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Re: Lionnes 2023-2024
Elsa Peyras (Lionnes) avant la demie : "On espère livrer du beau jeu et atteindre nos objectifs."
https://www.ubbrugby.com/actualites/9089-elsa-peyras-lionnes-avant-la-demie-on-espere-livrer-du-beau-jeu-et-atteindre-nos-objectifs.html
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Re: Lionnes 2023-2024
Comme disait Nadolo, les Lionnes ont un gros cinq de devant !
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Re: Lionnes 2023-2024
C'est fini les lionnes sont en finale bravo
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Re: Lionnes 2023-2024
marchal a écrit:C'est fini les lionnes sont en finale bravo
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Re: Lionnes 2023-2024
Le Stade Bordelais en finale d'Élite 1 après son succès contre Blagnac
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Le-stade-bordelais-en-finale-d-elite-1-apres-son-succes-contre-blagnac/1471697
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Re: Lionnes 2023-2024
Elite 1 : on connaît l'affiche de la finale du championnat de France
https://www.quinzemondial.com/actualites/elite-1--on-connait-l-affiche-de-la-finale-du-championnat-de-france-801678
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Re: Lionnes 2023-2024
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Jessy Trémoulière au top, une fin de match folle... ce qu'il faut retenir de la victoire de l'ASM Romagnat sur Toulouse
Raphaël Rochette
8–11 minutes
Portée par une Jessy Trémoulière des grands jours, l'ASM Romagnat a signé un exploit ce samedi à Toulouse pour se qualifier en finale du championnat de France (27-15). Sa capitaine et arrière a joué un rôle déterminant. Les deux essais en fin de match de Lina Tuy (75e) et Losa Fiafialoto (80e+2) ont permis aux Auvergnates de valider leur billet pour la finale, samedi prochain à Bourgoin, contre Bordeaux.
Le résumé du match :
La troisième a été la bonne. Après deux défaites face à son adversaire du jour, cette saison, l'ASM Romagnat a eu sa revanche sur Toulouse, ce samedi, en s'imposant 27-15, qui plus est dans l'antre stadiste d'Ernest-Wallon, pour s'ouvrir la route de la finale d'Élite 1 féminine.
Jessy Trémoulière et ses coéquipières ont maitrisé les Toulousaines en seconde période, après un premier acte équilibré (6-3 en faveur de l'ASM à la pause).
Si la capitaine romagnatoise a beaucoup influé sur le scénario du match, la puissance du pack auvergnat a également été l'un des facteurs clés de la rencontre. Plusieurs fois, les Puydomoises ont enfoncé les Toulousaines dans cette épreuve de défi physique et ont obtenu bons lancements de jeu et (ou) pénalités.
Malgré tout, Toulouse s'est accroché au score et le Stade est même passé devant, brièvement (en menant 8-6 de la 46e à la 55e), après l'essai de la trois-quarts centre Philippe.
Élite 1 féminine : l'ASM Romagnat surprend Toulouse et s'offre une nouvelle finale
Il y a eu un peu de flottement dans les rangs auvergnats, mais cela n'a pas duré et Jessy Trémoulière a vite remis son équipe dans le sens de la marche, sur du jeu long au pied ou des attaques classiques à la main.
Elle a aussi converti trois pénalités après la pause (55e, 60e, 67e) venant sanctionner l'indiscipline des locales. Et cela a permis aux Romagnatoises de reprendre le score puis de conserver les commandes.
Il leur a fallu toutefois s'employer en défense, notamment à une dizaine de minutes du terme, quand la puissante n°8 toulousaine Escudero a franchi la ligne mais n'a pu aplatir dans l'en-but. Romagnat a plié, jamais rompu et s'est finalement mis à l'abri grâce à deux superbes essais en fin de match.
Le premier par son ouvreuse Lina Tuy, auteure d'un exploit personnel pour marquer entre les perches (75e). Le second par son ailière Losa Fiafialoto (80e+2), en bout d'alignement, sur une offrande de Tuy, à nouveau décisive.
Deux beaux essais pour annihiler la réaction d'orgueil des Toulousaines, qui avaient réduit le score sur un essai en force de leur 2e ligne Dédy, entre les poteaux, à la fin du temps réglementaire (15-22, 80e).
L'ASM a été challengée jusqu'au bout mais n'a pas volé sa qualification en finale. Les Auvergnates y retrouveront le Stade Bordelais, champion en titre, vainqueur un peu plus tôt dans l'après-midi de Blagnac (29-19) dans l'autre demie.
La finale : samedi prochain contre Bordeaux
Les Auvergnates, championnes de France en 2021, reviennent donc en finale d'Élite 1 féminine après deux échecs d'affilée en demie face à Blagnac.
La finale se déroulera au stade Pierre-Rajon de Bourgoin, samedi prochain, 8 juin (coup d'envoi à 19 h 15).
