à la place de Didier Raoult, ont osé rejoindre.

La jeune femme aurait aimé croire aux vertus de la chloroquine, la molécule si chère à son père et qui devait endiguer l’épidémie. « Je suis tombée de ma chaise en voyant les résultats de la première étude publiée par l’IHU : seuls six patients sur 26 avaient reçu le protocole complet » qui s’était avéré efficace, explique-t-elle. Elle ne fait pas davantage confiance au nouveau traitement que l’institut continue à délivrer, cette fois à base d’ivermectine, un médicament antiparasitaire. L’air de rien, Magali Carcopino-Tusoli distille sur son compte Twitter quelques petites appréciations sur ces scientifiques qui « ne doivent pas être idolâtrés », ou encore sur un virus qui « se fout complètement des fantasmes de grandeur ». Venant de la propre fille du patron, ces descriptions psychologiques pèsent leur poids et alertent les amis de Didier Raoult. Il y a là tout du crime de lèse-majesté.

Un « shérif » des réseaux sociaux


« Shérif », c’est le surnom que s’est donné Eric Chabrière. Ce collaborateur de Didier Raoult n’est pas médecin, mais biochimiste. Il a inventé l’enzyme annihilateur du gaz sarin. C’est par lui et quelques autres que le cyberharcèlement, encore embryonnaire dans la communauté médicale, se serait déployé au printemps 2020, depuis l’IHU où il est en poste. Officiellement, il s’agit de combattre la « harcèlosphère », le nom donné par France Soir et Didier Raoult aux adversaires du microbiologiste, qui ont aussi l’insulte facile. Eric Chabrière consacrait 20 % de son temps au service de l’AP-HM. Et bien qu’il prétende avoir « été averti le 31 août que [son] contrat était renouvelé », l’administration des hôpitaux marseillais assure formellement y avoir mis fin à l’été 2021. C’est toujours lui, en tout cas, qui mène la guerre au nom de son patron sur les réseaux sociaux.

Chaque post qui déplaît à l’IHU se voit « trollé » de manière organisée par une armée de voltigeurs du Web, acculant souvent les cibles de ces raids en ligne au silence. Un mystérieux compte, Le Professionnel (« Défense IHU, Humour, antitroll, antidefakemed »), aujourd’hui suspendu pour avoir enfreint les règles de Twitter, se met à répandre des mensonges sur la vie privée de Xavier Carcopino. Agrémentés de quelques insultes misogynes réservées à la fille du professeur marseillais : « Magali, le vilain petit canard. Dans une famille de chênes brillants, il y a forcément des glands. » Mêmes fautes d’orthographes, même style virulent, mêmes références au film avec Belmondo… Comme beaucoup d’autres, Magali Carcopino-Tusoli et son avocat sont persuadés qu’Eric Chabrière se cache derrière. Ce que le biochimiste nie : « Encore les délires de Twitter !, répond-il au Monde. Ce n’est pas moi. Je n’ai qu’un compte. J’ai peut-être retweeté des choses sur elle, mais c’est tout. » Il juge cette citation en justice, qu’il a reçue mardi 11 janvier, à la fois « ubuesque et grotesque. »

La fille de Didier Raoult apprécierait que d’autres médecins victimes se joignent à sa plainte. « Ma position sur le Covid n’a rien à voir avec cette filiation, et je n’ai pas envie que cela soit le message. Mais il se trouve que le contexte familial a déclenché les foudres d’Eric Chabrière. » Son mari renchérit : « Cette guerre, on n’est pas allés la chercher. Nous agissons aussi au nom des collègues qui ont dû fermer leurs comptes. » Les époux Carcopino ont demandé à leurs employeurs respectifs la mise en place d’une « protection fonctionnelle » : une assistance juridique et financière due par l’administration à un agent visé par une plainte dans l’exercice de ses fonctions. L’université a refusé pour lui, l’AP-HM n’a pas hésité pour elle. Pour son directeur, François Crémieux, il ne s’agit « ni d’un conflit privé ni d’une querelle de bac à sable » : les attaques répétées venues de l’IHU rendent difficile l’application des consignes sanitaires nationales et perturbent la pratique des médecins. Il a donc demandé aux services juridiques de se porter partie civile aux côtés des Carcopino.

