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Rugby et Coronavirus
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.courrierinternational.com/article/science-mort-de-luc-montagnier-decouvreur-du-vih-et-champion-des-antivax
Mort de Luc Montagnier, découvreur du VIH et champion des antivax
Courrier international - Paris
Le Pr Luc Montagnier avait reçu le prix Nobel de médecine en 2008 pour la découverte du virus du sida. Mais ses multiples dérapages, dès la fin des années 2000, avaient fini par le discréditer auprès de la communauté scientifique.
“Quelle image retenir de Luc Montagnier ?” se demande Le Temps. “Celle du premier signataire du fameux papier en mai 1983 dans la grande revue Science, établissant un lien de causalité entre cette maladie qui allait devenir le sida et un rétrovirus ?” Ou “ce vieux monsieur, en pleine chute, que l’on plaint, cet homme dont certains se moquent devant tous les dérapages et théories oiseuses qu’il a défendues ?”
Pour le quotidien suisse, “le parcours de Luc Montagnier”, ce “pionnier dérouté” mort le 8 février à Neuilly-sur-Seine à l’âge de 89 ans, “est en tout cas à part, unique. L’histoire bien triste d’une très pitoyable chute.”
Mais avant la chute, il y eut la “gloire”, souligne le New York Times. Le 3 janvier 1983, alors qu’il est directeur de l’unité d’oncologie virale à l’Institut Pasteur, le Pr Montagnier “reçoit un échantillon de ganglion prélevé sur un homme souffrant du sida”, raconte le quotidien new-yorkais.
À l’époque, “il n’existe ni tests de dépistage ni traitements efficaces” contre le sida, et l’on ignore encore les causes de la maladie. Mais en étudiant l’échantillon, “le Pr Montagnier découvre le coupable : un rétrovirus qui n’avait jamais été observé auparavant”. Quelques mois plus tard, il publie dans la revue Science l’article “historique” décrivant le résultat de ses recherches.
“Délires”
“Luc Montagnier change alors de monde et d’époque, écrit Le Temps. Le chercheur discret et sans écart ne va plus quitter la lumière. Il voyage sur tous les continents, promène sa silhouette hésitante. On le voit, on le salue, on sourit parfois devant son anglais imparfait. Qu’importe, c’est lui qui symbolise alors la découverte du virus.”
Une découverte qui ne fut pas exempte de controverses, rappelle AP. “Le scientifique américain Robert Gallo affirmait avoir découvert le même virus presque au même moment”, provoquant une bataille scientifique et diplomatique. “Les États-Unis et la France finirent par régler le différend” en 1987, écrit l’agence de presse américaine. “Montagnier fut crédité de la découverte du virus et Gallo de la création du premier test de dépistage.”
Mais seuls Luc Montagnier et sa collègue Françoise Barré-Sinoussi reçurent le prix Nobel de médecine, en 2008. “À cette date, plus de 25 millions de personnes étaient mortes du sida et 33 millions d’autres vivaient avec le VIH”, remarque le Washington Post. “Mais tout le monde s’accorde à dire que le bilan de l’épidémie aurait été bien plus lourd sans les progrès en virologie réalisés par Luc Montagnier et Robert Gallo dans les années 1970 et au début des années 1980”.
Malgré cette gloire mondiale, le Pr Montagnier commença, dès la fin des années 2000, à “dilapider son prestige” en formulant des théories dénuées de fondement scientifique, relève El País. “Les délires du chercheur s’étaient même multipliés ces dernières années”, assure le quotidien madrilène.
Bienfaits de la papaye
En 2017, il avait même été publiquement “dénoncé par 106 scientifiques français”, qui l’accusaient de “répandre dans le public des messages dangereux, en dehors de son champ de compétences”, en s’opposant notamment à “la vaccination obligatoire des enfants”, rapporte le Daily Telegraph.
De fait, “s’il a davantage fait l’objet de moqueries pour ses théories sur les bienfaits de la papaye – dont il a proposé un extrait fermenté au pape Jean-Paul II pour soigner sa maladie de Parkinson –, il s’est véritablement illustré avec ses positions sur les vaccins”, explique La Libre Belgique.
“En pleine crise sanitaire du Covid-19, Montagnier avait aussi déclaré que le nouveau coronavirus était issu d’un accident de laboratoire, et plus exactement d’une tentative de fabrication d’un vaccin contre le virus du sida.” Il était alors devenu une “figure de proue du mouvement antivax”, ajoute le quotidien belge.
