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Cinéma, séries et littérature
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Re: Cinéma, séries et littérature
biscouette a écrit:Plus assez de temps pour regarder autant de séries (eh bé oui, faut bien qu’il y en ait un qui bosse pour venir à la rescousse quand il est question d'entorse de la syndesmose tibio-fibulaire), mais j’ai bien aimé Mad Men, The Wire, True Detective, Black Mirror (toutes les saisons ont leur intérêt ça dépend des épisodes)… j’aimais bien aussi des séries de prime abord plus légères mais qui peuvent être très drôles et pertinentes sous une esthétique « tv » comme Scrubs, Nip/Tuck m’avait amusé aussi mais pas tout, un faible aussi pour Alias (bon j’avoue, Jennifer Garner et Lena Olin n’y étaient pas pour rien…), un peu comme des sucreries. C’est autre chose qui se joue par rapport à des ambitions plus « cinéma ».
Après je sais qu’il y en a eu d’autres de qualité mais plus le temps ces dernières années, et puis il y a encore tellement de films du 20e siècle à voir (et revoir), de ces époques où sortaient un chef d’œuvre et 3 bons films par semaine… Des 20s aux 70s, c’est ouf (et on ne remerciera jamais assez Henri Langlois pour le travail de conservation qu'il a mené dès les 30s, puis d'autres ensuite). Le cinéma pourrait s’arrêter que ça ne serait pas grave au regard du fonds en question.
On y reviendra…
J'ai moyennement aimé la dernière saison de black mirror, mais toutes les autres sont bien, avec même quelques perles parmi les différents épisodes.
Tu as raison, la créativité est aujourd'hui dans les séries, il y a beaucoup moins de production cinématographique de qualité, mais quand je dis ça, j'ai un peu l'impression d'être un vieux con qui dit que c'était mieux avant

j'ai quand même l'impression qu'on ne reverra pas de sitôt des fresques comme il était une fois en Amérique (au hasard), à place, on fait plutôt maintenant des mini-séries, un format qui est très intéressant, même si j'adore les saisons au long cours. Fin des années 1990 et début 2000, on en a pondu des emblématiques, un des points de départ de la production des meilleures, c'est un peu OZ qui a lancé un mouvement, et HBO qui a pondu un catalogue fantastique...
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Re: Cinéma, séries et littérature
Scalp a écrit:biscouette a écrit:Plus assez de temps pour regarder autant de séries (eh bé oui, faut bien qu’il y en ait un qui bosse pour venir à la rescousse quand il est question d'entorse de la syndesmose tibio-fibulaire), mais j’ai bien aimé Mad Men, The Wire, True Detective, Black Mirror (toutes les saisons ont leur intérêt ça dépend des épisodes)… j’aimais bien aussi des séries de prime abord plus légères mais qui peuvent être très drôles et pertinentes sous une esthétique « tv » comme Scrubs, Nip/Tuck m’avait amusé aussi mais pas tout, un faible aussi pour Alias (bon j’avoue, Jennifer Garner et Lena Olin n’y étaient pas pour rien…), un peu comme des sucreries. C’est autre chose qui se joue par rapport à des ambitions plus « cinéma ».
Après je sais qu’il y en a eu d’autres de qualité mais plus le temps ces dernières années, et puis il y a encore tellement de films du 20e siècle à voir (et revoir), de ces époques où sortaient un chef d’œuvre et 3 bons films par semaine… Des 20s aux 70s, c’est ouf (et on ne remerciera jamais assez Henri Langlois pour le travail de conservation qu'il a mené dès les 30s, puis d'autres ensuite). Le cinéma pourrait s’arrêter que ça ne serait pas grave au regard du fonds en question.
On y reviendra…
J'ai moyennement aimé la dernière saison de black mirror, mais toutes les autres sont bien, avec même quelques perles parmi les différents épisodes.
