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Régis Sonnes
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Régis Sonnes
Interview intéressante de Régis dans le Midol :
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Régis semble quelqu'un avec un trop grand besoin d'équilibre pour trouver durablement sa place dans un staff de Top14 où la pression est présente par nature. Entraineur d'une équipe espoir ou d'une sélection nationale devrait en effet mieux lui convenir. A suivre.
En tout cas il apprécie pleinement sa nouvelle vie en Irlande et on est content pour lui et sa famille
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Régis semble quelqu'un avec un trop grand besoin d'équilibre pour trouver durablement sa place dans un staff de Top14 où la pression est présente par nature. Entraineur d'une équipe espoir ou d'une sélection nationale devrait en effet mieux lui convenir. A suivre.
En tout cas il apprécie pleinement sa nouvelle vie en Irlande et on est content pour lui et sa famille
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Re: Régis Sonnes
Tout à fait.
Il avait déjà évoqué l'usure mentale de cette profession il y deux ans maintenant. Cela m'avait interpellé à l'époque.
Il avait déjà évoqué l'usure mentale de cette profession il y deux ans maintenant. Cela m'avait interpellé à l'époque.
le radis- Team modo
- Nombre de messages : 13082
Localisation : talence
Date d'inscription : 12/10/2012
Humeur : le radis noir ou blanc est d'or
Re: Régis Sonnes
Régis est un homme simple, il donne tout, ne triche pas, connait ses limites,et souhaite "découvrir" au lieu de se complaire dans le gruyère.
Sa famille aussi est importante pour lui.
C'est bien.
Pour la pression, sous son béret, il s'en fout, il fait ce qu'il faut pour que ça marche et après.
Sa famille aussi est importante pour lui.
C'est bien.
Pour la pression, sous son béret, il s'en fout, il fait ce qu'il faut pour que ça marche et après.
léopold- J'aime l'Union à la folie
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Localisation : A Musard derrière les espoirs
Date d'inscription : 29/01/2008
Re: Régis Sonnes
léopold a écrit:Régis est un homme simple, il donne tout, ne triche pas, connait ses limites,et souhaite "découvrir" au lieu de se complaire dans le gruyère.
Sa famille aussi est importante pour lui.
C'est bien.
Pour la pression, sous son béret, il s'en fout, il fait ce qu'il faut pour que ça marche et après.
Il se foutrait de la pression, il ne chercherait pas à donner plus que sa conception de la vie ne lui demande de fournir. Oui il est capable de tout donner (à son boulot) mais sur un laps de temps limité ... et c'est son choix que nous respecterons.
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Re: Régis Sonnes
patrick a écrit:
Régis semble quelqu'un avec un trop grand besoin d'équilibre pour trouver durablement sa place dans un staff de Top14 où la pression est présente par nature. Entraineur d'une équipe espoir ou d'une sélection nationale devrait en effet mieux lui convenir. A suivre.
"Un trop grand besoin d'équilibre" ?
Merci pour le scan Patrick, mais en filigranes, je n'ai pas la même lecture que toi :
Une pression permanente à cause d'un championnat à rallonge qui tire sur les organismes de tout le monde, à n'importe quel prix, quitte à les rompre.
Alors tant pis pour les mecs ou leur famille et vive le spectacle et l'argent roi (c'est vrai que le personnel n'est jamais qu'une variable d'ajustement, un clou en chasse un autre, alors bon...)
(bon, ma lecture est peut-être un poil orientée mais une partie de ce que décrit le Régis est le quotidien de bien des gens, ce qu'il souligne d'ailleurs avec beaucoup de justesse...)
A mon humble avis, cet article mérite un constat bien plus ambitieux qu' "un trop grand besoin d'équilibre" chez Sonnes.
Tiens ? Il a parlé de syndicat ?!
Youpi, c'est ma tournée !
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hurluberlu- Team modo
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Date d'inscription : 26/08/2012
Re: Régis Sonnes
Jambon, le "trop" de "trop grand besoin d'équilibre" n'était pas un jugement de valeur mais juste pour mettre en regard ce besoin et les exigences nécessaires pour trouver durablement sa place dans un staff de Top14. Je ne dis pas que ces exigences sont normales, simplement qu'elles ne conviennent pas au sens de la vie qu'a Régis. Ceci étant dit, je ne connais pas beaucoup de "grands hommes" (ceux qui un jour ont révolutionné quelque chose : art, idée, politique, sport, etc.) qui ont eu une vie équilibrée. Faut il être un grand homme est une autre question
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Re: Régis Sonnes
patrick a écrit:Jambon, le "trop" de "trop grand besoin d'équilibre" n'était pas un jugement de valeur mais juste pour mettre en regard ce besoin et les exigences nécessaires pour trouver durablement sa place dans un staff de Top14. Je ne dis pas que ces exigences sont normales, simplement qu'elles ne conviennent pas au sens de la vie qu'a Régis. Ceci étant dit, je ne connais pas beaucoup de "grands hommes" (ceux qui un jour ont révolutionné quelque chose : art, idée, politique, sport, etc.) qui ont eu une vie équilibrée. Faut il être un grand homme est une autre question
Mais enfin, Patrick, autant que je sache, Sonnes a délibérément choisi de la quitter, sa place (avec certes son palmarès pitoyable avec le ST, cette petite équipe de Féd 2- et après avoir été notamment un entraîneur d'une équipe de mangeurs de tapas qui braillent "Olé !" à la moindre occasion plutôt que de jouer le ballon). Bref, un mec visiblement incapable de gérer la pression...
Je demande pas ici à Sonnes de démontrer irréfutablement l'existence de la matière noire mais pourquoi parler de "révolutionner" ou de "grand homme" (?!), parce que niveau "vie équilibrée", Kant aurait probablement eu le prix Nobel de la vie la plus chiante s'il avait existé à l'époque, voire maintenant (en concurrence avec une conférence de presse d'Ibanez) ? Il s'agit juste d'entraîner des avants.