L'ASM n'aura pas la faveur des pronostics face à une équipe qui l'a battue deux fois cette saison en phase régulière du championnat (31-27 au Michelin le 24 février ; 14-5 à Bordeaux le 10 décembre).
Mais les Romagnatoises viennent de réaliser un exploit face à des Toulousaines qui présentaient le même bilan favorable. Alors, pourquoi pas un deuxième !
Jessy Trémoulière, qui vient ici saluer des supportrices, a été LA joueuse de la rencontre. Photo Franck Boileau
Le chiffre : 17
Comme le nombre de points marqués à elle seule par Jessy Trémoulière, la grande dame de cette demi-finale contre les Toulousaines. Cinq pénalités sur 6 tentées, plus la transformation du premier essai auvergnat, inscrit 5 minutes avant la fin du temps réglementaire par Lina Tuy.
C'est l'ancienne ouvreuse des Bleues qui s'est donc chargée d'alimenter la marque pendant l'essentiel de cette demi-finale. Et c'est elle qui a fait la différence au tableau d'affichage, avant une fin de match plus débridée.
La joueuse : Jessy Trémoulière
Âgée de 31 ans, Jessy Trémoulière a pris sa retraite internationale mais l'arrière auvergnate est encore capable d'évoluer à un très haut niveau. La meilleure joueuse du monde 2018 a conservé toutes ses (nombreuses) qualités et a joué une partition sans quasiment de fausse note, ce samedi à Ernest-Wallon, pour emmener l'ASM Romagnat en finale du championnat d'Elite 1 féminine.
L'ancienne demi d'ouverture des Bleues a d'abord pesé dans cette demie grâce à sa précision dans les buts de pénalité, en passant 5 de ses 6 tentatives. Elle a eu également un impact déterminant grâce à la longueur de son jeu au pied de déplacement, en faisant gagner beaucoup de terrain sur les touches trouvées.
Et on n'oubliera pas non plus sa capacité à casser les plaquages adverses et à jouer à la main dans l'avancée.
Autant d'aspect dans son jeu qui ont fini par peser avant que l'ASM Romagnat enflamme la fin de match, en trouvant enfin la faille dans la défense toulousaine et en marquant deux essais tardifs (75e, 80+2), mais déterminants.
Lina Tuy (ici ballon en main) a fini très fort la rencontre et largement contribué au succès de l'ASM Romagnat en marquant le premier essai auvergnat (75e) et en étant à la dernière passe sur le deuxième dans les arrêts de jeu. Photo Franck Boileau
La fiche technique :
TOULOUSE (Stade Ernest-Wallon). ASM Romagnat bat Stade toulousain, 27-15 (mi-temps : 6-3). Arbitre : Mme Bralley.
Les points. ASM Romagnat : 2 essai de Tuy (75e) et de Fiafialoto (80e+2), 5 pénalités (13e, 22e, 55e, 60e, 67e) et 1 transformation (75e) de Trémoulière.
Stade Toulousain : 2 essais de Philippe (46e) et de Dédy (79e), 1 pénalité (29e) et 1 transformation (79e) de Bordes.
Cartons jaunes. Stade Toulousain : Espuga (17e, plaquage dangereux), Reulet (62e, antijeu).
.
Évolution du score. 3-0 (pour l’ASM Romagnat), 6-0, 6-3 (mi-temps), 6-8, 9-8, 12-8, 15-8, 22-8, 22-15, 27-15.
Raphaël Rochette
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Re: Lionnes 2023-2024
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Rugby. Elite féminine : même pas l’ombre d’un doute pour le Stade Bordelais, qualifié pour la finale
Philippe Alary
4–5 minutes
Les Lionnes du Stade Bordelais ont réussi leur pari de disputer une deuxième finale consécutive. Elles ont dominé sans trembler un seul instant Blagnac, leur adversaire en finale la saison passée. Comme un heureux présage, le ciel a adressé un clin d’oeil tout ce qu’il y a de plus amical au puissant pack girondin, pourtant réduit à sept unités juste après le coup d’envoi avec le carton jaune précoce...
Les Lionnes du Stade Bordelais ont réussi leur pari de disputer une deuxième finale consécutive. Elles ont dominé sans trembler un seul instant Blagnac, leur adversaire en finale la saison passée. Comme un heureux présage, le ciel a adressé un clin d’oeil tout ce qu’il y a de plus amical au puissant pack girondin, pourtant réduit à sept unités juste après le coup d’envoi avec le carton jaune précoce de Deshayes. Si l’averse a été de courte durée, qui dit terrain humide et ballon glissant dit souvent déboires en banlieue toulousaine.
