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Le rugby et son évolution
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Re: Le rugby et son évolution
J'ai pas écouté,mais j'ai des souvenirs de match à St Sever ou le public rentrait nous mettre des tartines sur le terrain, Marmande où en tant que remplaçant j'ai du descendre en courant des tribunes ou encore Tyrosse ou on recevait aussi des tartines mais dans le couloir
d'entrée !!
Et même d'un Périgueux/Dax ou après avoir été insulté tout le match, Rodriguez a mis une énorme droite au spectateur auteur des colibets ! Le mec a été sonné mais je l'ai vu fanfaroner après à la buvette!!
Ou encore la mère bernadet balancer des coups de parapluie à musard aux joueurs passant trop près de la talanqueres!!!
Donc public pas pire qu'avant, au contraire, le souci c'est l'ultra médiatisation et un retour à une (fausse) morale!!!
d'entrée !!
Et même d'un Périgueux/Dax ou après avoir été insulté tout le match, Rodriguez a mis une énorme droite au spectateur auteur des colibets ! Le mec a été sonné mais je l'ai vu fanfaroner après à la buvette!!
Ou encore la mère bernadet balancer des coups de parapluie à musard aux joueurs passant trop près de la talanqueres!!!
Donc public pas pire qu'avant, au contraire, le souci c'est l'ultra médiatisation et un retour à une (fausse) morale!!!
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Re: Le rugby et son évolution
https://www.rugbyrama.fr/2024/06/06/top-14-comment-les-bodegas-sont-devenues-the-place-to-be-apres-les-matchs-de-rugby-11996379.php
Top 14 - Comment les bodegas sont devenues "the place to be" après les matchs de rugby
Pierre-Laurent Gou
Rendez-vous encore marginal il y a peu, autour des matchs de rugby, la bodega est devenue "the place to be", à Paris, Toulouse, Pau ou ailleurs. Explication d’une mode qui génère une économie non négligeable.
C‘est la nouvelle martingale des clubs de Top 14. La Bodega. Elles fleurissent dans les enceintes des clubs que ce soit en structures temporaires ou tout simplement complètement intégrées au stade comme au Racing 92 ou au Stade français. Selon le dictionnaire Larousse, une Bodega est un terme d’origine hispanique qui définit un petit bistrot ou un petit bar à vin. Dans le rugby français, c’est plutôt un lieu qui se veut le plus grand possible, pour accueillir les supporters pour des moments de convivialité en après match.
Le Stade toulousain fait office de précurseur en la matière quand, il y a un peu plus de dix ans, ses dirigeants et son président Didier Lacroix, ont voulu diversifier leur revenu et proposer une expérience match à ses spectateurs qui ne dépendait plus seulement de la rencontre. Située juste à côté de sa tribune Nord, en bas du quart de virage, elle s’adresse aux supporters qui ne viennent qu’avec des places sèches. Très vite, le bouche-à-oreille a fonctionné et la Bodega est devenue l’endroit le plus couru en après match. Un lieu festif, qui rassemble supporters, mais aussi joueurs qui préfèrent l’ambiance plus décontractée, aux endroits réservés aux partenaires (loges…), mais aussi tout simplement à un public venu voir un spectacle mais aussi et surtout se retrouver entre amis.
Pendant longtemps, le rugby a chouchouté ses spectateurs "prémiums". Ceux qui avaient accès à la fameuse réception d’après-match, disposant de billets avec hospitalité. Reste que ce marché s’adresse d’abord et avant tout aux entreprises et partenaires, et il ne concerne qu’une petite partie de l’affluence d’un match. Or le Top 14 (et dans une moindre mesure le Pro D2) attire de plus en plus de monde. Selon les derniers chiffres communiqués par la LNR, chaque match de Top14 a attiré en moyenne 14 997 personnes. Chiffre qui est largement battu à Bordeaux (près de 27 000), à Toulouse (18000) ou encore à La Rochelle (16 000).
Le succès de celle de Toulouse lui a fait faire des petits. Ces dernières années, Lyon lors de son déménagement au Matmut Stadium (ex-Gerland), a créé son lieu en misant sur ses spécificités locales à savoir la gastronomie. Les deux clubs parisiens et leurs stades modernes (Paris La Défense Arena et Jean-Bouin) ont aussi investi dans les Bodegas. à Jean-Bouin, c’est un salon VIP qui a été transformé en night club. à Nanterre, la Bodega s’invite directement la pelouse de l’Arena. Il faut dire qu’à Paris plus qu’ailleurs, l’accueil du public est fondamental, tant l’offre de spectacle y est diversifiée.
"Nous sommes à Paris, avec une grosse offre de spectacle, alors après avoir soigné nos hospitalités et espaces partenaires, nous nous sommes tournés vers le grand public", indiquait le directeur général du Stade français Paris, Thomas Lombard qui a fait de l’expérience stade une de ses priorités. "Pour cela, nous avons créé un endroit fermé, accessible, iconique, accueillant où le public peut rester après match et rencontrer les joueurs. Résultat, notre Bodega d’une capacité de 2 000 places affiche complet à chaque rencontre à domicile. Nous sommes obligés de refuser du monde. Nous avons un gros turnover dans notre public, mis à part nos abonnés. On cherche à ce que les personnes qui ne viennent au stade qu’une à deux fois par an, passent la meilleure des expériences et reviennent trois à quatre fois par an", poursuivait-il.
Proximité des joueurs
Chez les soldats roses, on développe la proximité entre joueurs et spectateurs. Il n’est pas rare de voir les rugbymen passer derrière le comptoir en après match et jouer les serveurs pour leurs fans. Ajoutez à cela, une décoration du lieu soignée, des DJ jouant les classiques des troisièmes mi-temps rugbystiques, et vous avez les clefs d’un vrai succès.
Chez les voisins du Racing, on n’est pas en reste. Les Ciel et Blanc installent leur Bodega en après match, sur la pelouse de leur aréna. Comme les joueurs, les spectateurs bénéficient toute l’année de l’ombre protectrice d’une structure en acier où il fait 20° toute l’année, à l’abri du vent et de la pluie. Au Racing, la Bodega promet aussi des soirées à thèmes (Halloween, Week-end neige, la plage à Paris, …) tant et si bien qu’une bonne part du public ne vient pas seulement pour voir les chevauchées de Nolan Le Garrec, mais pour profiter de cette ambiance et de l’endroit.
Tout ça a permis aux clubs de Top 14 de gonfler leur affluence – "Nous avons un gros turnover dans notre public, mis à part nos abonnés. On cherche à ce que les personnes qui ne viennent au stade qu’une à deux fois par an, passent la meilleure des expériences et reviennent trois à quatre fois par an", glissait Thomas Lombard - et ont vu leur chiffre d’affaires progresser.
Ainsi les recettes jours de match, sont passées de 35 millions d’euros pour l’ensemble des clubs de Top 14 en 2019-2020 à 46 millions en 2021-2022 puis à près de 57 millions l’an passé ! Ces revenus pèsent près de 14 % du budget d’une SASP d’un club. Dans le détail, cela se résume à un chiffre d’affaires moyen de près de 28 millions d’euros par club en progression de près de 30 % sur dix ans. Le rugby professionnel a donc tout intérêt à préserver et à développer son esprit de fête !
Top 14 - Comment les bodegas sont devenues "the place to be" après les matchs de rugby
Pierre-Laurent Gou
Rendez-vous encore marginal il y a peu, autour des matchs de rugby, la bodega est devenue "the place to be", à Paris, Toulouse, Pau ou ailleurs. Explication d’une mode qui génère une économie non négligeable.
C‘est la nouvelle martingale des clubs de Top 14. La Bodega. Elles fleurissent dans les enceintes des clubs que ce soit en structures temporaires ou tout simplement complètement intégrées au stade comme au Racing 92 ou au Stade français. Selon le dictionnaire Larousse, une Bodega est un terme d’origine hispanique qui définit un petit bistrot ou un petit bar à vin. Dans le rugby français, c’est plutôt un lieu qui se veut le plus grand possible, pour accueillir les supporters pour des moments de convivialité en après match.
Le Stade toulousain fait office de précurseur en la matière quand, il y a un peu plus de dix ans, ses dirigeants et son président Didier Lacroix, ont voulu diversifier leur revenu et proposer une expérience match à ses spectateurs qui ne dépendait plus seulement de la rencontre. Située juste à côté de sa tribune Nord, en bas du quart de virage, elle s’adresse aux supporters qui ne viennent qu’avec des places sèches. Très vite, le bouche-à-oreille a fonctionné et la Bodega est devenue l’endroit le plus couru en après match. Un lieu festif, qui rassemble supporters, mais aussi joueurs qui préfèrent l’ambiance plus décontractée, aux endroits réservés aux partenaires (loges…), mais aussi tout simplement à un public venu voir un spectacle mais aussi et surtout se retrouver entre amis.
Pendant longtemps, le rugby a chouchouté ses spectateurs "prémiums". Ceux qui avaient accès à la fameuse réception d’après-match, disposant de billets avec hospitalité. Reste que ce marché s’adresse d’abord et avant tout aux entreprises et partenaires, et il ne concerne qu’une petite partie de l’affluence d’un match. Or le Top 14 (et dans une moindre mesure le Pro D2) attire de plus en plus de monde. Selon les derniers chiffres communiqués par la LNR, chaque match de Top14 a attiré en moyenne 14 997 personnes. Chiffre qui est largement battu à Bordeaux (près de 27 000), à Toulouse (18000) ou encore à La Rochelle (16 000).
Le succès de celle de Toulouse lui a fait faire des petits. Ces dernières années, Lyon lors de son déménagement au Matmut Stadium (ex-Gerland), a créé son lieu en misant sur ses spécificités locales à savoir la gastronomie. Les deux clubs parisiens et leurs stades modernes (Paris La Défense Arena et Jean-Bouin) ont aussi investi dans les Bodegas. à Jean-Bouin, c’est un salon VIP qui a été transformé en night club. à Nanterre, la Bodega s’invite directement la pelouse de l’Arena. Il faut dire qu’à Paris plus qu’ailleurs, l’accueil du public est fondamental, tant l’offre de spectacle y est diversifiée.
"Nous sommes à Paris, avec une grosse offre de spectacle, alors après avoir soigné nos hospitalités et espaces partenaires, nous nous sommes tournés vers le grand public", indiquait le directeur général du Stade français Paris, Thomas Lombard qui a fait de l’expérience stade une de ses priorités. "Pour cela, nous avons créé un endroit fermé, accessible, iconique, accueillant où le public peut rester après match et rencontrer les joueurs. Résultat, notre Bodega d’une capacité de 2 000 places affiche complet à chaque rencontre à domicile. Nous sommes obligés de refuser du monde. Nous avons un gros turnover dans notre public, mis à part nos abonnés. On cherche à ce que les personnes qui ne viennent au stade qu’une à deux fois par an, passent la meilleure des expériences et reviennent trois à quatre fois par an", poursuivait-il.
