Re: 6 Nations 2020

**le radis** Jeu 6 Fév 2020 - 19:40

Vincent titulaire; il ne faut surtout pas toucher à une charnière tellement exceptionnelle.

**latine** Jeu 6 Fév 2020 - 20:08

le radis a écrit:Vincent titulaire; il ne faut surtout pas toucher à une charnière tellement exceptionnelle.

C’est officiel ?
Vilain radis tu fais du bashing

**le radis** Jeu 6 Fév 2020 - 20:12

Naan; je suis dans ma ligne; j"ai trouvé la charnière médiocre dimanche dernier. :chambreur:

grospaquet31 Jeu 6 Fév 2020 - 21:20

latine a écrit:
le radis a écrit:Vincent titulaire; il ne faut surtout pas toucher à une charnière tellement exceptionnelle.

C’est officiel ?
Vilain radis tu fais du bashing

La compo sera donnée demain à 14h, après le match contre Massy

**Scalp** Ven 7 Fév 2020 - 9:34

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Paul-willemse-deuxieme-ligne-du-xv-de-france-je-ne-savais-pas-ce-que/1107231

Paul Willemse, deuxième-ligne des Bleus : « Je ne savais pas ce que je devais faire sur le terrain »

Auteur d'une belle performance face aux Anglais, le deuxième-ligne d'origine sud-africaine s'est confié sur ses débuts difficiles en bleu il y a un an, son forfait pour le Mondial et ses ambitions avec ce nouveau groupe.

Arnaud Requenna

Courtois. Le premier mot qui nous est venu à l'esprit en observant Paul Willemse (27 ans, 6 sél.) en zone mixte dimanche, après le succès sur l'Angleterre (24-17). Courtois, il l'était encore dans le salon « Train du rugby » de la résidence du quinze de France, à Marcoussis, mercredi. Fier, « plus fier qu'on peut l'imaginer », de porter le maillot bleu.

Il se dit timide mais apprécie le tête à tête, prend le temps de répondre. Il a un peu parlé de sa jeunesse en Namibie (le pays de sa mère) et en Afrique du Sud, de ses prédispositions pour les lancers : « Au poids, au disque, au javelot, j'étais bon sans effort spécial. » Un agent voulait en faire un grand lanceur ? « Je lui ai répondu que je ne voulais jouer qu'au rugby. » Jusqu'à cette équipe de France qu'il apprivoise mieux que l'an passé, lorsqu'il avait déçu dans le Tournoi 2019.

Sa forme physique du moment
« La dernière fois que j'ai pesé 126 kg, j'avais 15 ans »

« Après la dernière préparation physique avec les Bleus et la dernière saison en Top 14, j'ai vu qu'il n'y avait pas beaucoup de deuxième-ligne à plus de 130 kg. Pour moi et mon futur avec le quinze de France, il fallait que je fasse tomber mon poids. Pour mes premières sélections, il y a un an, je pesais 135 kg. Aujourd'hui, je suis à 126 kg. La dernière fois que j'ai pesé 126 kg, j'avais 15 ans, et j'étais moins grand (il mesure 2,01 m) (Il rit.) J'ai fait un bon travail, l'effort pour être le mieux possible physiquement.

C'est facile d'entrer une ou deux fois en équipe de France, mais y rester pendant longtemps, c'est ça le vrai challenge. La perte de poids, c'est une guerre pour moi car je suis très lourd naturellement. Mais je dois faire un peu d'efforts. (Il rit.) Non, beaucoup. Je travaille avec une nutritionniste à Montpellier, ça marche très bien pour moi, et je continue avec celles de l'équipe de France. Je me sens vraiment mieux sur le terrain. J'ai plus de confiance en mes appuis, je n'ai pas forcément besoin de foncer tout droit. J'ai gagné de la vitesse et de l'explosibilité. »

Ses premiers pas en Bleu
« Dur pour moi d'entrer dans le groupe »

« Je n'étais pas content, personnellement, de mes performances dans le Tournoi 2019. Ç'a été dur pour moi d'entrer dans le groupe. J'avais beaucoup de choses en tête, comme ma femme qui était enceinte... Je découvrais ce qu'était le rugby international, je ne savais pas mon rôle dans l'équipe, ce que je devais faire sur le terrain. Je pense que j'ai trop réfléchi. Souvent, j'analyse trop. Ça me prend de l'énergie.