Le médecin français le plus connu au monde


Voici le dernier épisode de la guerre à laquelle se livre un des temples de la virologie française. Lorsque, il y a deux ans, le Covid-19, responsable aujourd’hui de près de 5 millions et demi de décès, dont 123 000 en France, fait son apparition dans la province chinoise du Hubei, l’IHU de Marseille a pourtant tout pour devenir le centre névralgique de la lutte contre cette pandémie hors normes. Doté chaque année de 3 millions d’euros de subventions de l’Etat, il accueille dans ses laboratoires plusieurs centaines de chercheurs. Le 21 janvier 2020, sur YouTube, Didier Raoult explique pourtant : « Moi, le fait que des gens soient morts de coronavirus en Chine, je ne me sens pas tellement concerné. » Le 25 février, il brandit les résultats chinois du traitement du coronavirus par la chloroquine (réalisés in vitro, c’est-à-dire en laboratoire) en promettant : « C’est probablement l’infection respiratoire la plus facile à traiter. »

En quelques semaines, Didier Raoult devient le médecin français vivant le plus connu au monde. Mais pas forcément comme on l’attendait. Dans son fan-club : Donald Trump et Jair Bolsonaro, séduits par son remède, et aussi le président de la République, Emmanuel Macron, descendu de Paris à Marseille le 9 avril 2020 pour consulter le professeur dans son bureau. Mais, dès l’été, les études attestent de l’inefficacité du protocole à l’hydroxychloroquine contre le virus. Puis Didier Raoult se félicite de ne voir « nulle part de deuxième » vague, quand l’épidémie déferle dès septembre 2020 en commençant par… Marseille.

Beaucoup auraient choisi la discrétion. Pas Didier Raoult. Trop orgueilleux. Trop narcissique. Embarqué dans une surenchère, il espère finir par tirer parti un jour du grand chaos de la pandémie actuelle : expliquer qu’il avait compris ceci, vu cela avant les autres. Qu’on se souvienne… En 2020, il est le sauveur pour beaucoup. Davantage même pour certains. « Un personnage hors du ­commun, bigger than life » (le philosophe Bernard-Henri Lévy), un « héros » qui pourfend ces « mercenaires des labos » (Michel Onfray). Les retournements publics, comme celui d’Onfray plus tard, demeurent rares à ce jour.

Des provocations tous azimuts


Enivré par son exposition médiatique, Didier Raoult peine à revenir dans l’ombre. La grande bataille pour la vaccination se poursuit en ce début 2022, et lui multiplie les provocations. « Je leur aurais dit d’aller se faire vacciner », se défend-il dans le « Morandini live » sur CNews après la mort des ex-animateurs de « Temps X », Grichka et Igor Bogdanoff, décédés l’un après l’autre du Covid-19 sans avoir été vaccinés, a révélé Le Monde. Pas un mot de compassion pour ceux qui, trois semaines avant d’être emportés par le virus, lui avaient ainsi rendu hommage sur l’antenne de France Bleu : « Quand Raoult dit “je fais davantage confiance aux vaccins des générations qui vont suivre”, il se fait tomber dessus, mais (…) il a largement raison. »

Quatre jours après la mort du second des célèbres jumeaux, un témoignage inédit pointe nommément les responsabilités du patron de l’IHU. Le 7 janvier, dans les colonnes de La Provence, Sandrine Franchomme, veuve d’un médecin retraité dans le Vaucluse mort du Covid-19 en mai 2021, s’en prend à Didier Raoult. « Pas parce qu’il s’est trompé, confie alors cette ex-­responsable administrative dans la région toulousaine, mais parce qu’il n’avait pas à asséner ces messages péremptoires, sachant qu’il fait autorité. » Son mari, Alain, un ancien médecin chef à la Sécurité sociale, décédé à 76 ans, n’était ni un antivax ni un hurluberlu, explique-t-elle, mais « un praticien sérieux qui n’a jamais cru aux thèses du complot » et « a toujours vacciné ses filles, y compris pour des injections non obligatoires ». « La parole de Raoult avait une valeur pour lui, il était une référence », explique cette épouse en colère.

