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Le XV de France (partie 3)
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Re: Le XV de France (partie 3)
Eh ben...on sent vraiment que le cas NTK inquiète toute la sphère toulousaine, et ca multiplie les articles dans ce sens.
« Peut on sortir de ce cauchemar ? » « au pire du pire, si aussi incompréhensible que cela puisse paraitre, si NKT, lui l’empereur, formant la divine association avec Dupont, n’était plus le titulaire en 10, ne pourrait on pas lui trouver une place au centre? »
« Peut on sortir de ce cauchemar ? » « au pire du pire, si aussi incompréhensible que cela puisse paraitre, si NKT, lui l’empereur, formant la divine association avec Dupont, n’était plus le titulaire en 10, ne pourrait on pas lui trouver une place au centre? »
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le XV de France (partie 3)
Louis Carbonel, le «minot de la Rade» poursuit son aventure à Toulon
https://sport24.lefigaro.fr/rugby/top-14/actualites/carbonel-le-minot-de-la-rade-poursuit-son-aventure-a-toulon-1037092
https://sport24.lefigaro.fr/rugby/top-14/actualites/carbonel-le-minot-de-la-rade-poursuit-son-aventure-a-toulon-1037092
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Re: Le XV de France (partie 3)
Switch a écrit:Scalp a écrit: XV de France. Matthieu Jalibert a-t-il relégué Ntamack au rang d'outsider pour le poste d'ouvreur ?
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-matthieu-jalibert-a-t-il-relegue-ntamack-au-rang-doutsider-pour-le-poste-douvreur-1703211133.php
De grâce, qu'on arrête avec ces articles qui attisent les braises au lieu d'éteindre le feu Sérieux les journalistes n'ont que cà en tête ? Exciter les ressentis, instaurer une rivalité...? J'en peux plus, là...
Tant que NTK ne sera pas revenu a la place qui lui revient de droit, le problème ne sera pas soldé pour les medias toulousains. C’est aussi simple que ca.
Ces articles sont tout aussi penibles que ceux qui le visait pour le déstabiliser apres le chambrage au CO, ou on en a fait des caisses, on est allé chercher les vieilles gloires du ST et EDF pour les lecons de morales, que les medias l’attendaient au tournant, etc
grospaquet31- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le XV de France (partie 3)
Scalp a écrit:Switch a écrit:Scalp a écrit: XV de France. Matthieu Jalibert a-t-il relégué Ntamack au rang d'outsider pour le poste d'ouvreur ?
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-matthieu-jalibert-a-t-il-relegue-ntamack-au-rang-doutsider-pour-le-poste-douvreur-1703211133.php
De grâce, qu'on arrête avec ces articles qui attisent les braises au lieu d'éteindre le feu Sérieux les journalistes n'ont que cà en tête ? Exciter les ressentis, instaurer une rivalité...? J'en peux plus, là...
C'est un peu ce que je viens de dire sur l'espace commentaire du Rugbynistère
Un administrateur du site viens de me répondre que c'était au programme
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Re: Le XV de France (partie 3)
Analyse de l’essai en première main de Damian Penaud
https://www.sixnationsrugby.com/fr/2021/03/17/analyse-de-lessai-en-premiere-main-de-damian-penaud/
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Re: Le XV de France (partie 3)
Il y a 2 ans, si on m’avait posé la question de qui serait le 10 de l’EDF pour la CDM2023, j’aurais parié Carbonel. A ce moment là pour moi, il était au dessus des deux autres en combinant les qualités de ses deux concurrents. Et puis, les aléas, les méformes des uns, la montée en puissance des autres, font qu’il a perdu un peu de crédit.Scalp a écrit:Louis Carbonel, le «minot de la Rade» poursuit son aventure à Toulon
https://sport24.lefigaro.fr/rugby/top-14/actualites/carbonel-le-minot-de-la-rade-poursuit-son-aventure-a-toulon-1037092
On a 3 ouvreurs de qualité, il faut effectivement leur envoyer le signal qu’on compte sur eux.
Par exemple, si Matthieu est titulaire lors des deux derniers matchs du tournoi, je pense que Carbonel et N’tamack devraient partir en tournée en Australie.
Il faut intéresser les mecs, qu’ils se disent pas: c’est cuit pour moi!
Roberto Miopalmo- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le XV de France (partie 3)
Roberto Miopalmo a écrit:Il y a 2 ans, si on m’avait posé la question de qui serait le 10 de l’EDF pour la CDM2023, j’aurais parié Carbonel. A ce moment là pour moi, il était au dessus des deux autres en combinant les qualités de ses deux concurrents. Et puis, les aléas, les méformes des uns, la montée en puissance des autres, font qu’il a perdu un peu de crédit.Scalp a écrit:Louis Carbonel, le «minot de la Rade» poursuit son aventure à Toulon
https://sport24.lefigaro.fr/rugby/top-14/actualites/carbonel-le-minot-de-la-rade-poursuit-son-aventure-a-toulon-1037092
On a 3 ouvreurs de qualité, il faut effectivement leur envoyer le signal qu’on compte sur eux.
Par exemple, si Matthieu est titulaire lors des deux derniers matchs du tournoi, je pense que Carbonel et N’tamack devraient partir en tournée en Australie.
Il faut intéresser les mecs, qu’ils se disent pas: c’est cuit pour moi!
Je pense exactement la même chose
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Re: Le XV de France (partie 3)
Roberto Miopalmo a écrit:Il y a 2 ans, si on m’avait posé la question de qui serait le 10 de l’EDF pour la CDM2023, j’aurais parié Carbonel. A ce moment là pour moi, il était au dessus des deux autres en combinant les qualités de ses deux concurrents. Et puis, les aléas, les méformes des uns, la montée en puissance des autres, font qu’il a perdu un peu de crédit.Scalp a écrit:Louis Carbonel, le «minot de la Rade» poursuit son aventure à Toulon
https://sport24.lefigaro.fr/rugby/top-14/actualites/carbonel-le-minot-de-la-rade-poursuit-son-aventure-a-toulon-1037092
On a 3 ouvreurs de qualité, il faut effectivement leur envoyer le signal qu’on compte sur eux.
Par exemple, si Matthieu est titulaire lors des deux derniers matchs du tournoi, je pense que Carbonel et N’tamack devraient partir en tournée en Australie.
Il faut intéresser les mecs, qu’ils se disent pas: c’est cuit pour moi!
De toutes façons on le rabâche, on ne ralliera pas la CdM 2023 avec le même groupe de 23 joueurs. Les méformes, les blessures, les retours au premier plan voire les eclosions #Moefana font que nécessairement, le XV aligné contre l'Angleterre ou l'Irlande ne sera pas celui qui démarrera contre les Blacks à l'automne 2023. Jalibert ou RNT peuvent se blesser gravement (même si on leur souhaite pas ni à l'un ni à l'autre) et dans ce cas, il faudra une solution de repli. Aujourd'hui, Carbonel fait de très belles choses à Toulon et mérite d'être revu en bleu. Même Hastoy mériterait d'être testé. En 2 ans et demi, il peut se passer énormément de chose. Si par exemple Hastoy signe à Clermont, en devient le 10 titulaire la saison prochaine et qu'il (ra)mène l'ASM en haut de l'affiche sur les 2 saisons qui viennent, que fera t-on ? Il ne s'agira pas de dire "non, on a dit RNT et Jalibert en 2020, donc c'est eux et c'est tout".
Même chose à tous les postes. Aujourd'hui on ne jure que pas Dupont en 9, quitte à laisser Serin (pourtant un excellent joueur) sur le banc (paie ta frustration et le message véhiculé !). Mais si dans les mois qui viennent, Dupont se fait les croisés et doit s'absenter près d'un an, que fera t-on ? On bricolera avec Serin et des plans B (Couilloud, Bézy, Lucu, Iribaren...) en attendant le retour du Dupont ? Il faut avoir 3 ou 4 mecs par poste, qui doivent se sentir concernés, impliqués, et qu'on maintiennent dans le jus pour qu'en cas de besoin, ils soient prêts à monter au créneau.
Et pour le moment, la gestion que fait Galthié de son effectif et du vivier français m'inquiète
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Re: Le XV de France (partie 3)
XV de France : Le Roux forfait contre le pays de Galles ?
https://sport24.lefigaro.fr/rugby/6-nations/fil-info/xv-de-france-le-roux-forfait-contre-le-pays-de-galles-1037098
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Re: Le XV de France (partie 3)
Je te rejoins Switch mais pour nuancer, je trouve quand même que d'installer un groupe stable en vu de la coupe du monde 2023 en France est aussi une bonne chose, on a une équipe jeune et de grand talent mais il faut accumuler de l'expérience pour être au rendez-vous lors des matchs à enjeu (typiquement avec un peu plus de jugeote et de vice, on doit gagner contre les anglais). Après effectivement il faut créer une émulation de groupe et là Galthié n'est pas bon sur ce plan là... Le cas Dupont-Serin en est le parfait exemple.
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Re: Le XV de France (partie 3)
Associer Matthieu Jalibert avec Romain Ntamack en n°12 : l'idylle de la tentation
https://www.lerugbynistere.fr/news/associer-matthieu-jalibert-avec-romain-ntamack-en-n012-lidylle-de-la-tentation-1703211426.php
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Re: Le XV de France (partie 3)
Scalp a écrit:Associer Matthieu Jalibert avec Romain Ntamack en n°12 : l'idylle de la tentation
https://www.lerugbynistere.fr/news/associer-matthieu-jalibert-avec-romain-ntamack-en-n012-lidylle-de-la-tentation-1703211426.php
Réservé aux abonnés En tout cas les premières lignes font plaisir car elles sont (enfin) pleines de bon sens.
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Re: Le XV de France (partie 3)
Switch a écrit:Scalp a écrit:Associer Matthieu Jalibert avec Romain Ntamack en n°12 : l'idylle de la tentation
https://www.lerugbynistere.fr/news/associer-matthieu-jalibert-avec-romain-ntamack-en-n012-lidylle-de-la-tentation-1703211426.php
Réservé aux abonnés En tout cas les premières lignes font plaisir car elles sont (enfin) pleines de bon sens.
Associer Matthieu Jalibert avec Romain Ntamack en n°12 : l'idylle de la tentation
Clément Suman
Très prometteuse sur le papier, l'association des deux gros talents tricolores donne envie. Mais est-elle viable sportivement ?
“Je n’ai pas envie de prouver que je suis meilleur que Ntamack ou Carbonel. J’ai juste envie de montrer que je suis capable d’être bon dans un collectif.” Les mots sont signés Matthieu Jalibert, lâchés dans les colonnes du Midi Olympique juste avant le début du Tournoi des 6 Nations. Une citation pas vraiment anodine, à replacer dans son contexte. Depuis le début de sa carrière, le Bordelais est sans cesse comparé, mis en concurrence avec deux autres ouvreurs de sa génération. Deux champions du monde U20, qui évoluent dans deux des clubs les plus populaires de l’Hexagone : le Stade Toulousain pour Romain Ntamack, le RC Toulon pour Louis Carbonel.
Voilà pour le contexte, donc. Et dans un sport collectif où les talents individuels sont sans cesse mis en avant par des médias prompts à doper les égos, il faut voir dans cette décla’ un certain ras-le-bol, plus qu’une volonté manifeste de se mettre en avant. Reste les faits. Le sportif.
Threesome, duo ou plaisir solo
Car à la fin, seul le terrain parle, et doit permettre au staff de trancher entre trois joueurs dont le talent leur aurait sans doute permis de s’installer chacun leur tour chez les Bleus, ces dix dernières années. C’est toute l’ironie de la situation. Depuis l’ère Marc Lièvremont, la France tâtonne à l’ouverture (Trinh-Duc, Doussain, Michalak, Lopez, Talès, Plisson voire Parra lors du Mondial 2011) sans qu’un candidat réussisse à saisir les opportunités données, pour mettre tout le monde d’accord. Et voilà que les Dieux du rugby offrent trois pépites nées à sept mois d’intervalle (novembre 1998 pour Jalibert, février et mai 1999 pour Carbonel et Ntamack) !
Si Jalibert débute le plus tôt en équipe nationale (France - Irlande 2018, sous Jacques Brunel), vous connaissez la suite. Le Bordelais enchaîne les blessures, le phénomène Ntamack prend de l’ampleur, et c’est bien le Toulousain qui mène la France lors du dernier Mondial, comme au début du mandat de Fabien Galthié. D’un ménage à trois dont est rapidement écarté Carbonel (3 caps mais 0 titularisation), on passe donc à un duo. Sauf qu’à la fin, il ne peut en rester qu’un.
Un temps, la titularisation de Jalibert en n°15 est évoquée. Mais c’est bien Ntamack qui se détache en solo, laissant son concurrent sur le banc, dans un rôle de joker de luxe.
Leur association est-elle une solution crédible ?
On en vient au cœur du sujet. Et si leur association permettait aux Bleus de passer un cap ? Un événement est venu chambouler les plans du sélectionneur. Nous sommes à la fin du mois de décembre, et Romain Ntamack se fracture la mâchoire… contre l’UBB. Le couperet tombe : ce dernier est forfait pour (au moins) la moitié du 6 Nations. Déjà titulaire lors de la finale de l’Autumn Nations Cup, Matthieu Jalibert hérite donc du n°10. Et s’en sort plutôt très bien.
Coupable de quelques largesses collectives en défense face à l’Italie, il se reprend en Irlande où les Bleus n’avaient plus gagné dans le Tournoi depuis 2011. Et signe un de ses meilleurs matchs internationaux sur la pelouse de Twickenham ce samedi, malgré la défaite.