Le Corriere della Sera rappelle que, le 22 janvier dernier, le chercheur français avait pris la parole à Milan lors d’une manifestation d’opposants au pass sanitaire italien. “Je demande à tous mes collègues d’arrêter les vaccinations contre le Covid, avait-il déclaré. Il en va du futur de l’humanité. La suite dépend de vous, et surtout des non-vaccinés, qui demain pourront sauver l’humanité, alors que les vaccinés devront être sauvés par les hôpitaux.”
Mort de Luc Montagnier, découvreur du VIH et champion des antivax
Courrier international - Paris
Le Pr Luc Montagnier avait reçu le prix Nobel de médecine en 2008 pour la découverte du virus du sida. Mais ses multiples dérapages, dès la fin des années 2000, avaient fini par le discréditer auprès de la communauté scientifique.
“Quelle image retenir de Luc Montagnier ?” se demande Le Temps. “Celle du premier signataire du fameux papier en mai 1983 dans la grande revue Science, établissant un lien de causalité entre cette maladie qui allait devenir le sida et un rétrovirus ?” Ou “ce vieux monsieur, en pleine chute, que l’on plaint, cet homme dont certains se moquent devant tous les dérapages et théories oiseuses qu’il a défendues ?”
Pour le quotidien suisse, “le parcours de Luc Montagnier”, ce “pionnier dérouté” mort le 8 février à Neuilly-sur-Seine à l’âge de 89 ans, “est en tout cas à part, unique. L’histoire bien triste d’une très pitoyable chute.”
Mais avant la chute, il y eut la “gloire”, souligne le New York Times. Le 3 janvier 1983, alors qu’il est directeur de l’unité d’oncologie virale à l’Institut Pasteur, le Pr Montagnier “reçoit un échantillon de ganglion prélevé sur un homme souffrant du sida”, raconte le quotidien new-yorkais.
À l’époque, “il n’existe ni tests de dépistage ni traitements efficaces” contre le sida, et l’on ignore encore les causes de la maladie. Mais en étudiant l’échantillon, “le Pr Montagnier découvre le coupable : un rétrovirus qui n’avait jamais été observé auparavant”. Quelques mois plus tard, il publie dans la revue Science l’article “historique” décrivant le résultat de ses recherches.
“Délires”
“Luc Montagnier change alors de monde et d’époque, écrit Le Temps. Le chercheur discret et sans écart ne va plus quitter la lumière. Il voyage sur tous les continents, promène sa silhouette hésitante. On le voit, on le salue, on sourit parfois devant son anglais imparfait. Qu’importe, c’est lui qui symbolise alors la découverte du virus.”
Une découverte qui ne fut pas exempte de controverses, rappelle AP. “Le scientifique américain Robert Gallo affirmait avoir découvert le même virus presque au même moment”, provoquant une bataille scientifique et diplomatique. “Les États-Unis et la France finirent par régler le différend” en 1987, écrit l’agence de presse américaine. “Montagnier fut crédité de la découverte du virus et Gallo de la création du premier test de dépistage.”
Mais seuls Luc Montagnier et sa collègue Françoise Barré-Sinoussi reçurent le prix Nobel de médecine, en 2008. “À cette date, plus de 25 millions de personnes étaient mortes du sida et 33 millions d’autres vivaient avec le VIH”, remarque le Washington Post. “Mais tout le monde s’accorde à dire que le bilan de l’épidémie aurait été bien plus lourd sans les progrès en virologie réalisés par Luc Montagnier et Robert Gallo dans les années 1970 et au début des années 1980”.
Malgré cette gloire mondiale, le Pr Montagnier commença, dès la fin des années 2000, à “dilapider son prestige” en formulant des théories dénuées de fondement scientifique, relève El País. “Les délires du chercheur s’étaient même multipliés ces dernières années”, assure le quotidien madrilène.
Bienfaits de la papaye
En 2017, il avait même été publiquement “dénoncé par 106 scientifiques français”, qui l’accusaient de “répandre dans le public des messages dangereux, en dehors de son champ de compétences”, en s’opposant notamment à “la vaccination obligatoire des enfants”, rapporte le Daily Telegraph.
De fait, “s’il a davantage fait l’objet de moqueries pour ses théories sur les bienfaits de la papaye – dont il a proposé un extrait fermenté au pape Jean-Paul II pour soigner sa maladie de Parkinson –, il s’est véritablement illustré avec ses positions sur les vaccins”, explique La Libre Belgique.
