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Rugby et Coronavirus
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Re: Rugby et Coronavirus
Retour des spectateurs : la ministre des Sports rencontre Aulas, Parker et Ginon samedi
https://www.leprogres.fr/sport/2021/02/19/retour-des-spectateurs-la-ministre-des-sports-rencontre-aulas-parker-et-ginon-samedi
https://www.leprogres.fr/sport/2021/02/19/retour-des-spectateurs-la-ministre-des-sports-rencontre-aulas-parker-et-ginon-samedi
Scalp- Team modo
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Re: Rugby et Coronavirus
Ben, peut-être qu'on finira par avoir ce quart de finale à Chaban avec du public... et ceux qui étaient au match contre Edimbourg, 5000 gueulent quasiment plus que 30000 quand ils se coordonnent
krahknardz- Team modo
- Nombre de messages : 7502
Localisation : Bègles
Date d'inscription : 07/07/2013
Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
Age : 51
Re: Rugby et Coronavirus
https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/23/covid-19-le-gouvernement-sous-pression-face-a-la-remontee-du-virus_6070856_3244.html
Covid-19 : le gouvernement sous pression face à la remontée du virus
L’exécutif surveille l’épidémie de coronavirus qui resurgit en particulier dans les Alpes-Maritimes, la Moselle et le Nord. Pour y faire face, des confinements territoriaux sont envisagés, mais un confinement total du pays n’est pas non plus écarté.
Par Olivier Faye, Claire Gatinois et Alexandre Lemarié
L’ascenseur émotionnel continue. Trois semaines après la décision surprise d’Emmanuel Macron de ne pas reconfiner le pays, l’exécutif se trouve de nouveau sous pression face à une résurgence de l’épidémie de Covid-19. Après avoir fait preuve d’optimisme – le ministre de la santé, Olivier Véran, allant jusqu’à juger « possible » que la France ne soit « jamais reconfinée » –, le vent tourne. En cause : la multiplication des foyers provoquée par une circulation accrue des variants. Trois territoires font l’objet d’une surveillance accrue au sommet de l’Etat : les Alpes-Maritimes, la Moselle et le Nord, avec la ville de Dunkerque en particulier. Mais c’est toute la France qui retient son souffle.
Lundi 22 février, la préfecture des Alpes-Maritimes a annoncé l’instauration d’un confinement du littoral les deux prochains week-ends pour faire face à la flambée des cas à Nice et dans sa région. Une première en métropole. De quoi ouvrir la voie à une différenciation de la riposte sanitaire ? Selon l’entourage du premier ministre, Jean Castex, « rien n’est exclu, ni une stratégie territoriale, ni un confinement national, y compris “serré” ». Fermeture des écoles comprises, donc. Pour échapper à cette option de dernier recours, le gouvernement espère circonscrire les quelques foyers épidémiques déjà déclarés.
Depuis plusieurs jours, l’entourage d’Emmanuel Macron assure voir apparaître « un Covid géographique », avec une circulation à la hausse ou à la baisse en fonction des départements. De quoi justifier un traitement à la carte. D’autant que les réponses diffèrent selon les endroits. « A Nice ou à Dunkerque, le niveau de circulation du virus est très élevé, avec un taux d’incidence supérieur à 700 cas pour 100 000 habitants, cela suppose des mesures de gestion locales renforcées pour limiter les contacts et donc la circulation de l’épidémie. En Moselle, l’alerte provient d’une remontée anormalement élevée de cas de variants sud-africains et brésiliens, donc le but c’est de traquer ces variants et de casser les chaînes de contamination », précise le ministère de la santé.
« Il aurait fallu agir il y a dix jours déjà pour décider d’un confinement court et localisé qui soit un véritable coup de frein à l’épidémie plutôt que ces couvre-feux interminables », s’agace le maire (Les Républicains, LR) de Metz, François Grosdidier. « S’il y a nécessité d’un confinement, il faut avoir le courage de le faire », ajoute Jean Rottner, président LR du conseil régional du Grand-Est. Tous deux se montrent néanmoins satisfaits que le gouvernement accepte « enfin » de mettre en place une stratégie « territorialisée ».
Sauf que la situation se dégrade aussi au niveau national. Lundi, le pays a enregistré 333 nouveaux décès à l’hôpital en vingt-quatre heures, portant le total à 84 613 morts. Dans le même temps, 367 patients supplémentaires ont été hospitalisés, soit un total de 25 831. L’Ile-de-France, les Hauts-de-France et la région PACA représentent des sources d’inquiétudes particulières à l’Elysée. « La tendance sur les trois derniers jours n’est pas bonne, elle n’est plus bonne », avait déjà alerté Olivier Véran, samedi. Même ton alarmiste du directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch. « On est sur une tendance qui est assez préoccupante, a-t-il déclaré, lundi, sur France Inter. Le nombre d’entrées en réanimation en janvier c’était 25 par jour, maintenant c’est 50 par jour. »
Lors d’un échange avec des parlementaires de la majorité, vendredi, M. Macron a prévenu qu’il comptait prendre « huit à dix jours pour voir comment la situation évolue », dans un sens comme dans l’autre. Pour la première fois depuis des mois, le chef de l’Etat avait évoqué l’hypothèse d’un allègement des contraintes en cas d’embellie sur le front sanitaire. Mais il s’est aussi montré inquiet face à la hausse des températures, susceptible de favoriser la diffusion du virus. « La tendance n’est malheureusement pas à desserrer la contrainte », s’est désolé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, dimanche, sur RTL. « Pour l’instant, la situation reste stable, mais à un niveau élevé avec plus de 20 000 nouveaux cas par jour, et les variants créent une réelle incertitude », rappelle l’entourage de M. Véran. Avant de mettre en garde : « Le risque d’un redémarrage fort est réel. » « Si la hausse se confirme, il faudra agir. Si elle reste sur un plateau, tu peux tenir avec des mesures locales », veut croire un proche de M. Macron.
L’exécutif balaie en tout cas l’idée d’appliquer la stratégie « zéro Covid », avec un confinement strict et long afin d’en finir, une bonne fois pour toutes, avec l’épidémie. « Cela ne nous permettra pas d’éradiquer le virus », souligne-t-on à Matignon, en référence au cas de l’Allemagne, où les courbes de contamination ne baissent plus en dépit des restrictions strictes imposées depuis la mi-décembre avec la fermeture des établissements scolaires.
« Nous devons accélérer ensemble la production de vaccins »
Il reste toutefois des motifs d’espérer une « éclaircie au bout du tunnel », selon les mots de M. Attal. Au-delà des tests salivaires, qui doivent être distribués en masse dans les écoles après les vacances, l’exécutif mise sur le déploiement de la campagne de vaccination, dont le rythme s’est accéléré. « Aujourd’hui, la majorité des personnes en maison de retraite ont été vaccinées (75 %), avec un bon taux d’acceptation, s’est félicité lundi sur LCI Alain Fischer, qui coordonne la stratégie vaccinale française. Dans un délai pas trop lointain, on peut espérer en voir les premiers effets. »
Lundi, à l’issue d’un entretien à l’Elysée avec le directeur général de Sanofi, Paul Hudson, Emmanuel Macron a salué la décision du laboratoire de produire en France le vaccin contre le Covid-19 de son concurrent américain Johnson & Johnson. « Nous devons accélérer ensemble la production de vaccins via des partenariats industriels », a réagi le chef de l’Etat sur Twitter. Un moyen d’« élargir l’offre » dans la campagne vaccinale, selon l’Elysée. Et une arme de plus pour parvenir à tenir la promesse présidentielle de vacciner tous les adultes volontaires « d’ici la fin de l’été ».
Covid-19 : le gouvernement sous pression face à la remontée du virus
L’exécutif surveille l’épidémie de coronavirus qui resurgit en particulier dans les Alpes-Maritimes, la Moselle et le Nord. Pour y faire face, des confinements territoriaux sont envisagés, mais un confinement total du pays n’est pas non plus écarté.
Par Olivier Faye, Claire Gatinois et Alexandre Lemarié
L’ascenseur émotionnel continue. Trois semaines après la décision surprise d’Emmanuel Macron de ne pas reconfiner le pays, l’exécutif se trouve de nouveau sous pression face à une résurgence de l’épidémie de Covid-19. Après avoir fait preuve d’optimisme – le ministre de la santé, Olivier Véran, allant jusqu’à juger « possible » que la France ne soit « jamais reconfinée » –, le vent tourne. En cause : la multiplication des foyers provoquée par une circulation accrue des variants. Trois territoires font l’objet d’une surveillance accrue au sommet de l’Etat : les Alpes-Maritimes, la Moselle et le Nord, avec la ville de Dunkerque en particulier. Mais c’est toute la France qui retient son souffle.
Lundi 22 février, la préfecture des Alpes-Maritimes a annoncé l’instauration d’un confinement du littoral les deux prochains week-ends pour faire face à la flambée des cas à Nice et dans sa région. Une première en métropole. De quoi ouvrir la voie à une différenciation de la riposte sanitaire ? Selon l’entourage du premier ministre, Jean Castex, « rien n’est exclu, ni une stratégie territoriale, ni un confinement national, y compris “serré” ». Fermeture des écoles comprises, donc. Pour échapper à cette option de dernier recours, le gouvernement espère circonscrire les quelques foyers épidémiques déjà déclarés.
Depuis plusieurs jours, l’entourage d’Emmanuel Macron assure voir apparaître « un Covid géographique », avec une circulation à la hausse ou à la baisse en fonction des départements. De quoi justifier un traitement à la carte. D’autant que les réponses diffèrent selon les endroits. « A Nice ou à Dunkerque, le niveau de circulation du virus est très élevé, avec un taux d’incidence supérieur à 700 cas pour 100 000 habitants, cela suppose des mesures de gestion locales renforcées pour limiter les contacts et donc la circulation de l’épidémie. En Moselle, l’alerte provient d’une remontée anormalement élevée de cas de variants sud-africains et brésiliens, donc le but c’est de traquer ces variants et de casser les chaînes de contamination », précise le ministère de la santé.
« Il aurait fallu agir il y a dix jours déjà pour décider d’un confinement court et localisé qui soit un véritable coup de frein à l’épidémie plutôt que ces couvre-feux interminables », s’agace le maire (Les Républicains, LR) de Metz, François Grosdidier. « S’il y a nécessité d’un confinement, il faut avoir le courage de le faire », ajoute Jean Rottner, président LR du conseil régional du Grand-Est. Tous deux se montrent néanmoins satisfaits que le gouvernement accepte « enfin » de mettre en place une stratégie « territorialisée ».
Sauf que la situation se dégrade aussi au niveau national. Lundi, le pays a enregistré 333 nouveaux décès à l’hôpital en vingt-quatre heures, portant le total à 84 613 morts. Dans le même temps, 367 patients supplémentaires ont été hospitalisés, soit un total de 25 831. L’Ile-de-France, les Hauts-de-France et la région PACA représentent des sources d’inquiétudes particulières à l’Elysée. « La tendance sur les trois derniers jours n’est pas bonne, elle n’est plus bonne », avait déjà alerté Olivier Véran, samedi. Même ton alarmiste du directeur général de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Martin Hirsch. « On est sur une tendance qui est assez préoccupante, a-t-il déclaré, lundi, sur France Inter. Le nombre d’entrées en réanimation en janvier c’était 25 par jour, maintenant c’est 50 par jour. »
Lors d’un échange avec des parlementaires de la majorité, vendredi, M. Macron a prévenu qu’il comptait prendre « huit à dix jours pour voir comment la situation évolue », dans un sens comme dans l’autre. Pour la première fois depuis des mois, le chef de l’Etat avait évoqué l’hypothèse d’un allègement des contraintes en cas d’embellie sur le front sanitaire. Mais il s’est aussi montré inquiet face à la hausse des températures, susceptible de favoriser la diffusion du virus. « La tendance n’est malheureusement pas à desserrer la contrainte », s’est désolé le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, dimanche, sur RTL. « Pour l’instant, la situation reste stable, mais à un niveau élevé avec plus de 20 000 nouveaux cas par jour, et les variants créent une réelle incertitude », rappelle l’entourage de M. Véran. Avant de mettre en garde : « Le risque d’un redémarrage fort est réel. » « Si la hausse se confirme, il faudra agir. Si elle reste sur un plateau, tu peux tenir avec des mesures locales », veut croire un proche de M. Macron.
L’exécutif balaie en tout cas l’idée d’appliquer la stratégie « zéro Covid », avec un confinement strict et long afin d’en finir, une bonne fois pour toutes, avec l’épidémie. « Cela ne nous permettra pas d’éradiquer le virus », souligne-t-on à Matignon, en référence au cas de l’Allemagne, où les courbes de contamination ne baissent plus en dépit des restrictions strictes imposées depuis la mi-décembre avec la fermeture des établissements scolaires.
« Nous devons accélérer ensemble la production de vaccins »
Il reste toutefois des motifs d’espérer une « éclaircie au bout du tunnel », selon les mots de M. Attal. Au-delà des tests salivaires, qui doivent être distribués en masse dans les écoles après les vacances, l’exécutif mise sur le déploiement de la campagne de vaccination, dont le rythme s’est accéléré. « Aujourd’hui, la majorité des personnes en maison de retraite ont été vaccinées (75 %), avec un bon taux d’acceptation, s’est félicité lundi sur LCI Alain Fischer, qui coordonne la stratégie vaccinale française. Dans un délai pas trop lointain, on peut espérer en voir les premiers effets. »
Lundi, à l’issue d’un entretien à l’Elysée avec le directeur général de Sanofi, Paul Hudson, Emmanuel Macron a salué la décision du laboratoire de produire en France le vaccin contre le Covid-19 de son concurrent américain Johnson & Johnson. « Nous devons accélérer ensemble la production de vaccins via des partenariats industriels », a réagi le chef de l’Etat sur Twitter. Un moyen d’« élargir l’offre » dans la campagne vaccinale, selon l’Elysée. Et une arme de plus pour parvenir à tenir la promesse présidentielle de vacciner tous les adultes volontaires « d’ici la fin de l’été ».
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Scalp- Team modo
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/02/25/covid-19-la-lutte-contre-les-variants-s-organise_6071122_3244.html
Covid-19 : la lutte contre les variants s’organise
L’apparition de nouvelles mutations du virus contraint les laboratoires à adapter leurs vaccins, les agences sanitaires à inventer de nouvelles procédures réglementaires, et les Etats à réexaminer leur stratégie vaccinale.
Par Nathaniel Herzberg et Chloé Aeberhardt
2021 devait être l’année des vaccins. Ce sera aussi celle des variants. Depuis l’apparition, au Royaume-Uni, à l’automne 2020, d’une mutation du SARS-CoV-2 plus contagieuse et létale, de nouvelles souches, brésilienne et sud-africaine, sont venues doucher l’espoir suscité par l’administration des premières doses.
Ces trois variants, et ceux qui ne manqueront pas de suivre, ne risquent-ils pas de rendre les vaccins existants moins efficaces, voire obsolètes ? Entre durcissement des restrictions de liberté et accélération des campagnes vaccinales, le monde constate avec inquiétude que l’ennemi a changé de visage. Pis, qu’il se démultiplie.
Pour contrer ses mutations, l’Agence européenne du médicament (EMA) indiquait, le 10 février, avoir demandé aux fabricants de déterminer si leur vaccin offrait une protection contre les trois variants, et de lui soumettre les données pertinentes. A ce jour, trois (Pfizer-BioNTech, Moderna, AstraZeneca) sont autorisés dans l’Union européenne (UE). Un quatrième, développé en une seule dose par Johnson & Johnson, devrait être validé à la mi-mars et arriver en France en mai, avant ceux de CureVac et Novavax.
Le 17 février, la Commission européenne passait elle aussi à l’offensive avec l’annonce du plan « Hera Incubator » : 75 millions d’euros seront débloqués pour identifier plus rapidement les mutations du virus, en développant des tests spécifiques et en augmentant les séquençages du génome ; 150 millions d’euros renforceront la recherche sur les nouveaux variants. Avec cette initiative, Bruxelles veut préparer « la prochaine phase » de la pandémie, « depuis la détection précoce de nouveaux variants jusqu’à la production rapide de masse d’une seconde génération de vaccins si nécessaire ». Une saison 2 à haut risque, qui devra plus que jamais associer scientifiques, laboratoires, autorités sanitaires et décideurs politiques.
Quel est l’effet des variants sur l’efficacité des vaccins ?
Les trois derniers essais de phase 3 publiés (AstraZeneca, Johnson & Johnson et Novavax) vont dans le même sens : leurs vaccins conservent presque tout leur pouvoir protecteur face au variant B.1.1.7, découvert en Grande-Bretagne ; en revanche, ils perdent une partie de leur punch face au mutant B.1.351, apparu en Afrique du Sud.
Entre la souche d’origine et le variant sud-africain, l’efficacité passe ainsi de 90 % à 49 % chez Novavax et de 72 % à 57 % chez Johnson & Johnson, ont annoncé les deux firmes américaines. Quant au vaccin d’AstraZeneca, une équipe sud-africaine a montré que son efficacité à prévenir les symptômes légers chutait de 62 % à 22 %. Le laboratoire a souligné que les effectifs de l’étude étaient réduits (moins de 2 000 personnes), limités à des sujets jeunes, et qu’il restait convaincu que son produit pourrait prévenir les formes sévères de la maladie. Il n’empêche : les mutations apparues en terres australes émoussent la force de ces trois vaccins, fondés sur les technologies du vecteur viral (AstraZeneca et Johnson & Johnson) ou des protéines recombinantes (Novavax).
