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» ProD2, ton univers impitoyable.
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C'est beau, c'est Bordeaux !
+20
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
léopold a écrit:C'est bien comme ça on engraissera comme pour les parkings une société privée et les gugusses qui passent à pieds contrôler on en fera des chômeurs longue durée
J'ai connu ça à Casablanca, des familles qui faisaient concierge de rue, remplacées par des parcmètres et des sabots de Denver. Ils gardaient pour une somme modique nuit et jour, veillant à la sécurité des véhicules et du quartier.Te proposant même de te laver ta bagnole pour des nèfles.
Pas trop tôt qu'on supprime l'ENA.
pas vraiment, on va juste lui refaire une beauté en changeant les sigles...
Dr. Gregory Bouse- J'aime l'Union à la folie
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Ce n'est pas l'école qui me gêne car peu ou prou il faudra bien former les "hauts fonctionnaire" dont le pays a besoin, c'est l'état d'esprit conservateur, et cette mafia qui se constitue mélange d'administration et de parti politique dans laquelle on se demande parfois où est l'intérêt du pays et qui le défend vraiment. Passer sa vie à caresser dans le sens du poil son corps électoral ça ne devrait pas être la priorité, surtout quand des types insatiables seule régner sur de multiples mandats.
léopold- J'aime l'Union à la folie
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Bordeaux : nos photographes ont suivi l’arrivée des grands voiliers, l’un par les airs, l’autre depuis le fleuve
https://www.sudouest.fr/gironde/bordeaux/bordeaux-nos-photographes-ont-suivi-l-arrivee-des-grands-voiliers-l-un-par-les-airs-l-autre-depuis-le-fleuve-3790694.php
https://www.sudouest.fr/gironde/bordeaux/bordeaux-nos-photographes-ont-suivi-l-arrivee-des-grands-voiliers-l-un-par-les-airs-l-autre-depuis-le-fleuve-3790694.php
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/07/01/a-bordeaux-inquietude-des-riverains-et-questions-en-suspens-apres-l-effondrement-de-plusieurs-immeubles_6086449_3224.html
L’inquiétude des riverains de Bordeaux après l’effondrement de trois immeubles en 5 jours
Les écroulements dans le centre historique, les 16 et 21 juin, n’ont pas fait de victime. La mairie s’interroge : « loi des séries » ou effet des orages ?
Par Claire Mayer(Bordeaux, correspondante)
Un immeuble effondré dans le centre historique de Bordeaux, rue de la Rousselle, le 21 juin 2021. THIBAUD MORITZ / AFP
Un double effondrement, pas de victimes, mais beaucoup de questions. L’écroulement de deux immeubles, le 21 juin, dans le centre historique de Bordeaux, inquiète de plus en plus les habitants de la ville. Les numéros 19 et 21 de la rue de la Rousselle, près de la porte de Bourgogne, étaient vide et en travaux pour l’un, occupé par neuf personnes pour l’autre, qui avait été évacué. Par « miracle », selon Stéphane Pfeiffer, adjoint au maire de Bordeaux chargé du service public du logement et de l’habitat, ce soir-là, aucun décès n’est à déplorer. Seules trois personnes ont été blessées, dont une grièvement – elle est aujourd’hui sortie d’affaire.
La soirée restera néanmoins gravée dans l’esprit de Lucas de Castro, un riverain. « A 00 h 45, en rentrant chez moi, j’ai vu le bandeau de sécurité, la rue qui était bleue de gyrophares. Ma compagne dormait dans l’appartement, j’ai couru, tourné la tête et vu les bâtiments qui s’étaient effondrés. » Quelques jours après les faits, le jeune homme a encore du mal à réaliser ce qui est arrivé. Sous une pluie battante, il a eu « une seconde pour comprendre, deux pour voir des voisins dehors, en pyjama ». Son immeuble historique de l’impasse Fauré, dans le quartier Saint-Michel, où le philosophe Michel de Montaigne a vécu, ne s’est pas écroulé, mais il a été également évacué, comme treize autres bâtiments de la rue de la Rousselle, de l’impasse Fauré et du cours Alsace-et-Lorraine, la municipalité craignant un « effet domino ».
L’ensemble des habitants ont pu être relogés, la plupart par des proches. D’autres, explique Stéphane Pfeiffer, ont été « pris en charge par leur assurance, qui a payé quelques nuitées d’hôtel, et, sur la rue de la Rousselle, quatorze personnes sont relogées par le CCAS [centre communal d’action sociale] dans des hôtels ou des appart’hôtels ». Si seulement 69 personnes ont sollicité l’aide de la mairie, l’adjoint au maire précise recevoir « tous les jours un peu plus de demandes, parce que les amis ou les familles ne peuvent pas les loger plus longtemps ». La ville estime qu’entre 130 et 140 personnes ont été évacuées.
« Des fissures ça et là »
Si le sujet a pris une ampleur préoccupante à Bordeaux, c’est parce que les immeubles de la rue de la Rousselle ne sont pas les premiers à s’effondrer. Le 16 juin, un immeuble s’est écroulé dans le même quartier historique du centre-ville, rue Planterose, heureusement vidé de ses habitants, car sous surveillance depuis plusieurs semaines. Un an auparavant, un bâtiment de la rue Sainte-Catherine, près de la place de la Victoire, avait été évacué, les locataires ayant constaté des fissures importantes. Enfin, dans le quartier des Chartrons, une corniche du haut d’un immeuble menaçant de se détacher a conduit la ville à évacuer, là aussi, ses habitants le 26 juin.
Pour l’heure, rien n’explique complètement la situation. Stéphane Pfeiffer émet l’hypothèse d’une « triste loi des séries et que tout s’est accéléré en quelques jours », ou peut-être des problèmes plus structurels. Selon l’adjoint au maire, les violents orages qui ont secoué la région au mois de juin pourraient également avoir « affaibli des bâtiments qui étaient déjà dégradés ». Mais les conclusions devront attendre, et la mairie a lancé des audits dans ces quartiers « pour vérifier que cela est concentré sur certains îlots et que ça ne touche pas d’autres immeubles », veut rassurer Stéphane Pfeiffer.
Rue de la Rousselle, certains immeubles datent du XIIe au XVIe siècle. Des bâtiments aux pierres apparentes qui font le charme de la capitale girondine. « Forcément, ce sont des immeubles un peu vétustes, mais c’est le jeu, avec des appartements humides et froids en hiver, chauds en été », commente Lucas de Castro. Et s’ils ont certes connu des travaux de ravalement, la question de la réalisation des diagnostics de structure et de l’entretien ou non par les propriétaires se pose. Un spécialiste cite l’absence de nettoyage des chenaux sur les toitures, ou encore le délitement de la pierre de Bordeaux soumise à l’humidité, qui demande des mesures particulières.
En attendant que les propriétaires réalisent les travaux nécessaires, le gestionnaire Sergimo a mandaté un maître d’œuvre pour un état des lieux de la rue de la Rousselle, afin d’apaiser les copropriétaires qui tranquilliseront à leur tour leurs locataires. « Au moins, on ne restera pas les bras ballants », commente Nicolas Legrand, gestionnaire de copropriétés chez Sergimo. Les effondrements successifs et les immeubles évacués inquiètent en effet riverains et propriétaires, « qui n’avaient pas pris conscience qu’il y avait des fissures ça et là, et nous demandent de les rassurer ».
« On ne retournera plus dans cet appartement »
Cours d’Alsace-et-Lorraine, une locataire a d’ores et déjà déposé son préavis pour quitter son logement au plus vite. De son côté, Lucas de Castro ne souhaite pas non plus réintégrer son appartement. Lui aussi songe à déménager rapidement. « On ne retournera plus dans cet appartement. Il faut bien imaginer la scène : beaucoup de pluie, un immeuble qui est par terre, on nous demande de prendre des affaires, on se retrouve dans un gymnase. On ne voit ça qu’à la télé, on n’imagine jamais que ça va se passer en bas de chez nous », déplore-t-il.
Depuis le 21 juin, la rue de la Rousselle est restée le témoin de cette nuit de chaos. Les pierres et débris d’immeubles s’amoncellent toujours sur la chaussée. Le 24 juin, à la demande de la mairie, un expert désigné par le tribunal administratif de Bordeaux a été mandaté pour rendre compte de la situation. Celui-ci a rendu son rapport, qui est sans appel. « D’abord, il faut sécuriser un minimum le 17, parce que tant qu’il ne l’est pas, les ouvriers ne pourront pas intervenir pour enlever les gravats car c’est trop dangereux », explique M. Pfeiffer. « Ils vont mettre des étais sur les fenêtres puis déblayer les gravats, et quand ce sera fait, ils finiront de sécuriser la façade du 17. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’un nouvel expert passera pour vérifier que c’est suffisamment solide et que certains locataires pourront réintégrer leur logement », poursuit-il.
Mais pour que la situation soit rapidement débloquée, quelqu’un doit payer. « Les propriétaires ont l’obligation de faire les travaux dans les dix jours », indique Stéphane Pfeiffer. En attendant, la mairie « met la main à la poche » en relogeant certains et en sécurisant la zone. La ville pourrait également se substituer si les propriétaires se refusaient à payer. Mais sur ce point, Stéphane Pfeiffer est clair : « On se retournera après-coup contre les propriétaires pour leur faire payer la facture. »
Claire Mayer(Bordeaux, correspondante)
L’inquiétude des riverains de Bordeaux après l’effondrement de trois immeubles en 5 jours
Les écroulements dans le centre historique, les 16 et 21 juin, n’ont pas fait de victime. La mairie s’interroge : « loi des séries » ou effet des orages ?
Par Claire Mayer(Bordeaux, correspondante)
Un immeuble effondré dans le centre historique de Bordeaux, rue de la Rousselle, le 21 juin 2021. THIBAUD MORITZ / AFP
Un double effondrement, pas de victimes, mais beaucoup de questions. L’écroulement de deux immeubles, le 21 juin, dans le centre historique de Bordeaux, inquiète de plus en plus les habitants de la ville. Les numéros 19 et 21 de la rue de la Rousselle, près de la porte de Bourgogne, étaient vide et en travaux pour l’un, occupé par neuf personnes pour l’autre, qui avait été évacué. Par « miracle », selon Stéphane Pfeiffer, adjoint au maire de Bordeaux chargé du service public du logement et de l’habitat, ce soir-là, aucun décès n’est à déplorer. Seules trois personnes ont été blessées, dont une grièvement – elle est aujourd’hui sortie d’affaire.
La soirée restera néanmoins gravée dans l’esprit de Lucas de Castro, un riverain. « A 00 h 45, en rentrant chez moi, j’ai vu le bandeau de sécurité, la rue qui était bleue de gyrophares. Ma compagne dormait dans l’appartement, j’ai couru, tourné la tête et vu les bâtiments qui s’étaient effondrés. » Quelques jours après les faits, le jeune homme a encore du mal à réaliser ce qui est arrivé. Sous une pluie battante, il a eu « une seconde pour comprendre, deux pour voir des voisins dehors, en pyjama ». Son immeuble historique de l’impasse Fauré, dans le quartier Saint-Michel, où le philosophe Michel de Montaigne a vécu, ne s’est pas écroulé, mais il a été également évacué, comme treize autres bâtiments de la rue de la Rousselle, de l’impasse Fauré et du cours Alsace-et-Lorraine, la municipalité craignant un « effet domino ».