Avant de jouer contre l'Angleterre, j'ai repensé à ma première sélection (le 1er février 2019 face au pays de Galles, 19-24) où j'étais stressé. Mais cette fois, avec cette équipe, avec la bonne ambiance, c'est différent. Je ne sais pas expliquer exactement pourquoi. Il y a beaucoup de joueurs qui jouent leurs premiers matches. C'est le début de notre groupe. Je suis très content de cette mentalité. Du coup, j'étais plus à l'aise avant le match avec ces joueurs-là. »

Sa timidité
« Toute ma carrière, j'ai été le mec que personne ne connaît »

« Je réfléchis beaucoup et je suis timide. J'observe toujours de l'extérieur, on peut croire que je suis un peu solitaire, mais non j'aime discuter en tête à tête mais pas dans un grand groupe. C'est toujours un problème de confiance en moi, de ne pas pouvoir dire tout ce que je pense. Après les matches, en Afrique du Sud, je craignais toujours les entretiens. C'était en anglais, j'ai fait beaucoup d'efforts pour le parler, mais ça me bloquait un peu. Quand je fais des erreurs, j'ai peur qu'on dise ce mec n'est pas intelligent.

Ça arrivait en Afrique du Sud. Les gens disaient : ouh ! c'est un Afrikaner, il ne parle pas bien anglais. Ça m'a suivi. Je n'aime pas qu'il y ait beaucoup de pression sur moi. Toute ma carrière, j'ai été le mec que personne ne connaît. J'aime ça. Vraiment. Si je peux me préparer tranquillement sans qu'on parle de moi... »

Son forfait pour le Mondial
« J'ai pris deux jours pour manger n'importe quoi »

« La préparation pour la Coupe du monde était très intense, elle a commencé par des sprints, des choses dans lesquelles je ne suis pas à l'aise. Avant ma blessure (à l'aine), même si je n'étais pas dans le groupe final pour la Coupe du monde, je voulais montrer à Fabien Galthié tout ce que j'avais. Après une semaine, j'étais très triste je ne lui ai rien montré, car lorsque Galthié est arrivé, j'étais déjà parti... Mais il faut voir l'autre côté des choses, j'étais là pour la naissance de ma fille (24 octobre).

Après ce forfait, j'ai pris deux jours pour manger n'importe quoi... Ce genre de situation est arrivée pas mal de fois dans ma carrière, et je prends toujours un ou deux jours, où je reste seul, très triste. Je dis à ma femme, à tout le monde, de me laisser tranquille. Au bout de deux jours, j'ai dit c'est fait, c'est fini, je regarde en face. Nouvel objectif être bien physiquement et réintégrer le quinze de France le plus vite possible. Quand Fabien Galthié m'a appelé pour me dire qu'il voulait discuter avec moi à Montpellier, j'étais content. Ça voulait dire : "OK, on regarde dans la même direction." »

Son travail pour progresser
« Je regarde et j'ajoute ça dans ma boîte à skills »

« En Afrique du Sud, j'étais un gamin. Je me suis marié en France, j'y ai eu mes deux enfants. La France m'a formé comme adulte (il y est arrivé en 2014, à 21 ans) et comme joueur. Le rugby est plus dur en France, avec plus de matches et de plus grands joueurs en Top 14. J'ai évolué pas mal dans ma carrière après deux ans où j'étais vraiment très lourd, j'ai construit mon jeu sur le ballon porté.
À l'image de cette action, Paul Willemse s'est montré très percutant lors de la victoire des Bleus face aux Anglais, dimanche dernier au Stade de France (24-17). (F. Faugère/L'Équipe)

Je n'ai jamais fait ça en Super 15. Je continue d'ajouter des petites choses dans mon jeu, que tout le monde ne voit pas forcément. Quand je regarde un joueur à la vidéo, je note ce qu'il fait très bien. Est-ce que je peux apprendre de lui ? Ça peut être une toute petite chose, comment le mec met la main sur le ballon sur un porté. Je regarde et j'ajoute ça dans ma boîte à skills (techniques). Ça ne prend pas tellement d'énergie, en plus, mais ça rapporte beaucoup. Karim Ghezal (entraîneur adjoint en charge de la conquête) m'a montré une vidéo, en arrivant, où il y avait toutes les petites choses qu'il aime et que je fais. C'est la première fois qu'un coach regarde ces petits trucs que je fais, les apprécie. J'en suis fier. »