   Didier Raoult « pourrait au moins se taire, mais cet homme est inarrêtable. Il ne reconnaîtra jamais son tort. Se sent-il responsable des décès comme celui de mon mari ? » Sandrine Franchomme


Quand, en avril, le directeur de l’IHU explique dans une vidéo que le vaccin Pfizer produirait « 70 % d’effets secondaires », le docteur Franchomme s’interroge. Puis il visionne le documentaire Hold-up, qui livre une analyse complotiste de la pandémie et dans lequel apparaissent l’ancien ministre de la santé Philippe Douste-Blazy, un ami de Didier Raoult, membre du conseil d’administration de l’IHU, ou encore le médecin Christian Perronne, invité régulier des cycles de conférences de l’institut. Il se convainc alors qu’il ne veut pas de vaccin à ARN messager et s’éteint en « réa ».

Au Monde, Sandrine Franchomme confie qu’elle conserve dans son téléphone les textos que son mari, isolé à l’hôpital, lui a envoyés pour regretter son erreur et lui enjoindre de se faire vacciner. Les dernières sorties du patron de l’IHU la mettent « hors d’elle ». « J’aimerais savoir combien de personnes sont mortes parce qu’elles ont cru que le protocole de Didier Raoult allait les protéger… Il pourrait au moins se taire, mais cet homme est inarrêtable. Il ne reconnaîtra jamais son tort. Se sent-il responsable des décès comme celui de mon mari ? »

« Pour moi, c’est un criminel », osent certains, comme l’historienne Mona Ozouf, invitée en mai sur le plateau de « C à vous », sur France 5. Le 9 janvier, dans Le Parisien, l’avocat Benjamin Fellous et l’hématologue David Smadja ont réclamé des poursuites judiciaires contre les non-vaccinés transmettant le virus, appelant également à « une mise en œuvre pondérée et mesurée de la loi pénale qui permettrait de rechercher ­intelligemment la responsabilité des distributeurs de poudre de perlimpinpin ». Le nom de Didier Raoult n’est pas cité, mais l’un de ses avocats, Fabrice Di Vizio, chantre des antivax et imprécateur régulier de l’émission de Cyril Hanouna, voit rouge. « Cette tribune odieuse me scandalise, nous confie-t-il. C’est un quasi-appel à la haine et à la discrimination. Je vais engager des poursuites contre ce professeur et cet avocat. »

Une onction élyséenne

Est-ce parce qu’il reste populaire ? Que l’élection présidentielle approche et qu’une jacquerie marseillaise serait mal venue ? Les politiques continuent de ménager le patron de l’IHU. Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a attrapé le Covid-19 en août. A 62 ans, malgré sa double vaccination, l’ex-­secrétaire d’Etat avoue avoir « dégusté ». Cloué au lit plus d’un mois et demi, il a raté les deux visites d’Emmanuel Macron à Marseille, début septembre et à la mi-octobre. Il flotte encore un peu dans son costume lorsque, fin décembre, il nous reçoit dans son bureau de l’hôtel de région. Il confie s’être soigné au protocole vanté par Didier Raoult, celui à l’hydroxychloroquine. « Je le soutiens toujours, c’est mon ami et à la sortie, vous verrez, l’histoire lui donnera raison ! »

Au sommet de l’Etat aussi, Didier Raoult bénéficie d’une sacrée mansuétude. Le 2 septembre, le président se trouve sur le Vieux-Port pour présenter son plan « Marseille en Grand » : près de 3 milliards d’euros qui doivent permettre à la deuxième ville de France de combler une partie de son retard en matière de transports, d’écoles ou de sécurité. Un peu plus tôt, une conseillère santé du chef de l’Etat a rassuré quelques interlocuteurs locaux : non, Emmanuel Macron ne dira pas un mot sur le microbiologiste. Le moment venu, devant les micros qui se tendent, le président rend pourtant sa sentence : « Didier Raoult est un grand scientifique français. » La phrase fait les bandeaux des chaînes d’info en continu. La raison de cette onction élyséenne ? Didier Raoult, pourtant en déplacement au Gabon, a fait savoir à l’entourage du chef de l’Etat, par le biais de deux intermédiaires, que, « si Crémieux ne levait pas le pied, il ne maîtriserait pas les complotistes et autres antivax qui pourraient gâcher la visite du président ».