Les phases 3 des vaccins à ARN messager Pfizer-BioNTech et Moderna n’ont pas permis de faire apparaître ce type de données cliniques, rassemblées en comptant le nombre de personnes malades. Les variants n’étaient en effet pas encore apparus lors des essais réalisés entre juillet et novembre 2020. Pour se faire une idée, les chercheurs ont dû se contenter de données immunologiques, recueillies en mettant des échantillons sanguins de personnes vaccinées au contact de virus modifiés, dans lesquels ont été introduites les mutations du variant sud-africain. A l’arrivée, Pfizer-BioNTech comme Moderna enregistrent une baisse non négligeable du pouvoir des anticorps neutralisants de leurs vaccins (de trois fois pour le premier, de six fois pour le second).
Compte tenu du niveau d’efficacité très élevé (95 %) face à la souche principale, les deux équipes restent convaincues qu’ils conserveront une très bonne protection face aux variants. Moderna a tout de même admis que cette diminution du titre en anticorps « suggère un risque potentiel d’affaiblissement plus rapide de l’immunité ».
Un dernier résultat, portant sur le vaccin Pfizer-BioNTech, a été rendu par l’équipe de l’université d’Oxford, qui a mis au point… celui d’AstraZeneca. Les chercheurs britanniques constatent que l’essentiel de l’immunité dite « cellulaire » – dirigée non pas contre les virus mais contre les cellules humaines infectées – serait conservé.
Les labos ont-ils prévu de développer de nouveaux vaccins ?
Adapter un vaccin à de nouvelles souches n’a rien d’exceptionnel : Sanofi, Mylan ou GSK réalisent cet ajustement tous les ans avec la grippe saisonnière, en suivant les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui examine l’évolution du virus en continu. « Notre vaccin se compose de quatre antigènes différents formulés à partir des quatre souches du virus qui circulent le plus, détaille la directrice médicale de GSK France, Sophie Muller. Ces souches changent chaque année, et ne sont pas les mêmes dans l’hémisphère Sud et l’hémisphère Nord. »
L’industrie n’avance pas à l’aveuglette, donc. Reste qu’à la différence de la grippe, calée sur les saisons, le Covid-19 impose un rythme et des mutations imprévisibles. Pour rester dans la course, les laboratoires ont le choix entre plusieurs stratégies.
La plus évidente consiste à modifier l’antigène du produit existant. C’est celle choisie par AstraZeneca, qui espère avoir développé un nouveau vaccin à l’automne, et par Johnson & Johnson, « si demain apparaissait un variant contre lequel [leur] vaccin n’était pas efficace », précise Telma Lery, directrice médicale infectiologie.
Pour l’heure, le laboratoire américain a confiance en la capacité de son vaccin à protéger des formes critiques et sévères du virus, muté ou non, et ne juge pas nécessaire de changer de formule – selon des documents publiés le 24 février par la Food and Drug Administration (FDA) américaine, qui devrait l’autoriser dans quelques jours, l’efficacité du vaccin serait de 85,9 % contre les formes graves aux Etats-Unis, de 81,7 % en Afrique du Sud et de 87,6 % au Brésil, où des variants sont largement répandus.
Même assurance chez Pfizer, qui envisagera cette option « dès lors que la souche qui réduit considérablement la protection sera identifiée ». Dans cette course au nouveau vaccin, « il ne fait aucun doute que les premiers prêts seront ceux à ARN messager », avance la vaccinologue Marie-Paule Kieny. Avec cette technologie, pas besoin de cultiver le virus remanié ou de recomposer des protéines, « changer de vaccin revient à modifier une pièce dans un Lego ».
Pfizer, comme Moderna, a par ailleurs lancé des études pour déterminer l’efficacité d’une troisième dose, qui pourrait prendre la forme d’un simple rappel du vaccin existant, ou d’un nouveau produit adapté spécifiquement aux variants (brésilien et sud-africain pour Pfizer, sud-africain pour Moderna, qui a annoncé le 24 février être prête à démarrer les essais cliniques). Dans ce cas, le « booster » pourrait être administré après deux doses d’un vaccin du même type (à ARN messager) ou bien d’un autre (adénovirus, protéine recombinante…). Moderna envisage aussi d’évaluer sa formule ciblant le variant sud-africain administrée en deux injections primaires sur des sujets non encore vaccinés ou infectés.
Enfin, l’industrie et la recherche académique se sont mises en quête d’un vaccin de deuxième génération capable de protéger contre plusieurs variants à la fois.
Ainsi, le spécialiste de l’ARN messager CureVac a annoncé début février qu’il allait développer avec GSK un nouveau candidat vaccin plurivalent qui pourrait être commercialisé dès 2022. Le laboratoire commun à l’Institut Pasteur et à la start-up TheraVectys planche, lui, sur un vaccin à vecteur lentiviral dont l’administration, par voie nasale, permet d’attirer la réponse immunitaire dans les voies respiratoires, soit à la « porte d’entrée » du virus. En ciblant la réponse cellulaire, les chercheurs espèrent couvrir toutes les mutations possibles du SARS-CoV-2 : un vaccin anti-Covid universel.
Est-il possible que ces nouveaux vaccins ne marchent pas ?
Le principal écueil pourrait venir de certains boosters. « Un rappel adénovirus sur une vaccination adénovirus pourrait s’avérer contre-productif », estime Akiko Iwasaki, virologue à l’université Yale, aux Etats-Unis.
La raison tient à la conception même du vaccin : un morceau d’ADN enchâssé dans le génome d’un virus cargo, chargé de le transporter jusqu’aux cellules. Si le système immunitaire, lors de la première vaccination, s’arme contre la protéine spike du SARS-CoV-2, il risque aussi de construire des anticorps contre l’adénovirus. « On a déjà observé ce phénomène avec les deux injections du vaccin AstraZeneca et cela explique ses difficultés », analyse Pierre Charneau, directeur du laboratoire commun entre l’Institut Pasteur et la start-up TheraVectys.
L’autre péril potentiel a été baptisé par les vaccinologues du joli nom de « péché immunitaire originel ». Le virologue Bruno Lina, membre du conseil scientifique et directeur du Centre national de référence des virus respiratoires, à Lyon, en décrit le principe : « Quand on a été infecté une première fois ou vacciné de façon efficace, cela induit une empreinte forte dans le système immunitaire. Lorsque l’on opère un rappel avec un vaccin proche, cela peut ne réactiver que la réponse déjà existante et pas la nouvelle protection. C’est une notion à la fois établie et contestée. »
Björn Meyer, de l’Institut Pasteur, n’en écarte pas non plus la possibilité. Mais il veut croire que la troisième injection, « si elle n’induit pas une réponse spécifique contre les parties mutées, permettra de booster l’expression des anticorps neutralisants qui reconnaissent les parties non changées de la protéine spike et offrira ainsi une protection renforcée ».
Ces réserves mises à part, les scientifiques apparaissent très optimistes. « La bonne nouvelle, c’est que le virus ne fait pas n’importe quoi, observe Marie-Paule Kieny. Les trois principaux variants semblent converger autour de trois mutations essentielles, situées sur les 501e, 484e et 417e acides aminés. Ce sont elles qui semblent soit améliorer la capacité du virus à infecter les cellules humaines, soit lui permettre d’échapper aux anticorps générés par les vaccins. »
Les variants sud-africain et brésilien contiennent les trois variations, avec juste une légère différence entre les deux sur la troisième mutation. Le mutant britannique se contente d’afficher la première – ce qui explique qu’il reste beaucoup plus sensible aux vaccins. Avec le variant anglais pour le moment le plus répandu mais sans grand effet échappatoire, c’est donc bien la protéine spike du B.1.351 sud-africain qui devrait servir d’appui à la plupart des vaccins modifiés. Et si apparaissaient de nouvelles mutations, plus délétères encore ? « Cela peut arriver, avance Pierre Charneau. Mais ces variations ne peuvent se poursuivre à l’infini, sans perdre également en fitness », cette aptitude à infecter les cellules humaines et à se répliquer. « Si on intègre les mutations de la spike apparues depuis un an, on devrait être à peu près parés pour éviter les cas graves. »
Comment ces nouveaux vaccins seront-ils homologués ?
La question taraude toutes les agences sanitaires, la Food and Drug Administration (FDA) américaine, l’EMA, l’OMS et nombre d’institutions nationales. Pour les premiers vaccins anti-Covid-19, l’homologation a pris neuf mois, de la conception à l’autorisation de mise sur le marché. Pour ces mêmes vaccins « adaptés » aux variants, « tout le monde est d’accord qu’il n’est pas question de refaire un parcours complet, indique Marie-Paule Kieny. Mais quelles assurances doit-on prendre ? Quelles données doit-on exiger des laboratoires ? Pour l’instant, le seul vaccin qui dispose de dérogations, c’est celui sur la grippe saisonnière ».
Un produit éprouvé, dont les laboratoires ne changent que la souche vaccinale, et pour lequel les agences sanitaires ne réclament que deux éléments : la preuve de sa qualité, autrement dit la quantité de protéines actives injectées dans une dose, et des données d’immunogénicité, à savoir la quantité d’anticorps neutralisants produits.
Aux Etats-Unis, certains ont objecté que les vaccins contre le Covid-19 n’étaient pas aussi éprouvés que ceux contre la grippe. « Certes, on a moins de recul, mais, avec des millions de personnes déjà vaccinées, on dispose de données de sécurité robustes, estime Bruno Lina. Et puis, comme pour la grippe, on ne va changer qu’un fragment de matériel génétique ou une protéine. »
Officiellement, chaque Etat reste souverain en matière de politique sanitaire. Le gouvernement français fera ainsi connaître sa position après avoir reçu l’avis de la Haute Autorité de santé (HAS) sur la stratégie vaccinale. « Mais ce sont la FDA et l’EMA qui vont donner le la, avertit l’immunologue Jean-Daniel Lelièvre, expert auprès de la HAS. Et l’enjeu est tel qu’elles vont d’abord se mettre d’accord avant de faire connaître leur position. »
Le 10 février, les deux agences et quelques autres autorités nationales se sont réunies pour échanger sur le sujet. Le compte rendu de leurs discussions confirme leur intention de ne pas exiger d’essais de phase 3, ni d’imposer de challenges vaccinaux sur des animaux. Elles pourraient exiger des laboratoires des « études de non-infériorité », autrement dit « comparer la réponse immunitaire du nouveau vaccin sur le variant à celle du vaccin prototype sur la souche ancestrale ». Si le fabricant envisage de l’utiliser également comme booster chez des personnes vaccinées, il conviendrait alors de vérifier que la protection contre le variant assurée par cette nouvelle injection est à la hauteur de celle offerte par les deux injections initiales sur la souche dite « de Wuhan ». Le document précise encore que, lors de ces essais, les laboratoires devront également fournir des « données de sécurité », c’est-à-dire relever les effets indésirables.
Le 22 février, la FDA a précisé ses exigences dans un document de référence. Les laboratoires devront apporter la preuve que la réponse immunitaire générée sur les variants par leur vaccin « adapté » – en vaccination initiale ou comme booster – n’est pas inférieure de plus de 10 % à la protection obtenue par leur premier vaccin sur la souche initiale. Des données indiquant l’efficacité de la nouvelle formule sur le virus de départ sont également réclamées. L’agence s’engage alors à examiner ces études complémentaires, quand bien même elles ne porteraient que sur un seul groupe d’âge, comme les 18-55 ans. Quant à la taille des échantillons mobilisés, aucune exigence n’est formulée. Mais, dans un débat devant l’American Medical Association, le 29 janvier, Peter Marks, le patron du Centre d’évaluation biologique de la FDA, avait évoqué « des études sur quelques centaines de personnes, pas sur plusieurs milliers ».
Quelles conséquences pour la stratégie de vaccination ?
C’est peut-être l’aspect le plus fondamental de l’apparition des variants. « Jusqu’ici, nous avions une stratégie claire : vacciner en priorité les personnes les plus à risque de développer des formes graves, pour éviter des morts et empêcher une saturation des hôpitaux », rappelle Marie-Paule Kieny, présidente du comité vaccin Covid-19, qui conseille le gouvernement français. Cette deuxième raison avait également justifié l’accès privilégié accordé au personnel de santé.
« Mais les variants rebattent les cartes. Dans la mesure où c’est d’abord la circulation du virus qui alimente leur production, toute la population, y compris les enfants, devient une cible pour la vaccination. » D’après Mme Kieny, il convient de commencer par « vacciner le plus vite possible le plus de monde possible avec le vaccin actuel ». Ensuite, tout dépendra, là encore, de la compétition entre les variants et du résultat des tests d’efficacité réalisés sur les vaccins existants. « Si un rappel supplémentaire avec le vaccin actuel apparaît nécessaire et suffisant, on fera ça. S’il faut basculer sur un nouveau vaccin, on doit y être prêt. Et, si ça tient avec nos deux injections actuelles, on vaccinera les enfants. »
Pour Bruno Lina, les variants rouvrent « le vieux débat entre protection individuelle et protection collective » : « En France, on vaccine contre la grippe surtout les personnes âgées qui sont les plus fragiles. Mais ce sont aussi celles chez qui le vaccin marche le moins bien. D’autres pays comme la Grande-Bretagne ou la Finlande vaccinent d’abord les enfants, car ce sont ceux qui alimentent le plus l’épidémie. Il va falloir se poser la question. »
Vacciner les étudiants ou même les enfants pour protéger leurs grands-parents ? Jusqu’ici, l’hypothèse paraissait exclue. Aucun vaccin, il est vrai, n’avait prouvé sa capacité à bloquer la transmission du virus. Mais, outre certaines données, notamment issues de la campagne vaccinale israélienne, qui plaident en ce sens, les variants offrent un argument nouveau pour « changer de paradigme ». « Rappeler que la vaccination est un acte altruiste », ajoute M. Lina. Le message inattendu offert par quelques variants.
Nathaniel Herzberg et Chloé Aeberhardt
Covid-19 : la lutte contre les variants s’organise
L’apparition de nouvelles mutations du virus contraint les laboratoires à adapter leurs vaccins, les agences sanitaires à inventer de nouvelles procédures réglementaires, et les Etats à réexaminer leur stratégie vaccinale.
Par Nathaniel Herzberg et Chloé Aeberhardt
2021 devait être l’année des vaccins. Ce sera aussi celle des variants. Depuis l’apparition, au Royaume-Uni, à l’automne 2020, d’une mutation du SARS-CoV-2 plus contagieuse et létale, de nouvelles souches, brésilienne et sud-africaine, sont venues doucher l’espoir suscité par l’administration des premières doses.
Ces trois variants, et ceux qui ne manqueront pas de suivre, ne risquent-ils pas de rendre les vaccins existants moins efficaces, voire obsolètes ? Entre durcissement des restrictions de liberté et accélération des campagnes vaccinales, le monde constate avec inquiétude que l’ennemi a changé de visage. Pis, qu’il se démultiplie.
Pour contrer ses mutations, l’Agence européenne du médicament (EMA) indiquait, le 10 février, avoir demandé aux fabricants de déterminer si leur vaccin offrait une protection contre les trois variants, et de lui soumettre les données pertinentes. A ce jour, trois (Pfizer-BioNTech, Moderna, AstraZeneca) sont autorisés dans l’Union européenne (UE). Un quatrième, développé en une seule dose par Johnson & Johnson, devrait être validé à la mi-mars et arriver en France en mai, avant ceux de CureVac et Novavax.
Le 17 février, la Commission européenne passait elle aussi à l’offensive avec l’annonce du plan « Hera Incubator » : 75 millions d’euros seront débloqués pour identifier plus rapidement les mutations du virus, en développant des tests spécifiques et en augmentant les séquençages du génome ; 150 millions d’euros renforceront la recherche sur les nouveaux variants. Avec cette initiative, Bruxelles veut préparer « la prochaine phase » de la pandémie, « depuis la détection précoce de nouveaux variants jusqu’à la production rapide de masse d’une seconde génération de vaccins si nécessaire ». Une saison 2 à haut risque, qui devra plus que jamais associer scientifiques, laboratoires, autorités sanitaires et décideurs politiques.
Quel est l’effet des variants sur l’efficacité des vaccins ?
Les trois derniers essais de phase 3 publiés (AstraZeneca, Johnson & Johnson et Novavax) vont dans le même sens : leurs vaccins conservent presque tout leur pouvoir protecteur face au variant B.1.1.7, découvert en Grande-Bretagne ; en revanche, ils perdent une partie de leur punch face au mutant B.1.351, apparu en Afrique du Sud.
Entre la souche d’origine et le variant sud-africain, l’efficacité passe ainsi de 90 % à 49 % chez Novavax et de 72 % à 57 % chez Johnson & Johnson, ont annoncé les deux firmes américaines. Quant au vaccin d’AstraZeneca, une équipe sud-africaine a montré que son efficacité à prévenir les symptômes légers chutait de 62 % à 22 %. Le laboratoire a souligné que les effectifs de l’étude étaient réduits (moins de 2 000 personnes), limités à des sujets jeunes, et qu’il restait convaincu que son produit pourrait prévenir les formes sévères de la maladie. Il n’empêche : les mutations apparues en terres australes émoussent la force de ces trois vaccins, fondés sur les technologies du vecteur viral (AstraZeneca et Johnson & Johnson) ou des protéines recombinantes (Novavax).