Sa complémentarité avec le groupe
« On veut écrire notre propre histoire »

« Face à l'Angleterre, avec Bernard (Le Roux, Sud-Africain d'origine comme lui), on a parfois parlé en afrikaans. (Il sourit.) Mais vous savez, le langage du rugby est le même, quelle que soit la langue. La présence de Bernard m'aide, mais en fait, c'est l'ambiance dans toute l'équipe qui m'aide. Avec Bernard, on n'aime pas que les gens disent les Sudafs, les Sudafs. Oui, on est nés en Afrique du Sud, mais on a joué plus de matches ici. On est la deuxième ligne du quinze de France et on veut être une bonne paire de deuxième-ligne français, voilà nos vraies valeurs. Comme j'ai dit après la victoire sur les Anglais, c'est un groupe particulier avec un entraîneur particulier qui a un plan particulier. Ce n'est que le début de notre plan sur quatre ans. Je ne fais pas partie de l'ancienne génération, on veut écrire notre propre histoire. »

**marchal** Ven 7 Fév 2020 - 13:37

le beau geste de marler à haous, comme quoi les valeurs du rugby sont encore là
http://www.quinzemondial.com/6-nations/france-angleterre-le-beau-geste-de-joe-marler-avec-mohamed-haouas-209457

**Switch** Ven 7 Fév 2020 - 13:44

Assez étonné mais j'applaudis ! Yesss

Un super geste, très rugby !

**marchal** Ven 7 Fév 2020 - 14:07

edf la meme équipe, jaja poirot et woki remplaçant

**marchal** Ven 7 Fév 2020 - 14:08

et cazeau sort des 28

**marchal** Ven 7 Fév 2020 - 14:09

l'équipe : https://twitter.com/FranceRugby/status/1225767806072950784

**Big'Ben** Ven 7 Fév 2020 - 14:34

On ne pourra pas se plaindre qu'il change les compos entre 2 matchs en tout cas

grospaquet31 Ven 7 Fév 2020 - 15:22

Big'Ben a écrit:On ne pourra pas se plaindre qu'il change les compos entre 2 matchs en tout cas

non. on se plaindra juste qu'il ne le fasse pas. :chambreur:

**Scalp** Ven 7 Fév 2020 - 15:25

http://sport24.lefigaro.fr/rugby/6-nations/actualites/galthie-avant-france-italie-l-important-c-est-la-constance-et-l-engagement-992167

**Scalp** Ven 7 Fév 2020 - 15:36

https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Fabien-galthie-xv-de-france-arthur-vincent-un-parcours-parfait/1107332

**Big'Ben** Ven 7 Fév 2020 - 15:43

grospaquet31 a écrit:
Big'Ben a écrit:On ne pourra pas se plaindre qu'il change les compos entre 2 matchs en tout cas

non. on se plaindra juste qu'il ne le fasse pas.

C'est pas faux rire

jaja69 Ven 7 Fév 2020 - 16:07

Switch a écrit:Assez étonné mais j'applaudis ! Un super geste, très rugby !

"Etonné", Joe Marler aime brancher, aime provoquer, aime déclencher les frictions mais c'est je pense que c'est un jouer avec de vrais valeurs, il n'aurait pas agit ainsi sinon

**biscouette** Ven 7 Fév 2020 - 17:47

jaja69 a écrit:
Switch a écrit:Assez étonné mais j'applaudis ! Un super geste, très rugby !

"Etonné", Joe Marler aime brancher, aime provoquer, aime déclencher les frictions mais c'est je pense que c'est un jouer avec de vrais valeurs, il n'aurait pas agit ainsi sinon

Yes, c'est un bon gars (derrière son humour aussi on peut deviner certaines choses).

**biscouette** Ven 7 Fév 2020 - 17:48

grospaquet31 a écrit:
Big'Ben a écrit:On ne pourra pas se plaindre qu'il change les compos entre 2 matchs en tout cas

non. on se plaindra juste qu'il ne le fasse pas.

**Scalp** Ven 7 Fév 2020 - 20:20

https://www.midilibre.fr/2020/02/07/enfin-une-charniere-stable-chez-les-bleus,8715607.php

Antoine Dupont et Romain Ntamack sont les hommes de base de Fabien Galthié dans ce Tournoi des 6 Nations.