Sauf que Sochat et ses coéquipières n’attendaient pas après les aléas météorologiques pour se structurer dans l’axe profond, leur registre de prédilection. Deux essais combinant densité physique et maîtrise technique en fournissent l’illustration. Entretemps , le tenant du titre montre qu’il sait également merveilleusement bien jouer au ballon. Avec Carla Arbez pour adresser un service digne d’un quatre étoiles à Louise Lavabre. Les supporters de Blagnac, nonobstant le mécontentement inhérent à l’arbitrage d’Alexandra Ferré, ne sont pas au bout de leurs peines.
Attaque tous azimuts
Alors que le money-time est enfin favorable à leurs favorites en pleine révolte, un turn-over joué à la perfection aboutit à une quatrième réalisation synonyme de coup de massue : 22-0, puis 29-0. Alors forcément , une telle avance à la pause ne peut qu’engendrer décompression d’un côté, révolte de l’autre.
Sur le même sujet
Top 14. L’UBB a toujours autant de mal à se faire violence
Top 14. L’UBB a toujours autant de mal à se faire violence
Battue à Perpignan (37-30) où elle a été dominée physiquement en première période, l’UBB doit vite basculer à l’approche des phases finales. Elle reste sous pression pour jouer un barrage à domicile et jouera gros face à Oyonnax samedi prochain
Le deuxième acte sera placé sous le signe de l’attaque tous azimuts. Parfois enclin à confondre vitesse et précipitation, le Blagnac Rugby Féminin trouve néanmoins matière à sauver l’honneur dans un premier temps : 29-7. Il réduit même sensiblement l’écart (29-14) mais son ultime réalisation, elle, n’interviendra qu’à la fin du temps additionnel . Soit le fidèle reflet du retard à l’allumage de la première période.
“Cette victoire a du goût”
De quoi laisser le sésame retomber dans l’escarcelle des tenantes du titre opposées, non pas aux proches voisines de Toulouse comme imaginé, mais aux coalisées de Romagnat et de Clermont-Ferrand. Les Auvergnates ont réussi l’exploit d’éliminer les favorites, dans leur propre pré carré : 27-15.
A lire aussi
Julie Annery, sans doute la meilleure joueuse tous postes confondus évoluant actuellement dans l’Hexagone, analysait la performance girondine en ces termes : « Cette victoire, elle a du goût, du sens car Blagnac mérite le plus grand respect. Nous savions à quoi nous attendre au retour des vestiaires, mais notre capacité collective à rattraper les coups a résolu les problèmes et fait la différence. Sereinement, je le précise. La place en finale, nous sommes allées la chercher ».
Stade Bordelais 29 - Blagnac 19
Lieu Toulouse (stade Ernest-Wallon) Arbitre Mme Ferré Mi-temps 29-0
STADE BORDELAIS 4 essais Deshaye (19e), Lavabre (28e, 40e), Sochat (33e) ; 3 transformations Bourgeois (19e, 28e, 33e) ; 1 pénalité Bourgeois (17e)
Cartons jaunes Deshayes (1re), Senft (58e)
BLAGNAC 3 essais Pagès (43e), Berthoumieu (59e), Lainé (temps additionnel) ; 2 transformations Queyroi (43e, 59e)
Carton jaune Joyeux (11e)
Carton rouge Joyeux (70e)
Rugby. Elite féminine : même pas l’ombre d’un doute pour le Stade Bordelais, qualifié pour la finale
Philippe Alary
4–5 minutes
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Sauf que Sochat et ses coéquipières n’attendaient pas après les aléas météorologiques pour se structurer dans l’axe profond, leur registre de prédilection. Deux essais combinant densité physique et maîtrise technique en fournissent l’illustration. Entretemps , le tenant du titre montre qu’il sait également merveilleusement bien jouer au ballon. Avec Carla Arbez pour adresser un service digne d’un quatre étoiles à Louise Lavabre. Les supporters de Blagnac, nonobstant le mécontentement inhérent à l’arbitrage d’Alexandra Ferré, ne sont pas au bout de leurs peines.
Attaque tous azimuts
Alors que le money-time est enfin favorable à leurs favorites en pleine révolte, un turn-over joué à la perfection aboutit à une quatrième réalisation synonyme de coup de massue : 22-0, puis 29-0. Alors forcément , une telle avance à la pause ne peut qu’engendrer décompression d’un côté, révolte de l’autre.
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De quoi laisser le sésame retomber dans l’escarcelle des tenantes du titre opposées, non pas aux proches voisines de Toulouse comme imaginé, mais aux coalisées de Romagnat et de Clermont-Ferrand. Les Auvergnates ont réussi l’exploit d’éliminer les favorites, dans leur propre pré carré : 27-15.
