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Coupe du Monde 2023 en France
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Scalp a écrit:grospaquet31 a écrit:y avait quand meme en avant au depart de l'action à l'issue de cette touche, tout le monde l'avait vu en direct..
l'arbitre de touche le signale de suite à Barnes qui lui dit qu'il n'y a pas en avant. on connait la suite..
regardez la video à 1h22'26
Il n'y a pas plus en-avant que pour l'interception d'Etzebeth contre la France
Ou qu’ezeala samedi dernier (l’arbitre est juste derrière lui…)
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Scalp a écrit:grospaquet31 a écrit:y avait quand meme en avant au depart de l'action à l'issue de cette touche, tout le monde l'avait vu en direct..
l'arbitre de touche le signale de suite à Barnes qui lui dit qu'il n'y a pas en avant. on connait la suite..
regardez la video à 1h22'26
Il n'y a pas plus en-avant que pour l'interception d'Etzebeth contre la France
Du coup, il fallait suivre son juge de touche….meme si celui-ci avait éventuellement tord. On ne serait pas revenu sur cet essai…
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
grospaquet31 a écrit:Scalp a écrit:grospaquet31 a écrit:y avait quand meme en avant au depart de l'action à l'issue de cette touche, tout le monde l'avait vu en direct..
l'arbitre de touche le signale de suite à Barnes qui lui dit qu'il n'y a pas en avant. on connait la suite..
regardez la video à 1h22'26
Il n'y a pas plus en-avant que pour l'interception d'Etzebeth contre la France
Du coup, il fallait suivre son juge de touche….meme si celui-ci avait éventuellement tord. On ne serait pas revenu sur cet essai…
Il y aura toujours des erreurs d'arbitrage, mais lors de cette coupe du monde, ce fut un sommet, l'arbitrage vidéo fut notamment complètement défaillant.
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Scalp- Team modo
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
C est le combo réalisation + arbitrage vidéo qui a été à mon avis sciemment défaillant. Sans ralenti pour se faire une opinion, combien de jeux déloyaux ont été laissés volontairement de côté en fonction des équipes concernées ? Ça laissait clairement une impression de "je revois tranquillement ce que j ai envie de revoir", sans parler des "la vidéo a vérifié, il n'y a rien" où il n'y a pas possibilité de se faire un avis. Et ce pour tous les matches ou presque.
igziabeher- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
grospaquet31 a écrit:y avait quand meme en avant au depart de l'action à l'issue de cette touche, tout le monde l'avait vu en direct..
l'arbitre de touche le signale de suite à Barnes qui lui dit qu'il n'y a pas en avant. on connait la suite..
regardez la video à 1h22'26
Le problème n'est pas la réalité de l'en-avant, la faute est celle de l'arbitre vidéo qui revient sur une action 4 phases avant l'essai, alors que depuis 2022 il n'a plus le droit que de revenir 2 phases avant.
Il y avait donc prescription sur l'essai (et erreur de Barnes sur le moment, mais les arbitres sont humains), et l'essai était valable.
krahknardz- Team modo
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
igziabeher a écrit:C est le combo réalisation + arbitrage vidéo qui a été à mon avis sciemment défaillant. Sans ralenti pour se faire une opinion, combien de jeux déloyaux ont été laissés volontairement de côté en fonction des équipes concernées ? Ça laissait clairement une impression de "je revois tranquillement ce que j ai envie de revoir", sans parler des "la vidéo a vérifié, il n'y a rien" où il n'y a pas possibilité de se faire un avis. Et ce pour tous les matches ou presque.
Dans l'ensemble, le principe du bunker a plutôt été positif, vu qu'on a évité les interminables visionnages devenus monnaie courante en Top 14. De ce côté là on peut quand même difficilement se plaindre. Par contre l'impartialité et l'homogénéité des arbitres du bunker était suspecte.
krahknardz- Team modo
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
Age : 51
Re: Coupe du Monde 2023 en France
J’ai vu galthie aujourdhui. Vous n’en doutiez pas mais son discours hors média est assez similaire sauf qu’il insiste légèrement plus sur l’arbitrage
Charles_ubb- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Charles_ubb a écrit:J’ai vu galthie aujourdhui. Vous n’en doutiez pas mais son discours hors média est assez similaire sauf qu’il insiste légèrement plus sur l’arbitrage
Étonnant, dis donc !
En off, je suis sûr que comme tous ses joueurs et comme tous les supporters, il a grave la mort, et notamment envers un arbitrage qu'il a lui aussi dû trouver honteux et hypocrite.
Mais ça, il faudrait avoir des coui**es, pour le dire publiquement comme l'a fait Dupont. Galthié lui est d'abord là pour chauffer sa place et continuer à profiter de son poste et ses avantages (à commencer par son salaire mirobolant). Le tour savament entretenu par le rugby français, ses dirigeants et ses médias, qui sont aussi courageux et honnêtes intellectuellement que lui ou que nos politiques.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Qu'on se le dise, avec Nanard, on aurait gagné la coupe du monde, ce n'est pas ce qu'il dit, mais il le dit quand même, mais sans le dire vraiment…, pathétique est un mot faible pour parler de ce margoulin, et dire qu'on va se le payer maintenant dans le championnat, en duo avec Altrad, un corrupteur qui embauche un corrompu, magnifique
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Scalp- Team modo
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/-on-aurait-du-etre-champions-du-monde-laporte-un-retour-au-rugby-et-une-reecriture-de-l-histoire/1432689
« On aurait dû être champions du monde » : Laporte, un retour et une réinterprétation de l'histoire
Dimanche soir, le nouveau directeur du rugby de Montpellier Bernard Laporte assurait que si la nouvelle équipe à la tête de la FFR avait pesé dans les instances internationales du même poids que lui, la France serait aujourd'hui championne du monde. Une interprétation de l'histoire que plusieurs faits contredisent.
Frédéric Bernès et Renaud Bourel
De toutes les façons de revenir aux affaires, Bernard Laporte n'a pas choisi la moins malaisante en devenant le salarié de Mohed Altrad, moins d'un an après que la justice a déclaré que le propriétaire du MHR était le corrupteur et l'ancien président de la FFR le corrompu. Condamnés en première instance, ils ont interjeté appel.
Parmi toutes les façons, il a aussi choisi la plus bruyante, passant une partie de son dimanche à défourailler les interviews. « Mon retour agace les cons » ; « Je suis convaincu que je n'ai rien fait » ; « C'est légal, je ne suis pas interdit d'entraîner » (ce qui est vrai) ; « En cas de condamnation en appel (la date d'audience n'a pas encore été arrêtée), vous savez qu'après, il y a la cassation » ; « J'ai trouvé scandaleux de ne pas être invité au match d'ouverture » ; « La Coupe du monde, c'est moi »...
Au milieu du flot, Florian Grill a dû avoir les oreilles qui sifflent. Sans jamais citer son nom, le nouveau directeur du rugby du MHR l'a plus ou moins, plutôt plus que moins d'ailleurs, rendu responsable, lui et son équipe, de l'échec à la Coupe du monde.
« Si les gens en place avaient fait le boulot, on serait champions du monde »
Bernard Laporte
« On avait une occasion en or mais certaines personnes ont tout cassé, déclara Laporte dans l'émission Bartoli Time sur RMC. On aurait dû être champions du monde. » « Ça veut dire quoi ? », relance le journaliste. « Ça veut dire on aurait dû être champions du monde. » Le journaliste essaie de combler les blancs, émet des suppositions, et notamment celle d'une baisse de poids et d'influence de la France dans les instances - et donc sur le sujet de l'arbitrage - depuis la démission de Laporte en janvier dernier. Il se demande si le départ de l'ancien secrétaire d'État n'aurait pas bouleversé l'échiquier. Du tac au tac, Laporte répond : « C'est tellement évident. J'ai travaillé pendant six ans avec eux (World Rugby). J'ai été vice-président pendant deux ans, quatre ans au board. Il faut peser, ça a toujours été comme ça. Il faut être important. Ça ne veut pas dire que l'arbitre t'avantage, hein, ce n'est pas ce qu'il faut dire, mais là on avait l'impression de ne pas jouer la Coupe du monde à la maison. Aucun poids politique, rien, que des critiques permanentes. »
« Si les gens en place avaient fait le boulot, on serait champions du monde », dit Laporte. De quel boulot parle-t-il précisément ? « On le dira le jour où il faudra », évacua l'ancien sélectionneur sur RMC. Ces accusations resteront ambiguës jusqu'à ce que vienne ce « jour où ».
