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Le Pognon et le Rugby
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Re: Le Pognon et le Rugby
Effectivement, pour le moins, on peut parler de verdict en demi-teinte
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Re: Le Pognon et le Rugby
Montpellier « ni visé ni impacté » par la condamnation de Mohed Altrad
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Montpellier-ni-vise-ni-impacte-par-la-condamnation-de-mohed-altrad/1369898
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Montpellier-ni-vise-ni-impacte-par-la-condamnation-de-mohed-altrad/1369898
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Re: Le Pognon et le Rugby
Scalp a écrit:Montpellier « ni visé ni impacté » par la condamnation de Mohed Altrad
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Montpellier-ni-vise-ni-impacte-par-la-condamnation-de-mohed-altrad/1369898
« Il est essentiel de souligner que le Montpellier Hérault Rugby n'est ni visé ni impacté par cette décision, conclut le communiqué. Mohed Altrad continuera
Le club aura quand mêle l'étiquette du club dont le président a été officiellement reconnu de corruption, trafic d'influences, prise illégale d'intérêts et abus de biens sociaux. Bravo les gars, c'est bien, soyez fiers de votre président ! Cela leur collera aux basques partout où ils iront. J'aimerais voir des banderoles anti-Altrad et anti-Laporte dans tous les stades de Top14, tiens !
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Mourad-boudjellal-reagit-a-la-condamnation-de-bernard-laporte-deux-ans-de-prison-avec-sursis-c-est-lourd/1369908
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.rugbyrama.fr/rugby/faits-divers-proces-laporte-altrad-le-detail-des-differentes-condamnations_sto9272138/story.shtml
https://vibrez-rugby.com/bernard-laporte-animal-politique-et-fort-en-gueule/
https://www.rugbyrama.fr/rugby/faits-divers-maitre-pierre-blazy-pour-serge-simon-ce-sont-des-annees-de-souffrance-qui-sont-terminee_sto9272316/story.shtml
https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/corruption-dans-le-rugby-condamne-a-deux-ans-de-prison-avec-sursis-bernard-laporte-fera-appel-2674472.html
https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/montpellier/affaire-laporte-altrad-une-decision-insatisfaisante-pour-l-avocat-de-mohed-altrad-2674600.html
https://vibrez-rugby.com/bernard-laporte-animal-politique-et-fort-en-gueule/
https://www.rugbyrama.fr/rugby/faits-divers-maitre-pierre-blazy-pour-serge-simon-ce-sont-des-annees-de-souffrance-qui-sont-terminee_sto9272316/story.shtml
https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/gironde/bordeaux/corruption-dans-le-rugby-condamne-a-deux-ans-de-prison-avec-sursis-bernard-laporte-fera-appel-2674472.html
https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/herault/montpellier/affaire-laporte-altrad-une-decision-insatisfaisante-pour-l-avocat-de-mohed-altrad-2674600.html
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.leparisien.fr/sports/rugby/proces-laporte-altrad-lopposant-florian-grill-appelle-a-la-demission-du-comite-directeur-de-la-ffr-13-12-2022-P4VBMSEPQ5FJJB6BBCVTZNMXOM.php
https://www.rugbyrama.fr/rugby/faits-divers-2018-2019/2018-2019/jean-marc-lhermet-elu-de-l-opposition-que-le-comite-directeur-demissionne-pour-la-tenue-delections-a_sto9272281/story.shtml
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Re: Le Pognon et le Rugby
Corruption dans le rugby : Bernard Laporte et Mohed Altrad condamnés à de la prison avec sursis
https://www.lemonde.fr/sport/article/2022/12/13/corruption-dans-le-rugby-bernard-laporte-et-mohed-altrad-condamnes-a-de-la-prison-avec-sursis_6154209_3242.html
https://www.lemonde.fr/sport/article/2022/12/13/corruption-dans-le-rugby-bernard-laporte-et-mohed-altrad-condamnes-a-de-la-prison-avec-sursis_6154209_3242.html
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Florian-grill-sur-la-condamnation-de-bernard-laporte-le-comite-directeur-doit-demissionner/1369931
Florian Grill sur la condamnation de Bernard Laporte : « Le comité directeur doit démissionner »
Florian Grill, chef de file de l'opposition Ovale Ensemble au comité directeur de la FFR, estime que ledit comité doit démissionner après la condamnation du président Bernard Laporte à deux ans de prison avec sursis.
Laurent Campistron
« Comment avez-vous accueilli le verdict du tribunal, qui a condamné Bernard Laporte à deux ans de prison avec sursis ?
C'est quand même un tremblement de terre, quelque chose de totalement inédit dans le rugby français. Cette condamnation, même si Bernard Laporte fait appel, n'est quand même pas anodine. Si on veut préserver la Coupe du monde 2023 et l'équipe de France, il serait donc de bon ton, voire une nécessité que le comité directeur en tire toutes les conclusions et démissionne pour permettre de donner la parole aux clubs. Il faut que les clubs aient le dernier mot. La justice a donné son avis, je pense que ça serait insensé de ne pas donner la parole aux clubs aujourd'hui. C'est une nécessité, si on veut apaiser le rugby français et même pourquoi pas le rassembler demain (mercredi).
Vous pensez vraiment que le comité directeur va démissionner ?
Écoutez, il y a quarante membres au comité directeur, dont neuf élus d'Ovale Ensemble, il suffirait donc qu'il y ait douze élus qui se posent les bonnes questions et il peut y avoir une démission du comité directeur, sachant aussi que Pascal Papé a récemment démissionné. Il y aurait une logique à ce que les membres du comité directeur comprennent en conscience que leur responsabilité est engagée, même s'ils en décideront peut-être différemment. Ils ont quand même commis un certain nombre de fautes : une partie civile fantomatique, une lettre de soutien alors même que l'institution FFR était partie civile, le fait d'avancer les frais d'avocat au prévenu Bernard Laporte, une gouvernance de France 2023 et un pilotage - alors que la Fédé est actionnaire à 62 % - qui se sont révélés totalement inconséquents, et, cerise sur le gâteau, la présence de Claude Atcher comme représentant de la Fédé aux Six Nations alors qu'il était mis à pied. Les fautes à répétition de ce comité directeur sont quand même considérables. Que ce comité comprenne que la priorité absolue de tout le monde doit être de protéger l'équipe de France et la Coupe du monde, et que le meilleur moyen d'apaiser après ce séisme est de démissionner pour permettre la parole des clubs. Pour moi, c'est une évidence.
« C'est d'abord une défaite pour le rugby. Au fond de moi et en dépit du combat politique, j'aurais surtout préféré qu'il n'y ait pas d'affaire. »
Qu'attendez-vous de la ministre des Sports ?
Elle a déclaré sur FranceInfo que le mouvement vers l'éthique était irréversible. Elle n'a pas voulu se prononcer avant le procès, ce qui est complètement logique. Je pense qu'elle doit respecter l'indépendance des Fédérations, mais faire un appel à la décision des clubs, à la démocratie n'est pas aller à l'encontre de l'indépendance des Fédérations. Le ministère a malgré tout une forme de contrôle, et les carences du comité directeur pourraient justifier que la ministre fasse cette demande. Après, elle fera la demande qu'elle veut et on la respectera.
Ce verdict concernant Bernard Laporte ne vous laisse-t-il pas sur votre faim au regard du caractère suspensif de l'appel de sa condamnation à deux ans d'interdiction d'exercer toute fonction dans le rugby ?
C'est d'abord une défaite pour le rugby. Au fond de moi et en dépit du combat politique, j'aurais surtout préféré qu'il n'y ait pas d'affaire. Je ne peux pas me satisfaire de cette journée, ni en bien ni en mal parce qu'elle est dramatique pour l'image que je me fais du rugby. Elle est à l'opposé complet de ce qu'on vit dans les clubs au quotidien. Nous, on fait du rugby santé pour les femmes en rémission du cancer du sein, du rugby adapté pour les gamins en situation de handicap, du rugby dans les quartiers prioritaires de villes (QPV), des opérations pour les chômeurs longue durée... C'est ça notre rugby. Ces affaires-là, on s'en serait bien passé. C'est à des années-lumière de notre quotidien.
Avez-vous déjà eu des retours de clubs amateurs ?
Oui, certains se manifestent. De toute façon, nous on sera là en 2023, en 2024. On a un vrai projet pour le rugby, constructif, qui permettra je l'espère de relancer le rugby dans les villages et les villes moyennes. Ça fait quelques années qu'on est au combat pour une certaine vision du rugby où l'éthique est au coeur du système. Et on a bien l'intention de se faire entendre à un moment ou à un autre.
Concrètement, si le comité directeur démissionne, que se passera-t-il ?