Labit et Travers (je peux pas m'empêcher de les citer, c'est un peu comme "Tif et Tondu", quoi) ont révolutionné quoi, exactement ?
Je me contentais ici de souligner que le Landais, a fait le choix, lui, de passer à autre chose et que les raisons qu'il évoque dans son interview posent quand même pas mal de questions sur le fonctionnement d'un championnat qui nous intéresse tous ici.
Ça mérite peut-être un peu plus qu'un "trop grand besoin d'équilibre", non ?
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hurluberlu- Team modo
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Re: Régis Sonnes
Tant que le classement final de notre Top14 décidera de la vie ou de la mort (économique) d'un club, je crois que ce championnat ne sera pas destiné à des gens qui recherchent un équilibre dans la vie. Je ne dis pas qu'accepter (ou pas) de participer à ce cirque est bien ou pas, je constate c'est tout. Quant à Labit et Travers, je ne pense pas qu'ils jouent tous les 2 dans la même catégorie, il me semble qu'il y en a un qui est quand même plus locomotive que l'autre. Oui ils n'ont pas révolutionné le rugby mais font dans le brutal efficace. Je ne les apprécie pas mais rappelons quand même que eux ont réussi (certes avec les millions de Jacky) à faire gagner un titre à leur équipe par exemple en étant capables de faire re-rentrer un pilier déjà sorti pour remporter la dernière mêlée Penses tu que le chevaleresque Régis aurait accepté de se détourner pareillement de l'esprit du jeu pour ramener un titre à Bordeaux ? Je ne crois pas et c'est tout à la gloire personnelle de l'homme à qui je souhaite très sincèrement une belle vie. Par contre nous, à être toujours aussi couillon, bien éduqué et gentil (contrairement à Collazo, Godignon, Urios, Travers, etc.), on loupe toujours l'occasion d'accrocher le bon wagon Ah si, ce wagon on l'a pris une fois et c'était avec avec Delpoux. Depuis ...
PS. Pour aider à comprendre Régis allez relire l'article https://www.allezunion.com/t1204p650-raphael-ibanez-et-le-staff#90918 où notamment il parle de sa saison 95-96 blanche parce que déjà il avait eu besoin de couper ... alors qu'il n'était "que" joueur et donc avec a priori moins de pression psychologique.
PS. Pour aider à comprendre Régis allez relire l'article https://www.allezunion.com/t1204p650-raphael-ibanez-et-le-staff#90918 où notamment il parle de sa saison 95-96 blanche parce que déjà il avait eu besoin de couper ... alors qu'il n'était "que" joueur et donc avec a priori moins de pression psychologique.
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Re: Régis Sonnes
Oui ne changeons rien, "panem et circenses", etc.patrick a écrit:Tant que le classement final de notre Top14 décidera de la vie ou de la mort (économique) d'un club, je crois que ce championnat ne sera pas destiné à des gens qui recherchent un équilibre dans la vie. Je ne dis pas qu'accepter (ou pas) de participer à ce cirque est bien ou pas, je constate c'est tout.
Et c'est peut-être dommageable pour les fameuses "valeurs"...
Mais je ne suis pas sûr qu'un financier suffise non plus. C'est précisément mon propos : nul besoin de "grand homme" ou de "révolutionnaire" pour gagner actuellement.patrick a écrit:
Quant à Labit et Travers, je ne pense pas qu'ils jouent tous les 2 dans la même catégorie, il me semble qu'il y en a un qui est quand même plus locomotive que l'autre. Oui ils n'ont pas révolutionné le rugby mais font dans le brutal efficace. Je ne les apprécie pas mais rappelons quand même que eux ont réussi (certes avec les millions de Jacky) à faire gagner un titre à leur équipe [...]
Et c'est peut-être dommageable pour les fameuses "valeurs"...
Moi j'appelle ça du panache, et c'est l'une des raisons qui me font aimer ce sport. Mais ce n'est peut-être plus à la mode.patrick a écrit:
[...] par exemple en étant capables de faire re-rentrer un pilier déjà sorti pour remporter la dernière mêlée Penses tu que le chevaleresque Régis aurait accepté de se détourner pareillement de l'esprit du jeu pour ramener un titre à Bordeaux ? Je ne crois pas et c'est tout à la gloire personnelle de l'homme à qui je souhaite très sincèrement une belle vie.
Et c'est peut-être dommageable pour les fameuses "valeurs"...
En perdant ce qui faisait l'attrait de notre jeu et a attiré des milliers de personnes à Lescure au profit d'un jeu soit-disant plus pragmatique pour ressembler aux "grosses écuries", et surtout, en ne cultivant pas nos richesses et nos différences (ce que disait plus ou moins Flow dans un autre post), nous avons peut-être perdu un peu notre âme.patrick a écrit:
Par contre nous, à être toujours aussi couillon, bien éduqué et gentil (contrairement à Collazo, Godignon, Urios, Travers, etc.), on loupe toujours l'occasion d'accrocher le bon wagon Ah si, ce wagon on l'a pris une fois et c'était avec avec Delpoux. Depuis ...
Et c'est peut-être dommageable pour les fameuses "valeurs"...
Tiens, curieusement, l'expression "cultiver sa différence" est dans le chapeau de l'article que tu cites...patrick a écrit:
PS. Pour aider à comprendre Régis allez relire l'article https://www.allezunion.com/t1204p650-raphael-ibanez-et-le-staff#90918 où notamment il parle de sa saison 95-96 blanche parce que déjà il avait eu besoin de couper ... alors qu'il n'était "que" joueur et donc avec a priori moins de pression psychologique.
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hurluberlu- Team modo
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Date d'inscription : 26/08/2012
Re: Régis Sonnes
Justement je voulais remettre le lien de l’autre interview, merci de l’avoir fait…
Je regrette vraiment ce mec (sans faire injure à Jacques Brunel, ce n'est pas la question évidemment).