Ce n’est un secret pour personne : un demi d’ouverture est bon quand il enchaîne, ce qui n’avait jamais été le cas de Jalibert en bleu. Le staff le sait, laissant un Ntamack de retour de blessure… sur le banc, et pendant 80 minutes. A terme, la hiérarchie peut encore évoluer, jusqu’à ce Mondial 2023 déjà considéré comme un baromètre de réussite pour l’ère Laporte / Galthié.
Si Jalibert a les clés du camion, rien n’empêcherait Ntamack de s’installer sur le siège passager. Aligner deux numéros 10 dans le XV de départ ? La tactique n’est pas originale, mais elle est efficace. Les All Blacks l’ont expérimenté avec Mo’unga et Barrett (en 15, tiens, tiens !) mais l’Angleterre a failli soulever la Coupe du monde en associant George Ford et Owen Farrell au centre. La tactique est simple : s’offrir (au minimum) deux joueurs capables de jouer au pied, une arme indispensable dans le rugby moderne. Deux joueurs capables d’alterner, ou de prendre le jeu à leur compte, et de mettre sur orbite un n°13 au profil offensif (Tuilagi ou Slade, Goodhue, Vakatawa dans le cas tricolore…).
Plus proche de nous, l’équipe de France U20 a été sacrée championne du monde en associant deux ouvreurs sur la feuille de match. Pas de place pour le hasard, on parle bien sûr de Romain Ntamack, associé avec Louis Carbonel. De là à imaginer RNT en n°12 chez les Bleus, avec Matthieu Jalibert... Si l'intérêt collectif doit primer sur l'égo flatté de porter le n°10 cher à B2O, nul doute que le Toulousain saura s'adapter à sa nouvelle situation, son nouveau statut, et son nouveau poste.
L’équation Gaël Fickou
A ne pas vouloir trancher entre les deux, le staff s’expose à un choix peut-être encore plus cornélien. Qui sacrifier au centre, pour faire de la place à Ntamack ? Gaël Fickou est le patron de la ligne. Virimi Vakatawa est le meilleur joueur de l’équipe. Et laisser Arthur Vincent de côté semble déjà bien dommage… Mais le passé récent offre une alternative crédible, celle de titulariser Gaël Fickou sur l’aile.
Une option aberrante lors du mandat de Jacques Brunel, mais crédible avec Galthié avec le rayonnement de Vakatawa et l’explosion de Vincent. Taulier sur le terrain, bon en défense, rassurant sous les ballons hauts (comme face à l’Irlande cet automne, où lors du succès à Cardiff l’an passé)... En l’absence de Gabin Villière, Fickou pourrait même jouer à l’aile dès ce week-end pour contrer la sensation Louis Rees-Zammitt, à un poste où ni Damian Penaud ni Teddy Thomas n’apporte 100% de garanties. En 2020, le passage de Fickou à l'aile ne lui avait pas fait perdre son statut de capitaine de la défense.
Si le pari est relevé, l’identité du joueur associé à Vakatawa reste inconnue. Vincent pour la sécurité, ou Ntamack pour le futur ? Début de réponse ce jeudi.
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Re: Le XV de France (partie 3)
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Re: Le XV de France (partie 3)
https://www.midi-olympique.fr/2021/03/17/nigel-owens-jai-desormais-embrasse-une-carriere-de-fermier-9433540.php
Nigel Owens : « J'ai désormais embrassé une carrière de fermier »
Bien qu'il s'en défende, le Gallois Nigel Owens est, à 49 ans, la grande star des arbitres. Pour nous, l'homme aux 100 tests matchs évoque son admiration pour Antoine Dupont, sa relation douloureuse aux piliers français, l'essai litigieux de Maro Itoje, la boulimie dont il vient de sortir et même le coude de Jaco Peyper. C'est à vous, Nigel...
Le pays de Galles, en difficulté il y a six mois, est en train de réussir sa métamorphose. Pour quelle raison, au juste ?
Déjà, je pense que les gens ont enterré les Gallois trop vite. Et puis, j'ai surtout l'impression que Wayne Pivac (le sélectionneur) s'est servi de la Coupe d'Automne des Nations comme d'un immense champ d'expérimentation, histoire de voir qui, parmi les jeunes talents des provinces galloises, avait vraiment la carrure pour le rugby international.
Qui sont les joueurs clés de cette équipe galloise ?
L'expérience de Ken Owens (talonneur), Liam Williams (arrière), Dan Biggar (demi d'ouverture) ou Alun-Wyn Jones (deuxième-ligne) est capitale : ils sont les quatre piliers de cette équipe. Derrière ces cadres, Wayne Pivac s'appuie sur quelques vrais diamants, tels les ailiers Louis Rees-Zammit et Josh Adams, le pilier des Scarlets Wyn Jones... A ceci, il faut ajouter le retour en grâce de Toby Faletau : il est aujourd'hui le meilleur numéro 8 du monde.
A ce point ?
Je trouve, oui. Mais si nous avons le meilleur numéro 8 de la planète, la France compte avec Antoine Dupont le meilleur joueur du monde, tout poste confondu. Et vous savez quoi ?
Non.
La première fois que j'ai arbitré Dupont, c'était il y a deux ou trois ans et j'ai aussitôt dit qu'il deviendrait bientôt le meilleur joueur de la planète. Je ne m'étais pas trompé.
En tant qu'arbitre, êtes-vous libre de supporter le pays de Galles ?
Quand je faisais encore partie du circuit international, je ne parlais jamais publiquement de ce genre de choses. Mais maintenant que j'ai terminé (il n'arbitre plus qu'en Ligue Celte, N.D.L.R.), je suis libre de dire que je rêve d'un grand chelem pour le pays de Galles ! (rires)
Avez-vous joué, vous-même ?
Oui, bien sûr. A 11 ans, j'étais pilier. A 12 ans, je jouais numéro 8 et un an plus tard, j'occupais le poste d'arrière. Je butais, même !
Qu'est-ce qui vous avait donné l'envie de jouer au rugby ?
Le premier match de rugby dont je me souvienne remonte à l'hiver 1977. J'avais 6 ans et ce jour-là, le pays de Galles affrontait l’Écosse à Murrayfield. Là-bas, Phil Bennett (ancien ouvreur du XV du Poireau) avait aplati un essai merveilleux après une relance dingue de Gerald Davies (ailier gallois des années 70). Après le match, je suis sorti dans le champ qui jouxtait la ferme de mes parents et j'ai refait le match de Phil Bennett.
Intéressant...
Dans ce champ, il y avait deux ânes, Chocolate et Fudge. A mes yeux d'enfant, ils étaient devenus les défenseurs écossais censés m'arrêter... Ils n'y sont jamais arrivés...
Pourquoi avez-vous basculé dans l'arbitrage, alors ?
Un jour, avec les jeunes de mon club, j'ai eu une pénalité particulièrement importante à taper. Je me suis concentré, j'ai frappé de toutes mes forces et le ballon a échoué... en touche ! Après la rencontre, mon coach, un homme extraordinaire décédé il y a une dizaine d'années, s'est approché de moi et m'a dit : « Nigel, as-tu pensé à arrêter de jouer pour devenir arbitre ? » C'est le meilleur conseil qu'on m'ait jamais donné, je crois. J'avais 16 ans.
Vous avez arbitré votre centième et dernier match de rugby le 28 novembre dernier, jour d'un France-Italie. Le rugby international vous manque-t-il ?
Pas autant que je le craignais... J'ai désormais embrassé une carrière de fermier à Pontyberem, un petit village situé non loin de Llanelli. J'ai une quarantaine de vaches, de race Hereford et pour tout vous dire, cela me prend un temps fou. J'aide beaucoup mon père qui, malgré une santé de fer, commence à se faire vieux.
Quel âge a-t-il ?
85 ans ! Il a toujours été mon juge le plus impartial, au fil de ma carrière. Lorsque j'ai arbitré la finale de la Coupe du monde en 2015 (entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande, N.D.L.R.), ma famille et mes amis s'étaient tous regroupés au siège du club de Mynydcerrig, là où j'avais débuté le rugby. Le bar était plein à craquer ! Après la rencontre, j'ai appelé au club house et quand je me suis annoncé, ils ont tous hurlé pour me féliciter. J'étais en larmes. Alors, mon père a pris le combiné et m'a dit : « Nigel, comment as-tu pu rater cet en-avant entre Milner-Skudder et Kaino, à la 36e minute ? »
Belle anecdote...
Je n'oublierai jamais non plus qu'après cette rencontre, la première personne qui avait croisé ma route à Twickenham fut David Pocock (le flanker des Wallabies). Je m'attendais à quelques reproches, il venait quand même de perdre une finale de Coupe du monde... Mais lorsqu'il s'est approché, il m'a juste serré dans ses bras avant de me dire : « merci, Nigel, d'avoir arbitré ce grand match ». Quelle classe...
Comment s'organisent vos journées à la ferme ?
Je n'ai plus beaucoup de temps pour m'entraîner... Aujourd'hui (mardi, N.D.L.R.), une de mes vaches devait par exemple mettre bas : je me suis donc levé à 1 heure du matin, puis à 3 heures et enfin à 5h30, pour voir si tout allait bien. C'était stressant.
Plus stressant qu'une finale de Coupe du monde ?
Oui, beaucoup plus. Je dormais toujours bien, les veilles de grands matchs.
Quand arrêterez-vous définitivement l'arbitrage ?
J'ai un match de Ligue Celte lundi soir et après, je ne sais pas ce qui se passera... Je ne sais pas ce que les arbitres du Pro 14 décideront, me concernant...
Avez-vous regardé le dernier Crunch ?
Oui.
Le dernier essai du match, marqué par Maro Itoje, était-il valable ?
Cette décision était vraiment très difficile à prendre. Si vous êtes Français, il n'y a pas essai. Si vous êtes Anglais, l'essai est valable.
Ok...
Sur cette action, il est impossible de prouver que l'arbitre (Andrew Brace) avait raison ou que l'assistant vidéo (Joy Neville) avait tort. La décision de l'arbitre vidéo me convient mais si l'essai n'avait pas été accordé, j'aurais également été d'accord. Vous me suivez ? Cette action est un cas d'école, en quelque sorte.
Le débat qui suivit a été vif...
Je sais, oui. Mais le protocole devrait évoluer. A l'heure actuelle, si l'arbitre n'est pas certain de sa décision sur le terrain, il ne peut pas dire à l'assistant vidéo : « J'ai un doute, je n'ai rien vu ; aide moi ».
Qu'est-il en droit de dire à son assistant, alors ?
« De ma position, il y a essai » ou « de ma position, il n'y a pas essai ». Dans un monde idéal, il devrait pouvoir dire au TMO : « Je n'ai rien vu, aide moi à décider ».
Pouvez-vous être plus clair ?
Le débat après France-Angleterre est né parce que M. Brace avait dit « de ma position, il n'y a pas essai » et que l'assistant vidéo a dit dans la foulée : « il y a essai ». Si l'arbitre de champ avait eu la possibilité de dire « je ne sais pas, aide moi », les gens auraient peut-être accepté la décision finale plus facilement. Joy Neville n'aurait pas cristallisé l'amertume de certains supporters. Elle n'aurait pas été celle qui déjugeait Andrew Brace, en fait.
Après ça, Joy Neville a reçu beaucoup d'insultes de la part de certains supporters français. Ce genre de choses fait-il mal à un arbitre ?
Oui, beaucoup. Les gens oublient parfois que nous sommes des êtres humains. […] Vous savez, le match parfait n'existe pas, pour un arbitre. Dans ma carrière, je me suis parfois approché du match à zéro faute mais je n'ai jamais réussi à le faire.
Et pour revenir à l'arbitre irlandaise ?
Joy Neville est excellente. Que l'arbitre soit noir ou blanc, homme ou femme, gay ou hétéro, le respect reste une part capitale de ce jeu. Pour être franc, je remarque aussi que bien souvent, les spectateurs qui respectent le moins les arbitres sont ceux qui regardent un ou deux matchs de rugby par an... (il accélère) Et puis, entre nous, les réseaux sociaux sont parfois des lieux très mal fréquentés...
Quels sont vos recours, dans ces cas-là ?
En 2015, après un Angleterre-France à Twickenham, j'ai reçu plusieurs commentaires homophobes via les réseaux sociaux. Quelqu'un a signalé ces insultes à la police, le coupable s'est excusé en personne et on a passé l'éponge. Voilà tout. Il faut savoir pardonner. L'essentiel est qu'il ne commette plus la même erreur, que ses remords soient sincères.
Acceptez-vous la critique, néanmoins ?
Si elle est juste, évidemment. Je me souviens d'un jour où j'arbitrais, pour rendre service à un ami, un match de moins de 12 ans entre Cwmbran et Pencoed, deux clubs gallois. La veille, j'avais dirigé une rencontre de coupe d'Europe et quand les gamins m'ont vu arriver au stade, ils sont restés sans voix. Puis, l'un d'eux ma lancé : « J'espère que tu seras meilleur que hier soir, Nigel... ».
C'est drôle.
J'ai appris, au fil de ma carrière, qu'il fallait préparer chaque match de la même manière. J'ai par exemple commis le pire arbitrage de ma vie sur une rencontre anodine, entre deux villages du pays de Galles.
Racontez-nous...
Trois jours plus tôt, lors d'un choc entre les Wasps et le Leinster, j'avais été satisfait de mon arbitrage et ce matin-là, au club house des amateurs, j'étais arrivé sans la moindre pression.