On pourrait avoir une élection fin février ou début mars, parce qu'il faut six semaines pour la convocation de l'Assemble Générale et deux mois pour la publication des listes. Mais encore une fois, si on veut préserver la Coupe du monde et l'équipe de France, c'est ce qu'il faut faire. Moi, je ne veux pas la chienlit, ni pour le rugby ni pour mon pays. Plus on approche de la Coupe du monde, plus ça peut prendre des proportions importantes. Il faut nettoyer tout ça et le meilleur moyen est d'assumer et de donner la parole aux clubs qui auront le dernier mot. Peut-être qu'ils conforteront Bernard Laporte ou Serge Simon ou qui sais-je. Mais peut-être aussi que le comité éthique de la FFR aura son mot à dire, ou le conseil de discipline, on verra bien. Des gens peuvent parler. »
Florian Grill sur la condamnation de Bernard Laporte : « Le comité directeur doit démissionner »
Florian Grill, chef de file de l'opposition Ovale Ensemble au comité directeur de la FFR, estime que ledit comité doit démissionner après la condamnation du président Bernard Laporte à deux ans de prison avec sursis.
Laurent Campistron
« Comment avez-vous accueilli le verdict du tribunal, qui a condamné Bernard Laporte à deux ans de prison avec sursis ?
C'est quand même un tremblement de terre, quelque chose de totalement inédit dans le rugby français. Cette condamnation, même si Bernard Laporte fait appel, n'est quand même pas anodine. Si on veut préserver la Coupe du monde 2023 et l'équipe de France, il serait donc de bon ton, voire une nécessité que le comité directeur en tire toutes les conclusions et démissionne pour permettre de donner la parole aux clubs. Il faut que les clubs aient le dernier mot. La justice a donné son avis, je pense que ça serait insensé de ne pas donner la parole aux clubs aujourd'hui. C'est une nécessité, si on veut apaiser le rugby français et même pourquoi pas le rassembler demain (mercredi).
Vous pensez vraiment que le comité directeur va démissionner ?
Écoutez, il y a quarante membres au comité directeur, dont neuf élus d'Ovale Ensemble, il suffirait donc qu'il y ait douze élus qui se posent les bonnes questions et il peut y avoir une démission du comité directeur, sachant aussi que Pascal Papé a récemment démissionné. Il y aurait une logique à ce que les membres du comité directeur comprennent en conscience que leur responsabilité est engagée, même s'ils en décideront peut-être différemment. Ils ont quand même commis un certain nombre de fautes : une partie civile fantomatique, une lettre de soutien alors même que l'institution FFR était partie civile, le fait d'avancer les frais d'avocat au prévenu Bernard Laporte, une gouvernance de France 2023 et un pilotage - alors que la Fédé est actionnaire à 62 % - qui se sont révélés totalement inconséquents, et, cerise sur le gâteau, la présence de Claude Atcher comme représentant de la Fédé aux Six Nations alors qu'il était mis à pied. Les fautes à répétition de ce comité directeur sont quand même considérables. Que ce comité comprenne que la priorité absolue de tout le monde doit être de protéger l'équipe de France et la Coupe du monde, et que le meilleur moyen d'apaiser après ce séisme est de démissionner pour permettre la parole des clubs. Pour moi, c'est une évidence.
« C'est d'abord une défaite pour le rugby. Au fond de moi et en dépit du combat politique, j'aurais surtout préféré qu'il n'y ait pas d'affaire. »
Qu'attendez-vous de la ministre des Sports ?
Elle a déclaré sur FranceInfo que le mouvement vers l'éthique était irréversible. Elle n'a pas voulu se prononcer avant le procès, ce qui est complètement logique. Je pense qu'elle doit respecter l'indépendance des Fédérations, mais faire un appel à la décision des clubs, à la démocratie n'est pas aller à l'encontre de l'indépendance des Fédérations. Le ministère a malgré tout une forme de contrôle, et les carences du comité directeur pourraient justifier que la ministre fasse cette demande. Après, elle fera la demande qu'elle veut et on la respectera.
Ce verdict concernant Bernard Laporte ne vous laisse-t-il pas sur votre faim au regard du caractère suspensif de l'appel de sa condamnation à deux ans d'interdiction d'exercer toute fonction dans le rugby ?
C'est d'abord une défaite pour le rugby. Au fond de moi et en dépit du combat politique, j'aurais surtout préféré qu'il n'y ait pas d'affaire. Je ne peux pas me satisfaire de cette journée, ni en bien ni en mal parce qu'elle est dramatique pour l'image que je me fais du rugby. Elle est à l'opposé complet de ce qu'on vit dans les clubs au quotidien. Nous, on fait du rugby santé pour les femmes en rémission du cancer du sein, du rugby adapté pour les gamins en situation de handicap, du rugby dans les quartiers prioritaires de villes (QPV), des opérations pour les chômeurs longue durée... C'est ça notre rugby. Ces affaires-là, on s'en serait bien passé. C'est à des années-lumière de notre quotidien.
Avez-vous déjà eu des retours de clubs amateurs ?
Oui, certains se manifestent. De toute façon, nous on sera là en 2023, en 2024. On a un vrai projet pour le rugby, constructif, qui permettra je l'espère de relancer le rugby dans les villages et les villes moyennes. Ça fait quelques années qu'on est au combat pour une certaine vision du rugby où l'éthique est au coeur du système. Et on a bien l'intention de se faire entendre à un moment ou à un autre.
Concrètement, si le comité directeur démissionne, que se passera-t-il ?
On pourrait avoir une élection fin février ou début mars, parce qu'il faut six semaines pour la convocation de l'Assemble Générale et deux mois pour la publication des listes. Mais encore une fois, si on veut préserver la Coupe du monde et l'équipe de France, c'est ce qu'il faut faire. Moi, je ne veux pas la chienlit, ni pour le rugby ni pour mon pays. Plus on approche de la Coupe du monde, plus ça peut prendre des proportions importantes. Il faut nettoyer tout ça et le meilleur moyen est d'assumer et de donner la parole aux clubs qui auront le dernier mot. Peut-être qu'ils conforteront Bernard Laporte ou Serge Simon ou qui sais-je. Mais peut-être aussi que le comité éthique de la FFR aura son mot à dire, ou le conseil de discipline, on verra bien. Des gens peuvent parler. »
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Re: Le Pognon et le Rugby
La ministre des Sports estime que Bernard Laporte ne peut pas continuer sa mission à la tête de la FFR
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/La-ministre-des-sports-estime-que-bernard-laporte-ne-peut-pas-continuer-sa-mission-a-la-tete-de-la-ffr/1369929
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/La-ministre-des-sports-estime-que-bernard-laporte-ne-peut-pas-continuer-sa-mission-a-la-tete-de-la-ffr/1369929
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Re: Le Pognon et le Rugby
Scalp a écrit:La ministre des Sports estime que Bernard Laporte ne peut pas continuer sa mission à la tête de la FFR
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/La-ministre-des-sports-estime-que-bernard-laporte-ne-peut-pas-continuer-sa-mission-a-la-tete-de-la-ffr/1369929
https://www.rugbyrama.fr/rugby/faits-divers-2018-2019/2018-2019/affaire-laporte-altrad-le-ministere-des-sports-demande-le-depart-de-bernard-laporte-a-la-tete-de-la-_sto9272443/story.shtml
Voilà qui change la donne. Difficile pour Laporte de persister alors que sa ministre de tutelle lui demande de démissionner. D'ailleurs : https://www.rugbyrama.fr/rugby/faits-divers-2018-2019/2018-2019/bernard-laporte-quitte-volontairement-son-poste-de-vice-president-de-world-rugby_sto9272712/story.shtml
Espérons que c'est le début d'un coup de balais, même s'il ne sera pas aussi net qu'on l'espèrerait, il faut être honnête.
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Re: Le Pognon et le Rugby
Switch a écrit:Scalp a écrit:La ministre des Sports estime que Bernard Laporte ne peut pas continuer sa mission à la tête de la FFR
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/La-ministre-des-sports-estime-que-bernard-laporte-ne-peut-pas-continuer-sa-mission-a-la-tete-de-la-ffr/1369929
https://www.rugbyrama.fr/rugby/faits-divers-2018-2019/2018-2019/affaire-laporte-altrad-le-ministere-des-sports-demande-le-depart-de-bernard-laporte-a-la-tete-de-la-_sto9272443/story.shtml
Voilà qui change la donne. Difficile pour Laporte de persister alors que sa ministre de tutelle lui demande de démissionner. D'ailleurs : https://www.rugbyrama.fr/rugby/faits-divers-2018-2019/2018-2019/bernard-laporte-quitte-volontairement-son-poste-de-vice-president-de-world-rugby_sto9272712/story.shtml
Espérons que c'est le début d'un coup de balais, même s'il ne sera pas aussi net qu'on l'espèrerait, il faut être honnête.