Proximité des joueurs
Chez les soldats roses, on développe la proximité entre joueurs et spectateurs. Il n’est pas rare de voir les rugbymen passer derrière le comptoir en après match et jouer les serveurs pour leurs fans. Ajoutez à cela, une décoration du lieu soignée, des DJ jouant les classiques des troisièmes mi-temps rugbystiques, et vous avez les clefs d’un vrai succès.
Chez les voisins du Racing, on n’est pas en reste. Les Ciel et Blanc installent leur Bodega en après match, sur la pelouse de leur aréna. Comme les joueurs, les spectateurs bénéficient toute l’année de l’ombre protectrice d’une structure en acier où il fait 20° toute l’année, à l’abri du vent et de la pluie. Au Racing, la Bodega promet aussi des soirées à thèmes (Halloween, Week-end neige, la plage à Paris, …) tant et si bien qu’une bonne part du public ne vient pas seulement pour voir les chevauchées de Nolan Le Garrec, mais pour profiter de cette ambiance et de l’endroit.
Tout ça a permis aux clubs de Top 14 de gonfler leur affluence – "Nous avons un gros turnover dans notre public, mis à part nos abonnés. On cherche à ce que les personnes qui ne viennent au stade qu’une à deux fois par an, passent la meilleure des expériences et reviennent trois à quatre fois par an", glissait Thomas Lombard - et ont vu leur chiffre d’affaires progresser.
Ainsi les recettes jours de match, sont passées de 35 millions d’euros pour l’ensemble des clubs de Top 14 en 2019-2020 à 46 millions en 2021-2022 puis à près de 57 millions l’an passé ! Ces revenus pèsent près de 14 % du budget d’une SASP d’un club. Dans le détail, cela se résume à un chiffre d’affaires moyen de près de 28 millions d’euros par club en progression de près de 30 % sur dix ans. Le rugby professionnel a donc tout intérêt à préserver et à développer son esprit de fête !
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Re: Le rugby et son évolution
Nouveaux incidents impliquant des supporters de Perpignan, samedi soir à Pau
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Nouveaux-incidents-impliquant-des-supporters-de-perpignan-samedi-soir-a-pau/1473569
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Re: Le rugby et son évolution
Scalp a écrit:Nouveaux incidents impliquant des supporters de Perpignan, samedi soir à Pau
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Nouveaux-incidents-impliquant-des-supporters-de-perpignan-samedi-soir-a-pau/1473569
Cette fois, c'est bon, il faut marquer le coup, c'est plus possible...
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Re: Le rugby et son évolution
Top 14 – Indignés après les incidents à Pau, les supporters de l’Usap veulent faire le ménage
https://www.rugbyrama.fr/2024/06/10/top-14-indignes-apres-les-incidents-a-pau-les-supporters-de-lusap-veulent-faire-le-menage-12006926.php
https://www.rugbyrama.fr/2024/06/10/top-14-indignes-apres-les-incidents-a-pau-les-supporters-de-lusap-veulent-faire-le-menage-12006926.php
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Re: Le rugby et son évolution
Scalp a écrit:Top 14 – Indignés après les incidents à Pau, les supporters de l’Usap veulent faire le ménage
https://www.rugbyrama.fr/2024/06/10/top-14-indignes-apres-les-incidents-a-pau-les-supporters-de-lusap-veulent-faire-le-menage-12006926.php
Lecture de l'article : ah ben c'est pas nous, c'est les palois qui sont descendus nous chercher....
Un seul président de penyes a reconnu leur responsabilité.
Il faut sévir.
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
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Re: Le rugby et son évolution
krahknardz a écrit:Scalp a écrit:Top 14 – Indignés après les incidents à Pau, les supporters de l’Usap veulent faire le ménage
https://www.rugbyrama.fr/2024/06/10/top-14-indignes-apres-les-incidents-a-pau-les-supporters-de-lusap-veulent-faire-le-menage-12006926.php
Lecture de l'article : ah ben c'est pas nous, c'est les palois qui sont descendus nous chercher....
Un seul président de penyes a reconnu leur responsabilité.
Il faut sévir.
C'est le moment ou…, jamais
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Re: Le rugby et son évolution
Pro D2: menaces de mort et dégradations, une enquête ouverte contre des joueurs de Béziers pour des incidents à Vannes
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/pro-d2/pro-d2-menaces-de-mort-et-degradations-une-enquete-ouverte-contre-des-joueurs-de-beziers-pour-des-incidents-a-vannes_AV-202406110462.html
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/pro-d2/pro-d2-menaces-de-mort-et-degradations-une-enquete-ouverte-contre-des-joueurs-de-beziers-pour-des-incidents-a-vannes_AV-202406110462.html
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Re: Le rugby et son évolution
RUGBY. PRO D2. Dérapage après la demie : des joueurs de Béziers au cœur d'une enquête
https://www.lerugbynistere.fr/news/rugby-degradation-enquete-ouverte-voici-les-faits-reproches-aux-joueurs-de-beziers-apres-la-demi-finale-de-pro-d2-1106241656.php
https://www.lerugbynistere.fr/news/rugby-degradation-enquete-ouverte-voici-les-faits-reproches-aux-joueurs-de-beziers-apres-la-demi-finale-de-pro-d2-1106241656.php
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Re: Le rugby et son évolution
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/poite-et-raynal-vont-integrer-la-ffr-enrayer-le-declassement-de-l-arbitrage-francais_AN-202406120557.html
marchal- Centre de presse
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Re: Le rugby et son évolution
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Re: Le rugby et son évolution
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Re: Le rugby et son évolution
Scalp a écrit:
C'était la saison dernière ou il y a deux ans qu'un caméraman sur le bord du terrain s'est pris un gros lancé plein fer et s'en est sorti avec une fracture du bras?
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Re: Le rugby et son évolution
krahknardz a écrit:Scalp a écrit:
C'était la saison dernière ou il y a deux ans qu'un caméraman sur le bord du terrain s'est pris un gros lancé plein fer et s'en est sorti avec une fracture du bras?
Ça arrive aussi en NFL.
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Re: Le rugby et son évolution
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Re: Le rugby et son évolution
Switch a écrit:krahknardz a écrit:Scalp a écrit:
C'était la saison dernière ou il y a deux ans qu'un caméraman sur le bord du terrain s'est pris un gros lancé plein fer et s'en est sorti avec une fracture du bras?
Ça arrive aussi en NFL.
Si tu parles de celui qui s'est Mori, c'était il y a deux ans je crois et c'était le genoux.
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Re: Le rugby et son évolution
viàMidol – "On s’aperçoit que les mecs se mettent sur le toit à 5 heures du matin" explique Sylvain Deroeux, secrétaire général de la FFR
https://www.rugbyrama.fr/2024/07/18/viamidol-on-sapercoit-que-les-mecs-se-mettent-sur-le-toit-a-5-heures-du-matin-explique-sylvain-deroeux-secretaire-general-de-la-ffr-12089825.php
https://www.rugbyrama.fr/2024/07/18/viamidol-on-sapercoit-que-les-mecs-se-mettent-sur-le-toit-a-5-heures-du-matin-explique-sylvain-deroeux-secretaire-general-de-la-ffr-12089825.php
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Re: Le rugby et son évolution
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Re: Le rugby et son évolution
https://www.rugbyrama.fr/2024/08/19/xv-de-france-linvite-de-la-semaine-15-serge-blanco-sur-le-rugby-moderne-la-depossession-ca-veut-dire-que-tu-naimes-pas-le-ballon-12148618.php
XV de France – L’invité de la semaine (1/5). Serge Blanco sur le rugby moderne : "La dépossession, ça veut dire que tu n’aimes pas le ballon"
Marc Duzan
Toute la semaine, Midi Olympique vous propose une série d’entretiens avec Serge Blanco. Dans ce premier épisode, le Pelé du rugby livre son opinion sur le rugby moderne et revient sur les grands moments de sa carrière : le plan anti Blanco de 1991, la folie de Jean-Luc Joinel et cette préparation physique qu’il avait en horreur…
Vous avez probablement été, avec Jean-Pierre Rives, la première grande star du rugby français. Comment gériez-vous votre notoriété ?
Ma notoriété, je la devais à ce que relatait la presse à mon sujet et sincèrement, elle ne m’a jamais trop pesé. […] Je crois avoir été le premier rugbyman à avoir un agent d’image (Anne Cassel, l’épouse de l’acteur Jean-Pierre Cassel, N.D.L.R.), qui faisait l’interface avec la presse, les évènements hors rugby, les possibles partenaires… J’avais un petit réseau et tous les ans, à Biarritz, j’organisais aussi les "Olympiades" avec des vedettes de la chanson, des grands sportifs : on leur faisait faire du rugby, du hockey… Le jour de mon jubilé en 1995, à Aguilera, beaucoup de ces gens étaient d’ailleurs là : Michel Creton, Patrick Bruel, Pascal Legitimus, Nagui, Claude Brasseur, Alain Giresse, Yannick Noah, Michel Platini…
Avec Platini, on peut vraiment parler d’amitié, n’est-ce pas ?
Oui. J’adore Michel. Il aime les gens. Il aime le rugby. Il a d’ailleurs découvert ce sport en 1977, lors d’une soirée partagée avec le XV de France : il avait été impressionné par les Imbernon, Palmié, Cholley… Michel, il ne rate pas un match de Top 14.
N’éprouvez-vous jamais de la nostalgie ? Votre vie était intense, à l’époque…
Mais elle l’est toujours ! Elle l’est simplement d’une autre façon…
Platini avait été impressionné par Imbernon, Cholley et Palmié. Et vous, lequel de vos coéquipiers vous a-t-il le plus marqué ?
Le plus marqué, je ne sais pas. Mais celui qui m’a fait le plus rire, c’est probablement Jean-Luc Joinel (ancien troisième ligne de Brive et du XV de France, N.D.L.R.). Tout était prétexte à rire, avec lui. Un jour, en plein Test Match face aux Blacks et alors qu’il emmerdait l’alignement néo-zélandais depuis de longues minutes, Jean-Luc a reçu une énorme poire de la part d’un avant adverse et s’est effondré. Il avait le nez complètement de travers ! Il aurait même pu se moucher avec l’oreille ! Mais au lieu de faire profil bas, il a gueulé : "Quel est le con qui m’a éteint la lumière ?" Il y en a eu plein d’autres, hein…
À mon époque, il fallait non seulement crier "marque !", mais aussi avoir le talon en contact avec la pelouse ! Je ne te raconte pas ce que tu prenais alors sur la gueule
Lesquelles ?
