C'est beau, c'est Bordeaux !

https://www.sudouest.fr/gironde/bordeaux/gironde-a-lacanau-le-repli-du-front-de-mer-face-a-l-erosion-n-est-pas-encore-dans-les-esprits-8303523.php

Gironde. “On verra bien” : à Lacanau, les habitants du front de mer encore sceptiques face à l’érosion


Le scénario du repli est difficile à imaginer pour ceux qui connaissent la station balnéaire de Lacanau. Crédit photo : J. L.

Par Julien Lestage - j.lestage@sudouest.fr

Alors que la station girondine va intégrer une liste de communes concernées par le risque érosion, la question de la relocalisation des biens et des activités vers l’intérieur des terres peine à être admise. Reportage

C’est un scénario difficile à imaginer pour ceux qui vivent ou fréquentent Lacanau-océan. Les collectivités locales frappées par les effets du changement climatique et l’érosion du littoral doivent se préparer à reculer. Pour cette station girondine, cela passerait par la relocalisation des biens et des activités de toute la première ligne de son front de mer vers l’intérieur des terres. C’est-à-dire 1 200 logements et la centaine de commerces se trouvant dans la zone rouge délimitée par le plan local d’urbanisme (PLU).

Un premier calendrier a été fixé à horizon 2050 pour commencer à dérouler ce plan. Dans le cadre de la loi portant sur la lutte contre le dérèglement climatique et le renforcement de la résilience (dite « loi Climat »), un décret précisera dans les prochaines semaines une liste des communes concernées par ce risque érosion. Lacanau en fera partie. Ce qui lui permettra de trouver les premiers outils pour préparer l’avenir.

Houles cycloniques

Alors que, chaque année, le trait de côte est « grignoté » en moyenne de 2 à 3 mètres, les prévisions du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) disent bien que le niveau de l’océan pourrait avoir augmenté de 1 à 3 mètres d’ici une vingtaine d’années. La balafre laissée par l’hiver 2013-2014 qui avait entièrement détruit les protections du front de mer a marqué les esprits. Les paquets de vagues envoyés par des houles cycloniques étaient passés par-dessus le cordon dunaire pour atteindre les parkings.


Lors de l’hiver 2013-2014, les paquets de vagues envoyés par des houles cycloniques étaient passés par-dessus le cordon dunaire pour atteindre les parkings du front de mer. J. L.

Mais, voilà, une fois les travaux de renforcement de la dune et de ses protections réalisés, la vie avait repris comme avant. Depuis, trois immeubles ont été édifiés sur le boulevard de la Plage. Si les permis de construire avaient été accordés avant cette séquence hivernale destructrice, la question de l’érosion était pourtant déjà prégnante et abordée dans le cadre de réunions publiques avec le groupement d’intérêt public (GIP) Littoral.

“Un ex-élu des années 1970 peine à imaginer « que ce qui a été en partie financé par l’État ces années-là puisse un jour être détruit par la puissance publique”

Aujourd’hui, c’est l’ancien hôtel L’Oyat, posé face à l’océan, qui est en cours de transformation. Par changement de destination, ce sont une dizaine d’appartements qui vont remplacer les 33 chambres. Ses terrasses donneront sur la plage centrale qui ne cesse de perdre du terrain face à l’avancée des flots.

Si les collectivités locales et l’État ont bien pris en compte le risque érosion, la nécessité pour ces espaces balnéaires de rester attractifs et de maintenir leur activité économique a aussi été retenue comme une priorité. À Lacanau, il reste possible de réaliser des constructions « temporaires ou précaires et considérées comme réversibles » et de donner une « nouvelle vie » à des biens existants.

« L’attrait de l’océan, plus fort »

Mais la municipalité, dirigée par le maire MoDem Laurent Peyrondet, a envoyé un signal fort en gelant le front de mer. Sur une surface de 900 mètres de long et de 200 mètres de profondeur qui inclut le boulevard de la Plage et les allées Ortal – poumon touristique de la station –, toute nouvelle construction ou extension est désormais interdite. En 2018, cette orientation avait été fixée dans le PLU.

Si le sujet érosion est donc difficilement évitable, le front de mer garde bien toute son attractivité. La station n’a jamais aussi bien marché que ces dix dernières années. Chez de nombreux propriétaires de biens situés dans la fameuse zone « rouge » directement concernée par la relocalisation, on ne croit d’ailleurs pas vraiment au scénario du repli.