Dans toutes ses sorties médiatiques, Laporte a oublié de mentionner un petit détail. Il a dû rendre son mandat de vice-président de World Rubgy parce qu'il devait comparaître devant le tribunal correctionnel dans l'affaire Laporte-Altrad et qu'il a été condamné par ce tribunal pour, entre autres, corruption, trafic d'influence et prise illégale d'intérêts. « Je n'ai pas à commenter ses déclarations, dit Florian Grill. J'ai d'autres priorités que ressasser le passé. »
Les nouvelles consignes arbitrales ont été décidées en 2022, donc sous Bernard Laporte
Sur le fond, qu'en est-il de cette supposée perte d'influence française à l'international, sachant que Grill a été élu le 14 juin 2023, moins de trois mois avant le match d'ouverture ? D'après nos informations, la réalité décrite par Laporte se heurte à plusieurs contradictions factuelles.
Après la tournée de novembre 2022, quand de nouvelles consignes arbitrales autour des rucks sont débattues et décidées (touchant une des forces du quinze de France), Laporte était encore au pouvoir. Par ailleurs, toujours du temps de Laporte président de la FFR, sur la petite vingtaine de commissions identifiées à World Rugby, la France n'était présente que dans cinq. « Or, c'est dans ces commissions techniques que se passent les discussions de fond, avant qu'elles soient votées au board », explique un membre.
Du temps de Laporte, la FFR n'était, par exemple, pas partie prenante des premiers travaux de la Nations Cup, n'apprenant que tardivement que le projet prévoyait au départ sept doublons pour le Top 14 (!). Et que dire de la commission haute performance masculine à World Rugby, celle où tous les sujets ayant trait au jeu, à l'arbitrage, aux nouvelles règles sont débattus ? Parmi les membres siégeant dans ce conclave présidé par le vice-président John Jeffrey (ce collège a été formé avant l'arrivée de Grill à la tête de la FFR), on retrouve les arbitres Ben O'Keeffe et Jaco Peyper, le sélectionneur de l'Irlande Andy Farrell, celui de l'Écosse Gregor Townsend, celui de l'Afrique du Sud Jacques Nienaber, l'entraîneur adjoint de l'Argentine Felipe Contepomi, des anciens internationaux anglais (Ugo Monye), australien (Dean Mumm), néo-zélandais (Conrad Smith) et gallois (Jamie Roberts). Quel grand pays était absent ? La France. Il est fort probable que la présence à cette commission figure bientôt parmi les nouvelles prérogatives de Raphaël Ibanez.
« On aurait dû être champions du monde » : Laporte, un retour et une réinterprétation de l'histoire
Dimanche soir, le nouveau directeur du rugby de Montpellier Bernard Laporte assurait que si la nouvelle équipe à la tête de la FFR avait pesé dans les instances internationales du même poids que lui, la France serait aujourd'hui championne du monde. Une interprétation de l'histoire que plusieurs faits contredisent.
Frédéric Bernès et Renaud Bourel
De toutes les façons de revenir aux affaires, Bernard Laporte n'a pas choisi la moins malaisante en devenant le salarié de Mohed Altrad, moins d'un an après que la justice a déclaré que le propriétaire du MHR était le corrupteur et l'ancien président de la FFR le corrompu. Condamnés en première instance, ils ont interjeté appel.
Parmi toutes les façons, il a aussi choisi la plus bruyante, passant une partie de son dimanche à défourailler les interviews. « Mon retour agace les cons » ; « Je suis convaincu que je n'ai rien fait » ; « C'est légal, je ne suis pas interdit d'entraîner » (ce qui est vrai) ; « En cas de condamnation en appel (la date d'audience n'a pas encore été arrêtée), vous savez qu'après, il y a la cassation » ; « J'ai trouvé scandaleux de ne pas être invité au match d'ouverture » ; « La Coupe du monde, c'est moi »...
Au milieu du flot, Florian Grill a dû avoir les oreilles qui sifflent. Sans jamais citer son nom, le nouveau directeur du rugby du MHR l'a plus ou moins, plutôt plus que moins d'ailleurs, rendu responsable, lui et son équipe, de l'échec à la Coupe du monde.
« Si les gens en place avaient fait le boulot, on serait champions du monde »
Bernard Laporte
« On avait une occasion en or mais certaines personnes ont tout cassé, déclara Laporte dans l'émission Bartoli Time sur RMC. On aurait dû être champions du monde. » « Ça veut dire quoi ? », relance le journaliste. « Ça veut dire on aurait dû être champions du monde. » Le journaliste essaie de combler les blancs, émet des suppositions, et notamment celle d'une baisse de poids et d'influence de la France dans les instances - et donc sur le sujet de l'arbitrage - depuis la démission de Laporte en janvier dernier. Il se demande si le départ de l'ancien secrétaire d'État n'aurait pas bouleversé l'échiquier. Du tac au tac, Laporte répond : « C'est tellement évident. J'ai travaillé pendant six ans avec eux (World Rugby). J'ai été vice-président pendant deux ans, quatre ans au board. Il faut peser, ça a toujours été comme ça. Il faut être important. Ça ne veut pas dire que l'arbitre t'avantage, hein, ce n'est pas ce qu'il faut dire, mais là on avait l'impression de ne pas jouer la Coupe du monde à la maison. Aucun poids politique, rien, que des critiques permanentes. »
« Si les gens en place avaient fait le boulot, on serait champions du monde », dit Laporte. De quel boulot parle-t-il précisément ? « On le dira le jour où il faudra », évacua l'ancien sélectionneur sur RMC. Ces accusations resteront ambiguës jusqu'à ce que vienne ce « jour où ».
Dans toutes ses sorties médiatiques, Laporte a oublié de mentionner un petit détail. Il a dû rendre son mandat de vice-président de World Rubgy parce qu'il devait comparaître devant le tribunal correctionnel dans l'affaire Laporte-Altrad et qu'il a été condamné par ce tribunal pour, entre autres, corruption, trafic d'influence et prise illégale d'intérêts. « Je n'ai pas à commenter ses déclarations, dit Florian Grill. J'ai d'autres priorités que ressasser le passé. »
Les nouvelles consignes arbitrales ont été décidées en 2022, donc sous Bernard Laporte
Sur le fond, qu'en est-il de cette supposée perte d'influence française à l'international, sachant que Grill a été élu le 14 juin 2023, moins de trois mois avant le match d'ouverture ? D'après nos informations, la réalité décrite par Laporte se heurte à plusieurs contradictions factuelles.
Après la tournée de novembre 2022, quand de nouvelles consignes arbitrales autour des rucks sont débattues et décidées (touchant une des forces du quinze de France), Laporte était encore au pouvoir. Par ailleurs, toujours du temps de Laporte président de la FFR, sur la petite vingtaine de commissions identifiées à World Rugby, la France n'était présente que dans cinq. « Or, c'est dans ces commissions techniques que se passent les discussions de fond, avant qu'elles soient votées au board », explique un membre.