Joinel était comme moi et "Garuche" (Jean-Pierre Garuet, N.D.L.R.). Il détestait faire des tractions et en 1987, se faisait régulièrement hurler dessus par le préparateur physique de l’époque. Ce mec était même allé voir Jacques (Fouroux, alors sélectionneur, N.D.L.R.) pour lui dire que ça ne pouvait plus durer.
Alors ?
Il avait été bien reçu… Le "petit" lui avait dit : "Tu vas sauter comme Jean-Luc, pousser comme Garuche et courir comme Serge, toi ? Non ? Alors ferme la un peu !"
Y a-t-il un arrière moderne que vous aimez particulièrement ?
Le poste est différent mais Melvyn Jaminet et Thomas Ramos me plaisent beaucoup, oui. Ils ont des cannes, aiment le jeu, butent bien…
Le rugby moderne fait souvent état de "dépossession". Vous aimez ?
(il soupire) Ça ne m’inspire rien… La "dépossession", ça veut dire qu’on n’aime pas le ballon… Je constate pourtant avec plaisir que les Springboks, de ce que j’ai pu voir dans le Rugby Championship, en sont revenus. Là, ça joue ! Et leur nouveau petit ouvreur (Sacha Feinberg-Mngomezulu, N.D.L.R.), il envoie du jeu, lui !
Vous avez disputé votre dernier match en équipe de France face au XV de la Rose, lors de la Coupe du monde 1991. Y avait-il vraiment eu un plan "anti Blanco" de la part des Anglais, ce jour-là ?
Oui, bien sûr ! Ils l’ont même avoué quelque temps plus tard. Mais les règles étaient différentes et le permettaient, quelque part.
Comment ça ?
De nos jours, quand un arrière crie "marque !", le jeu s’arrête. À mon époque, il fallait non seulement crier "marque !", mais aussi avoir le talon en contact avec la pelouse ! Je ne te raconte pas ce que tu prenais alors sur la gueule, à la retombée des up and under… L’arbitre, il te disait : "Oui, monsieur… Mais je n’ai pas vu votre talon toucher le sol…" Ou alors : "Je n’ai pas entendu le « marque ! »". Toi, tu venais de prendre la foudre.
Alors ?
Il n’y avait rien d’anormal dans le plan "anti Blanco". En championnat, quand on pouvait choper un mec important de l’équipe adverse et lui tordre le cou, on le faisait.
XV de France – L’invité de la semaine (1/5). Serge Blanco sur le rugby moderne : "La dépossession, ça veut dire que tu n’aimes pas le ballon"
Marc Duzan
Toute la semaine, Midi Olympique vous propose une série d’entretiens avec Serge Blanco. Dans ce premier épisode, le Pelé du rugby livre son opinion sur le rugby moderne et revient sur les grands moments de sa carrière : le plan anti Blanco de 1991, la folie de Jean-Luc Joinel et cette préparation physique qu’il avait en horreur…
Vous avez probablement été, avec Jean-Pierre Rives, la première grande star du rugby français. Comment gériez-vous votre notoriété ?
Ma notoriété, je la devais à ce que relatait la presse à mon sujet et sincèrement, elle ne m’a jamais trop pesé. […] Je crois avoir été le premier rugbyman à avoir un agent d’image (Anne Cassel, l’épouse de l’acteur Jean-Pierre Cassel, N.D.L.R.), qui faisait l’interface avec la presse, les évènements hors rugby, les possibles partenaires… J’avais un petit réseau et tous les ans, à Biarritz, j’organisais aussi les "Olympiades" avec des vedettes de la chanson, des grands sportifs : on leur faisait faire du rugby, du hockey… Le jour de mon jubilé en 1995, à Aguilera, beaucoup de ces gens étaient d’ailleurs là : Michel Creton, Patrick Bruel, Pascal Legitimus, Nagui, Claude Brasseur, Alain Giresse, Yannick Noah, Michel Platini…
Avec Platini, on peut vraiment parler d’amitié, n’est-ce pas ?
Oui. J’adore Michel. Il aime les gens. Il aime le rugby. Il a d’ailleurs découvert ce sport en 1977, lors d’une soirée partagée avec le XV de France : il avait été impressionné par les Imbernon, Palmié, Cholley… Michel, il ne rate pas un match de Top 14.
N’éprouvez-vous jamais de la nostalgie ? Votre vie était intense, à l’époque…
Mais elle l’est toujours ! Elle l’est simplement d’une autre façon…
Platini avait été impressionné par Imbernon, Cholley et Palmié. Et vous, lequel de vos coéquipiers vous a-t-il le plus marqué ?
Le plus marqué, je ne sais pas. Mais celui qui m’a fait le plus rire, c’est probablement Jean-Luc Joinel (ancien troisième ligne de Brive et du XV de France, N.D.L.R.). Tout était prétexte à rire, avec lui. Un jour, en plein Test Match face aux Blacks et alors qu’il emmerdait l’alignement néo-zélandais depuis de longues minutes, Jean-Luc a reçu une énorme poire de la part d’un avant adverse et s’est effondré. Il avait le nez complètement de travers ! Il aurait même pu se moucher avec l’oreille ! Mais au lieu de faire profil bas, il a gueulé : "Quel est le con qui m’a éteint la lumière ?" Il y en a eu plein d’autres, hein…
À mon époque, il fallait non seulement crier "marque !", mais aussi avoir le talon en contact avec la pelouse ! Je ne te raconte pas ce que tu prenais alors sur la gueule
Lesquelles ?
Joinel était comme moi et "Garuche" (Jean-Pierre Garuet, N.D.L.R.). Il détestait faire des tractions et en 1987, se faisait régulièrement hurler dessus par le préparateur physique de l’époque. Ce mec était même allé voir Jacques (Fouroux, alors sélectionneur, N.D.L.R.) pour lui dire que ça ne pouvait plus durer.
Alors ?
Il avait été bien reçu… Le "petit" lui avait dit : "Tu vas sauter comme Jean-Luc, pousser comme Garuche et courir comme Serge, toi ? Non ? Alors ferme la un peu !"
Y a-t-il un arrière moderne que vous aimez particulièrement ?
Le poste est différent mais Melvyn Jaminet et Thomas Ramos me plaisent beaucoup, oui. Ils ont des cannes, aiment le jeu, butent bien…
Le rugby moderne fait souvent état de "dépossession". Vous aimez ?
(il soupire) Ça ne m’inspire rien… La "dépossession", ça veut dire qu’on n’aime pas le ballon… Je constate pourtant avec plaisir que les Springboks, de ce que j’ai pu voir dans le Rugby Championship, en sont revenus. Là, ça joue ! Et leur nouveau petit ouvreur (Sacha Feinberg-Mngomezulu, N.D.L.R.), il envoie du jeu, lui !
Vous avez disputé votre dernier match en équipe de France face au XV de la Rose, lors de la Coupe du monde 1991. Y avait-il vraiment eu un plan "anti Blanco" de la part des Anglais, ce jour-là ?
Oui, bien sûr ! Ils l’ont même avoué quelque temps plus tard. Mais les règles étaient différentes et le permettaient, quelque part.
Comment ça ?
De nos jours, quand un arrière crie "marque !", le jeu s’arrête. À mon époque, il fallait non seulement crier "marque !", mais aussi avoir le talon en contact avec la pelouse ! Je ne te raconte pas ce que tu prenais alors sur la gueule, à la retombée des up and under… L’arbitre, il te disait : "Oui, monsieur… Mais je n’ai pas vu votre talon toucher le sol…" Ou alors : "Je n’ai pas entendu le « marque ! »". Toi, tu venais de prendre la foudre.
Alors ?
Il n’y avait rien d’anormal dans le plan "anti Blanco". En championnat, quand on pouvait choper un mec important de l’équipe adverse et lui tordre le cou, on le faisait.
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
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Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Moins-d-eau-d-engrais-et-de-produits-phytosanitaires-la-pelouse-du-futur-adaptable-a-tous-les-stades-pousse-a-marcoussis/1502487
Moins d'eau, d'engrais et de produits phytosanitaires : la pelouse du futur « adaptable à tous les stades » pousse à Marcoussis
Un gazon révolutionnaire pousse en plein coeur du Centre national du rugby à Marcoussis. Cette technologie française pourrait permettre de réaliser d'importantes économies d'eau et d'engrais, tout en se passant de produits phytosanitaires.
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Alexis Danjon
C'est l'un des secrets les mieux gardés de Marcoussis (Essonne), où se trouve le Centre national du rugby. Un petit carré de pelouse, niché entre deux terrains d'entraînement des équipes de France, à côté duquel les internationaux des différentes catégories d'âge passent sans faire attention. La petite station météo pourrait les intriguer. Il n'en est rien. Ils ont pourtant sous leurs yeux la pelouse du futur : Aquaflow.
Les racines du gazon sont « arrosées » par en dessous
Une invention française, comme son nom ne l'indique pas... « On fait pourtant pousser la même pelouse que celle du Parc des Princes et du Stadium de Toulouse, ça pourrait attirer le regard », nous raconte Bertrand Picard sous une pluie fine en cette fin de mois de juin, nous présentant deux surfaces de jeu en parfait état, à faire pâlir d'envie Angers et Monaco, dont l'herbe était loin d'être verte pour la reprise de la Ligue 1.
Si le gazon est beau, l'essentiel est ailleurs. En dessous, pour être précis. « Nous avons développé un système permettant d'irriguer la pelouse par capillarité », explique le fondateur et président de Natural Grass. Concrètement, les racines du gazon sont « arrosées » par en dessous, où une nappe phréatique artificielle a été créée. L'eau monte et descend en fonction des besoins de la plante. Un système des plus utiles en période estivale, où l'alternance entre la chaleur et la pluie est propice au développement de certaines maladies. Les « hybrides » de Natural Grass - des pelouses naturelles renforcées avec de la fibre synthétique -, font déjà le bonheur du Real Madrid, du PSG, d'Arsenal ou de l'AS Monaco, sans oublier le Stade Rennais. Le club breton s'était d'ailleurs fait épingler pendant la canicule en 2022 pour ne pas avoir respecté l'interdiction d'arroser ses terrains en journée. Ce qui n'arrivera plus avec le système remis au goût du jour par Picard et ses équipes.
