"Un vrai stade pour l'Union" : Pétition, Lettre, Banderole ?

L'enceinte bordelaise, qui n'a pas pu accueillir la rencontre de football Bordeaux-Lorient dimanche à cause de l'état de sa pelouse abîmée par le mauvais temps, a besoin de la clémence de la météo pour accepter toutes les échéances de son agenda à partir du 22 février. Ce jour-là, on jouera Bordeaux-Évian en football, puis UBB-Clermont en rugby le 1er mars, suivi le 9 mars de Bordeaux-Lyon, à 21 heures sur Canal+. À cela, s'ajoute la partie contre Lorient que la Ligue de football professionnel (LFP) impose de jouer au plus vite.

L'UBB dans son bon droit

Au Haillan, on craint fort qu'un match de rugby, en l'état actuel de la pelouse, ne contribue qu'à dégrader un peu plus la pelouse et n'impose d'accueillir Lyon dans des conditions détestables. « Je souhaite que le match de l'Union ne se joue pas à Chaban », objecte Jean-Louis Triaud face à la situation.

Laurent Marti, dont le calendrier avait été validé par les Girondins, préférerait, lui, éviter un repli sur Moga. « Ce serait une catastrophe financière de plusieurs centaines de milliers d'euros. On perdrait de la billetterie et il faudrait rembourser les loges, les pass Chaban », disait-il dans notre édition d'hier, en précisant que le report de la partie était impossible, compte tenu des engagements clermontois.

Jean-Louis Triaud, lui, rappelle que « Chaban est avant tout un stade dédié au football. On a toujours dit que l'on était d'accord pour faciliter les choses à l'Union, sous réserve que le terrain n'en souffre pas trop. On a donc accepté que l'UBB joue à Chaban. Nous sommes très conciliants et accueillants, mais jusqu'à un certain point. »

Pour le président des Girondins, la répétition des matchs de rugby est l'un des éléments qui expliquent le mauvais état de la pelouse. « Quand Brive est venu, le terrain était déjà fragile », rappelle-t-il. « J'avais d'ailleurs croisé les arbitres et leur avais demandé en plaisantant de ne pas trop voir les en-avant, pour éviter qu'il n'y ait trop de mêlées ! »

Pas un problème de mêlées

À la mairie, on estime que les mêlées ne posent pas de problèmes insurmontables, compte tenu du bon enracinement de l'herbe. « Le rugby complique les choses techniquement mais on sait y faire face, répond Frédéric Gil, le responsable des sports de la mairie. Après le match de Brive, le terrain avait été bien remis à niveau. Cela n'avait rien à voir avec ce qu'il était après celui de Saint-Étienne. »

Les jardiniers de la mairie, pris entre deux feux et soucieux de satisfaire les deux parties, se montrent plutôt optimistes. « On va tout faire sur le plan technique pour que l'on puisse jouer tous les matchs, affirme Frédéric Gil. Ce ne sera pas facile car, pour l'instant, on ne peut pas travailler la pelouse, la piqueter et encore moins la tondre. On la travaille comme on peut, sur des bases manuelles. Pour la remettre en état, après Saint-Étienne, cela a nécessité une centaine d'heures de travail… Là, on a un peu de temps. Il n'y a aucune raison que l'on ne puisse pas accueillir Évian. »

Quant à la rencontre des Girondins face à Lyon, ce n'est pas le match de l'UBB qui pourrait la compromettre… à condition de ne pas recevoir Lorient entre les deux. « Il y a une semaine entre ces deux matchs. Ce sera début mars ; à cette époque de l'année, le gazon repousse… »