Et ?
J'ai été nul. J'ai commis des erreurs, les joueurs ont perdu leurs nerfs et l'un d'entre-eux, agacé par mes bourdes, a même été expulsé par ma seule faute. Après le match, le grand-père d'un joueur s'est approché de moi et m'a dit : « Je vous ai vu arbitrer Wasps-Leinster samedi dernier. Vous avez été merveilleux. Mais n'oubliez jamais que pour ces mômes, ce match était aussi important qu'un Wasps-Leinster. Respectez les ». Il avait raison sur toute la ligne.
Changeons de sujet. Quelle opinion avez-vous de l'équipe de France ?
C'est une superbe équipe de rugby. Je vous ai déjà parlé de mon admiration pur Antoine Dupont. Je citerais aussi Matthieu Jalibert ou Charles Ollivon, deux joueurs très spectaculaires. A bien des titres, les joueurs du XV de France me font penser à ceux de ma jeunesse, cs mecs qui jouaient au rugby avec un grand sourire scotché au visage.
Quel est le joueur français le plus difficile à arbitrer ?
Tous les joueurs français de première ligne sont difficiles à arbitrer !
Ah oui ?
Ils aiment tellement leur mêlée, sont si fiers de combattre que même lorsqu'ils tombent au sol de façon délibérée, ils te dévisagent et te font comprendre que ta décision n'est pas la bonne, qu'ils n'y sont pour rien ! Ils te fusillent du regard, secouent la tête... C'est très drôle, en fait...
Y a-t-il un bon moment pour parler à l'arbitre ?
Il n'y a pas de bon ou de mauvais moment. Il y a une façon de parler, c'est tout. En cela, j'avais le plus grand respect pour Thierry Dusautoir : il était un immense capitaine, toujours très pertinent dans ses interventions, très respectueux envers le corps arbitral et n'élevant jamais la voix... Il a pourtant traversé des moments très difficiles, avec l'équipe de France.
Mourad Boudjellal, l'ancien président de Toulon, a coutume de dire que vous aimez les caméras. Est-ce vrai ?
Ce n'est pas moi qui suis toutes les semaines dans les médias, que je sache... (rires) Au rugby, l'arbitre doit coller à l'action comme un numéro 9, contrairement au foot où il se trouve généralement à 20 ou 30 mètres du jeu. Au rugby, l'arbitre est donc là où se trouve le ballon et les caméras. Mais je n'ai pas d'attrait particulier pour tout ça.
Vraiment ?
Oui ! J'ai été acteur avant d'être arbitre, j'ai fait beaucoup de théâtre et de télé mais je sais faire la part des choses. Je n'ai jamais cherché à être le centre du jeu. Je n'en suis que le serviteur.
Vous n'êtes pas la star des arbitres, alors....
Non. Je n'ai pas choisi l'arbitrage pour devenir une star.
Au cours du Mondial 2019 au Japon, l'arbitre sud-africain Jaco Peyper a expulsé Sébastien Vahaamahina pour un coup de coude et, après ce quart de finale, a posé avec des supporters gallois, en mimant ce geste. Est-ce choquant ou juste drôle, à vos yeux ?
C'est drôle mais vous devez faire très attention, quand vous êtes un arbitre international. Les gens interprètent parfois mal ce que vous pensez anodin. Certains disent que je souris toujours sur le terrain. C'est faux : je ne souris pas quand je mets une pénalité ou lorsque j'exclus un joueur.
Vous avez fait votre coming-out en 2007 et cette annonce a indéniablement secoué le microcosme. Pensez-vous le rugby homophobe ?
Non. Si cela avait été le cas, je n'aurais jamais arbitré une finale de Coupe du monde.
Avez-vous reçu beaucoup de témoignages après votre coming out ?
Oui, des centaines. J'ai fait mon coming out parce que je ne supportais plus de vivre avec ce secret enfoui. Je voulais que la parole me libère et je sais, aujourd'hui, que mon histoire peut aider des gens en souffrance. […] Il y a cinq ans, j'ai par exemple reçu une lettre de la part d'une dame d'Exeter. Elle estimait que mon histoire avait contribué à sauver la vie de son fils, qui ne supportait plus l'existence qu'il menait.
Comment ça ?
Quand j'ai tenté de mettre fin à mes jours parce que je ne voulais plus porter seul ce secret, mes parents m'ont dit sur mon lit d'hôpital : « Prends nous avec toi, la prochaine fois. Parce que nous ne supporterons pas de vivre dans un monde sans toi ».
Que disait la lettre, en substance ?
Par un pur hasard de calendrier, World Rugby avait donné le squad des arbitres pour la Coupe du monde 2007 peu après que j'aie fait mon coming out et, à la surprise générale, je faisais partie de cette liste. Cette dame d'Exeter, dont le fils avait fait une tentative de suicide un peu plus tôt sans expliquer les raisons de son geste, racontait donc dans sa lettre qu'elle se souvenait parfaitement de la discussion ayant animé le dîner de famille, le soir où World Rugby avait dévoilé le panel des arbitres. Elle demandait à son mari : « Nigel Owens, c'est l'arbitre gay ? » Son mari avait répondu : « Oui, mais on s'en fiche. C'est un très bon arbitre». En écoutant ça, leur fils, qui ne connaissait rien au rugby, est monté dans sa chambre et a fait des recherches sur ma vie. Le lendemain, il leur a annoncé qu'il était gay. Il n'avait plus peur : la veille au soir, il avait vu dans la réaction de ses parents qu'ils l'aimeraient toujours, quoi qu'il fasse, quoi qu'il soit. A mes yeux, cette lettre fut bien plus importante qu'une finale de Coupe du monde.
Le mal-être dont vous avez souffert à l'adolescence peut-il parfois ressurgir ?
Oui. A 19 ans, j'ai fait des crises de boulimie. Manger m'évitait de me torturer l'esprit. J'avais été éduqué pour avoir une copine, des enfants, des petits-enfants... Je ne voulais pas être gay ! Alors, au fil des crises, je suis devenu très gros et du coup, j'avais du mal à arbitrer. Pour maigrir, je me ruais donc dans les toilettes après chaque repas et me forçais à vomir.
Quand cela s'est-il arrêté ?
En 2009, lorsque ma mère m'a annoncé souffrir d'un cancer de l'estomac. Puis le mal est revenu peu avant la Coupe du monde 2015. J'étais stressé, angoissé et la boulimie m'a rattrapé, pour disparaître il y a environ six mois.
Aurez-vous un enfant, un jour ?
Depuis quelques temps, nous y pensons avec mon partenaire mais la décision n'a pas été arrêtée : peut-être adopterons-nous, peut-être ferons-nous appel à une mère porteuse. Peut-être resterons-nous ainsi, on verra...
Marc Duzan
Nigel Owens : « J'ai désormais embrassé une carrière de fermier »
Bien qu'il s'en défende, le Gallois Nigel Owens est, à 49 ans, la grande star des arbitres. Pour nous, l'homme aux 100 tests matchs évoque son admiration pour Antoine Dupont, sa relation douloureuse aux piliers français, l'essai litigieux de Maro Itoje, la boulimie dont il vient de sortir et même le coude de Jaco Peyper. C'est à vous, Nigel...
Le pays de Galles, en difficulté il y a six mois, est en train de réussir sa métamorphose. Pour quelle raison, au juste ?
Déjà, je pense que les gens ont enterré les Gallois trop vite. Et puis, j'ai surtout l'impression que Wayne Pivac (le sélectionneur) s'est servi de la Coupe d'Automne des Nations comme d'un immense champ d'expérimentation, histoire de voir qui, parmi les jeunes talents des provinces galloises, avait vraiment la carrure pour le rugby international.
Qui sont les joueurs clés de cette équipe galloise ?
L'expérience de Ken Owens (talonneur), Liam Williams (arrière), Dan Biggar (demi d'ouverture) ou Alun-Wyn Jones (deuxième-ligne) est capitale : ils sont les quatre piliers de cette équipe. Derrière ces cadres, Wayne Pivac s'appuie sur quelques vrais diamants, tels les ailiers Louis Rees-Zammit et Josh Adams, le pilier des Scarlets Wyn Jones... A ceci, il faut ajouter le retour en grâce de Toby Faletau : il est aujourd'hui le meilleur numéro 8 du monde.
A ce point ?
Je trouve, oui. Mais si nous avons le meilleur numéro 8 de la planète, la France compte avec Antoine Dupont le meilleur joueur du monde, tout poste confondu. Et vous savez quoi ?
Non.
La première fois que j'ai arbitré Dupont, c'était il y a deux ou trois ans et j'ai aussitôt dit qu'il deviendrait bientôt le meilleur joueur de la planète. Je ne m'étais pas trompé.
En tant qu'arbitre, êtes-vous libre de supporter le pays de Galles ?
Quand je faisais encore partie du circuit international, je ne parlais jamais publiquement de ce genre de choses. Mais maintenant que j'ai terminé (il n'arbitre plus qu'en Ligue Celte, N.D.L.R.), je suis libre de dire que je rêve d'un grand chelem pour le pays de Galles ! (rires)
Avez-vous joué, vous-même ?
Oui, bien sûr. A 11 ans, j'étais pilier. A 12 ans, je jouais numéro 8 et un an plus tard, j'occupais le poste d'arrière. Je butais, même !
Qu'est-ce qui vous avait donné l'envie de jouer au rugby ?
Le premier match de rugby dont je me souvienne remonte à l'hiver 1977. J'avais 6 ans et ce jour-là, le pays de Galles affrontait l’Écosse à Murrayfield. Là-bas, Phil Bennett (ancien ouvreur du XV du Poireau) avait aplati un essai merveilleux après une relance dingue de Gerald Davies (ailier gallois des années 70). Après le match, je suis sorti dans le champ qui jouxtait la ferme de mes parents et j'ai refait le match de Phil Bennett.
Intéressant...
Dans ce champ, il y avait deux ânes, Chocolate et Fudge. A mes yeux d'enfant, ils étaient devenus les défenseurs écossais censés m'arrêter... Ils n'y sont jamais arrivés...
Pourquoi avez-vous basculé dans l'arbitrage, alors ?
Un jour, avec les jeunes de mon club, j'ai eu une pénalité particulièrement importante à taper. Je me suis concentré, j'ai frappé de toutes mes forces et le ballon a échoué... en touche ! Après la rencontre, mon coach, un homme extraordinaire décédé il y a une dizaine d'années, s'est approché de moi et m'a dit : « Nigel, as-tu pensé à arrêter de jouer pour devenir arbitre ? » C'est le meilleur conseil qu'on m'ait jamais donné, je crois. J'avais 16 ans.
Vous avez arbitré votre centième et dernier match de rugby le 28 novembre dernier, jour d'un France-Italie. Le rugby international vous manque-t-il ?
Pas autant que je le craignais... J'ai désormais embrassé une carrière de fermier à Pontyberem, un petit village situé non loin de Llanelli. J'ai une quarantaine de vaches, de race Hereford et pour tout vous dire, cela me prend un temps fou. J'aide beaucoup mon père qui, malgré une santé de fer, commence à se faire vieux.
Quel âge a-t-il ?
85 ans ! Il a toujours été mon juge le plus impartial, au fil de ma carrière. Lorsque j'ai arbitré la finale de la Coupe du monde en 2015 (entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande, N.D.L.R.), ma famille et mes amis s'étaient tous regroupés au siège du club de Mynydcerrig, là où j'avais débuté le rugby. Le bar était plein à craquer ! Après la rencontre, j'ai appelé au club house et quand je me suis annoncé, ils ont tous hurlé pour me féliciter. J'étais en larmes. Alors, mon père a pris le combiné et m'a dit : « Nigel, comment as-tu pu rater cet en-avant entre Milner-Skudder et Kaino, à la 36e minute ? »
Belle anecdote...
Je n'oublierai jamais non plus qu'après cette rencontre, la première personne qui avait croisé ma route à Twickenham fut David Pocock (le flanker des Wallabies). Je m'attendais à quelques reproches, il venait quand même de perdre une finale de Coupe du monde... Mais lorsqu'il s'est approché, il m'a juste serré dans ses bras avant de me dire : « merci, Nigel, d'avoir arbitré ce grand match ». Quelle classe...
Comment s'organisent vos journées à la ferme ?
Je n'ai plus beaucoup de temps pour m'entraîner... Aujourd'hui (mardi, N.D.L.R.), une de mes vaches devait par exemple mettre bas : je me suis donc levé à 1 heure du matin, puis à 3 heures et enfin à 5h30, pour voir si tout allait bien. C'était stressant.
Plus stressant qu'une finale de Coupe du monde ?
Oui, beaucoup plus. Je dormais toujours bien, les veilles de grands matchs.
Quand arrêterez-vous définitivement l'arbitrage ?
J'ai un match de Ligue Celte lundi soir et après, je ne sais pas ce qui se passera... Je ne sais pas ce que les arbitres du Pro 14 décideront, me concernant...
Avez-vous regardé le dernier Crunch ?
Oui.
Le dernier essai du match, marqué par Maro Itoje, était-il valable ?
Cette décision était vraiment très difficile à prendre. Si vous êtes Français, il n'y a pas essai. Si vous êtes Anglais, l'essai est valable.
Ok...
Sur cette action, il est impossible de prouver que l'arbitre (Andrew Brace) avait raison ou que l'assistant vidéo (Joy Neville) avait tort. La décision de l'arbitre vidéo me convient mais si l'essai n'avait pas été accordé, j'aurais également été d'accord. Vous me suivez ? Cette action est un cas d'école, en quelque sorte.