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Stade Bordelais 29 - Blagnac 19
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STADE BORDELAIS 4 essais Deshaye (19e), Lavabre (28e, 40e), Sochat (33e) ; 3 transformations Bourgeois (19e, 28e, 33e) ; 1 pénalité Bourgeois (17e)
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BLAGNAC 3 essais Pagès (43e), Berthoumieu (59e), Lainé (temps additionnel) ; 2 transformations Queyroi (43e, 59e)
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Carton rouge Joyeux (70e)
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Re: Lionnes 2023-2024
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Rugby. Élite féminine : Benoît Trémoulinas, coach des coups de pied de l’ouvreuse du Stade Bordelais Carla Arbez
Marjorie Queuille
6–8 minutes
« Allez, pied gauche… Pied droit… Encore pied droit… Voiiiiilà ! C’est mieux. » C’est un entraînement un peu particulier qui se déroule sur le terrain annexe du stade Sainte-Germaine du Bouscat. Une séance d’une petite heure tous les jeudis après-midi qui réunit deux gauchers, deux grands stressés aussi, dont les sourires se répondent, ajoutant des similitudes au duo qui court autant qu’il parle. Car pour le reste, les différences ne manquent pas entre Carla Arbez la joueuse de rugby du Stade Bordelais et Benoît Trémoulinas, l’ancien footballeur des Girondins de Bordeaux et de Séville. Mais elles s’effacent naturellement à mesure que les exercices...
« Allez, pied gauche… Pied droit… Encore pied droit… Voiiiiilà ! C’est mieux. » C’est un entraînement un peu particulier qui se déroule sur le terrain annexe du stade Sainte-Germaine du Bouscat. Une séance d’une petite heure tous les jeudis après-midi qui réunit deux gauchers, deux grands stressés aussi, dont les sourires se répondent, ajoutant des similitudes au duo qui court autant qu’il parle. Car pour le reste, les différences ne manquent pas entre Carla Arbez la joueuse de rugby du Stade Bordelais et Benoît Trémoulinas, l’ancien footballeur des Girondins de Bordeaux et de Séville. Mais elles s’effacent naturellement à mesure que les exercices s’enchaînent.
Depuis février, le latéral gauche international entraîne la demi d’ouverture de 25 ans. Objectif : la faire progresser dans son jeu au pied, essentiel à son poste, et pas seulement lorsqu’il convient de taper une transformation ou une pénalité. Leur association est née presque par hasard, par le biais de Chloé, l’ostéopathe de Carla, amie de Benoît. Et la Lionne, qui ne connaissait le joueur que de nom, n’y voit que des bénéfices. À commencer par une variété d’exercices inédite, certains totalement absents des entraînements de rugby. « Carla a un super pied, elle a juste besoin d’être un peu drivée. J’ai trouvé le challenge super intéressant », sourit le consultant à la télévision, pour qui ces séances sont une première expérience dans le coaching dans un sport qu’il a toujours bien aimé, et dont il découvre les arcanes.
Sérénité et confiance
« Allez, il reste 30 secondes, 9-9, il y a un peu de pression. T’as pas le temps de décomposer ton geste. Super Carla ! C’est parfait ! » Le faux chignon de la jeune femme dodeline de contentement. « Benoît m’apporte une expérience différente sur le toucher de balle, la coordination. Je travaille mes deux pieds, c’est super », apprécie-t-elle. Mais pas seulement, à sa grande surprise. « Au départ, mes attentes étaient surtout techniques, je n’imaginais pas que mentalement ce serait aussi intéressant : il m’apporte beaucoup de sérénité, il me donne confiance en moi. » Un bon point alors que buter génère un stress certain. « Il me donne même des conseils sur ma respiration ! Tous les détails font la différence et je veux mettre toutes les chances de mon côté pour m’améliorer et devenir plus fiable. »
Les échanges sont permanents, demande d’un côté, conseil totalement objectif de l’autre. « Avec mon pied gauche, je ne sens pas ma zone de frappe… » glisse la Biarrote de naissance. « Parce que tu le fais naturellement », rétorque Benoît. Et c’est certainement cela que le Bordelais cherche avant tout à instiller chez Carla. « Pour qu’elle dompte un peu le ballon, il faut travailler son toucher de balle jusqu’à ce que son cerveau l’intègre et que le geste devienne normal, automatique. Quand j’étais petit, j’étais entraîné par Patrick Battiston qui me faisait beaucoup travailler les centres jusqu’à ce que j’ai un déclic et c’est devenu ma force en match parce que je réalisais le geste sans y penser. »
Carla Arbez et Benoît Trémoulinas travaillent avec précision chaque geste propre au jeu au pied au rugby. Objectif : que cela devienne un automatisme.
Carla Arbez et Benoît Trémoulinas travaillent avec précision chaque geste propre au jeu au pied au rugby. Objectif : que cela devienne un automatisme.