“En pleine crise sanitaire du Covid-19, Montagnier avait aussi déclaré que le nouveau coronavirus était issu d’un accident de laboratoire, et plus exactement d’une tentative de fabrication d’un vaccin contre le virus du sida.” Il était alors devenu une “figure de proue du mouvement antivax”, ajoute le quotidien belge.
Le Corriere della Sera rappelle que, le 22 janvier dernier, le chercheur français avait pris la parole à Milan lors d’une manifestation d’opposants au pass sanitaire italien. “Je demande à tous mes collègues d’arrêter les vaccinations contre le Covid, avait-il déclaré. Il en va du futur de l’humanité. La suite dépend de vous, et surtout des non-vaccinés, qui demain pourront sauver l’humanité, alors que les vaccinés devront être sauvés par les hôpitaux.”
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.ladepeche.fr/2022/02/15/physiquement-lepidemie-de-covid-a-laisse-des-traces-chez-les-joueurs-10111183.php
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/02/15/covid-19-une-etude-britannique-de-grande-ampleur-confirme-la-moindre-severite-d-omicron_6113759_3244.html
Covid-19 : une étude britannique de grande ampleur confirme la moindre sévérité d’Omicron
Selon une étude intégrant 1,5 million de patients infectés par le Covid-19, le risque de décès est divisé par 3,2, tous âges confondus, par rapport à Delta.
Par Florence Rosier
Moins sévère, donc, mais plus transmissible. Dès le mois de décembre 2021, les premières données émanant d’Afrique du Sud ont suggéré que le variant Omicron était moins virulent que son prédécesseur, le variant Delta du virus SARS-CoV-2. Depuis, les études n’ont cessé de confirmer cette gravité réduite. Parce qu’il se propage comme une traînée de poudre, Omicron domine aujourd’hui largement le tableau des nouvelles infections à l’échelle mondiale.
Une très vaste étude, publiée le 4 février en préprint sur le site de la revue The Lancet, précise l’ampleur de cette baisse de sévérité. Au total, 1 516 533 patients touchés par le Covid-19 ont été inclus dans cette analyse, menée au Royaume-Uni entre le 22 novembre 2021 et le 9 janvier 2022. Parmi eux, 1 067 736 étaient infectés par Omicron et 448 797 par Delta. Coordonnée par des équipes de l’Imperial College de Londres et de l’université de Cambridge, l’étude a comparé les taux d’hospitalisation (dans les quatorze jours après l’infection) et les taux de décès (dans les vingt-huit jours après l’infection) liés à Omicron ou à Delta. L’étude a pris en compte le statut vaccinal, l’âge, l’origine ethnique, le sexe, l’existence ou non d’une infection antérieure, la région et un indice mesurant le niveau socio-économique des patients.
Par sa puissance statistique et sa méthodologie, « c’est l’étude la plus aboutie sur le sujet, relève Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Elle a concerné 37 % des cas positifs recensés sur cette période outre-Manche. Autre atout, les cas Omicron et Delta ont été comparés sur la même période ». Durant celle-ci, 9 623 patients infectés par Omicron ont été hospitalisés, et 7 356 patients infectés par Delta.
Premier résultat : le risque d’hospitalisation liée à Omicron est 2,4 fois moindre par rapport à Delta. C’est chez les 50-69 ans qu’il chute le plus : il est divisé par 4 (chez les plus de 80 ans, il est divisé par 2,1). Quant au risque de décès, tous âges confondus, il est 3,2 fois moindre. Selon l’âge, il est divisé par 3,6 chez les 30-39 ans ; par 4 chez les 40-49 ans ; par 6,25 chez les 50-59 ans ; par 4,6 chez les 60-69 ans ; par 3,9 chez les 70-79 ans et par 2,2 chez les plus de 80 ans.
La dose de rappel, moins efficace que contre Delta
Cette moindre sévérité d’Omicron, cependant, ne bénéficie pas aux plus jeunes. « Chez les moins de 10 ans, la gravité des infections liées à Omicron ne diffère pas de celle des infections liées à Delta », relève M. Zureik. Chez les 10-19 ans, le risque d’hospitalisation liée à Omicron diminue de 17 %, une différence non significative. Sur la période étudiée, les auteurs ont recensé 475 hospitalisations liées à Omicron chez les moins de 10 ans, et 456 chez les 10-19 ans – mais « seulement » deux et un décès dans ces deux tranches d’âge.