Le débat qui suivit a été vif...
Je sais, oui. Mais le protocole devrait évoluer. A l'heure actuelle, si l'arbitre n'est pas certain de sa décision sur le terrain, il ne peut pas dire à l'assistant vidéo : « J'ai un doute, je n'ai rien vu ; aide moi ».
Qu'est-il en droit de dire à son assistant, alors ?
« De ma position, il y a essai » ou « de ma position, il n'y a pas essai ». Dans un monde idéal, il devrait pouvoir dire au TMO : « Je n'ai rien vu, aide moi à décider ».
Pouvez-vous être plus clair ?
Le débat après France-Angleterre est né parce que M. Brace avait dit « de ma position, il n'y a pas essai » et que l'assistant vidéo a dit dans la foulée : « il y a essai ». Si l'arbitre de champ avait eu la possibilité de dire « je ne sais pas, aide moi », les gens auraient peut-être accepté la décision finale plus facilement. Joy Neville n'aurait pas cristallisé l'amertume de certains supporters. Elle n'aurait pas été celle qui déjugeait Andrew Brace, en fait.
Après ça, Joy Neville a reçu beaucoup d'insultes de la part de certains supporters français. Ce genre de choses fait-il mal à un arbitre ?
Oui, beaucoup. Les gens oublient parfois que nous sommes des êtres humains. […] Vous savez, le match parfait n'existe pas, pour un arbitre. Dans ma carrière, je me suis parfois approché du match à zéro faute mais je n'ai jamais réussi à le faire.
Et pour revenir à l'arbitre irlandaise ?
Joy Neville est excellente. Que l'arbitre soit noir ou blanc, homme ou femme, gay ou hétéro, le respect reste une part capitale de ce jeu. Pour être franc, je remarque aussi que bien souvent, les spectateurs qui respectent le moins les arbitres sont ceux qui regardent un ou deux matchs de rugby par an... (il accélère) Et puis, entre nous, les réseaux sociaux sont parfois des lieux très mal fréquentés...
Quels sont vos recours, dans ces cas-là ?
En 2015, après un Angleterre-France à Twickenham, j'ai reçu plusieurs commentaires homophobes via les réseaux sociaux. Quelqu'un a signalé ces insultes à la police, le coupable s'est excusé en personne et on a passé l'éponge. Voilà tout. Il faut savoir pardonner. L'essentiel est qu'il ne commette plus la même erreur, que ses remords soient sincères.
Acceptez-vous la critique, néanmoins ?
Si elle est juste, évidemment. Je me souviens d'un jour où j'arbitrais, pour rendre service à un ami, un match de moins de 12 ans entre Cwmbran et Pencoed, deux clubs gallois. La veille, j'avais dirigé une rencontre de coupe d'Europe et quand les gamins m'ont vu arriver au stade, ils sont restés sans voix. Puis, l'un d'eux ma lancé : « J'espère que tu seras meilleur que hier soir, Nigel... ».
C'est drôle.
J'ai appris, au fil de ma carrière, qu'il fallait préparer chaque match de la même manière. J'ai par exemple commis le pire arbitrage de ma vie sur une rencontre anodine, entre deux villages du pays de Galles.
Racontez-nous...
Trois jours plus tôt, lors d'un choc entre les Wasps et le Leinster, j'avais été satisfait de mon arbitrage et ce matin-là, au club house des amateurs, j'étais arrivé sans la moindre pression.
Et ?
J'ai été nul. J'ai commis des erreurs, les joueurs ont perdu leurs nerfs et l'un d'entre-eux, agacé par mes bourdes, a même été expulsé par ma seule faute. Après le match, le grand-père d'un joueur s'est approché de moi et m'a dit : « Je vous ai vu arbitrer Wasps-Leinster samedi dernier. Vous avez été merveilleux. Mais n'oubliez jamais que pour ces mômes, ce match était aussi important qu'un Wasps-Leinster. Respectez les ». Il avait raison sur toute la ligne.
Changeons de sujet. Quelle opinion avez-vous de l'équipe de France ?
C'est une superbe équipe de rugby. Je vous ai déjà parlé de mon admiration pur Antoine Dupont. Je citerais aussi Matthieu Jalibert ou Charles Ollivon, deux joueurs très spectaculaires. A bien des titres, les joueurs du XV de France me font penser à ceux de ma jeunesse, cs mecs qui jouaient au rugby avec un grand sourire scotché au visage.
Quel est le joueur français le plus difficile à arbitrer ?
Tous les joueurs français de première ligne sont difficiles à arbitrer !
Ah oui ?
Ils aiment tellement leur mêlée, sont si fiers de combattre que même lorsqu'ils tombent au sol de façon délibérée, ils te dévisagent et te font comprendre que ta décision n'est pas la bonne, qu'ils n'y sont pour rien ! Ils te fusillent du regard, secouent la tête... C'est très drôle, en fait...
Y a-t-il un bon moment pour parler à l'arbitre ?
Il n'y a pas de bon ou de mauvais moment. Il y a une façon de parler, c'est tout. En cela, j'avais le plus grand respect pour Thierry Dusautoir : il était un immense capitaine, toujours très pertinent dans ses interventions, très respectueux envers le corps arbitral et n'élevant jamais la voix... Il a pourtant traversé des moments très difficiles, avec l'équipe de France.
Mourad Boudjellal, l'ancien président de Toulon, a coutume de dire que vous aimez les caméras. Est-ce vrai ?
Ce n'est pas moi qui suis toutes les semaines dans les médias, que je sache... (rires) Au rugby, l'arbitre doit coller à l'action comme un numéro 9, contrairement au foot où il se trouve généralement à 20 ou 30 mètres du jeu. Au rugby, l'arbitre est donc là où se trouve le ballon et les caméras. Mais je n'ai pas d'attrait particulier pour tout ça.
Vraiment ?
Oui ! J'ai été acteur avant d'être arbitre, j'ai fait beaucoup de théâtre et de télé mais je sais faire la part des choses. Je n'ai jamais cherché à être le centre du jeu. Je n'en suis que le serviteur.
Vous n'êtes pas la star des arbitres, alors....
Non. Je n'ai pas choisi l'arbitrage pour devenir une star.
Au cours du Mondial 2019 au Japon, l'arbitre sud-africain Jaco Peyper a expulsé Sébastien Vahaamahina pour un coup de coude et, après ce quart de finale, a posé avec des supporters gallois, en mimant ce geste. Est-ce choquant ou juste drôle, à vos yeux ?
C'est drôle mais vous devez faire très attention, quand vous êtes un arbitre international. Les gens interprètent parfois mal ce que vous pensez anodin. Certains disent que je souris toujours sur le terrain. C'est faux : je ne souris pas quand je mets une pénalité ou lorsque j'exclus un joueur.
Vous avez fait votre coming-out en 2007 et cette annonce a indéniablement secoué le microcosme. Pensez-vous le rugby homophobe ?
Non. Si cela avait été le cas, je n'aurais jamais arbitré une finale de Coupe du monde.
Avez-vous reçu beaucoup de témoignages après votre coming out ?
Oui, des centaines. J'ai fait mon coming out parce que je ne supportais plus de vivre avec ce secret enfoui. Je voulais que la parole me libère et je sais, aujourd'hui, que mon histoire peut aider des gens en souffrance. […] Il y a cinq ans, j'ai par exemple reçu une lettre de la part d'une dame d'Exeter. Elle estimait que mon histoire avait contribué à sauver la vie de son fils, qui ne supportait plus l'existence qu'il menait.
Comment ça ?
Quand j'ai tenté de mettre fin à mes jours parce que je ne voulais plus porter seul ce secret, mes parents m'ont dit sur mon lit d'hôpital : « Prends nous avec toi, la prochaine fois. Parce que nous ne supporterons pas de vivre dans un monde sans toi ».
Que disait la lettre, en substance ?
Par un pur hasard de calendrier, World Rugby avait donné le squad des arbitres pour la Coupe du monde 2007 peu après que j'aie fait mon coming out et, à la surprise générale, je faisais partie de cette liste. Cette dame d'Exeter, dont le fils avait fait une tentative de suicide un peu plus tôt sans expliquer les raisons de son geste, racontait donc dans sa lettre qu'elle se souvenait parfaitement de la discussion ayant animé le dîner de famille, le soir où World Rugby avait dévoilé le panel des arbitres. Elle demandait à son mari : « Nigel Owens, c'est l'arbitre gay ? » Son mari avait répondu : « Oui, mais on s'en fiche. C'est un très bon arbitre». En écoutant ça, leur fils, qui ne connaissait rien au rugby, est monté dans sa chambre et a fait des recherches sur ma vie. Le lendemain, il leur a annoncé qu'il était gay. Il n'avait plus peur : la veille au soir, il avait vu dans la réaction de ses parents qu'ils l'aimeraient toujours, quoi qu'il fasse, quoi qu'il soit. A mes yeux, cette lettre fut bien plus importante qu'une finale de Coupe du monde.
Le mal-être dont vous avez souffert à l'adolescence peut-il parfois ressurgir ?
Oui. A 19 ans, j'ai fait des crises de boulimie. Manger m'évitait de me torturer l'esprit. J'avais été éduqué pour avoir une copine, des enfants, des petits-enfants... Je ne voulais pas être gay ! Alors, au fil des crises, je suis devenu très gros et du coup, j'avais du mal à arbitrer. Pour maigrir, je me ruais donc dans les toilettes après chaque repas et me forçais à vomir.
Quand cela s'est-il arrêté ?
En 2009, lorsque ma mère m'a annoncé souffrir d'un cancer de l'estomac. Puis le mal est revenu peu avant la Coupe du monde 2015. J'étais stressé, angoissé et la boulimie m'a rattrapé, pour disparaître il y a environ six mois.
Aurez-vous un enfant, un jour ?
Depuis quelques temps, nous y pensons avec mon partenaire mais la décision n'a pas été arrêtée : peut-être adopterons-nous, peut-être ferons-nous appel à une mère porteuse. Peut-être resterons-nous ainsi, on verra...
Marc Duzan
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Re: Le XV de France (partie 3)
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/L-equipe-de-france-est-focalisee-sur-le-pays-de-galles-apres-la-defaite-en-angleterre-dans-le-tournoi-des-six-nations/1233230
L'équipe de France est focalisée sur le pays de Galles après la défaite en Angleterre dans le Tournoi des Six Nations
La défaite en Angleterre semble déjà digérée. Les Bleus n'ont plus qu'une idée en tête : battre le pays de Galles pour entretenir leur rêve de remporter
Laurent Campistron
Les Bleus sont déjà passés à autre chose. L'ultime essai anglais de Maro Itoje, si difficile à vérifier à la vidéo ? Oublié, rangé dans le tiroir des décisions arbitrales qui ont jalonné l'histoire du rugby. C'est même le flanker Cameron Woki, collé à Itoje dans l'en-but à Twickenham, qui l'assure : « Je n'ai pas envie d'entrer dans une polémique. Je pense avoir tout mis en oeuvre pour que l'essai ne soit pas validé. Après, l'arbitre a pris une décision, il faut juste la respecter. »
Le quinze de France, surtout, n'a pas le temps de s'appesantir sur sa cruelle défaite en Angleterre (23-20). Car si c'est fichu pour le Grand Chelem, ça reste jouable pour le gain du Tournoi. Le staff et les joueurs ont d'ailleurs profité du début de semaine pour étudier tous les scénarios possibles. Dans l'idéal, il leur faudrait prendre 10 points sur les deux derniers matches face à Galles et l'Écosse, soit deux victoires bonifiées.
« On sait qu'on n'a pas une grosse marge de manoeuvre, constate le pilier gauche Cyril Baille. Dans un premier temps, il ne faudra pas trop calculer parce que si tu te mets à réfléchir au score à atteindre, tu sors de ton match et tu passes à côté. On jouera avec le même état d'esprit que celui qu'on a depuis qu'on est ensemble : on donnera tout sur le terrain et on verra ensuite. »
Battre les Gallois, tout en les privant si possible du bonus défensif, ne sera pas simple car Alun Wyn Jones et ses coéquipiers viendront au Stade de France pour y réaliser leur 13e Grand Chelem. Mais les Bleus restent aussi sur deux succès consécutifs contre eux (23-27 en février 2020 et 38-21 en octobre 2020). Surtout, ils savent qu'ils n'ont sans doute jamais été aussi près d'étoffer leur palmarès international, même s'ils étaient déjà dans le coup l'an passé. « Notre situation est différente puisqu'on a su prendre un bonus défensif en Angleterre, précise Baille. Il y a un an, c'est ce qu'on n'avait pas réussi à faire (en Écosse, défaite 28-17). Ça nous laisse donc beaucoup d'espoir. »
« Il n'y a pas de pression. »
Gaël Fickou, centre des Bleus.
Les joueurs sentent-ils la pression monter ? « Il n'y a pas de pression, ou alors elle est positive, assure le centre Gaël Fickou. On est surmotivés et on a encore un peu de temps pour bien se préparer. » De chassée, comme au début de l'ère Galthié, l'équipe de France est devenue chasseuse, un statut qu'elle n'a pas toujours bien appréhendé. « Avant, elle était dans une dynamique où la victoire la suivait, et maintenant, c'est elle qui la poursuit, nous disait récemment l'ex-sélectionneur Pierre Berbizier. Dans le contexte actuel, la victoire est obligatoire, ça veut dire que les Bleus seront soumis à une pression du résultat un peu nouvelle. Ça va être intéressant de voir comment le groupe va réagir. » Ça n'a pas voulu sourire en Angleterre, le week-end passé. Et samedi ?