L’ensemble des habitants ont pu être relogés, la plupart par des proches. D’autres, explique Stéphane Pfeiffer, ont été « pris en charge par leur assurance, qui a payé quelques nuitées d’hôtel, et, sur la rue de la Rousselle, quatorze personnes sont relogées par le CCAS [centre communal d’action sociale] dans des hôtels ou des appart’hôtels ». Si seulement 69 personnes ont sollicité l’aide de la mairie, l’adjoint au maire précise recevoir « tous les jours un peu plus de demandes, parce que les amis ou les familles ne peuvent pas les loger plus longtemps ». La ville estime qu’entre 130 et 140 personnes ont été évacuées.
« Des fissures ça et là »
Si le sujet a pris une ampleur préoccupante à Bordeaux, c’est parce que les immeubles de la rue de la Rousselle ne sont pas les premiers à s’effondrer. Le 16 juin, un immeuble s’est écroulé dans le même quartier historique du centre-ville, rue Planterose, heureusement vidé de ses habitants, car sous surveillance depuis plusieurs semaines. Un an auparavant, un bâtiment de la rue Sainte-Catherine, près de la place de la Victoire, avait été évacué, les locataires ayant constaté des fissures importantes. Enfin, dans le quartier des Chartrons, une corniche du haut d’un immeuble menaçant de se détacher a conduit la ville à évacuer, là aussi, ses habitants le 26 juin.
Pour l’heure, rien n’explique complètement la situation. Stéphane Pfeiffer émet l’hypothèse d’une « triste loi des séries et que tout s’est accéléré en quelques jours », ou peut-être des problèmes plus structurels. Selon l’adjoint au maire, les violents orages qui ont secoué la région au mois de juin pourraient également avoir « affaibli des bâtiments qui étaient déjà dégradés ». Mais les conclusions devront attendre, et la mairie a lancé des audits dans ces quartiers « pour vérifier que cela est concentré sur certains îlots et que ça ne touche pas d’autres immeubles », veut rassurer Stéphane Pfeiffer.
Rue de la Rousselle, certains immeubles datent du XIIe au XVIe siècle. Des bâtiments aux pierres apparentes qui font le charme de la capitale girondine. « Forcément, ce sont des immeubles un peu vétustes, mais c’est le jeu, avec des appartements humides et froids en hiver, chauds en été », commente Lucas de Castro. Et s’ils ont certes connu des travaux de ravalement, la question de la réalisation des diagnostics de structure et de l’entretien ou non par les propriétaires se pose. Un spécialiste cite l’absence de nettoyage des chenaux sur les toitures, ou encore le délitement de la pierre de Bordeaux soumise à l’humidité, qui demande des mesures particulières.
En attendant que les propriétaires réalisent les travaux nécessaires, le gestionnaire Sergimo a mandaté un maître d’œuvre pour un état des lieux de la rue de la Rousselle, afin d’apaiser les copropriétaires qui tranquilliseront à leur tour leurs locataires. « Au moins, on ne restera pas les bras ballants », commente Nicolas Legrand, gestionnaire de copropriétés chez Sergimo. Les effondrements successifs et les immeubles évacués inquiètent en effet riverains et propriétaires, « qui n’avaient pas pris conscience qu’il y avait des fissures ça et là, et nous demandent de les rassurer ».
« On ne retournera plus dans cet appartement »
Cours d’Alsace-et-Lorraine, une locataire a d’ores et déjà déposé son préavis pour quitter son logement au plus vite. De son côté, Lucas de Castro ne souhaite pas non plus réintégrer son appartement. Lui aussi songe à déménager rapidement. « On ne retournera plus dans cet appartement. Il faut bien imaginer la scène : beaucoup de pluie, un immeuble qui est par terre, on nous demande de prendre des affaires, on se retrouve dans un gymnase. On ne voit ça qu’à la télé, on n’imagine jamais que ça va se passer en bas de chez nous », déplore-t-il.
Depuis le 21 juin, la rue de la Rousselle est restée le témoin de cette nuit de chaos. Les pierres et débris d’immeubles s’amoncellent toujours sur la chaussée. Le 24 juin, à la demande de la mairie, un expert désigné par le tribunal administratif de Bordeaux a été mandaté pour rendre compte de la situation. Celui-ci a rendu son rapport, qui est sans appel. « D’abord, il faut sécuriser un minimum le 17, parce que tant qu’il ne l’est pas, les ouvriers ne pourront pas intervenir pour enlever les gravats car c’est trop dangereux », explique M. Pfeiffer. « Ils vont mettre des étais sur les fenêtres puis déblayer les gravats, et quand ce sera fait, ils finiront de sécuriser la façade du 17. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’un nouvel expert passera pour vérifier que c’est suffisamment solide et que certains locataires pourront réintégrer leur logement », poursuit-il.
Mais pour que la situation soit rapidement débloquée, quelqu’un doit payer. « Les propriétaires ont l’obligation de faire les travaux dans les dix jours », indique Stéphane Pfeiffer. En attendant, la mairie « met la main à la poche » en relogeant certains et en sécurisant la zone. La ville pourrait également se substituer si les propriétaires se refusaient à payer. Mais sur ce point, Stéphane Pfeiffer est clair : « On se retournera après-coup contre les propriétaires pour leur faire payer la facture. »
Claire Mayer(Bordeaux, correspondante)
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
https://www.sudouest.fr/politique/oiv-navette-air-france-macron-aime-t-il-bordeaux-4080370.php
OIV, navette Air France… : « Macron aime-t-il Bordeaux ? »
Par Xavier Sota - x.sota@sudouest.fr
Bordeaux écarté au profit de Dijon pour accueillir l’organisation internationale du vin : la moutarde monte au nez du monde économique et politique, qui a l’impression d’être pénalisé dans plusieurs dossiers
« Macron aime-t-il Bordeaux ? On se pose la question. Qu’est-ce qu’on a fait pour tant déplaire et se trouver dans la situation de l’élève mis au coin et systématiquement puni ? Dès qu’une décision liée à notre ville doit recevoir un arbitrage de l’Élysée, on le perd », s’emporte Patrick Seguin, président de la Chambre de commerce et d’industrie Bordeaux Gironde (CCI).
La décision, qui ne devrait être officialisée que lundi, d’installer l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) à Dijon, est un peu la goutte qui fait déborder le vase. D’autres sujets interrogent également sur l’incarnation de la voix de la ville auprès des plus hautes autorités de l’État.
1- OIV : « Une décision politique »
Les parties prenantes du dossier ont eu l’information via leurs canaux. Pourtant le monde économique et politique girondin a su faire la mêlée pour accueillir l’ONU du vin. Même Alain Juppé a décroché son téléphone pour « pousser », auprès du Premier ministre.
« Ce n’était donc pas un sujet technique, je félicite les amis bourguignons dont les élus politiques ont été très efficaces… », glisse Bernard Farges, président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB).
Pierre Hurmic, le maire EELV de Bordeaux pointe : « Une décision purement politique ». Même constat pour Patrick Seguin (Medef) : « Le sérieux des dossiers n’était qu’une partie de l’équation ». Pour le sous-texte : l’un des enjeux en creux est le ralliement à Emmanuel Macron de François Rebsamen, ex-ministre PS et maire de Dijon pour la présidentielle.
« Bordeaux, plus que Dijon, est associé aux vins, nous avons une tradition d’ouverture au monde. Dommage », ajoute le président du CIVB. « Ce n’est pas une question budgétaire pour la CCI, nous louerons à meilleur prix les locaux de la place de la Bourse ! Nous avions tous fait des efforts, pour être l’offre la plus attractive ». Un accord avait même été trouvé avec les bâtiments de France pour que l’OIV puisse planter son drapeau sur la façade classée.
2- Navette Air-France : « les seuls perdants »
« Dans cette affaire, nous sommes les seuls perdants. Seule Bordeaux est pénalisée », s’agace Patrick Seguin. Il y a quelques semaines, Alain Anziani, président PS de la Métropole, dénonçait « Un profond mépris envers les acteurs locaux. Nous étions évidemment d’accord pour réduire le nombre de navettes en passant de dix liaisons quotidiennes à deux le matin et deux le soir. Le gouvernement ne perçoit pas les objectifs. L’enjeu, ce sont les 35 000 emplois de la filière aéronautique ».
Ce que confirme un de ses acteurs de poids : « Forcément nous regardons ailleurs, là où nos salariés peuvent faire l’aller-retour avec Paris dans la journée. Reconnaissez que c’est curieux, une capitale aéronautique, privée de liaisons aériennes quotidiennes ».
La pilule est d’autant plus amère qu’un consensus politique a été trouvé avec les écologistes pour une desserte a minima. Patrick Seguin co-actionnaire, via la chambre de l’aéroport ne décolère pas : « Après l’annulation, le ministère a lancé un groupe de travail sur le sujet. Mais avec une seule option : le train. J’ai claqué la porte ». La CCI a par ailleurs diligenté une étude sur l’impact carbone avant et après la suppression de la navette. Car c’est bien l’argument clé de ce dossier : « À ce stade, sa suppression génère au final davantage d’émissions de CO2 ». À suivre.
3- Un sommet, des regrets
Le sommet France Afrique devait initialement se tenir à Bordeaux. Dès son arrivée, le dossier a fait l’objet d’une passe d’armes entre le maire et la présidence de la République. L’écologiste voulait un droit de regard sur le contenu et surtout pas de chefs d’État.
Mais n‘a pas eu lieu en raison de la pandémie : « Au final il va se tenir à Paris, or nous avions accompli toute une partie du travail sur le contenu. Pour nous c’est une dépense de 100 000 euros. Et finalement le premier sommet décentralisé sera parisien », peste Patrick Seguin. Côté mairie, la page n’est pas tout à fait tournée. Il reste la question du paiement des arrhes aux hôteliers, que la ville n’entend pas assumer seule. C’est d’ailleurs en traitant de cette question avec l’Élysée que Pierre Hurmic a appris cette semaine l’arbitrage en faveur de Dijon pour l’accueil de L’OIV.
OIV, navette Air France… : « Macron aime-t-il Bordeaux ? »
Par Xavier Sota - x.sota@sudouest.fr
Bordeaux écarté au profit de Dijon pour accueillir l’organisation internationale du vin : la moutarde monte au nez du monde économique et politique, qui a l’impression d’être pénalisé dans plusieurs dossiers
« Macron aime-t-il Bordeaux ? On se pose la question. Qu’est-ce qu’on a fait pour tant déplaire et se trouver dans la situation de l’élève mis au coin et systématiquement puni ? Dès qu’une décision liée à notre ville doit recevoir un arbitrage de l’Élysée, on le perd », s’emporte Patrick Seguin, président de la Chambre de commerce et d’industrie Bordeaux Gironde (CCI).
La décision, qui ne devrait être officialisée que lundi, d’installer l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) à Dijon, est un peu la goutte qui fait déborder le vase. D’autres sujets interrogent également sur l’incarnation de la voix de la ville auprès des plus hautes autorités de l’État.
1- OIV : « Une décision politique »
Les parties prenantes du dossier ont eu l’information via leurs canaux. Pourtant le monde économique et politique girondin a su faire la mêlée pour accueillir l’ONU du vin. Même Alain Juppé a décroché son téléphone pour « pousser », auprès du Premier ministre.
« Ce n’était donc pas un sujet technique, je félicite les amis bourguignons dont les élus politiques ont été très efficaces… », glisse Bernard Farges, président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB).