Tu as raison, la créativité est aujourd'hui dans les séries, il y a beaucoup moins de production cinématographique de qualité, mais quand je dis ça, j'ai un peu l'impression d'être un vieux con qui dit que c'était mieux avant![]()
j'ai quand même l'impression qu'on ne reverra pas de sitôt des fresques comme il était une fois en Amérique (au hasard), à place, on fait plutôt maintenant des mini-séries, un format qui est très intéressant, même si j'adore les saisons au long cours. Fin des années 1990 et début 2000, on en a pondu des emblématiques, un des points de départ de la production des meilleures, c'est un peu OZ qui a lancé un mouvement, et HBO qui a pondu un catalogue fantastique...
Oui, beaucoup de producteurs, scénaristes et réalisateurs ont trouvé plus de liberté dans les séries avec moins d’investissements en jeu et un modèle économique différent. Mais il y en a tellement…
Comme je disais ça prend du temps, mais j’essayerais de regarder une que tu conseilles (Better Call Saul ? Sinon j’avais noté à l'époque Treme de David Simon le créateur The Wire…). Après je reste vraiment attiré par le fonds incroyable de « vieux films » (expression à la noix, on ne parle pas de « vieux livres » à propos d’un Flaubert ou Montaigne)… et me fous de passer pour un vieux con

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Humeur : …
Re: Cinéma, séries et littérature
biscouette a écrit:Scalp a écrit:biscouette a écrit:Plus assez de temps pour regarder autant de séries (eh bé oui, faut bien qu’il y en ait un qui bosse pour venir à la rescousse quand il est question d'entorse de la syndesmose tibio-fibulaire), mais j’ai bien aimé Mad Men, The Wire, True Detective, Black Mirror (toutes les saisons ont leur intérêt ça dépend des épisodes)… j’aimais bien aussi des séries de prime abord plus légères mais qui peuvent être très drôles et pertinentes sous une esthétique « tv » comme Scrubs, Nip/Tuck m’avait amusé aussi mais pas tout, un faible aussi pour Alias (bon j’avoue, Jennifer Garner et Lena Olin n’y étaient pas pour rien…), un peu comme des sucreries. C’est autre chose qui se joue par rapport à des ambitions plus « cinéma ».
Après je sais qu’il y en a eu d’autres de qualité mais plus le temps ces dernières années, et puis il y a encore tellement de films du 20e siècle à voir (et revoir), de ces époques où sortaient un chef d’œuvre et 3 bons films par semaine… Des 20s aux 70s, c’est ouf (et on ne remerciera jamais assez Henri Langlois pour le travail de conservation qu'il a mené dès les 30s, puis d'autres ensuite). Le cinéma pourrait s’arrêter que ça ne serait pas grave au regard du fonds en question.
On y reviendra…
J'ai moyennement aimé la dernière saison de black mirror, mais toutes les autres sont bien, avec même quelques perles parmi les différents épisodes.
Tu as raison, la créativité est aujourd'hui dans les séries, il y a beaucoup moins de production cinématographique de qualité, mais quand je dis ça, j'ai un peu l'impression d'être un vieux con qui dit que c'était mieux avant![]()
j'ai quand même l'impression qu'on ne reverra pas de sitôt des fresques comme il était une fois en Amérique (au hasard), à place, on fait plutôt maintenant des mini-séries, un format qui est très intéressant, même si j'adore les saisons au long cours. Fin des années 1990 et début 2000, on en a pondu des emblématiques, un des points de départ de la production des meilleures, c'est un peu OZ qui a lancé un mouvement, et HBO qui a pondu un catalogue fantastique...
Oui, beaucoup de producteurs, scénaristes et réalisateurs ont trouvé plus de liberté dans les séries avec moins d’investissements en jeu et un modèle économique différent. Mais il y en a tellement…
Comme je disais ça prend du temps, mais j’essayerais de regarder une que tu conseilles (Better Call Saul ? Sinon j’avais noté à l'époque Treme de David Simon le créateur The Wire…). Après je reste vraiment attiré par le fonds incroyable de « vieux films » (expression à la noix, on ne parle pas de « vieux livres » à propos d’un Flaubert ou Montaigne)… et me fous de passer pour un vieux con, quand je vois la modernité et la pertinence de certains films des 30s ou 50s !
Treme, c'est un petit bijou, en moins large et complexe que the Wire, mais de la même veine. Better Caul Saul, c'est au-dessus de breaking bad, la mise en scène me fait vraiment penser à celle des frères Coen dans "no country for old men"...