Du temps de Laporte, la FFR n'était, par exemple, pas partie prenante des premiers travaux de la Nations Cup, n'apprenant que tardivement que le projet prévoyait au départ sept doublons pour le Top 14 (!). Et que dire de la commission haute performance masculine à World Rugby, celle où tous les sujets ayant trait au jeu, à l'arbitrage, aux nouvelles règles sont débattus ? Parmi les membres siégeant dans ce conclave présidé par le vice-président John Jeffrey (ce collège a été formé avant l'arrivée de Grill à la tête de la FFR), on retrouve les arbitres Ben O'Keeffe et Jaco Peyper, le sélectionneur de l'Irlande Andy Farrell, celui de l'Écosse Gregor Townsend, celui de l'Afrique du Sud Jacques Nienaber, l'entraîneur adjoint de l'Argentine Felipe Contepomi, des anciens internationaux anglais (Ugo Monye), australien (Dean Mumm), néo-zélandais (Conrad Smith) et gallois (Jamie Roberts). Quel grand pays était absent ? La France. Il est fort probable que la présence à cette commission figure bientôt parmi les nouvelles prérogatives de Raphaël Ibanez.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Personne n'a relevé et n'a fait un commentaire, sur le tweet que j'ai posté hier, des déclarations de Laporte. Ce type est vraiment un escroc dans tous les sens du terme, et le pire, c'est que beaucoup était déjà persuadé des divagations qu'il assène, avant même qu'il n'ouvre la bouche.
Il fonctionne comme n'importe quel populiste, persuadant son auditoire que ses tares sont en réalité des vertus bien utiles, et qu'il les emploie gracieusement au service des causes qu'il défend. Mais bien évidement, il ne sert que son propre intérêt et il sacrifierait n'importe quoi pour le défendre.
Il fonctionne comme n'importe quel populiste, persuadant son auditoire que ses tares sont en réalité des vertus bien utiles, et qu'il les emploie gracieusement au service des causes qu'il défend. Mais bien évidement, il ne sert que son propre intérêt et il sacrifierait n'importe quoi pour le défendre.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Scalp a écrit:Personne n'a relevé et n'a fait un commentaire, sur le tweet que j'ai posté hier, des déclarations de Laporte. Ce type est vraiment un escroc dans tous les sens du terme, et le pire, c'est que beaucoup était déjà persuadé des divagations qu'il assène, avant même qu'il n'ouvre la bouche.
Il fonctionne comme n'importe quel populiste, persuadant son auditoire que ses tares sont en réalité des vertus bien utiles, et qu'il les emploie gracieusement au service des causes qu'il défend. Mais bien évidement, il ne sert que son propre intérêt et il sacrifierait n'importe quoi pour le défendre.
Dans une moindre mesure, je le compare à Donald Trump. Quand Laporte dit "Avec moi, on aurait gagner la CdM", je me rappelle de Trump disant "Avec moi, il n'y aurait pas eu d'invasion de l'Ukraine par la Russie". C'est exactement le même discours démago, populiste, hypocrite et prophétique.
Idem quand il dit que "cette CdM, c'est moi", j'entends aussi JL Mélenchon et son désormais célèbre "la République, c'est moi".
Tous ont en commun, à différentes échelles évidemment, ce côté dictatorial et manipulateur que j'exècre. Laporte veut se venger et se donner le beau rôle, mais la vérité est que sa présence n'aurait rien changé. Et quand bien même, je préfère encore perdre la CdM que de voire ce pourri encore à la tête du rugby français.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Switch a écrit:Scalp a écrit:Personne n'a relevé et n'a fait un commentaire, sur le tweet que j'ai posté hier, des déclarations de Laporte. Ce type est vraiment un escroc dans tous les sens du terme, et le pire, c'est que beaucoup était déjà persuadé des divagations qu'il assène, avant même qu'il n'ouvre la bouche.
Il fonctionne comme n'importe quel populiste, persuadant son auditoire que ses tares sont en réalité des vertus bien utiles, et qu'il les emploie gracieusement au service des causes qu'il défend. Mais bien évidement, il ne sert que son propre intérêt et il sacrifierait n'importe quoi pour le défendre.
Dans une moindre mesure, je le compare à Donald Trump. Quand Laporte dit "Avec moi, on aurait gagner la CdM", je me rappelle de Trump disant "Avec moi, il n'y aurait pas eu d'invasion de l'Ukraine par la Russie". C'est exactement le même discours démago, populiste, hypocrite et prophétique.
Idem quand il dit que "cette CdM, c'est moi", j'entends aussi JL Mélenchon et son désormais célèbre "la République, c'est moi".
Tous ont en commun, à différentes échelles évidemment, ce côté dictatorial et manipulateur que j'exècre. Laporte veut se venger et se donner le beau rôle, mais la vérité est que sa présence n'aurait rien changé. Et quand bien même, je préfère encore perdre la CdM que de voire ce pourri encore à la tête du rugby français.
Je suis sur la même longueur d'onde que toi !, l'époque est à l'émergence de ce genre de dangereux illusionnistes, dernier en date, le branque à la tronçonneuse. Certes, notre Nanard est beaucoup moins nocif que ces politiques avec leur niveau de pouvoir, mais c'est le même moule…
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/xv-de-france/une-forme-de-provocation-berbizier-tacle-aussi-la-communication-de-galthie-apres-la-coupe-du-monde-de-rugby_AV-202312080378.html
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
https://www.ladepeche.fr/2023/12/08/antoine-dupont-ne-peut-pas-etre-au-dessus-du-xv-de-france-pierre-berbizier-critique-violemment-la-gestion-du-joueur-pendant-le-mondial-11628926.php
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
marchal a écrit:https://www.ladepeche.fr/2023/12/08/antoine-dupont-ne-peut-pas-etre-au-dessus-du-xv-de-france-pierre-berbizier-critique-violemment-la-gestion-du-joueur-pendant-le-mondial-11628926.php
Merci, Pierre.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
https://actu.fr/sports/rugby/pro/coupe-du-monde-2023-jean-claude-skrela-le-changement-de-gouvernance-a-perturbe-le-xv-de-france_60451495.html
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
https://www.rugbyrama.fr/2023/12/14/international-ben-okeeffe-elu-arbitre-de-lannee-en-nouvelle-zelande-ardie-savea-meilleur-joueur-11642276.php
marchal- Centre de presse
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
marchal a écrit:https://www.rugbyrama.fr/2023/12/14/international-ben-okeeffe-elu-arbitre-de-lannee-en-nouvelle-zelande-ardie-savea-meilleur-joueur-11642276.php
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
XV de France: "Bien sûr qu’il y a eu des erreurs", Alldritt cash sur l’arbitrage du quart de finale contre l’Afrique du Sud
https://rmcsport.bfmtv.com/rugby/xv-de-france/xv-de-france-bien-sur-qu-il-y-a-eu-des-erreurs-alldritt-cash-sur-l-arbitrage-du-quart-de-finale-contre-l-afrique-du-sud_AV-202401080538.html
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Coupe-du-monde-2023-la-fabrique-d-un-mirage/1443107
Coupe du monde 2023 : l'engrenage qui a coûté des millions au rugby français
Avant la Coupe du monde 2023, Claude Atcher - directeur général du comité d'organisation, démis de ses fonctions le 11 octobre 2022 -, avait promis que l'argent coulerait à flots sur le rugby français. Aujourd'hui, la FFR craint une perte de 7 millions. Voici par quel engrenage, malgré un puissant succès populaire, le modèle économique de la Coupe du monde s'est autodétruit.
Frédéric Bernès
Aux frais du GIP, Claude Atcher comptait raconter dans un livre qu'il laisserait aux générations futures ses trucs et astuces pour organiser l'événement sportif du troisième millénaire. La commande n'a pas abouti mais le simple fait que l'idée a prospéré dit beaucoup de l'ancien directeur général, révoqué en octobre 2022 pour des méthodes managériales jugées toxiques (*)
(*) En novembre dernier, les deux plaintes contre X déposées par M. Atcher pour violation du secret de l'enquête, abus de confiance et subornation de témoin ont été classées sans suite par le parquet de Paris.