Pierre Hurmic, le maire EELV de Bordeaux pointe : « Une décision purement politique ». Même constat pour Patrick Seguin (Medef) : « Le sérieux des dossiers n’était qu’une partie de l’équation ». Pour le sous-texte : l’un des enjeux en creux est le ralliement à Emmanuel Macron de François Rebsamen, ex-ministre PS et maire de Dijon pour la présidentielle.
« Bordeaux, plus que Dijon, est associé aux vins, nous avons une tradition d’ouverture au monde. Dommage », ajoute le président du CIVB. « Ce n’est pas une question budgétaire pour la CCI, nous louerons à meilleur prix les locaux de la place de la Bourse ! Nous avions tous fait des efforts, pour être l’offre la plus attractive ». Un accord avait même été trouvé avec les bâtiments de France pour que l’OIV puisse planter son drapeau sur la façade classée.
2- Navette Air-France : « les seuls perdants »
« Dans cette affaire, nous sommes les seuls perdants. Seule Bordeaux est pénalisée », s’agace Patrick Seguin. Il y a quelques semaines, Alain Anziani, président PS de la Métropole, dénonçait « Un profond mépris envers les acteurs locaux. Nous étions évidemment d’accord pour réduire le nombre de navettes en passant de dix liaisons quotidiennes à deux le matin et deux le soir. Le gouvernement ne perçoit pas les objectifs. L’enjeu, ce sont les 35 000 emplois de la filière aéronautique ».
Ce que confirme un de ses acteurs de poids : « Forcément nous regardons ailleurs, là où nos salariés peuvent faire l’aller-retour avec Paris dans la journée. Reconnaissez que c’est curieux, une capitale aéronautique, privée de liaisons aériennes quotidiennes ».
La pilule est d’autant plus amère qu’un consensus politique a été trouvé avec les écologistes pour une desserte a minima. Patrick Seguin co-actionnaire, via la chambre de l’aéroport ne décolère pas : « Après l’annulation, le ministère a lancé un groupe de travail sur le sujet. Mais avec une seule option : le train. J’ai claqué la porte ». La CCI a par ailleurs diligenté une étude sur l’impact carbone avant et après la suppression de la navette. Car c’est bien l’argument clé de ce dossier : « À ce stade, sa suppression génère au final davantage d’émissions de CO2 ». À suivre.
3- Un sommet, des regrets
Le sommet France Afrique devait initialement se tenir à Bordeaux. Dès son arrivée, le dossier a fait l’objet d’une passe d’armes entre le maire et la présidence de la République. L’écologiste voulait un droit de regard sur le contenu et surtout pas de chefs d’État.
Mais n‘a pas eu lieu en raison de la pandémie : « Au final il va se tenir à Paris, or nous avions accompli toute une partie du travail sur le contenu. Pour nous c’est une dépense de 100 000 euros. Et finalement le premier sommet décentralisé sera parisien », peste Patrick Seguin. Côté mairie, la page n’est pas tout à fait tournée. Il reste la question du paiement des arrhes aux hôteliers, que la ville n’entend pas assumer seule. C’est d’ailleurs en traitant de cette question avec l’Élysée que Pierre Hurmic a appris cette semaine l’arbitrage en faveur de Dijon pour l’accueil de L’OIV.
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Calimerooooo
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Rhoooo, c'est ballot de se voir refuser l'implantation d'une structure après avoir précédemment tout fait et dit pour ne pas en accueillir d'autres .... Même s'il y a sans doute un peu de politique la dessous, se tirer regkulierement des balles dans le pied ne doit quand même pas beaucoup aider quand il faut savoir courir vite
État 3, Bordeaux 0.
État 3, Bordeaux 0.
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Tombé tout jaune dans le rugby.
Clear eyes, full hearts, can't lose!
Allez UBB
Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2021/08/06/dans-le-bordelais-le-houblon-pousse-a-l-ombre-des-grands-crus_6090762_4500055.html
Dans le Bordelais, le houblon pousse à l’ombre des grands crus
La bière artisanale grignote de plus en plus le marché du vin. Dans le vignoble girondin, les brasseries se multiplient, incitant certains propriétaires à s’y mettre.
Par Claire Mayer(Bordeaux, correspondante)
Propriétaire de quarante-deux domaines viticoles dans le monde, Bernard Magrez est également connu pour ses nombreux projets dans le secteur. Mais sa dernière idée n’a pas manqué de surprendre le monde du vin : l’homme d’affaires bordelais de 85 ans se lance dans la « craft beer ». Cet été, il installe au cœur de l’un de ses domaines, le Château Le Sartre, à Léognan, une brasserie artisanale.
L’objectif, sortir ses premières bières à l’automne, sous la marque Nunka, en référence à « nunca renunciar », ne jamais renoncer, le leitmotiv de Bernard Magrez. « On est obligés d’y aller car ça prend des parts de marché au vin. Alors soit on regarde ça de loin et on se dit “on verra”, soit on y va carrément », ajoute « l’homme aux 40 châteaux ».
Au milieu de ses vignes, le Bordelais compte commencer par produire 600 hectolitres par an, puis monter jusqu’à 1 200, avec une gamme de bières « classiques », blanche, ambrée, blonde, IPA et stout. Si Bernard Magrez se lance dans ce projet, c’est parce que le phénomène prend de plus en plus d’ampleur. Depuis quelques années, la bière artisanale se fait une place de choix dans le paysage brassicole.
La bière coule à flot
Selon les chiffres 2020 de l’Association des brasseurs de France, l’Hexagone est le premier pays européen en nombre de brasseries (et le huitième producteur de bières en Europe) : il en compte 2 300, contre seulement 200 en 2007. La tendance n’a pas épargné la Gironde. La bière artisanale est parvenue à se faire une place au milieu du plus vaste vignoble AOC du monde.
En 2010, la brasserie Gasconha, à Pessac, fait partie des premières à s’installer sur le territoire girondin, qui compte aujourd’hui 61 brasseries. « On était presque trop en avance par rapport aux besoins et on ne se sentait pas légitimes. Aujourd’hui, on sent vraiment que c’est acquis, chez les cavistes mais aussi dans la grande distribution et chez le grand public », explique Nathanaël Rogier, cogérant et maître-brasseur chez Gasconha. L’année de son lancement, la brasserie produisait 50 hectolitres par an. Aujourd’hui, elle est passée à 2 400 – soit 750 000 bouteilles de 33 cl. L’objectif de Gasconha : « Rester très local. »
« Il était beaucoup plus difficile pour moi d’installer une brasserie à Lille qu’à Bordeaux, parce qu’il y a moins d’acteurs ici. » Vincent Morin, brasseur
A quelques kilomètres de là, à Bordeaux, l’objectif est tout autre pour la brasserie Azimut. Fondée par Vincent Morin et Paul Esparre il y a cinq ans, l’entreprise exporte dans toute la France. Ici, sept employés s’affairent pour brasser 2 400 hectolitres de bière chaque année. « On a multiplié par six la capacité de production depuis nos débuts, et la demande continue », s’enthousiasme Vincent Morin.
Le Québécois, débarqué en France il y a dix ans, s’étonnait à l’époque du manque d’intérêt pour la bière artisanale. Il décide alors de monter son projet à Bordeaux, un peu par hasard. N’était-ce pas téméraire de s’installer au pays du vin ? « Quand on me posait la question, je répondais qu’il était beaucoup plus difficile pour moi d’installer une brasserie à Lille qu’à Bordeaux, parce qu’il y a moins d’acteurs ici. Il y a 425 châteaux uniquement dans le Saint-Emilion, le jour où il y aura autant de brasseries, on en reparlera », ironise Vincent Morin. Et puis, poursuit-il, Bordeaux a une culture de la table, de dégustation des vins. Appréhender une bière artisanale dans un verre à pied, sentir les arômes, apprécier sa robe n’ont finalement pas étonné les Bordelais.
Les premières parcelles de houblon bordelais
Si le milieu viticole regardait de loin le brassicole dans « une gentille indifférence », précise Vincent Morin, l’intérêt grandit depuis peu. « Depuis un an ou deux, des vignerons viennent nous voir, certains montent des brasseries… », confie-t-il. « On est sur une terre de vin, mais on a acquis une certaine légitimité vis-à-vis de ce monde-là », poursuit Nathanaël Rogier, qui a déjà brassé de la bière avec du moût de raisin pour « des châteaux du coin ». Des bouteilles « qui se vendent très bien ». Mais si l’engouement pour la bière artisanale poursuit sa lancée à Bordeaux, Nathanaël Rogier tient pourtant à temporiser. « Même si beaucoup d’entreprises se créent et qu’on a l’impression de voir des brasseries partout, cela représente une petite activité. »
Les matières premières comme le houblon, le malt et la levure restent encore majoritairement importées. Mais Lucie Le Bouteiller et Fanny Madrid, ingénieurs agronomes, ont eu l’idée de cultiver du houblon dans la région. En 2019, elles ont installé leur première parcelle expérimentale. Désormais, avec leur entreprise Hopen Houblon, elles accompagnent six agriculteurs dans le Lot-et-Garonne, le Tarn-et-Garonne, les Landes et en Charente.
« Cet automne, nous prévoyons 55 autres projets », s’enthousiasme Fanny Madrid. L’objectif est de « rapprocher producteurs et brasseurs régionalement ». En 2020, Hopen Houblon a pu fournir 60 brasseries en Nouvelle-Aquitaine. « C’est parti en trois jours ! », s’exclame la jeune entrepreneuse, qui ajoute qu’une tonne a été produite en 2020 et sept en 2021 « C’est encore trop peu ! »
Claire Mayer(Bordeaux, correspondante)
Dans le Bordelais, le houblon pousse à l’ombre des grands crus
La bière artisanale grignote de plus en plus le marché du vin. Dans le vignoble girondin, les brasseries se multiplient, incitant certains propriétaires à s’y mettre.
Par Claire Mayer(Bordeaux, correspondante)
Propriétaire de quarante-deux domaines viticoles dans le monde, Bernard Magrez est également connu pour ses nombreux projets dans le secteur. Mais sa dernière idée n’a pas manqué de surprendre le monde du vin : l’homme d’affaires bordelais de 85 ans se lance dans la « craft beer ». Cet été, il installe au cœur de l’un de ses domaines, le Château Le Sartre, à Léognan, une brasserie artisanale.
L’objectif, sortir ses premières bières à l’automne, sous la marque Nunka, en référence à « nunca renunciar », ne jamais renoncer, le leitmotiv de Bernard Magrez. « On est obligés d’y aller car ça prend des parts de marché au vin. Alors soit on regarde ça de loin et on se dit “on verra”, soit on y va carrément », ajoute « l’homme aux 40 châteaux ».
Au milieu de ses vignes, le Bordelais compte commencer par produire 600 hectolitres par an, puis monter jusqu’à 1 200, avec une gamme de bières « classiques », blanche, ambrée, blonde, IPA et stout. Si Bernard Magrez se lance dans ce projet, c’est parce que le phénomène prend de plus en plus d’ampleur. Depuis quelques années, la bière artisanale se fait une place de choix dans le paysage brassicole.
La bière coule à flot
Selon les chiffres 2020 de l’Association des brasseurs de France, l’Hexagone est le premier pays européen en nombre de brasseries (et le huitième producteur de bières en Europe) : il en compte 2 300, contre seulement 200 en 2007. La tendance n’a pas épargné la Gironde. La bière artisanale est parvenue à se faire une place au milieu du plus vaste vignoble AOC du monde.