Évidemment au-delà du cas Sonnes, c’est bien tout un système qui est pointé. Et effectivement, relevons qu’il le fait avec beaucoup de justesse.
Comme pour la question des joueurs blessés, on est en plein dans le dilemme du rugby pro : on a beau être bien payé, le temps de récup et les règles de base pour rester alerte et enthousiaste ne peuvent pas s’acheter. Alors le salaire peut aider et évidemment aller à l’entraînement ce n’est pas comme aller à l’usine, mais quelque soit la nature de l’activité on n’est jamais à l’abri d’une rupture (de ce que vous voulez, il y a le choix). Et justement le fait d'être bien payé génère aussi des problèmes à ce niveau (blessures, manque de discernement, intransigeance, etc.). Et si les possédants peuvent avoir l’habitude de pressurer une large partie de la population, concernant le joujou oval de certains d’entre eux ça ne marche pas tout à fait pareil (la santé des joueurs est une condition sine que non, les faits et gestes sont visibles, le jeu de rugby ne s’épanouit que dans l’intelligence du collectif et non dans le culte de la personnalité, etc.).
Cette contradiction entre les ambitions des hommes d’affaires (d’ailleurs de quelles natures sont-elles véritablement ? ils ne sont pas tous dans le même panier non plus, heureusement…) et la réalité des corps et du jeu va-t-elle évoluer vers un carnage ou certaines choses vont-elles résister (et faire rejaillir un peu de bon sens) ? On peut certes tomber dans le défaitiste mais on peut voir là aussi une occasion d’inventer autre chose, mais bon… pas évident. Les joueurs passent, assez vite obligatoirement, sont par définition jeunes et concentrés sur leurs perf, les entraîneurs sont souvent sur des sièges éjectables… Par contre le public et les connaisseurs ont un certain pouvoir…
P-S. : Comme vous je ne suis pas fan du jeu du R92, mais concernant Labit-Travers malgré tout ils proposent un dispositif en duo qui n'est pas si courant et sans doute pas si con…
Allez, bonne nuit…
Je regrette vraiment ce mec (sans faire injure à Jacques Brunel, ce n'est pas la question évidemment).
Évidemment au-delà du cas Sonnes, c’est bien tout un système qui est pointé. Et effectivement, relevons qu’il le fait avec beaucoup de justesse.
Comme pour la question des joueurs blessés, on est en plein dans le dilemme du rugby pro : on a beau être bien payé, le temps de récup et les règles de base pour rester alerte et enthousiaste ne peuvent pas s’acheter. Alors le salaire peut aider et évidemment aller à l’entraînement ce n’est pas comme aller à l’usine, mais quelque soit la nature de l’activité on n’est jamais à l’abri d’une rupture (de ce que vous voulez, il y a le choix). Et justement le fait d'être bien payé génère aussi des problèmes à ce niveau (blessures, manque de discernement, intransigeance, etc.). Et si les possédants peuvent avoir l’habitude de pressurer une large partie de la population, concernant le joujou oval de certains d’entre eux ça ne marche pas tout à fait pareil (la santé des joueurs est une condition sine que non, les faits et gestes sont visibles, le jeu de rugby ne s’épanouit que dans l’intelligence du collectif et non dans le culte de la personnalité, etc.).
Cette contradiction entre les ambitions des hommes d’affaires (d’ailleurs de quelles natures sont-elles véritablement ? ils ne sont pas tous dans le même panier non plus, heureusement…) et la réalité des corps et du jeu va-t-elle évoluer vers un carnage ou certaines choses vont-elles résister (et faire rejaillir un peu de bon sens) ? On peut certes tomber dans le défaitiste mais on peut voir là aussi une occasion d’inventer autre chose, mais bon… pas évident. Les joueurs passent, assez vite obligatoirement, sont par définition jeunes et concentrés sur leurs perf, les entraîneurs sont souvent sur des sièges éjectables… Par contre le public et les connaisseurs ont un certain pouvoir…
P-S. : Comme vous je ne suis pas fan du jeu du R92, mais concernant Labit-Travers malgré tout ils proposent un dispositif en duo qui n'est pas si courant et sans doute pas si con…
Allez, bonne nuit…
biscouette- Centre de presse
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Date d'inscription : 08/01/2016
Humeur : « En ce moment, quand je vois les solutions aux problèmes, je me dis que juste le problème, c’est mieux. » Grégoire Quartier
Re: Régis Sonnes
Moi je suis d'accord avec MJS, Patrick, et Biscouette.
Ce sujet pourrait donner lieu à de passionnantes discussions autour d'un bon repas.
PS: Kant a une vie trépidante intellectuelle
Ce sujet pourrait donner lieu à de passionnantes discussions autour d'un bon repas.
PS: Kant a une vie trépidante intellectuelle
le radis- Team modo
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Localisation : talence
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Humeur : le radis noir ou blanc est d'or
Re: Régis Sonnes
Je suis d'accord avec Radis , next time à Chaban essayons de nous capter…
biscouette- Centre de presse
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Humeur : « En ce moment, quand je vois les solutions aux problèmes, je me dis que juste le problème, c’est mieux. » Grégoire Quartier
Re: Régis Sonnes
Moi je ne suis ni pour ni contre ... bien au contraire
Plus sérieusement, il y a en effet trop longtemps qu'on ne s'est pas rassemblé autour d'une table, il faut le faire ... et puis ce serait bien dans l'esprit Carpe Diem de Régis
Plus sérieusement, il y a en effet trop longtemps qu'on ne s'est pas rassemblé autour d'une table, il faut le faire ... et puis ce serait bien dans l'esprit Carpe Diem de Régis
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Re: Régis Sonnes
et moi je suis d'accord avec radis, mjs, biscouette et patrick...