Atcher pensait révolutionner le modèle de l'événementiel sportif. Aujourd'hui, le village Potemkine qu'il a érigé s'effondre sous nos yeux.
Le 16 décembre dernier, Florian Grill, président de la FFR, annonçait : « La Coupe du monde n'a pas apporté les résultats financiers espérés. On n'est même pas loin d'une perte pour la FFR. » Cette semaine, il précisait : « L'impact dans les comptes de la FFR se situera entre +2 millions et -7 millions. »
Voilà qui devrait faire bondir tout le monde du rugby, tous ceux qui se souviennent des promesses d'Atcher, tablant « au minimum, sur 200 M€ de bénéfices » (Figaro, novembre 2017). Si le GIP dégage 40 millions de bénéfices (les comptes seront clôturés en mars), ce sera le bout du monde. Quant au GI, il perdra de l'argent. Combien ? Entre 13 et 25 millions. Tout dépendra d'un créancier dont nous allons reparler.
La faute originelle
Dans un document que nous avions publié en septembre, Atcher parlait du GIE comme « d'un projet sans risque industriel ». Il détaillait trois scénarios pour le programme hospitalités, ces places premium destinées aux entreprises, en loges ou en salons, avec un service de restauration haut de gamme : le « worst » (le pire) tablait sur un profit de 17 M€ ; le standard (le moyen) anticipait un profit de 43 M€ et enfin le « target » (celui qui était ciblé) prévoyait un gain final de 114 M€.
Ambitieux ? Non, absolument déraisonnable. Pour vous situer, le scénario du pire (profitable à hauteur de 17 M€) se basait sur la vente de 176 742 packages hospitalités. Au bout du bout, il s'en vendra 120 000. C'est plus pire que pire ? Non plus, c'est le record pour une Coupe du monde de rugby, bien au-dessus de la précédente référence (105 000 en 2007). « Le business plan a été surdimensionné, surgonflé », disent aujourd'hui plusieurs professionnels du secteur.
Il y a pile un an, L'Équipe avait annoncé le désastre en marche, au fil d'un dossier de six pages puis, juste avant le match d'ouverture de la Coupe du monde contre les All Blacks, dans un article titré « Le four des petits fours ».
« Bernard Laporte dit : la Coupe du monde, c'est moi. Claude Atcher dit : la Coupe du monde, c'est moi. Non, l'obtention de la Coupe du monde, c'est avant tout l'argent mis sur la table de World Rugby », insiste un fin connaisseur du business sportif. C'est la fin d'un mythe.
« Le marché n'était pas prêt, ni de taille, à absorber ces risques. Trop cher, trop grand »
Maintenant, on ne nous explique plus que ce sont les qualités de lobbyistes de Bernard Laporte et Claude Atcher qui ont permis à la France de décrocher l'organisation de la Coupe du monde. Même Claude Atcher y consent : « Cette offre nous a fait gagner l'accueil de la Coupe du monde. »
L'offre en question a un prix : 83 millions d'euros. Avec ça, l'organisateur a pu, pour la première fois dans l'histoire, monétiser à sa guise les prestations « hospitalités et voyages ». L'Irlande et l'Afrique du Sud, les deux candidats concurrents, proposaient une enveloppe comprise entre 27 et 35 millions d'euros.
C'est ce qui s'appelle écraser le marché. « Si un produit vaut 100 et que vous l'achetez 200 pour être sûr de rafler la mise, il vous faudra le revendre 240 ou 260 pour gagner de l'argent, expliquent des acteurs du marché. Ça, c'est l'histoire de la Coupe du monde en France. Le marché n'était pas prêt, ni de taille, à absorber ces risques. Trop cher, trop grand »
Si les 83 M€ sont la faute originelle, elle pouvait encore être rattrapée, ou du moins amortie. À condition de sécuriser certains deals.
Le gouffre des hospitalités
Pour comprendre comment tout a déraillé, il faut explorer la passation d'un marché clé pour le GIE, celui des hospitalités. Ce n'est pas le bord du gouffre, c'est le gouffre lui-même.
En décembre 2020, la société Daimani France décroche l'exclusivité du marché des hospitalités vendues à l'international. Première plateforme e-commerce d'achat de billets VIP, elle s'appuie sur la surface financière d'Andreas Truttenbach et surtout celle de sa firme familiale RMA GmbH, spécialisée dans l'ingénierie des pipelines de pétrole et de gaz.
Le contrat porte sur 35 000 packages. Le GIE doit encaisser environ 45 millions. La Coupe du monde est finie depuis deux mois et demi et pour l'instant, le GIE n'a touché que 10 millions de ce contrat.
Des packages cédés sans aucune garatie bancaire
Le milieu s'est étonné qu'une société aussi peu référencée emporte seule un marché de cette envergure. Comment Daimani a-t-il pu proposer plus qu'un mastodonte du marché comme Match Hospitality ? Réponse : il a proposé moins. Quand nous avons posé la question à Claude Atcher, il nous a assuré que « la société Match Hospitality n'avait pas participé à la consultation ».L'Équipe a pourtant pu consulter sa proposition.
Là où l'histoire devient funeste, c'est qu'Atcher a cédé des packages à Daimani sans aucune garantie bancaire, sans qu'on retrouve trace d'examen ou de validation de ce contrat dans des PV du conseil d'administration du GIE.
Concernant cette absence de garantie, Claude Atcher nous a d'abord écrit qu'il « n'avait pas la réponse, qu'il fallait interroger le service juridique qui a traité ce sujet. » Le lendemain, au téléphone, il était catégorique : « Oui, il y a une garantie bancaire dans le contrat Daimani. » Puis, trois minutes plus tard : « Je ne me souviens pas en détail du contrat mais je sais que cette garantie bancaire avait été évoquée dans la construction du contrat. » C'est pourtant tout sauf un détail, surtout pas pour l'administrateur délégué du GIE, qui négociait et signait tous ces contrats, c'est-à-dire Claude Atcher.
Le mirage du sold-out
Quand vient l'heure de la première échéance - 10 millions -, en mars 2022, Daimani et son actionnaire ne répondent plus. Pourquoi, dès ce moment-là, le GIE ne lève pas la garantie bancaire se demande-t-on alors ? Parce qu'il n'y a pas de caution bancaire.
Atcher transpire mais octroie trois semaines de délai à Pascal Portes (ex-tennisman professionnel, numéro 2 français en 1981), le patron de Daimani. Pour le premier versement, ce dernier s'en sort grâce à l'appui de la société japonaise Dentsu, qui s'est associé à Daimani sur d'autres projets.
« Je n'ai pas d'alertes à donner à ce moment-là puisque l'incident de paiement a été réglé, dit Atcher. Après, je ne sais pas comment se sont passés les versements prévus à la fin de l'année 2022, qui étaient importants, vu que j'étais parti du GIE. »
Atcher fait valoir qu'il avait mandaté une boîte d'intelligence économique pour s'assurer que l'argent de Daimani, celui provenant ou transitant par la Russie, n'était pas sale. C'est vrai mais insuffisant.
Au fil du temps, les remontées du terrain font comprendre que le sold-out annoncé partout n'est qu'un mirage. Dans son plan initial, Atcher pensait commercialiser 336 936 places hospitalités. C'est ce qui a été présenté à la mission d'Inspection générale (IG) début 2018.