En 2010, la brasserie Gasconha, à Pessac, fait partie des premières à s’installer sur le territoire girondin, qui compte aujourd’hui 61 brasseries. « On était presque trop en avance par rapport aux besoins et on ne se sentait pas légitimes. Aujourd’hui, on sent vraiment que c’est acquis, chez les cavistes mais aussi dans la grande distribution et chez le grand public », explique Nathanaël Rogier, cogérant et maître-brasseur chez Gasconha. L’année de son lancement, la brasserie produisait 50 hectolitres par an. Aujourd’hui, elle est passée à 2 400 – soit 750 000 bouteilles de 33 cl. L’objectif de Gasconha : « Rester très local. »
« Il était beaucoup plus difficile pour moi d’installer une brasserie à Lille qu’à Bordeaux, parce qu’il y a moins d’acteurs ici. » Vincent Morin, brasseur
A quelques kilomètres de là, à Bordeaux, l’objectif est tout autre pour la brasserie Azimut. Fondée par Vincent Morin et Paul Esparre il y a cinq ans, l’entreprise exporte dans toute la France. Ici, sept employés s’affairent pour brasser 2 400 hectolitres de bière chaque année. « On a multiplié par six la capacité de production depuis nos débuts, et la demande continue », s’enthousiasme Vincent Morin.
Le Québécois, débarqué en France il y a dix ans, s’étonnait à l’époque du manque d’intérêt pour la bière artisanale. Il décide alors de monter son projet à Bordeaux, un peu par hasard. N’était-ce pas téméraire de s’installer au pays du vin ? « Quand on me posait la question, je répondais qu’il était beaucoup plus difficile pour moi d’installer une brasserie à Lille qu’à Bordeaux, parce qu’il y a moins d’acteurs ici. Il y a 425 châteaux uniquement dans le Saint-Emilion, le jour où il y aura autant de brasseries, on en reparlera », ironise Vincent Morin. Et puis, poursuit-il, Bordeaux a une culture de la table, de dégustation des vins. Appréhender une bière artisanale dans un verre à pied, sentir les arômes, apprécier sa robe n’ont finalement pas étonné les Bordelais.
Les premières parcelles de houblon bordelais
Si le milieu viticole regardait de loin le brassicole dans « une gentille indifférence », précise Vincent Morin, l’intérêt grandit depuis peu. « Depuis un an ou deux, des vignerons viennent nous voir, certains montent des brasseries… », confie-t-il. « On est sur une terre de vin, mais on a acquis une certaine légitimité vis-à-vis de ce monde-là », poursuit Nathanaël Rogier, qui a déjà brassé de la bière avec du moût de raisin pour « des châteaux du coin ». Des bouteilles « qui se vendent très bien ». Mais si l’engouement pour la bière artisanale poursuit sa lancée à Bordeaux, Nathanaël Rogier tient pourtant à temporiser. « Même si beaucoup d’entreprises se créent et qu’on a l’impression de voir des brasseries partout, cela représente une petite activité. »
Les matières premières comme le houblon, le malt et la levure restent encore majoritairement importées. Mais Lucie Le Bouteiller et Fanny Madrid, ingénieurs agronomes, ont eu l’idée de cultiver du houblon dans la région. En 2019, elles ont installé leur première parcelle expérimentale. Désormais, avec leur entreprise Hopen Houblon, elles accompagnent six agriculteurs dans le Lot-et-Garonne, le Tarn-et-Garonne, les Landes et en Charente.
« Cet automne, nous prévoyons 55 autres projets », s’enthousiasme Fanny Madrid. L’objectif est de « rapprocher producteurs et brasseurs régionalement ». En 2020, Hopen Houblon a pu fournir 60 brasseries en Nouvelle-Aquitaine. « C’est parti en trois jours ! », s’exclame la jeune entrepreneuse, qui ajoute qu’une tonne a été produite en 2020 et sept en 2021 « C’est encore trop peu ! »
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Bordeaux : la flèche Saint Michel se visite avant de fermer pendant cinq ans
https://www.sudouest.fr/tourisme/bordeaux-la-fleche-saint-michel-se-visite-avant-de-fermer-pendant-cinq-ans-4519152.php
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Scalp a écrit:https://www.sudouest.fr/politique/oiv-navette-air-france-macron-aime-t-il-bordeaux-4080370.php
OIV, navette Air France… : « Macron aime-t-il Bordeaux ? »
Par Xavier Sota - x.sota@sudouest.fr
Bordeaux écarté au profit de Dijon pour accueillir l’organisation internationale du vin : la moutarde monte au nez du monde économique et politique, qui a l’impression d’être pénalisé dans plusieurs dossiers
« Macron aime-t-il Bordeaux ? On se pose la question. Qu’est-ce qu’on a fait pour tant déplaire et se trouver dans la situation de l’élève mis au coin et systématiquement puni ? Dès qu’une décision liée à notre ville doit recevoir un arbitrage de l’Élysée, on le perd », s’emporte Patrick Seguin, président de la Chambre de commerce et d’industrie Bordeaux Gironde (CCI).
La décision, qui ne devrait être officialisée que lundi, d’installer l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV) à Dijon, est un peu la goutte qui fait déborder le vase. D’autres sujets interrogent également sur l’incarnation de la voix de la ville auprès des plus hautes autorités de l’État.
1- OIV : « Une décision politique »
Les parties prenantes du dossier ont eu l’information via leurs canaux. Pourtant le monde économique et politique girondin a su faire la mêlée pour accueillir l’ONU du vin. Même Alain Juppé a décroché son téléphone pour « pousser », auprès du Premier ministre.
« Ce n’était donc pas un sujet technique, je félicite les amis bourguignons dont les élus politiques ont été très efficaces… », glisse Bernard Farges, président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB).
Pierre Hurmic, le maire EELV de Bordeaux pointe : « Une décision purement politique ». Même constat pour Patrick Seguin (Medef) : « Le sérieux des dossiers n’était qu’une partie de l’équation ». Pour le sous-texte : l’un des enjeux en creux est le ralliement à Emmanuel Macron de François Rebsamen, ex-ministre PS et maire de Dijon pour la présidentielle.
« Bordeaux, plus que Dijon, est associé aux vins, nous avons une tradition d’ouverture au monde. Dommage », ajoute le président du CIVB. « Ce n’est pas une question budgétaire pour la CCI, nous louerons à meilleur prix les locaux de la place de la Bourse ! Nous avions tous fait des efforts, pour être l’offre la plus attractive ». Un accord avait même été trouvé avec les bâtiments de France pour que l’OIV puisse planter son drapeau sur la façade classée.
2- Navette Air-France : « les seuls perdants »
« Dans cette affaire, nous sommes les seuls perdants. Seule Bordeaux est pénalisée », s’agace Patrick Seguin. Il y a quelques semaines, Alain Anziani, président PS de la Métropole, dénonçait « Un profond mépris envers les acteurs locaux. Nous étions évidemment d’accord pour réduire le nombre de navettes en passant de dix liaisons quotidiennes à deux le matin et deux le soir. Le gouvernement ne perçoit pas les objectifs. L’enjeu, ce sont les 35 000 emplois de la filière aéronautique ».
Ce que confirme un de ses acteurs de poids : « Forcément nous regardons ailleurs, là où nos salariés peuvent faire l’aller-retour avec Paris dans la journée. Reconnaissez que c’est curieux, une capitale aéronautique, privée de liaisons aériennes quotidiennes ».
La pilule est d’autant plus amère qu’un consensus politique a été trouvé avec les écologistes pour une desserte a minima. Patrick Seguin co-actionnaire, via la chambre de l’aéroport ne décolère pas : « Après l’annulation, le ministère a lancé un groupe de travail sur le sujet. Mais avec une seule option : le train. J’ai claqué la porte ». La CCI a par ailleurs diligenté une étude sur l’impact carbone avant et après la suppression de la navette. Car c’est bien l’argument clé de ce dossier : « À ce stade, sa suppression génère au final davantage d’émissions de CO2 ». À suivre.
3- Un sommet, des regrets
Le sommet France Afrique devait initialement se tenir à Bordeaux. Dès son arrivée, le dossier a fait l’objet d’une passe d’armes entre le maire et la présidence de la République. L’écologiste voulait un droit de regard sur le contenu et surtout pas de chefs d’État.
Mais n‘a pas eu lieu en raison de la pandémie : « Au final il va se tenir à Paris, or nous avions accompli toute une partie du travail sur le contenu. Pour nous c’est une dépense de 100 000 euros. Et finalement le premier sommet décentralisé sera parisien », peste Patrick Seguin. Côté mairie, la page n’est pas tout à fait tournée. Il reste la question du paiement des arrhes aux hôteliers, que la ville n’entend pas assumer seule. C’est d’ailleurs en traitant de cette question avec l’Élysée que Pierre Hurmic a appris cette semaine l’arbitrage en faveur de Dijon pour l’accueil de L’OIV.
Au lieu de pleurnicher et de jouer les gros bras ce Monsieur Seguin devrait se remettre en question ....la CCI de Bdx est quand même une planque dorée financée sur fonds publics de laquelle on attend un peu plus d'efficacité .
On constate d'ailleurs qu'il était prêt à faire un prix sur la location des locaux ...au nom de quoi ? cette organisation est-elle si pauvre ? ...bref cela nous apprend surtout que ces locaux sont donc vaquants depuis longtemps ce qui ne dérange personne. L'histoire du drapeau est elle à mourir de rire
Quant aux politiques qui se plaignent que d'autres politiques prennent des décisions "politiques" là c'est le bouquet !!!
Espérons qu'Hurmic ne pensait pas à l'OIV pour le naming de Chaban
sudiste- Unioniste de la première heure
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Humeur : Comme le dit mon cochon : "dans le gascon tout est bon"
Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
https://www.sudouest.fr/gironde/bordeaux/nouveau-lieu-nouvelle-vie-a-bordeaux-gambetta-se-refait-une-place-au-soleil-4630108.php
Nouveau lieu, nouvelle vie : à Bordeaux, Gambetta se refait une place au soleil
Piétonnisation, ravalement de ses façades de pierres blondes, réaménagement de son jardin... Gambetta respire beaucoup mieux. Crédit photo : Fabien Cottereau/ SUD OUEST
Par Xavier Dorsemaine
Les Bordelais la boudaient depuis quinze ans. Ils s’y promènent de nouveau avec plaisir. La renaissance de la place Gambetta, après trois ans de travaux, est incontestable
Les noctambules bordelais de plus de 50 ans s’en souviennent. À l’angle de la rue du Palais-Gallien, la brasserie du Royal Gambetta, jusqu’à la fin des années 1980, régnait sur la place. Le Royal fermait et son voisin Le Régent, à la clientèle plus policée, l’imitait vingt ans plus tard.
Fin 2011, la chaîne de restauration Pizza Pino achetait le fameux Régent et la sauce piquante refusait de prendre. Personne ne désirait s’installer sur cette terrasse historique devant une quatre fromages pour regarder 1 300 bus défiler chaque jour. Lorsque la circulation baissait de 40 %, en 2015, c’était trop tard. Le glas, de fait, avait sonné en 2013 avec la fermeture du Virgin Megastore. Les Bordelais contournaient la place Gambetta, moribonde, en toute hâte.
Grand nettoyage
Aujourd’hui, non seulement, ils la traversent de nouveau, mais ils y font volontiers une pause. Grâce à la piétonnisation de ses axes est et sud, au ravalement de ses façades de pierres blondes et au réaménagement de son jardin, Gambetta respire beaucoup mieux.