marchal- Centre de presse
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Re: Régis Sonnes
..... Et moi je suis d'accord pour casser la croute avec vous tous
Vince33- J'aime l'Union à la folie
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Re: Régis Sonnes
ça roule pour une assemblée sous les auspices de Régis Sonnes ! (bon je ne sais pas quand je serai là, mais ça finira bien par tomber à la bonne période, et je peux essayer aussi de forcer le destin… sinon pour les plus courageux on peut aussi se voir à Jean Bouin…)
biscouette- Centre de presse
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Humeur : « En ce moment, quand je vois les solutions aux problèmes, je me dis que juste le problème, c’est mieux. » Grégoire Quartier
Re: Régis Sonnes
SO : http://www.sudouest.fr/2017/02/05/sonnes-la-balade-irlandaise-3169560-5103.php
Rugby : Régis Sonnes, la balade irlandaise
Publié le 05/02/2017 à 7h49 par Nicolas Espitalier.
L’ancien entraîneur des avants de Bordeaux-Bègles Régis Sonnes a quitté le rugby professionnel pour aller entraîner une équipe amateur dans la province du Munster, au sud de l’Irlande, et s’occuper de la formation au rugby dans un collège. Nous y avons passé un week-end en sa compagnie.
« Régis Sonnes est magique. Il porte un chapeau magique. Il aurait pu aller au PBC, mais il leur a dit ‘‘fuck’’ car il préfère entraîner les garçons en vert ! » Notre traduction est approximative, mais fidèle. Elle résume bien l’esprit du joyeux refrain que les collégiens de la Bandon Grammar School – les « garçons en vert » – ont inventé pour leur nouveau « prof » de rugby, cet homme qui porte un couvre-chef inconnu en Irlande : le béret.
Vu d’ici, Régis Sonnes est l’homme qui a choisi de rompre avec le Top 14 et le professionnalisme. Mais pour ces jeunes de Bandon, l’important, c’est juste qu’il ne soit pas allé au PBC, le Presentation Brothers College de Cork, la grande école du comté. Ce détail, associé à la présence d’un tracteur dans la cour de l’école et à ce vert paysage façonné par la polyculture, dit bien dans quelle Irlande profonde a « atterri » l’ancien entraîneur des avants de l’Union Bordeaux-Bègles.
Il ne faudrait pas pour autant donner une image réductrice de Bandon, grosse bourgade paysanne de 5000 habitants situé au sud de l’île d’Irlande, dans la province du Munster. « C’est un village, ce n’est pas touristique, mais il y a ici un certain standing », jauge Régis Sonnes.
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Régis Sonnes : "Je retrouve ici la passion que j’avais un peu perdue"
Le Montois y est arrivé l’été dernier avec sa compagne et leurs deux enfants, qui sont évidemment inscrits à la Grammar School. Ce « transfert », sans précédent pour un entraîneur à l’intacte réputation dans le milieu professionnel, est né d’une rencontre avec l’homme d’affaires Conor Slattery. Il cherchait quelqu’un pour faire franchir un palier au Bandon RFC, le club local centenaire, dont il a été le capitaine en 1990. Sonnes cherchait une aventure à vivre avec sa famille. Ils ont topé là.
Un béret, deux casquettes
Depuis la rentrée, le fondateur du fameux Real Soldevilla de Campet-et-Lamolère, dans les Landes, porte une double casquette par-dessus ce béret qui fascine les Irlandais (il va leur en faire venir un lot) : entraîneur principal de l’équipe première du club de la ville et, donc, responsable du rugby à la Grammar School, où les élèves ont de 12 à 19 ans. En cumulant ces deux fonctions, il touche l’équivalent d’un salaire de professeur. C’est beaucoup moins qu’un entraîneur de Top 14, mais il y met le même engagement.
Le coach adjoint est organiste
Vendredi 20 janvier, 19 heures, au club house du Bandon RFC. Sur les murs, sous verre, des maillots des six nations du Tournoi, rapportés par l’ancien international irlandais David Corkery. Régis Sonnes présente de nouveaux schémas stratégiques à Andy Fynn, son adjoint en charge des arrières. Ce Sud-Africain, ancien joueur du club, est aussi organiste le dimanche matin dans une église de Cork. Quand le match est trop loin, il n’est pas prêt à temps pour prendre le bus avec l’équipe et la rejoint directement au stade.
Les joueurs arrivent, ils sont une trentaine. « Il y a une forte proportion de fermiers et beaucoup d’étudiants, qui repartent à Cork ou à Dublin le dimanche soir », nous éclaire Sonnes. Avec un accent français qu’il ne cherche pas – mais alors pas du tout – à gommer, l’autoproclamé « Ray Gisson » anime une séance vidéo qu’il a préparée seul. « Mon challenge, c’était ça aussi. J’étais en Formule 1. J’avais des stands avec les mecs qui vissaient les roues : on me faisait les découpages des vidéos des matches, tout. J’arrive là, je n’ai plus tout ça. Les mecs s’entraînent deux fois par semaine. Sur quoi je travaille ? Qu’est-ce que je peux faire ? Mon but ne dépend pas du niveau : c’est de tirer le meilleur des mecs et qu’on partage de bons moments. »
« Se mettre à poil »
En France, les entraîneurs ont souvent recours au verbe et à l’émotion pour motiver leurs joueurs. Comment le faire en anglais ? « Avec le langage du corps. Je leur ai dit au début : désolé, mais je parle comme Tarzan. ‘‘Moi Tarzan, toi Jane.’’ Ça a détendu tout le monde. Eux, ils s’expriment différemment qu’en France, mais ils vibrent aussi. Ils prennent facilement la parole. Il faut se lâcher, se mettre à poil. »
Plusieurs membres du comité exécutif gravitent autour de l’équipe. Ils sont si attachés à leur club de toujours qu’ils ont eu du mal à laisser les pleins pouvoirs au Français. À force de générosité et d’implication, il a fini par gagner leur confiance. « Il fallait qu’on s’habitue à lui laisser le bébé », sourit Dan Murphy, le manager, qui annonce toujours la compo d’équipe le vendredi soir.