Cela fait désormais presque un an qu’ils sont en place. Les Toulousains Antoine Dupont et Romain Ntamack formaient déjà la charnière du XV de France lors des trois derniers matchs du Tournoi des 6 Nations 2019. C’était aussi l’association choisie par Jacques Brunel et Fabien Galthié, son adjoint pas comme les autres, pour mener le jeu des Bleus lors de la Coupe du monde japonaise.

Le message envoyé par le staff à la concurrence

Ces dernières semaines, et malgré la blessure au dos du demi de mêlée qui l’a éloigné des terrains durant deux mois et demi, le nouveau sélectionneur avait laissé peu de place au doute : ce serait encore le duo avec lequel il lancerait son mandat. C’est chose faite et Galthié a quelque part envoyé un message assez clair aux concurrents de Dupont et Ntamack lors de la victoire contre l’Angleterre, en laissant le premier sur le terrain jusqu’au coup de sifflet final et en ne remplaçant le deuxième par Matthieu Jalibert qu’à la 77e minute.

Au bout d’un match seulement, les voilà considérés comme des tauliers du système prôné par le technicien. Il faut dire qu’ils lui ont bien rendu sur le terrain. Dupont a été tout simplement colossal. Décisif sur deux essais, jusqu’à s’offrir un exploit personnel dont il a le secret sur le dernier, il fut également précieux dans l’animation, dans l’occupation et en défense, comme en témoigne son énorme cartouche sur Heinz en fin de rencontre. De son côté, Ntamack s’est montré sobre mais précis, comme quand il a servi Rattez d’un retour intérieur d’école pour l’essai du Rochelais. Au-delà, l’ouvreur fut parfait face aux perches, avec quatre coups de pied réussis sur autant de tentatives, dont certaines en coin.

Dupont : "On commence à bien se connaître"

Forcément, même s’ils n’ont que 20 et 23 ans, l’attelage semble solidement installé. Et le fait qu’ils évoluent dans le même club, ce qui renforce les repères communs même si Ntamack évolue souvent au centre, est un indéniable atout. Pour eux, et pour le staff du XV de France. "On commence à bien se connaître et à avoir un petit vécu, même si nous n’avons été associés que six ou sept fois en sélection, expliquait Dupont dans les couloirs du Stade de France. Pour une charnière de l’équipe de France, sur les quatre dernières années, c’est déjà énorme (rires). On apprend sur la gestion de match et le niveau international, nous sommes de jeunes joueurs. Mais c’est plaisant de le faire ensemble."

Et l’intéressé, en perfectionniste qu’il est, de pointer plusieurs voies de progression : "Avec Romain, je crois que nous avons plutôt bien géré le fait d’occuper au pied et de ne pas prendre trop de risques chez nous. Mais il y a toujours du travail, car nous n’étions parfois pas très bien organisés. J’ai par exemple été contré deux fois, lui a été mis sous pression deux fois aussi." Aujourd’hui, et cela a rarement été le cas sur la dernière décennie, ce duo semble bénéficier de toute la confiance du staff et donc d’une forme de continuité.

Vers une équipe identique contre l’Italie, Arthur Vincent titulaire ?

On ne change pas une équipe qui gagne… un match. L’adage sportif éculé est en substance l’idée directrice du XV de France avant son deuxième match du Tournoi au Stade de France contre l’Italie, une équipe a priori beaucoup plus à sa portée que l’Angleterre mais contre laquelle il faudra cette fois faire le jeu. Le nouveau sélectionneur français a expliqué cette semaine son "idée maîtresse" dans la durée : "construire une équipe, “caper” les joueurs, les faire monter en compétence. Les sélections valent de l’or ".

Si changement il devait y avoir, ce serait plutôt pour des problèmes physiques : outre Damian Penaud (mollet), le centre Virimi Vakatawa a déclaré forfait pour des douleurs au triceps. Le Montpelliérain Arthur Vincent est pressenti pour être aligné d’entrée pour la première fois avec les Bleus. Le groupe sera dévoilé ce vendredi à 14h.