WR a du lui signifier assez vite qu'il vaudrait mieux démissionner plutôt que de se faire virer !
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Re: Le Pognon et le Rugby
D'accord Laporte doit payer pour ses erreurs mais j'ai quand-même l'impression qu'on lui pardonne beaucoup moins que ses prédécesseurs.
Déjà, c'est loin d'être le premier scandale politico sportif de l'histoire du rugby.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sport_en_France?wprov=sfla1
Je pense que comme d'autres réformateurs avant lui, on lui en a voulu de vouloir trop vite moderniser notre sport, ses structures et son organisation, d'avoir toujours été en avance sur son temps.
Un peu comme Mourad Boudjellal, il avance par le conflit et je pense qu'il paye aujourd'hui autant cette personnalité conflictuelle que ses irrégularités avec Altrad.
Je n'étais pas d'accord avec toutes ses réformes lors de sa Présidence de la FFR mais n'oublions pas non plus que le projet de ses adversaires prévoyait la construction complètement inutile d'un stade de 600 millions d'euros pour jouer 3 ou 4 matchs par an.
Déjà, c'est loin d'être le premier scandale politico sportif de l'histoire du rugby.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sport_en_France?wprov=sfla1
Je pense que comme d'autres réformateurs avant lui, on lui en a voulu de vouloir trop vite moderniser notre sport, ses structures et son organisation, d'avoir toujours été en avance sur son temps.
Un peu comme Mourad Boudjellal, il avance par le conflit et je pense qu'il paye aujourd'hui autant cette personnalité conflictuelle que ses irrégularités avec Altrad.
Je n'étais pas d'accord avec toutes ses réformes lors de sa Présidence de la FFR mais n'oublions pas non plus que le projet de ses adversaires prévoyait la construction complètement inutile d'un stade de 600 millions d'euros pour jouer 3 ou 4 matchs par an.
Jacques 33- J'aime l'Union beaucoup
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Re: Le Pognon et le Rugby
Jacques 33 a écrit:D'accord Laporte doit payer pour ses erreurs mais j'ai quand-même l'impression qu'on lui pardonne beaucoup moins que ses prédécesseurs.
Déjà, c'est loin d'être le premier scandale politico sportif de l'histoire du rugby.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sport_en_France?wprov=sfla1
Je pense que comme d'autres réformateurs avant lui, on lui en a voulu de vouloir trop vite moderniser notre sport, ses structures et son organisation, d'avoir toujours été en avance sur son temps.
Un peu comme Mourad Boudjellal, il avance par le conflit et je pense qu'il paye aujourd'hui autant cette personnalité conflictuelle que ses irrégularités avec Altrad.
Je n'étais pas d'accord avec toutes ses réformes lors de sa Présidence de la FFR mais n'oublions pas non plus que le projet de ses adversaires prévoyait la construction complètement inutile d'un stade de 600 millions d'euros pour jouer 3 ou 4 matchs par an.
On lui en veut surtout d'être un truand, un tyran, un manipulateur, bref, un hors-la-loi. J'ai aimé le sélectionneur qu'il a été, et certaines de ces idées. Mais l'homme est détestable. Lui, Atcher, Simon, Altrad, c'est tout la même clique de mafioso et de voyous.
Quand tu lis les témoignages de certains salariés de la FFR ou France 2023, c'est presque à pleurer pour eux. Ce que Laporte, Atcher et compagnie ont fait à ces gens et au rugby en général est impardonnable. Et ils doivent payer pour çà, pour le mal qu'ils ont fait. Je n'ai aucune pitié pour ces mecs.
Quant aux idées débiles de l'opposition, c'est vrai, mais ça n'en dédouane aucunement le gang Laporte. Ce n'est parce que l'opposition est pourrie que l'équipe au pouvoir a des excuses pour l'être aussi. C'est également valable en politique, d'ailleurs
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Switch- Centre de presse
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Re: Le Pognon et le Rugby
Switch a écrit:Jacques 33 a écrit:D'accord Laporte doit payer pour ses erreurs mais j'ai quand-même l'impression qu'on lui pardonne beaucoup moins que ses prédécesseurs.
Déjà, c'est loin d'être le premier scandale politico sportif de l'histoire du rugby.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sport_en_France?wprov=sfla1
Je pense que comme d'autres réformateurs avant lui, on lui en a voulu de vouloir trop vite moderniser notre sport, ses structures et son organisation, d'avoir toujours été en avance sur son temps.
Un peu comme Mourad Boudjellal, il avance par le conflit et je pense qu'il paye aujourd'hui autant cette personnalité conflictuelle que ses irrégularités avec Altrad.
Je n'étais pas d'accord avec toutes ses réformes lors de sa Présidence de la FFR mais n'oublions pas non plus que le projet de ses adversaires prévoyait la construction complètement inutile d'un stade de 600 millions d'euros pour jouer 3 ou 4 matchs par an.
On lui en veut surtout d'être un truand, un tyran, un manipulateur, bref, un hors-la-loi. J'ai aimé le sélectionneur qu'il a été, et certaines de ces idées. Mais l'homme est détestable. Lui, Atcher, Simon, Altrad, c'est tout la même clique de mafioso et de voyous.
Quand tu lis les témoignages de certains salariés de la FFR ou France 2023, c'est presque à pleurer pour eux. Ce que Laporte, Atcher et compagnie ont fait à ces gens et au rugby en général est impardonnable. Et ils doivent payer pour çà, pour le mal qu'ils ont fait. Je n'ai aucune pitié pour ces mecs.
Quant aux idées débiles de l'opposition, c'est vrai, mais ça n'en dédouane aucunement le gang Laporte. Ce n'est parce que l'opposition est pourrie que l'équipe au pouvoir a des excuses pour l'être aussi. C'est également valable en politique, d'ailleurs
Complètement d'accord avec Switch..., jacques, faut pas déconner, dire que Laporte paye autant pour sa personnalité conflictuelle que ses irrégularités, ça voudrait dire que notre justice est complètement pourrie, mais je te rassure, c'est bien notre Nanard qui est pourri jusqu'à l'os, pour l'ensemble de son œuvre, il aurait mérité bien plus, pour bien moins que ça, d'autres sont derrière les barreaux...
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Re: Le Pognon et le Rugby
Bernard Laporte quitte « volontairement » son poste de vice-président de World Rugby
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/bernard-laporte-quitte-volontairement-son-poste-de-vice-president-de-world-rugby-13369593.php
Un tout petit peu aidé quand même
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/bernard-laporte-quitte-volontairement-son-poste-de-vice-president-de-world-rugby-13369593.php
Un tout petit peu aidé quand même
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Bernard-laporte-peut-il-encore-rester-president-de-la-ffr/1369994
Bernard Laporte peut-il encore rester président de la FFR ?
Reconnu coupable de corruption, trafic d'influence et prise illégale d'intérêt, condamné à deux ans de prison avec sursis et d'interdiction d'exercer toute fonction en lien avec le rugby, Bernard Laporte a interjeté appel. L'appel est suspensif. Mais le président de la FFR peut-il rester en poste ?
Frédéric Bernès et Renaud Bourel
C'est la question à 180 000€, 150 000€ si vous écoutez Me Versini, avocat de Bernard Laporte, qui parle hors taxes en toutes circonstances : Bernard Laporte (58 ans) peut-il encore siéger comme président de la Fédération française de rugby ? Son conseil fut le premier à s'inviter devant les caméras amassées devant la salle d'audience du tribunal correctionnel de Paris où s'est rendu mardi le jugement.
Selon lui, puisque par nature l'appel est suspensif du délibéré qui a tout de même reconnu la corruption, le trafic d'influence et la prise illégale d'intérêts, son départ n'est pas un sujet. « Il reste président. Évidemment. Il ne peut pas envisager d'abandonner ses fonctions alors que l'exécution provisoire n'a pas été prononcée par le tribunal. Ce serait une fuite. » Est-ce sain qu'il reste, a interpellé un premier journaliste ? « C'est l'application de la loi. Il fait appel et le jugement est donc annulé ! », a tranché le ténor débouté d'une relaxe pleine et entière plaidée avec grandiloquence. Est-ce tenable a renchéri un autre ? « Ce n'est pas une histoire de tenable ou pas tenable, ce serait invraisemblable qu'il parte ! », a fini de toner Versini, dont le client n'a pas dit mot au moment de s'échapper.