Dimanche 22 janvier, 14 heures. Sur le terrain sans tribune ni buvette de Newcastle West, le Bandon RFC, 3e, vient défier le 2e de la division. « Ici, raconte Régis Sonnes, on est dans la culture du Munster : un jeu d’avants rugueux, avec de la pression et du jeu au pied. En début de saison, il y a un match où on a eu quatorze ballons à jouer après coup de pied, pour seulement neuf après conquête ! Donc on a beaucoup travaillé la contre-attaque… Je leur ai demandé de surjouer. On a perdu, mais pour moi, c’était un passage obligé. »
« Notre club, poursuit-il, a la réputation d’être joueur, sympathique, mais de manquer un peu de guerriers, quelquefois. En allant chercher un entraîneur d’avants français, c’était un peu l’idée : amener une culture du combat ou, du moins, la renforcer. »
Ce jour-là à Newcastle West, les Bleus de Bandon s’inclinent : la montée, équivalente à un passage d’Honneur à Fédérale 3, ne sera pas pour cette année. Mais ils sont encore engagés dans plusieurs coupes. « Les équipes qui ont gagné des trophées ont leurs photos au club-house et dans le livre du club », glisse Régis Sonnes. Il ajoute : « J’ai envie de marquer l’histoire du club. »
http://www.sudouest.fr/2017/02/05/je-retrouve-ici-la-passion-que-j-avais-un-peu-perdue-3169434-8.php
Régis Sonnes : "Je retrouve ici la passion que j’avais un peu perdue"
Publié le 05/02/2017 à 7h46 par Nicolas Espitalier.
Le Landais raconte le plaisir quotidien qu’il prend à vivre en Irlande avec sa famille. Et évoque la pression qui règne en Top 14.
« Sud Ouest. » Est-ce que le Top 14 vous manque ?
Régis Sonnes. Franchement, non.
Jamais ?
Quand je prends des décisions, ce sont des décisions réfléchies, donc : « Never ». Aucun regret. Aujourd’hui, je suis en plein épanouissement ici. C’est très rafraîchissant, ce que je fais. Je m’éclate. Par rapport au Top 14, à la fin, où j’étais à la peine physiquement, psychologiquement, où je manquais d’énergie pour transmettre. Cette passion que j’avais un peu perdue, je suis en train de la retrouver. Au début, c’était un peu difficile, j’étais encore sur la fatigue du Top 14, mais là, je reprends du poil de la bête, de l’énergie positive.
Qu’est-ce qui vous a pris, de quitter le milieu professionnel, alors que les choses se passaient bien ?
Ce sont des choix personnels : qu’est-ce qu’on veut faire de sa vie ? Je me trouvais mentalement absent de la maison. J’étais dans mes analyses, dans mes stratégies, dans mes projections, mais je n’étais pas avec ma famille alors que j’étais physiquement là. Cela me pesait. Après, j’ai une philosophie de vie qui fait que j’ai envie de rencontrer le monde, de vivre de nouvelles expériences, de m’enrichir de tout ça et d’en faire profiter ma famille. J’utilise le rugby comme un outil pour vivre des expériences dans des pays étrangers.
Vous avez souvent dénoncé la pression qui pèse sur les entraîneurs de Top 14. Quelle est-elle ?
C’est délicat d’en parler parce qu’on est des privilégiés par rapport à d’autres catégories sociales. C’est difficile de se plaindre. Mais ce qu’on peut dire, c’est que le travail d’entraîneur de Top 14 est épuisant. Physiquement, encore, on peut s’en sortir, mais c’est la fatigue mentale qui est difficile à supporter.
Est-ce à cause de la pression du résultat ?
Non, l’exigence de résultats, ici avec Bandon, c’est la même. Ce qui est épuisant en Top 14, c’est le rythme de la compétition. De fin juillet à fin juin, pour nous, c’est onze mois de compétition non-stop. On demande des jours de récupération pour les joueurs, très bien, mais l’entraîneur qu’est-ce qu’il fait de ses deux jours soi-disant de récupération ? C’est le mercredi et le dimanche. Le mercredi, il boucle son début de semaine. Le dimanche, c’est peut-être le jour le plus dur de la semaine : on fait le bilan du match passé et une projection sur la semaine suivante. On ne décroche jamais. C’est peut-être lié à moi, à l’exigence que je me mets, mais je l’ai vécu comme ça.
En avez-vous parlé avec d’autres ?
Oui, mais c’est un milieu un peu macho, c’est un combat de coqs et il ne faut pas donner des signes de faiblesse. Mais pour moi, c’est une forme de courage de pouvoir l’analyser et de pouvoir le dire.
Avez-vous eu des contacts avec des clubs de Top 14 depuis que vous êtes ici ?
J’ai été recontacté par certaines personnes, oui. Ici, j’ai un contrat de deux ans, plus une troisième année en option. Aujourd’hui, la tendance, c’est de rester trois ans Je travaille dur, je lance un projet et j’ai envie d’en récolter les fruits.
Vous refermez pas la porte à un retour en France dans le rugby pro ?
Cela dépendra des opportunités. Mais ce ne sera pas avec n’importe qui et pas n’importe où. Ce sera mon choix, je tiendrai compte de la passion, du plaisir.
Comment se sont passés vos premiers pas ici ?
Il y a eu deux débuts, puisqu’il y a deux projets, le collège et le club. Le premier entraînement au collège m’a semblé très difficile. Je ne connaissais pas du tout le niveau, il a fallu s’adapter. Je me suis retrouvé un peu seul au début, avec vingt jeunes qui attendaient de savoir ce que j’allais leur demander. J’ai été supris par l’organisation… donc j’ai aussi un peu compris pourquoi j’étais là ! Avec le club, c’était plus facile. J’avais déjà travaillé avec les anciens entraîneurs, j’avais vu des vidéos, j’étais prêt.