GUILLAUME BONNAUD/SO
Exigence et patience
Et ce, quel que soit le contexte. « Là t’as plus le temps et je t’envoie une merde, parce que parfois tu auras le ballon parfait et parfois pas, il faut que tu t’adaptes. » La réponse de Carla est sans appel : « Ah merde, j’ai fait une merde sur une merde… » Le rire est jaune, un peu contrarié. Vite chassé par un nouveau ballon qui arrive. « Pense à ce que tu vas faire et pas à la joueuse qui arrive. »
Place aux pénalités. « Là, tu étais dans l’axe, tu étais facile. On va s’écarter un peu plus maintenant. Sans forcer ! Quand tu ne forces pas, ça passe. » Démonstration du professeur, qui passe la pénalité. Puis en passe une deuxième. Carla est hilare : « tu t’es entraîné toute la semaine ? » Le travail, la répétition, ce n’est en tout cas pas Benoît qui dira que ce n’est pas important. « Petit, j’ai énormément travaillé, peut-être plus que les autres, pour devenir plus fort que les autres. On y arrive mais il faut être exigeant, patient. Carla a un très bon pied gauche, mais au-delà des aptitudes, elle est très à l’écoute. »
Benoît Trémoulinas a accepté la demande du président du Stade Bordelais d’accompagner Carla Arbez pour progresser dans son jeu au pied avec plaisir.
Benoît Trémoulinas a accepté la demande du président du Stade Bordelais d’accompagner Carla Arbez pour progresser dans son jeu au pied avec plaisir.
GUILLAUME BONNAUD/SO
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« Balance plus ton bras et ta jambe pour gagner en hauteur, car la longueur tu l’as », analyse Benoît alors que le vent se lève et vient perturber la séance qui touche à sa fin. Enfin, pas tout à fait. Le duo a un petit rituel, un ultime challenge particulièrement relevé pour tous les deux : toucher, en deux ballons, le côté du poteau en tirant de la ligne d’en-but. Résultat : un zéro pointé de part et d’autre cette fois, « mais on a la preuve qu’ils y sont déjà arrivés ! », rigole Chloé l’ostéo en brandissant son téléphone. Pas de quoi se fâcher pour autant : Carla Arbez et Benoît Trémoulinas ont déjà prévu de continuer leur collaboration la saison prochaine.
En finale
Les Lionnes du Stade Bordelais s’apprêtent à disputer ce samedi leur deuxième finale consécutive en Élite féminine, ce sera contre Romagnat à Bourgoin-Jallieu. Point d’orgue logique à une saison que les Bordelaises, déterminées à conserver le titre acquis il y a un an, ont dominée de la tête et des épaules.
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Morgane Bourgeois-Jessy Trémoulière : duel des fines gâchettes en finale d'Élite 1
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Apparemment le toulousain n'est pas féru de rugby féminin....petite chambrée pour ces demies malgré la présence de 2 clubs locaux
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Rugby. Élite féminine (finale) : les Lionnes du Stade Bordelais visent un doublé historique en Isère
Bernard Soulié
5–6 minutes
Pour la deuxième fois en deux ans les Bordelaises sont donc en finale et à 80 minutes d’un doublé historique. Légèrement favorites elles affronteront les Clermontoises de l’ASM Romagnat qui rappellent par leur présence qu’elles ont déjà conquis le Bouclier en 2021. Les Auvergnates, qui portaient le costume d’outsider, avaient alors battu Blagnac (8-13) chez elles et se présenteront encore comme telles ce samedi soir en Isère même si l’expérimenté manager du Stade Bordelais François Ratier reste très prudent sur le moindre...
Pour la deuxième fois en deux ans les Bordelaises sont donc en finale et à 80 minutes d’un doublé historique. Légèrement favorites elles affronteront les Clermontoises de l’ASM Romagnat qui rappellent par leur présence qu’elles ont déjà conquis le Bouclier en 2021. Les Auvergnates, qui portaient le costume d’outsider, avaient alors battu Blagnac (8-13) chez elles et se présenteront encore comme telles ce samedi soir en Isère même si l’expérimenté manager du Stade Bordelais François Ratier reste très prudent sur le moindre pronostic : » A chaque finale les compteurs sont remis à zéro et même si on présente les Lionnes comme des ogresses ce sera du vrai ‘‘fifty fifty’’ (50-50, NDLR).. »
Il est néanmoins sûr que ses Lionnes montrent depuis la phase de poule une maîtrise sans pareille dans les moments importants qui s’est traduite par ce quart de finale d’école contre Lyon (46-13) et cette première mi-temps parfaite samedi dernier face à Blagnac (0-29) où, en monopolisant les temps forts, elles ont constitué leur précieux pécule de quatre essais qui a suffi pour éviter la remontée haut-garonnaise en seconde période. Annaelle Deshayes et Agathe Sochat, qui emmenaient avec Assia Khalfaoui un pack souverain, avaient aplati et la précision des lignes arrière avait fait sortir Louise Lavabre de sa boîte sur un pied « magique » de Carla Arbez et un contre qui traduisaient bien cette alternance assumée cette année par le manager et ses adjoints, Vincent Violle et Rose Thomas : » elles ont récupéré les ballons en alliant vitesse et intensité, mais les fautes commises en demie sous la pression des secousses adverses ne devront pas être de cette finale... »
Des Auvergnates coriaces
Confrontées pour la troisième fois de la saison à leurs dauphines de Romagnat qui n’ont perdu en poule que contre... les Bordelaises, les Lionnes se retrouvent, avec le retour de France 7 de Montserrat Amédée (qui jouait contre l’Australie), au complet pour partir à l’assaut des Auvergnates. Les Bordelaises avaient pris les deux premières options en poule notamment au retour devant une affluence record au stade Michelin ( 27-31 en février) où, menées toute la partie, elles avaient pris le devant dans le temps additionnel grâce à un maul conclu par Assia Khalfaoui.