**latine** Ven 7 Fév 2020 - 22:04

En tout cas question fair play et esprit d’équipe, bravo et merci Jaja ! Même remplaçant, compo postée sur Instagram dans l’heure... sacrement un bel esprit !
J’espère que son moment viendra ! Courage et confiance

**Scalp** Sam 8 Fév 2020 - 11:09

WTF : les Springboks sur le point de rejoindre... le Tournoi des 7 Nations !

https://www.lerugbynistere.fr/news/wtf-les-springboks-sur-le-point-de-rejoindre-le-tournoi-des-7-nations-0802201012.php

**Scalp** Sam 8 Fév 2020 - 11:12

Juste une amende pour les Saracens, les quarts de finale non modifiés

https://www.rugbyrama.fr/rugby/champions-cup/2018-2019/champions-cup-juste-une-amende-pour-les-saracens-les-quarts-de-finale-non-modifies_sto7656247/story.shtml

**Scalp** Dim 9 Fév 2020 - 2:06

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Dans-la-tete-de-gael-fickou-je-n-admire-personne/1107767

Dans la tête de... Gaël Fickou : « Je n'admire personne »

À vingt-cinq ans, le trois-quarts centre parisien, promu capitaine de la défense des Bleus, n'a jamais semblé autant maîtriser son rugby. À tel point que rien ni personne ne l'effraie.

Dix-neuf. C'est le nombre incroyable de plaquages réussis par Gaël Fickou contre l'Angleterre (24-17), dimanche dernier. Pour un trois-quarts, c'est énorme. « J'ai juste voulu travailler pour l'équipe, montrer l'exemple sur l'agressivité et la défense, souffle-t-il, modeste. Je n'ai pas été le seul à faire énormément de plaquages. On a tous défendu comme des chiens. »

Le centre parisien (25 ans, 52 sél.) est épanoui et ça se voit. Son nouveau statut de capitaine de la défense des Bleus semble l'avoir tiré un peu plus vers le haut. Une idée de l'Anglais Shaun Edwards, le nouveau boss dans ce domaine, qui a su déceler chez lui l'âme d'un leader. « À la Coupe du monde au Japon, j'étais déjà très concerné, dit-il. Fabien (Galthié, alors adjoint) me donnait beaucoup de responsabilités en défense. Ce qui m'arrive aujourd'hui n'est qu'une suite logique. » C'est justement avant ce Mondial nippon, en pleine préparation, que nous avions sollicité l'ancien Toulousain pour un entretien un poil décalé, plus intime. Il nous avait alors parlé de ses rêves et de ses manies de sportif de haut niveau.

« Quelle est la personne la plus importante dans votre carrière ?

Mon frère aîné (Jérémie). Il m'encadre, m'aide au quotidien, me suit tout le temps pour que je sois le meilleur possible. C'est une personne de confiance, qui m'encourage, même quand ça ne va pas. C'est important d'avoir quelqu'un de proche comme ça dans sa famille. Ses paroles sont justes. Quand je suis bon, il me le dit, et quand je ne suis pas bon, pareil. C'est toujours sincère et réaliste.

La personne avec qui vous échangez un dernier texto avant de jouer ?

Pareil, mon frère. Avant, c'était ma mère, mais elle n'est malheureusement plus là (elle est morte en 2016). Maintenant, c'est lui. Il me souhaite un bon match.

Quel est le mot ou la phrase que vous dites le plus souvent à vos partenaires sur le terrain ?

"On ne lâche rien jusqu'au bout." Ouais, c'est souvent ça. Après, ce sont des encouragements. Je suis quelqu'un d'assez proche des mecs, qui s'entend bien avec tout le monde. Donc, ce sont souvent des petits mots pour dire de continuer, d'y aller.

La date qui a le plus compté dans votre carrière ?

Il y en a trois. D'abord la victoire avec le Stade Français au Racing la saison dernière en Top 14 (27-23, le 5 mai dernier), parce que c'était un moment important pour le club. C'est quelque chose qui m'a marqué parce que j'ai vu beaucoup de joie et de sourires à la fin de ce match. Ensuite, il y a les victoires avec les Bleus dans le Tournoi des Six Nations face à l'Angleterre (26-24, 2014) et le pays de Galles (20-18, 2017). On s'en souviendra toujours parce qu'on a eu des frissons au bout. L'Angleterre, c'est beau parce qu'il y a mon essai à la fin, mais Galles aussi car on met vingt minutes à planter l'essai de la gagne.