Les phases 3 des vaccins à ARN messager Pfizer-BioNTech et Moderna n’ont pas permis de faire apparaître ce type de données cliniques, rassemblées en comptant le nombre de personnes malades. Les variants n’étaient en effet pas encore apparus lors des essais réalisés entre juillet et novembre 2020. Pour se faire une idée, les chercheurs ont dû se contenter de données immunologiques, recueillies en mettant des échantillons sanguins de personnes vaccinées au contact de virus modifiés, dans lesquels ont été introduites les mutations du variant sud-africain. A l’arrivée, Pfizer-BioNTech comme Moderna enregistrent une baisse non négligeable du pouvoir des anticorps neutralisants de leurs vaccins (de trois fois pour le premier, de six fois pour le second).
Compte tenu du niveau d’efficacité très élevé (95 %) face à la souche principale, les deux équipes restent convaincues qu’ils conserveront une très bonne protection face aux variants. Moderna a tout de même admis que cette diminution du titre en anticorps « suggère un risque potentiel d’affaiblissement plus rapide de l’immunité ».
Un dernier résultat, portant sur le vaccin Pfizer-BioNTech, a été rendu par l’équipe de l’université d’Oxford, qui a mis au point… celui d’AstraZeneca. Les chercheurs britanniques constatent que l’essentiel de l’immunité dite « cellulaire » – dirigée non pas contre les virus mais contre les cellules humaines infectées – serait conservé.
Les labos ont-ils prévu de développer de nouveaux vaccins ?
Adapter un vaccin à de nouvelles souches n’a rien d’exceptionnel : Sanofi, Mylan ou GSK réalisent cet ajustement tous les ans avec la grippe saisonnière, en suivant les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui examine l’évolution du virus en continu. « Notre vaccin se compose de quatre antigènes différents formulés à partir des quatre souches du virus qui circulent le plus, détaille la directrice médicale de GSK France, Sophie Muller. Ces souches changent chaque année, et ne sont pas les mêmes dans l’hémisphère Sud et l’hémisphère Nord. »
L’industrie n’avance pas à l’aveuglette, donc. Reste qu’à la différence de la grippe, calée sur les saisons, le Covid-19 impose un rythme et des mutations imprévisibles. Pour rester dans la course, les laboratoires ont le choix entre plusieurs stratégies.
La plus évidente consiste à modifier l’antigène du produit existant. C’est celle choisie par AstraZeneca, qui espère avoir développé un nouveau vaccin à l’automne, et par Johnson & Johnson, « si demain apparaissait un variant contre lequel [leur] vaccin n’était pas efficace », précise Telma Lery, directrice médicale infectiologie.
Pour l’heure, le laboratoire américain a confiance en la capacité de son vaccin à protéger des formes critiques et sévères du virus, muté ou non, et ne juge pas nécessaire de changer de formule – selon des documents publiés le 24 février par la Food and Drug Administration (FDA) américaine, qui devrait l’autoriser dans quelques jours, l’efficacité du vaccin serait de 85,9 % contre les formes graves aux Etats-Unis, de 81,7 % en Afrique du Sud et de 87,6 % au Brésil, où des variants sont largement répandus.
Même assurance chez Pfizer, qui envisagera cette option « dès lors que la souche qui réduit considérablement la protection sera identifiée ». Dans cette course au nouveau vaccin, « il ne fait aucun doute que les premiers prêts seront ceux à ARN messager », avance la vaccinologue Marie-Paule Kieny. Avec cette technologie, pas besoin de cultiver le virus remanié ou de recomposer des protéines, « changer de vaccin revient à modifier une pièce dans un Lego ».
Pfizer, comme Moderna, a par ailleurs lancé des études pour déterminer l’efficacité d’une troisième dose, qui pourrait prendre la forme d’un simple rappel du vaccin existant, ou d’un nouveau produit adapté spécifiquement aux variants (brésilien et sud-africain pour Pfizer, sud-africain pour Moderna, qui a annoncé le 24 février être prête à démarrer les essais cliniques). Dans ce cas, le « booster » pourrait être administré après deux doses d’un vaccin du même type (à ARN messager) ou bien d’un autre (adénovirus, protéine recombinante…). Moderna envisage aussi d’évaluer sa formule ciblant le variant sud-africain administrée en deux injections primaires sur des sujets non encore vaccinés ou infectés.
Enfin, l’industrie et la recherche académique se sont mises en quête d’un vaccin de deuxième génération capable de protéger contre plusieurs variants à la fois.
Ainsi, le spécialiste de l’ARN messager CureVac a annoncé début février qu’il allait développer avec GSK un nouveau candidat vaccin plurivalent qui pourrait être commercialisé dès 2022. Le laboratoire commun à l’Institut Pasteur et à la start-up TheraVectys planche, lui, sur un vaccin à vecteur lentiviral dont l’administration, par voie nasale, permet d’attirer la réponse immunitaire dans les voies respiratoires, soit à la « porte d’entrée » du virus. En ciblant la réponse cellulaire, les chercheurs espèrent couvrir toutes les mutations possibles du SARS-CoV-2 : un vaccin anti-Covid universel.
Est-il possible que ces nouveaux vaccins ne marchent pas ?
Le principal écueil pourrait venir de certains boosters. « Un rappel adénovirus sur une vaccination adénovirus pourrait s’avérer contre-productif », estime Akiko Iwasaki, virologue à l’université Yale, aux Etats-Unis.
La raison tient à la conception même du vaccin : un morceau d’ADN enchâssé dans le génome d’un virus cargo, chargé de le transporter jusqu’aux cellules. Si le système immunitaire, lors de la première vaccination, s’arme contre la protéine spike du SARS-CoV-2, il risque aussi de construire des anticorps contre l’adénovirus. « On a déjà observé ce phénomène avec les deux injections du vaccin AstraZeneca et cela explique ses difficultés », analyse Pierre Charneau, directeur du laboratoire commun entre l’Institut Pasteur et la start-up TheraVectys.
L’autre péril potentiel a été baptisé par les vaccinologues du joli nom de « péché immunitaire originel ». Le virologue Bruno Lina, membre du conseil scientifique et directeur du Centre national de référence des virus respiratoires, à Lyon, en décrit le principe : « Quand on a été infecté une première fois ou vacciné de façon efficace, cela induit une empreinte forte dans le système immunitaire. Lorsque l’on opère un rappel avec un vaccin proche, cela peut ne réactiver que la réponse déjà existante et pas la nouvelle protection. C’est une notion à la fois établie et contestée. »
Björn Meyer, de l’Institut Pasteur, n’en écarte pas non plus la possibilité. Mais il veut croire que la troisième injection, « si elle n’induit pas une réponse spécifique contre les parties mutées, permettra de booster l’expression des anticorps neutralisants qui reconnaissent les parties non changées de la protéine spike et offrira ainsi une protection renforcée ».
Ces réserves mises à part, les scientifiques apparaissent très optimistes. « La bonne nouvelle, c’est que le virus ne fait pas n’importe quoi, observe Marie-Paule Kieny. Les trois principaux variants semblent converger autour de trois mutations essentielles, situées sur les 501e, 484e et 417e acides aminés. Ce sont elles qui semblent soit améliorer la capacité du virus à infecter les cellules humaines, soit lui permettre d’échapper aux anticorps générés par les vaccins. »
Les variants sud-africain et brésilien contiennent les trois variations, avec juste une légère différence entre les deux sur la troisième mutation. Le mutant britannique se contente d’afficher la première – ce qui explique qu’il reste beaucoup plus sensible aux vaccins. Avec le variant anglais pour le moment le plus répandu mais sans grand effet échappatoire, c’est donc bien la protéine spike du B.1.351 sud-africain qui devrait servir d’appui à la plupart des vaccins modifiés. Et si apparaissaient de nouvelles mutations, plus délétères encore ? « Cela peut arriver, avance Pierre Charneau. Mais ces variations ne peuvent se poursuivre à l’infini, sans perdre également en fitness », cette aptitude à infecter les cellules humaines et à se répliquer. « Si on intègre les mutations de la spike apparues depuis un an, on devrait être à peu près parés pour éviter les cas graves. »
Comment ces nouveaux vaccins seront-ils homologués ?
La question taraude toutes les agences sanitaires, la Food and Drug Administration (FDA) américaine, l’EMA, l’OMS et nombre d’institutions nationales. Pour les premiers vaccins anti-Covid-19, l’homologation a pris neuf mois, de la conception à l’autorisation de mise sur le marché. Pour ces mêmes vaccins « adaptés » aux variants, « tout le monde est d’accord qu’il n’est pas question de refaire un parcours complet, indique Marie-Paule Kieny. Mais quelles assurances doit-on prendre ? Quelles données doit-on exiger des laboratoires ? Pour l’instant, le seul vaccin qui dispose de dérogations, c’est celui sur la grippe saisonnière ».
Un produit éprouvé, dont les laboratoires ne changent que la souche vaccinale, et pour lequel les agences sanitaires ne réclament que deux éléments : la preuve de sa qualité, autrement dit la quantité de protéines actives injectées dans une dose, et des données d’immunogénicité, à savoir la quantité d’anticorps neutralisants produits.
Aux Etats-Unis, certains ont objecté que les vaccins contre le Covid-19 n’étaient pas aussi éprouvés que ceux contre la grippe. « Certes, on a moins de recul, mais, avec des millions de personnes déjà vaccinées, on dispose de données de sécurité robustes, estime Bruno Lina. Et puis, comme pour la grippe, on ne va changer qu’un fragment de matériel génétique ou une protéine. »
Officiellement, chaque Etat reste souverain en matière de politique sanitaire. Le gouvernement français fera ainsi connaître sa position après avoir reçu l’avis de la Haute Autorité de santé (HAS) sur la stratégie vaccinale. « Mais ce sont la FDA et l’EMA qui vont donner le la, avertit l’immunologue Jean-Daniel Lelièvre, expert auprès de la HAS. Et l’enjeu est tel qu’elles vont d’abord se mettre d’accord avant de faire connaître leur position. »
Le 10 février, les deux agences et quelques autres autorités nationales se sont réunies pour échanger sur le sujet. Le compte rendu de leurs discussions confirme leur intention de ne pas exiger d’essais de phase 3, ni d’imposer de challenges vaccinaux sur des animaux. Elles pourraient exiger des laboratoires des « études de non-infériorité », autrement dit « comparer la réponse immunitaire du nouveau vaccin sur le variant à celle du vaccin prototype sur la souche ancestrale ». Si le fabricant envisage de l’utiliser également comme booster chez des personnes vaccinées, il conviendrait alors de vérifier que la protection contre le variant assurée par cette nouvelle injection est à la hauteur de celle offerte par les deux injections initiales sur la souche dite « de Wuhan ». Le document précise encore que, lors de ces essais, les laboratoires devront également fournir des « données de sécurité », c’est-à-dire relever les effets indésirables.
Le 22 février, la FDA a précisé ses exigences dans un document de référence. Les laboratoires devront apporter la preuve que la réponse immunitaire générée sur les variants par leur vaccin « adapté » – en vaccination initiale ou comme booster – n’est pas inférieure de plus de 10 % à la protection obtenue par leur premier vaccin sur la souche initiale. Des données indiquant l’efficacité de la nouvelle formule sur le virus de départ sont également réclamées. L’agence s’engage alors à examiner ces études complémentaires, quand bien même elles ne porteraient que sur un seul groupe d’âge, comme les 18-55 ans. Quant à la taille des échantillons mobilisés, aucune exigence n’est formulée. Mais, dans un débat devant l’American Medical Association, le 29 janvier, Peter Marks, le patron du Centre d’évaluation biologique de la FDA, avait évoqué « des études sur quelques centaines de personnes, pas sur plusieurs milliers ».
Quelles conséquences pour la stratégie de vaccination ?
C’est peut-être l’aspect le plus fondamental de l’apparition des variants. « Jusqu’ici, nous avions une stratégie claire : vacciner en priorité les personnes les plus à risque de développer des formes graves, pour éviter des morts et empêcher une saturation des hôpitaux », rappelle Marie-Paule Kieny, présidente du comité vaccin Covid-19, qui conseille le gouvernement français. Cette deuxième raison avait également justifié l’accès privilégié accordé au personnel de santé.
« Mais les variants rebattent les cartes. Dans la mesure où c’est d’abord la circulation du virus qui alimente leur production, toute la population, y compris les enfants, devient une cible pour la vaccination. » D’après Mme Kieny, il convient de commencer par « vacciner le plus vite possible le plus de monde possible avec le vaccin actuel ». Ensuite, tout dépendra, là encore, de la compétition entre les variants et du résultat des tests d’efficacité réalisés sur les vaccins existants. « Si un rappel supplémentaire avec le vaccin actuel apparaît nécessaire et suffisant, on fera ça. S’il faut basculer sur un nouveau vaccin, on doit y être prêt. Et, si ça tient avec nos deux injections actuelles, on vaccinera les enfants. »
Pour Bruno Lina, les variants rouvrent « le vieux débat entre protection individuelle et protection collective » : « En France, on vaccine contre la grippe surtout les personnes âgées qui sont les plus fragiles. Mais ce sont aussi celles chez qui le vaccin marche le moins bien. D’autres pays comme la Grande-Bretagne ou la Finlande vaccinent d’abord les enfants, car ce sont ceux qui alimentent le plus l’épidémie. Il va falloir se poser la question. »
Vacciner les étudiants ou même les enfants pour protéger leurs grands-parents ? Jusqu’ici, l’hypothèse paraissait exclue. Aucun vaccin, il est vrai, n’avait prouvé sa capacité à bloquer la transmission du virus. Mais, outre certaines données, notamment issues de la campagne vaccinale israélienne, qui plaident en ce sens, les variants offrent un argument nouveau pour « changer de paradigme ». « Rappeler que la vaccination est un acte altruiste », ajoute M. Lina. Le message inattendu offert par quelques variants.
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.ladepeche.fr/2021/03/01/victime-du-covid-19-un-joueur-du-sua-raconte-ce-quil-a-vecu-9401270.php
Victime du Covid-19, un joueur du SUA raconte ce qu'il a vécu
À la fin du mois de janvier, le SU Agen a été touché par le virus. Plusieurs de ses joueurs ont été contaminés et ont été éloignés des terrains durant plusieurs semaines. C'était le cas du capitaine, Romain Briatte, qui raconte comment le Covid l'a mis à plat durant plusieurs jours.
Nous sommes dans la semaine précédant le match de Bayonne. Romain Briatte, capitaine du SUA, décide d'aller faire un footing, comme il en a l'habitude. Jusque-là, il ne note rien d'anormal. Mais le lendemain matin, ses jambes sont prises de terribles courbatures. Première alerte. " Là, j'ai senti qu'il y avait un truc qui ne tournait pas rond." L'évolution des symptômes ne laissera bientôt plus de doutes.
" Ça a enchaîné avec des maux de tête, de la fièvre, puis la perte du goût et de l'odorat." Les résultats du test PCR viennent confirmer les craintes du troisième ligne lot-et-garonnais. " J'étais complètement à plat, poursuit-il. Avec la perte du goût et de l'odorat, je n'avais plus d'appétit. Résultat, en 4-5 jours, j'ai perdu autant de kilos. "
Les poumons touchés à 10 %
Pris en charge, il passe une batterie d'examens (test d'efforts, échographie du cœur, arthroscanner de la cage thoracique). Les résultats révèlent que le joueur de rugby a perdu 10 % de sa capacité pulmonaire à cause du virus.
Confiné et isolé, l'Auvergnat n'a en revanche pu protéger sa femme et son enfant du virus. " On a passé une semaine - dix jours enfermés à la maison. Moralement, je dois dire que c'était dur. " Difficile pour un grand gaillard de 100 kilos de se retrouver affaibli, sans forces, complètement KO. " Dans la tête, c'est dur à accepter. Perdre 5 kilos, ça marque, car notre corps est notre outil de travail. D'autant qu'on se retrouve à l'arrêt, sans rien faire, sans réelle blessure."
" De simples pompes m'essoufflaient "
Romain Briatte a pris le temps avant de reprendre le sport, être sûr d'abord qu'il pouvait, car d'autres joueurs avaient été sévèrement touchés (l'un d'eux a même été hospitalisé). " On est monté crescendo dans l'effort physique, raconte-t-il. Tout doucement avec du vélo, durant 10 ou 15 minutes. Mais même de simples pompes ou des squats poids de corps m'essoufflaient très vite."
Bien encadré par le corps médical et de préparation physique du SUA, en constante liaison, Briatte a pris le temps de revenir. Quitte à passer un mois loin des terrains. "Il était hors de question de reprendre tant que je n'avais pas récupéré mon poids de forme. Cet éloignement était dur, d'autant que lorsque je suis sorti de mon isolement, durant une semaine, par précaution, je ne devais croiser personne au stade."
Pour le capitaine agenais, ces galères sont maintenant derrière. Il a repris l'entraînement collectif jeudi dernier et postule pour retrouver les terrains ce samedi contre le Stade Français. Mais son témoignage rappelle que ce virus n'épargne rien ni personne.
Pierre Cornu
Victime du Covid-19, un joueur du SUA raconte ce qu'il a vécu
À la fin du mois de janvier, le SU Agen a été touché par le virus. Plusieurs de ses joueurs ont été contaminés et ont été éloignés des terrains durant plusieurs semaines. C'était le cas du capitaine, Romain Briatte, qui raconte comment le Covid l'a mis à plat durant plusieurs jours.
Nous sommes dans la semaine précédant le match de Bayonne. Romain Briatte, capitaine du SUA, décide d'aller faire un footing, comme il en a l'habitude. Jusque-là, il ne note rien d'anormal. Mais le lendemain matin, ses jambes sont prises de terribles courbatures. Première alerte. " Là, j'ai senti qu'il y avait un truc qui ne tournait pas rond." L'évolution des symptômes ne laissera bientôt plus de doutes.