Le bureau fédéral passe l'éponge magique
Réuni dès le délibéré, le bureau fédéral de la FFR a communiqué quelques heures après, surlignant légitimement les éléments de relaxe, dont celle de son vice-président, Serge Simon (55 ans). En revanche, il omettait opportunément les faits reprochés et établis par la juge Rose-Marie Hunault et notamment ceux de corruption, trafic d'influence et prise illégale d'intérêts à l'encontre de son patron : « Le tribunal, qui n'a pas suivi le réquisitoire des procureurs, a jugé que la condamnation de Bernard Laporte n'était pas soumise à l'exécution provisoire, et qu'il peut conserver ses fonctions de président de la Fédération française de rugby. Il demeure présumé innocent en l'attente du jugement de la cour d'appel de Paris. »
Une éponge magique passée sur une après-midi cataclysmique pour le rugby et le sport français à laquelle n'a pas franchement souscrit la ministre des Sports dans son communiqué (voir par ailleurs). Alors que le ministère appelait de ses voeux à des élections anticipées, la FFR, par un second communiqué plus lunaire encore que le précédent, engageait un bras de fer en rappelant le « principe d'autonomie des fédérations sportives », mais acceptant courtoisement l'échange proposé par sa tutelle.
Le ballon dans les mains du comité d'éthique, du conseil de discipline et du comité directeur
Dans les faits, aucune contrainte juridique ne permet un changement de gouvernance à la tête de l'institution. En revanche, comme l'évoquait dans nos colonnes mardi matin Smaïn Guennad, avocat du cabinet De Gaulle Fleurance qui intervient en droit des affaires et droit du sport, certains organes indépendants en interne (comité d'éthique et conseil de discipline) devraient s'autosaisir : « Au plan politique et fédéral, il existe la possibilité de convoquer une assemblée générale extraordinaire pour révoquer le comité directeur, son président compris, ce qui entraînerait de nouvelles élections. Une démission des membres du comité directeur pourrait également être envisagée, ce qui aurait pour effet d'entraîner de nouvelles élections après une période d'intérim assuré par un bureau provisoire. Par ailleurs, si la procédure pénale révèle des faits qui sont de nature à entraîner des manquements présumés à la morale, à l'éthique ou à la réputation du rugby, le conseil de discipline de la FFR pourrait envisager une sanction disciplinaire, qui est indépendante d'une éventuelle sanction pénale. » Il semblerait que toutes les cases soient cochées, comme on dit de nos jours.
L'autre option serait que la moitié du quorum soit atteinte au comité directeur, qui en appellerait à des élections anticipées, ce que réclame le chef de file de l'opposition, Florian Grill : « Si on veut préserver la Coupe du monde 2023 et l'équipe de France, il serait de bon ton, voire une nécessité, que le comité directeur en tire toutes les conclusions et démissionne pour permettre de donner la parole aux clubs. Il faut que les clubs aient le dernier mot. La justice a donné son avis, je pense que ça serait insensé de ne pas donner la parole aux clubs aujourd'hui. C'est une nécessité, si on veut apaiser le rugby français et même pourquoi pas le rassembler demain. »
La Ligue nationale doit rompre le silence
Réunis en assemblée générale à Saint-Sébastien (Espagne), la plupart des présidents de club ont observé le courageux mutisme qui les caractérise devant nos sollicitations. Dans le huis clos des débats, Vincent Merling, patron du Stade Rochelais, a tout de même interrogé ses pairs sur la position qu'allait adopter la LNR, qui siège au comité directeur de la FFR, face à cette condamnation embarrassante et sans précédent. Entre-temps, la communication de la ministre était tombée, et Didier Lacroix, président du Stade Toulousain, a convenu que l'instance qui régit le rugby pro allait devoir se prononcer, ce qu'elle fera certainement dans les prochaines heures.
Ce qu'il n'est pas encore disposé à faire à la tête de la FFR, en tout cas pour le moment, Bernard Laporte l'a consenti à World Rugby. Il s'est de lui-même retiré de ses fonctions de vice-président. La Fédération internationale a pris bonne note de cette décision, qui lui facilite la vie. En toute indépendance et sans préjuger des résultats de l'appel, elle a néanmoins confié le dossier à son responsable indépendant de l'éthique « conformément à son code d'intégrité ». Celui-ci devrait communiquer ses conclusions en début d'année prochaine.
Reste donc les conditions de l'appel. Elles sont certes suspensives des condamnations prononcées en première instance. Dans l'imaginaire de Laporte, de ses conseils et de ses soutiens, elles lui garantiraient de rester en poste jusqu'à la Coupe du monde (8 septembre-28 octobre 2023), une place sur la photo avec le trophée et le capitaine sacré. L'obsession de l'ancien sélectionneur et de ses supporters. Un calendrier que pourtant personne n'est en mesure de lui signer sur papier et qui occulte l'hypothèse d'une condamnation encore plus sévère en appel.
Bernard Laporte peut-il encore rester président de la FFR ?
Reconnu coupable de corruption, trafic d'influence et prise illégale d'intérêt, condamné à deux ans de prison avec sursis et d'interdiction d'exercer toute fonction en lien avec le rugby, Bernard Laporte a interjeté appel. L'appel est suspensif. Mais le président de la FFR peut-il rester en poste ?
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C'est la question à 180 000€, 150 000€ si vous écoutez Me Versini, avocat de Bernard Laporte, qui parle hors taxes en toutes circonstances : Bernard Laporte (58 ans) peut-il encore siéger comme président de la Fédération française de rugby ? Son conseil fut le premier à s'inviter devant les caméras amassées devant la salle d'audience du tribunal correctionnel de Paris où s'est rendu mardi le jugement.
Selon lui, puisque par nature l'appel est suspensif du délibéré qui a tout de même reconnu la corruption, le trafic d'influence et la prise illégale d'intérêts, son départ n'est pas un sujet. « Il reste président. Évidemment. Il ne peut pas envisager d'abandonner ses fonctions alors que l'exécution provisoire n'a pas été prononcée par le tribunal. Ce serait une fuite. » Est-ce sain qu'il reste, a interpellé un premier journaliste ? « C'est l'application de la loi. Il fait appel et le jugement est donc annulé ! », a tranché le ténor débouté d'une relaxe pleine et entière plaidée avec grandiloquence. Est-ce tenable a renchéri un autre ? « Ce n'est pas une histoire de tenable ou pas tenable, ce serait invraisemblable qu'il parte ! », a fini de toner Versini, dont le client n'a pas dit mot au moment de s'échapper.
Le bureau fédéral passe l'éponge magique
Réuni dès le délibéré, le bureau fédéral de la FFR a communiqué quelques heures après, surlignant légitimement les éléments de relaxe, dont celle de son vice-président, Serge Simon (55 ans). En revanche, il omettait opportunément les faits reprochés et établis par la juge Rose-Marie Hunault et notamment ceux de corruption, trafic d'influence et prise illégale d'intérêts à l'encontre de son patron : « Le tribunal, qui n'a pas suivi le réquisitoire des procureurs, a jugé que la condamnation de Bernard Laporte n'était pas soumise à l'exécution provisoire, et qu'il peut conserver ses fonctions de président de la Fédération française de rugby. Il demeure présumé innocent en l'attente du jugement de la cour d'appel de Paris. »
Une éponge magique passée sur une après-midi cataclysmique pour le rugby et le sport français à laquelle n'a pas franchement souscrit la ministre des Sports dans son communiqué (voir par ailleurs). Alors que le ministère appelait de ses voeux à des élections anticipées, la FFR, par un second communiqué plus lunaire encore que le précédent, engageait un bras de fer en rappelant le « principe d'autonomie des fédérations sportives », mais acceptant courtoisement l'échange proposé par sa tutelle.
Le ballon dans les mains du comité d'éthique, du conseil de discipline et du comité directeur
Dans les faits, aucune contrainte juridique ne permet un changement de gouvernance à la tête de l'institution. En revanche, comme l'évoquait dans nos colonnes mardi matin Smaïn Guennad, avocat du cabinet De Gaulle Fleurance qui intervient en droit des affaires et droit du sport, certains organes indépendants en interne (comité d'éthique et conseil de discipline) devraient s'autosaisir : « Au plan politique et fédéral, il existe la possibilité de convoquer une assemblée générale extraordinaire pour révoquer le comité directeur, son président compris, ce qui entraînerait de nouvelles élections. Une démission des membres du comité directeur pourrait également être envisagée, ce qui aurait pour effet d'entraîner de nouvelles élections après une période d'intérim assuré par un bureau provisoire. Par ailleurs, si la procédure pénale révèle des faits qui sont de nature à entraîner des manquements présumés à la morale, à l'éthique ou à la réputation du rugby, le conseil de discipline de la FFR pourrait envisager une sanction disciplinaire, qui est indépendante d'une éventuelle sanction pénale. » Il semblerait que toutes les cases soient cochées, comme on dit de nos jours.