« Nous avons été prévenus du risque d’érosion et de relocalisation. Mais l’attrait de l’océan a été plus fort »

Serge Roy, ancien adjoint au maire dans les années 1970-1980, assure que « les sols sur le front de mer et la dune sont parfaitement stabilisés ». L’ancien élu peine à imaginer « que ce qui a été en partie financé par l’État dans les années 1970, à l’époque de la Mission interministérielle d’aménagement de la côte Aquitaine (Miaca), comme la Maison de la glisse et les parkings, puisse un jour être détruit par cette même puissance publique ».

Pour David De Freitas, le patron du Café Maritime, restaurant implanté sur le boulevard de la Plage dans un nouvel immeuble de deux étages qui avait été inauguré en juillet 2011, la question de la relocalisation ne se pose pas vraiment. « Dans le Pays basque et en Bretagne, on a des exemples de bâtiments et d’ouvrages qui résistent bien depuis plusieurs décennies. D’ailleurs, cela fait cinq ou six ans que cela ne bouge pas trop ici. L’investissement que nous avons réalisé valait le coup. Et puis, lorsqu’on se met à trop réfléchir, on finit par ne plus rien faire. »


En 2020, un couple a acheté un 65 m² pour 200 000 euros. « Nous avons été prévenus du risque érosion et de relocalisation. Mais l’attrait de l’océan a été le plus fort. » J. L.

Sur ce même front de mer, dans un appartement de la résidence Les Océanides, Océane, 32 ans, raconte être venue s’installer avec son mari et leurs deux fillettes « pour changer de vie ». En 2020, le couple a acheté un 65 m² pour 200 000 euros. « Nous avons été prévenus du risque d’érosion et de relocalisation. Mais l’attrait de l’océan a été plus fort. Nous pensons aussi que la mairie continuera à défendre son front de mer. Ce qui va être fait jusqu’en 2050. Après, on verra bien. »

65m2 pour 200k€ pour un appartement qui certainement devra être démoli dans les 10 à 20 ans???? La connerie humaine ne cessera jamais de me surprendre. Il ne faudra pas qu'ils viennent pleurer ensuite.

krahknardz a écrit:65m2 pour 200k€ pour un appartement qui certainement devra être démoli dans les 10 à 20 ans???? La connerie humaine ne cessera jamais de me surprendre.  Il ne faudra pas qu'ils viennent pleurer ensuite.

Difficulté à se projeter dans l'avenir, incrédulité sous-jacente du risque, primauté du désir présent, il peut y avoir pas mal d'explications..., en tant que travailleur indépendant, si j'avais été plus prévoyant, j'aurais commencé à cotiser pour ma retraite complémentaire bien plus tôt

Et les autres interviewés sont encore plus hallucinants... donner en exemple le pays basque et la bretagne en disant que ça a tenu ces dernières décennies, c'est vraiment être couillon. La côte atlantique par chez nous est soumise à une érosion qu'on ne voit pas ailleurs, et les dernières décennies n'ont pas connu une élévation du niveau de la mer de plusieurs mètres comme ce qui nous pend au nez sur les prochaines décennies justement. C'est plus de l'aveuglement à ce niveau...

krahknardz a écrit:Et les autres interviewés sont encore plus hallucinants... donner en exemple le pays basque et la bretagne en disant que ça a tenu ces dernières décennies, c'est vraiment être couillon. La côte atlantique par chez nous est soumise à une érosion qu'on ne voit pas ailleurs, et les dernières décennies n'ont pas connu une élévation du niveau de la mer de plusieurs mètres comme ce qui nous pend au nez sur les prochaines décennies justement.  C'est plus de l'aveuglement à ce niveau...

C’est sûr que ce qui nous arrive droit dans la gueule et que nous n’arriverons jamais collectivement à arrêter, ça fait froid dans le dos

L'immobilier explose en Gironde et les Franciliens ne sont pas les principaux acquéreurs

https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/l-immobilier-explose-en-gironde-et-les-franciliens-ne-sont-pas-les-principaux-acquereurs-1644830781

Immobilier en Gironde : un nombre record de transactions en 2021

https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/immobilier-en-gironde-un-nombre-record-de-transactions-en-2021-1644769157

Scalp a écrit:Immobilier en Gironde : un nombre record de transactions en 2021

https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/immobilier-en-gironde-un-nombre-record-de-transactions-en-2021-1644769157

Si le marché est dynamique c'est aussi parce qu'il y a de VRAIS professionnels pour l'animer ....et ça on en parle peu

sudiste a écrit:

Scalp a écrit:Immobilier en Gironde : un nombre record de transactions en 2021

https://www.francebleu.fr/infos/economie-social/immobilier-en-gironde-un-nombre-record-de-transactions-en-2021-1644769157

Si le marché est dynamique c'est aussi parce qu'il y a de VRAIS professionnels pour l'animer ....et ça on en parle peu

« Nous avons été prévenus du risque d’érosion et de relocalisation. Mais l’attrait de l’océan a été plus fort »

Tout est dit. Les gens sont majeurs et vaccinés ils ont connaissance du risque disent l'accepter et achètent donc en toute connaissance de cause.
Evidemment il n'est pas exclu que dans quelques années ils reviennent la larme à l'oeil et la main tendue en direction de l'Etat mais c'est une autre histoire.