L'équipe de France est focalisée sur le pays de Galles après la défaite en Angleterre dans le Tournoi des Six Nations
La défaite en Angleterre semble déjà digérée. Les Bleus n'ont plus qu'une idée en tête : battre le pays de Galles pour entretenir leur rêve de remporter
Laurent Campistron
Les Bleus sont déjà passés à autre chose. L'ultime essai anglais de Maro Itoje, si difficile à vérifier à la vidéo ? Oublié, rangé dans le tiroir des décisions arbitrales qui ont jalonné l'histoire du rugby. C'est même le flanker Cameron Woki, collé à Itoje dans l'en-but à Twickenham, qui l'assure : « Je n'ai pas envie d'entrer dans une polémique. Je pense avoir tout mis en oeuvre pour que l'essai ne soit pas validé. Après, l'arbitre a pris une décision, il faut juste la respecter. »
Le quinze de France, surtout, n'a pas le temps de s'appesantir sur sa cruelle défaite en Angleterre (23-20). Car si c'est fichu pour le Grand Chelem, ça reste jouable pour le gain du Tournoi. Le staff et les joueurs ont d'ailleurs profité du début de semaine pour étudier tous les scénarios possibles. Dans l'idéal, il leur faudrait prendre 10 points sur les deux derniers matches face à Galles et l'Écosse, soit deux victoires bonifiées.
« On sait qu'on n'a pas une grosse marge de manoeuvre, constate le pilier gauche Cyril Baille. Dans un premier temps, il ne faudra pas trop calculer parce que si tu te mets à réfléchir au score à atteindre, tu sors de ton match et tu passes à côté. On jouera avec le même état d'esprit que celui qu'on a depuis qu'on est ensemble : on donnera tout sur le terrain et on verra ensuite. »
Battre les Gallois, tout en les privant si possible du bonus défensif, ne sera pas simple car Alun Wyn Jones et ses coéquipiers viendront au Stade de France pour y réaliser leur 13e Grand Chelem. Mais les Bleus restent aussi sur deux succès consécutifs contre eux (23-27 en février 2020 et 38-21 en octobre 2020). Surtout, ils savent qu'ils n'ont sans doute jamais été aussi près d'étoffer leur palmarès international, même s'ils étaient déjà dans le coup l'an passé. « Notre situation est différente puisqu'on a su prendre un bonus défensif en Angleterre, précise Baille. Il y a un an, c'est ce qu'on n'avait pas réussi à faire (en Écosse, défaite 28-17). Ça nous laisse donc beaucoup d'espoir. »
« Il n'y a pas de pression. »
Gaël Fickou, centre des Bleus.
Les joueurs sentent-ils la pression monter ? « Il n'y a pas de pression, ou alors elle est positive, assure le centre Gaël Fickou. On est surmotivés et on a encore un peu de temps pour bien se préparer. » De chassée, comme au début de l'ère Galthié, l'équipe de France est devenue chasseuse, un statut qu'elle n'a pas toujours bien appréhendé. « Avant, elle était dans une dynamique où la victoire la suivait, et maintenant, c'est elle qui la poursuit, nous disait récemment l'ex-sélectionneur Pierre Berbizier. Dans le contexte actuel, la victoire est obligatoire, ça veut dire que les Bleus seront soumis à une pression du résultat un peu nouvelle. Ça va être intéressant de voir comment le groupe va réagir. » Ça n'a pas voulu sourire en Angleterre, le week-end passé. Et samedi ?
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Re: Le XV de France (partie 3)
Une belle histoire et un personnage attachant que ce grand Monsieur du rugby Une sacrée leçon de vie !
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Re: Le XV de France (partie 3)
Switch a écrit:Une belle histoire et un personnage attachant que ce grand Monsieur du rugby Une sacrée leçon de vie !
Ouep, très belle interview d'Owens, il y a eu récemment aussi, les interviews de l'équipe, de Vakatawa et Itoje, qui étaient aussi vraiment intéressantes
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Re: Le XV de France (partie 3)
https://www.midi-olympique.fr/2021/03/14/galles-le-tube-de-lhiver-9427722.php
Galles : le tube de l’hiver
Les Gallois de Wayne Pivac vont se retrouver en position de jouer le Grand Chelem. Situation qui aurait paru fantaisiste en janvier.
Depuis une semaine, on s’y attendait un peu vu la faiblesse des Italiens. Les Gallois n’ont pas manqué le rendez-vous. 48-7, à Rome, bonus offensif et, donc, quatre victoires en quatre matchs, ce qui les met en position de jouer le grand chelem la semaine prochaine au Stade de France. Ça aura été la surprise de l’hiver, finalement. D’autant que, même en cas de défaite, les Gallois peuvent terminer premiers du Tournoi.
Le pays de Galles a connu cet honneur en 2019 mais c’était avec un autre sélectionneur, Warren Gatland, le Roi Midas. Personne ne s’attendait à voir Wayne Pivac en position de faire la même chose, surtout après la plus que médiocre année 2020 et les commentaires au vitriol qui l’ont accompagnée. "Il faudra passer la vitesse supérieure car ce sera un match d’un tout autre calibre que celui de Rome. Les deux fois où j’ai affronté la France, le tableau d’affichage n’a pas tourné en notre faveur" a commenté le sélectionneur néo-zélandais des Celtes. Il avait connu l’amertume de la défaite à domicile, dans un stade comble dans le Tournoi et au Stade de France, devant des tribunes vides lors du match amical du mois d’octobre. Deux festivals de la charnière Dupont-Ntamack, croît-on se souvenir.
Les critiques vis-à-vis de Pivac n’ont pas encore cessé. Certains estiment qu’il a bénéficié pour ses trois premiers matchs d’un magnifique concours de circonstances : expulsions précoces d’un Irlandais, puis d’un écossais, arbitrage hyperfavorable face aux Anglais.
Une formation de vieux briscards
Wayne Pivac verrait dans un succès à Saint-Denis une sorte de bras d’honneur à ceux qui pensent qu’il n’a pas l’étoffe des grands entraîneurs. "C’est sûr qu’à la fin des tests de l’automne, personne n’aurait imaginé qu’on en soit là. Mais c’était une bonne chose, nous aimons jouer sans la faveur des pronostics. Tout le boulot qu’on a fait depuis octobre-novembre est en train de porter ses fruits. Après, je reconnais que la France a un énorme potentiel" a ajouté George North auteur de son 42e essai international en 103 sélections.
On peut comprendre que Wayne Pivac soit mal à l’aise car l’équipe qu’il a alignée à Rome ne lui devait finalement pas grand-chose. À part Rees-Zammitt (titulaire), Sheedy et Halaholo (remplaçants), tous les autres jouaient déjà en 2019. Les Hardy, Botham, Tompkins, Rowlands, qu’il a lancés depuis 2020 étaient soit blessés, soit tenus en réserve. Ça rompt un peu la tradition et le charme qui veulent que les Gallois nous sortent chaque année deux ou trois nouveaux talents supérieurs. Ils risquent de venir jouer le grand chelem avec une équipe de vieux briscards dans le sillage d’Alun-Wyn Jones 35 ans et 155 sélections. Samedi en Italie, elle cumulait 979 sélections. Record absolu.
Mais cette équipe a un défi dans le défi: une équipe galloise n’a pas terminé un grand chelem à l’extérieur depuis 1971. C’était déjà en France, mais à Colombes, John Dawes était capitaine, JPR Williams, Gareth Edwards et Barry John jouaient. Toute une époque…
Jérôme Prévôt
Galles : le tube de l’hiver
Les Gallois de Wayne Pivac vont se retrouver en position de jouer le Grand Chelem. Situation qui aurait paru fantaisiste en janvier.
Depuis une semaine, on s’y attendait un peu vu la faiblesse des Italiens. Les Gallois n’ont pas manqué le rendez-vous. 48-7, à Rome, bonus offensif et, donc, quatre victoires en quatre matchs, ce qui les met en position de jouer le grand chelem la semaine prochaine au Stade de France. Ça aura été la surprise de l’hiver, finalement. D’autant que, même en cas de défaite, les Gallois peuvent terminer premiers du Tournoi.
Le pays de Galles a connu cet honneur en 2019 mais c’était avec un autre sélectionneur, Warren Gatland, le Roi Midas. Personne ne s’attendait à voir Wayne Pivac en position de faire la même chose, surtout après la plus que médiocre année 2020 et les commentaires au vitriol qui l’ont accompagnée. "Il faudra passer la vitesse supérieure car ce sera un match d’un tout autre calibre que celui de Rome. Les deux fois où j’ai affronté la France, le tableau d’affichage n’a pas tourné en notre faveur" a commenté le sélectionneur néo-zélandais des Celtes. Il avait connu l’amertume de la défaite à domicile, dans un stade comble dans le Tournoi et au Stade de France, devant des tribunes vides lors du match amical du mois d’octobre. Deux festivals de la charnière Dupont-Ntamack, croît-on se souvenir.
Les critiques vis-à-vis de Pivac n’ont pas encore cessé. Certains estiment qu’il a bénéficié pour ses trois premiers matchs d’un magnifique concours de circonstances : expulsions précoces d’un Irlandais, puis d’un écossais, arbitrage hyperfavorable face aux Anglais.
Une formation de vieux briscards
Wayne Pivac verrait dans un succès à Saint-Denis une sorte de bras d’honneur à ceux qui pensent qu’il n’a pas l’étoffe des grands entraîneurs. "C’est sûr qu’à la fin des tests de l’automne, personne n’aurait imaginé qu’on en soit là. Mais c’était une bonne chose, nous aimons jouer sans la faveur des pronostics. Tout le boulot qu’on a fait depuis octobre-novembre est en train de porter ses fruits. Après, je reconnais que la France a un énorme potentiel" a ajouté George North auteur de son 42e essai international en 103 sélections.
On peut comprendre que Wayne Pivac soit mal à l’aise car l’équipe qu’il a alignée à Rome ne lui devait finalement pas grand-chose. À part Rees-Zammitt (titulaire), Sheedy et Halaholo (remplaçants), tous les autres jouaient déjà en 2019. Les Hardy, Botham, Tompkins, Rowlands, qu’il a lancés depuis 2020 étaient soit blessés, soit tenus en réserve. Ça rompt un peu la tradition et le charme qui veulent que les Gallois nous sortent chaque année deux ou trois nouveaux talents supérieurs. Ils risquent de venir jouer le grand chelem avec une équipe de vieux briscards dans le sillage d’Alun-Wyn Jones 35 ans et 155 sélections. Samedi en Italie, elle cumulait 979 sélections. Record absolu.
Mais cette équipe a un défi dans le défi: une équipe galloise n’a pas terminé un grand chelem à l’extérieur depuis 1971. C’était déjà en France, mais à Colombes, John Dawes était capitaine, JPR Williams, Gareth Edwards et Barry John jouaient. Toute une époque…
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Re: Le XV de France (partie 3)
Scalp a écrit:https://www.midi-olympique.fr/2021/03/17/nigel-owens-jai-desormais-embrasse-une-carriere-de-fermier-9433540.php
Nigel Owens : « J'ai désormais embrassé une carrière de fermier »
Bien qu'il s'en défende, le Gallois Nigel Owens est, à 49 ans, la grande star des arbitres. Pour nous, l'homme aux 100 tests matchs évoque son admiration pour Antoine Dupont, sa relation douloureuse aux piliers français, l'essai litigieux de Maro Itoje, la boulimie dont il vient de sortir et même le coude de Jaco Peyper. C'est à vous, Nigel...
Le pays de Galles, en difficulté il y a six mois, est en train de réussir sa métamorphose. Pour quelle raison, au juste ?
Déjà, je pense que les gens ont enterré les Gallois trop vite. Et puis, j'ai surtout l'impression que Wayne Pivac (le sélectionneur) s'est servi de la Coupe d'Automne des Nations comme d'un immense champ d'expérimentation, histoire de voir qui, parmi les jeunes talents des provinces galloises, avait vraiment la carrure pour le rugby international.
Qui sont les joueurs clés de cette équipe galloise ?
L'expérience de Ken Owens (talonneur), Liam Williams (arrière), Dan Biggar (demi d'ouverture) ou Alun-Wyn Jones (deuxième-ligne) est capitale : ils sont les quatre piliers de cette équipe. Derrière ces cadres, Wayne Pivac s'appuie sur quelques vrais diamants, tels les ailiers Louis Rees-Zammit et Josh Adams, le pilier des Scarlets Wyn Jones... A ceci, il faut ajouter le retour en grâce de Toby Faletau : il est aujourd'hui le meilleur numéro 8 du monde.
A ce point ?
Je trouve, oui. Mais si nous avons le meilleur numéro 8 de la planète, la France compte avec Antoine Dupont le meilleur joueur du monde, tout poste confondu. Et vous savez quoi ?
Non.
La première fois que j'ai arbitré Dupont, c'était il y a deux ou trois ans et j'ai aussitôt dit qu'il deviendrait bientôt le meilleur joueur de la planète. Je ne m'étais pas trompé.
En tant qu'arbitre, êtes-vous libre de supporter le pays de Galles ?
Quand je faisais encore partie du circuit international, je ne parlais jamais publiquement de ce genre de choses. Mais maintenant que j'ai terminé (il n'arbitre plus qu'en Ligue Celte, N.D.L.R.), je suis libre de dire que je rêve d'un grand chelem pour le pays de Galles ! (rires)
Avez-vous joué, vous-même ?