Vous a-t-il fallu faire votre place ?
Tous les changements provoquent un peu d’instabilité, donc il a fallu que chacun trouve sa place. Il a fallu que tout le monde prenne conscience de ce qu’allait être mon rôle, que chacun prenne ses responsabilités. J’ai une relation directe, gasconne, et quelquefois je ne mets pas assez de graisse dans le canard, alors qu’eu x, dans leur éducation, ils ont tendance à faire passer des messages indirects. Alors vous imaginez, les messages indirects en anglais, ils ont parfois du mal à passer !
Avez-vous un exemple de ces moments d’incompréhension mutuelle ?
Je me souviens d’une réunion, au début, où je ne comprenais pas ce qu’ils voulaient me dire et eux ne comprenaient pas ce que je voulais leur dire. D’autant qu’en anglais, il y a des choses que je ne maîtrise pas. Quand j’étais en Espagne, parce que c’est une langue latine, quand j’employais un mot, ça voulait dire ce que je pensais. Pas là. Par exemple, quand j’employais le mot « quiet » pour dire « Je suis calme », ils comprenaient « Je m’en fous ». Au milieu de la réunion, j’ai dit : « Stop. Vous m’avez fait venir pour discuter, mais qu’est-ce que vous voulez me dire ? » A partir de là, on s’est compris.
Rugby : Régis Sonnes, la balade irlandaise
Publié le 05/02/2017 à 7h49 par Nicolas Espitalier.
L’ancien entraîneur des avants de Bordeaux-Bègles Régis Sonnes a quitté le rugby professionnel pour aller entraîner une équipe amateur dans la province du Munster, au sud de l’Irlande, et s’occuper de la formation au rugby dans un collège. Nous y avons passé un week-end en sa compagnie.
« Régis Sonnes est magique. Il porte un chapeau magique. Il aurait pu aller au PBC, mais il leur a dit ‘‘fuck’’ car il préfère entraîner les garçons en vert ! » Notre traduction est approximative, mais fidèle. Elle résume bien l’esprit du joyeux refrain que les collégiens de la Bandon Grammar School – les « garçons en vert » – ont inventé pour leur nouveau « prof » de rugby, cet homme qui porte un couvre-chef inconnu en Irlande : le béret.
Vu d’ici, Régis Sonnes est l’homme qui a choisi de rompre avec le Top 14 et le professionnalisme. Mais pour ces jeunes de Bandon, l’important, c’est juste qu’il ne soit pas allé au PBC, le Presentation Brothers College de Cork, la grande école du comté. Ce détail, associé à la présence d’un tracteur dans la cour de l’école et à ce vert paysage façonné par la polyculture, dit bien dans quelle Irlande profonde a « atterri » l’ancien entraîneur des avants de l’Union Bordeaux-Bègles.
Il ne faudrait pas pour autant donner une image réductrice de Bandon, grosse bourgade paysanne de 5000 habitants situé au sud de l’île d’Irlande, dans la province du Munster. « C’est un village, ce n’est pas touristique, mais il y a ici un certain standing », jauge Régis Sonnes.
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Régis Sonnes : "Je retrouve ici la passion que j’avais un peu perdue"
Le Montois y est arrivé l’été dernier avec sa compagne et leurs deux enfants, qui sont évidemment inscrits à la Grammar School. Ce « transfert », sans précédent pour un entraîneur à l’intacte réputation dans le milieu professionnel, est né d’une rencontre avec l’homme d’affaires Conor Slattery. Il cherchait quelqu’un pour faire franchir un palier au Bandon RFC, le club local centenaire, dont il a été le capitaine en 1990. Sonnes cherchait une aventure à vivre avec sa famille. Ils ont topé là.
Un béret, deux casquettes
Depuis la rentrée, le fondateur du fameux Real Soldevilla de Campet-et-Lamolère, dans les Landes, porte une double casquette par-dessus ce béret qui fascine les Irlandais (il va leur en faire venir un lot) : entraîneur principal de l’équipe première du club de la ville et, donc, responsable du rugby à la Grammar School, où les élèves ont de 12 à 19 ans. En cumulant ces deux fonctions, il touche l’équivalent d’un salaire de professeur. C’est beaucoup moins qu’un entraîneur de Top 14, mais il y met le même engagement.
Le coach adjoint est organiste
Vendredi 20 janvier, 19 heures, au club house du Bandon RFC. Sur les murs, sous verre, des maillots des six nations du Tournoi, rapportés par l’ancien international irlandais David Corkery. Régis Sonnes présente de nouveaux schémas stratégiques à Andy Fynn, son adjoint en charge des arrières. Ce Sud-Africain, ancien joueur du club, est aussi organiste le dimanche matin dans une église de Cork. Quand le match est trop loin, il n’est pas prêt à temps pour prendre le bus avec l’équipe et la rejoint directement au stade.
Les joueurs arrivent, ils sont une trentaine. « Il y a une forte proportion de fermiers et beaucoup d’étudiants, qui repartent à Cork ou à Dublin le dimanche soir », nous éclaire Sonnes. Avec un accent français qu’il ne cherche pas – mais alors pas du tout – à gommer, l’autoproclamé « Ray Gisson » anime une séance vidéo qu’il a préparée seul. « Mon challenge, c’était ça aussi. J’étais en Formule 1. J’avais des stands avec les mecs qui vissaient les roues : on me faisait les découpages des vidéos des matches, tout. J’arrive là, je n’ai plus tout ça. Les mecs s’entraînent deux fois par semaine. Sur quoi je travaille ? Qu’est-ce que je peux faire ? Mon but ne dépend pas du niveau : c’est de tirer le meilleur des mecs et qu’on partage de bons moments. »
« Se mettre à poil »
En France, les entraîneurs ont souvent recours au verbe et à l’émotion pour motiver leurs joueurs. Comment le faire en anglais ? « Avec le langage du corps. Je leur ai dit au début : désolé, mais je parle comme Tarzan. ‘‘Moi Tarzan, toi Jane.’’ Ça a détendu tout le monde. Eux, ils s’expriment différemment qu’en France, mais ils vibrent aussi. Ils prennent facilement la parole. Il faut se lâcher, se mettre à poil. »
Plusieurs membres du comité exécutif gravitent autour de l’équipe. Ils sont si attachés à leur club de toujours qu’ils ont eu du mal à laisser les pleins pouvoirs au Français. À force de générosité et d’implication, il a fini par gagner leur confiance. « Il fallait qu’on s’habitue à lui laisser le bébé », sourit Dan Murphy, le manager, qui annonce toujours la compo d’équipe le vendredi soir.