" Ça a enchaîné avec des maux de tête, de la fièvre, puis la perte du goût et de l'odorat." Les résultats du test PCR viennent confirmer les craintes du troisième ligne lot-et-garonnais. " J'étais complètement à plat, poursuit-il. Avec la perte du goût et de l'odorat, je n'avais plus d'appétit. Résultat, en 4-5 jours, j'ai perdu autant de kilos. "
Les poumons touchés à 10 %
Pris en charge, il passe une batterie d'examens (test d'efforts, échographie du cœur, arthroscanner de la cage thoracique). Les résultats révèlent que le joueur de rugby a perdu 10 % de sa capacité pulmonaire à cause du virus.
Confiné et isolé, l'Auvergnat n'a en revanche pu protéger sa femme et son enfant du virus. " On a passé une semaine - dix jours enfermés à la maison. Moralement, je dois dire que c'était dur. " Difficile pour un grand gaillard de 100 kilos de se retrouver affaibli, sans forces, complètement KO. " Dans la tête, c'est dur à accepter. Perdre 5 kilos, ça marque, car notre corps est notre outil de travail. D'autant qu'on se retrouve à l'arrêt, sans rien faire, sans réelle blessure."
" De simples pompes m'essoufflaient "
Romain Briatte a pris le temps avant de reprendre le sport, être sûr d'abord qu'il pouvait, car d'autres joueurs avaient été sévèrement touchés (l'un d'eux a même été hospitalisé). " On est monté crescendo dans l'effort physique, raconte-t-il. Tout doucement avec du vélo, durant 10 ou 15 minutes. Mais même de simples pompes ou des squats poids de corps m'essoufflaient très vite."
Bien encadré par le corps médical et de préparation physique du SUA, en constante liaison, Briatte a pris le temps de revenir. Quitte à passer un mois loin des terrains. "Il était hors de question de reprendre tant que je n'avais pas récupéré mon poids de forme. Cet éloignement était dur, d'autant que lorsque je suis sorti de mon isolement, durant une semaine, par précaution, je ne devais croiser personne au stade."
Pour le capitaine agenais, ces galères sont maintenant derrière. Il a repris l'entraînement collectif jeudi dernier et postule pour retrouver les terrains ce samedi contre le Stade Français. Mais son témoignage rappelle que ce virus n'épargne rien ni personne.
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Re: Rugby et Coronavirus
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Covid-19 : « Il serait irréaliste de penser que nous allons en finir avec ce virus d’ici la fin de l’année », dit l’OMS
Vacciner les plus vulnérables permettra de « retirer la peur et la tragédie de la pandémie » qui a tué au moins 2,5 millions de personnes, selon l’OMS.
Le Monde avec AFP
La pandémie de Covid-19 a fait au moins 2,53 millions de morts dans le monde, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP), à partir de sources officielles, lundi 1er mars. Les Etats-Unis sont le pays le plus touché avec 514 320 victimes, suivis par le Brésil (255 720), le Mexique (185 715), l’Inde (157 157) et le Royaume-Uni (122 849).
Dans le même temps, la vaccination gagne du terrain sur toute la planète. Mais la pandémie reste virulente, surtout après une nouvelle hausse du nombre de cas cette semaine après sept semaines successives de baisse.
L’OMS prudente et réaliste
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a jugé irréaliste de penser que l’humanité serait débarrassée du Covid-19 d’ici à la fin de l’année.
« Il serait très prématuré et, je pense, irréaliste de penser que nous allons en finir avec ce virus d’ici la fin de l’année », a déclaré Michael Ryan directeur des opérations d’urgence de l’OMS. « Mais je pense que ce avec quoi nous pouvons en finir, si nous sommes intelligents, ce sont les hospitalisations, les morts et la tragédie associées à cette pandémie. »
Selon lui, l’OMS se focalise sur le fait de maintenir basse la transmission du virus, d’aider à prévenir l’apparition de variants et de réduire le nombre de personnes contaminées. Vacciner le personnel de santé en première ligne et les plus vulnérables permettra de « retirer la peur et la tragédie de la pandémie », a-t-il ajouté.
Le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, veut que la vaccination du personnel de santé soit commencée dans chaque pays de la planète durant les cent premiers jours de l’année – ce qui signifie qu’il reste quarante jours pour atteindre ce but.
Premières injections du vaccin Covax en Afrique
Le Ghana et la Côte d’Ivoire ont été, lundi, les premiers pays à lancer une campagne de vaccination grâce au dispositif Covax, destiné aux pays les moins riches.
A Accra, le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, est devenu la première personne dans le monde à recevoir une injection du vaccin AstraZeneca-Oxford financé par Covax. « Il est important que je donne l’exemple et montre que ce vaccin est sûr en étant la première personne à le recevoir, afin que tout le monde au Ghana se sente à l’aise de se faire vacciner », a déclaré le chef de l’Etat.
Peu de temps après à Abidjan, c’était au tour de Patrick Achi, secrétaire général de la présidence ivoirienne, de se faire vacciner dans le quartier populaire de Treichville. Recevoir ce vaccin est « un devoir patriotique », a affirmé M. Achi, ajoutant que la vaccination offre « l’espoir d’un retour à la normale dans les mois à venir ».
A terme, le Ghana prévoit de vacciner 20 millions de ses 30 millions d’habitants avant la fin de l’année, la Côte d’Ivoire, près de 70 % de sa population de 25 millions d’habitants.
Le système Covax vise à fournir cette année des vaccins anti-Covid à 20 % de la population de près de 200 pays et territoires participants. Il comporte un mécanisme de financement qui permet à 92 pays à faible et moyens revenus d’avoir accès aux précieuses
Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec 200 millions d’habitants, recevra mardi près de quatre millions de doses de ce vaccin contre le Covid-19. Pour aider à accélérer la vaccination des 1,3 milliard d’habitants du continent, l’Union africaine (UA) a annoncé avoir obtenu 270 millions de doses de vaccins à distribuer cette année.
La Colombie est de son côté devenue lundi le premier pays d’Amérique à recevoir un lot de vaccins Covax. Le Pérou, le Salvador et la Bolivie en seront les prochains bénéficiaires, selon l’OMS.
Novavax espère déposer une demande d’autorisation
L’entreprise de biotechnologie américaine Novavax a déclaré, lundi, espérer déposer une demande d’autorisation pour son vaccin contre le Covid-19 au Royaume-Uni au début du deuxième trimestre 2021, et pouvoir faire de même peu après aux Etats-Unis.
Elle n’a toutefois pas d’assurance que les autorités américaines acceptent d’étudier cette demande, qui ne sera pour le moment fondée que sur les résultats d’essais cliniques de phase III menés au Royaume-Uni, alors que d’autres similaires se poursuivent encore aux Etats-Unis.
« Notre espoir et notre attente est que la FDA [l’Agence américaine des médicaments] accepte de considérer les données britanniques », a déclaré le PDG de Novavax, Stanley Erck, en reconnaissant n’avoir aucune « assurance » qu’elle le fasse.
Pour le vaccin d’AstraZeneca, les autorités sanitaires américaines attendent les résultats d’essais aux Etats-Unis, même si ce remède est déjà autorisé en Europe. « Nous avons des données différentes de celles d’AstraZeneca », a toutefois argumenté Stanley Erck.
Covid-19 : « Il serait irréaliste de penser que nous allons en finir avec ce virus d’ici la fin de l’année », dit l’OMS
Vacciner les plus vulnérables permettra de « retirer la peur et la tragédie de la pandémie » qui a tué au moins 2,5 millions de personnes, selon l’OMS.
Le Monde avec AFP
La pandémie de Covid-19 a fait au moins 2,53 millions de morts dans le monde, selon un bilan établi par l’Agence France-Presse (AFP), à partir de sources officielles, lundi 1er mars. Les Etats-Unis sont le pays le plus touché avec 514 320 victimes, suivis par le Brésil (255 720), le Mexique (185 715), l’Inde (157 157) et le Royaume-Uni (122 849).
Dans le même temps, la vaccination gagne du terrain sur toute la planète. Mais la pandémie reste virulente, surtout après une nouvelle hausse du nombre de cas cette semaine après sept semaines successives de baisse.
L’OMS prudente et réaliste
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a jugé irréaliste de penser que l’humanité serait débarrassée du Covid-19 d’ici à la fin de l’année.
« Il serait très prématuré et, je pense, irréaliste de penser que nous allons en finir avec ce virus d’ici la fin de l’année », a déclaré Michael Ryan directeur des opérations d’urgence de l’OMS. « Mais je pense que ce avec quoi nous pouvons en finir, si nous sommes intelligents, ce sont les hospitalisations, les morts et la tragédie associées à cette pandémie. »
Selon lui, l’OMS se focalise sur le fait de maintenir basse la transmission du virus, d’aider à prévenir l’apparition de variants et de réduire le nombre de personnes contaminées. Vacciner le personnel de santé en première ligne et les plus vulnérables permettra de « retirer la peur et la tragédie de la pandémie », a-t-il ajouté.
Le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, veut que la vaccination du personnel de santé soit commencée dans chaque pays de la planète durant les cent premiers jours de l’année – ce qui signifie qu’il reste quarante jours pour atteindre ce but.
Premières injections du vaccin Covax en Afrique
Le Ghana et la Côte d’Ivoire ont été, lundi, les premiers pays à lancer une campagne de vaccination grâce au dispositif Covax, destiné aux pays les moins riches.
A Accra, le président ghanéen, Nana Akufo-Addo, est devenu la première personne dans le monde à recevoir une injection du vaccin AstraZeneca-Oxford financé par Covax. « Il est important que je donne l’exemple et montre que ce vaccin est sûr en étant la première personne à le recevoir, afin que tout le monde au Ghana se sente à l’aise de se faire vacciner », a déclaré le chef de l’Etat.
Peu de temps après à Abidjan, c’était au tour de Patrick Achi, secrétaire général de la présidence ivoirienne, de se faire vacciner dans le quartier populaire de Treichville. Recevoir ce vaccin est « un devoir patriotique », a affirmé M. Achi, ajoutant que la vaccination offre « l’espoir d’un retour à la normale dans les mois à venir ».
A terme, le Ghana prévoit de vacciner 20 millions de ses 30 millions d’habitants avant la fin de l’année, la Côte d’Ivoire, près de 70 % de sa population de 25 millions d’habitants.
Le système Covax vise à fournir cette année des vaccins anti-Covid à 20 % de la population de près de 200 pays et territoires participants. Il comporte un mécanisme de financement qui permet à 92 pays à faible et moyens revenus d’avoir accès aux précieuses
Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec 200 millions d’habitants, recevra mardi près de quatre millions de doses de ce vaccin contre le Covid-19. Pour aider à accélérer la vaccination des 1,3 milliard d’habitants du continent, l’Union africaine (UA) a annoncé avoir obtenu 270 millions de doses de vaccins à distribuer cette année.
La Colombie est de son côté devenue lundi le premier pays d’Amérique à recevoir un lot de vaccins Covax. Le Pérou, le Salvador et la Bolivie en seront les prochains bénéficiaires, selon l’OMS.
Novavax espère déposer une demande d’autorisation
L’entreprise de biotechnologie américaine Novavax a déclaré, lundi, espérer déposer une demande d’autorisation pour son vaccin contre le Covid-19 au Royaume-Uni au début du deuxième trimestre 2021, et pouvoir faire de même peu après aux Etats-Unis.
Elle n’a toutefois pas d’assurance que les autorités américaines acceptent d’étudier cette demande, qui ne sera pour le moment fondée que sur les résultats d’essais cliniques de phase III menés au Royaume-Uni, alors que d’autres similaires se poursuivent encore aux Etats-Unis.
« Notre espoir et notre attente est que la FDA [l’Agence américaine des médicaments] accepte de considérer les données britanniques », a déclaré le PDG de Novavax, Stanley Erck, en reconnaissant n’avoir aucune « assurance » qu’elle le fasse.
Pour le vaccin d’AstraZeneca, les autorités sanitaires américaines attendent les résultats d’essais aux Etats-Unis, même si ce remède est déjà autorisé en Europe. « Nous avons des données différentes de celles d’AstraZeneca », a toutefois argumenté Stanley Erck.
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/top-14-paul-goze-sur-de-jouer-a-huis-clos-jusqu-a-la-fin-de-la-phase-qualificative-1493307.php
Top 14 : Paul Goze sûr de jouer à huis clos jusqu’à la fin de la phase qualificative
Par Denys Kappès-Grangé
Alors que le Ministère des sports entend mener des expérimentations sur le retour du public dans les stades dans les prochaines semaines, le président de la LNR a d’ores et déjà tiré un trait sur cette éventualité
« Jusqu’à la fin de la saison, au moins jusqu’à la fin de la phase qualificative, il est sûr qu’on va jouer à huis clos. » Paul Goze ne croit pas à un retour du public dans les stades de rugby. En tout cas, pas avant les demi-finales programmées à Lille en juin. Le président de la Ligue nationale de rugby l’a affirmé en marge d’une intervention faisant suite à l’attribution des droits TV à Canal + jusqu’en 2027.
Cette déclaration intervient alors que le Ministère des sports a fait part de son intention de mener des expérimentations pour un retour du public dans les stades d’ici trois à quatre semaines.
Cette perspective va replacer une nouvelle fois les clubs face à leurs difficultés économiques. « Une démarche avait été faite pour pallier une partie des pertes, en particulier en billetterie, jusqu’au 31 décembre. L’État nous a alloué ces sommes. Elles ont commencé à être touchées par les clubs depuis quelques jours », a expliqué Paul Goze qui a rappelé que les clubs tirent 60 à 70 % de leurs revenus des jours de match. Pour mémoire, près de 40 millions d’euros ont été débloqués pour soutenir le secteur.
Retour vers les pouvoirs publics
« Maintenant, nous sommes de nouveau face à la problématique du huis clos à partir du 1er janvier », a poursuivi le président de la LNR : « Il avait été au départ traité jusqu’au 31 décembre parce qu’on imaginait que le virus pourrait être moins virulent et qu’on pourrait peut-être reprendre les matchs avec du public. Mais on s’aperçoit qu’il n’en est rien. Se pose donc le problème d’un retour vers les pouvoirs publics pour une aide du 1er janvier jusqu’au 31 mai. Les clubs sont en souffrance : les aides perçues constituent un ballon d’oxygène qui leur permet de se régénérer. Mais on est dans des temps extrêmement difficiles. […] L’idée est que l’ensemble des clubs soient sauvés et que nous repartions sur la saison prochaine en espérant qu’elle se passe pratiquement normalement. »
Ce discours est tenu depuis le début de la saison par les dirigeants du rugby professionnel. La saison a débuté avec des jauges limitées avant de rapidement virer au huis clos général lors du second confinement. Quelles sont les conséquences aujourd’hui ? « On ne peut pas donner de chiffres sur l’impact prévisionnel sur les revenus, rétorque Emmanuel Eschalier, directeur général de la LNR. La DNACG est en train d’analyser l’atterrissage budgétaire des clubs au 30 juin. Les clubs sont sur un fil. On aura une estimation à délivrer d’ici la mi-mars. »
Dans un tel contexte, l’attribution des droits TV pour les saisons 2023 jusqu’à 2027, pour un montant total de 454,4 millions d’euros sur 4 ans, soit 113,6 millions d’euros par saison, résonne comme une bonne nouvelle estime Paul Goze : « C’est l’objectif de cet appel d’offres. Les clubs vont pouvoir présenter des garanties de revenus sur les six prochaines années. » « Ça leur donne de la visibilité financière et ça leur donne une visibilité sur l’exposition du championnat, renchérit Emmanuel Eschalier. C’est important pour le développement de leur partenariat qui représente 40 % de leurs revenus. »
Top 14 : Paul Goze sûr de jouer à huis clos jusqu’à la fin de la phase qualificative
Par Denys Kappès-Grangé
Alors que le Ministère des sports entend mener des expérimentations sur le retour du public dans les stades dans les prochaines semaines, le président de la LNR a d’ores et déjà tiré un trait sur cette éventualité
« Jusqu’à la fin de la saison, au moins jusqu’à la fin de la phase qualificative, il est sûr qu’on va jouer à huis clos. » Paul Goze ne croit pas à un retour du public dans les stades de rugby. En tout cas, pas avant les demi-finales programmées à Lille en juin. Le président de la Ligue nationale de rugby l’a affirmé en marge d’une intervention faisant suite à l’attribution des droits TV à Canal + jusqu’en 2027.
Cette déclaration intervient alors que le Ministère des sports a fait part de son intention de mener des expérimentations pour un retour du public dans les stades d’ici trois à quatre semaines.
Cette perspective va replacer une nouvelle fois les clubs face à leurs difficultés économiques. « Une démarche avait été faite pour pallier une partie des pertes, en particulier en billetterie, jusqu’au 31 décembre. L’État nous a alloué ces sommes. Elles ont commencé à être touchées par les clubs depuis quelques jours », a expliqué Paul Goze qui a rappelé que les clubs tirent 60 à 70 % de leurs revenus des jours de match. Pour mémoire, près de 40 millions d’euros ont été débloqués pour soutenir le secteur.