Le joueur qui vous impressionne le plus ?

J'adorais Jason Robinson, l'ailier anglais. Il m'épatait. À mon poste de centre, c'est Florian Fritz, mon ancien coéquipier au Stade Toulousain. Un type exemplaire, qui ne trichait jamais, qui s'envoyait toujours à 200 %, courageux, humble. C'est devenu un ami. Un mec de peu de mots à l'extérieur, mais qui, à l'intérieur d'un groupe, avec des types qui le connaissent bien, parle beaucoup en étant souvent très drôle.

Le maillot que vous gardez le plus précieusement ?

Heu... (Il réfléchit) J'en ai plusieurs. Chaque année, je garde un maillot de la saison. Et il n'y en a pas un qui a plus de valeur que les autres à mes yeux, ils sont tous aussi importants, de mes débuts à La Seyne-sur-Mer (Var) à aujourd'hui. Je ne garde pas les maillots de tous les matches, parce qu'on en fait souvent cadeau. J'en garde au moins un pour avoir un souvenir de chaque saison plus tard et ainsi pouvoir les montrer à mes enfants. Ils sont chez moi dans un placard, entassés dans un sac. Certains sont encadrés, d'autres pas, mais aucun n'est encore accroché à un mur. Je verrai ça plus tard, parce que là, comme on a une vie qui file à 200 à l'heure, avec des déménagements fréquents, ce n'est pas évident. Je les afficherai quand je serai à la retraite.

Le geste que vous travaillez le plus à l'entraînement ?

Le coup de pied rasant, peut-être. Parce que c'est une des armes essentielles du rugby moderne, un truc qu'on développe de plus en plus. Je l'utilise beaucoup, parce que les défenses montent tellement vite et fort aujourd'hui qu'un petit coup de pied rasant peut parfois aider à les prendre dans leur dos. On le sait, on a subi ça avec les Bleus contre l'Angleterre ( 44-8 ), l'an dernier durant le Six Nations. C'est une arme redoutable utilisée par des équipes qui gagnent, comme les All Blacks. Quand on est sous pression, ça peut aider.

Quel joueur aimeriez-vous être ?

Franchement, je ne me suis jamais posé la question... Personne, je crois. Je suis très bien comme je suis, sans vouloir être prétentieux. Je ne pourrais pas être quelqu'un d'autre et quelqu'un d'autre ne pourrait pas être moi. Je ne me suis jamais identifié à un joueur en particulier, même s'il y a bien sûr des mecs qui m'inspirent plus que d'autres.

À qui demandez-vous conseil lorsque vous rencontrez des problèmes sportifs ?

Souvent à mes entraîneurs, parce qu'ils sont les plus aptes à m'aider. Ils ont une vision globale de mon jeu, de la façon dont je me comporte. Il y a même des joueurs d'expérience, qui peuvent m'apporter des solutions que je n'ai pas forcément. Il faut se servir de cet entourage-là pour essayer de grandir parce qu'on grandit tous les jours. Même un mec qui a trente balais continue à grandir, pas forcément physiquement, mais dans sa technique, sa gestion du jeu. Des techniciens comme Clément Poitrenaud et Ugo Mola à Toulouse et Mike Prendergast au Stade Français m'ont beaucoup aidé.

Quel est votre rêve absolu dans le rugby ?

Être champion du monde, forcément. J'aurais aimé l'être au Japon, il y a quelques mois. Mais tout le monde savait que ce serait difficile, même si tous les joueurs avaient cet objectif en tête. Maintenant, on va viser la Coupe du monde 2023, même si c'est un peu loin et que personne n'est assuré de la jouer.

À quoi pensez-vous durant "la Marseillaise" ?

Pfff... Sincèrement, au match. Quand t'es plus jeune, lors de tes premières sélections, tu penses à ta famille, mais aujourd'hui, je me concentre sur les tâches que j'aurai à faire.

Justement, quel est le premier rendez-vous que vous vous fixez sur le terrain ?