Troisième enseignement : chez les non-vaccinés, qui représentaient 25,1 % de cette cohorte, les infections par Omicron étaient aussi moins sévères. Et ce, dans des proportions au moins équivalentes à celles mesurées chez les vaccinés. « C’est une démonstration éloquente de la moindre gravité intrinsèque d’Omicron », commente le professeur d’épidémiologie.
La quatrième leçon porte sur la protection conférée par une infection antérieure. Dans l’étude, les auteurs ont recensé 7,2 % de réinfections : 9,6 % par Omicron et 1,3 % par Delta. Chez les non-vaccinés, le fait d’avoir été infecté auparavant diminue de moitié le risque d’être hospitalisé à cause d’Omicron, révèle l’étude. « Mais cette protection est loin d’être suffisante : elle équivaut à la protection conférée par une seule dose de vaccin à ARN (Pfizer ou Moderna) ou par deux doses du vaccin AstraZeneca », ajoute M. Zureik.
Le rappel vaccinal, lui, offre un bon niveau de protection contre Omicron. Il divise par 3,9 le risque d’hospitalisation et par 3,6 le risque de décès liés à ce variant. Un bouclier un peu moins efficace que contre Delta, cependant. Le rappel, en effet, divise par 5,9 et par 6,25 le risque d’hospitalisation et de décès lié à Delta.
La réduction du risque de décès lié à Omicron « rendra l’objectif de “vivre avec le Covid” bien plus facile à atteindre, sans interventions de santé publique perturbant la vie sociale et économique », estiment les auteurs. Mais cela, « sous réserve que les futurs variants présentent une gravité réduite analogue » à celle d’Omicron, ajoutent-ils prudemment.
Une étude française, d’ampleur bien plus modeste, confirme la moindre sévérité d’Omicron. Menée par Santé publique France, elle a inclus 149 064 personnes infectées entre le 6 décembre 2021 et le 7 janvier 2022. Parmi elles, 497 ont été hospitalisées : 447 dans le groupe infecté par Delta, 50 dans le groupe infecté par Omicron. Résultat, le risque d’hospitalisation est ici divisé par 7 à 8. Un chiffre à prendre avec prudence, vu l’effectif restreint de cette cohorte.
Des hospitalisations toujours longues
Quid des durées d’hospitalisation liée à Omicron ? La direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques s’est intéressée à la question. Dans une note du 11 février, elle montre que la durée médiane de séjour à l’hôpital lié à Omicron est de 9,1 jours, versus 9,7 jours pour Delta. « Cela reste une durée très élevée pour un variant moins grave, s’étonne M. Zureik. Peut-être parce qu’une fois qu’on est hospitalisé, la gravité ne change pas. »
Reste enfin ce hiatus : cette moindre sévérité d’Omicron ne se traduit pas par une moindre mortalité globale. Bien au contraire. « On avait l’impression d’être sur une baisse régulière de la mortalité avec la succession des trois dernières vagues de Covid-19. Il n’en est rien avec la vague d’Omicron, qui voit la mortalité repartir à la hausse dans le monde depuis janvier », relève le professeur Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à l’université de Genève, dans un tweet du 10 février. « Le démarrage de la vague de mortalité actuelle, au niveau mondial, est comparable à celui de la deuxième vague, à l’automne 2020 », renchérit Mircea Sofonea, épidémiologiste à l’université de Montpellier. En cause : la stupéfiante transmissibilité d’Omicron. « Sa contagiosité et ses capacités de réinfection accrues ont provoqué des vagues simultanées dans de nombreux pays, même si leur hauteur dépend de la couverture vaccinale, des soins et des mesures non pharmaceutiques prises dans chaque pays. »
Covid-19 : une étude britannique de grande ampleur confirme la moindre sévérité d’Omicron
Selon une étude intégrant 1,5 million de patients infectés par le Covid-19, le risque de décès est divisé par 3,2, tous âges confondus, par rapport à Delta.
Par Florence Rosier
Moins sévère, donc, mais plus transmissible. Dès le mois de décembre 2021, les premières données émanant d’Afrique du Sud ont suggéré que le variant Omicron était moins virulent que son prédécesseur, le variant Delta du virus SARS-CoV-2. Depuis, les études n’ont cessé de confirmer cette gravité réduite. Parce qu’il se propage comme une traînée de poudre, Omicron domine aujourd’hui largement le tableau des nouvelles infections à l’échelle mondiale.