Retour vers les pouvoirs publics
« Maintenant, nous sommes de nouveau face à la problématique du huis clos à partir du 1er janvier », a poursuivi le président de la LNR : « Il avait été au départ traité jusqu’au 31 décembre parce qu’on imaginait que le virus pourrait être moins virulent et qu’on pourrait peut-être reprendre les matchs avec du public. Mais on s’aperçoit qu’il n’en est rien. Se pose donc le problème d’un retour vers les pouvoirs publics pour une aide du 1er janvier jusqu’au 31 mai. Les clubs sont en souffrance : les aides perçues constituent un ballon d’oxygène qui leur permet de se régénérer. Mais on est dans des temps extrêmement difficiles. […] L’idée est que l’ensemble des clubs soient sauvés et que nous repartions sur la saison prochaine en espérant qu’elle se passe pratiquement normalement. »
Ce discours est tenu depuis le début de la saison par les dirigeants du rugby professionnel. La saison a débuté avec des jauges limitées avant de rapidement virer au huis clos général lors du second confinement. Quelles sont les conséquences aujourd’hui ? « On ne peut pas donner de chiffres sur l’impact prévisionnel sur les revenus, rétorque Emmanuel Eschalier, directeur général de la LNR. La DNACG est en train d’analyser l’atterrissage budgétaire des clubs au 30 juin. Les clubs sont sur un fil. On aura une estimation à délivrer d’ici la mi-mars. »
Dans un tel contexte, l’attribution des droits TV pour les saisons 2023 jusqu’à 2027, pour un montant total de 454,4 millions d’euros sur 4 ans, soit 113,6 millions d’euros par saison, résonne comme une bonne nouvelle estime Paul Goze : « C’est l’objectif de cet appel d’offres. Les clubs vont pouvoir présenter des garanties de revenus sur les six prochaines années. » « Ça leur donne de la visibilité financière et ça leur donne une visibilité sur l’exposition du championnat, renchérit Emmanuel Eschalier. C’est important pour le développement de leur partenariat qui représente 40 % de leurs revenus. »
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2021/03/03/le-debat-sur-le-passeport-vaccinal-en-six-questions_6071847_4355770.html
Covid-19 : le débat sur le « passeport vaccinal » en six questions
Promesse de retrouver une saison touristique normale pour les uns, mesure inéquitable et à l’efficacité douteuse pour les autres, cette proposition est l’objet de nombreuses discussions.
Par Mathilde Damgé et Gary Dagorn
Des Allemands en Espagne, des Néerlandais en Grèce et des Français en Italie ? Cette carte postale du « monde d’avant » pourrait être d’actualité cet été si la vaccination s’accélère et si, contrairement à la cacophonie en 2020, les différents pays arrivent à s’accorder sur les conditions d’entrée sur leur territoire.
C’est dans cette optique que la Commission européenne a annoncé, lundi 1er mars, qu’elle allait présenter un projet de « passeport vaccinal » dans le courant du mois de mars. La France et l’Allemagne, qui jugeaient au départ un tel dispositif prématuré, montrent finalement leur intérêt pour la question, tandis que d’autres pays membres expérimentent d’ores et déjà différents types de certificats sanitaires.
Ce projet pose de nombreuses questions, tant du point de vue de sa faisabilité à l’échelle européenne que de son efficacité d’un point de vue sanitaire. Le tour du sujet en six questions.
A quoi pourrait ressembler un passeport vaccinal ?
Traditionnellement, un passeport est un document délivré par l’administration d’un Etat attestant de l’identité et de la nationalité d’une personne. Dans le cadre de la pandémie, il pourrait s’agir d’un ou plusieurs documents attestant qu’une personne ne risque pas d’être contaminée ou de contaminer d’autres personnes.
Concrètement, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a avancé l’idée d’une plate-forme qui « connecterait les différentes solutions nationales ». Il ne s’agirait donc pas d’un document unique valable dans toute l’Union européenne. Plusieurs critères pourraient être pris en compte :
une vaccination ;
en cas d’impossibilité de vaccination, un test négatif récent au Covid-19 ;
la présence d’anticorps pour une personne qui aurait déjà été infectée par le virus.
Une telle démarche n’est pas nouvelle : l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a ainsi mis en place un « carnet jaune », un certificat de vaccination exigé à l’entrée de plusieurs pays d’Afrique. « Ce type de certification a été utilisé dans le passé — par exemple, avec la fièvre jaune —, et il n’est pas déraisonnable de l’utiliser à l’avenir pour d’autres maladies contagieuses, y compris le Covid-19 », rappelle Françoise Baylis, spécialiste d’éthique scientifique et médicale et professeure de philosophie à l’université Dalhousie, à Halifax (Canada).
Dans la course au sésame pour retrouver une liberté de mouvement, certaines organisations, particulièrement concernées, ont pris un temps d’avance par rapport aux Etats et aux institutions internationales. L’Association internationale du transport aérien (IATA), a par exemple lancé, en novembre, le « Travel Pass », permettant d’éditer l’équivalent d’un passeport sanitaire, en rassemblant l’ensemble des documents exigés selon le lieu de destination. Une initiative concurrente, « AOK Pass », sera testée par Air France à partir du 11 mars, pour les tests PCR de moins de soixante-douze heures, demandés pour aller aux Antilles.
Quelle est la position française sur un tel dispositif ?
Dans un premier temps, les autorités françaises se sont montrées assez frileuses concernant ce projet. Clément Beaune, secrétaire d’Etat aux affaires européennes, avait estimé en début d’année que la discussion était « très prématurée ». « Aujourd’hui, on ne peut pas donner plus de droits à certains qui ont été vaccinés qu’à d’autres qui ne le sont pas encore parce que tout le monde n’a pas encore accès à la campagne de vaccination. Ce serait injuste et paradoxal », affirmait-il sur BFM-TV le 22 janvier, au lendemain d’une discussion entre les vingt-sept pays membres de l’Union européenne (UE).
Dans un second temps, la saison estivale approchant et les variants du Covid-19 circulant intensément, le gouvernement français s’est montré prêt à travailler sur la question. « Pour le moment, on observe ça de loin. Il nous manque des réponses : le vaccin permettra-t-il d’éviter les contaminations ? Quelle sera la durée de l’immunité obtenue ? Et puis, il faut évidemment que le débat soit concomitant avec la possibilité d’avoir accès au vaccin pour tous. Mais l’idée s’imposera », juge-t-on actuellement à Matignon.
Signe que l’idée fait son chemin, Emmanuel Macron a évoqué, le 25 février, la création d’un « passe sanitaire » qui pourrait servir à s’enregistrer à l’entrée d’un lieu public, mais aussi à attester numériquement d’un résultat négatif récent au Covid-19 ou d’une vaccination. L’idée de ce document numérique ne serait toutefois pas de permettre de voyager à l’étranger, mais plutôt d’accompagner la réouverture des commerces et lieux publics au printemps. Et il ne pourra pas servir à conditionner l’accès à ces lieux à une vaccination, comme l’a précisé M. Macron.
Quels pays soutiennent ce projet ?
La Grèce a été la première en Europe à se prononcer en faveur d’un tel système. En attendant qu’il voie le jour au niveau international, le pays négocie des accords bilatéraux, avec d’autres pays, extracommunautaires — les Israéliens peuvent ainsi se rendre librement en Grèce s’ils sont immunisés… « Même si nous n’allons pas rendre la vaccination obligatoire ou en faire une condition préalable en cas de déplacement, les personnes vaccinées devraient être libres de voyager », a écrit le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, à Mme von der Leyen mi-janvier.
Plusieurs autres pays du sud de l’Europe dont les économies sont très dépendantes des revenus du tourisme, comme l’Espagne, Malte ou le Portugal, ont également soutenu l’initiative. A ces pays s’ajoutent la Belgique et la Hongrie, qui ont émis des signaux favorables, mais aussi la Pologne, le Danemark, la Suède et l’Estonie, qui expérimentent différents dispositifs. Par exemple, Copenhague et Stockholm ont annoncé la mise en place de certificats électroniques destinés aux voyages à l’étranger de leurs concitoyens.
De leur côté, l’Allemagne et la France sont restées prudentes tant les campagnes de vaccination étaient encore peu avancées. Mais le Conseil européen du 25 février a montré un changement de position des deux pays, lesquels ont chargé la Commission de travailler sur un document commun aux membres de l’UE. « Tout le monde est d’accord pour dire que nous avons besoin d’un passeport numérique de vaccination », a conclu la chancelière Angela Merkel.
Un passeport vaccinal est-il possible juridiquement ?
Un certificat d’immunisation pourrait être considéré comme une entrave à la libre circulation des personnes dans l’Union. « Mais dans un contexte de crise sanitaire, il permettrait en réalité de faciliter la circulation de ceux qui sont vaccinés, immunisés ou testés négatifs (donc conforme à l’objectif de l’article 26 du TFUE [Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne], qui est d’assurer les libertés de circulation), et permettrait d’améliorer ou préserver la santé humaine (article 168 § 1 du TFUE) », avance Vincent Couronne, auteur d’une thèse sur les compétences des Etats membres de l’Union européenne et membre du collectif de chercheurs en droit Les Surligneurs. En revanche, la Commission ne peut rien imposer en la matière — raison pour laquelle la demande vient du Conseil européen, nuance le juriste.
L’autre écueil, que reconnaît la Commission elle-même, réside dans la difficulté d’accès au vaccin, qui crée donc un effet d’exclusion, et donc une inégalité entre citoyens. En attendant que le vaccin devienne largement accessible, une solution temporaire est en effet, comme l’a proposé Bruxelles, de faire reposer la liberté de circulation sur d’autres éléments, par exemple des tests négatifs ou la présence d’anticorps, qui atténuent immédiatement le caractère discriminatoire, ajoute son confrère Jean-Paul Markus, professeur de droit public.
Quant à l’obligation vaccinale, qui serait induite, de fait, par un tel dispositif européen, il faudrait pour s’y opposer qu’une juridiction reconnaisse son caractère attentatoire aux libertés du citoyen. « En prenant un exemple analogue, les crèches sont interdites aux enfants non vaccinés [pour les vaccins obligatoires], et aucun juge ne trouve cela discriminatoire car, d’une part, c’est dans l’intérêt de la santé publique et, d’autre part (…), le parent qui n’en veut pas se met dans une situation différente des autres, qu’il doit assumer », détaille M. Markus.
Un passeport vaccinal serait-il sanitairement efficace ?
Un passeport vaccinal repose sur l’hypothèse que les vaccinés ne soient plus contagieux s’ils venaient à recroiser le SARS-CoV-2, et se propose de certifier cet état de fait. Or, à l’heure où ces lignes sont écrites, il n’existe aucune certitude concernant la capacité des vaccins commercialisés actuellement à rendre 100 % des vaccinés sans danger pour autrui.
« Les données scientifiques actuellement disponibles suggèrent que si les vaccins contre le Covid-19 arrêtent les symptômes, ils ne stoppent pas entièrement la transmission du virus et ne font que la ralentir. Par conséquent, la justification scientifique qui sous-tend cette proposition semble discutable », affirment ainsi Alberto Alemanno et Luiza Bialasiewicz, spécialistes en études européennes, dans une tribune publiée par Le Monde.
En effet, les essais cliniques menés par les laboratoires sur leur vaccin n’ont pas été expressément conçus pour savoir si ces vaccins bloquaient la transmission du SARS-CoV-2 dans le cas où les vaccinés viendraient à le rencontrer. Les données scientifiques s’accumulent depuis quelques mois et suggèrent que les vaccins réduisent grandement la contagiosité des porteurs du virus, mais pas entièrement. L’essai clinique de phase 3 du vaccin américain Moderna montrait déjà, en novembre 2020, une réduction de deux tiers des infections asymptomatiques après l’injection de la première dose du vaccin. Celui piloté par AstraZeneca et Oxford sur leur vaccin a abouti à une chute de 49,3 % de ces infections sans symptômes.
Plusieurs équipes israéliennes travaillent sur cette question, et l’une d’entre elles a aussi mis en évidence une très forte réduction (– 75 %) de la charge virale chez les personnes vaccinées depuis au moins deux semaines, suggérant que leur contagiosité a nettement diminué. Or une charge virale moindre indique que le virus s’est moins répliqué dans le nez en infectant son hôte, et donc que celui-ci en expulse une moindre quantité dans l’air, diminuant d’autant le risque de contaminer ceux qui croiseront sa route.
Il existe déjà des données significatives et toutes les raisons biologiques pour penser qu’ils concourront à drastiquement diminuer la contagiosité des vaccinés. Mais il est aussi à peu près certain que cela ne concernera pas 100 % de ceux-ci. Une partie des vaccinés (entre 5 % et 15 %, selon les vaccins et les profils) développent encore des symptômes légers lorsqu’ils sont infectés après vaccination et pourraient transmettre le virus. Une certification de vaccination ne peut dès lors pas apporter une garantie sanitaire totale, et seules des investigations plus approfondies permettront d’estimer la part réelle des vaccinés en état de transmettre le virus. Savoir si un tel niveau de protection est acceptable ou non relèvera ensuite d’un débat politique entre les membres de l’Union européenne.
Quels sont les risques liés à un tel dispositif ?
La question du secret médical resurgit avec acuité quand l’on débat d’un tel dispositif : « S’il existe actuellement un fichier dédié [appelé VAC-SI], les finalités définies par le texte réglementaire qu’il encadre ne prévoient absolument pas son utilisation pour limiter le déplacement des individus », rappelle Yoann Nabat, doctorant en droit privé et sciences criminelles à l’université de Bordeaux.
Il serait théoriquement possible de revenir au bon vieux carnet de santé individuel. Mais on s’expose alors à une absence de sécurisation et à l’apparition de faux, comme c’est déjà le cas pour les tests PCR… voire à un véritable marché noir des certificats, notamment dans l’univers des Européens très mobiles que sont les expatriés ou les travailleurs détachés.
Alors que sa capacité à endiguer l’épidémie n’est pas démontrée, un passeport vaccinal risque donc de mettre ses concepteurs face aux inégalités de vaccination, entre les Etats et au sein même des Etats. « Outre le “tri” des Européens en fonction de leur résidence territoriale, il existe aussi des différences importantes entre les Etats membres quant à leur stratégie de vaccination », précisent M. Alemanno et Mme Bialasiewicz. Par exemple, en Italie, la tranche d’âge 50-59 ans est la première concernée par la campagne de vaccination. Sans compter la différence de définition de « personnel prioritaire ».
Covid-19 : le débat sur le « passeport vaccinal » en six questions
Promesse de retrouver une saison touristique normale pour les uns, mesure inéquitable et à l’efficacité douteuse pour les autres, cette proposition est l’objet de nombreuses discussions.
Par Mathilde Damgé et Gary Dagorn
Des Allemands en Espagne, des Néerlandais en Grèce et des Français en Italie ? Cette carte postale du « monde d’avant » pourrait être d’actualité cet été si la vaccination s’accélère et si, contrairement à la cacophonie en 2020, les différents pays arrivent à s’accorder sur les conditions d’entrée sur leur territoire.
C’est dans cette optique que la Commission européenne a annoncé, lundi 1er mars, qu’elle allait présenter un projet de « passeport vaccinal » dans le courant du mois de mars. La France et l’Allemagne, qui jugeaient au départ un tel dispositif prématuré, montrent finalement leur intérêt pour la question, tandis que d’autres pays membres expérimentent d’ores et déjà différents types de certificats sanitaires.
Ce projet pose de nombreuses questions, tant du point de vue de sa faisabilité à l’échelle européenne que de son efficacité d’un point de vue sanitaire. Le tour du sujet en six questions.
A quoi pourrait ressembler un passeport vaccinal ?
Traditionnellement, un passeport est un document délivré par l’administration d’un Etat attestant de l’identité et de la nationalité d’une personne. Dans le cadre de la pandémie, il pourrait s’agir d’un ou plusieurs documents attestant qu’une personne ne risque pas d’être contaminée ou de contaminer d’autres personnes.
Concrètement, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a avancé l’idée d’une plate-forme qui « connecterait les différentes solutions nationales ». Il ne s’agirait donc pas d’un document unique valable dans toute l’Union européenne. Plusieurs critères pourraient être pris en compte :
une vaccination ;
en cas d’impossibilité de vaccination, un test négatif récent au Covid-19 ;
la présence d’anticorps pour une personne qui aurait déjà été infectée par le virus.
Une telle démarche n’est pas nouvelle : l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a ainsi mis en place un « carnet jaune », un certificat de vaccination exigé à l’entrée de plusieurs pays d’Afrique. « Ce type de certification a été utilisé dans le passé — par exemple, avec la fièvre jaune —, et il n’est pas déraisonnable de l’utiliser à l’avenir pour d’autres maladies contagieuses, y compris le Covid-19 », rappelle Françoise Baylis, spécialiste d’éthique scientifique et médicale et professeure de philosophie à l’université Dalhousie, à Halifax (Canada).
Dans la course au sésame pour retrouver une liberté de mouvement, certaines organisations, particulièrement concernées, ont pris un temps d’avance par rapport aux Etats et aux institutions internationales. L’Association internationale du transport aérien (IATA), a par exemple lancé, en novembre, le « Travel Pass », permettant d’éditer l’équivalent d’un passeport sanitaire, en rassemblant l’ensemble des documents exigés selon le lieu de destination. Une initiative concurrente, « AOK Pass », sera testée par Air France à partir du 11 mars, pour les tests PCR de moins de soixante-douze heures, demandés pour aller aux Antilles.
Quelle est la position française sur un tel dispositif ?
Dans un premier temps, les autorités françaises se sont montrées assez frileuses concernant ce projet. Clément Beaune, secrétaire d’Etat aux affaires européennes, avait estimé en début d’année que la discussion était « très prématurée ». « Aujourd’hui, on ne peut pas donner plus de droits à certains qui ont été vaccinés qu’à d’autres qui ne le sont pas encore parce que tout le monde n’a pas encore accès à la campagne de vaccination. Ce serait injuste et paradoxal », affirmait-il sur BFM-TV le 22 janvier, au lendemain d’une discussion entre les vingt-sept pays membres de l’Union européenne (UE).