“Nous étions, souligne leur coach, ce jour là presque au complet (hormis Madoussou Fall blessée et en récupération, NDLR) et avions réalisé notre première très bonne prestation contre ce bastion lourd et dense de joueuses de grande qualité comme Gabriagues, Gincourt, Pignot ou Tixier, qui, faute de n’être plus toutes internationales, évoluent toute l’année ensemble. »
Coulisses
Les Lionnes sont parties ce vendredi matin et ont fait halte à Tulle pour s’entraîner et déjeuner avant de rejoindre Bourgoin-Jallieu dans la soirée. Les supporters, qui devraient être une petite centaine, viendront comme à Toulouse pour la demi-finale par leurs propres moyens ou dans un bus affrété par le club.
Mais est-ce parce qu’elles ont les meilleures statistiques à l’extérieur ? Toujours est-il que les Bordelaises restent sereines à l’image de leur coach, natif de La Rochefoucault, qui devrait les manager encore la saison prochaine. “La semaine d’entraînement a été courte mais ferme pour mettre en avant nos qualités (sourire) et il nous faudra défendre comme à l’entame contre Blagnac et éviter l’indiscipline qui nous mettrait sous la botte de Jessy Trémoulière qui a marqué cinq pénalités contre les Toulousaines en demi-finale... »
Et de conclure : « pour ce faire nous avons aussi notre trio 9-10-15 (Pelletier, Arbez, Bourgeois) déjà présent lors de la dernière finale qui a travaillé jusqu’à la dernière minute pour faire preuve de plus d’efficacité dans cette rencontre qui appartiendra à celles qui en veulent le plus. »
Le match
Stade Bordelais – ASM Clermont-Romagnat, ce samedi à 19 h 15 à Bourgoin-Jallieu, match retransmis sur France 4.
A lire aussi
Le groupe Bourgeois - Harvey, Delas, Amédée, Lavabre - (o) Arbez, (m) Pelletier - Forteza, Peyras, Annery - Fall, Senft - Khalfaoui, Sochat (cap), Deshayes. Finisseuses : Borak, Morelle, Zdzioblo, Vanghellue, Vanderelst, Besson, Duces, Rousset, Bernet, Kouyate.
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Rugby. Élite féminine (finale) : au Stade Bordelais, Laura Delas est la polyvalence et la sérénité incarnées
Marjorie Queuille - sportsgironde@sudouest.fr
5–6 minutes
Elle fait partie des Lionnes du Stade Bordelais à avoir déjà soulevé le « bout de bois ». Mais ce n’était pas l’année dernière avec les Bordelaises. Le titre de championne de France de Laura Delas date un peu plus. C’était avec Lons, il y a douze ans. « C’est encore très frais dans ma mémoire. On avait vécu des phases finales exceptionnelles, c’était l’aboutissement d’une saison où j’avais énormément appris, un très bon moment rugbystique et humain surtout », se remémore celle qui était alors ailière et bouclait...
Elle fait partie des Lionnes du Stade Bordelais à avoir déjà soulevé le « bout de bois ». Mais ce n’était pas l’année dernière avec les Bordelaises. Le titre de championne de France de Laura Delas date un peu plus. C’était avec Lons, il y a douze ans. « C’est encore très frais dans ma mémoire. On avait vécu des phases finales exceptionnelles, c’était l’aboutissement d’une saison où j’avais énormément appris, un très bon moment rugbystique et humain surtout », se remémore celle qui était alors ailière et bouclait à 19 ans sa… deuxième saison de rugby seulement.