Une très vaste étude, publiée le 4 février en préprint sur le site de la revue The Lancet, précise l’ampleur de cette baisse de sévérité. Au total, 1 516 533 patients touchés par le Covid-19 ont été inclus dans cette analyse, menée au Royaume-Uni entre le 22 novembre 2021 et le 9 janvier 2022. Parmi eux, 1 067 736 étaient infectés par Omicron et 448 797 par Delta. Coordonnée par des équipes de l’Imperial College de Londres et de l’université de Cambridge, l’étude a comparé les taux d’hospitalisation (dans les quatorze jours après l’infection) et les taux de décès (dans les vingt-huit jours après l’infection) liés à Omicron ou à Delta. L’étude a pris en compte le statut vaccinal, l’âge, l’origine ethnique, le sexe, l’existence ou non d’une infection antérieure, la région et un indice mesurant le niveau socio-économique des patients.
Par sa puissance statistique et sa méthodologie, « c’est l’étude la plus aboutie sur le sujet, relève Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Elle a concerné 37 % des cas positifs recensés sur cette période outre-Manche. Autre atout, les cas Omicron et Delta ont été comparés sur la même période ». Durant celle-ci, 9 623 patients infectés par Omicron ont été hospitalisés, et 7 356 patients infectés par Delta.
Premier résultat : le risque d’hospitalisation liée à Omicron est 2,4 fois moindre par rapport à Delta. C’est chez les 50-69 ans qu’il chute le plus : il est divisé par 4 (chez les plus de 80 ans, il est divisé par 2,1). Quant au risque de décès, tous âges confondus, il est 3,2 fois moindre. Selon l’âge, il est divisé par 3,6 chez les 30-39 ans ; par 4 chez les 40-49 ans ; par 6,25 chez les 50-59 ans ; par 4,6 chez les 60-69 ans ; par 3,9 chez les 70-79 ans et par 2,2 chez les plus de 80 ans.
La dose de rappel, moins efficace que contre Delta
Cette moindre sévérité d’Omicron, cependant, ne bénéficie pas aux plus jeunes. « Chez les moins de 10 ans, la gravité des infections liées à Omicron ne diffère pas de celle des infections liées à Delta », relève M. Zureik. Chez les 10-19 ans, le risque d’hospitalisation liée à Omicron diminue de 17 %, une différence non significative. Sur la période étudiée, les auteurs ont recensé 475 hospitalisations liées à Omicron chez les moins de 10 ans, et 456 chez les 10-19 ans – mais « seulement » deux et un décès dans ces deux tranches d’âge.
Troisième enseignement : chez les non-vaccinés, qui représentaient 25,1 % de cette cohorte, les infections par Omicron étaient aussi moins sévères. Et ce, dans des proportions au moins équivalentes à celles mesurées chez les vaccinés. « C’est une démonstration éloquente de la moindre gravité intrinsèque d’Omicron », commente le professeur d’épidémiologie.
La quatrième leçon porte sur la protection conférée par une infection antérieure. Dans l’étude, les auteurs ont recensé 7,2 % de réinfections : 9,6 % par Omicron et 1,3 % par Delta. Chez les non-vaccinés, le fait d’avoir été infecté auparavant diminue de moitié le risque d’être hospitalisé à cause d’Omicron, révèle l’étude. « Mais cette protection est loin d’être suffisante : elle équivaut à la protection conférée par une seule dose de vaccin à ARN (Pfizer ou Moderna) ou par deux doses du vaccin AstraZeneca », ajoute M. Zureik.
Le rappel vaccinal, lui, offre un bon niveau de protection contre Omicron. Il divise par 3,9 le risque d’hospitalisation et par 3,6 le risque de décès liés à ce variant. Un bouclier un peu moins efficace que contre Delta, cependant. Le rappel, en effet, divise par 5,9 et par 6,25 le risque d’hospitalisation et de décès lié à Delta.
La réduction du risque de décès lié à Omicron « rendra l’objectif de “vivre avec le Covid” bien plus facile à atteindre, sans interventions de santé publique perturbant la vie sociale et économique », estiment les auteurs. Mais cela, « sous réserve que les futurs variants présentent une gravité réduite analogue » à celle d’Omicron, ajoutent-ils prudemment.