Dans un second temps, la saison estivale approchant et les variants du Covid-19 circulant intensément, le gouvernement français s’est montré prêt à travailler sur la question. « Pour le moment, on observe ça de loin. Il nous manque des réponses : le vaccin permettra-t-il d’éviter les contaminations ? Quelle sera la durée de l’immunité obtenue ? Et puis, il faut évidemment que le débat soit concomitant avec la possibilité d’avoir accès au vaccin pour tous. Mais l’idée s’imposera », juge-t-on actuellement à Matignon.
Signe que l’idée fait son chemin, Emmanuel Macron a évoqué, le 25 février, la création d’un « passe sanitaire » qui pourrait servir à s’enregistrer à l’entrée d’un lieu public, mais aussi à attester numériquement d’un résultat négatif récent au Covid-19 ou d’une vaccination. L’idée de ce document numérique ne serait toutefois pas de permettre de voyager à l’étranger, mais plutôt d’accompagner la réouverture des commerces et lieux publics au printemps. Et il ne pourra pas servir à conditionner l’accès à ces lieux à une vaccination, comme l’a précisé M. Macron.
Quels pays soutiennent ce projet ?
La Grèce a été la première en Europe à se prononcer en faveur d’un tel système. En attendant qu’il voie le jour au niveau international, le pays négocie des accords bilatéraux, avec d’autres pays, extracommunautaires — les Israéliens peuvent ainsi se rendre librement en Grèce s’ils sont immunisés… « Même si nous n’allons pas rendre la vaccination obligatoire ou en faire une condition préalable en cas de déplacement, les personnes vaccinées devraient être libres de voyager », a écrit le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, à Mme von der Leyen mi-janvier.
Plusieurs autres pays du sud de l’Europe dont les économies sont très dépendantes des revenus du tourisme, comme l’Espagne, Malte ou le Portugal, ont également soutenu l’initiative. A ces pays s’ajoutent la Belgique et la Hongrie, qui ont émis des signaux favorables, mais aussi la Pologne, le Danemark, la Suède et l’Estonie, qui expérimentent différents dispositifs. Par exemple, Copenhague et Stockholm ont annoncé la mise en place de certificats électroniques destinés aux voyages à l’étranger de leurs concitoyens.
De leur côté, l’Allemagne et la France sont restées prudentes tant les campagnes de vaccination étaient encore peu avancées. Mais le Conseil européen du 25 février a montré un changement de position des deux pays, lesquels ont chargé la Commission de travailler sur un document commun aux membres de l’UE. « Tout le monde est d’accord pour dire que nous avons besoin d’un passeport numérique de vaccination », a conclu la chancelière Angela Merkel.
Un passeport vaccinal est-il possible juridiquement ?
Un certificat d’immunisation pourrait être considéré comme une entrave à la libre circulation des personnes dans l’Union. « Mais dans un contexte de crise sanitaire, il permettrait en réalité de faciliter la circulation de ceux qui sont vaccinés, immunisés ou testés négatifs (donc conforme à l’objectif de l’article 26 du TFUE [Traité sur le fonctionnement de l’Union européenne], qui est d’assurer les libertés de circulation), et permettrait d’améliorer ou préserver la santé humaine (article 168 § 1 du TFUE) », avance Vincent Couronne, auteur d’une thèse sur les compétences des Etats membres de l’Union européenne et membre du collectif de chercheurs en droit Les Surligneurs. En revanche, la Commission ne peut rien imposer en la matière — raison pour laquelle la demande vient du Conseil européen, nuance le juriste.
L’autre écueil, que reconnaît la Commission elle-même, réside dans la difficulté d’accès au vaccin, qui crée donc un effet d’exclusion, et donc une inégalité entre citoyens. En attendant que le vaccin devienne largement accessible, une solution temporaire est en effet, comme l’a proposé Bruxelles, de faire reposer la liberté de circulation sur d’autres éléments, par exemple des tests négatifs ou la présence d’anticorps, qui atténuent immédiatement le caractère discriminatoire, ajoute son confrère Jean-Paul Markus, professeur de droit public.
Quant à l’obligation vaccinale, qui serait induite, de fait, par un tel dispositif européen, il faudrait pour s’y opposer qu’une juridiction reconnaisse son caractère attentatoire aux libertés du citoyen. « En prenant un exemple analogue, les crèches sont interdites aux enfants non vaccinés [pour les vaccins obligatoires], et aucun juge ne trouve cela discriminatoire car, d’une part, c’est dans l’intérêt de la santé publique et, d’autre part (…), le parent qui n’en veut pas se met dans une situation différente des autres, qu’il doit assumer », détaille M. Markus.
Un passeport vaccinal serait-il sanitairement efficace ?
Un passeport vaccinal repose sur l’hypothèse que les vaccinés ne soient plus contagieux s’ils venaient à recroiser le SARS-CoV-2, et se propose de certifier cet état de fait. Or, à l’heure où ces lignes sont écrites, il n’existe aucune certitude concernant la capacité des vaccins commercialisés actuellement à rendre 100 % des vaccinés sans danger pour autrui.
« Les données scientifiques actuellement disponibles suggèrent que si les vaccins contre le Covid-19 arrêtent les symptômes, ils ne stoppent pas entièrement la transmission du virus et ne font que la ralentir. Par conséquent, la justification scientifique qui sous-tend cette proposition semble discutable », affirment ainsi Alberto Alemanno et Luiza Bialasiewicz, spécialistes en études européennes, dans une tribune publiée par Le Monde.
En effet, les essais cliniques menés par les laboratoires sur leur vaccin n’ont pas été expressément conçus pour savoir si ces vaccins bloquaient la transmission du SARS-CoV-2 dans le cas où les vaccinés viendraient à le rencontrer. Les données scientifiques s’accumulent depuis quelques mois et suggèrent que les vaccins réduisent grandement la contagiosité des porteurs du virus, mais pas entièrement. L’essai clinique de phase 3 du vaccin américain Moderna montrait déjà, en novembre 2020, une réduction de deux tiers des infections asymptomatiques après l’injection de la première dose du vaccin. Celui piloté par AstraZeneca et Oxford sur leur vaccin a abouti à une chute de 49,3 % de ces infections sans symptômes.
Plusieurs équipes israéliennes travaillent sur cette question, et l’une d’entre elles a aussi mis en évidence une très forte réduction (– 75 %) de la charge virale chez les personnes vaccinées depuis au moins deux semaines, suggérant que leur contagiosité a nettement diminué. Or une charge virale moindre indique que le virus s’est moins répliqué dans le nez en infectant son hôte, et donc que celui-ci en expulse une moindre quantité dans l’air, diminuant d’autant le risque de contaminer ceux qui croiseront sa route.
Il existe déjà des données significatives et toutes les raisons biologiques pour penser qu’ils concourront à drastiquement diminuer la contagiosité des vaccinés. Mais il est aussi à peu près certain que cela ne concernera pas 100 % de ceux-ci. Une partie des vaccinés (entre 5 % et 15 %, selon les vaccins et les profils) développent encore des symptômes légers lorsqu’ils sont infectés après vaccination et pourraient transmettre le virus. Une certification de vaccination ne peut dès lors pas apporter une garantie sanitaire totale, et seules des investigations plus approfondies permettront d’estimer la part réelle des vaccinés en état de transmettre le virus. Savoir si un tel niveau de protection est acceptable ou non relèvera ensuite d’un débat politique entre les membres de l’Union européenne.
Quels sont les risques liés à un tel dispositif ?
La question du secret médical resurgit avec acuité quand l’on débat d’un tel dispositif : « S’il existe actuellement un fichier dédié [appelé VAC-SI], les finalités définies par le texte réglementaire qu’il encadre ne prévoient absolument pas son utilisation pour limiter le déplacement des individus », rappelle Yoann Nabat, doctorant en droit privé et sciences criminelles à l’université de Bordeaux.
Il serait théoriquement possible de revenir au bon vieux carnet de santé individuel. Mais on s’expose alors à une absence de sécurisation et à l’apparition de faux, comme c’est déjà le cas pour les tests PCR… voire à un véritable marché noir des certificats, notamment dans l’univers des Européens très mobiles que sont les expatriés ou les travailleurs détachés.
Alors que sa capacité à endiguer l’épidémie n’est pas démontrée, un passeport vaccinal risque donc de mettre ses concepteurs face aux inégalités de vaccination, entre les Etats et au sein même des Etats. « Outre le “tri” des Européens en fonction de leur résidence territoriale, il existe aussi des différences importantes entre les Etats membres quant à leur stratégie de vaccination », précisent M. Alemanno et Mme Bialasiewicz. Par exemple, en Italie, la tranche d’âge 50-59 ans est la première concernée par la campagne de vaccination. Sans compter la différence de définition de « personnel prioritaire ».
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Re: Rugby et Coronavirus
Un sujet intéressant, il en sera peut-être bientôt question pour pouvoir accéder à un stade...
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Re: Rugby et Coronavirus
Vivement ces passeports! Ils relègueront les novax et leurs conneries dans les poubelles de l'histoire.
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Re: Rugby et Coronavirus
Bordeaux : il est désormais interdit de consommer de l'alcool dans le centre-ville, les jardins et les quais en journée
https://www.arlfm.com/news/bordeaux-il-est-desormais-interdit-de-consommer-de-l-alcool-dans-le-centre-ville-les-jardins-et-les-quais-en-journee-25359
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https://twitter.com/PrefAquitaine33/status/1367178431058874370
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Re: Rugby et Coronavirus
Bordeaux : nouveaux créneaux de vaccination à l’hôpital
https://www.sudouest.fr/sante/coronavirus/vaccin/bordeaux-nouveaux-creneaux-de-vaccination-a-l-hopital-1519526.php
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Re: Rugby et Coronavirus
Scalp a écrit:Bordeaux : nouveaux créneaux de vaccination à l’hôpital
https://www.sudouest.fr/sante/coronavirus/vaccin/bordeaux-nouveaux-creneaux-de-vaccination-a-l-hopital-1519526.php
Nouveaux créneaux: Génial ! mais y a t'il des vaccins dans les frigos ?
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Re: Rugby et Coronavirus
Dr. Gregory Bouse a écrit:Scalp a écrit:Bordeaux : nouveaux créneaux de vaccination à l’hôpital
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Nouveaux créneaux: Génial ! mais y a t'il des vaccins dans les frigos ?
Il y a des arrivages en ce moment de vaccins AstraZeneca.
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Re: Rugby et Coronavirus
Scalp a écrit:Dr. Gregory Bouse a écrit:Scalp a écrit:Bordeaux : nouveaux créneaux de vaccination à l’hôpital
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Il y a des arrivages en ce moment de vaccins AstraZeneca.
C'est vrai, tu as raison. Mais ce sont vraiment les seuls qui arrivent...doit y avoir une promo sur 2 mois !
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Re: Rugby et Coronavirus
Dr. Gregory Bouse a écrit:Scalp a écrit:Dr. Gregory Bouse a écrit:Scalp a écrit:Bordeaux : nouveaux créneaux de vaccination à l’hôpital
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C'est vrai, tu as raison. Mais ce sont vraiment les seuls qui arrivent...doit y avoir une promo sur 2 mois !
On va bientôt en trouver sur la plage, il suffira d'aller se promener le week-end
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Re: Rugby et Coronavirus
Scalp a écrit:Dr. Gregory Bouse a écrit:Scalp a écrit:Dr. Gregory Bouse a écrit:Scalp a écrit:Bordeaux : nouveaux créneaux de vaccination à l’hôpital
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C'est vrai, tu as raison. Mais ce sont vraiment les seuls qui arrivent...doit y avoir une promo sur 2 mois !
On va bientôt en trouver sur la plage, il suffira d'aller se promener le week-end
je me demande s'ils auraient une réelle valeur marchande à la revente sous le manteau ?
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Re: Rugby et Coronavirus
Dr. Gregory Bouse a écrit:Scalp a écrit:Dr. Gregory Bouse a écrit:Scalp a écrit:Dr. Gregory Bouse a écrit:Scalp a écrit:Bordeaux : nouveaux créneaux de vaccination à l’hôpital
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Nouveaux créneaux: Génial ! mais y a t'il des vaccins dans les frigos ?
Il y a des arrivages en ce moment de vaccins AstraZeneca.
C'est vrai, tu as raison. Mais ce sont vraiment les seuls qui arrivent...doit y avoir une promo sur 2 mois !
On va bientôt en trouver sur la plage, il suffira d'aller se promener le week-end
je me demande s'ils auraient une réelle valeur marchande à la revente sous le manteau ?
C'est pas cher la dose, il faut mieux ramasser des pains de cocaïne
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/landes-des-pains-de-cocaine-s-echouent-sur-les-plages-depuis-quelques-jours-1573326490
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Re: Rugby et Coronavirus
Oui, les frigos sont pleins, ne vous inquiétez pas.
Ce qui interroge c'est que l'essentiel de la vaccination passe, depuis le début de la campagne, par l'hôpital.
Ce qui interroge c'est que l'essentiel de la vaccination passe, depuis le début de la campagne, par l'hôpital.
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Humeur : le radis noir ou blanc est d'or
Re: Rugby et Coronavirus
le radis a écrit:Oui, les frigos sont pleins, ne vous inquiétez pas.
Ce qui interroge c'est que l'essentiel de la vaccination passe, depuis le début de la campagne, par l'hôpital.
Bientôt par les Pharmacies et les toubibs, non ?
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.sudouest.fr/sante/coronavirus/vaccin/covid-19-la-colere-des-medecins-generalistes-prives-de-vaccin-cette-semaine-1545671.php
Covid-19 : la colère des médecins généralistes, privés de vaccin cette semaine
Par Isabelle Castéra
Les médecins généralistes ont appris par mail de la Direction Générale de la santé, dimanche soir qu’ils ne recevraient pas de doses de vaccins cette semaine. Ils sont tous vent debout
À Bordeaux, Antoine Mesnier généraliste a appelé son pharmacien ce lundi matin, il voulait être sûr que ses flacons d’AstraZeneca lui seraient livrés. Réponse : « On a interdiction de livrer les médecins libéraux cette semaine, il faut attendre ». Colère rouge du toubib. Même son de cloche chez Nicolas Brugère, Christophe Adam médecins à Bordeaux où chez Laure Scotto di Vettimo généraliste à Sainte-Foy-la-Grande (33) qui fulmine « Nous avons tous reçu un mail hier soir, de la Direction Générale de la Santé disant : pour la semaine du 8 mars, la commande ne sera ouverte que pour les officines. Je fais comment ? La semaine dernière, j’ai vacciné 42 personnes, tous les rendez-vous sont pris. »
“Cette décision est ahurissante !”
Nicolas Brugère gronde : « On nous coupe dans notre élan, un médecin sur deux en France vaccine et ça roule. Les gens ne déclinent aucun rendez-vous, l’attente est forte. Cette décision est ahurissante ! »
Le syndicat des médecins généralistes MG France demande ce matin, la démission de Jérôme Salomon, idem pour la Confédération des syndicats médicaux français, Gironde et Nouvelle-Aquitaine. François Martial, pharmacien en Gironde préside l’URPS des pharmaciens en Nouvelle-Aquitaine. Lui aussi a appris « la nouvelle » ce lundi matin. « Depuis l’annonce du 1er ministre, le 4 mars, nous sommes autorisés à être vaccinateurs. Mais nous ne pouvons commander qu’à partir de ce lundi 8 mars, nous sommes avertis sur le fait que nous ne serons pas opérationnels, avant les 17 et 18 mars. »
Clairement, la semaine prochaine la vaccination en milieu libéral va chuter. Le directeur général de l’Agence Régionale de Nouvelle-Aquitaine, Benoît Elleboode que nous avons sollicité ce matin, ne dit pas le contraire : « J’ai appris dimanche après-midi, la décision de la DGS, signale-t-il. AstraZeneca a annoncé diminuer ses livraisons cette semaine. La gestion a flux tendu est la politique choisie par le gouvernement, simplement, parce qu’elle est adaptée à l’urgence. Nous n’avons pas de stocks, il faut attendre que le rythme des livraisons reprenne. »
Covid-19 : la colère des médecins généralistes, privés de vaccin cette semaine
Par Isabelle Castéra
Les médecins généralistes ont appris par mail de la Direction Générale de la santé, dimanche soir qu’ils ne recevraient pas de doses de vaccins cette semaine. Ils sont tous vent debout
À Bordeaux, Antoine Mesnier généraliste a appelé son pharmacien ce lundi matin, il voulait être sûr que ses flacons d’AstraZeneca lui seraient livrés. Réponse : « On a interdiction de livrer les médecins libéraux cette semaine, il faut attendre ». Colère rouge du toubib. Même son de cloche chez Nicolas Brugère, Christophe Adam médecins à Bordeaux où chez Laure Scotto di Vettimo généraliste à Sainte-Foy-la-Grande (33) qui fulmine « Nous avons tous reçu un mail hier soir, de la Direction Générale de la Santé disant : pour la semaine du 8 mars, la commande ne sera ouverte que pour les officines. Je fais comment ? La semaine dernière, j’ai vacciné 42 personnes, tous les rendez-vous sont pris. »
“Cette décision est ahurissante !”