Oui, bien sûr. A 11 ans, j'étais pilier. A 12 ans, je jouais numéro 8 et un an plus tard, j'occupais le poste d'arrière. Je butais, même !
Qu'est-ce qui vous avait donné l'envie de jouer au rugby ?
Le premier match de rugby dont je me souvienne remonte à l'hiver 1977. J'avais 6 ans et ce jour-là, le pays de Galles affrontait l’Écosse à Murrayfield. Là-bas, Phil Bennett (ancien ouvreur du XV du Poireau) avait aplati un essai merveilleux après une relance dingue de Gerald Davies (ailier gallois des années 70). Après le match, je suis sorti dans le champ qui jouxtait la ferme de mes parents et j'ai refait le match de Phil Bennett.
Intéressant...
Dans ce champ, il y avait deux ânes, Chocolate et Fudge. A mes yeux d'enfant, ils étaient devenus les défenseurs écossais censés m'arrêter... Ils n'y sont jamais arrivés...
Pourquoi avez-vous basculé dans l'arbitrage, alors ?
Un jour, avec les jeunes de mon club, j'ai eu une pénalité particulièrement importante à taper. Je me suis concentré, j'ai frappé de toutes mes forces et le ballon a échoué... en touche ! Après la rencontre, mon coach, un homme extraordinaire décédé il y a une dizaine d'années, s'est approché de moi et m'a dit : « Nigel, as-tu pensé à arrêter de jouer pour devenir arbitre ? » C'est le meilleur conseil qu'on m'ait jamais donné, je crois. J'avais 16 ans.
Vous avez arbitré votre centième et dernier match de rugby le 28 novembre dernier, jour d'un France-Italie. Le rugby international vous manque-t-il ?
Pas autant que je le craignais... J'ai désormais embrassé une carrière de fermier à Pontyberem, un petit village situé non loin de Llanelli. J'ai une quarantaine de vaches, de race Hereford et pour tout vous dire, cela me prend un temps fou. J'aide beaucoup mon père qui, malgré une santé de fer, commence à se faire vieux.
Quel âge a-t-il ?
85 ans ! Il a toujours été mon juge le plus impartial, au fil de ma carrière. Lorsque j'ai arbitré la finale de la Coupe du monde en 2015 (entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande, N.D.L.R.), ma famille et mes amis s'étaient tous regroupés au siège du club de Mynydcerrig, là où j'avais débuté le rugby. Le bar était plein à craquer ! Après la rencontre, j'ai appelé au club house et quand je me suis annoncé, ils ont tous hurlé pour me féliciter. J'étais en larmes. Alors, mon père a pris le combiné et m'a dit : « Nigel, comment as-tu pu rater cet en-avant entre Milner-Skudder et Kaino, à la 36e minute ? »
Belle anecdote...
Je n'oublierai jamais non plus qu'après cette rencontre, la première personne qui avait croisé ma route à Twickenham fut David Pocock (le flanker des Wallabies). Je m'attendais à quelques reproches, il venait quand même de perdre une finale de Coupe du monde... Mais lorsqu'il s'est approché, il m'a juste serré dans ses bras avant de me dire : « merci, Nigel, d'avoir arbitré ce grand match ». Quelle classe...
Comment s'organisent vos journées à la ferme ?
Je n'ai plus beaucoup de temps pour m'entraîner... Aujourd'hui (mardi, N.D.L.R.), une de mes vaches devait par exemple mettre bas : je me suis donc levé à 1 heure du matin, puis à 3 heures et enfin à 5h30, pour voir si tout allait bien. C'était stressant.
Plus stressant qu'une finale de Coupe du monde ?
Oui, beaucoup plus. Je dormais toujours bien, les veilles de grands matchs.
Quand arrêterez-vous définitivement l'arbitrage ?
J'ai un match de Ligue Celte lundi soir et après, je ne sais pas ce qui se passera... Je ne sais pas ce que les arbitres du Pro 14 décideront, me concernant...
Avez-vous regardé le dernier Crunch ?
Oui.
Le dernier essai du match, marqué par Maro Itoje, était-il valable ?
Cette décision était vraiment très difficile à prendre. Si vous êtes Français, il n'y a pas essai. Si vous êtes Anglais, l'essai est valable.
Ok...
Sur cette action, il est impossible de prouver que l'arbitre (Andrew Brace) avait raison ou que l'assistant vidéo (Joy Neville) avait tort. La décision de l'arbitre vidéo me convient mais si l'essai n'avait pas été accordé, j'aurais également été d'accord. Vous me suivez ? Cette action est un cas d'école, en quelque sorte.
Le débat qui suivit a été vif...
Je sais, oui. Mais le protocole devrait évoluer. A l'heure actuelle, si l'arbitre n'est pas certain de sa décision sur le terrain, il ne peut pas dire à l'assistant vidéo : « J'ai un doute, je n'ai rien vu ; aide moi ».
Qu'est-il en droit de dire à son assistant, alors ?
« De ma position, il y a essai » ou « de ma position, il n'y a pas essai ». Dans un monde idéal, il devrait pouvoir dire au TMO : « Je n'ai rien vu, aide moi à décider ».
Pouvez-vous être plus clair ?
Le débat après France-Angleterre est né parce que M. Brace avait dit « de ma position, il n'y a pas essai » et que l'assistant vidéo a dit dans la foulée : « il y a essai ». Si l'arbitre de champ avait eu la possibilité de dire « je ne sais pas, aide moi », les gens auraient peut-être accepté la décision finale plus facilement. Joy Neville n'aurait pas cristallisé l'amertume de certains supporters. Elle n'aurait pas été celle qui déjugeait Andrew Brace, en fait.
Après ça, Joy Neville a reçu beaucoup d'insultes de la part de certains supporters français. Ce genre de choses fait-il mal à un arbitre ?
Oui, beaucoup. Les gens oublient parfois que nous sommes des êtres humains. […] Vous savez, le match parfait n'existe pas, pour un arbitre. Dans ma carrière, je me suis parfois approché du match à zéro faute mais je n'ai jamais réussi à le faire.
Et pour revenir à l'arbitre irlandaise ?
Joy Neville est excellente. Que l'arbitre soit noir ou blanc, homme ou femme, gay ou hétéro, le respect reste une part capitale de ce jeu. Pour être franc, je remarque aussi que bien souvent, les spectateurs qui respectent le moins les arbitres sont ceux qui regardent un ou deux matchs de rugby par an... (il accélère) Et puis, entre nous, les réseaux sociaux sont parfois des lieux très mal fréquentés...
Quels sont vos recours, dans ces cas-là ?
En 2015, après un Angleterre-France à Twickenham, j'ai reçu plusieurs commentaires homophobes via les réseaux sociaux. Quelqu'un a signalé ces insultes à la police, le coupable s'est excusé en personne et on a passé l'éponge. Voilà tout. Il faut savoir pardonner. L'essentiel est qu'il ne commette plus la même erreur, que ses remords soient sincères.
Acceptez-vous la critique, néanmoins ?
Si elle est juste, évidemment. Je me souviens d'un jour où j'arbitrais, pour rendre service à un ami, un match de moins de 12 ans entre Cwmbran et Pencoed, deux clubs gallois. La veille, j'avais dirigé une rencontre de coupe d'Europe et quand les gamins m'ont vu arriver au stade, ils sont restés sans voix. Puis, l'un d'eux ma lancé : « J'espère que tu seras meilleur que hier soir, Nigel... ».
C'est drôle.
J'ai appris, au fil de ma carrière, qu'il fallait préparer chaque match de la même manière. J'ai par exemple commis le pire arbitrage de ma vie sur une rencontre anodine, entre deux villages du pays de Galles.
Racontez-nous...
Trois jours plus tôt, lors d'un choc entre les Wasps et le Leinster, j'avais été satisfait de mon arbitrage et ce matin-là, au club house des amateurs, j'étais arrivé sans la moindre pression.
Et ?
J'ai été nul. J'ai commis des erreurs, les joueurs ont perdu leurs nerfs et l'un d'entre-eux, agacé par mes bourdes, a même été expulsé par ma seule faute. Après le match, le grand-père d'un joueur s'est approché de moi et m'a dit : « Je vous ai vu arbitrer Wasps-Leinster samedi dernier. Vous avez été merveilleux. Mais n'oubliez jamais que pour ces mômes, ce match était aussi important qu'un Wasps-Leinster. Respectez les ». Il avait raison sur toute la ligne.
Changeons de sujet. Quelle opinion avez-vous de l'équipe de France ?
C'est une superbe équipe de rugby. Je vous ai déjà parlé de mon admiration pur Antoine Dupont. Je citerais aussi Matthieu Jalibert ou Charles Ollivon, deux joueurs très spectaculaires. A bien des titres, les joueurs du XV de France me font penser à ceux de ma jeunesse, cs mecs qui jouaient au rugby avec un grand sourire scotché au visage.
Quel est le joueur français le plus difficile à arbitrer ?
Tous les joueurs français de première ligne sont difficiles à arbitrer !
Ah oui ?
Ils aiment tellement leur mêlée, sont si fiers de combattre que même lorsqu'ils tombent au sol de façon délibérée, ils te dévisagent et te font comprendre que ta décision n'est pas la bonne, qu'ils n'y sont pour rien ! Ils te fusillent du regard, secouent la tête... C'est très drôle, en fait...
Y a-t-il un bon moment pour parler à l'arbitre ?
Il n'y a pas de bon ou de mauvais moment. Il y a une façon de parler, c'est tout. En cela, j'avais le plus grand respect pour Thierry Dusautoir : il était un immense capitaine, toujours très pertinent dans ses interventions, très respectueux envers le corps arbitral et n'élevant jamais la voix... Il a pourtant traversé des moments très difficiles, avec l'équipe de France.
Mourad Boudjellal, l'ancien président de Toulon, a coutume de dire que vous aimez les caméras. Est-ce vrai ?
Ce n'est pas moi qui suis toutes les semaines dans les médias, que je sache... (rires) Au rugby, l'arbitre doit coller à l'action comme un numéro 9, contrairement au foot où il se trouve généralement à 20 ou 30 mètres du jeu. Au rugby, l'arbitre est donc là où se trouve le ballon et les caméras. Mais je n'ai pas d'attrait particulier pour tout ça.
Vraiment ?
Oui ! J'ai été acteur avant d'être arbitre, j'ai fait beaucoup de théâtre et de télé mais je sais faire la part des choses. Je n'ai jamais cherché à être le centre du jeu. Je n'en suis que le serviteur.
Vous n'êtes pas la star des arbitres, alors....
Non. Je n'ai pas choisi l'arbitrage pour devenir une star.
Au cours du Mondial 2019 au Japon, l'arbitre sud-africain Jaco Peyper a expulsé Sébastien Vahaamahina pour un coup de coude et, après ce quart de finale, a posé avec des supporters gallois, en mimant ce geste. Est-ce choquant ou juste drôle, à vos yeux ?
C'est drôle mais vous devez faire très attention, quand vous êtes un arbitre international. Les gens interprètent parfois mal ce que vous pensez anodin. Certains disent que je souris toujours sur le terrain. C'est faux : je ne souris pas quand je mets une pénalité ou lorsque j'exclus un joueur.
Vous avez fait votre coming-out en 2007 et cette annonce a indéniablement secoué le microcosme. Pensez-vous le rugby homophobe ?
Non. Si cela avait été le cas, je n'aurais jamais arbitré une finale de Coupe du monde.
Avez-vous reçu beaucoup de témoignages après votre coming out ?
Oui, des centaines. J'ai fait mon coming out parce que je ne supportais plus de vivre avec ce secret enfoui. Je voulais que la parole me libère et je sais, aujourd'hui, que mon histoire peut aider des gens en souffrance. […] Il y a cinq ans, j'ai par exemple reçu une lettre de la part d'une dame d'Exeter. Elle estimait que mon histoire avait contribué à sauver la vie de son fils, qui ne supportait plus l'existence qu'il menait.
Comment ça ?
Quand j'ai tenté de mettre fin à mes jours parce que je ne voulais plus porter seul ce secret, mes parents m'ont dit sur mon lit d'hôpital : « Prends nous avec toi, la prochaine fois. Parce que nous ne supporterons pas de vivre dans un monde sans toi ».
Que disait la lettre, en substance ?
Par un pur hasard de calendrier, World Rugby avait donné le squad des arbitres pour la Coupe du monde 2007 peu après que j'aie fait mon coming out et, à la surprise générale, je faisais partie de cette liste. Cette dame d'Exeter, dont le fils avait fait une tentative de suicide un peu plus tôt sans expliquer les raisons de son geste, racontait donc dans sa lettre qu'elle se souvenait parfaitement de la discussion ayant animé le dîner de famille, le soir où World Rugby avait dévoilé le panel des arbitres. Elle demandait à son mari : « Nigel Owens, c'est l'arbitre gay ? » Son mari avait répondu : « Oui, mais on s'en fiche. C'est un très bon arbitre». En écoutant ça, leur fils, qui ne connaissait rien au rugby, est monté dans sa chambre et a fait des recherches sur ma vie. Le lendemain, il leur a annoncé qu'il était gay. Il n'avait plus peur : la veille au soir, il avait vu dans la réaction de ses parents qu'ils l'aimeraient toujours, quoi qu'il fasse, quoi qu'il soit. A mes yeux, cette lettre fut bien plus importante qu'une finale de Coupe du monde.
Le mal-être dont vous avez souffert à l'adolescence peut-il parfois ressurgir ?