Stéphanie Abadie au Petit Café X. D
Lors de son ouverture officielle au public le 19 février, elle semblait émerger d’un grand nettoyage de printemps. De vrais bancs ont été installés. 17 arbres ont été abattus et 29 autres plantés pour un total de 73. Les pique-niques ont fleuri sous leurs ombrages dès les premiers beaux jours.
« Avant c’était moche, bruyant et plein de voitures »
Au 10 de la place, Stéphanie Abadie est une employée du Petit Café ouvert le 9 juillet. La jeune femme commente : « Je suis revenue à Bordeaux en mai, après treize ans passés à Paris. Et la première fois que j’ai revu Gambetta, j’ai pensé : enfin ! Avant c’était moche, bruyant et plein de voitures. Tout ce qu’on n’a pas envie de voir sur une place. »
Gambetta revit
La chocolaterie séculaire a émigré rue de la Vieille-Tour, mais à deux pas de la boutique Hermès, un panneau sur son emplacement d’origine indique toujours « Maison Darricau fondée en 1915 ». Laurence Garrigue gère ladite maison depuis plusieurs décennies.
Elle affirme : « Aujourd’hui Gambetta revit parce que les gens se sont approprié la nouvelle place tout de suite. Peut-être manque-t-il un petit gazon de fleurs ? Quoi qu’il en soit, la base est bonne. »
Côté nord, Le Clemenceau a désormais remplacé Pizza Pino et doit maintenant forcer son destin. Andrew, la trentaine, joue avec son fils James, de 2 ans et demi. Il glisse : « Pour moi ; c’est la même place sauf que cette jolie fontaine a remplacé le lac pourri. » Assise sur un banc, Alice est en stage dans le quartier : « J’aime bien faire une pause ici parce qu’il y a beaucoup plus d’espace pour s’asseoir. C’est une belle rénovation ! »
Un peu plus loin, Béatrice prend une photo : « Je la découvre aujourd’hui, se réjouit-elle. Le bassin est très joli et c’est un lieu bien plus sobre et bien plus apaisant que ce qu’il y avait avant. » Derrière elle, l’ancien immeuble Virgin, propriété de l’homme d’affaires Michel Ohayon, ignore toujours de quoi demain sera fait. L’ancienne place Dauphine de Bordeaux, en attendant, a bel et bien retrouvé ses lettres de noblesse.
Nouveau lieu, nouvelle vie : à Bordeaux, Gambetta se refait une place au soleil
Piétonnisation, ravalement de ses façades de pierres blondes, réaménagement de son jardin... Gambetta respire beaucoup mieux. Crédit photo : Fabien Cottereau/ SUD OUEST
Par Xavier Dorsemaine
Les Bordelais la boudaient depuis quinze ans. Ils s’y promènent de nouveau avec plaisir. La renaissance de la place Gambetta, après trois ans de travaux, est incontestable
Les noctambules bordelais de plus de 50 ans s’en souviennent. À l’angle de la rue du Palais-Gallien, la brasserie du Royal Gambetta, jusqu’à la fin des années 1980, régnait sur la place. Le Royal fermait et son voisin Le Régent, à la clientèle plus policée, l’imitait vingt ans plus tard.
Fin 2011, la chaîne de restauration Pizza Pino achetait le fameux Régent et la sauce piquante refusait de prendre. Personne ne désirait s’installer sur cette terrasse historique devant une quatre fromages pour regarder 1 300 bus défiler chaque jour. Lorsque la circulation baissait de 40 %, en 2015, c’était trop tard. Le glas, de fait, avait sonné en 2013 avec la fermeture du Virgin Megastore. Les Bordelais contournaient la place Gambetta, moribonde, en toute hâte.
Grand nettoyage
Aujourd’hui, non seulement, ils la traversent de nouveau, mais ils y font volontiers une pause. Grâce à la piétonnisation de ses axes est et sud, au ravalement de ses façades de pierres blondes et au réaménagement de son jardin, Gambetta respire beaucoup mieux.
Stéphanie Abadie au Petit Café X. D
Lors de son ouverture officielle au public le 19 février, elle semblait émerger d’un grand nettoyage de printemps. De vrais bancs ont été installés. 17 arbres ont été abattus et 29 autres plantés pour un total de 73. Les pique-niques ont fleuri sous leurs ombrages dès les premiers beaux jours.
« Avant c’était moche, bruyant et plein de voitures »
Au 10 de la place, Stéphanie Abadie est une employée du Petit Café ouvert le 9 juillet. La jeune femme commente : « Je suis revenue à Bordeaux en mai, après treize ans passés à Paris. Et la première fois que j’ai revu Gambetta, j’ai pensé : enfin ! Avant c’était moche, bruyant et plein de voitures. Tout ce qu’on n’a pas envie de voir sur une place. »
Gambetta revit
La chocolaterie séculaire a émigré rue de la Vieille-Tour, mais à deux pas de la boutique Hermès, un panneau sur son emplacement d’origine indique toujours « Maison Darricau fondée en 1915 ». Laurence Garrigue gère ladite maison depuis plusieurs décennies.
Elle affirme : « Aujourd’hui Gambetta revit parce que les gens se sont approprié la nouvelle place tout de suite. Peut-être manque-t-il un petit gazon de fleurs ? Quoi qu’il en soit, la base est bonne. »
Côté nord, Le Clemenceau a désormais remplacé Pizza Pino et doit maintenant forcer son destin. Andrew, la trentaine, joue avec son fils James, de 2 ans et demi. Il glisse : « Pour moi ; c’est la même place sauf que cette jolie fontaine a remplacé le lac pourri. » Assise sur un banc, Alice est en stage dans le quartier : « J’aime bien faire une pause ici parce qu’il y a beaucoup plus d’espace pour s’asseoir. C’est une belle rénovation ! »
Un peu plus loin, Béatrice prend une photo : « Je la découvre aujourd’hui, se réjouit-elle. Le bassin est très joli et c’est un lieu bien plus sobre et bien plus apaisant que ce qu’il y avait avant. » Derrière elle, l’ancien immeuble Virgin, propriété de l’homme d’affaires Michel Ohayon, ignore toujours de quoi demain sera fait. L’ancienne place Dauphine de Bordeaux, en attendant, a bel et bien retrouvé ses lettres de noblesse.
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Gambetta, Nansouty étaient déjà dans le tuyau de l'ancienne équipe.
Bravo les places reviennent à leur utilité, banc public et terrasse de bistro,et pour les usagers des commerces riverains, parking payant dans tout le quartier, cours de la Somme à sans unique etc...
Pas de quoi pavoiser.
Bravo les places reviennent à leur utilité, banc public et terrasse de bistro,et pour les usagers des commerces riverains, parking payant dans tout le quartier, cours de la Somme à sans unique etc...
Pas de quoi pavoiser.
léopold- J'aime l'Union à la folie
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Date d'inscription : 29/01/2008
Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
léopold a écrit:Gambetta, Nansouty étaient déjà dans le tuyau de l'ancienne équipe.
Bravo les places reviennent à leur utilité, banc public et terrasse de bistro,et pour les usagers des commerces riverains, parking payant dans tout le quartier, cours de la Somme à sans unique etc...
Pas de quoi pavoiser.
Je ne sais pas pour Nansouty mais il me semble que nombre d'écolos étaient vent debout contre le projet de réaménagement. Certains ne s'étaient ils d'ailleurs pas ligotés à des arbres pour ne pas qu'on les coupe ?
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Il me semble que tu confond avec le chantier immobilier de part et d'autre de l'entrée de Bagatelle, route de Toulouse, où ils ont fait sauter de beaux arbres. Manifs, pose d'affiche "ici on soigne les hommes et on tue les arbres.Il reste toutefois pas mal de beaux arbres dans le parc de Bagatelle.
Ce que je reproche à Nansouty, comme ailleurs c'est qu'il n'est plus possible aux gens âgés, tributaire de leur voiture d'accéder aux commerces périphériques, compliqué par la mise en sens unique du cours de la Somme, ce qui complique l'accès au centre ville. Bien sur le stationnement payant ne facilite rien, il faut aller se chercher les bornes.
Bref tout est fait pour nous pousser hors de Bordeaux.
Ce que je reproche à Nansouty, comme ailleurs c'est qu'il n'est plus possible aux gens âgés, tributaire de leur voiture d'accéder aux commerces périphériques, compliqué par la mise en sens unique du cours de la Somme, ce qui complique l'accès au centre ville. Bien sur le stationnement payant ne facilite rien, il faut aller se chercher les bornes.
Bref tout est fait pour nous pousser hors de Bordeaux.
léopold- J'aime l'Union à la folie
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
léopold a écrit:Il me semble que tu confond avec le chantier immobilier de part et d'autre de l'entrée de Bagatelle, route de Toulouse, où ils ont fait sauter de beaux arbres. Manifs, pose d'affiche "ici on soigne les hommes et on tue les arbres.Il reste toutefois pas mal de beaux arbres dans le parc de Bagatelle.
Ce que je reproche à Nansouty, comme ailleurs c'est qu'il n'est plus possible aux gens âgés, tributaire de leur voiture d'accéder aux commerces périphériques, compliqué par la mise en sens unique du cours de la Somme, ce qui complique l'accès au centre ville. Bien sur le stationnement payant ne facilite rien, il faut aller se chercher les bornes.
Bref tout est fait pour nous pousser hors de Bordeaux.
Allez, puisque je confonds :
https://www.20minutes.fr/bordeaux/2377971-20181122-bordeaux-17-grands-marronniers-place-gambetta-abattus
https://www.francebleu.fr/infos/societe/bordeaux-un-apres-l-abattage-des-marronniers-de-la-place-gambetta-n-est-toujours-pas-digere-1574452018
https://www.sudouest.fr/gironde/bordeaux/bordeaux-l-association-aux-arbres-citoyens-se-dresse-contre-la-nouvelle-place-gambetta-1401092.php
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Oui certes, je pensais que tu évoquais seulement Nansouty.
Après toutes nos places sont devenues très minérale, La Victoire, Pey Berland....
Après toutes nos places sont devenues très minérale, La Victoire, Pey Berland....
léopold- J'aime l'Union à la folie
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
léopold a écrit:Oui certes, je pensais que tu évoquais seulement Nansouty.
Après toutes nos places sont devenues très minérale, La Victoire, Pey Berland....
Pour tout dire je ne me rappelais même pas qu'il y avait des arbres à Nansouty. Y en a t'il beaucoup moins aujourd'hui ?
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Bordeaux, Anglet, Nice… À quoi pourraient ressembler les villes avec la montée des eaux ?
https://www.sudouest.fr/pyrenees-atlantiques/anglet/bordeaux-anglet-nice-a-quoi-pourraient-ressembler-les-villes-avec-la-montee-des-eaux-6552620.php
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Ligne à grande vitesse : un débat sans concession à suivre sur TV7, les premiers extraits vidéo
TV7 diffuse ce lundi à 19 h 30 un débat sur les lignes à grande vitesse vers Toulouse et Dax. Le ton est monté au cours des échanges
https://www.sudouest.fr/economie/transports/grande-vitesse-un-debat-sans-concession-sur-tv7-6868876.php
TV7 diffuse ce lundi à 19 h 30 un débat sur les lignes à grande vitesse vers Toulouse et Dax. Le ton est monté au cours des échanges
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Fret et LGV n'ont rien à voir, je vois toujours plus de camion quand je fais le trajet Bordeaux Angoulême, ceux-ci évitent au mieux les péages...