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Scalp- Team modo
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Re: Cinéma, séries et littérature
https://www.telerama.fr/ecrans/pourquoi-better-call-saul-est-une-serie-d-anthologie-7011707.php
Pourquoi “Better Call Saul” est une série d’anthologie
Le spin-off de “Breaking Bad” a pris fin ce mardi 16 août, sur une sixième saison aussi remarquable que les autres. Retour sur une série exceptionnelle qui, jusqu’à la fin, a su chérir sa différence.
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Bob Odenkirk dans « Better Call Saul ». Netflix
Par Michel Bezbakh
Pendant six saisons, l’histoire de James McGill, alias Saul Goodman, ce drôle d’avocat meilleur en escroquerie qu’en plaidoirie, est restée passionnante de bout en bout. Un petit miracle rendu possible par le talent des scénaristes Vince Gilligan et Peter Gould, qui ont à la fois maintenu le lien avec la série d’origine Breaking Bad, tout en multipliant les ruptures quand cela était nécessaire. On en est devenu accro.
Des personnages à l’intérieur des personnages
L’idée principale de Breaking Bad reposait sur une revanche : un prof de chimie sans histoire et vieillissant, vaguement méprisé par les seules personnes qui pourraient éventuellement l’admirer (ses élèves), finit par endosser le rôle d’un baron de la drogue sanguinaire, craint et respecté par les pires mafieux du coin. Walter White (Bryan Cranston) s’est réinventé en se créant un personnage. Dans Better Call Saul, on apprend que son avocat, James McGill (Bob Odenkirk), a un peu voulu faire la même chose.
Le drame, c’est qu’il en a tout un éventail. Jimmy la glisse : l’escroc. Jimmy McGill : l’employé de bureau. Saul Goodman : l’avocat. Gene Takavic : le pâtissier. Et que toutes ces personnalités entrent parfois en collision ! À la fin de la saison 6, Gene Takavic, redevenu Jimmy la glisse, s’appuie ainsi sur ce qu’éprouve James (en bout de course, sans famille ni amis) pour tromper un policier et réussir son escroquerie. Quand on arrive à un tel niveau de schizophrénie, ça sent le roussi.
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Bob Odenkirk (Saul Goodman). Netflix
La mise en scène… mise en abyme
Si Jimmy est capable de passer d’une personnalité à l’autre, c’est parce qu’il est… metteur en scène. Il faut le voir dans la peau de Jimmy la glisse, ce roi de l’arnaque qui montait de véritables pièces de théâtre, avec son acolyte Marco, pour escroquer des inconnus. Un goût pour les coups montés qui, hélas pour lui, ne va jamais le quitter. On touche peut-être à l’aspect le plus passionnant de la série : observer comment la mise en scène des auteurs rejoint celle des personnages. Vince Gilligan est un scénariste hors pair, mais il se demande aussi en permanence quelle est la meilleure façon de montrer ses histoires. Ce que Michael Slovis, le chef opérateur principal de Breaking Bad, résume ainsi : « On raconte en posant des questions. » (1) Better Call Saul s’inscrit dans cette tradition. Chaque plan est sublime, et pose une question. Jusqu’aux gestes les plus banals, scrutés avec une telle attention que l’on se dit qu’ils doivent cacher un truc. C’est un monde où il est passionnant de regarder quelqu’un passer l’aspirateur ou se faire un café.
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Bob Odenkirk dans la saison 3 de « Better Call Saul ». Netflix
Saul, “a good man”?
Jimmy quittant son rôle de Jimmy la glisse ? « C’est comme si Miles Davis abandonnait la trompette », s’indigne son vieux pote Marco, qu’il abandonne à Chicago pour tenter sa chance au Nouveau-Mexique dans le droit. Dans le droit ! À voir sa façon de défendre une bande d’étudiants coupables d’avoir violé un cadavre (saison 1, épisode 1), on se dit que Miles Davis doit reprendre sa trompette de toute urgence. Jimmy est un escroc, un arnaqueur, c’est sa vocation, il est fait pour ça. Mais il veut être bon. Un mec bien. Il veut devenir a good man, quitte à ne plus être lui-même. L’inverse de Walter White.