Remis, car la société Cell Système avait déjà développé cette technique de subirrigation dans les années 70 sur 35 terrains en France, selon le procédé inventé par Charles Bouhana dans la première moitié du XXe siècle. Et que cette même subirrigation est déjà utilisée pour le sable des carrières équestres et l'a été pendant les Jeux Olympiques, sur le sublime site de Versailles. Le Stade Rennais se fait aussi construire un terrain d'entraînement en subirrigation par la société Sportingsols, pour éviter de revivre le bad buzz de l'été 2022.
« Aujourd'hui, les jardiniers mettent des engrais, mais, comme la pelouse est posée sur une passoire, l'essentiel disparaît au premier arrosage »
Bertrand Picard, fondateur et président de Natural Grass
Les recherches ont débuté en 2016, sur le Golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines. Les résultats sont particulièrement encourageants. Aquaflow permettra de rester en autonomie complète pendant « un mois à un mois et demi sans apport extérieur d'eau ».
En fonction des régions, il permettra de réaliser de substantielles économies d'eau, « de l'ordre de 60 à 100 % ». Il faudra pour cela réussir à stocker 1 500 m3 d'eau sous les terrains. « Ça se fait facilement, assure l'entrepreneur. Il suffit de retirer la couche drainante, faite de cailloux, pour la remplacer par Aquaflow. Il n'y a que 5 centimètres de différence. Donc, soit on rehausse le terrain, soit on creuse plus profond. C'est adaptable à tous les stades et à tous les centres d'entraînement. »
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Outre les économies d'eau réalisées, ce système permettra aussi de réduire les apports en engrais. « Aujourd'hui, les jardiniers mettent des engrais, mais, comme la pelouse est posée sur une passoire, l'essentiel disparaît au premier arrosage. Avec notre système, on garde les eaux de drainage. Résultat : la molécule d'azote, présente dans l'eau tant qu'elle n'a pas été consommée, va rester et continuer à lui être servie. »
Patrice Therre, gérant de Novarea, bureau de diagnostic et contrôle des sols sportifs, émet toutefois une réserve : « Quand ils sont drainés, les engrais peuvent se concentrer dans la nappe et devenir toxiques. Il faut donc assurer une surveillance. »
Bertrand Picard « pense faire des économies de 80 à 90 % de l'engrais ». D'économies, il en serait aussi question avec les produits phytosanitaires de synthèse. En effet, comme les champignons se développent sur une herbe mouillée, ils ne pourront plus se propager étant donné que le gazon sera irrigué directement à la racine, donc sec en surface. « On peut alléguer que la maladie ne se propagera pas et qu'on utilisera moins de fongicides, mais ce n'est pas prouvé », tempère Patrice Therre. Qui précise : « En contrepartie, on peut diffuser la maladie car les spores vont descendre dans la nappe et se diffuser. » Et propose une solution : « Il faut installer un système de désinfection de l'eau, comme nous le faisons au centre d'entraînement du Stade Rennais. Si on associe ce système de subirrigation, on peut imaginer que ça permettrait, à terme, de réussir à moins traiter les pelouses. »
D'autant que le temps presse : au 1er janvier 2025, ces produits phytosanitaires de synthèse seront interdits pour les terrains de sport professionnel, car nocifs pour l'environnement et dangereux pour la santé, en application de la loi Labbé. Sauf en cas de dérogation, ce qui serait la tendance du moment. Selon nos informations, les professionnels du secteur ont déjà transmis une liste d'exemption au ministère de la Transition écologique afin de pouvoir continuer à utiliser certains de ces produits pendant trois ans.
Moins d'eau, d'engrais et de produits phytosanitaires : la pelouse du futur « adaptable à tous les stades » pousse à Marcoussis
Un gazon révolutionnaire pousse en plein coeur du Centre national du rugby à Marcoussis. Cette technologie française pourrait permettre de réaliser d'importantes économies d'eau et d'engrais, tout en se passant de produits phytosanitaires.
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Alexis Danjon
C'est l'un des secrets les mieux gardés de Marcoussis (Essonne), où se trouve le Centre national du rugby. Un petit carré de pelouse, niché entre deux terrains d'entraînement des équipes de France, à côté duquel les internationaux des différentes catégories d'âge passent sans faire attention. La petite station météo pourrait les intriguer. Il n'en est rien. Ils ont pourtant sous leurs yeux la pelouse du futur : Aquaflow.
Les racines du gazon sont « arrosées » par en dessous
Une invention française, comme son nom ne l'indique pas... « On fait pourtant pousser la même pelouse que celle du Parc des Princes et du Stadium de Toulouse, ça pourrait attirer le regard », nous raconte Bertrand Picard sous une pluie fine en cette fin de mois de juin, nous présentant deux surfaces de jeu en parfait état, à faire pâlir d'envie Angers et Monaco, dont l'herbe était loin d'être verte pour la reprise de la Ligue 1.
Si le gazon est beau, l'essentiel est ailleurs. En dessous, pour être précis. « Nous avons développé un système permettant d'irriguer la pelouse par capillarité », explique le fondateur et président de Natural Grass. Concrètement, les racines du gazon sont « arrosées » par en dessous, où une nappe phréatique artificielle a été créée. L'eau monte et descend en fonction des besoins de la plante. Un système des plus utiles en période estivale, où l'alternance entre la chaleur et la pluie est propice au développement de certaines maladies. Les « hybrides » de Natural Grass - des pelouses naturelles renforcées avec de la fibre synthétique -, font déjà le bonheur du Real Madrid, du PSG, d'Arsenal ou de l'AS Monaco, sans oublier le Stade Rennais. Le club breton s'était d'ailleurs fait épingler pendant la canicule en 2022 pour ne pas avoir respecté l'interdiction d'arroser ses terrains en journée. Ce qui n'arrivera plus avec le système remis au goût du jour par Picard et ses équipes.
Remis, car la société Cell Système avait déjà développé cette technique de subirrigation dans les années 70 sur 35 terrains en France, selon le procédé inventé par Charles Bouhana dans la première moitié du XXe siècle. Et que cette même subirrigation est déjà utilisée pour le sable des carrières équestres et l'a été pendant les Jeux Olympiques, sur le sublime site de Versailles. Le Stade Rennais se fait aussi construire un terrain d'entraînement en subirrigation par la société Sportingsols, pour éviter de revivre le bad buzz de l'été 2022.
« Aujourd'hui, les jardiniers mettent des engrais, mais, comme la pelouse est posée sur une passoire, l'essentiel disparaît au premier arrosage »
Bertrand Picard, fondateur et président de Natural Grass
Les recherches ont débuté en 2016, sur le Golf national de Saint-Quentin-en-Yvelines. Les résultats sont particulièrement encourageants. Aquaflow permettra de rester en autonomie complète pendant « un mois à un mois et demi sans apport extérieur d'eau ».
En fonction des régions, il permettra de réaliser de substantielles économies d'eau, « de l'ordre de 60 à 100 % ». Il faudra pour cela réussir à stocker 1 500 m3 d'eau sous les terrains. « Ça se fait facilement, assure l'entrepreneur. Il suffit de retirer la couche drainante, faite de cailloux, pour la remplacer par Aquaflow. Il n'y a que 5 centimètres de différence. Donc, soit on rehausse le terrain, soit on creuse plus profond. C'est adaptable à tous les stades et à tous les centres d'entraînement. »
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Outre les économies d'eau réalisées, ce système permettra aussi de réduire les apports en engrais. « Aujourd'hui, les jardiniers mettent des engrais, mais, comme la pelouse est posée sur une passoire, l'essentiel disparaît au premier arrosage. Avec notre système, on garde les eaux de drainage. Résultat : la molécule d'azote, présente dans l'eau tant qu'elle n'a pas été consommée, va rester et continuer à lui être servie. »
Patrice Therre, gérant de Novarea, bureau de diagnostic et contrôle des sols sportifs, émet toutefois une réserve : « Quand ils sont drainés, les engrais peuvent se concentrer dans la nappe et devenir toxiques. Il faut donc assurer une surveillance. »
Bertrand Picard « pense faire des économies de 80 à 90 % de l'engrais ». D'économies, il en serait aussi question avec les produits phytosanitaires de synthèse. En effet, comme les champignons se développent sur une herbe mouillée, ils ne pourront plus se propager étant donné que le gazon sera irrigué directement à la racine, donc sec en surface. « On peut alléguer que la maladie ne se propagera pas et qu'on utilisera moins de fongicides, mais ce n'est pas prouvé », tempère Patrice Therre. Qui précise : « En contrepartie, on peut diffuser la maladie car les spores vont descendre dans la nappe et se diffuser. » Et propose une solution : « Il faut installer un système de désinfection de l'eau, comme nous le faisons au centre d'entraînement du Stade Rennais. Si on associe ce système de subirrigation, on peut imaginer que ça permettrait, à terme, de réussir à moins traiter les pelouses. »
D'autant que le temps presse : au 1er janvier 2025, ces produits phytosanitaires de synthèse seront interdits pour les terrains de sport professionnel, car nocifs pour l'environnement et dangereux pour la santé, en application de la loi Labbé. Sauf en cas de dérogation, ce qui serait la tendance du moment. Selon nos informations, les professionnels du secteur ont déjà transmis une liste d'exemption au ministère de la Transition écologique afin de pouvoir continuer à utiliser certains de ces produits pendant trois ans.
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
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Humeur : Positif avant tout
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Re: Le rugby et son évolution
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Finances-benevoles-comportements-des-spectateurs-le-rugby-amateur-en-proie-a-de-nombreuses-difficultes/1504049
Finances, bénévoles, comportements des spectateurs : le rugby amateur connaît aussi la crise
Six dirigeants de clubs de Régionale et de Fédérale racontent les difficultés auxquelles ils font face au sein des Championnats amateurs.
Richard Escot
Si la Fédération française (FFR) et l'équipe de France sont actuellement traversées par le remous des « affaires » qui polluent leur été, le monde amateur connaît lui aussi des courants contraires. Interrogés sur leurs problématiques particulières, six dirigeants (présidents, secrétaires, entraîneurs) se sont livrés sans filtre.
Parmi les difficultés qu'ils rencontrent, nous en avons extrait quatre, les plus importantes aujourd'hui. À un peu plus de six semaines des élections fédérales, cet état des lieux a toute sa place dans le débat qui s'ouvre.
Des finances qui s'effilochent
Même amateur, le rugby ne peut vivre sans finances, ne serait-ce que pour assurer les déplacements des équipes, qui constituent la plus grosse ligne budgétaire. Le constat est résumé par un président de Régionale : « Nous sommes tous sur le fil. » Les partenaires économiques, sponsors et soutiens financiers, qui assurent parfois la moitié du budget d'un club amateur, n'investissent plus leur argent comme avant. « Nous sommes très dépendants du sponsoring privé et, depuis deux saisons, on sent qu'il est de plus en plus difficile de boucler notre budget », confirme Kévin Le Mentec, secrétaire d'Antony (Hauts-de-Seine, Fédérale 2).