L'autre option serait que la moitié du quorum soit atteinte au comité directeur, qui en appellerait à des élections anticipées, ce que réclame le chef de file de l'opposition, Florian Grill : « Si on veut préserver la Coupe du monde 2023 et l'équipe de France, il serait de bon ton, voire une nécessité, que le comité directeur en tire toutes les conclusions et démissionne pour permettre de donner la parole aux clubs. Il faut que les clubs aient le dernier mot. La justice a donné son avis, je pense que ça serait insensé de ne pas donner la parole aux clubs aujourd'hui. C'est une nécessité, si on veut apaiser le rugby français et même pourquoi pas le rassembler demain. »
La Ligue nationale doit rompre le silence
Réunis en assemblée générale à Saint-Sébastien (Espagne), la plupart des présidents de club ont observé le courageux mutisme qui les caractérise devant nos sollicitations. Dans le huis clos des débats, Vincent Merling, patron du Stade Rochelais, a tout de même interrogé ses pairs sur la position qu'allait adopter la LNR, qui siège au comité directeur de la FFR, face à cette condamnation embarrassante et sans précédent. Entre-temps, la communication de la ministre était tombée, et Didier Lacroix, président du Stade Toulousain, a convenu que l'instance qui régit le rugby pro allait devoir se prononcer, ce qu'elle fera certainement dans les prochaines heures.
Ce qu'il n'est pas encore disposé à faire à la tête de la FFR, en tout cas pour le moment, Bernard Laporte l'a consenti à World Rugby. Il s'est de lui-même retiré de ses fonctions de vice-président. La Fédération internationale a pris bonne note de cette décision, qui lui facilite la vie. En toute indépendance et sans préjuger des résultats de l'appel, elle a néanmoins confié le dossier à son responsable indépendant de l'éthique « conformément à son code d'intégrité ». Celui-ci devrait communiquer ses conclusions en début d'année prochaine.
Reste donc les conditions de l'appel. Elles sont certes suspensives des condamnations prononcées en première instance. Dans l'imaginaire de Laporte, de ses conseils et de ses soutiens, elles lui garantiraient de rester en poste jusqu'à la Coupe du monde (8 septembre-28 octobre 2023), une place sur la photo avec le trophée et le capitaine sacré. L'obsession de l'ancien sélectionneur et de ses supporters. Un calendrier que pourtant personne n'est en mesure de lui signer sur papier et qui occulte l'hypothèse d'une condamnation encore plus sévère en appel.
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Re: Le Pognon et le Rugby
Je ne vois pas comment il peut rester en place. Entre sa condamnation et surtout l'appel public de sa ministre de tutelle à démissionner, c'est intenable. Le fait qu'Oudéa-Castéra ait fait cette sortie de manière publique et non privée (comme elle aurait pu le faire) démontre pour moi une volonté de mettre la pression sur Laporte.
A 1 an de la CdM, et à une époque où la lutte contre la corruption ainsi que l'exemplarité sont de mises dans les sphères politiques (et ne nous y trompons pas, c'est valable pour un président de fédé), il est impensable de conserver comme président de la FFR un homme condamné par la justice de son pays et dont la ministre des Sports demande le départ.
A 1 an de la CdM, et à une époque où la lutte contre la corruption ainsi que l'exemplarité sont de mises dans les sphères politiques (et ne nous y trompons pas, c'est valable pour un président de fédé), il est impensable de conserver comme président de la FFR un homme condamné par la justice de son pays et dont la ministre des Sports demande le départ.
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Re: Le Pognon et le Rugby
Switch a écrit:Je ne vois pas comment il peut rester en place. Entre sa condamnation et surtout l'appel public de sa ministre de tutelle à démissionner, c'est intenable. Le fait qu'Oudéa-Castéra ait fait cette sortie de manière publique et non privée (comme elle aurait pu le faire) démontre pour moi une volonté de mettre la pression sur Laporte.
A 1 an de la CdM, et à une époque où la lutte contre la corruption ainsi que l'exemplarité sont de mises dans les sphères politiques (et ne nous y trompons pas, c'est valable pour un président de fédé), il est impensable de conserver comme président de la FFR un homme condamné par la justice de son pays et dont la ministre des Sports demande le départ.
On est d'accord, c'était possible dans le monde d'avant et ça a sûrement dû être son premier réflexe, mais ce serait intenable aujourd'hui, bon vent
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Re: Le Pognon et le Rugby
Rugby. Comment la presse étrangère réagit à la condamnation de Bernard Laporte
https://actu.fr/sports/rugby/pro/rugby-comment-la-presse-etrangere-reagit-a-la-condamnation-de-bernard-laporte_55922713.html
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Re: Le Pognon et le Rugby
Nouvelle-Zélande : le sponsoring avec Mohed Altrad en suspens ?
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Nouvelle-zelande-le-sponsoring-avec-mohed-altrad-en-suspens/1370021
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/L-edito-de-jean-philippe-leclaire-sur-l-affaire-laporte-altrad-la-porte/1369988
L'édito de Jean-Philippe Leclaire sur l'affaire Laporte-Altrad : « La porte »
Amélie Oudéa-Castéra a décidé d'entrer dans la mêlée en appelant clairement au départ de Bernard Laporte.
Jean-Philippe Leclaire
Dans un peu moins d'un an, le 28 octobre 2023, jour de la finale de la Coupe du monde de rugby à Saint-Denis, on ne sait pas encore de quelles couleurs seront les manches du pull que portera la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, ni même si « AOC » sera encore en poste (d'après Noël Le Graët, ministre est une profession très à risques), mais s'il est une image que l'on n'a pas du tout envie de voir, c'est bien celle-là : un président de la Fédération française de rugby (FFR), l'une des plus importantes et prestigieuses du sport français, qui se pavanerait en tribune d'honneur alors que son honneur vient d'être justement si gravement atteint par le jugement prononcé hier dans la salle 2.01 du tribunal correctionnel de Paris. Bernard Laporte a été condamné à deux ans de prison avec sursis, notamment pour corruption passive. Mais s'il fait appel (et son avocat a déjà annoncé qu'il le fera), le président de la FFR pourra légalement continuer à exercer ses fonctions.
Sauf qu'un vent nouveau semble souffler entre les poteaux du sport français. Au nom du sacro-saint principe d'autonomie des fédérations, Amélie Oudéa-Castéra aurait pu botter en touche, elle a au contraire décidé d'entrer dans la mêlée en appelant clairement au départ de Bernard Laporte. Déjà, face à la crise de gouvernance traversée par une autre grande fédération, celle de football, la ministre montre une égale fermeté, en lançant par exemple une mission d'audit dont on attend impatiemment les résultats.
Il ne faut certes pas tout mélanger, les serviettes avec les torchons, les soi-disant SMS graveleux de Noël Le Graët (il nie même savoir les envoyer) et les vrais coups de fil désormais condamnés de Bernard Laporte pour changer les décisions d'une commission de discipline et faire plaisir à son « ami » Mohed Altrad. Force est cependant de constater qu'en cette fin d'année glacée le football et le rugby français brillent autrement plus sur le pré que dans les carrés VIP.
La ministre des Sports ne possède pas le pouvoir de destituer Bernard Laporte, juste de lui coller une énorme pression. L'ancienne joueuse de tennis renvoie donc la balle aux instances du rugby pour qu'elles fassent elles-mêmes le ménage. Le monde de l'Ovalie possède une chance unique : en finir à jamais avec une certaine forme de folklore, qui a pu amuser par le passé, celle des gros pardessus, de la « mafia cassoulet » et des confits d'intérêts. Mais là, les faits sont trop graves. Une seule direction doit être indiquée au président censé incarner son exemplarité : la porte.
L'édito de Jean-Philippe Leclaire sur l'affaire Laporte-Altrad : « La porte »
Amélie Oudéa-Castéra a décidé d'entrer dans la mêlée en appelant clairement au départ de Bernard Laporte.
Jean-Philippe Leclaire
Dans un peu moins d'un an, le 28 octobre 2023, jour de la finale de la Coupe du monde de rugby à Saint-Denis, on ne sait pas encore de quelles couleurs seront les manches du pull que portera la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, ni même si « AOC » sera encore en poste (d'après Noël Le Graët, ministre est une profession très à risques), mais s'il est une image que l'on n'a pas du tout envie de voir, c'est bien celle-là : un président de la Fédération française de rugby (FFR), l'une des plus importantes et prestigieuses du sport français, qui se pavanerait en tribune d'honneur alors que son honneur vient d'être justement si gravement atteint par le jugement prononcé hier dans la salle 2.01 du tribunal correctionnel de Paris. Bernard Laporte a été condamné à deux ans de prison avec sursis, notamment pour corruption passive. Mais s'il fait appel (et son avocat a déjà annoncé qu'il le fera), le président de la FFR pourra légalement continuer à exercer ses fonctions.