Un ex-casque bleu pour gérer le « cas » Raoult

La menace, c’est l’arme fétiche de Raoult. François Crémieux l’a appris très tôt. En juillet 2021, il prend ses fonctions de directeur général de l’AP-HM. Cet ancien casque bleu qui a dirigé l’hôpital de Mitrovica, en pleine guerre du Kosovo, n’est pas là par hasard. Le ministre de la santé, Olivier Véran, et le patron de l’AP-HP, Martin Hirsch, l’ont expédié à Marseille pour tenter de résoudre pacifiquement le « cas » Raoult. Dès son arrivée, l’ex-numéro 2 de l’AP-HP prend rendez-vous avec le « druide » de l’IHU. Impressionné, il visite en sa compagnie la formidable machine de soins et de recherche que le professeur a fait construire par l’Etat et les collectivités territoriales pour près de 50 millions d’euros. Raoult n’est pas dupe. Mais, quand il lit dans Le Monde, le 18 août, que François Crémieux souhaite vite « tourner une page » de l’IHU, son ton change. « Ne vous inquiétez pas pour moi, lance-t-il sur l’antenne de C8. Des gens qui s’imaginaient qu’ils allaient me dicter leur loi depuis trente ans, j’en ai vu [passer] quelques-uns. Moi, je serais plus inquiet pour le DG [directeur général]. »

François Crémieux s’est pourtant installé à Marseille sans tapage. Ce fonctionnaire a refusé d’habiter la belle propriété sur la corniche réservée à ses prédécesseurs et vit dans un Apparthotel en centre-ville. Il n’a décoré son bureau que d’une simple affiche rapportée de Sarajevo, capitale de la Bosnie. Il n’imagine pas encore ce qui l’attend ici. Fin août, au détour d’une vidéo postée sur la chaîne YouTube de l’institut (« Mortalité et vaccination, qui faut-il vacciner ? »), Didier Raoult glisse sur un ton badin que le bâtiment qui abrite la direction de l’AP-HM est une ancienne prison réquisitionnée par « les nazis », où son propre grand-père, résistant et « désobéissant », aurait selon lui été détenu. « Il faut faire attention que la mémoire des bâtiments ne se transmette pas trop », prévient-il. Le 4 septembre, quelques jours après ces insinuations, des manifestants anti-passe sanitaire quittent leur cortège pour bomber la façade d’un immeuble qu’ils pensent habité par ce « Parisien » cherchant des noises à leur idole. L’homonyme de François Crémieux découvre à son retour de week-end les tags qui ornent sa maison : « Collabo », « Crémieux dégage », « Marseille aura ta peau »…

Comme toujours, Didier Raoult explique qu’il n’y est pour rien. Mais refuse longtemps, malgré des courriers de l’avocat de l’AP-HM, de retirer la vidéo en question. Elle est depuis passée en mode privé. Le directeur général des hôpitaux marseillais a porté plainte pour « injures publiques » et « menace de crime ou délit contre les personnes à l’encontre d’un chargé de mission du service public ». Il reçoit le soutien public de Michèle Rubirola, l’ex-maire EELV de Marseille devenue première adjointe, qui a usé ses blouses d’externe dans les services du professeur Raoult. En septembre 2020, encore maire, elle avait animé avec Didier Raoult une spectaculaire conférence de presse au sein de l’IHU pour protester contre le couvre-feu imposé par Olivier Véran aux restaurateurs de sa ville. Aujourd’hui, elle concède « qu’il devrait faire marche arrière sur le vaccin », comme elle l’a fait elle-même. L’enthousiasme des élus du sud de la France commence à retomber. Mais on ne critique pas un gourou. On ne réclame pas le départ de Raoult.

Sous la pression de François Crémieux, le conseil d’­administration de la fondation qui pilote l’IHU a validé, en novembre 2021, le lancement d’un appel d’offres international pour le poste de directeur. Louis Schweitzer, haut fonctionnaire tout-terrain, est appelé à la rescousse pour mettre son expérience au service de ce dossier brûlant. Président non exécutif du conseil d’administration du laboratoire AstraZeneca de 2004 à 2012, il connaît bien le monde de la santé. Il a aussi suivi la création des IHU lorsqu’il était commissaire général à l’investissement. Il sait enfin combien, en général, le « vieillissement d’une star est un problème ». Il doit aider à dénicher, en France ou ailleurs, la perle rare qui acceptera, fin 2022, de prendre la tête d’un institut à la réputation scientifique internationale sacrément écornée.