Dimanche 22 janvier, 14 heures. Sur le terrain sans tribune ni buvette de Newcastle West, le Bandon RFC, 3e, vient défier le 2e de la division. « Ici, raconte Régis Sonnes, on est dans la culture du Munster : un jeu d’avants rugueux, avec de la pression et du jeu au pied. En début de saison, il y a un match où on a eu quatorze ballons à jouer après coup de pied, pour seulement neuf après conquête ! Donc on a beaucoup travaillé la contre-attaque… Je leur ai demandé de surjouer. On a perdu, mais pour moi, c’était un passage obligé. »
« Notre club, poursuit-il, a la réputation d’être joueur, sympathique, mais de manquer un peu de guerriers, quelquefois. En allant chercher un entraîneur d’avants français, c’était un peu l’idée : amener une culture du combat ou, du moins, la renforcer. »
Ce jour-là à Newcastle West, les Bleus de Bandon s’inclinent : la montée, équivalente à un passage d’Honneur à Fédérale 3, ne sera pas pour cette année. Mais ils sont encore engagés dans plusieurs coupes. « Les équipes qui ont gagné des trophées ont leurs photos au club-house et dans le livre du club », glisse Régis Sonnes. Il ajoute : « J’ai envie de marquer l’histoire du club. »
http://www.sudouest.fr/2017/02/05/je-retrouve-ici-la-passion-que-j-avais-un-peu-perdue-3169434-8.php
Régis Sonnes : "Je retrouve ici la passion que j’avais un peu perdue"
Publié le 05/02/2017 à 7h46 par Nicolas Espitalier.
Le Landais raconte le plaisir quotidien qu’il prend à vivre en Irlande avec sa famille. Et évoque la pression qui règne en Top 14.
« Sud Ouest. » Est-ce que le Top 14 vous manque ?
Régis Sonnes. Franchement, non.
Jamais ?
Quand je prends des décisions, ce sont des décisions réfléchies, donc : « Never ». Aucun regret. Aujourd’hui, je suis en plein épanouissement ici. C’est très rafraîchissant, ce que je fais. Je m’éclate. Par rapport au Top 14, à la fin, où j’étais à la peine physiquement, psychologiquement, où je manquais d’énergie pour transmettre. Cette passion que j’avais un peu perdue, je suis en train de la retrouver. Au début, c’était un peu difficile, j’étais encore sur la fatigue du Top 14, mais là, je reprends du poil de la bête, de l’énergie positive.
Qu’est-ce qui vous a pris, de quitter le milieu professionnel, alors que les choses se passaient bien ?
Ce sont des choix personnels : qu’est-ce qu’on veut faire de sa vie ? Je me trouvais mentalement absent de la maison. J’étais dans mes analyses, dans mes stratégies, dans mes projections, mais je n’étais pas avec ma famille alors que j’étais physiquement là. Cela me pesait. Après, j’ai une philosophie de vie qui fait que j’ai envie de rencontrer le monde, de vivre de nouvelles expériences, de m’enrichir de tout ça et d’en faire profiter ma famille. J’utilise le rugby comme un outil pour vivre des expériences dans des pays étrangers.
Vous avez souvent dénoncé la pression qui pèse sur les entraîneurs de Top 14. Quelle est-elle ?
C’est délicat d’en parler parce qu’on est des privilégiés par rapport à d’autres catégories sociales. C’est difficile de se plaindre. Mais ce qu’on peut dire, c’est que le travail d’entraîneur de Top 14 est épuisant. Physiquement, encore, on peut s’en sortir, mais c’est la fatigue mentale qui est difficile à supporter.
Est-ce à cause de la pression du résultat ?
Non, l’exigence de résultats, ici avec Bandon, c’est la même. Ce qui est épuisant en Top 14, c’est le rythme de la compétition. De fin juillet à fin juin, pour nous, c’est onze mois de compétition non-stop. On demande des jours de récupération pour les joueurs, très bien, mais l’entraîneur qu’est-ce qu’il fait de ses deux jours soi-disant de récupération ? C’est le mercredi et le dimanche. Le mercredi, il boucle son début de semaine. Le dimanche, c’est peut-être le jour le plus dur de la semaine : on fait le bilan du match passé et une projection sur la semaine suivante. On ne décroche jamais. C’est peut-être lié à moi, à l’exigence que je me mets, mais je l’ai vécu comme ça.
En avez-vous parlé avec d’autres ?
Oui, mais c’est un milieu un peu macho, c’est un combat de coqs et il ne faut pas donner des signes de faiblesse. Mais pour moi, c’est une forme de courage de pouvoir l’analyser et de pouvoir le dire.
Avez-vous eu des contacts avec des clubs de Top 14 depuis que vous êtes ici ?
J’ai été recontacté par certaines personnes, oui. Ici, j’ai un contrat de deux ans, plus une troisième année en option. Aujourd’hui, la tendance, c’est de rester trois ans Je travaille dur, je lance un projet et j’ai envie d’en récolter les fruits.