Et ne parlont pas des TGV qui ont été en baisse dans les villes comme Libourne et Angoulême, quand aux TER, forcément qu'il y a plus de personnes dedans, ils n'ont tout simplement pas le choix, je prends pour exemple la gare de Ruffec qui est située entre Angoulême et Poitiers est une ville où il y a beaucoup de personnes qui travaillent à l'extérieur de cette ville, emprunté par les TGV c'était parfait, aujourd'hui il y a tout simplement, zéro TGV qui emprunte la portion de voie entre Angoulême et Poitiers en passant par Ruffec, la bifurcation se faisant bien avant et après pour la LGV.
Les fret, parlons-en tiens... Il y a eu une augmentation de ces derniers, mais qu'on se foutent pas de notre gueule, je vois pas moins de camions sur les routes, bien au contraire... Et je parlerai même pas du train primeurs qui a été une vaste blague. Une immense pitreries (énième dira-t-on), je passerai les détails... Mais ça a juste été cassé pour mettre du camion pour revenir au rail mais avec toujours des camions. Alors il a beau se pavaner en se moquant d'un écolo qui ferait rouler des camions, le gouvernement actuel n'est pas mieux, la LGV c'est juste un lobby pour faire chier son monde.
On demande à la SNCF de le payer et de l'entretenir, à la construction ça coûte plus de 20M d'€ le kilomètre et derrière on accuse la SNCF d'être en déficit.
Question déficit, la LGV actuelle entre Bordeaux et Paris est déficitaire, ou était, c'était les chiffres d'il y a 2 ans. Pas sûr que ça ait évolué dans le bon sens. Ça se paluche côté direction avec plus de 4M de voyageurs au lieu de 3 prévu, mais il en faudrait peut-être 5 ou 6 pour que ce soit réellement rentable.
Un coût de 100 millions d'euros par minute gagnée, un investissement colossal qui est payé et entretenu par le public. Je vais m'arrêter là, je vais finir par m'énerver
Et ne parlont pas des TGV qui ont été en baisse dans les villes comme Libourne et Angoulême, quand aux TER, forcément qu'il y a plus de personnes dedans, ils n'ont tout simplement pas le choix, je prends pour exemple la gare de Ruffec qui est située entre Angoulême et Poitiers est une ville où il y a beaucoup de personnes qui travaillent à l'extérieur de cette ville, emprunté par les TGV c'était parfait, aujourd'hui il y a tout simplement, zéro TGV qui emprunte la portion de voie entre Angoulême et Poitiers en passant par Ruffec, la bifurcation se faisant bien avant et après pour la LGV.
Les fret, parlons-en tiens... Il y a eu une augmentation de ces derniers, mais qu'on se foutent pas de notre gueule, je vois pas moins de camions sur les routes, bien au contraire... Et je parlerai même pas du train primeurs qui a été une vaste blague. Une immense pitreries (énième dira-t-on), je passerai les détails... Mais ça a juste été cassé pour mettre du camion pour revenir au rail mais avec toujours des camions. Alors il a beau se pavaner en se moquant d'un écolo qui ferait rouler des camions, le gouvernement actuel n'est pas mieux, la LGV c'est juste un lobby pour faire chier son monde.
On demande à la SNCF de le payer et de l'entretenir, à la construction ça coûte plus de 20M d'€ le kilomètre et derrière on accuse la SNCF d'être en déficit.
Question déficit, la LGV actuelle entre Bordeaux et Paris est déficitaire, ou était, c'était les chiffres d'il y a 2 ans. Pas sûr que ça ait évolué dans le bon sens. Ça se paluche côté direction avec plus de 4M de voyageurs au lieu de 3 prévu, mais il en faudrait peut-être 5 ou 6 pour que ce soit réellement rentable.
Un coût de 100 millions d'euros par minute gagnée, un investissement colossal qui est payé et entretenu par le public. Je vais m'arrêter là, je vais finir par m'énerver
Big'Ben- J'aime l'Union à la folie
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Big'Ben a écrit:Fret et LGV n'ont rien à voir, je vois toujours plus de camion quand je fais le trajet Bordeaux Angoulême, ceux-ci évitent au mieux les péages...
Et ne parlont pas des TGV qui ont été en baisse dans les villes comme Libourne et Angoulême, quand aux TER, forcément qu'il y a plus de personnes dedans, ils n'ont tout simplement pas le choix, je prends pour exemple la gare de Ruffec qui est située entre Angoulême et Poitiers est une ville où il y a beaucoup de personnes qui travaillent à l'extérieur de cette ville, emprunté par les TGV c'était parfait, aujourd'hui il y a tout simplement, zéro TGV qui emprunte la portion de voie entre Angoulême et Poitiers en passant par Ruffec, la bifurcation se faisant bien avant et après pour la LGV.
Les fret, parlons-en tiens... Il y a eu une augmentation de ces derniers, mais qu'on se foutent pas de notre gueule, je vois pas moins de camions sur les routes, bien au contraire... Et je parlerai même pas du train primeurs qui a été une vaste blague. Une immense pitreries (énième dira-t-on), je passerai les détails... Mais ça a juste été cassé pour mettre du camion pour revenir au rail mais avec toujours des camions. Alors il a beau se pavaner en se moquant d'un écolo qui ferait rouler des camions, le gouvernement actuel n'est pas mieux, la LGV c'est juste un lobby pour faire chier son monde.
On demande à la SNCF de le payer et de l'entretenir, à la construction ça coûte plus de 20M d'€ le kilomètre et derrière on accuse la SNCF d'être en déficit.
Question déficit, la LGV actuelle entre Bordeaux et Paris est déficitaire, ou était, c'était les chiffres d'il y a 2 ans. Pas sûr que ça ait évolué dans le bon sens. Ça se paluche côté direction avec plus de 4M de voyageurs au lieu de 3 prévu, mais il en faudrait peut-être 5 ou 6 pour que ce soit réellement rentable.
Un coût de 100 millions d'euros par minute gagnée, un investissement colossal qui est payé et entretenu par le public. Je vais m'arrêter là, je vais finir par m'énerver
N’ayant pas ta culture du sujet, je vais quand même regarder cette émission avec intérêt, les implications sont assez énormes, à tous les niveaux, j’attends d’entendre les arguments et essayer de voir dans quelle direction on risque d’aller…
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Scalp- Team modo
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
Scalp a écrit:
Cette "oeuvre" est-elle financée par le biais d'un naming ?
sudiste- Unioniste de la première heure
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
https://www.midi-olympique.fr/2021/12/02/bordeaux-ou-la-conquete-dune-ville-9965658.php
Bordeaux ou la conquête d’une ville
L’UBB est sur une dynamique impressionnante. Deux saisons brillantes et une entame très prometteuse pour la troisième. Retour sur l’histoire et l’identité d’un club qui a redonné l’amour du rugby à toute une ville et à tout un département qui l’avaient, un temps, oublié.
C’est un signe qui ne trompe pas. Un promeneur nonchalant dans les rues de Bordeaux et de sa périphérie ne peut pas les manquer : les drapeaux. Chez un carrossier, dans un bistrot, accrochés aux balcons ou derrière des fenêtres, sur la plage arrière des voitures. Les oriflammes à l’effigie de l’UBB sont omniprésentes. Depuis cinq ou six ans, ils ont clairement pris le dessus sur les bannières des Girondins de Bordeaux, l’autre gloire du sport local. Jamais les prédécesseurs de l’UBB, Bègles et le Stade Bordelais n’avaient bénéficié d’une telle côte d’amour ou de telles preuves d’amour, aussi visibles à tous les coins de rue. La réussite de l’UBB, c’est d’abord l’histoire d’une popularité que personne n’a vu arriver. En fait, les amateurs de rugby bordelais ont un privilège très rare, ils ont vu depuis une petite dizaine d’années leur rêve se réaliser en majesté. Finalement, ça n’arrive pas si souvent dans une vie, une vie de supporteurs ou une vie en général, de voir ressurgir un paradis perdu. Ils ont même expérimenté un nirvana inespéré ; des matches à plus de 20 000 personnes comme s’il en pleuvait. Même Toulouse, la métropole voisine, s’est trouvée dépassée sur ce terrain-là. Et personne ne fait mieux en Europe, les Bordelais de plus de quarante ans se demandent parfois s’ils ne rêvent pas.
La ville de rugby qui s’ignorait
Ils se rendent compte que Bordeaux était donc une ville de rugby qui s’ignorait ou qui s’était oubliée peut-être aussi parce que le football, à partir des années 40, avait su y trouver sa place avec de vrais succès et de vrais mythes : Giresse ou Zidane. Qui dans les années 2000 aurait imaginé qu’un club de rugby bordelais regarderait vers les sommets ? Car en 2003, Bègles fut relégué administrativement en Pro D2 : trop de déficits, trop de projets de reprise chimériques. L’année suivante, le club fut même obligé, sportivement cette fois, de rejoindre les ténèbres de la Fédérale 1. Il croisa dans l’ascenseur son rival historique, le Stade Bordelais, promu en Pro D2 mais sans moyens. Le rugby bordelais se retrouva donc recroquevillé sur sa base, ses amateurs purs et durs, menacés par le poison délicieux de la nostalgie. Le rugby des grands clubs ne passait plus par la Gironde devenue terra incognita. Heureusement que quelques matchs de phase finale faisaient encore escale au Parc Lescure. Quelle humiliation pour une ville qui avait reçu neuf boucliers de Brennus, le premier en 1899, le dernier en 1991. Une ville dont le maire historique, Jacques Chaban-Delmas (48 ans de mandat) avait joué en équipe de France (une fois en 1945). Là où il est, l’ancien Premier ministre décédé en 2000, doit de frotter les mains et saluer de son timbre si particulier les exploits de ce club qui a élu domicile dans l’enceinte qui porte désormais son nom.
Mais il a fallu faire des sacrifices pour en arriver là, même s’ils semblent dérisoires quinze ans après. L’UBB est née de la fusion entre les deux voisins et rivaux, Bégles au sud et le Stade Bordelais au nord : deux clubs aux trajectoires parallèles et très dissemblables. En 2006, après un intense travail diplomatique, la jonction fut enfin réalisée pour qu’un club unique reparte en Pro D2. Un nom émergea : l’Union Bordeaux-Bègles.
Et puis, il y a dix ans en 2011, soit dix ans après le dernier titre du CABBG, un peu effarée, la Gironde assista à la remontée de l’UBB, un destin inattendu quand on y pense bien. Le club, entraîné par Marc Delpoux et Vincent Etcheto avait terminé cinquième de Pro D2, personne n’a pu égaler cette promotion aux forceps. « Nous étions montés avec le septième budget de Pro D2, nous sommes maintenus avec le quinzième budget de Top 14 », aime ironiser le président Laurent Marti. Lors de sa première saison en Elite, il y avait un club de deuxième division mieux armé que l’UBB de l’époque.
Mais les deux matchs décisifs de 2011, la demie de Grenoble et la finale d’Agen face à Albi ont tout fait basculer, car un club de Pro D2 dans une grande ville, ça n’intéresse pas grand monde. « Sans cette montée rapide, c’est sûr, je ne sais pas si on en serait là », poursuit Laurent Marti.
Depuis, il y a eu bien des péripéties, des hauts et des bas, mais le club s’est hissé peu à peu vers son Graal, le Top 6, atteint en 2021.sous l’autorité de Christophe Urios.
Et si le covid avait été une bonne nouvelle ?