Sauf qu'un vent nouveau semble souffler entre les poteaux du sport français. Au nom du sacro-saint principe d'autonomie des fédérations, Amélie Oudéa-Castéra aurait pu botter en touche, elle a au contraire décidé d'entrer dans la mêlée en appelant clairement au départ de Bernard Laporte. Déjà, face à la crise de gouvernance traversée par une autre grande fédération, celle de football, la ministre montre une égale fermeté, en lançant par exemple une mission d'audit dont on attend impatiemment les résultats.
Il ne faut certes pas tout mélanger, les serviettes avec les torchons, les soi-disant SMS graveleux de Noël Le Graët (il nie même savoir les envoyer) et les vrais coups de fil désormais condamnés de Bernard Laporte pour changer les décisions d'une commission de discipline et faire plaisir à son « ami » Mohed Altrad. Force est cependant de constater qu'en cette fin d'année glacée le football et le rugby français brillent autrement plus sur le pré que dans les carrés VIP.
La ministre des Sports ne possède pas le pouvoir de destituer Bernard Laporte, juste de lui coller une énorme pression. L'ancienne joueuse de tennis renvoie donc la balle aux instances du rugby pour qu'elles fassent elles-mêmes le ménage. Le monde de l'Ovalie possède une chance unique : en finir à jamais avec une certaine forme de folklore, qui a pu amuser par le passé, celle des gros pardessus, de la « mafia cassoulet » et des confits d'intérêts. Mais là, les faits sont trop graves. Une seule direction doit être indiquée au président censé incarner son exemplarité : la porte.
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Re: Le Pognon et le Rugby
Scalp a écrit:https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/L-edito-de-jean-philippe-leclaire-sur-l-affaire-laporte-altrad-la-porte/1369988
L'édito de Jean-Philippe Leclaire sur l'affaire Laporte-Altrad : « La porte »
Amélie Oudéa-Castéra a décidé d'entrer dans la mêlée en appelant clairement au départ de Bernard Laporte.
Jean-Philippe Leclaire
Dans un peu moins d'un an, le 28 octobre 2023, jour de la finale de la Coupe du monde de rugby à Saint-Denis, on ne sait pas encore de quelles couleurs seront les manches du pull que portera la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, ni même si « AOC » sera encore en poste (d'après Noël Le Graët, ministre est une profession très à risques), mais s'il est une image que l'on n'a pas du tout envie de voir, c'est bien celle-là : un président de la Fédération française de rugby (FFR), l'une des plus importantes et prestigieuses du sport français, qui se pavanerait en tribune d'honneur alors que son honneur vient d'être justement si gravement atteint par le jugement prononcé hier dans la salle 2.01 du tribunal correctionnel de Paris. Bernard Laporte a été condamné à deux ans de prison avec sursis, notamment pour corruption passive. Mais s'il fait appel (et son avocat a déjà annoncé qu'il le fera), le président de la FFR pourra légalement continuer à exercer ses fonctions.
Sauf qu'un vent nouveau semble souffler entre les poteaux du sport français. Au nom du sacro-saint principe d'autonomie des fédérations, Amélie Oudéa-Castéra aurait pu botter en touche, elle a au contraire décidé d'entrer dans la mêlée en appelant clairement au départ de Bernard Laporte. Déjà, face à la crise de gouvernance traversée par une autre grande fédération, celle de football, la ministre montre une égale fermeté, en lançant par exemple une mission d'audit dont on attend impatiemment les résultats.
Il ne faut certes pas tout mélanger, les serviettes avec les torchons, les soi-disant SMS graveleux de Noël Le Graët (il nie même savoir les envoyer) et les vrais coups de fil désormais condamnés de Bernard Laporte pour changer les décisions d'une commission de discipline et faire plaisir à son « ami » Mohed Altrad. Force est cependant de constater qu'en cette fin d'année glacée le football et le rugby français brillent autrement plus sur le pré que dans les carrés VIP.
La ministre des Sports ne possède pas le pouvoir de destituer Bernard Laporte, juste de lui coller une énorme pression. L'ancienne joueuse de tennis renvoie donc la balle aux instances du rugby pour qu'elles fassent elles-mêmes le ménage. Le monde de l'Ovalie possède une chance unique : en finir à jamais avec une certaine forme de folklore, qui a pu amuser par le passé, celle des gros pardessus, de la « mafia cassoulet » et des confits d'intérêts. Mais là, les faits sont trop graves. Une seule direction doit être indiquée au président censé incarner son exemplarité : la porte.
"Le monde de l'Ovalie possède une chance unique : en finir à jamais avec une certaine forme de folklore, qui a pu amuser par le passé, celle des gros pardessus, de la « mafia cassoulet » et des confits d'intérêts. Mais là, les faits sont trop graves. Une seule direction doit être indiquée au président censé incarner son exemplarité : la porte."
Tout est dit, je souscris totalement. Profitons-en pour faire justice en même temps qu'un bon coup de ménage. On aura peut-être pas d'autres chances. Pire, si rien n'est fait, cela donnera raison à Laporte et sa mafia de continuer à se croire au-dessus de tout. Ce serait le pire des messages.
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.rugbyrama.fr/rugby/international/2021/international-la-federation-neo-zelandaise-annonce-une-reunion-urgente-pour-evoquer-le-futur-du-spon_sto9273168/story.shtml
Pas étonné quand on sait l'importance des AB et de leur image. Ce serait une bonne chose.
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Le peuple a parlé. Bernard, tu prends La Porte
Pas étonné quand on sait l'importance des AB et de leur image. Ce serait une bonne chose.
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.midi-olympique.fr/2022/12/14/proces-laportealtrad-bleus-galthie-ses-adjoints-quel-impact-pour-le-xv-de-france-10868230.php
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Re: Le Pognon et le Rugby
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/La-tension-monte-parmi-les-clubs-apres-la-condamnation-de-bernard-laporte/1370127
La tension monte parmi les clubs après la condamnation de Bernard Laporte
Si les textes de World Rugby ont rapidement scellé l'avenir immédiat de Bernard Laporte au niveau international, le Top 14, lui, organise sa réponse sur fond de pressions internes.
Frédéric Bernès, Renaud Bourel et Guillaume Dufy
C'est une contradiction qui n'a pas échappé à grand monde. Mardi après-midi, à la suite de sa condamnation en première instance à deux ans de prison avec sursis, deux ans d'interdiction d'exercer toute fonction en lien avec le rugby et 75 000 euros d'amende, Bernard Laporte a démissionné de son poste de vice-président de World Rugby dans la poignée d'heures qui a suivi le délibéré.
Son avocat, Me Versini, avait pourtant bien indiqué, à l'issue de l'audience, que son client ferait appel du jugement, ce qui le maintenait automatiquement en fonction à la tête de la FFR. Deux institutions et deux manières d'envisager ses responsabilités ? L'ancien sélectionneur, qui visait aussi la présidence de l'instance internationale, a surtout pris l'initiative sur l'inéluctable.
À la lecture du Code d'intégrité de World Rugby, si Laporte ne s'était pas écarté de lui-même, il aurait été déclaré inéligible ou en incapacité d'occuper un poste au sein de l'institution pour une durée de trois ans par le responsable indépendant de l'éthique. Plusieurs passages de ce document de 49 pages en accès libre sont clairs : « Un membre officiel de World Rugby ne doit pas avoir de condamnations pénales à la date de sa candidature et pendant la période où il occupe un poste d'officiel de World Rugby ; Une condamnation pénale désigne une décision d'un tribunal ou d'une autorité de réglementation, de toute juridiction selon laquelle une personne est coupable d'une infraction pénale, que cette décision fasse ou non l'objet d'une procédure d'appel ; Si le Responsable de l'éthique (et/ou le Comité d'appel en cas de contestation) détermine qu'une personne contrôlée n'est pas éligible au poste pour lequel elle cherche à être élue ou nommée ou qu'elle occupe actuellement, les mesures suivantes seront prises : la personne contrôlée inéligible ne pourra pas devenir un officiel de World Rugby pendant une période de trois ans à compter de la date de la décision d'inéligibilité du responsable de l'éthique... »
Surtout, selon une source proche de l'institution, World Rugby, par la voix de Bill Beaumont, son président et Alan Gilpin, son directeur général, avait demandé à Bernard Laporte de se mettre en retrait s'il devait être condamné en première instance en attendant la commission d'appel et sous réserve qu'elle se tienne avant les prochaines élections (mai 2024). Cela a été convenu, en Nouvelle-Zélande, lors de la Coupe du monde féminine, en marge d'une réunion du comité exécutif où plusieurs membres de l'instance avaient demandé à ce que des dispositions soient prises en amont estimant que la Fédération internationale ne pouvait pas avoir un vice président condamné même si l'appel devait être suspensif.