« Nos partenaires sont inquiets de l'avenir et ont d'autres priorités que de sponsoriser un club », ajoute Frédéric Barthe, co-entraîneur de Gif-sur-Yvette (Essonne, Régionale 1). Pour Benoît Pensivy, président de Terrasson (Dordogne, Régionale 1) qui compte 300 licenciés, une école de rugby et trois salariés, « il serait intéressant de mettre en place une formation ciblée sur l'aspect financier, sur la façon d'obtenir des financements et de fédérer des sponsors. La FFR et les Ligues devraient innover dans ce domaine et proposer des solutions concrètes », afin d'aider les clubs en difficulté, dont le nombre augmente chaque saison.
La fuite des bénévoles
Président d'Orsay (Essonne, Régionale 1), Paul Tremsal regrette « la raréfaction du bénévolat ». Autres temps, autres moeurs, il semblerait que les profils charitables et désintéressés tels que nous les connaissions il y a vingt ans soient désormais une espèce en voie de disparition. « L'encadrement, c'est le nerf de la guerre, précise Noël Massebeuf, secrétaire général de Marseille Rugby Méditerranée (Bouches-du-Rhône, Fédérale 3), 700 licenciés du baby rugby aux vétérans. Aujourd'hui, la formation des éducateurs et des entraîneurs est remarquablement assurée. Mais cela implique aussi qu'il faille les rémunérer. Tout le monde a un diplôme et peu de gens souhaitent s'impliquer gratuitement. »
Tous les clubs amateurs ne peuvent assurer la rémunération de leurs encadrants. « Il y a, effectivement, un manque de bénévoles, et ce phénomène s'est amplifié, reconnaît Arnaud Tourtoulou, ancien directeur général du Racing 92, aujourd'hui entraîneur des féminines d'Évreux (Eure, Fédérale 2), plus grand club de Normandie avec 500 licenciés. Il nous manque environ 20 % de bénévoles, ne serait-ce que pour assurer les goûters, les repas, les réceptions d'avant et après match ; tout ce qui fait la vie du club. À cause de ce désengagement, il devient difficile de maintenir un accueil et une convivialité de qualité. »
Violence et addictions en hausse
Depuis quelques années, les dirigeants de clubs amateurs ont perçu un changement dans les comportements autour du terrain. « Quels que soient le niveau et les catégories, la violence s'est aggravée, en particulier l'agressivité des spectateurs et des parents de joueurs », note Noël Massebeuf. « La montée de racisme dans les tribunes », inquiète aussi Arnaud Tourtoulou.
Public de plus en plus violent mais aussi addiction des jeunes joueurs à l'alcool. « Ils s'adonnent à la boisson de plus en plus tôt, et de plus en plus », regrette Frédéric Barthe. Une tendance lourde difficile à endiguer dans la mesure où « les joueurs se réunissent ailleurs que dans l'enceinte du club : le club-house n'est plus le lieu de fête après les matches ».
L'impact de l'extra-sportif
Les propos racistes de Melvyn Jaminet, l'affaire Jégou-Auradou en Argentine et la disparition tragique de Medhi Narjissi ont donné du rugby professionnel une très mauvaise image. Impactent-elles les licenciés amateurs ? « Ça aura sûrement un impact négatif sur certains comportements d'ici deux ou trois mois, anticipe Frédéric Barthe. En effet, comment dire à nos joueurs de ne pas déraper pendant les troisièmes mi-temps quand on voit Melvyn Jaminet et d'autres internationaux le faire ? Nous sommes en permanence dans la prévention et peut-être pourra-t-on s'appuyer sur ces événements pour sensibiliser les joueurs... Mais j'ai quand même l'impression que les affaires de l'équipe de France sont très éloignées des préoccupations du rugby amateur. »
Pas d'impact direct, donc, dixit Kévin le Mentec : « Les joueurs en parlent un peu, les entraîneurs presque pas et les responsables administratifs des clubs pas du tout. » Point de vue partagé par Benoît Pensivy : « Ces événements touchent plus l'extérieur du rugby que l'intérieur. On en parle mais ça change rien à la vie du club, axée sur les problématiques concrètes de terrain. »
Finances, bénévoles, comportements des spectateurs : le rugby amateur connaît aussi la crise
Six dirigeants de clubs de Régionale et de Fédérale racontent les difficultés auxquelles ils font face au sein des Championnats amateurs.
Richard Escot
Si la Fédération française (FFR) et l'équipe de France sont actuellement traversées par le remous des « affaires » qui polluent leur été, le monde amateur connaît lui aussi des courants contraires. Interrogés sur leurs problématiques particulières, six dirigeants (présidents, secrétaires, entraîneurs) se sont livrés sans filtre.
Parmi les difficultés qu'ils rencontrent, nous en avons extrait quatre, les plus importantes aujourd'hui. À un peu plus de six semaines des élections fédérales, cet état des lieux a toute sa place dans le débat qui s'ouvre.
Des finances qui s'effilochent
Même amateur, le rugby ne peut vivre sans finances, ne serait-ce que pour assurer les déplacements des équipes, qui constituent la plus grosse ligne budgétaire. Le constat est résumé par un président de Régionale : « Nous sommes tous sur le fil. » Les partenaires économiques, sponsors et soutiens financiers, qui assurent parfois la moitié du budget d'un club amateur, n'investissent plus leur argent comme avant. « Nous sommes très dépendants du sponsoring privé et, depuis deux saisons, on sent qu'il est de plus en plus difficile de boucler notre budget », confirme Kévin Le Mentec, secrétaire d'Antony (Hauts-de-Seine, Fédérale 2).
« Nos partenaires sont inquiets de l'avenir et ont d'autres priorités que de sponsoriser un club », ajoute Frédéric Barthe, co-entraîneur de Gif-sur-Yvette (Essonne, Régionale 1). Pour Benoît Pensivy, président de Terrasson (Dordogne, Régionale 1) qui compte 300 licenciés, une école de rugby et trois salariés, « il serait intéressant de mettre en place une formation ciblée sur l'aspect financier, sur la façon d'obtenir des financements et de fédérer des sponsors. La FFR et les Ligues devraient innover dans ce domaine et proposer des solutions concrètes », afin d'aider les clubs en difficulté, dont le nombre augmente chaque saison.
La fuite des bénévoles
Président d'Orsay (Essonne, Régionale 1), Paul Tremsal regrette « la raréfaction du bénévolat ». Autres temps, autres moeurs, il semblerait que les profils charitables et désintéressés tels que nous les connaissions il y a vingt ans soient désormais une espèce en voie de disparition. « L'encadrement, c'est le nerf de la guerre, précise Noël Massebeuf, secrétaire général de Marseille Rugby Méditerranée (Bouches-du-Rhône, Fédérale 3), 700 licenciés du baby rugby aux vétérans. Aujourd'hui, la formation des éducateurs et des entraîneurs est remarquablement assurée. Mais cela implique aussi qu'il faille les rémunérer. Tout le monde a un diplôme et peu de gens souhaitent s'impliquer gratuitement. »
Tous les clubs amateurs ne peuvent assurer la rémunération de leurs encadrants. « Il y a, effectivement, un manque de bénévoles, et ce phénomène s'est amplifié, reconnaît Arnaud Tourtoulou, ancien directeur général du Racing 92, aujourd'hui entraîneur des féminines d'Évreux (Eure, Fédérale 2), plus grand club de Normandie avec 500 licenciés. Il nous manque environ 20 % de bénévoles, ne serait-ce que pour assurer les goûters, les repas, les réceptions d'avant et après match ; tout ce qui fait la vie du club. À cause de ce désengagement, il devient difficile de maintenir un accueil et une convivialité de qualité. »
Violence et addictions en hausse
Depuis quelques années, les dirigeants de clubs amateurs ont perçu un changement dans les comportements autour du terrain. « Quels que soient le niveau et les catégories, la violence s'est aggravée, en particulier l'agressivité des spectateurs et des parents de joueurs », note Noël Massebeuf. « La montée de racisme dans les tribunes », inquiète aussi Arnaud Tourtoulou.
Public de plus en plus violent mais aussi addiction des jeunes joueurs à l'alcool. « Ils s'adonnent à la boisson de plus en plus tôt, et de plus en plus », regrette Frédéric Barthe. Une tendance lourde difficile à endiguer dans la mesure où « les joueurs se réunissent ailleurs que dans l'enceinte du club : le club-house n'est plus le lieu de fête après les matches ».
L'impact de l'extra-sportif
Les propos racistes de Melvyn Jaminet, l'affaire Jégou-Auradou en Argentine et la disparition tragique de Medhi Narjissi ont donné du rugby professionnel une très mauvaise image. Impactent-elles les licenciés amateurs ? « Ça aura sûrement un impact négatif sur certains comportements d'ici deux ou trois mois, anticipe Frédéric Barthe. En effet, comment dire à nos joueurs de ne pas déraper pendant les troisièmes mi-temps quand on voit Melvyn Jaminet et d'autres internationaux le faire ? Nous sommes en permanence dans la prévention et peut-être pourra-t-on s'appuyer sur ces événements pour sensibiliser les joueurs... Mais j'ai quand même l'impression que les affaires de l'équipe de France sont très éloignées des préoccupations du rugby amateur. »
Pas d'impact direct, donc, dixit Kévin le Mentec : « Les joueurs en parlent un peu, les entraîneurs presque pas et les responsables administratifs des clubs pas du tout. » Point de vue partagé par Benoît Pensivy : « Ces événements touchent plus l'extérieur du rugby que l'intérieur. On en parle mais ça change rien à la vie du club, axée sur les problématiques concrètes de terrain. »
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
Scalp- Team modo
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Date d'inscription : 11/09/2018
Humeur : Positif avant tout
Age : 57
Re: Le rugby et son évolution
Scalp a écrit:
Merci Scalp !
Effectivement ça déménage !
Thony- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le rugby et son évolution
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Melvyn-jaminet-hugo-auradou-et-oscar-jegou-medhi-narjissi-le-rugby-francais-face-a-ses-responsabilites/1504041
Jaminet, Mendoza, Narjissi : le rugby français face à ses responsabilités
Rongé par les affaires Melvyn Jaminet, Hugo Auradou-Oscar Jegou et la disparition en mer du jeune Medhi Narjissi, le rugby français a vécu un été dramatique qui ternit son image. Réunis ce jeudi matin à Marcoussis, ses têtes pensantes devront vite trouver des solutions pour sortir du marasme.