« Ce chiffre est fou, s'exclame-t-on aujourd'hui au GIP. Il n'y avait même pas la place dans les stades. En fait, ils ont compté l'espace en bourrant chaque salon, en incorporant jusqu'à la surface des toilettes »
« En trente ans, je n'avais jamais vu des loges vides pour un événement de cette envergure, jamais »
Claude Atcher précise : « L'étude du business model, faite par le cabinet Deloitte, a été révisée compte tenu de la diminution des capacités dans les stades. De 13 M€, le résultat prévisionnel du GIE est passé à 5,1 millions d'euros, et le nombre de sièges hospitalités de 336 936 à 295 000. »
On se demande comment une étude, capable de chiffrer à l'unité près, a pu s'égarer à ce point. « C'est extrêmement mathématique, répond Atcher. Il y avait des places assises et des places debout pour les cocktails. Le nombre de départ était factuel, ça s'est construit au fur et à mesure. »
Le problème, comme l'avait souligné l'IG, c'est que le nombre de départ des packages hospitalités (336 936) a forcément déterminé l'offre de rachat à 83 M€ et conditionné la rentabilité future du GIE. Rappelons qu'il en a été vendu 120 000. « En trente ans, je n'avais jamais vu des loges vides pour un événement de cette envergure, jamais, nous dit un acteur du secteur. Un organisateur qui revend en direct des hospitalités sur le site Ventes privées, c'est aussi du jamais-vu. Le produit a été sali »
Le GIE espère récupérer 12 des 35 millions restants
Aujourd'hui, Daimani France a déposé le bilan. En mai 2023, pressentant une défaillance, la nouvelle direction du GIP a renégocié le contrat au rabais, pour essayer de sauver ce qui pouvait l'être. Cette fois, une garantie bancaire est apposée, directement sur le compte de l'actionnaire de Daimani, ce qui n'a pas empêché le GIE d'assigner son débiteur devant le tribunal de commerce, espérant récupérer les 12 millions garantis.
L'addition est simple : 10 (déjà payés)+12 (espérés) ne feront jamais 45 (le contrat). Pascal Portes se dit « très affecté par cette situation. On n'a pas atteint les objectifs. On n'a pas anticipé la deuxième vague Covid. Si c'était à refaire, je ne le referais pas. »
Contrat ? Pas contrat ?
Ce n'est pas tout ; au moment où Atcher cherche un opérateur pour le marché des hospitalités internationales, il en a déjà vendu la plus grosse partie à Vinci Stadium (Stade de France).
Le contrat date du 12 octobre 2020. Pour ne pas vendre deux fois la même exclusivité, il a fallu bricoler un accord tripartite où le GIE rachetait 24 000 packages à Vinci pour les revendre à Daimani. Quand on lui a demandé s'il n'avait pas préalablement vendu les hospitalités internationales du Stade de France à Vinci, Atcher a dit : « Non. »
Atcher était pourtant convaincu que la mise serait bonne puisqu'il avait négocié une commission de 37,5 % avec Vinci qui estimait dans un premier temps pouvoir écouler 100 000 packages pour une valeur de 140 M€. Atcher avait sorti sa calculette : 37,5 % de 140 millions, ça fera rentrer 52,5 M€ dans les caisses du GIE. Une illusion, un mirage de plus. Vinci vendra en définitive 53 000 packages.
Laporte a laissé faire
« L'évolution des ventes jusqu'au mois de février 2023 - c'est-à-dire six mois après mon départ - ne laissait apparaitre aucune dégradation du volume des ventes ni un quelconque risque financier », assure Atcher. Le déluge, c'est après lui. « Nous avons fait l'erreur, entre octobre 2022 et février 2023, de nous contenter de considérer que les courbes de vente freineraient à l'approche de la compétition mais ne s'effondreraient pas, admet-on au GIP. Nous n'avions pas audité le modèle initial. Les instances ont fait avec les informations qu'on a bien voulu leur donner. »
La première échéance aurait dû faire tinter toutes les sonnettes d'alarme et d'abord celles de la FFR, en première ligne sur le sujet car actionnaire du GIE à 55 % et du GIP à 62 %.
Alexandre Martinez a toujours prétexté qu'il « ne savait pas, qu'il n'était pas tenu au courant ». Il était pourtant le contrôleur de gestion du GIE et le trésorier de la FFR, ce qui engageait doublement sa responsabilité. Quant à Bernard Laporte, très longtemps président du conseil d'administration du GIE, il a laissé faire. « Il allait en bas à droite et il signait », résume un témoin.
Autre chose interpelle : Claude Atcher a insisté et obtenu de la part de l'agence Couleur Voyage une garantie bancaire à première demande de 20 M€ en contrepartie de l'exclusivité du programme voyages-billets pour la Coupe du monde 2023.
« Vous savez, il n'y a pas des contrats pour tout »
Claude Atcher
Le tour-opérateur lyonnais a l'habitude de commercialiser les déplacements de supporters. « Mais on se demande comment une boîte dont le chiffre d'affaires est alors de 6 ou 7 millions d'euros peut obtenir la caution bancaire à première demande de 20 millions pour avoir ce marché, questionne le milieu. Atcher est ami avec le patron de Couleur Voyage, David Chevalier, lui-même ami avec Henri Mioch, le bras droit d'Atcher. » Contactés, MM. Chevalier et Mioch n'ont pas donné suite.
Cherchant à convaincre que les problèmes financiers sont apparus en même temps que sa révocation, Claude Atcher tient à nous alerter sur un autre trou, prétendument creusé par ses successeurs. « J'avais imposé de manière ferme et définitive que RWCL (World Rugby, la Fédération internationale) ne pouvait rendre à la vente les 24 000 packages réservés. Il semble toutefois qu'après mon départ 13 000 packages aient finalement été rendus au GIP. Ce qui représente un manque à gagner important puisque l'engagement ferme du départ garantissait 6 millions de recettes nettes pour le GIE. »
Pour imposer de manière ferme et définitive une garantie de recettes de 6 millions, il doit forcément exister un contrat. Eh bien non. « J'ai imposé ce point dans des discussions. Vous savez, il n'y a pas des contrats pour tout. »
Lexique
- GIP (groupement d'intérêt public) composé ainsi : FFR, 62 % ; État, 37 % ; CNOSF, 1 %. C'est le comité d'organisation de la Coupe du monde 2023, chargé de financer et livrer le tournoi. Il devrait dégager un bénéfice de l'ordre de 40 €. La répartition de ce bénéfice a été établie par Claude Atcher comme suit : d'abord les villes hôtes (30 % du profit) puis un tiers du restant à la Ligue puis, entre autres, Campus, les clubs amateurs...
- GIE (groupement d'intérêt économique), créé pour pouvoir acheter à World Rugby les droits « hospitalités et voyages » de la Coupe du monde puis les commercialiser. La FFR « détient » 55 % du GIE, et le GIP les 45 % restants. À l'origine, Sodexo et le consortium du Stade de France devaient en faire partie avant de se désengager au tout dernier moment. Le GIE est d'ores et déjà déficitaire d'environ 13 M€ et pourrait l'être davantage.
Coupe du monde 2023 : l'engrenage qui a coûté des millions au rugby français
Avant la Coupe du monde 2023, Claude Atcher - directeur général du comité d'organisation, démis de ses fonctions le 11 octobre 2022 -, avait promis que l'argent coulerait à flots sur le rugby français. Aujourd'hui, la FFR craint une perte de 7 millions. Voici par quel engrenage, malgré un puissant succès populaire, le modèle économique de la Coupe du monde s'est autodétruit.
Frédéric Bernès
Aux frais du GIP, Claude Atcher comptait raconter dans un livre qu'il laisserait aux générations futures ses trucs et astuces pour organiser l'événement sportif du troisième millénaire. La commande n'a pas abouti mais le simple fait que l'idée a prospéré dit beaucoup de l'ancien directeur général, révoqué en octobre 2022 pour des méthodes managériales jugées toxiques (*)
(*) En novembre dernier, les deux plaintes contre X déposées par M. Atcher pour violation du secret de l'enquête, abus de confiance et subornation de témoin ont été classées sans suite par le parquet de Paris.