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Image extraite de la saison 1. Netflix
La valse des sentiments
Si Jimmy veut être avocat, c’est pour obtenir de son frère, à défaut d’amour, au moins un peu de respect. Chuck est une sommité, l’un des plus grands attorneys des États-Unis. Mais en obtenant son diplôme par correspondance à l’université des Samoa, Jimmy n’a récolté qu’un peu de mépris supplémentaire. C’est le premier coup de boutoir qui lui fait quitter le droit chemin. Le second, mais il ne faut pas trop en dire, viendra de Kim, sa femme. En fait, Jimmy est un sentimental. Et c’est une autre différence essentielle avec Breaking Bad. Alors qu’au fil de la série, on a de moins en moins de compassion pour Walter White, on en éprouve de plus en plus pour ce bon vieux Jimmy.
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Bob Odenkirk et Rhea Seehorn dans la saison 3 de « Better Call Saul ». Netflix
Des introductions en guise de conclusions
Comment ne pas ressentir un peu de tendresse pour cet homme que l’on a retrouvé, au tout début, dans la peau de Gene Takavic, gérant moustachu de la pâtisserie d’un centre commercial du Nebraska ? Car les premières minutes de cette série censée se dérouler avant Breaking Bad montrent Saul Goodman… après Breaking Bad. Ces petits clips de cinq minutes, en noir et blanc, serviront d’introduction aux cinq premières saisons de Better Call Saul. Et de conclusion à la sixième : les quatre derniers épisodes se déroulent après Breaking Bad, sous la neige du Nebraska. Sans spoiler, on peut dire que c’est une façon pour Vince Gilligan et Peter Gould de sceller l’histoire entre Jimmy et Kim (Rhea Seehorn), un personnage qui n’apparaissait pas dans Breaking Bad. Et de rendre ainsi les deux séries quasiment indépendantes.
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Saison 6 «Better Call Saul ». Netflix
Le western au bureau
Better Call Saul est donc d’une tout autre couleur que Breaking Bad, placé sous influence du western et de Sergio Leone. Visuellement, les épisodes de la dernière saison sont même très sombres ; certains se déroulent entièrement de nuit. On n’est plus tout à fait sous le soleil d’Il était une fois dans l’ouest, ni sur une terre vierge et sauvage où la seule loi est celle du pistolet chargé. Plusieurs saisons de Better Call Saul abordent des questions ardues de droit bien étrangères à Breaking Bad. Mais si le bois massif des salles de réunion a remplacé la poussière du désert, on se demande si Jimmy, avec ses costumes trop larges, sa voiture rouillée, son accent du Midwest, ses répliques qui claquent comme des coups de revolver, ne doit pas être pris pour un cow-boy égaré dans un monde qui n’est pas le sien.
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Bob Odenkirk dans la saison 6 de « Better Call Saul ». Photo : Greg Lewis
Pourquoi “Better Call Saul” est une série d’anthologie
Le spin-off de “Breaking Bad” a pris fin ce mardi 16 août, sur une sixième saison aussi remarquable que les autres. Retour sur une série exceptionnelle qui, jusqu’à la fin, a su chérir sa différence.
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Bob Odenkirk dans « Better Call Saul ». Netflix
Par Michel Bezbakh
Pendant six saisons, l’histoire de James McGill, alias Saul Goodman, ce drôle d’avocat meilleur en escroquerie qu’en plaidoirie, est restée passionnante de bout en bout. Un petit miracle rendu possible par le talent des scénaristes Vince Gilligan et Peter Gould, qui ont à la fois maintenu le lien avec la série d’origine Breaking Bad, tout en multipliant les ruptures quand cela était nécessaire. On en est devenu accro.
Des personnages à l’intérieur des personnages
L’idée principale de Breaking Bad reposait sur une revanche : un prof de chimie sans histoire et vieillissant, vaguement méprisé par les seules personnes qui pourraient éventuellement l’admirer (ses élèves), finit par endosser le rôle d’un baron de la drogue sanguinaire, craint et respecté par les pires mafieux du coin. Walter White (Bryan Cranston) s’est réinventé en se créant un personnage. Dans Better Call Saul, on apprend que son avocat, James McGill (Bob Odenkirk), a un peu voulu faire la même chose.