Oui. A 19 ans, j'ai fait des crises de boulimie. Manger m'évitait de me torturer l'esprit. J'avais été éduqué pour avoir une copine, des enfants, des petits-enfants... Je ne voulais pas être gay ! Alors, au fil des crises, je suis devenu très gros et du coup, j'avais du mal à arbitrer. Pour maigrir, je me ruais donc dans les toilettes après chaque repas et me forçais à vomir.
Quand cela s'est-il arrêté ?
En 2009, lorsque ma mère m'a annoncé souffrir d'un cancer de l'estomac. Puis le mal est revenu peu avant la Coupe du monde 2015. J'étais stressé, angoissé et la boulimie m'a rattrapé, pour disparaître il y a environ six mois.
Aurez-vous un enfant, un jour ?
Depuis quelques temps, nous y pensons avec mon partenaire mais la décision n'a pas été arrêtée : peut-être adopterons-nous, peut-être ferons-nous appel à une mère porteuse. Peut-être resterons-nous ainsi, on verra...
Marc Duzan
Très belle interview. Ça a l'air d'être une bonne personne Owens. Je ne comprends pas pourquoi il se fait autant insulter par les supporters du XV de France. Peut-être que c'est parce que, comme il l'a dit, ce sont des personnes qui ne regardent qu'un ou deux matches de rugby par an.
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Re: Le XV de France (partie 3)
Scalp a écrit:Scalp a écrit:Switch a écrit:Scalp a écrit: XV de France. Matthieu Jalibert a-t-il relégué Ntamack au rang d'outsider pour le poste d'ouvreur ?
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-matthieu-jalibert-a-t-il-relegue-ntamack-au-rang-doutsider-pour-le-poste-douvreur-1703211133.php
De grâce, qu'on arrête avec ces articles qui attisent les braises au lieu d'éteindre le feu Sérieux les journalistes n'ont que cà en tête ? Exciter les ressentis, instaurer une rivalité...? J'en peux plus, là...
C'est un peu ce que je viens de dire sur l'espace commentaire du Rugbynistère
Un administrateur du site viens de me répondre que c'était au programme
Que quoi était au programme ??? Attiser les braises ???
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Re: Le XV de France (partie 3)
latine a écrit:Scalp a écrit:Scalp a écrit:Switch a écrit:Scalp a écrit: XV de France. Matthieu Jalibert a-t-il relégué Ntamack au rang d'outsider pour le poste d'ouvreur ?
https://www.lerugbynistere.fr/news/xv-de-france-matthieu-jalibert-a-t-il-relegue-ntamack-au-rang-doutsider-pour-le-poste-douvreur-1703211133.php
De grâce, qu'on arrête avec ces articles qui attisent les braises au lieu d'éteindre le feu Sérieux les journalistes n'ont que cà en tête ? Exciter les ressentis, instaurer une rivalité...? J'en peux plus, là...
C'est un peu ce que je viens de dire sur l'espace commentaire du Rugbynistère
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Que quoi était au programme ??? Attiser les braises ???
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Re: Le XV de France (partie 3)
MrScots a écrit:Scalp a écrit:https://www.midi-olympique.fr/2021/03/17/nigel-owens-jai-desormais-embrasse-une-carriere-de-fermier-9433540.php
Nigel Owens : « J'ai désormais embrassé une carrière de fermier »
Bien qu'il s'en défende, le Gallois Nigel Owens est, à 49 ans, la grande star des arbitres. Pour nous, l'homme aux 100 tests matchs évoque son admiration pour Antoine Dupont, sa relation douloureuse aux piliers français, l'essai litigieux de Maro Itoje, la boulimie dont il vient de sortir et même le coude de Jaco Peyper. C'est à vous, Nigel...
Le pays de Galles, en difficulté il y a six mois, est en train de réussir sa métamorphose. Pour quelle raison, au juste ?
Déjà, je pense que les gens ont enterré les Gallois trop vite. Et puis, j'ai surtout l'impression que Wayne Pivac (le sélectionneur) s'est servi de la Coupe d'Automne des Nations comme d'un immense champ d'expérimentation, histoire de voir qui, parmi les jeunes talents des provinces galloises, avait vraiment la carrure pour le rugby international.
Qui sont les joueurs clés de cette équipe galloise ?
L'expérience de Ken Owens (talonneur), Liam Williams (arrière), Dan Biggar (demi d'ouverture) ou Alun-Wyn Jones (deuxième-ligne) est capitale : ils sont les quatre piliers de cette équipe. Derrière ces cadres, Wayne Pivac s'appuie sur quelques vrais diamants, tels les ailiers Louis Rees-Zammit et Josh Adams, le pilier des Scarlets Wyn Jones... A ceci, il faut ajouter le retour en grâce de Toby Faletau : il est aujourd'hui le meilleur numéro 8 du monde.
A ce point ?
Je trouve, oui. Mais si nous avons le meilleur numéro 8 de la planète, la France compte avec Antoine Dupont le meilleur joueur du monde, tout poste confondu. Et vous savez quoi ?
Non.
La première fois que j'ai arbitré Dupont, c'était il y a deux ou trois ans et j'ai aussitôt dit qu'il deviendrait bientôt le meilleur joueur de la planète. Je ne m'étais pas trompé.
En tant qu'arbitre, êtes-vous libre de supporter le pays de Galles ?
Quand je faisais encore partie du circuit international, je ne parlais jamais publiquement de ce genre de choses. Mais maintenant que j'ai terminé (il n'arbitre plus qu'en Ligue Celte, N.D.L.R.), je suis libre de dire que je rêve d'un grand chelem pour le pays de Galles ! (rires)
Avez-vous joué, vous-même ?
Oui, bien sûr. A 11 ans, j'étais pilier. A 12 ans, je jouais numéro 8 et un an plus tard, j'occupais le poste d'arrière. Je butais, même !
Qu'est-ce qui vous avait donné l'envie de jouer au rugby ?
Le premier match de rugby dont je me souvienne remonte à l'hiver 1977. J'avais 6 ans et ce jour-là, le pays de Galles affrontait l’Écosse à Murrayfield. Là-bas, Phil Bennett (ancien ouvreur du XV du Poireau) avait aplati un essai merveilleux après une relance dingue de Gerald Davies (ailier gallois des années 70). Après le match, je suis sorti dans le champ qui jouxtait la ferme de mes parents et j'ai refait le match de Phil Bennett.
Intéressant...
Dans ce champ, il y avait deux ânes, Chocolate et Fudge. A mes yeux d'enfant, ils étaient devenus les défenseurs écossais censés m'arrêter... Ils n'y sont jamais arrivés...
Pourquoi avez-vous basculé dans l'arbitrage, alors ?
Un jour, avec les jeunes de mon club, j'ai eu une pénalité particulièrement importante à taper. Je me suis concentré, j'ai frappé de toutes mes forces et le ballon a échoué... en touche ! Après la rencontre, mon coach, un homme extraordinaire décédé il y a une dizaine d'années, s'est approché de moi et m'a dit : « Nigel, as-tu pensé à arrêter de jouer pour devenir arbitre ? » C'est le meilleur conseil qu'on m'ait jamais donné, je crois. J'avais 16 ans.
Vous avez arbitré votre centième et dernier match de rugby le 28 novembre dernier, jour d'un France-Italie. Le rugby international vous manque-t-il ?
Pas autant que je le craignais... J'ai désormais embrassé une carrière de fermier à Pontyberem, un petit village situé non loin de Llanelli. J'ai une quarantaine de vaches, de race Hereford et pour tout vous dire, cela me prend un temps fou. J'aide beaucoup mon père qui, malgré une santé de fer, commence à se faire vieux.
Quel âge a-t-il ?
85 ans ! Il a toujours été mon juge le plus impartial, au fil de ma carrière. Lorsque j'ai arbitré la finale de la Coupe du monde en 2015 (entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande, N.D.L.R.), ma famille et mes amis s'étaient tous regroupés au siège du club de Mynydcerrig, là où j'avais débuté le rugby. Le bar était plein à craquer ! Après la rencontre, j'ai appelé au club house et quand je me suis annoncé, ils ont tous hurlé pour me féliciter. J'étais en larmes. Alors, mon père a pris le combiné et m'a dit : « Nigel, comment as-tu pu rater cet en-avant entre Milner-Skudder et Kaino, à la 36e minute ? »
Belle anecdote...
Je n'oublierai jamais non plus qu'après cette rencontre, la première personne qui avait croisé ma route à Twickenham fut David Pocock (le flanker des Wallabies). Je m'attendais à quelques reproches, il venait quand même de perdre une finale de Coupe du monde... Mais lorsqu'il s'est approché, il m'a juste serré dans ses bras avant de me dire : « merci, Nigel, d'avoir arbitré ce grand match ». Quelle classe...
Comment s'organisent vos journées à la ferme ?
Je n'ai plus beaucoup de temps pour m'entraîner... Aujourd'hui (mardi, N.D.L.R.), une de mes vaches devait par exemple mettre bas : je me suis donc levé à 1 heure du matin, puis à 3 heures et enfin à 5h30, pour voir si tout allait bien. C'était stressant.
Plus stressant qu'une finale de Coupe du monde ?
Oui, beaucoup plus. Je dormais toujours bien, les veilles de grands matchs.
Quand arrêterez-vous définitivement l'arbitrage ?
J'ai un match de Ligue Celte lundi soir et après, je ne sais pas ce qui se passera... Je ne sais pas ce que les arbitres du Pro 14 décideront, me concernant...
Avez-vous regardé le dernier Crunch ?
Oui.
Le dernier essai du match, marqué par Maro Itoje, était-il valable ?
Cette décision était vraiment très difficile à prendre. Si vous êtes Français, il n'y a pas essai. Si vous êtes Anglais, l'essai est valable.
Ok...
Sur cette action, il est impossible de prouver que l'arbitre (Andrew Brace) avait raison ou que l'assistant vidéo (Joy Neville) avait tort. La décision de l'arbitre vidéo me convient mais si l'essai n'avait pas été accordé, j'aurais également été d'accord. Vous me suivez ? Cette action est un cas d'école, en quelque sorte.
Le débat qui suivit a été vif...
Je sais, oui. Mais le protocole devrait évoluer. A l'heure actuelle, si l'arbitre n'est pas certain de sa décision sur le terrain, il ne peut pas dire à l'assistant vidéo : « J'ai un doute, je n'ai rien vu ; aide moi ».
Qu'est-il en droit de dire à son assistant, alors ?
« De ma position, il y a essai » ou « de ma position, il n'y a pas essai ». Dans un monde idéal, il devrait pouvoir dire au TMO : « Je n'ai rien vu, aide moi à décider ».
Pouvez-vous être plus clair ?
Le débat après France-Angleterre est né parce que M. Brace avait dit « de ma position, il n'y a pas essai » et que l'assistant vidéo a dit dans la foulée : « il y a essai ». Si l'arbitre de champ avait eu la possibilité de dire « je ne sais pas, aide moi », les gens auraient peut-être accepté la décision finale plus facilement. Joy Neville n'aurait pas cristallisé l'amertume de certains supporters. Elle n'aurait pas été celle qui déjugeait Andrew Brace, en fait.
Après ça, Joy Neville a reçu beaucoup d'insultes de la part de certains supporters français. Ce genre de choses fait-il mal à un arbitre ?
Oui, beaucoup. Les gens oublient parfois que nous sommes des êtres humains. […] Vous savez, le match parfait n'existe pas, pour un arbitre. Dans ma carrière, je me suis parfois approché du match à zéro faute mais je n'ai jamais réussi à le faire.
Et pour revenir à l'arbitre irlandaise ?
Joy Neville est excellente. Que l'arbitre soit noir ou blanc, homme ou femme, gay ou hétéro, le respect reste une part capitale de ce jeu. Pour être franc, je remarque aussi que bien souvent, les spectateurs qui respectent le moins les arbitres sont ceux qui regardent un ou deux matchs de rugby par an... (il accélère) Et puis, entre nous, les réseaux sociaux sont parfois des lieux très mal fréquentés...
Quels sont vos recours, dans ces cas-là ?
En 2015, après un Angleterre-France à Twickenham, j'ai reçu plusieurs commentaires homophobes via les réseaux sociaux. Quelqu'un a signalé ces insultes à la police, le coupable s'est excusé en personne et on a passé l'éponge. Voilà tout. Il faut savoir pardonner. L'essentiel est qu'il ne commette plus la même erreur, que ses remords soient sincères.
Acceptez-vous la critique, néanmoins ?
Si elle est juste, évidemment. Je me souviens d'un jour où j'arbitrais, pour rendre service à un ami, un match de moins de 12 ans entre Cwmbran et Pencoed, deux clubs gallois. La veille, j'avais dirigé une rencontre de coupe d'Europe et quand les gamins m'ont vu arriver au stade, ils sont restés sans voix. Puis, l'un d'eux ma lancé : « J'espère que tu seras meilleur que hier soir, Nigel... ».
C'est drôle.
J'ai appris, au fil de ma carrière, qu'il fallait préparer chaque match de la même manière. J'ai par exemple commis le pire arbitrage de ma vie sur une rencontre anodine, entre deux villages du pays de Galles.
Racontez-nous...
Trois jours plus tôt, lors d'un choc entre les Wasps et le Leinster, j'avais été satisfait de mon arbitrage et ce matin-là, au club house des amateurs, j'étais arrivé sans la moindre pression.
Et ?
J'ai été nul. J'ai commis des erreurs, les joueurs ont perdu leurs nerfs et l'un d'entre-eux, agacé par mes bourdes, a même été expulsé par ma seule faute. Après le match, le grand-père d'un joueur s'est approché de moi et m'a dit : « Je vous ai vu arbitrer Wasps-Leinster samedi dernier. Vous avez été merveilleux. Mais n'oubliez jamais que pour ces mômes, ce match était aussi important qu'un Wasps-Leinster. Respectez les ». Il avait raison sur toute la ligne.