Laurent Campistron (avec la rubrique rugby)
Du malheureux Dominique Bouet, étouffé par son vomi dans un hôtel de Nouméa (Nouvelle-Calédonie) à la fin de la tournée australienne de 1990, à Mathieu Bastareaud, lâchement agressé par la table de nuit de sa chambre d'hôtel de Wellington après une nuit de beuverie au coeur de la tournée néo-zélandaise de 2009, le rugby français a déjà donné dans le sordide et le fait divers.
Mais jamais il n'avait subi autant d'affaires que durant cet été. On récapitule ? Dans la nuit du 6 au 7 juillet, à Mendoza (Argentine), juste après la victoire des Bleus face aux Pumas (28-13), c'est l'arrière toulonnais Melvyn Jaminet, passablement éméché, qui balance sur son compte Instagram une vidéo où il clame : « Le premier Arabe que je croise, je lui mets un coup de casque. » La même nuit dans la même ville, au Diplomatic Hôtel, ce sont le deuxième-ligne palois Hugo Auradou (21 ans) et le troisième-ligne rochelais Oscar Jegou (21 ans), également alcoolisés, qui ont des rapports sexuels avec une femme de 39 ans dans leur chambre d'hôtel, avant d'être arrêtés deux jours plus tard à Buenos Aires et d'être inculpés pour viol avec violences en réunion (leurs avocats ont déposé une demande de non-lieu mardi qui pourrait aboutir dans les prochains jours).
Le 7 août, enfin, c'est le jeune Medhi Narjissi (17 ans), demi de mêlée du Stade Toulousain alors en pleine compétition avec les U18 français, qui disparait dans les flots au large de la dangereuse plage de Dias Beach, au Cap (Afrique du Sud), alors qu'il participe avec ses partenaires à une séance de récupération en mer.
C'est dans ce contexte affreusement anxiogène que les principaux représentants du rugby français se réuniront ce jeudi matin à Marcoussis, dès 8 h 30, pour tenter d'apporter des solutions aux dérives et aux drames qui entachent la réputation de ce sport. Une trentaine de personnes de la FFR (Fédération française de rugby), de la LNR (Ligue nationale de rugby), des clubs pros et amateurs, des syndicats et des staffs des équipes de France travaillera par groupes de cinq pendant la matinée, avant de faire une synthèse de leur brainstorming.
« Chacun pourra exprimer ce qu'il a sur le coeur, il faut qu'on soit prêt pour la tournée d'automne », assure le patron de la Fédération Florian Grill, qui sait aussi, à un moment où son action est vivement contestée, et pas seulement par l'opposition, qu'il n'a surtout pas intérêt à rater ce virage-là à moins de deux mois de l'élection à la présidence de la FFR (19 octobre).
Les troisièmes mi-temps dans le viseur
Les fameuses troisièmes mi-temps, si chères à ce sport, seront évidemment au coeur des discussions. Leur évolution, surtout. Ces soirées d'après-match, qui servaient autrefois à rassembler les équipes autour d'un verre (de plusieurs, même), semblent être devenues aujourd'hui des défouloirs ultimes où tous les excès sont permis pour évacuer la pression et les meurtrissures subies tout au long de la saison.
« On sait assister le joueur, lui laver ses chaussettes pour mieux qu'il se concentre sur la performance, mais à côté de ça, on le laisse faire ce qu'il veut lors des troisièmes mi-temps, s'étonne Aurélie Vauquelin-Leclercq, psychologue du travail, qui a travaillé avec le club de Massy (Nationale, Essonne). Pourtant, ce sont là aussi des moments à risque. Le joueur peut se blesser, finir dans une bagarre, se mettre minable. La troisième mi-temps est inhérente à ce sport, mais il faut se poser la question du cadre, de comment la maintenir tout en s'adaptant aux enjeux de l'époque. »
Le système qui prévalait jusqu'ici au sein des différentes équipes de France et dans la plupart des clubs pros, basé sur l'autonomie et la responsabilisation, semble avoir vécu. Le rugby actuel nécessite un environnement plus structuré, mieux dirigé. Certains clubs comme le Racing 92 n'ont d'ailleurs pas attendu les événements de ces dernières semaines pour renforcer leur règlement intérieur. « Nous savons que de la drogue et d'alcool peuvent circuler dans un effectif pour le côté festif, explique Laurent Travers, le président du club francilien, qui participera d'ailleurs à la réunion de ce jeudi matin. Nous avons donc décidé d'effectuer des tests par tirage au sort deux fois par mois sur quatre joueurs, centre de formation y compris. Des intervenants extérieurs viennent aussi régulièrement échanger avec l'effectif sur les risques encourus en cas de violence, de dopage, de prise de cocaïne, etc. Ça a plus d'impact sur eux que si ça vient de l'entraineur ou du président. »
D'autres pistes devraient être explorées ce matin. Comme celle de sanctions plus radicales à l'encontre de ceux qui nuisent gravement à l'image du rugby. Ou celle d'un renforcement de l'encadrement des équipes de France. Un membre élu de la Fédération, vrai chef de délégation, pourrait aussi accompagner systématiquement les différentes sélections lors des stages et des compétitions. Une autorité respectée qui serait capable de passer au-dessus du staff pour interdire une sortie nocturne, par exemple. Ou qui aurait le recul nécessaire pour empêcher un encadrant d'envoyer des joueurs mineurs sur une plage à la mer démontée, dans l'hiver sud-africain...
Jaminet, Mendoza, Narjissi : le rugby français face à ses responsabilités
Rongé par les affaires Melvyn Jaminet, Hugo Auradou-Oscar Jegou et la disparition en mer du jeune Medhi Narjissi, le rugby français a vécu un été dramatique qui ternit son image. Réunis ce jeudi matin à Marcoussis, ses têtes pensantes devront vite trouver des solutions pour sortir du marasme.
Laurent Campistron (avec la rubrique rugby)
Du malheureux Dominique Bouet, étouffé par son vomi dans un hôtel de Nouméa (Nouvelle-Calédonie) à la fin de la tournée australienne de 1990, à Mathieu Bastareaud, lâchement agressé par la table de nuit de sa chambre d'hôtel de Wellington après une nuit de beuverie au coeur de la tournée néo-zélandaise de 2009, le rugby français a déjà donné dans le sordide et le fait divers.
Mais jamais il n'avait subi autant d'affaires que durant cet été. On récapitule ? Dans la nuit du 6 au 7 juillet, à Mendoza (Argentine), juste après la victoire des Bleus face aux Pumas (28-13), c'est l'arrière toulonnais Melvyn Jaminet, passablement éméché, qui balance sur son compte Instagram une vidéo où il clame : « Le premier Arabe que je croise, je lui mets un coup de casque. » La même nuit dans la même ville, au Diplomatic Hôtel, ce sont le deuxième-ligne palois Hugo Auradou (21 ans) et le troisième-ligne rochelais Oscar Jegou (21 ans), également alcoolisés, qui ont des rapports sexuels avec une femme de 39 ans dans leur chambre d'hôtel, avant d'être arrêtés deux jours plus tard à Buenos Aires et d'être inculpés pour viol avec violences en réunion (leurs avocats ont déposé une demande de non-lieu mardi qui pourrait aboutir dans les prochains jours).
Le 7 août, enfin, c'est le jeune Medhi Narjissi (17 ans), demi de mêlée du Stade Toulousain alors en pleine compétition avec les U18 français, qui disparait dans les flots au large de la dangereuse plage de Dias Beach, au Cap (Afrique du Sud), alors qu'il participe avec ses partenaires à une séance de récupération en mer.
C'est dans ce contexte affreusement anxiogène que les principaux représentants du rugby français se réuniront ce jeudi matin à Marcoussis, dès 8 h 30, pour tenter d'apporter des solutions aux dérives et aux drames qui entachent la réputation de ce sport. Une trentaine de personnes de la FFR (Fédération française de rugby), de la LNR (Ligue nationale de rugby), des clubs pros et amateurs, des syndicats et des staffs des équipes de France travaillera par groupes de cinq pendant la matinée, avant de faire une synthèse de leur brainstorming.
« Chacun pourra exprimer ce qu'il a sur le coeur, il faut qu'on soit prêt pour la tournée d'automne », assure le patron de la Fédération Florian Grill, qui sait aussi, à un moment où son action est vivement contestée, et pas seulement par l'opposition, qu'il n'a surtout pas intérêt à rater ce virage-là à moins de deux mois de l'élection à la présidence de la FFR (19 octobre).
Les troisièmes mi-temps dans le viseur
Les fameuses troisièmes mi-temps, si chères à ce sport, seront évidemment au coeur des discussions. Leur évolution, surtout. Ces soirées d'après-match, qui servaient autrefois à rassembler les équipes autour d'un verre (de plusieurs, même), semblent être devenues aujourd'hui des défouloirs ultimes où tous les excès sont permis pour évacuer la pression et les meurtrissures subies tout au long de la saison.
« On sait assister le joueur, lui laver ses chaussettes pour mieux qu'il se concentre sur la performance, mais à côté de ça, on le laisse faire ce qu'il veut lors des troisièmes mi-temps, s'étonne Aurélie Vauquelin-Leclercq, psychologue du travail, qui a travaillé avec le club de Massy (Nationale, Essonne). Pourtant, ce sont là aussi des moments à risque. Le joueur peut se blesser, finir dans une bagarre, se mettre minable. La troisième mi-temps est inhérente à ce sport, mais il faut se poser la question du cadre, de comment la maintenir tout en s'adaptant aux enjeux de l'époque. »
Le système qui prévalait jusqu'ici au sein des différentes équipes de France et dans la plupart des clubs pros, basé sur l'autonomie et la responsabilisation, semble avoir vécu. Le rugby actuel nécessite un environnement plus structuré, mieux dirigé. Certains clubs comme le Racing 92 n'ont d'ailleurs pas attendu les événements de ces dernières semaines pour renforcer leur règlement intérieur. « Nous savons que de la drogue et d'alcool peuvent circuler dans un effectif pour le côté festif, explique Laurent Travers, le président du club francilien, qui participera d'ailleurs à la réunion de ce jeudi matin. Nous avons donc décidé d'effectuer des tests par tirage au sort deux fois par mois sur quatre joueurs, centre de formation y compris. Des intervenants extérieurs viennent aussi régulièrement échanger avec l'effectif sur les risques encourus en cas de violence, de dopage, de prise de cocaïne, etc. Ça a plus d'impact sur eux que si ça vient de l'entraineur ou du président. »
D'autres pistes devraient être explorées ce matin. Comme celle de sanctions plus radicales à l'encontre de ceux qui nuisent gravement à l'image du rugby. Ou celle d'un renforcement de l'encadrement des équipes de France. Un membre élu de la Fédération, vrai chef de délégation, pourrait aussi accompagner systématiquement les différentes sélections lors des stages et des compétitions. Une autorité respectée qui serait capable de passer au-dessus du staff pour interdire une sortie nocturne, par exemple. Ou qui aurait le recul nécessaire pour empêcher un encadrant d'envoyer des joueurs mineurs sur une plage à la mer démontée, dans l'hiver sud-africain...