Le drame, c’est qu’il en a tout un éventail. Jimmy la glisse : l’escroc. Jimmy McGill : l’employé de bureau. Saul Goodman : l’avocat. Gene Takavic : le pâtissier. Et que toutes ces personnalités entrent parfois en collision ! À la fin de la saison 6, Gene Takavic, redevenu Jimmy la glisse, s’appuie ainsi sur ce qu’éprouve James (en bout de course, sans famille ni amis) pour tromper un policier et réussir son escroquerie. Quand on arrive à un tel niveau de schizophrénie, ça sent le roussi.
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Bob Odenkirk (Saul Goodman). Netflix
La mise en scène… mise en abyme
Si Jimmy est capable de passer d’une personnalité à l’autre, c’est parce qu’il est… metteur en scène. Il faut le voir dans la peau de Jimmy la glisse, ce roi de l’arnaque qui montait de véritables pièces de théâtre, avec son acolyte Marco, pour escroquer des inconnus. Un goût pour les coups montés qui, hélas pour lui, ne va jamais le quitter. On touche peut-être à l’aspect le plus passionnant de la série : observer comment la mise en scène des auteurs rejoint celle des personnages. Vince Gilligan est un scénariste hors pair, mais il se demande aussi en permanence quelle est la meilleure façon de montrer ses histoires. Ce que Michael Slovis, le chef opérateur principal de Breaking Bad, résume ainsi : « On raconte en posant des questions. » (1) Better Call Saul s’inscrit dans cette tradition. Chaque plan est sublime, et pose une question. Jusqu’aux gestes les plus banals, scrutés avec une telle attention que l’on se dit qu’ils doivent cacher un truc. C’est un monde où il est passionnant de regarder quelqu’un passer l’aspirateur ou se faire un café.
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Bob Odenkirk dans la saison 3 de « Better Call Saul ». Netflix
Saul, “a good man”?
Jimmy quittant son rôle de Jimmy la glisse ? « C’est comme si Miles Davis abandonnait la trompette », s’indigne son vieux pote Marco, qu’il abandonne à Chicago pour tenter sa chance au Nouveau-Mexique dans le droit. Dans le droit ! À voir sa façon de défendre une bande d’étudiants coupables d’avoir violé un cadavre (saison 1, épisode 1), on se dit que Miles Davis doit reprendre sa trompette de toute urgence. Jimmy est un escroc, un arnaqueur, c’est sa vocation, il est fait pour ça. Mais il veut être bon. Un mec bien. Il veut devenir a good man, quitte à ne plus être lui-même. L’inverse de Walter White.
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Image extraite de la saison 1. Netflix
La valse des sentiments
Si Jimmy veut être avocat, c’est pour obtenir de son frère, à défaut d’amour, au moins un peu de respect. Chuck est une sommité, l’un des plus grands attorneys des États-Unis. Mais en obtenant son diplôme par correspondance à l’université des Samoa, Jimmy n’a récolté qu’un peu de mépris supplémentaire. C’est le premier coup de boutoir qui lui fait quitter le droit chemin. Le second, mais il ne faut pas trop en dire, viendra de Kim, sa femme. En fait, Jimmy est un sentimental. Et c’est une autre différence essentielle avec Breaking Bad. Alors qu’au fil de la série, on a de moins en moins de compassion pour Walter White, on en éprouve de plus en plus pour ce bon vieux Jimmy.
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Bob Odenkirk et Rhea Seehorn dans la saison 3 de « Better Call Saul ». Netflix
Des introductions en guise de conclusions
Comment ne pas ressentir un peu de tendresse pour cet homme que l’on a retrouvé, au tout début, dans la peau de Gene Takavic, gérant moustachu de la pâtisserie d’un centre commercial du Nebraska ? Car les premières minutes de cette série censée se dérouler avant Breaking Bad montrent Saul Goodman… après Breaking Bad. Ces petits clips de cinq minutes, en noir et blanc, serviront d’introduction aux cinq premières saisons de Better Call Saul. Et de conclusion à la sixième : les quatre derniers épisodes se déroulent après Breaking Bad, sous la neige du Nebraska. Sans spoiler, on peut dire que c’est une façon pour Vince Gilligan et Peter Gould de sceller l’histoire entre Jimmy et Kim (Rhea Seehorn), un personnage qui n’apparaissait pas dans Breaking Bad. Et de rendre ainsi les deux séries quasiment indépendantes.