Une année formatrice, fondatrice, à l’image d’un parcours atypique, où tout a été lent et rapide à la fois, marqué du sceau d’un sens de l’adaptation à toute épreuve. Jusque dans son positionnement sur le terrain samedi en finale contre Clermont-Romagnat, si bien qu’elle en rit : « je devrais jouer au centre, comme en demi-finale (contre Blagnac, 29-19, NDLR). Et cela me va car j’aime beaucoup plaquer. Mais moi je peux jouer n’importe où : cette saison j’ai joué 9 alors que je ne l’avais jamais fait, j’ai fait deux, trois matches à l’ouverture, puis 15. Je me sens à l’aise partout. Et puis j’ai toujours considéré l’équipe avant tout, donc je jouerai où l’on aura besoin de moi. »
Le basket, puis en cachette
Réminiscence, peut-être, de ses premières courses si longtemps repoussées. « Petite, je bougeais beaucoup, mes parents avaient un peu de mal à me canaliser. J’ai toujours voulu faire du rugby mais l’idée faisait peur à ma mère et puis il n’y avait pas d’équipe féminine à Tarbes. » Alors la native de Lannemezan a fait du basket, jusqu’à toucher du bout du doigt le haut niveau. Sauf qu’entre-temps, le vent a tourné… « Mon père travaillait au service des sports de la mairie de Tarbes lorsqu’il a été décidé de créer une équipe féminine. On n’a rien dit à ma mère, il a signé la licence pour moi. »
L’année suivante, Laura la véloce honore ses premières sélections nationales en rugby à sept, préludes à celles avec le XV de France. « J’avais une telle envie de bien faire, et puis j’ai su saisir les opportunités qui se sont présentées. Mes qualités physiques compensaient mon déficit d’un point de vue technique. » Après son année à Lons « pour passer un cap », elle rentre au bercail tarbais et y reste sept saisons. « On était en dessous, quand on est monté en Élite 1 on n’a gagné qu’un seul match mais quand j’y pense, c’est ma meilleure année, on a énormément appris sur nous-mêmes. » Puis ce sera Bayonne de 2019 à 2022, Dax avant d’arriver au Stade Bordelais en début de saison.
« Il faut mesurer le chemin parcouru, et se rendre compte qu’on est des privilégiées »
« Cette arrivée a été un gros défi personnel, j’ai toujours aimé ça. Parce que j’ai plutôt joué en Élite 2, et plutôt le maintien. Alors lutter pour conserver le titre, c’est génial. » Elle y a également endossé un nouveau rôle : celui du partage d’expérience et de la transmission auprès des plus jeunes. « J’essaie d’apporter à mon tour tout ce qu’on m’a appris. Et même si je suis parfois remplaçante, ce n’est pas grave : j’apprends énormément, j’essaie de bousculer la hiérarchie tout en amenant aux plus jeunes qui vivent aussi ces moments-là de la sérénité. »
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D’ailleurs, Laura l’assure d’une voix enjouée : non, elle n’est pas du tout stressée par l’événement du week-end. Parce que celle qui est surveillante dans un collège, où elle dispense également des cours d’EPS, n’est pas de nature à s’inquiéter dans la vie. Parce qu’elle est certaine que les Bordelaises ont travaillé suffisamment dur pour être prêtes à aller au bout. Et parce qu’il n’y a aucune raison d’être angoissée par la perspective de vivre ce qu’elle appelle « une chance ». « Ma compagne aussi a joué au rugby, mais elle n’a jamais vécu de finale, elle : c’est là que je prends conscience du côté exceptionnel d’en jouer une. Il faut mesurer le chemin parcouru, et se rendre compte qu’on est des privilégiées, des chanceuses de faire partie des 23 sur la quarantaine de joueuses du club à être sur la feuille de match. Il ne faut prendre que les ondes positives. » Pour les prolonger au-delà de samedi.
Le match
Stade Bordelais - USM Clermont-Romagnat, ce samedi à 19 h 15 à Bourgoin-Jallieu, match retransmis sur France 4.
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https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/sports/christophe-urios-et-baptiste-jauneau-au-soutien-des-filles-de-lasm-romagnat-avant-la-finale-face-a-bordeaux_14514014/
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Re: Lionnes 2023-2024
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Re: Lionnes 2023-2024
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Rugby. Élite féminine (finale) : ces premières fois qui ont forgé Madoussou Fall, la deuxième ligne du Stade Bordelais
Marjorie Queuille
5–7 minutes
A 26 ans, la deuxième ligne Madoussou Fall a beau être une joueuse qui compte, aussi bien au Stade Bordelais où elle évolue depuis 2021 qu’en équipe de France, elle s’apprête à disputer sa toute première finale en club. La faute à une blessure qui l’a contrainte à rester dans les tribunes l’an dernier. L’ancienne pivot au basket se confie avec enthousiasme sur son histoire avec le rugby.
1 Le premier contact avec le rugby
“J’avais 11 ans, c’était à l’école à l’occasion d’une initiation. J’étais une enfant un peu renfermée et ça a été une révélation. Au départ c’était un sport...
A 26 ans, la deuxième ligne Madoussou Fall a beau être une joueuse qui compte, aussi bien au Stade Bordelais où elle évolue depuis 2021 qu’en équipe de France, elle s’apprête à disputer sa toute première finale en club. La faute à une blessure qui l’a contrainte à rester dans les tribunes l’an dernier. L’ancienne pivot au basket se confie avec enthousiasme sur son histoire avec le rugby.