À propos du choix de s'accrocher à son autre siège, la FFR nous a répondu par mail : « Le bureau fédéral s'est déjà exprimé sur la question. La Fédération est dirigée conformément à ses statuts et son règlement intérieur en vigueur. L'exécution provisoire des peines n'ayant pas été prononcée et considérant l'appel de Bernard Laporte annulant les effets du jugement, nous appliquons strictement la loi et le code de procédure pénale. World Rugby est une institution internationale dont le siège est à Dublin et qui répond à des règles différentes. »
La presse anglo-saxonne s'est emparée du sujet et a livré sa lecture des événements. The Guardian parle d'une « crise dans laquelle Laporte a jeté World Rugby ». Le quotidien britannique précise que : « Ce jugement intervient neuf mois seulement avant que la France n'accueille la Coupe du monde de rugby (8 septembre- 28 octobre 2023), sur laquelle plane désormais un nuage considérable. » Ruaidhri O'Connor du journal irlandais The Independent titre sur : « La disgrâce de Bernard Laporte qui jette une ombre sur World Rugby et la Coupe du monde du monde 2023. » Sondés, des confrères anglais estimaient que dans un cas similaire, l'intéressé partirait sans attendre.
« Je pense que c'est à l'institution LNR et à son président de s'exprimer. Mais si elle ne le fait pas vite, je pense qu'on sera un certain nombre à le faire »
Un membre de la LNR
Si les choses sont à peu près claires outre-Manche, elles sont en train de se décanter du côté du Top 14. Depuis mardi, et l'annonce de la condamnation de Bernard Laporte, le président de la FFR, et de Mohed Altrad, celui de Montpellier, la Ligue restait muette. Mercredi, en début d'après-midi, elle a laconiquement rompu le silence par ce communiqué : « La LNR a pris acte de la décision prononcée hier par le tribunal correctionnel de Paris, et de la position exprimée par la ministre des Sports. Le Bureau de la LNR se réunira demain (jeudi) et communiquera à l'issue de cette réunion. »
Tout est parti d'un groupe WhatsApp créé entre une vingtaine de présidents, puis une réunion de laquelle a émergé un communiqué « dissident », prêt à être diffusé, et qui semblait vouloir endosser la position de la ministre Amélie Oudéa-Castéra, qui en appelait à de nouvelles élections à la tête de la FFR. Sous l'impulsion de ces frondeurs majoritaires, et afin d'éviter un incident de gouvernance, René Bouscatel (président), Lucien Simon (vice-président en charge des affaires sportives) et Didier Lacroix (vice-président en charge des relations avec la FFR), étiquetés proches de Laporte, ont été contraints de convoquer un bureau mercredi matin (10 heures) pour accoucher d'une position claire vis-à-vis du cas Laporte et de l'injonction ministérielle.
« Je pense que c'est à l'institution LNR et à son président de s'exprimer, je vais donc m'abstenir pour éviter toute cacophonie, et le laisser faire, nous a confiés sous couvert d'anonymat un éminent membre de la LNR depuis de nombreuses années. Mais si elle ne le fait pas vite, je pense qu'on sera un certain nombre à le faire. »« Il faudra donc voir la teneur de la communication, prévenait cet autre président, car ceux qui ont été élus avec le soutien de la FFR sont un peu gênés aux entournures. »
Les déboires judiciaires du patron de la Fédération ont donc rattrapé l'assemblée générale de la Ligue, réunie à Saint-Sébastien (Espagne) de lundi à mercredi, pour débattre de nombreux sujets à commencer par l'épineux salary cap. Elle a aussi reçu Jacques Rivoal et Julien Collette, respectivement président et DG du Comité d'organisation de la Coupe du monde 2023. Ils ont notamment rassuré leur auditoire quant à la procédure de licenciement lancée contre Claude Atcher pour des « pratiques managériales alarmantes », après que celui-ci a lancé une contre-attaque sur le thème de l'acharnement judiciaire et médiatique fin novembre.
Hasard du calendrier, ils ont pu le faire devant Serge Simon, vice-président de la FFR en distanciel, relaxé par la juge et qui embrassait justement chaleureusement la veille l'ancien directeur du GIP, présent lui aussi au tribunal correctionnel de Paris ce mardi.
La tension monte parmi les clubs après la condamnation de Bernard Laporte
Si les textes de World Rugby ont rapidement scellé l'avenir immédiat de Bernard Laporte au niveau international, le Top 14, lui, organise sa réponse sur fond de pressions internes.
Frédéric Bernès, Renaud Bourel et Guillaume Dufy
C'est une contradiction qui n'a pas échappé à grand monde. Mardi après-midi, à la suite de sa condamnation en première instance à deux ans de prison avec sursis, deux ans d'interdiction d'exercer toute fonction en lien avec le rugby et 75 000 euros d'amende, Bernard Laporte a démissionné de son poste de vice-président de World Rugby dans la poignée d'heures qui a suivi le délibéré.
Son avocat, Me Versini, avait pourtant bien indiqué, à l'issue de l'audience, que son client ferait appel du jugement, ce qui le maintenait automatiquement en fonction à la tête de la FFR. Deux institutions et deux manières d'envisager ses responsabilités ? L'ancien sélectionneur, qui visait aussi la présidence de l'instance internationale, a surtout pris l'initiative sur l'inéluctable.
À la lecture du Code d'intégrité de World Rugby, si Laporte ne s'était pas écarté de lui-même, il aurait été déclaré inéligible ou en incapacité d'occuper un poste au sein de l'institution pour une durée de trois ans par le responsable indépendant de l'éthique. Plusieurs passages de ce document de 49 pages en accès libre sont clairs : « Un membre officiel de World Rugby ne doit pas avoir de condamnations pénales à la date de sa candidature et pendant la période où il occupe un poste d'officiel de World Rugby ; Une condamnation pénale désigne une décision d'un tribunal ou d'une autorité de réglementation, de toute juridiction selon laquelle une personne est coupable d'une infraction pénale, que cette décision fasse ou non l'objet d'une procédure d'appel ; Si le Responsable de l'éthique (et/ou le Comité d'appel en cas de contestation) détermine qu'une personne contrôlée n'est pas éligible au poste pour lequel elle cherche à être élue ou nommée ou qu'elle occupe actuellement, les mesures suivantes seront prises : la personne contrôlée inéligible ne pourra pas devenir un officiel de World Rugby pendant une période de trois ans à compter de la date de la décision d'inéligibilité du responsable de l'éthique... »
Surtout, selon une source proche de l'institution, World Rugby, par la voix de Bill Beaumont, son président et Alan Gilpin, son directeur général, avait demandé à Bernard Laporte de se mettre en retrait s'il devait être condamné en première instance en attendant la commission d'appel et sous réserve qu'elle se tienne avant les prochaines élections (mai 2024). Cela a été convenu, en Nouvelle-Zélande, lors de la Coupe du monde féminine, en marge d'une réunion du comité exécutif où plusieurs membres de l'instance avaient demandé à ce que des dispositions soient prises en amont estimant que la Fédération internationale ne pouvait pas avoir un vice président condamné même si l'appel devait être suspensif.
À propos du choix de s'accrocher à son autre siège, la FFR nous a répondu par mail : « Le bureau fédéral s'est déjà exprimé sur la question. La Fédération est dirigée conformément à ses statuts et son règlement intérieur en vigueur. L'exécution provisoire des peines n'ayant pas été prononcée et considérant l'appel de Bernard Laporte annulant les effets du jugement, nous appliquons strictement la loi et le code de procédure pénale. World Rugby est une institution internationale dont le siège est à Dublin et qui répond à des règles différentes. »
La presse anglo-saxonne s'est emparée du sujet et a livré sa lecture des événements. The Guardian parle d'une « crise dans laquelle Laporte a jeté World Rugby ». Le quotidien britannique précise que : « Ce jugement intervient neuf mois seulement avant que la France n'accueille la Coupe du monde de rugby (8 septembre- 28 octobre 2023), sur laquelle plane désormais un nuage considérable. » Ruaidhri O'Connor du journal irlandais The Independent titre sur : « La disgrâce de Bernard Laporte qui jette une ombre sur World Rugby et la Coupe du monde du monde 2023. » Sondés, des confrères anglais estimaient que dans un cas similaire, l'intéressé partirait sans attendre.