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Scalp- Team modo
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Re: Le rugby et son évolution
Scalp a écrit:https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Melvyn-jaminet-hugo-auradou-et-oscar-jegou-medhi-narjissi-le-rugby-francais-face-a-ses-responsabilites/1504041
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Du malheureux Dominique Bouet, étouffé par son vomi dans un hôtel de Nouméa (Nouvelle-Calédonie) à la fin de la tournée australienne de 1990, à Mathieu Bastareaud, lâchement agressé par la table de nuit de sa chambre d'hôtel de Wellington après une nuit de beuverie au coeur de la tournée néo-zélandaise de 2009, le rugby français a déjà donné dans le sordide et le fait divers.
Mais jamais il n'avait subi autant d'affaires que durant cet été. On récapitule ? Dans la nuit du 6 au 7 juillet, à Mendoza (Argentine), juste après la victoire des Bleus face aux Pumas (28-13), c'est l'arrière toulonnais Melvyn Jaminet, passablement éméché, qui balance sur son compte Instagram une vidéo où il clame : « Le premier Arabe que je croise, je lui mets un coup de casque. » La même nuit dans la même ville, au Diplomatic Hôtel, ce sont le deuxième-ligne palois Hugo Auradou (21 ans) et le troisième-ligne rochelais Oscar Jegou (21 ans), également alcoolisés, qui ont des rapports sexuels avec une femme de 39 ans dans leur chambre d'hôtel, avant d'être arrêtés deux jours plus tard à Buenos Aires et d'être inculpés pour viol avec violences en réunion (leurs avocats ont déposé une demande de non-lieu mardi qui pourrait aboutir dans les prochains jours).
Le 7 août, enfin, c'est le jeune Medhi Narjissi (17 ans), demi de mêlée du Stade Toulousain alors en pleine compétition avec les U18 français, qui disparait dans les flots au large de la dangereuse plage de Dias Beach, au Cap (Afrique du Sud), alors qu'il participe avec ses partenaires à une séance de récupération en mer.
C'est dans ce contexte affreusement anxiogène que les principaux représentants du rugby français se réuniront ce jeudi matin à Marcoussis, dès 8 h 30, pour tenter d'apporter des solutions aux dérives et aux drames qui entachent la réputation de ce sport. Une trentaine de personnes de la FFR (Fédération française de rugby), de la LNR (Ligue nationale de rugby), des clubs pros et amateurs, des syndicats et des staffs des équipes de France travaillera par groupes de cinq pendant la matinée, avant de faire une synthèse de leur brainstorming.
« Chacun pourra exprimer ce qu'il a sur le coeur, il faut qu'on soit prêt pour la tournée d'automne », assure le patron de la Fédération Florian Grill, qui sait aussi, à un moment où son action est vivement contestée, et pas seulement par l'opposition, qu'il n'a surtout pas intérêt à rater ce virage-là à moins de deux mois de l'élection à la présidence de la FFR (19 octobre).
Les troisièmes mi-temps dans le viseur
Les fameuses troisièmes mi-temps, si chères à ce sport, seront évidemment au coeur des discussions. Leur évolution, surtout. Ces soirées d'après-match, qui servaient autrefois à rassembler les équipes autour d'un verre (de plusieurs, même), semblent être devenues aujourd'hui des défouloirs ultimes où tous les excès sont permis pour évacuer la pression et les meurtrissures subies tout au long de la saison.
« On sait assister le joueur, lui laver ses chaussettes pour mieux qu'il se concentre sur la performance, mais à côté de ça, on le laisse faire ce qu'il veut lors des troisièmes mi-temps, s'étonne Aurélie Vauquelin-Leclercq, psychologue du travail, qui a travaillé avec le club de Massy (Nationale, Essonne). Pourtant, ce sont là aussi des moments à risque. Le joueur peut se blesser, finir dans une bagarre, se mettre minable. La troisième mi-temps est inhérente à ce sport, mais il faut se poser la question du cadre, de comment la maintenir tout en s'adaptant aux enjeux de l'époque. »
Le système qui prévalait jusqu'ici au sein des différentes équipes de France et dans la plupart des clubs pros, basé sur l'autonomie et la responsabilisation, semble avoir vécu. Le rugby actuel nécessite un environnement plus structuré, mieux dirigé. Certains clubs comme le Racing 92 n'ont d'ailleurs pas attendu les événements de ces dernières semaines pour renforcer leur règlement intérieur. « Nous savons que de la drogue et d'alcool peuvent circuler dans un effectif pour le côté festif, explique Laurent Travers, le président du club francilien, qui participera d'ailleurs à la réunion de ce jeudi matin. Nous avons donc décidé d'effectuer des tests par tirage au sort deux fois par mois sur quatre joueurs, centre de formation y compris. Des intervenants extérieurs viennent aussi régulièrement échanger avec l'effectif sur les risques encourus en cas de violence, de dopage, de prise de cocaïne, etc. Ça a plus d'impact sur eux que si ça vient de l'entraineur ou du président. »
D'autres pistes devraient être explorées ce matin. Comme celle de sanctions plus radicales à l'encontre de ceux qui nuisent gravement à l'image du rugby. Ou celle d'un renforcement de l'encadrement des équipes de France. Un membre élu de la Fédération, vrai chef de délégation, pourrait aussi accompagner systématiquement les différentes sélections lors des stages et des compétitions. Une autorité respectée qui serait capable de passer au-dessus du staff pour interdire une sortie nocturne, par exemple. Ou qui aurait le recul nécessaire pour empêcher un encadrant d'envoyer des joueurs mineurs sur une plage à la mer démontée, dans l'hiver sud-africain...
Et qui aurait aussi un pouvoir de sanction immédiate, jusqu' au renvoi, des joueurs ou cadres concernés, de la tournée en cours.
tire-bouchon- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le rugby et son évolution
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Re: Le rugby et son évolution
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/La-mere-d-un-joueur-du-du-top-14-temoigne-la-casse-psychologique-est-enorme/1504029
Témoignage d'une mère de joueur du Top 14 qui raconte les dérives du rugby : « La casse psychologique est énorme »
C'est un témoignage poignant. Important. Marie est la mère d'un éminent joueur du Top 14. Heurtée par les récents événements qui ont terni l'image du rugby français, elle nous a adressé une lettre ouverte. Elle alerte sur la réalité actuelle, bien réelle, de ce sport. Pour ne pas peser sur la carrière de son fils, elle a choisi l'anonymat.
Karim Ben Ismail
Septembre, c'est le mois où l'on inscrit ses enfants au sport. Les Jeux Olympiques de Paris ont fait naître de la ferveur et de la joie avec la natation, le tennis de table ou le judo. Pour le rugby, c'est plus compliqué. Ce sport estampillé « valeurs » s'est distingué de manière sordide dans la rubrique faits divers cet été : un international (Melvyn Jaminet) balançant des propos racistes sur les réseaux sociaux et deux de ses coéquipiers (Oscar Jegou et Hugo Auradou) interpellés par la police argentine, accusés de viol avec violence en réunion. Au cours d'une conversation avec Marie (1), nous avons été frappés par la pertinence et la clairvoyance de ses propos. Sa prise de parole veut éclairer les esprits.
(1) Le prénom a été modifié.
« Heureusement qu'il y avait les gars du 7. Ils ont sauvé l'honneur du rugby. Les voir célébrer leur victoire en dansant, avec légèreté, ça faisait du bien. Parce que pour le reste, entre l'affaire Jaminet et celle de Jegou et Auradou, le rugby, c'est flippant. Ces derniers mois, il y a eu aussi des cas de violence conjugale, ne l'oublions pas.
Le point de départ, c'est quasiment toujours une forte alcoolisation. Le rugby est devenu une manufacture de violence et de frustration. J'écoute ce que me raconte mon fils. Le mal-être des joueurs est puissant. Ils ne savent pas comment évacuer la pression, pas comment se régénérer. Et on ne leur apprend pas ! Ils se jettent dans l'alcool, la drogue. La cocaïne est en passe de supplanter la bière dans les troisièmes mi-temps aujourd'hui. Elle améliore la clairvoyance. Elle est un anti douleur qui aide à repousser les limites, la fatigue. Ses traces s'effacent en quelques jours. Nos jeunes sont en danger.
« Mon fils a été broyé, il a vécu une dépression comme d'autres. Beaucoup n'osent pas se l'avouer. Et, surtout, personne ne veut le voir »
Marie, mère d'un joueur du Top 14
Chaque fait divers raconte un mal-être profond. Pourquoi fait-on du sport si ce n'est pour trouver un équilibre intérieur ? On demande aux joueurs de performer jusqu'à ce qu'ils cassent, physiquement ou psychiquement. Qui les accompagne dans la dimension mentale ? Le cerveau, les émotions, c'est quand même plus important que les grammes de protéines dans un shaker. Ces jeunes hommes sont soumis à d'extrêmes exigences de performance. Le rugby n'est plus un jeu pour eux.
Mon fils été broyé, il a vécu une dépression, comme d'autres. Beaucoup n'osent pas se l'avouer. Et, surtout, personne ne veut le voir. Ceux qui montreraient des signes alarmants ne sont pas dépistés. Nombre de coaches n'apprécient pas l'intercession d'un psy. Ce simple mot est mal vu, peu entendu, dans le rugby. Les managers n'aiment pas se sentir dépossédés, ils veulent avoir la mainmise sur le mental de "leurs" joueurs. Dans la mythologie du rugby, l'entraîneur est un chef de guerre. Un coach mental qui débarquerait dans un vestiaire pour dire à un joueur : "Tu t'en fous du résultat, prends du recul. Respire. Trouve du plaisir", il ne ferait pas long feu.
J'ai vu mon fils et ses copains évoluer depuis l'école de rugby. Aujourd'hui, ce sport ne tire pas les joueurs vers le haut. Devoir "être un guerrier" chaque week-end, c'est compliqué. C'est un processus émotionnel particulier. Une fois dans cette zone mentale, il faut pouvoir en sortir, revenir au quotidien. Les ecchymoses voyagent du corps à l'âme. Ces hommes jeunes n'ont jamais le temps du "retour sur soi". On leur enseigne la "rush defense", mais aucune "self-défense" salvatrice pour l'âme. Qui les guide ? Qui est porteur d'un état d'esprit ? Ils étouffent, ne parviennent plus à s'ouvrir au reste du monde. Restent dans leur bulle, font de plus en plus rarement des études. Le rugby d'aujourd'hui, c'est deux Prime Time, chaque semaine, sur Canal+. Tout ça monte à la tête et influe sur les ego.