1 Le premier contact avec le rugby
“J’avais 11 ans, c’était à l’école à l’occasion d’une initiation. J’étais une enfant un peu renfermée et ça a été une révélation. Au départ c’était un sport qui me faisait un peu peur, que je pensais réservé aux garçons. D’ailleurs ma mère basketteuse et mon père footballeur n’ont pas très bien compris au début. Ce qui m’a tout de suite plu, c’est que c’est un sport fait pour toutes les morphologies. J’étais déjà très grande pour mon âge et les autres se moquaient de moi, on m’appelait la girafe. Pour la première fois de ma vie, moi qui n’avais pas confiance en moi je me suis sentie à ma place.”
2 Le premier match
“C’était en minimes, lors d’un tournoi, je jouais alors à Tremblay et avec l’association ‘‘Drop de Béton’’, et je me souviens que c’était génial ! C’était un tournoi mixte et les garçons nous prenaient un peu de haut. Sauf qu’à la fin, ils venaient nous serrer la main avec une peu de crainte voire du respect ! Côté poste, j’ai débuté comme ailière et on m’a vite replacée en deuxième ligne vu mon gabarit. Je n’en suis plus partie : j’aime mon poste car il est très varié, on peut sauter, aller en touche, participer au lancement du jeu : on est au coeur du jeu, un rouage important du collectif.”
3 Le premier match en Elite
“C’était lors de la saison 2016-2017 à Bobigny. J’étais toute petite, enfin façon de parler (elle rit), je venais de monter en seniors et j’étais impressionnée, mais aussi pleine d’excitation. J’ai notamment débuté aux côtés de Coumba Diallo, qui m’a prise sous son aile. Elle m’a donné un conseil que je n’ai jamais oublié : “fais-toi confiance, ce n’est pas parce que tu es une jeune joueuse que tu ne vas pas jouer”. Aujourd’hui j’ai totalement confiance en moi et en ce que je fais et c’est une belle revanche par rapport à cette époque où j’étais l’objet de moqueries.”
4 Le premier match avec le Stade Bordelais
“C’était un match très spécial, le deuxième de la saison, j’étais blessée pour le premier. Déjà, c’était la première fois que je jouais avec un autre maillot que celui de Bobigny et ça m’a fait quelque chose... Et surtout c’était contre mes copines de Bobigny ! Cela a été un des matches les plus durs mentalement que j’ai eu à disputer. Je ne me souviens pas du score, mais je sais que c’était très très serré.”
Et si...
Elle n’avait pas joué au rugby... “J’aurais fait du basket même si je n’aimais pas. J’aurais peut-être aussi continué le judo et l’athlétisme que j’ai commencés au collège. Mes parents me poussaient vers le basket, surtout ma mère qui en a fait. Alors je jouais pivot pour leur faire plaisir, et peut-être que j’aurais fini par y prendre du plaisir, peut-être que j’aurais fini par avoir un déclic...”
Elle n’était pas devenue professionnelle... “J’aurais aimé faire des études pour devenir avocate, mais on m’a dit que ce n’était pas compatible avec une carrière de sportive de haut niveau. Alors j’ai fait d’autres études, j’ai créé ma marque de vêtements en tissu bio, Imani, qui veut dire ‘‘foi’’ : je m’occupe de tout le design, les vêtements sont fabriqués au Portugal. Ce sont des habits pour tout le monde, du S au XXXL, voire sur mesure, et unisexes. Et j’ai choisi la girafe comme logo.”
5 La première sélection en équipe de France
“C’était à San Diego (en juillet 2019, NDLR) contre le Canada et je m’en souviendrai toute ma vie, c’était super bien ! Même si j’avais déjà fait des stages avec l’équipe de France à 17 ans, ça fait quelque chose. En plus c’était la première fois que j’allais aux Etats-Unis. Je me suis retrouvée à jouer avec et contre des joueuses à qui je demandais des autographes, incroyable !”
6 Le premier moment qui a vraiment compté dans sa carrière
“Un appel d’Alban Capello qui m’entraînait à Drop de Béton pour me proposer d’intégrer le centre de formation de Brétigny. C’était la deuxième fois en fait, mais j’avais refusé la première fois parce que je ne voulais pas quitter mes parents et partir en internat. Je ne savais même pas que ça existait un endroit pareil, moi, qu’on pouvait faire du rugby comme métier (rire) ! Il a bien fait d’insister, ce départ a tout lancé.”
A lire aussi
7 La première finale de championnat, ce samedi
“Je n’ai jamais joué de finale en club, j’étais blessée l’an dernier, ce sera donc ma première samedi. Je ne suis pas du genre à me projeter, j’ai juste hâte d’y être et qu’on fasse un gros match. On a l’occasion de montrer que ce que l’on fait, ce n’est vraiment plus un hasard. On a vécu une semaine avec beaucoup d’excitation et de travail.”
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