Après il faut savoir que les PLU en zones littorales "anticipent" le recul du trait de côte à 30 ans avec même des projections à 100 ans (soit 4 générations ). Derrière cette législation a priori protectrice, il faut savoir que la loi ouvre surtout un droit de préemption spécifique dans cette zone des 30 ans. Or je vous souhaite de ne jamais être confrontés à la préemption, toujours conflictuelle, et quasi systématiquement en deçà d'un prix "de marché".
Il n'est donc pas impossible que de nombreux vendeurs dans cette zone se retrouvent spoliés pour un risque qui, peut-être, ne se réalisera jamais

https://www.sudouest.fr/gironde/bordeaux/bordeaux-mega-king-tower-le-plus-haut-manege-mobile-d-europe-a-la-foire-aux-plaisirs-9367453.php

Bordeaux : Mega King Tower, le plus haut manège mobile d’Europe à la Foire aux Plaisirs


Le Mega King Tower atteint 80 mètres de hauteur. Crédit photo : Foire aux plaisirs

Par SudOuest.fr

Le manège s’installera sur la place des Quinconces, du 4 au 27 mars

Avec ses 80 mètres de hauteur et son King Kong perché au sommet, il ne passera pas inaperçu. Plus grand manège mobile de France, le Mega King Tower qui s’installera sur la place des Quinconces, pour la Foire aux plaisirs (4 au 27 mars), va devenir le point culminant de Bordeaux pendant trois semaines. « La Flèche Saint-Michel culmine à 114 mètres, mais la partie accessible au public et donc le point de vue se situent à environ 55 mètres », précise la Foire aux plaisirs, à destination de ceux qui chipoteraient.

Fabriqué en Autriche, le Mega King Tower est le plus haut manège transportable d’Europe. Il a d’abord tourné en Allemagne, avant de partir au Mexique pendant quatre ans. Il est arrivé en France en 2021. Après une montée en douceur et une halte en altitude pour profiter du paysage, il promet… dix secondes de chute libre. À noter que ce manège est équipé de freins magnétiques de dernière génération.



Depuis 1854, la Foire aux plaisirs s’installe deux fois par an, à l’automne et au printemps en plein centre-ville de Bordeaux. Elle est considérée comme la plus grande fête foraine du sud du pays et la troisième de France. Elle rassemble près de 200 manèges et stands.

https://www.sudouest.fr/gironde/bordeaux/un-chercheur-bordelais-met-a-jour-le-plus-ancien-etre-humain-moderne-d-europe-grace-a-l-analyse-d-une-dent-9300079.php

Un chercheur bordelais met à jour le plus ancien être humain moderne d’Europe, grâce à l’analyse d’une dent

Par Maud Pajtak

Clément Zanolli, paléoanthropologue du CNRS et de l’Université de Bordeaux, a identifié le plus ancien humain moderne d’Europe, grâce à l’étude d’une dent trouvée dans une grotte de la vallée du Rhône

À quelques kilomètres de la célèbre grotte Chauvet, la fouille de la grotte Mandrin, dans la vallée du Rhône, a dévoilé de nouvelles informations scientifiques sur Homo sapiens, publiées le 17 février 2022. Jusqu’alors, l’arrivée d’Homo Sapiens sur le continent européen était datée à 45 millénaires avant notre ère. « Avant cette date, nous ne pensions pas que les humains modernes étaient présents en Europe. Ici, nous nous apercevons que 10 000 ans avant, des premiers essais d’exploration avaient eu lieu », se réjouit Clément Zanolli.

Après une trentaine d’années de fouilles menées par Ludovic Slimak, paléoanthropologue du CNRS et de l’Université de Toulouse Jean-Jaurès, le chercheur Bordelais Clément Zanolli a confirmé que l’Homo sapiens vivait dans la grotte Mandrin 54 000 ans avant notre ère. Le paléoanthropologue du CNRS et de l’Université de Bordeaux est spécialiste de l’évolution humaine. Il étudie les dents pour comprendre la diversité des groupes humains qui nous ont précédés et leur mode de vie.