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Saison 6 «Better Call Saul ». Netflix
Le western au bureau
Better Call Saul est donc d’une tout autre couleur que Breaking Bad, placé sous influence du western et de Sergio Leone. Visuellement, les épisodes de la dernière saison sont même très sombres ; certains se déroulent entièrement de nuit. On n’est plus tout à fait sous le soleil d’Il était une fois dans l’ouest, ni sur une terre vierge et sauvage où la seule loi est celle du pistolet chargé. Plusieurs saisons de Better Call Saul abordent des questions ardues de droit bien étrangères à Breaking Bad. Mais si le bois massif des salles de réunion a remplacé la poussière du désert, on se demande si Jimmy, avec ses costumes trop larges, sa voiture rouillée, son accent du Midwest, ses répliques qui claquent comme des coups de revolver, ne doit pas être pris pour un cow-boy égaré dans un monde qui n’est pas le sien.
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Bob Odenkirk dans la saison 6 de « Better Call Saul ». Photo : Greg Lewis
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Re: Cinéma, séries et littérature
"Matrix" des Wachowski (1999)
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-culture-change-le-monde/matrix-des-wachowski-1999-6645283
Exemple typique de comment on bousille l'image d'un film, avec des suites pas au niveau du premier opus...
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-culture-change-le-monde/matrix-des-wachowski-1999-6645283
Exemple typique de comment on bousille l'image d'un film, avec des suites pas au niveau du premier opus...
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Re: Cinéma, séries et littérature
Entièrement d'accord avec toi .Scalp a écrit:"Matrix" des Wachowski (1999)
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-culture-change-le-monde/matrix-des-wachowski-1999-6645283
Exemple typique de comment on bousille l'image d'un film, avec des suites pas au niveau du premier opus...
Le premier est un super bon film avec plein d'idées et la musique de Rage Against The Machine
les sœurs se sont loupés sur les suites dommage
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Re: Cinéma, séries et littérature
jebni a écrit:Entièrement d'accord avec toi .Scalp a écrit:"Matrix" des Wachowski (1999)
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-culture-change-le-monde/matrix-des-wachowski-1999-6645283
Exemple typique de comment on bousille l'image d'un film, avec des suites pas au niveau du premier opus...
Le premier est un super bon film avec plein d'idées et la musique de Rage Against The Machine
les sœurs se sont loupés sur les suites dommage
Ouep, Massive attack aussi

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Re: Cinéma, séries et littérature
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Re: Cinéma, séries et littérature
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Re: Cinéma, séries et littérature
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Re: Cinéma, séries et littérature
pas le bon topicScalp a écrit:
https://twitter.com/artyshowboy/status/1697614057149194681?s=20

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Re: Cinéma, séries et littérature
S.K.I.T.O.c.m.f a écrit:pas le bon topicScalp a écrit:
https://twitter.com/artyshowboy/status/1697614057149194681?s=20![]()
J'ai eu une courte nuit

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Re: Cinéma, séries et littérature
Scalp a écrit:
https://twitter.com/franceculture/status/1697852101697663080?s=20
Aaaaahhh, si on commence à parler de la Bible là ça me parle!

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Re: Cinéma, séries et littérature
krahknardz a écrit:Scalp a écrit:
https://twitter.com/franceculture/status/1697852101697663080?s=20
Aaaaahhh, si on commence à parler de la Bible là ça me parle!![]()

De l'anneau unique à Smaug : comment Tolkien a puisé son inspiration dans les légendes scandinaves
https://www.radiofrance.fr/franceculture/de-l-anneau-unique-a-smaug-comment-tolkien-a-puise-son-inspiration-dans-les-legendes-scandinaves-3898506
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Re: Cinéma, séries et littérature
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