Nicolas Brugère gronde : « On nous coupe dans notre élan, un médecin sur deux en France vaccine et ça roule. Les gens ne déclinent aucun rendez-vous, l’attente est forte. Cette décision est ahurissante ! »
Le syndicat des médecins généralistes MG France demande ce matin, la démission de Jérôme Salomon, idem pour la Confédération des syndicats médicaux français, Gironde et Nouvelle-Aquitaine. François Martial, pharmacien en Gironde préside l’URPS des pharmaciens en Nouvelle-Aquitaine. Lui aussi a appris « la nouvelle » ce lundi matin. « Depuis l’annonce du 1er ministre, le 4 mars, nous sommes autorisés à être vaccinateurs. Mais nous ne pouvons commander qu’à partir de ce lundi 8 mars, nous sommes avertis sur le fait que nous ne serons pas opérationnels, avant les 17 et 18 mars. »
Clairement, la semaine prochaine la vaccination en milieu libéral va chuter. Le directeur général de l’Agence Régionale de Nouvelle-Aquitaine, Benoît Elleboode que nous avons sollicité ce matin, ne dit pas le contraire : « J’ai appris dimanche après-midi, la décision de la DGS, signale-t-il. AstraZeneca a annoncé diminuer ses livraisons cette semaine. La gestion a flux tendu est la politique choisie par le gouvernement, simplement, parce qu’elle est adaptée à l’urgence. Nous n’avons pas de stocks, il faut attendre que le rythme des livraisons reprenne. »
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Re: Rugby et Coronavirus
Top 14. Face à la progression des variants du Covid-19, la LNR durcit son protocole sanitaire
https://actu.fr/ile-de-france/paris_75056/top-14-face-a-la-progression-des-variants-du-covid-19-la-lnr-durcit-son-protocole-sanitaire_40095652.html
https://actu.fr/ile-de-france/paris_75056/top-14-face-a-la-progression-des-variants-du-covid-19-la-lnr-durcit-son-protocole-sanitaire_40095652.html
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.courrierinternational.com/article/vu-dallemagne-vaccination-la-france-mis-le-turbo-mais-la-francaise
Vu d’Allemagne.Vaccination : la France a mis le turbo, mais “à la française”
Die Welt - Berlin
Les Français ont fortement accéléré le rythme des vaccinations et, pour la première fois, l’Hexagone progresse plus vite que l’Allemagne, constate ce quotidien berlinois, qui explique cette performance par deux facteurs : la détermination et le non-respect des règles.
Pour qui se méfie de ses impressions trop optimistes, il suffit de regarder les courbes. “Depuis la fin de la semaine dernière, les Français ont mis le turbo” sur la vaccination, constate à Berlin Die Welt.
L’Hexagone a utilisé 585 000 doses de vaccin le week-end du 6 mars, vendredi inclus. Cinq fois plus que la semaine précédente pour la journée de samedi, dix fois plus dans le cas de dimanche. “Après des débuts difficiles, la France a pour la première fois vacciné davantage de citoyens que l’Allemagne”, admet le quotidien conservateur.
Il était temps, explique le journal. Depuis des semaines, les chiffres des nouvelles contaminations dues au Covid-19 stagnent sur un haut plateau. Dans les grandes villes, le couvre-feu de 18 heures semble certes endiguer une augmentation rapide, mais le pays est engagé dans une course contre la montre. Si de nombreux ministres se sont affichés, ce week-end, dans des centres de vaccination fraîchement créés, il n’y a pas de hasard, observe le quotidien.
Les règles sont parfois là pour être allègrement ignorées
Comment expliquer cette accélération subite ? Le secret, explique Die Welt, réside dans le fait que, dans de nombreux endroits, les autorités ont fermé les yeux devant des questions d’éligibilité. Alors que la priorité est officiellement donnée aux plus de 75 ans et aux plus de 50 ans souffrant d’une comorbidité, la rumeur selon laquelle “toutes les personnes de plus de 50 ans pouvaient simplement aller tenter leur chance dans les hôpitaux publics” a enflé vendredi à Paris, raconte la journaliste.
Résultat : elle n’a pas eu à regarder plus loin que son cercle proche pour voir que – de la copine de plus de 50 ans sans comorbidité au voisin de moins de 50 ans en très bonne santé – obtenir une première injection du vaccin AstraZeneca était chose facile.
“Il semblerait que, si la France a pu augmenter le tempo, c’est parce que l’on a fait fi de certaines règles et que l’on a vacciné ceux qui le souhaitaient. Lorsque l’on pose la question à des responsables hospitaliers, la réponse officielle est qu’il devait s’agir d’erreurs. C’était un week-end de vaccination en mode turbo, mais à la française.”
L’ouverture des pharmacies, un procédé antisocial
“En France, les règles sont parfois là pour être allègrement ignorées. On peut appeler ça du pragmatisme.” Car en matière de vaccination contre le Covid-19, la France reste le pays le plus sceptique du monde. Concernant le produit qui inspire le moins de confiance, celui d’AstraZeneca, seulement 24 % des doses avaient été utilisées à la fin de février. Mais l’étrange lenteur de l’administration des vaccins concernait aussi les autres laboratoires.
“La principale raison de cet écart entre le nombre de doses reçues et celui de doses administrées est que les membres du personnel soignant – qui ont le droit de se faire vacciner – sont encore très réticents.” Là encore, c’est la méfiance envers AstraZeneca qui freine la progression, au point que le gouvernement songe à rendre la vaccination obligatoire pour le personnel de santé.
Pendant ce temps, la prochaine polémique est déjà en train d’enfler, rapporte Die Welt : l’ouverture de la vaccination dans les pharmacies permet certes de vacciner encore plus vite. Mais, au fond, elle risque de saboter le système de priorisation, déclenchant la fureur des médecins généralistes : face aux doses de vaccins qui partent dans les pharmacies, ces derniers doivent annuler leurs rendez-vous déjà pris pour la vaccination. Aussi, ils incriminent le fait qu’un pharmacien étant incapable de déterminer si, oui ou non, un client fait partie de la population prioritaire, c’est désormais le principe du “premier arrivé, premier servi” qui régnera. Un “procédé antisocial”, déplorent les uns, tandis que d’autres brandissent la menace d’une “grève de la vaccination”.
Vu d’Allemagne.Vaccination : la France a mis le turbo, mais “à la française”
Die Welt - Berlin
Les Français ont fortement accéléré le rythme des vaccinations et, pour la première fois, l’Hexagone progresse plus vite que l’Allemagne, constate ce quotidien berlinois, qui explique cette performance par deux facteurs : la détermination et le non-respect des règles.
Pour qui se méfie de ses impressions trop optimistes, il suffit de regarder les courbes. “Depuis la fin de la semaine dernière, les Français ont mis le turbo” sur la vaccination, constate à Berlin Die Welt.
L’Hexagone a utilisé 585 000 doses de vaccin le week-end du 6 mars, vendredi inclus. Cinq fois plus que la semaine précédente pour la journée de samedi, dix fois plus dans le cas de dimanche. “Après des débuts difficiles, la France a pour la première fois vacciné davantage de citoyens que l’Allemagne”, admet le quotidien conservateur.
Il était temps, explique le journal. Depuis des semaines, les chiffres des nouvelles contaminations dues au Covid-19 stagnent sur un haut plateau. Dans les grandes villes, le couvre-feu de 18 heures semble certes endiguer une augmentation rapide, mais le pays est engagé dans une course contre la montre. Si de nombreux ministres se sont affichés, ce week-end, dans des centres de vaccination fraîchement créés, il n’y a pas de hasard, observe le quotidien.
Les règles sont parfois là pour être allègrement ignorées
Comment expliquer cette accélération subite ? Le secret, explique Die Welt, réside dans le fait que, dans de nombreux endroits, les autorités ont fermé les yeux devant des questions d’éligibilité. Alors que la priorité est officiellement donnée aux plus de 75 ans et aux plus de 50 ans souffrant d’une comorbidité, la rumeur selon laquelle “toutes les personnes de plus de 50 ans pouvaient simplement aller tenter leur chance dans les hôpitaux publics” a enflé vendredi à Paris, raconte la journaliste.
Résultat : elle n’a pas eu à regarder plus loin que son cercle proche pour voir que – de la copine de plus de 50 ans sans comorbidité au voisin de moins de 50 ans en très bonne santé – obtenir une première injection du vaccin AstraZeneca était chose facile.
“Il semblerait que, si la France a pu augmenter le tempo, c’est parce que l’on a fait fi de certaines règles et que l’on a vacciné ceux qui le souhaitaient. Lorsque l’on pose la question à des responsables hospitaliers, la réponse officielle est qu’il devait s’agir d’erreurs. C’était un week-end de vaccination en mode turbo, mais à la française.”
L’ouverture des pharmacies, un procédé antisocial
“En France, les règles sont parfois là pour être allègrement ignorées. On peut appeler ça du pragmatisme.” Car en matière de vaccination contre le Covid-19, la France reste le pays le plus sceptique du monde. Concernant le produit qui inspire le moins de confiance, celui d’AstraZeneca, seulement 24 % des doses avaient été utilisées à la fin de février. Mais l’étrange lenteur de l’administration des vaccins concernait aussi les autres laboratoires.
“La principale raison de cet écart entre le nombre de doses reçues et celui de doses administrées est que les membres du personnel soignant – qui ont le droit de se faire vacciner – sont encore très réticents.” Là encore, c’est la méfiance envers AstraZeneca qui freine la progression, au point que le gouvernement songe à rendre la vaccination obligatoire pour le personnel de santé.
Pendant ce temps, la prochaine polémique est déjà en train d’enfler, rapporte Die Welt : l’ouverture de la vaccination dans les pharmacies permet certes de vacciner encore plus vite. Mais, au fond, elle risque de saboter le système de priorisation, déclenchant la fureur des médecins généralistes : face aux doses de vaccins qui partent dans les pharmacies, ces derniers doivent annuler leurs rendez-vous déjà pris pour la vaccination. Aussi, ils incriminent le fait qu’un pharmacien étant incapable de déterminer si, oui ou non, un client fait partie de la population prioritaire, c’est désormais le principe du “premier arrivé, premier servi” qui régnera. Un “procédé antisocial”, déplorent les uns, tandis que d’autres brandissent la menace d’une “grève de la vaccination”.
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/11/covid-19-le-vaccin-janssen-de-johnson-amp-johnson-autorise-dans-l-union-europeenne_6072758_3244.html
Covid-19 : le vaccin Janssen de Johnson & Johnson autorisé dans l’Union européenne
Approuvé jeudi par l’Agence européenne des médicaments (AEM), c’est le quatrième vaccin contre le Covid-19 à pouvoir être utilisé dans l’UE.
Après ceux de Pfizer-BioNTech, Moderna et AstraZeneca, l’Agence européenne des médicaments (AEM) a approuvé, jeudi 11 mars, l’utilisation du vaccin Janssen de Johnson & Johnson contre le Covid-19 dans l’Union européenne (UE). Ce vaccin à injection unique, ne requérant pas de très basse température pour sa conservation, est le quatrième approuvé dans l’UE, alors que les campagnes de vaccination s’intensifient en Europe.
Ce vaccin était soumis à une évaluation continue par l’AEM depuis le 1er décembre, et le groupe pharmaceutique américain avait déposé à la mi-février une demande officielle d’autorisation dans l’Union. En janvier, la compagnie a assuré que les essais cliniques montraient que le produit était efficace à 85 % pour éviter des formes sévères de la maladie. Sa protection n’est en revanche pas aussi bonne contre le variant dit « sud-africain », qui se propage actuellement rapidement sur la planète.
La Commission européenne a commandé 200 millions de doses de ce vaccin, avec une option pour 200 millions supplémentaires. La moitié de cette commande, soit 100 millions de doses, doit être livrée d’ici à juin.
Aux Etats-Unis, où le vaccin est autorisé depuis la fin de février, le président, Joe Biden, doit annoncer un projet de commande de 100 millions de doses supplémentaires du vaccin de Johnson & Johnson. Ce dernier est également autorisé au Canada depuis le début de mars. Avant cela, l’Afrique du Sud avait également commencé à l’administrer.
Comment ce vaccin fonctionne-t-il ?
Le vaccin présente plusieurs avantages logistiques. D’abord, il ne nécessite qu’une seule injection, contrairement aux vaccins de Pfizer-BioNTech, Moderna ou AstraZeneca, qui, eux, se prennent en deux doses espacées de plusieurs semaines. De plus, il peut être conservé durant trois mois à des températures de réfrigérateur standard, ce qui facilite sa distribution.
Les effets secondaires les plus fréquemment observés lors des essais cliniques étaient une douleur à l’endroit de l’injection, des maux de tête, de la fatigue et des douleurs musculaires. En Afrique du Sud, au moins un cas d’anaphylaxie – une grave réaction allergique – a été observé, selon l’entreprise. De telles réactions, quoique très rares, ont aussi été provoquées par des injections des vaccins de Moderna et Pfizer.
Quelle est son efficacité ?
Son efficacité a été testée lors d’essais cliniques sur environ 40 000 personnes, âgées de 18 ans ou plus dans plusieurs pays, notamment les Etats-Unis, le Mexique, le Brésil et l’Afrique du Sud. Environ la moitié a reçu le vaccin, l’autre moitié un placebo, et les deux groupes ont été comparés.
Le vaccin s’est révélé efficace à 85 % pour empêcher les formes graves du Covid-19, une donnée cruciale, car c’est ce qui évite les hospitalisations et les décès. Aucune personne vaccinée n’est morte du Covid-19 lors des essais, contre sept décès dans le groupe placebo.
Le vaccin était par ailleurs efficace à 66 % pour prévenir les formes modérées à sévères de la maladie. Un taux qui regroupe des réalités différentes entre les pays : de 72 % aux Etats-Unis, il passait à 64 % en Afrique du Sud, où un variant (B.1.351) était déjà ultramajoritaire au moment de l’essai clinique, selon les données analysées par l’Agence américaine des médicaments.
Et par rapport aux autres vaccins ? Le résultat de 66 % ne peut pas totalement être comparé avec les quelque 95 % d’efficacité affichés par les produits de Pfizer et Moderna, avertissent les experts. En effet, les essais cliniques de ces deux derniers ont été menés alors que les variants, notamment le variant sud-africain, n’étaient pas encore répandus.
Covid-19 : le vaccin Janssen de Johnson & Johnson autorisé dans l’Union européenne
Approuvé jeudi par l’Agence européenne des médicaments (AEM), c’est le quatrième vaccin contre le Covid-19 à pouvoir être utilisé dans l’UE.
Après ceux de Pfizer-BioNTech, Moderna et AstraZeneca, l’Agence européenne des médicaments (AEM) a approuvé, jeudi 11 mars, l’utilisation du vaccin Janssen de Johnson & Johnson contre le Covid-19 dans l’Union européenne (UE). Ce vaccin à injection unique, ne requérant pas de très basse température pour sa conservation, est le quatrième approuvé dans l’UE, alors que les campagnes de vaccination s’intensifient en Europe.
Ce vaccin était soumis à une évaluation continue par l’AEM depuis le 1er décembre, et le groupe pharmaceutique américain avait déposé à la mi-février une demande officielle d’autorisation dans l’Union. En janvier, la compagnie a assuré que les essais cliniques montraient que le produit était efficace à 85 % pour éviter des formes sévères de la maladie. Sa protection n’est en revanche pas aussi bonne contre le variant dit « sud-africain », qui se propage actuellement rapidement sur la planète.
La Commission européenne a commandé 200 millions de doses de ce vaccin, avec une option pour 200 millions supplémentaires. La moitié de cette commande, soit 100 millions de doses, doit être livrée d’ici à juin.
Aux Etats-Unis, où le vaccin est autorisé depuis la fin de février, le président, Joe Biden, doit annoncer un projet de commande de 100 millions de doses supplémentaires du vaccin de Johnson & Johnson. Ce dernier est également autorisé au Canada depuis le début de mars. Avant cela, l’Afrique du Sud avait également commencé à l’administrer.
Comment ce vaccin fonctionne-t-il ?
Le vaccin présente plusieurs avantages logistiques. D’abord, il ne nécessite qu’une seule injection, contrairement aux vaccins de Pfizer-BioNTech, Moderna ou AstraZeneca, qui, eux, se prennent en deux doses espacées de plusieurs semaines. De plus, il peut être conservé durant trois mois à des températures de réfrigérateur standard, ce qui facilite sa distribution.
Les effets secondaires les plus fréquemment observés lors des essais cliniques étaient une douleur à l’endroit de l’injection, des maux de tête, de la fatigue et des douleurs musculaires. En Afrique du Sud, au moins un cas d’anaphylaxie – une grave réaction allergique – a été observé, selon l’entreprise. De telles réactions, quoique très rares, ont aussi été provoquées par des injections des vaccins de Moderna et Pfizer.
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Le vaccin s’est révélé efficace à 85 % pour empêcher les formes graves du Covid-19, une donnée cruciale, car c’est ce qui évite les hospitalisations et les décès. Aucune personne vaccinée n’est morte du Covid-19 lors des essais, contre sept décès dans le groupe placebo.
Le vaccin était par ailleurs efficace à 66 % pour prévenir les formes modérées à sévères de la maladie. Un taux qui regroupe des réalités différentes entre les pays : de 72 % aux Etats-Unis, il passait à 64 % en Afrique du Sud, où un variant (B.1.351) était déjà ultramajoritaire au moment de l’essai clinique, selon les données analysées par l’Agence américaine des médicaments.
Et par rapport aux autres vaccins ? Le résultat de 66 % ne peut pas totalement être comparé avec les quelque 95 % d’efficacité affichés par les produits de Pfizer et Moderna, avertissent les experts. En effet, les essais cliniques de ces deux derniers ont été menés alors que les variants, notamment le variant sud-africain, n’étaient pas encore répandus.