Un institut sur la sellette

Raoult est donc encore là pour un an. « Je suis reposé, en pleine forme, nous ne nous coucherons pas, je n’ai pas peur et je suis avec vous », tweete le microbiologiste le 1er janvier, sans un mot sur les procédures qui le visent. Avant Noël, on croisait des émissaires parisiens un peu partout à Marseille. Depuis les révélations, à l’automne, du site Mediapart sur les traitements délivrés par l’IHU à des patients atteints de tuberculose et victimes d’importants effets secondaires, le parquet de Marseille planche sur une enquête préliminaire. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a envoyé des enquêteurs sur place pour éclaircir les faits. De sources concordantes, ils « ont été d’emblée pris de haut ».

L’IHU est sur la sellette. Les fonctionnaires de l’inspection générale des affaires sociales et de l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche tournent aussi autour de l’institut. Ils ont été missionnés par Olivier Véran et Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, pour « examiner le contexte social de l’IHU, les pratiques managériales et plus généralement les relations de travail en son sein ». La feuille de route a été cosignée par les deux ministres le 4 novembre, afin d’enquêter sur « de possibles manquements à la réglementation et à l’éthique concernant des prescriptions, des études et des essais cliniques menés à l’IHU Méditerranée infection ».

Le parquet de Marseille a également ouvert une enquête préliminaire au sujet des conventions signées entre l’IHU et l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Arrivée en février 2020 à la tête de cette agence d’Etat qui pilote près de 300 chercheurs à travers le monde, Valérie Verdier a eu la désagréable surprise de voir, en juin 2021, la police perquisitionner son siège, basé à Marseille. « Jusqu’à mon arrivée, les conventions entre l’IHU et l’IRD étaient du domaine réservé du précédent président », assure cette scientifique spécialiste des végétaux dans son bureau donnant sur le port industriel. Le PDG auquel elle a succédé, Jean-Paul Moatti, n’est autre que le mari de Yolande Obadia, la présidente de la fondation IHU. Une proximité, révélée par le site Marsactu, qui a fait tiquer dès 2018 l’Agence française anticorruption.

Tailleur strict, épaulettes volontaires, Valérie Verdier est un des rares membres fondateurs de l’IHU à ne pas cacher son agacement. Les déboires judiciaires, le déficit de parité au sein des hauts postes de l’IHU et les accusations de harcèlement ou de management brutal qui frappent l’institut la sidèrent. « On me réclame des comptes en interne. On veut savoir pourquoi nous continuons à soutenir l’IHU », concède-t-elle. Chaque année, l’IRD verse près de 350 000 euros au vaisseau de Didier Raoult, dont un loyer de 296 000 euros pour l’hébergement de seize chercheurs. Pour 2022, elle fixe déjà un ultimatum : « Si, au 31 décembre, le processus de succession n’a pas abouti à l’IHU, nous ne renouvellerons pas nos conventions. » L’IRD retirera alors ses billes, comme l’Inserm et le CNRS, lassés des méthodes internes, l’ont fait avant lui.

Un simple blâme


De son Aventin, Didier Raoult fait mine de s’amuser de cette agitation, comme si elle n’était que règlements de comptes de la fameuse « complosphère ». Sa dernière audience publique, devant la chambre disciplinaire de l’ordre des médecins, en novembre, a même réussi à apaiser sa légendaire paranoïa. Signe des passions qu’il déchaîne, elle a été délocalisée à Bordeaux, afin d’échapper au chaudron marseillais. « Mon client est jugé comme un criminel », peste Me Di Vizio. Pour se défendre, Didier Raoult a ôté sa blouse blanche. Veste en velours côtelé et pull vert, il a fait le déplacement avec sa première fan : son épouse, Natacha Raoult-Caïn, psychiatre et mère de ses deux autres enfants.