Et puis s'ajoute à ça le poids des réseaux sociaux. Le téléphone est une addiction qui commence au réveil et se poursuit jusqu'à l'endormissement. En existe-t-il de pire ? On exige de nos joueurs qu'ils soient costauds, résistants, qu'ils performent dur et remettent ça la semaine suivante. Il leur faut être lisses avec la presse, ne jamais faire de vagues. Et puis sympas avec les supporters qui les insultent sur les réseaux sociaux. Que font-ils de leurs 20 ans ? Mon fils s'est déclenché un zona, est tombé en dépression. Il aime ce jeu depuis qu'il est enfant mais a été à deux doigts de mettre fin à sa carrière. Certains matins, il avait mal au bide avant l'entraînement. J'entends tellement d'histoires de joueurs pleines de noirceur.
« Chaque week-end, on a peur de la violence des chocs. Ce qu'ils appellent un match couperet, c'est notre réalité : nous, les mères, nous sommes coupées en deux »
Marie, mère d'un joueur du Top 14
Que sont devenus les coaches ? Ils ne sont plus des papas ou des éducateurs. Beaucoup sont devenus des chefs d'atelier, attachés à fabriquer de la performance et produire des plans de jeu. Plus vraiment des figures inspirantes. La casse psychologique est énorme. Beaucoup de joueurs vivent seuls. Plus que jamais ils auraient besoin d'humanité. Ils reçoivent leurs instructions par SMS, des menus diététiques ou leur "dress-code" du jour : "Tu prends ton costume. Rdv à l'événement partenaire. Il y aura 200 personnes. Faudra être bon."
Après un Championnat sous tension, on a envoyé de jeunes hommes en tournée d'été. L'intérêt sportif était nul. Le but d'une tournée est ailleurs, développer les êtres, les relations humaines. Aider à comprendre ce que signifie "faire équipe". Dans la nuit argentine, où étaient les hommes de quart pour guider nos matelots sur le pont ? Loin de tout, les digues ont lâché.
Être mère d'un joueur est devenu une souffrance, psychologique autant que physiologique. C'est notre chair qui souffre, qu'il gagne ou bien qu'il perde. Chaque week-end, on a peur de la violence des chocs. Ce qu'ils appellent un match couperet, c'est notre réalité : nous, les mères, nous sommes coupées en deux. On a peur pour leur colonne vertébrale, leurs genoux. Et surtout leur tête. Les commotions cérébrales sont devenues légion. Mon fils a eu un black-out de dix jours. Tout ce qu'on vit est un déchirement. Et pourtant il y avait pire. Je suis sans mots, j'aimerais témoigner mon amour à la maman de Medhi Narjissi (2). Mais je ne sais que lui dire. Le rugby lui a pris son fils. »
(2) Medhi Narjissi, jeune espoir du Stade Toulousain, a été emporté par une vague en Afrique du Sud, le 7 août, lors d'une tournée des U18 de l'équipe de France.
Témoignage d'une mère de joueur du Top 14 qui raconte les dérives du rugby : « La casse psychologique est énorme »
C'est un témoignage poignant. Important. Marie est la mère d'un éminent joueur du Top 14. Heurtée par les récents événements qui ont terni l'image du rugby français, elle nous a adressé une lettre ouverte. Elle alerte sur la réalité actuelle, bien réelle, de ce sport. Pour ne pas peser sur la carrière de son fils, elle a choisi l'anonymat.
Karim Ben Ismail
Septembre, c'est le mois où l'on inscrit ses enfants au sport. Les Jeux Olympiques de Paris ont fait naître de la ferveur et de la joie avec la natation, le tennis de table ou le judo. Pour le rugby, c'est plus compliqué. Ce sport estampillé « valeurs » s'est distingué de manière sordide dans la rubrique faits divers cet été : un international (Melvyn Jaminet) balançant des propos racistes sur les réseaux sociaux et deux de ses coéquipiers (Oscar Jegou et Hugo Auradou) interpellés par la police argentine, accusés de viol avec violence en réunion. Au cours d'une conversation avec Marie (1), nous avons été frappés par la pertinence et la clairvoyance de ses propos. Sa prise de parole veut éclairer les esprits.
(1) Le prénom a été modifié.
« Heureusement qu'il y avait les gars du 7. Ils ont sauvé l'honneur du rugby. Les voir célébrer leur victoire en dansant, avec légèreté, ça faisait du bien. Parce que pour le reste, entre l'affaire Jaminet et celle de Jegou et Auradou, le rugby, c'est flippant. Ces derniers mois, il y a eu aussi des cas de violence conjugale, ne l'oublions pas.
Le point de départ, c'est quasiment toujours une forte alcoolisation. Le rugby est devenu une manufacture de violence et de frustration. J'écoute ce que me raconte mon fils. Le mal-être des joueurs est puissant. Ils ne savent pas comment évacuer la pression, pas comment se régénérer. Et on ne leur apprend pas ! Ils se jettent dans l'alcool, la drogue. La cocaïne est en passe de supplanter la bière dans les troisièmes mi-temps aujourd'hui. Elle améliore la clairvoyance. Elle est un anti douleur qui aide à repousser les limites, la fatigue. Ses traces s'effacent en quelques jours. Nos jeunes sont en danger.
« Mon fils a été broyé, il a vécu une dépression comme d'autres. Beaucoup n'osent pas se l'avouer. Et, surtout, personne ne veut le voir »
Marie, mère d'un joueur du Top 14
Chaque fait divers raconte un mal-être profond. Pourquoi fait-on du sport si ce n'est pour trouver un équilibre intérieur ? On demande aux joueurs de performer jusqu'à ce qu'ils cassent, physiquement ou psychiquement. Qui les accompagne dans la dimension mentale ? Le cerveau, les émotions, c'est quand même plus important que les grammes de protéines dans un shaker. Ces jeunes hommes sont soumis à d'extrêmes exigences de performance. Le rugby n'est plus un jeu pour eux.
Mon fils été broyé, il a vécu une dépression, comme d'autres. Beaucoup n'osent pas se l'avouer. Et, surtout, personne ne veut le voir. Ceux qui montreraient des signes alarmants ne sont pas dépistés. Nombre de coaches n'apprécient pas l'intercession d'un psy. Ce simple mot est mal vu, peu entendu, dans le rugby. Les managers n'aiment pas se sentir dépossédés, ils veulent avoir la mainmise sur le mental de "leurs" joueurs. Dans la mythologie du rugby, l'entraîneur est un chef de guerre. Un coach mental qui débarquerait dans un vestiaire pour dire à un joueur : "Tu t'en fous du résultat, prends du recul. Respire. Trouve du plaisir", il ne ferait pas long feu.
J'ai vu mon fils et ses copains évoluer depuis l'école de rugby. Aujourd'hui, ce sport ne tire pas les joueurs vers le haut. Devoir "être un guerrier" chaque week-end, c'est compliqué. C'est un processus émotionnel particulier. Une fois dans cette zone mentale, il faut pouvoir en sortir, revenir au quotidien. Les ecchymoses voyagent du corps à l'âme. Ces hommes jeunes n'ont jamais le temps du "retour sur soi". On leur enseigne la "rush defense", mais aucune "self-défense" salvatrice pour l'âme. Qui les guide ? Qui est porteur d'un état d'esprit ? Ils étouffent, ne parviennent plus à s'ouvrir au reste du monde. Restent dans leur bulle, font de plus en plus rarement des études. Le rugby d'aujourd'hui, c'est deux Prime Time, chaque semaine, sur Canal+. Tout ça monte à la tête et influe sur les ego.
Et puis s'ajoute à ça le poids des réseaux sociaux. Le téléphone est une addiction qui commence au réveil et se poursuit jusqu'à l'endormissement. En existe-t-il de pire ? On exige de nos joueurs qu'ils soient costauds, résistants, qu'ils performent dur et remettent ça la semaine suivante. Il leur faut être lisses avec la presse, ne jamais faire de vagues. Et puis sympas avec les supporters qui les insultent sur les réseaux sociaux. Que font-ils de leurs 20 ans ? Mon fils s'est déclenché un zona, est tombé en dépression. Il aime ce jeu depuis qu'il est enfant mais a été à deux doigts de mettre fin à sa carrière. Certains matins, il avait mal au bide avant l'entraînement. J'entends tellement d'histoires de joueurs pleines de noirceur.
« Chaque week-end, on a peur de la violence des chocs. Ce qu'ils appellent un match couperet, c'est notre réalité : nous, les mères, nous sommes coupées en deux »
Marie, mère d'un joueur du Top 14
Que sont devenus les coaches ? Ils ne sont plus des papas ou des éducateurs. Beaucoup sont devenus des chefs d'atelier, attachés à fabriquer de la performance et produire des plans de jeu. Plus vraiment des figures inspirantes. La casse psychologique est énorme. Beaucoup de joueurs vivent seuls. Plus que jamais ils auraient besoin d'humanité. Ils reçoivent leurs instructions par SMS, des menus diététiques ou leur "dress-code" du jour : "Tu prends ton costume. Rdv à l'événement partenaire. Il y aura 200 personnes. Faudra être bon."
Après un Championnat sous tension, on a envoyé de jeunes hommes en tournée d'été. L'intérêt sportif était nul. Le but d'une tournée est ailleurs, développer les êtres, les relations humaines. Aider à comprendre ce que signifie "faire équipe". Dans la nuit argentine, où étaient les hommes de quart pour guider nos matelots sur le pont ? Loin de tout, les digues ont lâché.
Être mère d'un joueur est devenu une souffrance, psychologique autant que physiologique. C'est notre chair qui souffre, qu'il gagne ou bien qu'il perde. Chaque week-end, on a peur de la violence des chocs. Ce qu'ils appellent un match couperet, c'est notre réalité : nous, les mères, nous sommes coupées en deux. On a peur pour leur colonne vertébrale, leurs genoux. Et surtout leur tête. Les commotions cérébrales sont devenues légion. Mon fils a eu un black-out de dix jours. Tout ce qu'on vit est un déchirement. Et pourtant il y avait pire. Je suis sans mots, j'aimerais témoigner mon amour à la maman de Medhi Narjissi (2). Mais je ne sais que lui dire. Le rugby lui a pris son fils. »
(2) Medhi Narjissi, jeune espoir du Stade Toulousain, a été emporté par une vague en Afrique du Sud, le 7 août, lors d'une tournée des U18 de l'équipe de France.
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