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/03/12/astrazeneca-l-agence-europeenne-du-medicament-se-veut-rassurante-malgre-la-suspension-de-l-utilisation-du-vaccin-dans-plusieurs-pays_6072821_3244.html
AstraZeneca : l’Agence européenne des médicaments se veut rassurante malgré la suspension de l’utilisation du vaccin dans plusieurs pays
Une enquête de pharmacovigilance est en cours après trente cas de troubles de coagulation, mais l’Agence européenne des médicaments estime que le bénéfice de ce vaccin est supérieur à ses risques.
Par Virginie Malingre(Bruxelles, bureau européen), Anne-Françoise Hivert(Malmö (Suède), correspondante régionale) et Sandrine Cabut
D’un côté, l’Agence européenne des médicaments (EMA) qui se veut rassurante sur le vaccin anti-Covid-19 d’AstraZeneca, après trente cas de troubles de coagulation parmi les cinq millions de personnes vaccinées dans l’Union européenne avec ce produit. De l’autre, des pays qui décident de suspendre l’utilisation de ces vaccins, par précaution. Depuis quelques jours, un vent de panique s’est répandu en Europe concernant un éventuel risque avec le vaccin AstraZeneca, et en particulier un lot distribué dans dix-sept pays. Il s’agit principalement de thromboses multiples et/ou de troubles de la coagulation avec déficit de plaquettes.
Pour l’EMA, il n’y a, à ce stade, pas de lien avéré entre les cas rapportés d’événements indésirables – dont quelques-uns ont été mortels – et la vaccination. « Les bénéfices du vaccin restent supérieurs à ses risques et il peut continuer à être administré pendant que les cas d’événements thromboemboliques font l’objet d’une enquête », a indiqué l’Agence dans un communiqué, jeudi 11 mars. L’organe de surveillance européen souligne que le nombre de ces événements indésirables n’est pas supérieur à ce qui est observé dans la population générale.
Sur cette même ligne, la France a jugé qu’il n’y avait pas lieu de suspendre le vaccin AstraZeneca. L’annonce a été faite par Olivier Véran jeudi en fin de journée, lors de son point presse hebdomadaire. Il n’y a pas de surrisque statistique, a justifié le ministre de la santé, qui avait saisi l’Agence nationale de sécurité sanitaire du médicament sur cette question.
L’agence danoise de la santé a été la première, jeudi dans la matinée, à annoncer une suspension du vaccin AstraZeneca pour deux semaines, en raison de potentiels « effets indésirables graves ». Dans la foulée, les autorités sanitaires islandaises, puis norvégiennes, ont décidé de suivre. « Une fois que l’EMA a fait ses recommandations, les Etats membres ne peuvent pas aller à leur encontre mais leurs autorités sanitaires sont en droit d’être plus restrictives que l’Agence européenne », explique un porte-parole de la Commission.
« Caillots sanguins »
Copenhague fait état d’un mort : une femme de 60 ans, victime d’une embolie – sans précision sur sa localisation. L’Agence nationale de la santé danoise rapporte également « des cas graves de formation de caillots sanguins chez des personnes ayant reçu le vaccin d’AstraZeneca » sans préciser s’ils ont été constatés au Danemark ou à l’étranger. L’Islande n’en a pas enregistré, la Norvège en aurait eu un non mortel.
Dans un entretien à la chaîne de télévision DR, Soren Brostrom, le directeur de l’autorité danoise de santé, a souligné que les cas rapportés à l’Agence européenne des médicaments concernaient « des personnes jeunes et en bonne santé ». Dans les trois capitales, les autorités sanitaires mettent en avant « le principe de précaution ».
Rappelant que le Danemark était « au milieu de la campagne de vaccination la plus importante et la plus large de l’histoire » du pays, Soren Brostrom a assuré que « la décision de suspendre un des vaccins n’avait pas été facile à pendre ». Mais « parce que nous vaccinons tellement de gens, nous devons réagir immédiatement, quand nous avons connaissance de possibles effets secondaires graves », a-t-il précisé.
Le directeur de l’autorité danoise de santé a ajouté que son pays n’avait « pas renoncé au vaccin AstraZeneca », pour lequel « il existe une documentation importante prouvant qu’il est à la fois sûr et efficace ». Sa suspension, au contraire, doit permettre de garantir « la confiance des citoyens » et la réaction très rapide du Danemark « montre que le système de surveillance fonctionne ».
Un lot suspendu en Autriche
Tous les Danois qui ont été vaccinés avec le vaccin AstraZeneca lors des deux dernières semaines vont recevoir un courrier les informant des risques et les incitant à contacter leur médecin, en cas d’effets indésirables. Copenhague, qui a déjà inoculé 142 000 doses de ce vaccin, a également élaboré un scénario en cas de suspension définitive : les Danois de plus de 16 ans devraient alors patienter jusqu’à la mi-août avant d’être tous immunisés, au lieu du début du mois de juillet.
Chez le voisin suédois, pas question de suspendre la vaccination : « Rien n’indique que le vaccin soit à l’origine des cas de caillots sanguins rapportés, constate Veronica Arthurson, de l’Agence suédoise du médicament. Nous ne voyons aucune raison de retirer le vaccin. L’Agence européenne des médicaments non plus. »
Le signal de pharmacovigilance serait parti d’Autriche. Dans un communiqué daté du 10 mars, l’Agence européenne des médicaments expliquait que ce pays avait suspendu l’utilisation d’un lot du vaccin AstraZeneca (numéro ABV5300) après deux événements post-vaccinaux. Il s’agit du décès, dix jours après l’injection, d’une infirmière avec de multiples thromboses, et de l’hospitalisation d’une de ses collègues dans un contexte d’embolie pulmonaire. En date du 9 mars, deux autres notifications d’événements thromboemboliques étaient parvenues à l’EMA.
Le lot en question a été distribué à dix-sept pays (dont la France), et permet d’injecter 1 million de doses. « Bien qu’un défaut de qualité soit considéré comme peu probable à ce stade, la qualité du lot fait l’objet d’une enquête », notait l’EMA le 10 mars.
Enquêtes de pharmacovigilance en cours
Pour le professeur Jean-Daniel Lelièvre, chef du département d’immunologie clinique et de maladies infectieuses à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil, la position du Danemark, de la Norvège et de l’Islande est incompréhensible. « Le risque de ces vaccins apparaît hypothétique, alors que leur bénéfice est démontré. Décider d’une suspension dans ce contexte de pandémie est une perte de chance pour la population », estime-t-il, en soulignant que le vaccin de Pfizer a fait lui aussi l’objet de déclarations de pharmacovigilance pour des thromboses, sans créer d’alerte particulière.
Milou-Daniel Drici, professeur de pharmacologie clinique et cardiologue au centre régional de pharmacovigilance de Nice, estime, lui aussi, qu’avec les éléments actuels, la France a pris la bonne décision. Des enquêtes de pharmacovigilance plus poussées sur ces événements sont en cours au niveau de l’Europe, des pays, et du laboratoire AstraZeneca.
AstraZeneca : l’Agence européenne des médicaments se veut rassurante malgré la suspension de l’utilisation du vaccin dans plusieurs pays
Une enquête de pharmacovigilance est en cours après trente cas de troubles de coagulation, mais l’Agence européenne des médicaments estime que le bénéfice de ce vaccin est supérieur à ses risques.
Par Virginie Malingre(Bruxelles, bureau européen), Anne-Françoise Hivert(Malmö (Suède), correspondante régionale) et Sandrine Cabut
D’un côté, l’Agence européenne des médicaments (EMA) qui se veut rassurante sur le vaccin anti-Covid-19 d’AstraZeneca, après trente cas de troubles de coagulation parmi les cinq millions de personnes vaccinées dans l’Union européenne avec ce produit. De l’autre, des pays qui décident de suspendre l’utilisation de ces vaccins, par précaution. Depuis quelques jours, un vent de panique s’est répandu en Europe concernant un éventuel risque avec le vaccin AstraZeneca, et en particulier un lot distribué dans dix-sept pays. Il s’agit principalement de thromboses multiples et/ou de troubles de la coagulation avec déficit de plaquettes.
Pour l’EMA, il n’y a, à ce stade, pas de lien avéré entre les cas rapportés d’événements indésirables – dont quelques-uns ont été mortels – et la vaccination. « Les bénéfices du vaccin restent supérieurs à ses risques et il peut continuer à être administré pendant que les cas d’événements thromboemboliques font l’objet d’une enquête », a indiqué l’Agence dans un communiqué, jeudi 11 mars. L’organe de surveillance européen souligne que le nombre de ces événements indésirables n’est pas supérieur à ce qui est observé dans la population générale.
Sur cette même ligne, la France a jugé qu’il n’y avait pas lieu de suspendre le vaccin AstraZeneca. L’annonce a été faite par Olivier Véran jeudi en fin de journée, lors de son point presse hebdomadaire. Il n’y a pas de surrisque statistique, a justifié le ministre de la santé, qui avait saisi l’Agence nationale de sécurité sanitaire du médicament sur cette question.
L’agence danoise de la santé a été la première, jeudi dans la matinée, à annoncer une suspension du vaccin AstraZeneca pour deux semaines, en raison de potentiels « effets indésirables graves ». Dans la foulée, les autorités sanitaires islandaises, puis norvégiennes, ont décidé de suivre. « Une fois que l’EMA a fait ses recommandations, les Etats membres ne peuvent pas aller à leur encontre mais leurs autorités sanitaires sont en droit d’être plus restrictives que l’Agence européenne », explique un porte-parole de la Commission.
« Caillots sanguins »
Copenhague fait état d’un mort : une femme de 60 ans, victime d’une embolie – sans précision sur sa localisation. L’Agence nationale de la santé danoise rapporte également « des cas graves de formation de caillots sanguins chez des personnes ayant reçu le vaccin d’AstraZeneca » sans préciser s’ils ont été constatés au Danemark ou à l’étranger. L’Islande n’en a pas enregistré, la Norvège en aurait eu un non mortel.
Dans un entretien à la chaîne de télévision DR, Soren Brostrom, le directeur de l’autorité danoise de santé, a souligné que les cas rapportés à l’Agence européenne des médicaments concernaient « des personnes jeunes et en bonne santé ». Dans les trois capitales, les autorités sanitaires mettent en avant « le principe de précaution ».
Rappelant que le Danemark était « au milieu de la campagne de vaccination la plus importante et la plus large de l’histoire » du pays, Soren Brostrom a assuré que « la décision de suspendre un des vaccins n’avait pas été facile à pendre ». Mais « parce que nous vaccinons tellement de gens, nous devons réagir immédiatement, quand nous avons connaissance de possibles effets secondaires graves », a-t-il précisé.
Le directeur de l’autorité danoise de santé a ajouté que son pays n’avait « pas renoncé au vaccin AstraZeneca », pour lequel « il existe une documentation importante prouvant qu’il est à la fois sûr et efficace ». Sa suspension, au contraire, doit permettre de garantir « la confiance des citoyens » et la réaction très rapide du Danemark « montre que le système de surveillance fonctionne ».
Un lot suspendu en Autriche
Tous les Danois qui ont été vaccinés avec le vaccin AstraZeneca lors des deux dernières semaines vont recevoir un courrier les informant des risques et les incitant à contacter leur médecin, en cas d’effets indésirables. Copenhague, qui a déjà inoculé 142 000 doses de ce vaccin, a également élaboré un scénario en cas de suspension définitive : les Danois de plus de 16 ans devraient alors patienter jusqu’à la mi-août avant d’être tous immunisés, au lieu du début du mois de juillet.
Chez le voisin suédois, pas question de suspendre la vaccination : « Rien n’indique que le vaccin soit à l’origine des cas de caillots sanguins rapportés, constate Veronica Arthurson, de l’Agence suédoise du médicament. Nous ne voyons aucune raison de retirer le vaccin. L’Agence européenne des médicaments non plus. »
Le signal de pharmacovigilance serait parti d’Autriche. Dans un communiqué daté du 10 mars, l’Agence européenne des médicaments expliquait que ce pays avait suspendu l’utilisation d’un lot du vaccin AstraZeneca (numéro ABV5300) après deux événements post-vaccinaux. Il s’agit du décès, dix jours après l’injection, d’une infirmière avec de multiples thromboses, et de l’hospitalisation d’une de ses collègues dans un contexte d’embolie pulmonaire. En date du 9 mars, deux autres notifications d’événements thromboemboliques étaient parvenues à l’EMA.
Le lot en question a été distribué à dix-sept pays (dont la France), et permet d’injecter 1 million de doses. « Bien qu’un défaut de qualité soit considéré comme peu probable à ce stade, la qualité du lot fait l’objet d’une enquête », notait l’EMA le 10 mars.
Enquêtes de pharmacovigilance en cours
Pour le professeur Jean-Daniel Lelièvre, chef du département d’immunologie clinique et de maladies infectieuses à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil, la position du Danemark, de la Norvège et de l’Islande est incompréhensible. « Le risque de ces vaccins apparaît hypothétique, alors que leur bénéfice est démontré. Décider d’une suspension dans ce contexte de pandémie est une perte de chance pour la population », estime-t-il, en soulignant que le vaccin de Pfizer a fait lui aussi l’objet de déclarations de pharmacovigilance pour des thromboses, sans créer d’alerte particulière.
Milou-Daniel Drici, professeur de pharmacologie clinique et cardiologue au centre régional de pharmacovigilance de Nice, estime, lui aussi, qu’avec les éléments actuels, la France a pris la bonne décision. Des enquêtes de pharmacovigilance plus poussées sur ces événements sont en cours au niveau de l’Europe, des pays, et du laboratoire AstraZeneca.
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.sudouest.fr/gironde/bordeaux/video-tv7-en-janvier-2021-la-surmortalite-a-atteint-13-en-nouvelle-aquitaine-1602720.php
Vidéo TV7. En janvier 2021, la surmortalité a atteint 13% en Nouvelle-Aquitaine
Par Alix Fourcade
Quentin Laffeter, adjoint au chef du service Études de l'Insee Nouvelle-Aquitaine, était l'invité de la matinale TV7 ce vendredi pour parler d'une nouvelle étude de l'Insee sur la surmortalité dans la région
L'institut national de la statistique et des études économiques (Insee) vient de publier une étude sur la surmortalité en Nouvelle-Aquitaine. L'adjoint au chef de service Études de l'Insee était sur le plateau de la matinale TV7 ce vendredi pour en présenter les conclusions.
"Chaque année, l'Insee enregistre les décès pour les fichiers d'état civil. D'après ces données, nous avons pu constater que la surmortalité en 2020 sort de l'ordinaire, explique Quentin Laffeter. La surmortalité, c'est la différence entre les décès que l'on observe en mars 2020 et ceux que l'on observe à la même période les années précédentes. Cette différence nous donne une information sur les événements qui se sont passés cette année. avec bien sûr, le grand événement de l'année, le coronavirus."
Les 75 ans et plus expliquent 90 % des décès
En janvier 2021, la surmortalité a atteint 13 % en Nouvelle-Aquitaine, avec 780 décès supplémentaires par rapport à l'année précédente. Le niveau national est à 15 % de surmortalité.
Peut-on définir un profil des personnes décédées ? "La mortalité a surtout augmenté pour les personnes âgées. La tranche d'âge des 75 ans et plus expliquent 90 % des décès, avec davantage d'hommes décédés que de femmes", développe Quentin Laffeter.
Dans la région, certains départements ont été relativement épargnés : la Gironde, la Dordogne et la Charente notamment, où l'augmentation n'excède pas 3%, alors que les Deux-Sèvres ou le Lot-et-Garonne qui ont connu une hausse de décès de l'ordre de 10%.
Vidéo TV7. En janvier 2021, la surmortalité a atteint 13% en Nouvelle-Aquitaine
Par Alix Fourcade
Quentin Laffeter, adjoint au chef du service Études de l'Insee Nouvelle-Aquitaine, était l'invité de la matinale TV7 ce vendredi pour parler d'une nouvelle étude de l'Insee sur la surmortalité dans la région
L'institut national de la statistique et des études économiques (Insee) vient de publier une étude sur la surmortalité en Nouvelle-Aquitaine. L'adjoint au chef de service Études de l'Insee était sur le plateau de la matinale TV7 ce vendredi pour en présenter les conclusions.
"Chaque année, l'Insee enregistre les décès pour les fichiers d'état civil. D'après ces données, nous avons pu constater que la surmortalité en 2020 sort de l'ordinaire, explique Quentin Laffeter. La surmortalité, c'est la différence entre les décès que l'on observe en mars 2020 et ceux que l'on observe à la même période les années précédentes. Cette différence nous donne une information sur les événements qui se sont passés cette année. avec bien sûr, le grand événement de l'année, le coronavirus."
Les 75 ans et plus expliquent 90 % des décès
En janvier 2021, la surmortalité a atteint 13 % en Nouvelle-Aquitaine, avec 780 décès supplémentaires par rapport à l'année précédente. Le niveau national est à 15 % de surmortalité.
Peut-on définir un profil des personnes décédées ? "La mortalité a surtout augmenté pour les personnes âgées. La tranche d'âge des 75 ans et plus expliquent 90 % des décès, avec davantage d'hommes décédés que de femmes", développe Quentin Laffeter.
Dans la région, certains départements ont été relativement épargnés : la Gironde, la Dordogne et la Charente notamment, où l'augmentation n'excède pas 3%, alors que les Deux-Sèvres ou le Lot-et-Garonne qui ont connu une hausse de décès de l'ordre de 10%.
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