Les plaintes émanent cette fois de ses collègues de l’ordre des médecins des Bouches-du-Rhône et de l’ordre national. Ils l’accusent de « charlatanisme », de « mise en danger des patients » et de « manquements à ses devoirs de confraternité ». Ses adversaires rêvaient d’une radiation, le professeur s’en sort avec un simple blâme et s’en est ravi dans un premier temps. La chambre disciplinaire estime que le patron de l’IHU n’a pas fait de faute en prescrivant de l’hydroxychloroquine puisque, en 2020, « il n’existait pas de données scientifiques acquises concernant le virus SARS-CoV-2 ». Elle sanctionne néanmoins la promotion de ce remède miracle « sans faire preuve de la prudence nécessaire » et la « manière peu correcte, discourtoise, voire agressive » de s’adresser à ses pairs, « de nature à déconsidérer la profession de médecin ». L’ordre national a fait appel pour aggraver la sanction. En riposte, Fabrice Di Vizio a fait de même au nom de Didier Raoult.

Des frais de justice pris en charge par l’IUH

D’autres procès s’annoncent, et avec eux de nouveaux frais de justice. Il n’a pas du tout l’intention de payer la facture. Ceux qu’il a engagés culminent à 56 000 euros. Le microbiologiste a lancé plusieurs procédures, notamment pour « harcèlement moral » contre la microbiologiste néerlandaise Elisabeth Bik, qui a relevé des erreurs dans les publications de l’IHU, ou pour « diffamation » contre Karine Lacombe, cheffe de service des maladies infectieuses de l’hôpital Saint-Antoine à Paris. Il a réclamé lui aussi la fameuse protection juridique.

La scène se déroule le 23 novembre dans l’une des salles attenantes à l’amphithéâtre de l’IHU de l’infectiopôle Sud. Derrière ce pupitre nommé « autel », le professeur Raoult a l’habitude de faire ses présentations de microbiologie aux internes ou d’annoncer des grandes nouvelles. Il a imaginé chaque détail de cette pièce pour mieux copier le rituel antique de l’Académie d’Athènes, où Platon enseignait à ses disciples : chacun peut s’allonger sur les gradins pour écouter le maître. Il ouvre la réunion du conseil d’administration par une présentation fleuve de son œuvre à l’IHU, qu’il s’empresse de diffuser sur les réseaux sociaux, sans prévenir les administrateurs ­présents.

C’est alors que son amie Yolande Obadia fait mettre aux voix la demande de « protection juridique » de « Didier ». Il s’agit de voter une enveloppe supplémentaire de 80 000 euros maximum. Une fois n’est pas coutume, le vote se déroule à bulletin secret, dans une autre salle. Pas n’importe laquelle : un portrait intimidant de Didier Raoult, offert par un artiste colombien, veille sur chacun des administrateurs passant la porte pour déposer son bulletin dans l’urne. Résultat du vote ? Cinq contre (dont l’AP-HM et l’IRD), treize pour. Les fonds publics paieront donc les frais d’avocat du « patron ».

Jusqu’à quand Didier Raoult fera-t-il la loi dans son infectiopôle, s’invitera-t-il dans le débat public, narguera-t-il la communauté médicale avec des prises de position aux conséquences ravageuses ? Le 10 novembre, Bruce Toussaint l’interroge sur BFM-TV à propos de la « fin de sa carrière mouvementée ». Le journaliste est venu de Paris – Didier Raoult ne se déplace plus vers la capitale – pour l’interviewer à nouveau. Mais cette fois, sans la spécialiste des questions médicales de la chaîne : le professeur refuse de recevoir Margaux de Frouville, qui l’a très habilement mis en difficulté à plusieurs reprises.

« Fin de carrière » ? La question de Bruce Toussaint paraît presque dérisoire, alors que le variant Omicron ne cesse de se répandre : les avis de son « pôle d’excellence » ne sont même plus considérés par la communauté scientifique, les recherches de l’IHU n’apportent rien à la connaissance de l’épidémie… La question déplaît néanmoins au microbiologiste marseillais. A nouveau, il menace. « Faites attention, lance Didier Raoult au journaliste, le destin est imprévisible. Peut-être allez-vous traverser la rue, mourir, et votre fin de carrière [viendra] avant la mienne ? »

Ariane Chemin

Gilles Rof Marseille, correspondant

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Message  Scalp Mer 12 Jan 2022 - 13:41

Covid-19 en France : la carte du variant Omicron dans les départements, très majoritaire dans le Sud-Ouest

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https://www.sudouest.fr/sante/coronavirus/covid-19-en-france-la-carte-du-variant-omicron-dans-les-departements-tres-majoritaire-dans-le-sud-ouest-7664420.php

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