Une étude française, d’ampleur bien plus modeste, confirme la moindre sévérité d’Omicron. Menée par Santé publique France, elle a inclus 149 064 personnes infectées entre le 6 décembre 2021 et le 7 janvier 2022. Parmi elles, 497 ont été hospitalisées : 447 dans le groupe infecté par Delta, 50 dans le groupe infecté par Omicron. Résultat, le risque d’hospitalisation est ici divisé par 7 à 8. Un chiffre à prendre avec prudence, vu l’effectif restreint de cette cohorte.
Des hospitalisations toujours longues
Quid des durées d’hospitalisation liée à Omicron ? La direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques s’est intéressée à la question. Dans une note du 11 février, elle montre que la durée médiane de séjour à l’hôpital lié à Omicron est de 9,1 jours, versus 9,7 jours pour Delta. « Cela reste une durée très élevée pour un variant moins grave, s’étonne M. Zureik. Peut-être parce qu’une fois qu’on est hospitalisé, la gravité ne change pas. »
Reste enfin ce hiatus : cette moindre sévérité d’Omicron ne se traduit pas par une moindre mortalité globale. Bien au contraire. « On avait l’impression d’être sur une baisse régulière de la mortalité avec la succession des trois dernières vagues de Covid-19. Il n’en est rien avec la vague d’Omicron, qui voit la mortalité repartir à la hausse dans le monde depuis janvier », relève le professeur Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à l’université de Genève, dans un tweet du 10 février. « Le démarrage de la vague de mortalité actuelle, au niveau mondial, est comparable à celui de la deuxième vague, à l’automne 2020 », renchérit Mircea Sofonea, épidémiologiste à l’université de Montpellier. En cause : la stupéfiante transmissibilité d’Omicron. « Sa contagiosité et ses capacités de réinfection accrues ont provoqué des vagues simultanées dans de nombreux pays, même si leur hauteur dépend de la couverture vaccinale, des soins et des mesures non pharmaceutiques prises dans chaque pays. »
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.rugbyrama.fr/rugby/super-18/2018/super-rugby-non-vaccine-sitaleki-timani-western-force-ne-participera-pas-au-super-rugby-pacific-2022_sto8796716/story.shtml
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.sudouest.fr/sante/apres-l-epidemie-il-faudra-remettre-en-question-l-hyper-civilisation-boris-cyrulnik-8831498.php
Boris Cyrulnik à Bordeaux : « Après l’épidémie, il faudra remettre en question l’hyper-civilisation »
Par Isabelle Castéra
Neurologue, psychiatre, ethnologue et psychanalyste, Boris Cyrulnik a été invité à l’Institut de santé publique de Bordeaux (ISPED) pour donner une conférence sur la compréhension de l’épidémie de Covid et ses traumatismes individuels et collectifs. Nous l’avons rencontré
Boris Cyrunik ne parle jamais très fort. Ni très haut. Il faut tendre l’oreille pour rester sur le fil de sa pensée, ce géant n’écrase rien ni personne. N’assène aucune vérité. Multidisciplinaire, il est à la croisée de la psychanalyse, de la psychiatrie, la neurologie, la biologie, l’ethnologie, l’éthologie qui étudie les comportements des animaux. L’épidémie de Covid que l’on traverse depuis deux ans, Il l’observe et admet l’avoir « plutôt bien vécu ». « Je n’ai pas souffert car j’ai une maison devant la mer, mais la plupart des gens n’ont pas eu cette chance. Grâce aux vaccins, et aux règles instaurées de confinement, on a évité des centaines de morts, mais les autres dégâts vont être longs à réparer, surtout chez les enfants et les adolescents. Une étude menée cette année en Belgique montre que 39 % des adolescents sont en dépression aujourd’hui. Ce qui est vrai en Belgique l’est aussi en France. »
Quel est le sentiment principal que vous retenez, à la lumière de ces deux années de crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid ?
Crise n’est pas le bon mot, le terme est trop médical. Non, il nous est arrivé une catastrophe et comme après toute catastrophe, la vie ne sera plus tout à fait comme avant. Cette épidémie nous a fait toucher du doigt que l’homme n’est pas au-dessus de la nature, même s’il a une âme. La plupart de nos maladies sont des zoonoses, si on maltraite les animaux, on mourra avec eux… L’épidémie, comme toutes les épidémies est une conséquence de la civilisation, de l’hyper-civilisation, pourrait-on dire aujourd’hui, les transports sont un paradis pour les rats, les poux, les puces et les virus.