Atcher pensait révolutionner le modèle de l'événementiel sportif. Aujourd'hui, le village Potemkine qu'il a érigé s'effondre sous nos yeux.
Le 16 décembre dernier, Florian Grill, président de la FFR, annonçait : « La Coupe du monde n'a pas apporté les résultats financiers espérés. On n'est même pas loin d'une perte pour la FFR. » Cette semaine, il précisait : « L'impact dans les comptes de la FFR se situera entre +2 millions et -7 millions. »
Voilà qui devrait faire bondir tout le monde du rugby, tous ceux qui se souviennent des promesses d'Atcher, tablant « au minimum, sur 200 M€ de bénéfices » (Figaro, novembre 2017). Si le GIP dégage 40 millions de bénéfices (les comptes seront clôturés en mars), ce sera le bout du monde. Quant au GI, il perdra de l'argent. Combien ? Entre 13 et 25 millions. Tout dépendra d'un créancier dont nous allons reparler.
La faute originelle
Dans un document que nous avions publié en septembre, Atcher parlait du GIE comme « d'un projet sans risque industriel ». Il détaillait trois scénarios pour le programme hospitalités, ces places premium destinées aux entreprises, en loges ou en salons, avec un service de restauration haut de gamme : le « worst » (le pire) tablait sur un profit de 17 M€ ; le standard (le moyen) anticipait un profit de 43 M€ et enfin le « target » (celui qui était ciblé) prévoyait un gain final de 114 M€.
Ambitieux ? Non, absolument déraisonnable. Pour vous situer, le scénario du pire (profitable à hauteur de 17 M€) se basait sur la vente de 176 742 packages hospitalités. Au bout du bout, il s'en vendra 120 000. C'est plus pire que pire ? Non plus, c'est le record pour une Coupe du monde de rugby, bien au-dessus de la précédente référence (105 000 en 2007). « Le business plan a été surdimensionné, surgonflé », disent aujourd'hui plusieurs professionnels du secteur.
Il y a pile un an, L'Équipe avait annoncé le désastre en marche, au fil d'un dossier de six pages puis, juste avant le match d'ouverture de la Coupe du monde contre les All Blacks, dans un article titré « Le four des petits fours ».
« Bernard Laporte dit : la Coupe du monde, c'est moi. Claude Atcher dit : la Coupe du monde, c'est moi. Non, l'obtention de la Coupe du monde, c'est avant tout l'argent mis sur la table de World Rugby », insiste un fin connaisseur du business sportif. C'est la fin d'un mythe.
« Le marché n'était pas prêt, ni de taille, à absorber ces risques. Trop cher, trop grand »
Maintenant, on ne nous explique plus que ce sont les qualités de lobbyistes de Bernard Laporte et Claude Atcher qui ont permis à la France de décrocher l'organisation de la Coupe du monde. Même Claude Atcher y consent : « Cette offre nous a fait gagner l'accueil de la Coupe du monde. »
L'offre en question a un prix : 83 millions d'euros. Avec ça, l'organisateur a pu, pour la première fois dans l'histoire, monétiser à sa guise les prestations « hospitalités et voyages ». L'Irlande et l'Afrique du Sud, les deux candidats concurrents, proposaient une enveloppe comprise entre 27 et 35 millions d'euros.
C'est ce qui s'appelle écraser le marché. « Si un produit vaut 100 et que vous l'achetez 200 pour être sûr de rafler la mise, il vous faudra le revendre 240 ou 260 pour gagner de l'argent, expliquent des acteurs du marché. Ça, c'est l'histoire de la Coupe du monde en France. Le marché n'était pas prêt, ni de taille, à absorber ces risques. Trop cher, trop grand »
Si les 83 M€ sont la faute originelle, elle pouvait encore être rattrapée, ou du moins amortie. À condition de sécuriser certains deals.
Le gouffre des hospitalités
Pour comprendre comment tout a déraillé, il faut explorer la passation d'un marché clé pour le GIE, celui des hospitalités. Ce n'est pas le bord du gouffre, c'est le gouffre lui-même.
En décembre 2020, la société Daimani France décroche l'exclusivité du marché des hospitalités vendues à l'international. Première plateforme e-commerce d'achat de billets VIP, elle s'appuie sur la surface financière d'Andreas Truttenbach et surtout celle de sa firme familiale RMA GmbH, spécialisée dans l'ingénierie des pipelines de pétrole et de gaz.
Le contrat porte sur 35 000 packages. Le GIE doit encaisser environ 45 millions. La Coupe du monde est finie depuis deux mois et demi et pour l'instant, le GIE n'a touché que 10 millions de ce contrat.
Des packages cédés sans aucune garatie bancaire
Le milieu s'est étonné qu'une société aussi peu référencée emporte seule un marché de cette envergure. Comment Daimani a-t-il pu proposer plus qu'un mastodonte du marché comme Match Hospitality ? Réponse : il a proposé moins. Quand nous avons posé la question à Claude Atcher, il nous a assuré que « la société Match Hospitality n'avait pas participé à la consultation ».L'Équipe a pourtant pu consulter sa proposition.
Là où l'histoire devient funeste, c'est qu'Atcher a cédé des packages à Daimani sans aucune garantie bancaire, sans qu'on retrouve trace d'examen ou de validation de ce contrat dans des PV du conseil d'administration du GIE.
Concernant cette absence de garantie, Claude Atcher nous a d'abord écrit qu'il « n'avait pas la réponse, qu'il fallait interroger le service juridique qui a traité ce sujet. » Le lendemain, au téléphone, il était catégorique : « Oui, il y a une garantie bancaire dans le contrat Daimani. » Puis, trois minutes plus tard : « Je ne me souviens pas en détail du contrat mais je sais que cette garantie bancaire avait été évoquée dans la construction du contrat. » C'est pourtant tout sauf un détail, surtout pas pour l'administrateur délégué du GIE, qui négociait et signait tous ces contrats, c'est-à-dire Claude Atcher.
Le mirage du sold-out
Quand vient l'heure de la première échéance - 10 millions -, en mars 2022, Daimani et son actionnaire ne répondent plus. Pourquoi, dès ce moment-là, le GIE ne lève pas la garantie bancaire se demande-t-on alors ? Parce qu'il n'y a pas de caution bancaire.
Atcher transpire mais octroie trois semaines de délai à Pascal Portes (ex-tennisman professionnel, numéro 2 français en 1981), le patron de Daimani. Pour le premier versement, ce dernier s'en sort grâce à l'appui de la société japonaise Dentsu, qui s'est associé à Daimani sur d'autres projets.
« Je n'ai pas d'alertes à donner à ce moment-là puisque l'incident de paiement a été réglé, dit Atcher. Après, je ne sais pas comment se sont passés les versements prévus à la fin de l'année 2022, qui étaient importants, vu que j'étais parti du GIE. »
Atcher fait valoir qu'il avait mandaté une boîte d'intelligence économique pour s'assurer que l'argent de Daimani, celui provenant ou transitant par la Russie, n'était pas sale. C'est vrai mais insuffisant.
Au fil du temps, les remontées du terrain font comprendre que le sold-out annoncé partout n'est qu'un mirage. Dans son plan initial, Atcher pensait commercialiser 336 936 places hospitalités. C'est ce qui a été présenté à la mission d'Inspection générale (IG) début 2018.