Cohabitation avec les Néandertaliens

Ce qui intéresse les chercheurs dans ces avancées, c’est la cohabitation probable d’Homo Sapiens avec les Néandertaliens. Leurs fouilles démontrent qu’entre deux périodes d’occupation de la grotte Mandrin par les Néandertaliens, l’Homo sapiens y a aussi vécu pendant une quarantaine d’années. « Comme ils se sont succédé de manière très proche, on peut supposer qu’ils se sont rencontrés », fait savoir Clément Zanolli.

Le chercheur indique que les humains actuels portent entre 2 et 4 % d’ADN néandertalien. Les scientifiques savent que l’homme moderne et l’homme de Néandertal se sont rencontrés, sans pour autant affirmer le lieu et la période. Mais la fouille du site de la vallée du Rhône a apporté une belle pierre à l’édifice de la recherche : « Les découvertes effectuées dans la grotte Mandrin ajoutent des éléments confirmant des rencontres à plusieurs reprises, à une époque où l’humain moderne était en pleine exploration. »

Si l’analyse d’une dent trouvée sur le site de Mandrin par le chercheur bordelais a confirmé l’hypothèse, les travaux de son confrère toulousain avaient considérablement ouvert la voie. « Ludovic Slimak avait noté qu’au niveau daté de 54 000 ans avant notre ère, des outils en pierre taillée se démarquaient des niveaux de fouille d’au-dessus et d’en dessous, raconte Clément Zanolli. À ce moment, mon collègue avait émis l’hypothèse que ces outils n’étaient pas ceux des Néandertaliens mais bien ceux des Homo sapiens. »

Recherche ADN

Pour confirmer cette hypothèse, le paléoanthropologue bordelais a étudié la morphologie de la seule dent trouvée à ce niveau. Spécialiste de cette pratique, il détaille sa méthode : « On sépare très facilement les dents de l’humain moderne des dents des Néandertaliens avec un certain nombre d’outils qui permettent de mesurer la morphologie. »

Cette découverte pourrait être la première d’une lignée, car Clément Zanolli évoque d’autres pistes à explorer : la poursuite de la fouille du niveau daté de 54 000 ans avant notre ère et les recherches d’ADN dans les sols. De nouveaux éléments sur les liens qu’entretenaient Néandertaliens et humains modernes pourraient être ainsi fournis.

https://www.invest-in-bordeaux.fr/wp-content/uploads/2022/02/2022-Profil-eco-InvestInBordeaux.pdf

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l'économie Bordelaise, Girondine, Aquitaine, sans jamais oser le demander

C'est beau, c'est Bègles-Bordeaux


http://www.lefestin.net/begles-parcours-en-ville

Scalp a écrit:
https://www.invest-in-bordeaux.fr/wp-content/uploads/2022/02/2022-Profil-eco-InvestInBordeaux.pdf

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur l'économie Bordelaise, Girondine, Aquitaine, sans jamais oser le demander

Avépavu !
Merci Scalp !

https://twitter.com/InvestinBx/status/1519677860969070592

Le pont de pierre fête ses 200 ans à Bordeaux

https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/le-pont-de-pierre-fete-ses-200-ans-a-bordeaux-1651252118

Scalp a écrit:Le pont de pierre fête ses 200 ans à Bordeaux

https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/le-pont-de-pierre-fete-ses-200-ans-a-bordeaux-1651252118

Waouh, çà sent la grosse production Hollywodienne, concours photos, ballades ,

densnewzealand a écrit:

Scalp a écrit:Le pont de pierre fête ses 200 ans à Bordeaux

https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/le-pont-de-pierre-fete-ses-200-ans-a-bordeaux-1651252118

Waouh, çà sent la grosse production Hollywodienne, concours photos, ballades ,

Il faut rester écoresponsable

Scalp a écrit:

densnewzealand a écrit:

Scalp a écrit:Le pont de pierre fête ses 200 ans à Bordeaux

https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/le-pont-de-pierre-fete-ses-200-ans-a-bordeaux-1651252118

Waouh, çà sent la grosse production Hollywodienne, concours photos, ballades ,

Il faut rester écoresponsable

L'art de la sobrieté , une leçon, je m'incline,

densnewzealand a écrit:

Scalp a écrit:

densnewzealand a écrit:

Scalp a écrit:Le pont de pierre fête ses 200 ans à Bordeaux

https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/le-pont-de-pierre-fete-ses-200-ans-a-bordeaux-1651252118

Waouh, çà sent la grosse production Hollywodienne, concours photos, ballades ,

Il faut rester écoresponsable

L'art de la sobrieté , une leçon, je m'incline,

c'est beau, c'est la Nouvelle Aquitaine.