À l’heure où nous écrivons ces lignes, l’UBB était deuxième du Top 14 juste derrière Toulouse. L’effet Christophe Urios, manager en poste depuis 2019, continue de jouer à plein. Quand l’épidémie de Covid a arrêté le championnat en 2020, l’équipe caracolait en tête du Top 14, et c’est peut-être un titre qui s’est envolé. Mais un an plus tard, elle a vécu ses premières phases finales, trois demies dans la même saison, deux sur le plan européen, une sur le plan national.
En fait, cette crise du Covid, Laurent Marti a fini par lui trouver des vertus. « Oui, cette crise a démontré la solidité de notre club. On s’est rendu compte que nos partenaires nous sont restés fidèles. Non seulement, ils se sont réengagés, mais leur soutien est en progression. Pour le public, c’est pareil avec la fin de la jauge qu’est-ce que l’on constate. Sans matchs de gala, nous avons déjà fait deux fois plus de 22 000 personnes. » On avait pourtant senti le président inquiet au début de la crise. Jouer devant des gradins vides, ça aurait pu vite tourner à la catastrophe pour un club dont le trésor, c’est justement ce public en or. Et même s’il s’est montré généreux personnellement à plusieurs reprises pour équilibrer les comptes, le président n’a pas la carrure des grands mécènes du Top 14. À son arrivée, il n’aurait jamais pensé qu’il pourrait créer cette dynamique le jour où il a décidé d’installer le club à Chaban-Delmas, l’arène historique du centre-ville laissée libre par les Girondins de Bordeaux. C’est ce qu’il faut bien comprendre, les gens avaient du mal à se rendre à Bègles, et ses petites rues labyrinthiques, son manque de places de parking. Beaucoup de personnes ne savaient même pas où se situait exactement le stade de Musard devenu André-Moga, alors que tous les habitants du département 33 connaissaient parfaitement l’ex-Parc Lescure qui jouxte les grands boulevards. « La première fois que j’ai tenté le coup en Pro D2, on faisait 2500 spectateurs. Le chiffre de l’affluence de notre premier match, ne s’est jamais effacé de ma mémoire : 20 158 spectateurs. » Ce jour-là, Laurent Marti a compris qu’une voie nouvelle s’ouvrait.
Jérôme Prévot
Bordeaux ou la conquête d’une ville
L’UBB est sur une dynamique impressionnante. Deux saisons brillantes et une entame très prometteuse pour la troisième. Retour sur l’histoire et l’identité d’un club qui a redonné l’amour du rugby à toute une ville et à tout un département qui l’avaient, un temps, oublié.
C’est un signe qui ne trompe pas. Un promeneur nonchalant dans les rues de Bordeaux et de sa périphérie ne peut pas les manquer : les drapeaux. Chez un carrossier, dans un bistrot, accrochés aux balcons ou derrière des fenêtres, sur la plage arrière des voitures. Les oriflammes à l’effigie de l’UBB sont omniprésentes. Depuis cinq ou six ans, ils ont clairement pris le dessus sur les bannières des Girondins de Bordeaux, l’autre gloire du sport local. Jamais les prédécesseurs de l’UBB, Bègles et le Stade Bordelais n’avaient bénéficié d’une telle côte d’amour ou de telles preuves d’amour, aussi visibles à tous les coins de rue. La réussite de l’UBB, c’est d’abord l’histoire d’une popularité que personne n’a vu arriver. En fait, les amateurs de rugby bordelais ont un privilège très rare, ils ont vu depuis une petite dizaine d’années leur rêve se réaliser en majesté. Finalement, ça n’arrive pas si souvent dans une vie, une vie de supporteurs ou une vie en général, de voir ressurgir un paradis perdu. Ils ont même expérimenté un nirvana inespéré ; des matches à plus de 20 000 personnes comme s’il en pleuvait. Même Toulouse, la métropole voisine, s’est trouvée dépassée sur ce terrain-là. Et personne ne fait mieux en Europe, les Bordelais de plus de quarante ans se demandent parfois s’ils ne rêvent pas.
La ville de rugby qui s’ignorait
Ils se rendent compte que Bordeaux était donc une ville de rugby qui s’ignorait ou qui s’était oubliée peut-être aussi parce que le football, à partir des années 40, avait su y trouver sa place avec de vrais succès et de vrais mythes : Giresse ou Zidane. Qui dans les années 2000 aurait imaginé qu’un club de rugby bordelais regarderait vers les sommets ? Car en 2003, Bègles fut relégué administrativement en Pro D2 : trop de déficits, trop de projets de reprise chimériques. L’année suivante, le club fut même obligé, sportivement cette fois, de rejoindre les ténèbres de la Fédérale 1. Il croisa dans l’ascenseur son rival historique, le Stade Bordelais, promu en Pro D2 mais sans moyens. Le rugby bordelais se retrouva donc recroquevillé sur sa base, ses amateurs purs et durs, menacés par le poison délicieux de la nostalgie. Le rugby des grands clubs ne passait plus par la Gironde devenue terra incognita. Heureusement que quelques matchs de phase finale faisaient encore escale au Parc Lescure. Quelle humiliation pour une ville qui avait reçu neuf boucliers de Brennus, le premier en 1899, le dernier en 1991. Une ville dont le maire historique, Jacques Chaban-Delmas (48 ans de mandat) avait joué en équipe de France (une fois en 1945). Là où il est, l’ancien Premier ministre décédé en 2000, doit de frotter les mains et saluer de son timbre si particulier les exploits de ce club qui a élu domicile dans l’enceinte qui porte désormais son nom.
Mais il a fallu faire des sacrifices pour en arriver là, même s’ils semblent dérisoires quinze ans après. L’UBB est née de la fusion entre les deux voisins et rivaux, Bégles au sud et le Stade Bordelais au nord : deux clubs aux trajectoires parallèles et très dissemblables. En 2006, après un intense travail diplomatique, la jonction fut enfin réalisée pour qu’un club unique reparte en Pro D2. Un nom émergea : l’Union Bordeaux-Bègles.
Et puis, il y a dix ans en 2011, soit dix ans après le dernier titre du CABBG, un peu effarée, la Gironde assista à la remontée de l’UBB, un destin inattendu quand on y pense bien. Le club, entraîné par Marc Delpoux et Vincent Etcheto avait terminé cinquième de Pro D2, personne n’a pu égaler cette promotion aux forceps. « Nous étions montés avec le septième budget de Pro D2, nous sommes maintenus avec le quinzième budget de Top 14 », aime ironiser le président Laurent Marti. Lors de sa première saison en Elite, il y avait un club de deuxième division mieux armé que l’UBB de l’époque.
Mais les deux matchs décisifs de 2011, la demie de Grenoble et la finale d’Agen face à Albi ont tout fait basculer, car un club de Pro D2 dans une grande ville, ça n’intéresse pas grand monde. « Sans cette montée rapide, c’est sûr, je ne sais pas si on en serait là », poursuit Laurent Marti.
Depuis, il y a eu bien des péripéties, des hauts et des bas, mais le club s’est hissé peu à peu vers son Graal, le Top 6, atteint en 2021.sous l’autorité de Christophe Urios.
Et si le covid avait été une bonne nouvelle ?
À l’heure où nous écrivons ces lignes, l’UBB était deuxième du Top 14 juste derrière Toulouse. L’effet Christophe Urios, manager en poste depuis 2019, continue de jouer à plein. Quand l’épidémie de Covid a arrêté le championnat en 2020, l’équipe caracolait en tête du Top 14, et c’est peut-être un titre qui s’est envolé. Mais un an plus tard, elle a vécu ses premières phases finales, trois demies dans la même saison, deux sur le plan européen, une sur le plan national.
En fait, cette crise du Covid, Laurent Marti a fini par lui trouver des vertus. « Oui, cette crise a démontré la solidité de notre club. On s’est rendu compte que nos partenaires nous sont restés fidèles. Non seulement, ils se sont réengagés, mais leur soutien est en progression. Pour le public, c’est pareil avec la fin de la jauge qu’est-ce que l’on constate. Sans matchs de gala, nous avons déjà fait deux fois plus de 22 000 personnes. » On avait pourtant senti le président inquiet au début de la crise. Jouer devant des gradins vides, ça aurait pu vite tourner à la catastrophe pour un club dont le trésor, c’est justement ce public en or. Et même s’il s’est montré généreux personnellement à plusieurs reprises pour équilibrer les comptes, le président n’a pas la carrure des grands mécènes du Top 14. À son arrivée, il n’aurait jamais pensé qu’il pourrait créer cette dynamique le jour où il a décidé d’installer le club à Chaban-Delmas, l’arène historique du centre-ville laissée libre par les Girondins de Bordeaux. C’est ce qu’il faut bien comprendre, les gens avaient du mal à se rendre à Bègles, et ses petites rues labyrinthiques, son manque de places de parking. Beaucoup de personnes ne savaient même pas où se situait exactement le stade de Musard devenu André-Moga, alors que tous les habitants du département 33 connaissaient parfaitement l’ex-Parc Lescure qui jouxte les grands boulevards. « La première fois que j’ai tenté le coup en Pro D2, on faisait 2500 spectateurs. Le chiffre de l’affluence de notre premier match, ne s’est jamais effacé de ma mémoire : 20 158 spectateurs. » Ce jour-là, Laurent Marti a compris qu’une voie nouvelle s’ouvrait.
Jérôme Prévot
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Re: C'est beau, c'est Bordeaux !
https://www.sudouest.fr/economie/en-images-bordeaux-il-est-cinq-heures-les-capus-s-eveillent-7433082.php
En images. Bordeaux : il est cinq heures, les Capus s’éveillent
À 5 heures, les étals sont vides, les allées désertes. À sept heures, au prix d’un travail de titan, la halle est gorgée de vie. Crédit photo : Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
Par Gwenaël Badets - g.badets@sudouest.fr
Tous les matins, en 120 minutes, la halle vide et silencieuse des Capucins se transforme en un marché rempli de sons et de couleurs. Une métamorphose encore plus magique en période de fêtes, à découvrir en images
C’est l’un des plus formidables spectacles donnés en ville. Il se joue tous les jours et il est presque gratuit. Il n’en coûtera aux curieux que quelques heures de sommeil pour découvrir comment, au petit matin, la halle vide et silencieuse du marché des Capucins se transforme en une ruche, vibrante de couleurs et d’animation.
Bordeaux est encore en plein sommeil les Capus enregistrent leurs premiers frémissements.Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
Bordeaux est encore en plein sommeil, ce mercredi. Les Capus enregistrent leurs premiers frémissements. Quelques travailleurs bravent le froid et la nuit pour pénétrer dans la halle par l’entrée des artistes. Les portails principaux et les grilles sont encore fermés. Les étals sont vides. Les allées désertes. La halle n’est qu’un hangar de 5 000 m² endormi. La métamorphose peut commencer.
Les portails principaux et les grilles sont encore fermés. Les étals sont vides. Les allées désertes. Le plus grand marché alimentaire de Bordeaux n’est qu’un hangar endormi.Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
La petite aiguille est sur le cinq, le mercure sur le zéro. Aux Délices de la Mer, on s’échine à refaire la surface glacée qui va accueillir les poissons luisants et les pinces des crustacés. Les produits de la mer sont très prisés en cette période.
Les produits de la mer sont très prisés en cette période. Ici, le stand d’Océan Atlantique à 6 h 45 ce mercredi.Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
« Les premiers à arriver, en période de fêtes, ce sont les poissonniers, » confirme le boucher Yannick Bitaud, l’un des doyens de la place – « 32 ans aux Capus, dont 30 à mon compte ». « Nous aussi on a pas mal de commandes pour Noël. Et beaucoup de préparation. Du coup, on commence à 3 heures au lieu de 4 heures le reste de l’année ».