« Je pense que c'est à l'institution LNR et à son président de s'exprimer. Mais si elle ne le fait pas vite, je pense qu'on sera un certain nombre à le faire »
Un membre de la LNR
Si les choses sont à peu près claires outre-Manche, elles sont en train de se décanter du côté du Top 14. Depuis mardi, et l'annonce de la condamnation de Bernard Laporte, le président de la FFR, et de Mohed Altrad, celui de Montpellier, la Ligue restait muette. Mercredi, en début d'après-midi, elle a laconiquement rompu le silence par ce communiqué : « La LNR a pris acte de la décision prononcée hier par le tribunal correctionnel de Paris, et de la position exprimée par la ministre des Sports. Le Bureau de la LNR se réunira demain (jeudi) et communiquera à l'issue de cette réunion. »
Tout est parti d'un groupe WhatsApp créé entre une vingtaine de présidents, puis une réunion de laquelle a émergé un communiqué « dissident », prêt à être diffusé, et qui semblait vouloir endosser la position de la ministre Amélie Oudéa-Castéra, qui en appelait à de nouvelles élections à la tête de la FFR. Sous l'impulsion de ces frondeurs majoritaires, et afin d'éviter un incident de gouvernance, René Bouscatel (président), Lucien Simon (vice-président en charge des affaires sportives) et Didier Lacroix (vice-président en charge des relations avec la FFR), étiquetés proches de Laporte, ont été contraints de convoquer un bureau mercredi matin (10 heures) pour accoucher d'une position claire vis-à-vis du cas Laporte et de l'injonction ministérielle.
« Je pense que c'est à l'institution LNR et à son président de s'exprimer, je vais donc m'abstenir pour éviter toute cacophonie, et le laisser faire, nous a confiés sous couvert d'anonymat un éminent membre de la LNR depuis de nombreuses années. Mais si elle ne le fait pas vite, je pense qu'on sera un certain nombre à le faire. »« Il faudra donc voir la teneur de la communication, prévenait cet autre président, car ceux qui ont été élus avec le soutien de la FFR sont un peu gênés aux entournures. »
Les déboires judiciaires du patron de la Fédération ont donc rattrapé l'assemblée générale de la Ligue, réunie à Saint-Sébastien (Espagne) de lundi à mercredi, pour débattre de nombreux sujets à commencer par l'épineux salary cap. Elle a aussi reçu Jacques Rivoal et Julien Collette, respectivement président et DG du Comité d'organisation de la Coupe du monde 2023. Ils ont notamment rassuré leur auditoire quant à la procédure de licenciement lancée contre Claude Atcher pour des « pratiques managériales alarmantes », après que celui-ci a lancé une contre-attaque sur le thème de l'acharnement judiciaire et médiatique fin novembre.
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Re: Le Pognon et le Rugby
Scalp a écrit:https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/La-tension-monte-parmi-les-clubs-apres-la-condamnation-de-bernard-laporte/1370127
La tension monte parmi les clubs après la condamnation de Bernard Laporte
Si les textes de World Rugby ont rapidement scellé l'avenir immédiat de Bernard Laporte au niveau international, le Top 14, lui, organise sa réponse sur fond de pressions internes.
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C'est une contradiction qui n'a pas échappé à grand monde. Mardi après-midi, à la suite de sa condamnation en première instance à deux ans de prison avec sursis, deux ans d'interdiction d'exercer toute fonction en lien avec le rugby et 75 000 euros d'amende, Bernard Laporte a démissionné de son poste de vice-président de World Rugby dans la poignée d'heures qui a suivi le délibéré.
Son avocat, Me Versini, avait pourtant bien indiqué, à l'issue de l'audience, que son client ferait appel du jugement, ce qui le maintenait automatiquement en fonction à la tête de la FFR. Deux institutions et deux manières d'envisager ses responsabilités ? L'ancien sélectionneur, qui visait aussi la présidence de l'instance internationale, a surtout pris l'initiative sur l'inéluctable.
À la lecture du Code d'intégrité de World Rugby, si Laporte ne s'était pas écarté de lui-même, il aurait été déclaré inéligible ou en incapacité d'occuper un poste au sein de l'institution pour une durée de trois ans par le responsable indépendant de l'éthique. Plusieurs passages de ce document de 49 pages en accès libre sont clairs : « Un membre officiel de World Rugby ne doit pas avoir de condamnations pénales à la date de sa candidature et pendant la période où il occupe un poste d'officiel de World Rugby ; Une condamnation pénale désigne une décision d'un tribunal ou d'une autorité de réglementation, de toute juridiction selon laquelle une personne est coupable d'une infraction pénale, que cette décision fasse ou non l'objet d'une procédure d'appel ; Si le Responsable de l'éthique (et/ou le Comité d'appel en cas de contestation) détermine qu'une personne contrôlée n'est pas éligible au poste pour lequel elle cherche à être élue ou nommée ou qu'elle occupe actuellement, les mesures suivantes seront prises : la personne contrôlée inéligible ne pourra pas devenir un officiel de World Rugby pendant une période de trois ans à compter de la date de la décision d'inéligibilité du responsable de l'éthique... »
Surtout, selon une source proche de l'institution, World Rugby, par la voix de Bill Beaumont, son président et Alan Gilpin, son directeur général, avait demandé à Bernard Laporte de se mettre en retrait s'il devait être condamné en première instance en attendant la commission d'appel et sous réserve qu'elle se tienne avant les prochaines élections (mai 2024). Cela a été convenu, en Nouvelle-Zélande, lors de la Coupe du monde féminine, en marge d'une réunion du comité exécutif où plusieurs membres de l'instance avaient demandé à ce que des dispositions soient prises en amont estimant que la Fédération internationale ne pouvait pas avoir un vice président condamné même si l'appel devait être suspensif.
À propos du choix de s'accrocher à son autre siège, la FFR nous a répondu par mail : « Le bureau fédéral s'est déjà exprimé sur la question. La Fédération est dirigée conformément à ses statuts et son règlement intérieur en vigueur. L'exécution provisoire des peines n'ayant pas été prononcée et considérant l'appel de Bernard Laporte annulant les effets du jugement, nous appliquons strictement la loi et le code de procédure pénale. World Rugby est une institution internationale dont le siège est à Dublin et qui répond à des règles différentes. »
La presse anglo-saxonne s'est emparée du sujet et a livré sa lecture des événements. The Guardian parle d'une « crise dans laquelle Laporte a jeté World Rugby ». Le quotidien britannique précise que : « Ce jugement intervient neuf mois seulement avant que la France n'accueille la Coupe du monde de rugby (8 septembre- 28 octobre 2023), sur laquelle plane désormais un nuage considérable. » Ruaidhri O'Connor du journal irlandais The Independent titre sur : « La disgrâce de Bernard Laporte qui jette une ombre sur World Rugby et la Coupe du monde du monde 2023. » Sondés, des confrères anglais estimaient que dans un cas similaire, l'intéressé partirait sans attendre.
« Je pense que c'est à l'institution LNR et à son président de s'exprimer. Mais si elle ne le fait pas vite, je pense qu'on sera un certain nombre à le faire »
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Si les choses sont à peu près claires outre-Manche, elles sont en train de se décanter du côté du Top 14. Depuis mardi, et l'annonce de la condamnation de Bernard Laporte, le président de la FFR, et de Mohed Altrad, celui de Montpellier, la Ligue restait muette. Mercredi, en début d'après-midi, elle a laconiquement rompu le silence par ce communiqué : « La LNR a pris acte de la décision prononcée hier par le tribunal correctionnel de Paris, et de la position exprimée par la ministre des Sports. Le Bureau de la LNR se réunira demain (jeudi) et communiquera à l'issue de cette réunion. »
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« Je pense que c'est à l'institution LNR et à son président de s'exprimer, je vais donc m'abstenir pour éviter toute cacophonie, et le laisser faire, nous a confiés sous couvert d'anonymat un éminent membre de la LNR depuis de nombreuses années. Mais si elle ne le fait pas vite, je pense qu'on sera un certain nombre à le faire. »« Il faudra donc voir la teneur de la communication, prévenait cet autre président, car ceux qui ont été élus avec le soutien de la FFR sont un peu gênés aux entournures. »
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Ca panier de crabes, quand même... Et de sans-coui**es, pour certains. Faut dire que certains doivent être mouillés ou tenus par la mafia Laporte. J'espère que la LNR aura la décence d'appeler, comme la Ministre et World Rugby, à la démission de Laporte et la tenue de nouvelles élections.
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Le rugby c'est comme la dinde : sans les marrons, c'est vulgaire.
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