Vous refermez pas la porte à un retour en France dans le rugby pro ?
Cela dépendra des opportunités. Mais ce ne sera pas avec n’importe qui et pas n’importe où. Ce sera mon choix, je tiendrai compte de la passion, du plaisir.
Comment se sont passés vos premiers pas ici ?
Il y a eu deux débuts, puisqu’il y a deux projets, le collège et le club. Le premier entraînement au collège m’a semblé très difficile. Je ne connaissais pas du tout le niveau, il a fallu s’adapter. Je me suis retrouvé un peu seul au début, avec vingt jeunes qui attendaient de savoir ce que j’allais leur demander. J’ai été supris par l’organisation… donc j’ai aussi un peu compris pourquoi j’étais là ! Avec le club, c’était plus facile. J’avais déjà travaillé avec les anciens entraîneurs, j’avais vu des vidéos, j’étais prêt.
Vous a-t-il fallu faire votre place ?
Tous les changements provoquent un peu d’instabilité, donc il a fallu que chacun trouve sa place. Il a fallu que tout le monde prenne conscience de ce qu’allait être mon rôle, que chacun prenne ses responsabilités. J’ai une relation directe, gasconne, et quelquefois je ne mets pas assez de graisse dans le canard, alors qu’eu x, dans leur éducation, ils ont tendance à faire passer des messages indirects. Alors vous imaginez, les messages indirects en anglais, ils ont parfois du mal à passer !
Avez-vous un exemple de ces moments d’incompréhension mutuelle ?
Je me souviens d’une réunion, au début, où je ne comprenais pas ce qu’ils voulaient me dire et eux ne comprenaient pas ce que je voulais leur dire. D’autant qu’en anglais, il y a des choses que je ne maîtrise pas. Quand j’étais en Espagne, parce que c’est une langue latine, quand j’employais un mot, ça voulait dire ce que je pensais. Pas là. Par exemple, quand j’employais le mot « quiet » pour dire « Je suis calme », ils comprenaient « Je m’en fous ». Au milieu de la réunion, j’ai dit : « Stop. Vous m’avez fait venir pour discuter, mais qu’est-ce que vous voulez me dire ? » A partir de là, on s’est compris.
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Tombé tout jaune dans le rugby.
Clear eyes, full hearts, can't lose!
Allez UBB
Re: Régis Sonnes
Après son expérience irlandaise et quand Jacques Brunel prendra sa retraite, il pourrait très bien revenir à l'Union !
biscouette- Centre de presse
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Localisation : Paris (et Bordeaux)
Date d'inscription : 08/01/2016
Humeur : « En ce moment, quand je vois les solutions aux problèmes, je me dis que juste le problème, c’est mieux. » Grégoire Quartier
Re: Régis Sonnes
Biscouette a écrit:Après son expérience irlandaise et quand Jacques Brunel prendra sa retraite, il pourrait très bien revenir à l'Union !
Il vient d'ètre nommé entraineur des avants du Munster, donc il semble souhaiter prolonger son expérience irlandaise.
Vince33- J'aime l'Union à la folie
- Nombre de messages : 4473
Localisation : Bordeaux
Date d'inscription : 02/12/2008
Re: Régis Sonnes
Après donc sa longue expérience irlandaise…Vince33 a écrit:Il vient d'ètre nommé entraineur des avants du Munster, donc il semble souhaiter prolonger son expérience irlandaise.Biscouette a écrit:Après son expérience irlandaise et quand Jacques Brunel prendra sa retraite, il pourrait très bien revenir à l'Union !
Cela dit l'info reste encore à confirmer…
biscouette- Centre de presse
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Localisation : Paris (et Bordeaux)
Date d'inscription : 08/01/2016
Humeur : « En ce moment, quand je vois les solutions aux problèmes, je me dis que juste le problème, c’est mieux. » Grégoire Quartier
Re: Régis Sonnes
Biscouette a écrit:Après donc sa longue expérience irlandaise…Vince33 a écrit:Il vient d'ètre nommé entraineur des avants du Munster, donc il semble souhaiter prolonger son expérience irlandaise.Biscouette a écrit:Après son expérience irlandaise et quand Jacques Brunel prendra sa retraite, il pourrait très bien revenir à l'Union !
Cela dit l'info reste encore à confirmer…
La parenthèse champêtre et poétique n'aurait-elle était qu'un tremplin vers de nouvelles ambitions ?
sudiste- Unioniste de la première heure
- Nombre de messages : 15868
Localisation : partout et nulle part, Sudiste est un concept ...
Date d'inscription : 27/01/2008
Humeur : Comme le dit mon cochon : "dans le gascon tout est bon"
Re: Régis Sonnes
« C’est totalement faux et en plus, ça m’a mis en difficulté dans mon boulot actuel, donc je démens complètement ».
Apparemment la poésie aura eu le dernier mot
Apparemment la poésie aura eu le dernier mot
sudiste- Unioniste de la première heure
- Nombre de messages : 15868
Localisation : partout et nulle part, Sudiste est un concept ...
Date d'inscription : 27/01/2008
Humeur : Comme le dit mon cochon : "dans le gascon tout est bon"
Re: Régis Sonnes
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Allez UBB
Re: Régis Sonnes
Ah, on vit une époque formidable…
C'est vrai que ça paraissait un peu bizarre… Si ça se trouve il a juste dit je reprendrais bien un peu de munster… et avec son accent landais ils ont compris autre chose…
Patrick, je propose un nouveau topic : dédié aux scoops les plus improbables mais que certains pourraient croire…
C'est vrai que ça paraissait un peu bizarre… Si ça se trouve il a juste dit je reprendrais bien un peu de munster… et avec son accent landais ils ont compris autre chose…
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biscouette- Centre de presse
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Humeur : « En ce moment, quand je vois les solutions aux problèmes, je me dis que juste le problème, c’est mieux. » Grégoire Quartier
Re: Régis Sonnes
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