Les bouchers commencent leur journée à 3 heures en cette période de fête. « On a pas mal de commandes pour Noël. Et beaucoup de préparation. »Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
Tous les matins, tout est à refaire. « Parmi les clients, y’en a qui croient que la marchandise reste en place la nuit », se marre Denis Decroty, les mains dans ses fruits et légumes. Lui aussi fait partie des grands anciens – 33 ans sous la halle. Ici on travaille en famille. Une équipe bien rodée avec sa femme Marie-Jo, leur fille Cynthia et leur gendre Ludovic.
À quatre, en une heure et demie, les Decroty vont sculpter une œuvre d’art végétale.
Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
À quatre, en une heure et demi, et vont faire de leur étal vide une œuvre toute en formes et en couleurs.
Parfum de nostalgie
« Des côtelettes d’agneau s’il vous plaît ». À 5 h 20, le tout premier client pointe le bout de son nez chez le boucher Gautier.
Dans l’allée centrale, le ballet des camions vient briser le silence. Le stand de Bordeaux Cap Fleurs laisse s’échapper ses parfums et les notes d’un vieil album de Renaud. Une ambiance de nostalgie flotte, emportée par les courants d’air quand on ouvre enfin les portes en grand.
Les plus anciens se souviennent de l’âge d’or, quand les vendeurs étalaient leurs charrettes « de la rue Elie-Gintrac à La Victoire ».Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
Les plus anciens se souviennent de l’âge d’or, quand les vendeurs étalaient leurs charrettes « de la rue Elie-Gintrac à La Victoire ». D’autres regrettent que les clients ne puissent plus accéder aussi facilement au secteur en voiture. Sans parler du stationnement. « Attention de ne pas nous fusiller avec ça ».
On s’agite dans les coulisses du marché avant l’arrivée des clients en quête de bons produits pour les fêtes.Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
Mais pas le temps pour les atermoiements. À 5 h 30, les manœuvres accélèrent. Le bon vieux temps est peut-être révolu, mais un esprit de famille règne dans les coulisses du marché.
Comme sur le stand de Jojo Fleurs, autour duquel s’affairent Laurence (la mère), Maxence (le fils) et Pazu (le braque allemand). « C’est un peu notre mascotte, sourit son maître. Tous les matins Ève, la marchande de magrets, lui donne un petit os. Domi, de la triperie, un petit bout de viande ». Si ce n’est pas le chien le plus heureux de la ville…
La volaille est le produit roi en cette période de fin d’année, comme ici, à La Basse-Cour d’Anne-Marie.Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
La reine volaille
Quelques oiseaux de nuit traversent les allées pour éviter un détour vers leur nid. Pas le genre de volatile qui intéresse cette volaillère, toute à la mise en place de sa vitrine. « On a la trouille de la grippe aviaire. Si ça continue l’an prochain, on n’aura pas de magret, comme en 2016 et 2017. »
Valéry Patri, le tripier, en plein ficelage d’un gigot d’agneau à l’os.Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
Tout le monde le sait, la volaille, c’est le produit roi. Même Valéry Patri, le tripier, qui devise en ficelant gigot d’agneau à l’os. « À part ça, ce qu’on nous demande, ce sont des ris, ou des tournedos ».
Stéphanie Daniel tombe la veste. Considérant la quantité de cageots qu’elle va devoir déplacer, pas de danger d’avoir froid.Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
À l’autre bout de la halle, près de l’entrée principale, Stéphanie Daniel tombe la veste. Considérant la quantité de cageots qu’elle va devoir déplacer, pas de danger d’avoir froid, même en débardeur. 80 ans que sa famille, une lignée de primeurs, fréquente les lieux. Un travail de force et de précision. « J’essaie d’alterner les couleurs dans la disposition du stand, pour ne pas avoir du vert à côté du vert ». Sa journée a commencé à 4 h 30, par un crochet au MIN de Brienne. « Parfois, à 13 h 30, des clients me disent : ‘‘vous partez déjà ‘‘ »‘
La plupart des chalands n’ont aucune idée du travail de titan qui vient d’être effectué.Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
7 heures, les premiers chalands commencent vraiment à arriver. La plupart n’ont aucune idée du travail de titan qui vient d’être effectué en 120 minutes. Christiane, 71 ans, dont 40 de Capucins, peut s’accorder une pause-café cigarette. Le soleil n’est pas encore levé mais tout est prêt pour faire saliver les badauds.
De 5 h 30 à 14 heures du mardi au dimanche. Fermé le lundi.Fermé les samedis 25 décembre et 1er janvier (fériés).
Christiane, 71 ans, dont 40 de Capucins, peut s’accorder une pause.Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
En images. Bordeaux : il est cinq heures, les Capus s’éveillent
À 5 heures, les étals sont vides, les allées désertes. À sept heures, au prix d’un travail de titan, la halle est gorgée de vie. Crédit photo : Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
Par Gwenaël Badets - g.badets@sudouest.fr
Tous les matins, en 120 minutes, la halle vide et silencieuse des Capucins se transforme en un marché rempli de sons et de couleurs. Une métamorphose encore plus magique en période de fêtes, à découvrir en images
C’est l’un des plus formidables spectacles donnés en ville. Il se joue tous les jours et il est presque gratuit. Il n’en coûtera aux curieux que quelques heures de sommeil pour découvrir comment, au petit matin, la halle vide et silencieuse du marché des Capucins se transforme en une ruche, vibrante de couleurs et d’animation.
Bordeaux est encore en plein sommeil les Capus enregistrent leurs premiers frémissements.Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
Bordeaux est encore en plein sommeil, ce mercredi. Les Capus enregistrent leurs premiers frémissements. Quelques travailleurs bravent le froid et la nuit pour pénétrer dans la halle par l’entrée des artistes. Les portails principaux et les grilles sont encore fermés. Les étals sont vides. Les allées désertes. La halle n’est qu’un hangar de 5 000 m² endormi. La métamorphose peut commencer.
Les portails principaux et les grilles sont encore fermés. Les étals sont vides. Les allées désertes. Le plus grand marché alimentaire de Bordeaux n’est qu’un hangar endormi.Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
La petite aiguille est sur le cinq, le mercure sur le zéro. Aux Délices de la Mer, on s’échine à refaire la surface glacée qui va accueillir les poissons luisants et les pinces des crustacés. Les produits de la mer sont très prisés en cette période.
Les produits de la mer sont très prisés en cette période. Ici, le stand d’Océan Atlantique à 6 h 45 ce mercredi.Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
« Les premiers à arriver, en période de fêtes, ce sont les poissonniers, » confirme le boucher Yannick Bitaud, l’un des doyens de la place – « 32 ans aux Capus, dont 30 à mon compte ». « Nous aussi on a pas mal de commandes pour Noël. Et beaucoup de préparation. Du coup, on commence à 3 heures au lieu de 4 heures le reste de l’année ».
Les bouchers commencent leur journée à 3 heures en cette période de fête. « On a pas mal de commandes pour Noël. Et beaucoup de préparation. »Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
Tous les matins, tout est à refaire. « Parmi les clients, y’en a qui croient que la marchandise reste en place la nuit », se marre Denis Decroty, les mains dans ses fruits et légumes. Lui aussi fait partie des grands anciens – 33 ans sous la halle. Ici on travaille en famille. Une équipe bien rodée avec sa femme Marie-Jo, leur fille Cynthia et leur gendre Ludovic.
À quatre, en une heure et demie, les Decroty vont sculpter une œuvre d’art végétale.
Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
À quatre, en une heure et demi, et vont faire de leur étal vide une œuvre toute en formes et en couleurs.
Parfum de nostalgie
« Des côtelettes d’agneau s’il vous plaît ». À 5 h 20, le tout premier client pointe le bout de son nez chez le boucher Gautier.
Dans l’allée centrale, le ballet des camions vient briser le silence. Le stand de Bordeaux Cap Fleurs laisse s’échapper ses parfums et les notes d’un vieil album de Renaud. Une ambiance de nostalgie flotte, emportée par les courants d’air quand on ouvre enfin les portes en grand.
Les plus anciens se souviennent de l’âge d’or, quand les vendeurs étalaient leurs charrettes « de la rue Elie-Gintrac à La Victoire ».Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
Les plus anciens se souviennent de l’âge d’or, quand les vendeurs étalaient leurs charrettes « de la rue Elie-Gintrac à La Victoire ». D’autres regrettent que les clients ne puissent plus accéder aussi facilement au secteur en voiture. Sans parler du stationnement. « Attention de ne pas nous fusiller avec ça ».
On s’agite dans les coulisses du marché avant l’arrivée des clients en quête de bons produits pour les fêtes.Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
Mais pas le temps pour les atermoiements. À 5 h 30, les manœuvres accélèrent. Le bon vieux temps est peut-être révolu, mais un esprit de famille règne dans les coulisses du marché.
Comme sur le stand de Jojo Fleurs, autour duquel s’affairent Laurence (la mère), Maxence (le fils) et Pazu (le braque allemand). « C’est un peu notre mascotte, sourit son maître. Tous les matins Ève, la marchande de magrets, lui donne un petit os. Domi, de la triperie, un petit bout de viande ». Si ce n’est pas le chien le plus heureux de la ville…
La volaille est le produit roi en cette période de fin d’année, comme ici, à La Basse-Cour d’Anne-Marie.Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
La reine volaille
Quelques oiseaux de nuit traversent les allées pour éviter un détour vers leur nid. Pas le genre de volatile qui intéresse cette volaillère, toute à la mise en place de sa vitrine. « On a la trouille de la grippe aviaire. Si ça continue l’an prochain, on n’aura pas de magret, comme en 2016 et 2017. »
Valéry Patri, le tripier, en plein ficelage d’un gigot d’agneau à l’os.Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
Tout le monde le sait, la volaille, c’est le produit roi. Même Valéry Patri, le tripier, qui devise en ficelant gigot d’agneau à l’os. « À part ça, ce qu’on nous demande, ce sont des ris, ou des tournedos ».
Stéphanie Daniel tombe la veste. Considérant la quantité de cageots qu’elle va devoir déplacer, pas de danger d’avoir froid.Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
À l’autre bout de la halle, près de l’entrée principale, Stéphanie Daniel tombe la veste. Considérant la quantité de cageots qu’elle va devoir déplacer, pas de danger d’avoir froid, même en débardeur. 80 ans que sa famille, une lignée de primeurs, fréquente les lieux. Un travail de force et de précision. « J’essaie d’alterner les couleurs dans la disposition du stand, pour ne pas avoir du vert à côté du vert ». Sa journée a commencé à 4 h 30, par un crochet au MIN de Brienne. « Parfois, à 13 h 30, des clients me disent : ‘‘vous partez déjà ‘‘ »‘
La plupart des chalands n’ont aucune idée du travail de titan qui vient d’être effectué.Guillaume Bonnaud/ « Sud Ouest »
7 heures, les premiers chalands commencent vraiment à arriver. La plupart n’ont aucune idée du travail de titan qui vient d’être effectué en 120 minutes. Christiane, 71 ans, dont 40 de Capucins, peut s’accorder une pause-café cigarette. Le soleil n’est pas encore levé mais tout est prêt pour faire saliver les badauds.
De 5 h 30 à 14 heures du mardi au dimanche. Fermé le lundi.Fermé les samedis 25 décembre et 1er janvier (fériés).
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