https://www.sudouest.fr/tourisme/tourisme-il-manque-aujourd-hui-300-000-salaries-pour-la-saison-estivale-a-venir-11074168.php

Tourisme : « Il manque aujourd’hui 300 000 salariés » pour la saison estivale à venir

Par Rceuilli par Benoît Lasserre

Le patron des hôteliers et des restaurateurs de France alerte sur la pénurie de salariés et l’absence, temporaire selon lui, d’un portefeuille ministériel dédié au tourisme

Le pont traditionnel de l’Ascension donne généralement une photographie précise de la saison estivale à venir. Celle-ci s’annonce prometteuse mais non dépourvue de nuages. Le point avec le Biarrot Roland Héguy, président national, depuis 2010, de l’UMIH (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie).

Ce pont de l’Ascension vous donne-t-il confiance pour la période estivale ?

Oui, celle-ci s’annonce très bien. Les remontées qui nous viennent des professionnels montrent que les réservations sont bien parties pour être supérieures à l’été 2019, avec un retour marqué de la clientèle européenne. Et c’est forcément une bonne nouvelle après les deux terribles années que nous a fait subir la crise sanitaire. Le gouvernement nous a parfaitement aidés avec les PGR (Prêts garantis par l’État), mais il va falloir les rembourser et cela risque de bloquer des investissements indispensables. C’est pourquoi nous souhaitons que ce remboursement soit lissé sur dix ans.

Seule ombre au tableau, la pénurie de main-d’œuvre.

C’est en effet le point noir de cette embellie économique. Il manque 300 000 salariés, CDI et saisonniers additionnés. 100 000 se sont évaporés pendant le Covid et on ne sait d’ailleurs pas où ils sont passés, car d’autres métiers sont en manque de main-d’œuvre. Faute de salariés, des restaurants ne peuvent proposer tous leurs services et des hôtels doivent fermer des étages.

Est-ce un problème salarial ?

Pas seulement. La profession a déjà augmenté les salaires de 16,3 %. Dans un restaurant, quand vous avez un excellent plongeur, vous voulez le garder et donc, vous ne le payez pas au Smic. Nous avons également réfléchi sur l’amélioration des conditions de travail. Il y a une image des métiers de la restauration et de l’hôtellerie qui ne correspond pas à la réalité et que nous devons corriger. Avec l’ancien Premier ministre Jean Castex, nous avions évoqué l’idée d’une campagne de communication, calquée sur celle de l’armée, pour faire découvrir ce que sont réellement nos métiers. Le problème est que nous sommes pris par le temps, car c’est aujourd’hui que nous avons besoin de recruter ces salariés qui font défaut. Sinon, la saison sera moins belle que nous le souhaitons.

Pour toutes les raisons que vous venez d’évoquer, comment expliquez-vous qu’il n’y ait pas de ministre ou de secrétaire d’État délégué au tourisme ?

Faites-nous confiance, nous avons alerté l’exécutif ! Nous avions d’excellents interlocuteurs avec Bruno Le Maire, qui est toujours là, et avec Jean-Baptiste Lemoyne, qui n’est plus là et n’a pas été remplacé. Quand on regarde la composition du gouvernement, on s’aperçoit que les PME, le logement ou les transports n’ont pas non plus de portefeuille ministériel dédié.

En ce qui concerne le tourisme, dont on connaît le poids économique et social, notamment en Nouvelle-Aquitaine, c’est incompréhensible. D’autant plus que la France va accueillir la Coupe du monde de rugby en 2023 et Paris les Jeux olympiques en 2024. Je suis sûr que l’erreur va être réparée après les législatives.

C'est vrai qu'avec un ministre attitré pour servir à table ça pourrait aller mieux.
N'importe qui s'annonce restaurateur avec des cartes à rallonge faisant fortement appel aux produits surgelés, les camions faisant leur livraison au petit matin.
Et puis quand on voit qu'on laisse 60€ par tête pour une cuisine qui n'a rien à voir avec la gastronomie.
A 100€ on fait des courses de qualité aux Capus pour bien régaler 4 personnes.
Ces gens là ont été aidés pendant le Covid,certains ont joué le jeu et d'autres ont empoché et puis c'est tout.

Bordeaux, ville la plus agréable de France pour courir et se promener

https://www.francebleu.fr/infos/culture-loisirs/bordeaux-ville-la-plus-agreable-pour-courir-et-se-promener-1650880081

https://twitter.com/Bleu_Gironde/status/1538171551031386112