B. Monzeglio dans SO su 28/02

**patrick** Sam 28 Fév 2009 - 9:48

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PRO D2, UNION BÈGLES-BORDEAUX - NARBONNE. Brice Monzeglio a pris le capitanat depuis le match contre Tarbes. Il n'a plus quitté ce rôle tant il s'est investi sur le terrain et dans le vestiaire
Le capitaine s'est imposé

B. Monzeglio dans SO su 28/02 8597475

Brice Monzeglio s'affirme comme un leader technique, de jeu et humain. (photo archives claude petit)

Brice Monzeglio c'est l'histoire d'une ascension, mesurée, méthodique et progressive comme les pentes des Alpes qu'il a fréquentées dans sa prime jeunesse alors qu'il se destinait à la carrière de skieur. Une autre vie dont il a gardé les « cuissots » gaillards. Aujourd'hui Brice va, une nouvelle fois, fouler le pré d'André-Moga avec le rôle de capitaine de l'Union, d'homme-lien. Arrivé l'été dernier en provenance de Bourgoin-Jallieu, Brice avait dans ses valises une solide expérience de troisième ligne aile en Top 14. « J'y avais plus un profil de gratteur, coureur, plaqueur », explique-t-il. Sur les bords de Garonne, Frédéric Garcia et Patrick Laporte ont décidé de faire de lui un numéro 8 à part entière, soit l'un des plus beaux postes du rugby moderne.

Capitaine au long cours

Peu à peu, Brice Monzeglio prend ses marques dans cette équipe jeune, manquant parfois d'expérience, mais pas de talent. « Nous l'avons découvert dans les deux premiers mois, raconte Patrick Laporte ; c'est un garçon intelligent, un joueur exemplaire à l'entraînement et sur le terrain. Au fur et à mesure il s'est affirmé. » Conséquence de cette évolution, Brice prend le 1er novembre le titre de capitaine lors du match à Tarbes (31- 15), il ne le quittera plus.

Laurent Ferreres avait jusque-là le rôle mais le staff souhaitait un leader plus près du jeu : « Il est au plus près des centres de décisions, plus près de l'arbitre, des avants, de la défense », explique Patrick Laporte. « Les entraîneurs m'ont nommé capitaine parce qu'ils souhaitaient avoir plusieurs leaders sur le terrain », ajoute Brice. Il rentre rapidement dans le costume et assimile tous les tenants de sa fonction. « En tant que capitaine, je me dois de savoir gérer les moments faibles et les moments forts, aiguiller, fermer quand c'est nécessaire et gérer au fil de la rencontre. »

Accepté par tous

Il reconnaît que d'être devenu capitaine l'a « aidé ; ça m'a obligé à regarder comment on doit orienter le jeu ». Il doit aussi « faire la liaison entre tous les secteurs du jeu, tous les joueurs ». Pour que le capitaine soit le relais idéal des entraîneurs sur le terrain, il doit faire l'unanimité, c'est le cas de Brice. « Il a été accepté par tout le monde, dans le vestiaire, sur le terrain. Il a toutes les qualités pour être un bon leader. » Laurent Ferrères, le prédécesseur de Brice au capitanat s'explique : « C'est vraiment le bon choix, car il a un gros charisme c'est un très bon joueur, un battant. Il est aussi un joueur de vestiaires il parle, encourage, il écoute ». Même reconnaissance chez Jimmy Marlu « c'est l'un des meilleurs capitaines que j'ai eu. Il est exemplaire, ne triche jamais et fait tous ses matches à 150 % ». Voila pour le terrain. « C'est quelqu'un que j'ai appris à connaître, que j'apprécie, c'est un bon gars » rajoute l'allier de l'Union.

Leader moral et technique

Être désigné n'est pas tout, il faut aussi faire ses preuves, être un exemple ; là-dessus pas de problème, Brice Monzeglio a toujours répondu présent. « C'est un bon compagnon de combat, Brice va toujours au feu », raconte Patrick Laporte. Dans les rucks, en défense, Brice ne se cache pas, « s'envoie » comme il le dit, « comme toute l'équipe », rajoute-t-il, « notre groupe est jeune mais progresse et je progresse avec lui ».

D'où aussi le fait que l'on voit beaucoup plus le numéro 8 de Brice dans les actions décisives, comme en témoignent ses deux essais inscrits contre Aurillac et Agen. « Si je suis plus en vue, c'est le résultat d'une plus grande confiance en moi, je me sens bien, j'ai trouvé mes marques. »

Et l'équipe aussi, « depuis janvier c'est beaucoup mieux, à part le match qu'on a ''dégueulé'' à Béziers. Avant on pouvait sortir d'un match pendant dix minutes et se faire châtier. Aujourd'hui on a un plus de liant, on partage mieux le référentiel commun », détaille-t-il.

Ce que dit de lui Patrick Laporte résume bien le leader qu'est Brice : « C'est un garçon qui pense bien le rugby. Il s'est imposé par son statut. »

Avec un capitaine comme cela et tous ses talents, l'Union peut voyager loin. Nouvelle escale ce soir contre Narbonne.
Auteur : Nicolas cendrès