« Ce chiffre est fou, s'exclame-t-on aujourd'hui au GIP. Il n'y avait même pas la place dans les stades. En fait, ils ont compté l'espace en bourrant chaque salon, en incorporant jusqu'à la surface des toilettes »
« En trente ans, je n'avais jamais vu des loges vides pour un événement de cette envergure, jamais »
Claude Atcher précise : « L'étude du business model, faite par le cabinet Deloitte, a été révisée compte tenu de la diminution des capacités dans les stades. De 13 M€, le résultat prévisionnel du GIE est passé à 5,1 millions d'euros, et le nombre de sièges hospitalités de 336 936 à 295 000. »
On se demande comment une étude, capable de chiffrer à l'unité près, a pu s'égarer à ce point. « C'est extrêmement mathématique, répond Atcher. Il y avait des places assises et des places debout pour les cocktails. Le nombre de départ était factuel, ça s'est construit au fur et à mesure. »
Le problème, comme l'avait souligné l'IG, c'est que le nombre de départ des packages hospitalités (336 936) a forcément déterminé l'offre de rachat à 83 M€ et conditionné la rentabilité future du GIE. Rappelons qu'il en a été vendu 120 000. « En trente ans, je n'avais jamais vu des loges vides pour un événement de cette envergure, jamais, nous dit un acteur du secteur. Un organisateur qui revend en direct des hospitalités sur le site Ventes privées, c'est aussi du jamais-vu. Le produit a été sali »
Le GIE espère récupérer 12 des 35 millions restants
Aujourd'hui, Daimani France a déposé le bilan. En mai 2023, pressentant une défaillance, la nouvelle direction du GIP a renégocié le contrat au rabais, pour essayer de sauver ce qui pouvait l'être. Cette fois, une garantie bancaire est apposée, directement sur le compte de l'actionnaire de Daimani, ce qui n'a pas empêché le GIE d'assigner son débiteur devant le tribunal de commerce, espérant récupérer les 12 millions garantis.
L'addition est simple : 10 (déjà payés)+12 (espérés) ne feront jamais 45 (le contrat). Pascal Portes se dit « très affecté par cette situation. On n'a pas atteint les objectifs. On n'a pas anticipé la deuxième vague Covid. Si c'était à refaire, je ne le referais pas. »
Contrat ? Pas contrat ?
Ce n'est pas tout ; au moment où Atcher cherche un opérateur pour le marché des hospitalités internationales, il en a déjà vendu la plus grosse partie à Vinci Stadium (Stade de France).
Le contrat date du 12 octobre 2020. Pour ne pas vendre deux fois la même exclusivité, il a fallu bricoler un accord tripartite où le GIE rachetait 24 000 packages à Vinci pour les revendre à Daimani. Quand on lui a demandé s'il n'avait pas préalablement vendu les hospitalités internationales du Stade de France à Vinci, Atcher a dit : « Non. »
Atcher était pourtant convaincu que la mise serait bonne puisqu'il avait négocié une commission de 37,5 % avec Vinci qui estimait dans un premier temps pouvoir écouler 100 000 packages pour une valeur de 140 M€. Atcher avait sorti sa calculette : 37,5 % de 140 millions, ça fera rentrer 52,5 M€ dans les caisses du GIE. Une illusion, un mirage de plus. Vinci vendra en définitive 53 000 packages.
Laporte a laissé faire
« L'évolution des ventes jusqu'au mois de février 2023 - c'est-à-dire six mois après mon départ - ne laissait apparaitre aucune dégradation du volume des ventes ni un quelconque risque financier », assure Atcher. Le déluge, c'est après lui. « Nous avons fait l'erreur, entre octobre 2022 et février 2023, de nous contenter de considérer que les courbes de vente freineraient à l'approche de la compétition mais ne s'effondreraient pas, admet-on au GIP. Nous n'avions pas audité le modèle initial. Les instances ont fait avec les informations qu'on a bien voulu leur donner. »
La première échéance aurait dû faire tinter toutes les sonnettes d'alarme et d'abord celles de la FFR, en première ligne sur le sujet car actionnaire du GIE à 55 % et du GIP à 62 %.
Alexandre Martinez a toujours prétexté qu'il « ne savait pas, qu'il n'était pas tenu au courant ». Il était pourtant le contrôleur de gestion du GIE et le trésorier de la FFR, ce qui engageait doublement sa responsabilité. Quant à Bernard Laporte, très longtemps président du conseil d'administration du GIE, il a laissé faire. « Il allait en bas à droite et il signait », résume un témoin.
Autre chose interpelle : Claude Atcher a insisté et obtenu de la part de l'agence Couleur Voyage une garantie bancaire à première demande de 20 M€ en contrepartie de l'exclusivité du programme voyages-billets pour la Coupe du monde 2023.
« Vous savez, il n'y a pas des contrats pour tout »
Claude Atcher
Le tour-opérateur lyonnais a l'habitude de commercialiser les déplacements de supporters. « Mais on se demande comment une boîte dont le chiffre d'affaires est alors de 6 ou 7 millions d'euros peut obtenir la caution bancaire à première demande de 20 millions pour avoir ce marché, questionne le milieu. Atcher est ami avec le patron de Couleur Voyage, David Chevalier, lui-même ami avec Henri Mioch, le bras droit d'Atcher. » Contactés, MM. Chevalier et Mioch n'ont pas donné suite.
Cherchant à convaincre que les problèmes financiers sont apparus en même temps que sa révocation, Claude Atcher tient à nous alerter sur un autre trou, prétendument creusé par ses successeurs. « J'avais imposé de manière ferme et définitive que RWCL (World Rugby, la Fédération internationale) ne pouvait rendre à la vente les 24 000 packages réservés. Il semble toutefois qu'après mon départ 13 000 packages aient finalement été rendus au GIP. Ce qui représente un manque à gagner important puisque l'engagement ferme du départ garantissait 6 millions de recettes nettes pour le GIE. »
Pour imposer de manière ferme et définitive une garantie de recettes de 6 millions, il doit forcément exister un contrat. Eh bien non. « J'ai imposé ce point dans des discussions. Vous savez, il n'y a pas des contrats pour tout. »
Lexique
- GIP (groupement d'intérêt public) composé ainsi : FFR, 62 % ; État, 37 % ; CNOSF, 1 %. C'est le comité d'organisation de la Coupe du monde 2023, chargé de financer et livrer le tournoi. Il devrait dégager un bénéfice de l'ordre de 40 €. La répartition de ce bénéfice a été établie par Claude Atcher comme suit : d'abord les villes hôtes (30 % du profit) puis un tiers du restant à la Ligue puis, entre autres, Campus, les clubs amateurs...
- GIE (groupement d'intérêt économique), créé pour pouvoir acheter à World Rugby les droits « hospitalités et voyages » de la Coupe du monde puis les commercialiser. La FFR « détient » 55 % du GIE, et le GIP les 45 % restants. À l'origine, Sodexo et le consortium du Stade de France devaient en faire partie avant de se désengager au tout dernier moment. Le GIE est d'ores et déjà déficitaire d'environ 13 M€ et pourrait l'être davantage.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
XV de France : Fabien Galthié évoque sa discussion avec Ben O'Keeffe, l'arbitre du quart de finale face à l'Afrique du Sud
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Xv-de-france-fabien-galthie-evoque-sa-discussion-avec-ben-o-keeffe-l-arbitre-du-quart-de-finale-face-a-l-afrique-du-sud/1455838
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Xv-de-france-fabien-galthie-evoque-sa-discussion-avec-ben-o-keeffe-l-arbitre-du-quart-de-finale-face-a-l-afrique-du-sud/1455838
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Scalp a écrit:XV de France : Fabien Galthié évoque sa discussion avec Ben O'Keeffe, l'arbitre du quart de finale face à l'Afrique du Sud
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Xv-de-france-fabien-galthie-evoque-sa-discussion-avec-ben-o-keeffe-l-arbitre-du-quart-de-finale-face-a-l-afrique-du-sud/1455838
Déclarations et articles qui ne servent à rien. Au final, O'Keefe nous a bien entuber et ça, ça ne changera pas. C'est tout ce qu'on retiendra.