Le coup de sifflet. Parce que je déteste tout ce qui se passe avant. C'est long. La préparation d'avant-match, l'échauffement, c'est interminable. On y perd de l'énergie, du temps, ce sont des trucs qui ne me plaisent pas tellement. Les hymnes, c'est aussi très long, même si on est très fiers de les chanter. On se refroidit. J'ai donc souvent hâte de passer au match. Dès que l'arbitre siffle, on monte à fond et ça y est, c'est parti ! Le premier ballon touché n'est pas forcément significatif. Ça m'est arrivé de me louper d'entrée et de très bien finir la rencontre, comme ça m'est aussi arrivé de très bien démarrer et de faire une bourde énorme ensuite.

Le geste effectué sur un terrain dont vous êtes le plus fier ?

Une belle passe qui permet d'aller derrière la ligne. Il y en a eu. Je n'en ai pas une en particulier en tête. Elles sont toutes importantes pour moi.

Et le geste dont vous avez le plus honte ?

Sincèrement, je ne me souviens pas avoir fait une grosse bourde, comme un ballon tombé dans l'en-but ou quelque chose comme ça. Il y a eu des défaites où j'ai eu honte, notamment la défaite contre les Fidji (14-21, novembre 2018) qu'on a encore en travers. Il y a eu des plaquages ratés, aussi. Notamment lors de ma première sélection contre l'Écosse (23-16, mars 2013). Un mec m'avait empêché d'intervenir en me rentrant dedans. Aujourd'hui, normalement, c'est considéré comme une obstruction et c'est pénalisé. Mais là, l'arbitre avait laissé jouer et ça s'était terminé par un essai contre nous. Je crois qu'il n'avait pas demandé l'arbitrage vidéo parce qu'on gagnait largement. C'est un moment dont je me souviens forcément, mais ça ne m'a pas affecté plus que ça parce que je ne pouvais rien faire.

Quel souvenir gardez-vous de votre premier entraînement de rugby ?

Je m'étais régalé. T'as rien dans la tête, tu ne penses pas à la pression qu'il y a derrière, tu penses juste à t'amuser avec tes potes. J'avais quatorze ans, je jouais à La Seyne-sur-Mer. Je me souviens que j'étais rapide et grand, que je marquais souvent des essais. L'entraîneur me disait : "Gaël, fais des passes parce qu'un jour tu tomberas sur des mecs qui seront aussi grands que toi, et tu auras besoin des autres pour gagner."

Quelle action préférez-vous dans le rugby ?

L'essai, forcément. Marquer après une belle action, que ce soit moi ou un autre d'ailleurs. Quand tu entreprends une belle combinaison en première main qui va au bout, c'est magnifique. Perso, je me considère comme un finisseur. Je suis naturellement attiré par la ligne.

L'action que vous aimez le moins ?

Défendre sur mêlée. C'est une action très dure à contrer. Ça va tellement vite... Il faut être très concentré et bien lire les situations. On a un système défensif qu'il faut respecter, mais on ne connaît jamais la combinaison que va adopter l'adversaire.

Avec quel joueur aimeriez-vous échanger votre maillot ?

J'échange très rarement mon maillot. À tel point que mes coéquipiers me chambrent en disant que je remets toujours le même. En fait, je pars du principe que je préfère le donner à un ami plutôt qu'à un adversaire. J'ai dû l'échanger parfois parce qu'on me l'a demandé sur le terrain, mais je ne l'ai jamais fait de ma propre initiative. En fait, je ne bade personne. Je ne me dis jamais : "Tiens, j'aime bien ce gars-là, j'ai envie d'avoir son maillot." Non, je m'en fous. Je n'admire personne.

Qu'aimeriez-vous que les gens disent de vous à la fin de votre carrière ?

Que j'étais un bon mec et un beau joueur, tout simplement. »

**densnewzealand** Dim 9 Fév 2020 - 9:58

le radis a écrit:Naan; je suis dans ma ligne; j"ai trouvé la charnière médiocre dimanche dernier.

On verra ce que cette charnière de rêve donnera à Cardiff, mais cet optimisme béat de la presse me fait marrer, c'est le terrain qui installera cette paire ou pas. Déjà j'attends de voir la régularité de Ntamack au pied face aux perches.

**Scalp** Dim 9 Fév 2020 - 13:03

Rassie Erasmus était à Murrayfield... pour succéder à Eddie Jones ?

https://www.lerugbynistere.fr/news/rassie-erasmus-etait-a-murrayfield-pour-succeder-a-eddie-jones-0902201139.php

**Scalp** Dim 9 Fév 2020 - 13:05

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