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Message  patrick Lun 4 Oct 2010 - 15:04

J'ai hésité, mais quelle meilleure rubrique pour Fonfon que la Bodéga pour abriter son auto-portrait.
http://www.sudouest.fr/2010/10/04/des-radis-au-paradis-202288-8.php

4 octobre 2010 06h00 | Par Christian Seguin
Des radis au paradis
ma ville Alphonse Mirales, manager technique des rugbymen pros de Bordeaux-Bègles

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Fonfon Mirales à Los dos Hermanos : « J'ai adhéré à un territoire, une ville, une équipe. Je me suis senti aimé ». Photo Philippe Taris

«Je suis un enfant de l'après-guerre civile espagnole, côté républicain. Un jour, je me suis retrouvé à la gare d'Hendaye avec ma mère Natividad, ma grand-mère Lola, et une valise en carton, une vraie. Mon grand-père avait été tué. J'avais 10 ans. Nous allions vers le paradis rejoindre mes oncles réfugiés à Bordeaux. Je n'allais pas habiter une ville inconnue. Je partais m'approprier un rêve. L'Eldorado existait pour nous. À l'époque, au bout d'un an de travail, on devenait résident. Le travail ne manquait pas.

J'avais donc 10 ans quand on m'a placé pendant une année entière au cours préparatoire pour que j'apprenne la langue. Une situation humiliante, mais qui fut pour moi salvatrice. Il y avait un enthousiasme, un engagement sincère des enseignants autour des enfants déracinés. Nous nous sommes installés assez rapidement à Bègles dans le quartier Lucien-Lerousseau, près de la poste.

Avaient-ils des consignes ? Au temps de pause, l'institutrice, Mme Delas, m'emmenait chez elle pour me pousser à progresser. Je me suis jeté sur l'apprentissage comme sur un ballon d'essai. Six mois après, je parlais français.

Probablement ma vie a-t-elle pris une autre tournure dans la cour d'école où j'ai rencontré ceux qui jouaient au rugby, dont Zaza Pédemay (1). Très vite j'ai dû abandonner ma culture de jeune Espagnol nourri au Real Madrid. Le rugby m'a fait entrer dans la vie en élargissant mon horizon, m'a enraciné, m'a protégé aussi contre moi-même. J'ai toujours su où aller quand ça n'allait pas. Sans cette appartenance, mon existence n'aurait pas eu la même saveur. J'étais porté.

Mes parents ont délibérément voulu que je sois Français. Ils étaient fiers de moi et j'étais fier, moi, fils d'exilé, d'être premier. J'ai adhéré à un territoire, une ville, une équipe. Je m'y suis senti aimé. Les familles autour m'ont offert le cocon de leurs propres enfants. Et même si parfois on me traitait '' d'espadre'' ou de '' sale cuir'' je me suis appliqué à ignorer le handicap.
La famille Moga

Mon premier voyage en avion fut pour Twickenham, un billet offert par Bambi Moga. André Moga, le patriarche, était intervenu pour ma naturalisation, auprès du ministre des Armées, alors que j'étais à Souge. J'avais 19 ans lorsque je l'ai reçue. Tout de suite je suis parti sur mon Solex pour la montrer, de porte à porte. Mais on m'a volé le Solex et le dossier. Le soir même, je n'étais plus Français…

Plus tard j'ai eu le grand bonheur d'intégrer les services techniques de '' Sud Ouest''. J'y suis resté trente-quatre ans. Et là aussi il m'a été donné de rencontrer des gens de grande valeur.

Ici, j'ai eu très vite conscience d'appartenir à un grand club du rugby français qui carburait au kérosène d'un clan familial. Une chose est sûre et nous serions très ingrats de l'oublier. Les fils Moga ont fait perdurer le rugby de haut niveau dans l'agglomération bordelaise en y laissant beaucoup d'argent. Je pensais ne pas revivre cette situation douloureuse et anormale pour une telle communauté. Pourtant, nous avons retrouvé un homme seul en première ligne, Laurent Marti. Il semble qu'il y ait aujourd'hui un frémissement et que l'on ait conscience de sa solitude.

Il est évident que Bordeaux est une superbe vitrine. Nous ne serons pas surpris quand de grands clubs comme Bayonne ou Agen émettront le souhait de délocaliser un ou deux matches à Chaban-Delmas.

Plus qu'une beauté, cette ville a un cœur. Quarante saisons plus tard, je constate qu'elle choisit enfin le sud. La couleur des murs a changé. La mutation urbaine est flagrante. La Bourse se regarde dans le miroir. Oui, tout cela est magnifique. Mais la vraie qualité de Bordeaux, la moelle épinière, c'est l'harmonie de son melting-pot.
La lueur du migrant

En une heure et demie de promenade, tu t'offres un vrai voyage. Tu commences par prendre un thé au Maroc, tu passes en Algérie avec vue sur le Sénégal, tu entres en Turquie, avant de bifurquer par le Portugal et tu termines les bras levés aux tapas en Espagne. C'est ça l'identité profonde. Les vieux quartiers le montrent bien en mêlant différentes couches sociales. Autrefois, les bourgeois investissaient Saint-Michel pour s'encanailler dans le bar populaire. Aujourd'hui, ils viennent vivre à côté du bar avec leurs enfants. Partout, le confort a été donné à l'habitant de découvrir sa rue. Nous sommes invités à lever la tête. Et j'ai toujours le même regret. Pourquoi n'avons-nous pas à cet endroit unique, un artiste qui nous chante, comme Toulouse avec Nogaro ?

Depuis que le club accueille beaucoup d'étrangers je m'occupe notamment de l'intégration et des titres de séjour sans lesquels ils ne peuvent pas jouer. Si je n'avais pas le rugby, c'est l'activité qui me mobiliserait : aider les arrivants à constituer leur dossier, dans le respect des règles. Le contexte est devenu beaucoup plus tendu. Ce dossier est la première lueur du migrant. J'aimerais qu'ils aient la même chance que moi. Comment oublier ce moment magique de ma première carte d'identité à plusieurs volets ?

Ma famille a toujours eu un peu de mal à comprendre mon engagement pour Bègles. Peut-être est-il un peu excessif. Mais j'ai toujours senti une dette. Je me sens redevable envers l'entité sportive qui m'a permis de grandir debout et ceux qui m'ont couvert de bienveillance et d'amitié. C'est comme ça. J'ai en moi, enfouis, les wagons de la gare d'Hendaye. Et sur moi le maillot des radis collé au cœur ».

(1) Joueur, entraîneur, figure emblématique du rugby béglais

Union Bordeaux-Bègles · Sports · rugby · Laurent Marti

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