Tout le reste c'est pour se victimiser, se faire du mal ou baisser notre froc davantage. Bref, du vent.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Fabien-galthie-revient-sur-france-afrique-du-sud-o-keeffe-m-a-dit-que-c-etait-son-pire-match/1455864
Fabien Galthié revient sur France-Afrique du Sud : « O'Keeffe m'a dit que c'était son pire match »
Au cours de l'entretien qu'il nous a accordé, Fabien Galthié est longuement revenu sur l'arbitrage du quart de finale de Coupe du monde 2023 perdu par la France contre l'Afrique du Sud (28-29), et sur l'influence des « sifflets » sur les résultats des matches.
Alexandre Bardot et Maxime Raulin
C'était le début d'entretien, l'entrée n'était pas encore servie. La première des envies était d'entendre Fabien Galthié tirer un bilan général du Tournoi des Bleus. Quand on lui a suggéré qu'il aurait été très différent si Thomas Ramos avait raté sa pénalité dans les dernières secondes du match face à l'Angleterre (33-31), le sélectionneur s'est étonné : « Je suis d'accord, mais pourquoi vous voulez nous enlever la victoire ? Si (Handré) Pollard ne met pas la pénalité de 55 m, le quart de finale est très différent aussi... »
Une référence qui n'a rien de neutre. Car Galthié va ensuite longuement souligner la fragilité des résultats au niveau international, et notamment l'impact de l'arbitrage sur le sort des matches. « Nous sommes liés à des décisions (arbitrales). Avant le match contre l'Angleterre, on avait signalé à l'arbitre que les Anglais plaquent parfois sans les bras, pour pouvoir ensuite gratter plus vite. Ils l'ont fait trois fois dans la partie, et les arbitres ont décidé de siffler (à deux reprises). Mais si je remonte à la Coupe du monde, notre élimination est aussi liée à des décisions. Quand Kwagga Smith met les mains sur le ballon (sur l'action qui a entraîné le but de Pollard), la pénalité doit être sifflée en notre faveur et pas l'inverse. Ça doit faire +3 pour nous, pas pour eux. À ce niveau, c'est une place en demi-finales. »
« Il y a neuf décisions qui ne sont pas en faveur de l'équipe de France alors qu'il en suffit d'une pour nous qualifier »
À son ton, on a senti le sujet encore sensible pour Galthié. Comme s'il n'avait pas totalement digéré l'élimination et ses conséquences, après ce qu'il estime être « un des meilleurs matches » de son équipe de France. « Je m'en suis entretenu avec Ben O'Keeffe lors d'une réunion récente. Nous nous sommes parlé en gentlemen, je lui ai précisé que je ne lui en voulais pas. Il m'a dit que c'était son pire match. Il reconnaît ses erreurs. Il y a neuf décisions qui ne sont pas en faveur de l'équipe de France alors qu'il en suffit d'une pour nous qualifier. »
À ses yeux, durant le Tournoi, « il y a eu un peu de justice », avec « des décisions qui ont été favorables » aux Bleus. Mais il en cite aussi « des défavorables », comme ce qu'il estime un essai de pénalité oublié en Écosse ou un coup de tête sur Romain Taofifenua sur la dernière action du match contre l'Italie (13-13). Pourquoi ces déclarations ? Galthié pense-t-il que l'arbitrage a trop d'influence sur les résultats ? « Trop, je ne sais pas, mais il fait le bonheur ou le malheur de beaucoup d'équipes en pesant sur les résultats de manière énorme, a-t-il répondu. Je n'ai aucun problème pour parler de faits de matches. Les arbitres ont conscience de leur importance et ils assument leur rôle. Nous avons besoin d'eux. »
Fabien Galthié revient sur France-Afrique du Sud : « O'Keeffe m'a dit que c'était son pire match »
Au cours de l'entretien qu'il nous a accordé, Fabien Galthié est longuement revenu sur l'arbitrage du quart de finale de Coupe du monde 2023 perdu par la France contre l'Afrique du Sud (28-29), et sur l'influence des « sifflets » sur les résultats des matches.
Alexandre Bardot et Maxime Raulin
C'était le début d'entretien, l'entrée n'était pas encore servie. La première des envies était d'entendre Fabien Galthié tirer un bilan général du Tournoi des Bleus. Quand on lui a suggéré qu'il aurait été très différent si Thomas Ramos avait raté sa pénalité dans les dernières secondes du match face à l'Angleterre (33-31), le sélectionneur s'est étonné : « Je suis d'accord, mais pourquoi vous voulez nous enlever la victoire ? Si (Handré) Pollard ne met pas la pénalité de 55 m, le quart de finale est très différent aussi... »
Une référence qui n'a rien de neutre. Car Galthié va ensuite longuement souligner la fragilité des résultats au niveau international, et notamment l'impact de l'arbitrage sur le sort des matches. « Nous sommes liés à des décisions (arbitrales). Avant le match contre l'Angleterre, on avait signalé à l'arbitre que les Anglais plaquent parfois sans les bras, pour pouvoir ensuite gratter plus vite. Ils l'ont fait trois fois dans la partie, et les arbitres ont décidé de siffler (à deux reprises). Mais si je remonte à la Coupe du monde, notre élimination est aussi liée à des décisions. Quand Kwagga Smith met les mains sur le ballon (sur l'action qui a entraîné le but de Pollard), la pénalité doit être sifflée en notre faveur et pas l'inverse. Ça doit faire +3 pour nous, pas pour eux. À ce niveau, c'est une place en demi-finales. »
« Il y a neuf décisions qui ne sont pas en faveur de l'équipe de France alors qu'il en suffit d'une pour nous qualifier »
À son ton, on a senti le sujet encore sensible pour Galthié. Comme s'il n'avait pas totalement digéré l'élimination et ses conséquences, après ce qu'il estime être « un des meilleurs matches » de son équipe de France. « Je m'en suis entretenu avec Ben O'Keeffe lors d'une réunion récente. Nous nous sommes parlé en gentlemen, je lui ai précisé que je ne lui en voulais pas. Il m'a dit que c'était son pire match. Il reconnaît ses erreurs. Il y a neuf décisions qui ne sont pas en faveur de l'équipe de France alors qu'il en suffit d'une pour nous qualifier. »
À ses yeux, durant le Tournoi, « il y a eu un peu de justice », avec « des décisions qui ont été favorables » aux Bleus. Mais il en cite aussi « des défavorables », comme ce qu'il estime un essai de pénalité oublié en Écosse ou un coup de tête sur Romain Taofifenua sur la dernière action du match contre l'Italie (13-13). Pourquoi ces déclarations ? Galthié pense-t-il que l'arbitrage a trop d'influence sur les résultats ? « Trop, je ne sais pas, mais il fait le bonheur ou le malheur de beaucoup d'équipes en pesant sur les résultats de manière énorme, a-t-il répondu. Je n'ai aucun problème pour parler de faits de matches. Les arbitres ont conscience de leur importance et ils assument leur rôle. Nous avons besoin d'eux. »
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Ça ne vaut et ça ne vaudra jamais rien de s'excuser après coup, de faire son mea culpa ou de faire une critique. Ce qui est fait est fait. Il fallait s'en soucier avant.
Ce genre de chose ne sert qu'à nous passer un peu de pommade pour nous calmer, voire nous faire taire. On sait bien que dans 4 ans, on reprendra peut-être la même quenelle. Il faut agir quand il est temps, pas après.
Ce genre de chose ne sert qu'à nous passer un peu de pommade pour nous calmer, voire nous faire taire. On sait bien que dans 4 ans, on reprendra peut-être la même quenelle. Il faut agir quand il est temps, pas après.
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Le rugby c'est comme la dinde : sans les marrons, c'est vulgaire.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
https://www.midilibre.fr/2024/04/03/claude-atcher-une-communaute-dinterets-contre-moi-lancien-patron-de-la-coupe-du-monde-de-rugby-se-livre-11867344.php
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