Changeons de sujet. Quelle opinion avez-vous de l'équipe de France ?
C'est une superbe équipe de rugby. Je vous ai déjà parlé de mon admiration pur Antoine Dupont. Je citerais aussi Matthieu Jalibert ou Charles Ollivon, deux joueurs très spectaculaires. A bien des titres, les joueurs du XV de France me font penser à ceux de ma jeunesse, cs mecs qui jouaient au rugby avec un grand sourire scotché au visage.
Quel est le joueur français le plus difficile à arbitrer ?
Tous les joueurs français de première ligne sont difficiles à arbitrer !
Ah oui ?
Ils aiment tellement leur mêlée, sont si fiers de combattre que même lorsqu'ils tombent au sol de façon délibérée, ils te dévisagent et te font comprendre que ta décision n'est pas la bonne, qu'ils n'y sont pour rien ! Ils te fusillent du regard, secouent la tête... C'est très drôle, en fait...
Y a-t-il un bon moment pour parler à l'arbitre ?
Il n'y a pas de bon ou de mauvais moment. Il y a une façon de parler, c'est tout. En cela, j'avais le plus grand respect pour Thierry Dusautoir : il était un immense capitaine, toujours très pertinent dans ses interventions, très respectueux envers le corps arbitral et n'élevant jamais la voix... Il a pourtant traversé des moments très difficiles, avec l'équipe de France.
Mourad Boudjellal, l'ancien président de Toulon, a coutume de dire que vous aimez les caméras. Est-ce vrai ?
Ce n'est pas moi qui suis toutes les semaines dans les médias, que je sache... (rires) Au rugby, l'arbitre doit coller à l'action comme un numéro 9, contrairement au foot où il se trouve généralement à 20 ou 30 mètres du jeu. Au rugby, l'arbitre est donc là où se trouve le ballon et les caméras. Mais je n'ai pas d'attrait particulier pour tout ça.
Vraiment ?
Oui ! J'ai été acteur avant d'être arbitre, j'ai fait beaucoup de théâtre et de télé mais je sais faire la part des choses. Je n'ai jamais cherché à être le centre du jeu. Je n'en suis que le serviteur.
Vous n'êtes pas la star des arbitres, alors....
Non. Je n'ai pas choisi l'arbitrage pour devenir une star.
Au cours du Mondial 2019 au Japon, l'arbitre sud-africain Jaco Peyper a expulsé Sébastien Vahaamahina pour un coup de coude et, après ce quart de finale, a posé avec des supporters gallois, en mimant ce geste. Est-ce choquant ou juste drôle, à vos yeux ?
C'est drôle mais vous devez faire très attention, quand vous êtes un arbitre international. Les gens interprètent parfois mal ce que vous pensez anodin. Certains disent que je souris toujours sur le terrain. C'est faux : je ne souris pas quand je mets une pénalité ou lorsque j'exclus un joueur.
Vous avez fait votre coming-out en 2007 et cette annonce a indéniablement secoué le microcosme. Pensez-vous le rugby homophobe ?
Non. Si cela avait été le cas, je n'aurais jamais arbitré une finale de Coupe du monde.
Avez-vous reçu beaucoup de témoignages après votre coming out ?
Oui, des centaines. J'ai fait mon coming out parce que je ne supportais plus de vivre avec ce secret enfoui. Je voulais que la parole me libère et je sais, aujourd'hui, que mon histoire peut aider des gens en souffrance. […] Il y a cinq ans, j'ai par exemple reçu une lettre de la part d'une dame d'Exeter. Elle estimait que mon histoire avait contribué à sauver la vie de son fils, qui ne supportait plus l'existence qu'il menait.
Comment ça ?
Quand j'ai tenté de mettre fin à mes jours parce que je ne voulais plus porter seul ce secret, mes parents m'ont dit sur mon lit d'hôpital : « Prends nous avec toi, la prochaine fois. Parce que nous ne supporterons pas de vivre dans un monde sans toi ».
Que disait la lettre, en substance ?
Par un pur hasard de calendrier, World Rugby avait donné le squad des arbitres pour la Coupe du monde 2007 peu après que j'aie fait mon coming out et, à la surprise générale, je faisais partie de cette liste. Cette dame d'Exeter, dont le fils avait fait une tentative de suicide un peu plus tôt sans expliquer les raisons de son geste, racontait donc dans sa lettre qu'elle se souvenait parfaitement de la discussion ayant animé le dîner de famille, le soir où World Rugby avait dévoilé le panel des arbitres. Elle demandait à son mari : « Nigel Owens, c'est l'arbitre gay ? » Son mari avait répondu : « Oui, mais on s'en fiche. C'est un très bon arbitre». En écoutant ça, leur fils, qui ne connaissait rien au rugby, est monté dans sa chambre et a fait des recherches sur ma vie. Le lendemain, il leur a annoncé qu'il était gay. Il n'avait plus peur : la veille au soir, il avait vu dans la réaction de ses parents qu'ils l'aimeraient toujours, quoi qu'il fasse, quoi qu'il soit. A mes yeux, cette lettre fut bien plus importante qu'une finale de Coupe du monde.
Le mal-être dont vous avez souffert à l'adolescence peut-il parfois ressurgir ?
Oui. A 19 ans, j'ai fait des crises de boulimie. Manger m'évitait de me torturer l'esprit. J'avais été éduqué pour avoir une copine, des enfants, des petits-enfants... Je ne voulais pas être gay ! Alors, au fil des crises, je suis devenu très gros et du coup, j'avais du mal à arbitrer. Pour maigrir, je me ruais donc dans les toilettes après chaque repas et me forçais à vomir.
Quand cela s'est-il arrêté ?
En 2009, lorsque ma mère m'a annoncé souffrir d'un cancer de l'estomac. Puis le mal est revenu peu avant la Coupe du monde 2015. J'étais stressé, angoissé et la boulimie m'a rattrapé, pour disparaître il y a environ six mois.
Aurez-vous un enfant, un jour ?
Depuis quelques temps, nous y pensons avec mon partenaire mais la décision n'a pas été arrêtée : peut-être adopterons-nous, peut-être ferons-nous appel à une mère porteuse. Peut-être resterons-nous ainsi, on verra...
Marc Duzan
Très belle interview. Ça a l'air d'être une bonne personne Owens. Je ne comprends pas pourquoi il se fait autant insulter par les supporters du XV de France. Peut-être que c'est parce que, comme il l'a dit, ce sont des personnes qui ne regardent qu'un ou deux matches de rugby par an.
Peut-être aussi parce qu’il est gay ?
Lors d’un match UBB-ASM en Champions cup a Chaban j’étais pas très loin d’un jaunard dont les propos homophobes sur NG étaient à vomir 🤮. Nous l’avons rabroué mais il n’avait pas le niveau intellectuel pour comprendre et s’amender...
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Re: Le XV de France (partie 3)
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/xv-de-france/avant-france-pays-de-galles-l-objectif-est-de-disputer-notre-finale-le-week-end-d-apres-1723210.php
Avant France – Pays de Galles : « L’objectif est de disputer notre finale le week-end d’après »
Par D.K.G.
Après avoir expliqué les choix de coaching lors de la défaite contre l’Angleterre (23-20), le co-entraîneur des avants a insisté sur l’enjeu du match face au Pays de Galles ce samedi à Paris (21h)
Quels enseignements avez-vous tiré du revers contre l’Angleterre (23-20) ?
On savait que l’Angleterre serait très difficile à jouer. Nous avons fait des scories que nous n’avions pas l’habitude de faire. On va essayer de résoudre ces petits soucis qui ont enrayé notre performance.
Il a beaucoup été question du coaching après ce match. Estimez-vous que vous auriez du faire mieux ?
On a effectivement cru voir quelques piques (sourire). Mais il y a des conditions de match que les personnes en dehors ne maîtrisaient pas forcément. On est passé d’une première mi-temps durant laquelle il y a eu 22 minutes de temps de jeu à une autre seconde où il y en a eu 14. Les “datas” ont confirmé notre sentiment pendant le match : les joueurs sur le terrain étaient en intensité. On avait fait le choix de faire un 6-2 sur le banc parce qu’on pensait devoir faire du coaching. Plusieurs joueurs avaient eu le Covid et auraient pu être fatigués. Mais à l’inverse, ils nous ont rassurés sur leurs performances physiques individuelles : ces joueurs-là ont atteint des données d’accélération de vitesse qui n’avaient jamais été atteintes. Anthony Jelonch (Ndlr, le seul avant qui n’est pas entré en jeu) a une densité qui aurait pu nous apporter des choses, mais les joueurs étaient très performants.
Quel regard portez-vous sur l’évolution du Pays de Galles par rapport à l’année passée ?
C’est une équipe totalement différente par rapport au Tournoi dernier. Elle a une conquête forte, des joueurs qui jouent depuis toujours, un gros état d’esprit. Ils sont en position de force puisqu’ils disputent une finale de Grand Chelem. Mais en ce qui nous concerne, même si ce n’est pas pour le Grand Chelem, on aura la possibilité de disputer la victoire. En ayant pris un point en Angleterre, l’objectif est de jouer notre finale le week-end d’après (contre l’Ecosse). C’est une première étape.
Avant France – Pays de Galles : « L’objectif est de disputer notre finale le week-end d’après »
Par D.K.G.
Après avoir expliqué les choix de coaching lors de la défaite contre l’Angleterre (23-20), le co-entraîneur des avants a insisté sur l’enjeu du match face au Pays de Galles ce samedi à Paris (21h)
Quels enseignements avez-vous tiré du revers contre l’Angleterre (23-20) ?
On savait que l’Angleterre serait très difficile à jouer. Nous avons fait des scories que nous n’avions pas l’habitude de faire. On va essayer de résoudre ces petits soucis qui ont enrayé notre performance.
Il a beaucoup été question du coaching après ce match. Estimez-vous que vous auriez du faire mieux ?
On a effectivement cru voir quelques piques (sourire). Mais il y a des conditions de match que les personnes en dehors ne maîtrisaient pas forcément. On est passé d’une première mi-temps durant laquelle il y a eu 22 minutes de temps de jeu à une autre seconde où il y en a eu 14. Les “datas” ont confirmé notre sentiment pendant le match : les joueurs sur le terrain étaient en intensité. On avait fait le choix de faire un 6-2 sur le banc parce qu’on pensait devoir faire du coaching. Plusieurs joueurs avaient eu le Covid et auraient pu être fatigués. Mais à l’inverse, ils nous ont rassurés sur leurs performances physiques individuelles : ces joueurs-là ont atteint des données d’accélération de vitesse qui n’avaient jamais été atteintes. Anthony Jelonch (Ndlr, le seul avant qui n’est pas entré en jeu) a une densité qui aurait pu nous apporter des choses, mais les joueurs étaient très performants.
Quel regard portez-vous sur l’évolution du Pays de Galles par rapport à l’année passée ?
C’est une équipe totalement différente par rapport au Tournoi dernier. Elle a une conquête forte, des joueurs qui jouent depuis toujours, un gros état d’esprit. Ils sont en position de force puisqu’ils disputent une finale de Grand Chelem. Mais en ce qui nous concerne, même si ce n’est pas pour le Grand Chelem, on aura la possibilité de disputer la victoire. En ayant pris un point en Angleterre, l’objectif est de jouer notre finale le week-end d’après (contre l’Ecosse). C’est une première étape.
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Re: Le XV de France (partie 3)
Je constate avec amertume qu'il ne remet aucunement son coaching en question...
Big'Ben- J'aime l'Union à la folie
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Re: Le XV de France (partie 3)
Cette Dupont mania ou Dupont dépendance me fatigue. A un moment je ne sais pas si la balance bénefice risque si à la mode ne va lui péter à la figure et le staff avec, car à ce rythme il va nous faire perdre plus de match que l'inverse. Je force bien sur le trait. Je pense qu'en France actuellement le poste de 9 regorge plus de talents que dans bien des pays. on en à des caisses de 12, Serin, Couilloud, Bezy, etc.. et on dirait qu'en edf il n'y en à qu'un puisqu'il fait les 80 mn, n'importe quoi. On l'à proclamé meilleur 9 ou meilleur joueur du monde , alors que perso comparé à Smith, en terme de leadership, gestion, vista, il à encore des progrés à accomplir.
D'aiileurs en NZ, Smith est "geré" par le staff, et quand rentre Perenara souvent trés tôt , avec toute sa rage, les adversaires se prennent un accélerateur dans la tronche. Et des fois c'est TJ qui débute , et Smith qui finit , pourquoi Dupont ne ferait pas les 30 dernières minutes, pour faire tout péter, çà créerait de l'incertitude. Et puis les grosses équipes vont s'adapter, Dupont c'est pas superman, et si notre staff n'évolue pas , Dupont va s'user, à force d'en abuser.
D'aiileurs en NZ, Smith est "geré" par le staff, et quand rentre Perenara souvent trés tôt , avec toute sa rage, les adversaires se prennent un accélerateur dans la tronche. Et des fois c'est TJ qui débute , et Smith qui finit , pourquoi Dupont ne ferait pas les 30 dernières minutes, pour faire tout péter, çà créerait de l'incertitude. Et puis les grosses équipes vont s'adapter, Dupont c'est pas superman, et si notre staff n'évolue pas , Dupont va s'user, à force d'en abuser.
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