Vous dites que ceux qui souffrent le plus de cet événement qui a duré deux ans - et n’est pas encore terminé - sont les enfants et les adolescents, les jeunes au sens large. Pourquoi ?
Parce que l’isolement affectif tel qu’ils l’ont vécu est une grave affection neurologique qui génère une dysfonction cérébrale, que l’on photographie en imagerie. Chez les bébés par exemple, on voit des atrophies cérébrales, et ce qui devrait être le socle neurologique de la mémoire des émotions ne se développe pas, d’où une incapacité à anticiper, à s’émouvoir, un manque d’empathie. Cela produit des êtres malheureux qui rendent malheureux autour d’eux. Concernant les confinements des grands enfants et des adolescents, beaucoup ont raté deux ans essentiels à leur développement neuronal. Il existe autour de 12-13 ans, une période de deux ou trois ans où se produit un élagage des neurones, un phénomène en lien direct avec la sociabilisation. Cet élagage permet au cerveau de fonctionner vite avec moins de neurones, donc de comprendre vite et de prendre des décisions rapides.
Cela expliquerait la flambée des dépressions, des troubles psychiques chez ces jeunes pendant la pandémie ?
Sans doute. On verra des difficultés d’apprentissage, des asthénies, des retards de langage compensés par de l’agressivité, des désabusés. Concernant les plus petits, on constatera un retard de langage et d’empathie mais eux, en raison de la plasticité de leur cerveau à cet âge, vont vite rattraper le retard dès lors que les choses redeviendront normales.
Né à Bordeaux
Boris Cyrulnik est né le 26 juillet 1937 à Bordeaux au sein d’une famille juive ashkénaze. Médecin neurologue, psychanalyste, psychiatre, c’est lui qui en France a vulgarisé le concept de résilience, même si admet-il modestement « je ne l’ai pas inventé, je l’ai travaillé, organisé et précisé au travers d’études avec plusieurs groupes » Boris Cyrulnik a été sauvé in extremis de la déportation, lors de la rafle du 10 janvier 1944 où il était détenu à la grande synagogue de Bordeaux. Il s’est caché dans les toilettes, avant d’être sauvé par une infirmière.
Finalement, c’était une bonne décision d’ouvrir les écoles au maximum et le plus tôt possible ?
Sans aucun doute, oui. Je mesure combien les enseignants ont été en première ligne, travailler dans de telles conditions a été sans doute très difficile, mais ils ont fait un cadeau énorme aux enfants et aux familles. En permettant aux enfants de se retrouver entre pairs, d’étudier, ils ont évité que les dégâts ne soient plus terribles encore. Un métier essentiel. Par ailleurs, on a pu mesurer que tout ce que l’on qualifiait de « petits métiers », les brancardiers, les aides-soignantes, les aides à domicile, les assistantes maternelles étaient aussi des métiers essentiels.
Comment aujourd’hui envisager ou même organiser une résilience, après ce traumatisme collectif et individuel ?
Il faudra se questionner, beaucoup, si l’on veut éviter que les épidémies se répètent tous les trois ans. Quels ont été les facteurs de protection acquis par les groupes avant la pandémie ? Ceux qui avaient un diplôme, un métier, un logement assez grand s’en sont bien sortis. Les autres ? Le gros facteur de vulnérabilité fut de vivre en hyperdensité, à plusieurs dans des lieux minuscules. 48 heures après le premier confinement, le numéro des violences conjugales 118 explosait, il fallait en ajouter un, le 119 dans l’urgence. Donc on va déclencher le processus de résilience avec le soutien affectif et social en cherchant à comprendre ce qui s’est passé, pourquoi c’est arrivé.
À quoi faut-il s’attendre désormais ?
À un bouleversement social. Simplement, parce que dans l’Histoire, chaque fois qu’il y a eu une épidémie cela s’est suivi par un bouleversement social. Les inégalités se sont creusées, et je ne sais pas si la sortie de l’épidémie au moment des élections est une bonne ou une mauvaise nouvelle. Bref, après une épidémie, il se produit trois phénomènes. Le premier ? On répète l’hyper civilisation, transports à gogo, consommation à outrance et dans trois ans on a un nouveau virus. Le second ? Les gens sont tellement malheureux qu’ils cherchent un sauveur et c’est la porte ouverte aux dictateurs qui escroquent le peuple : Bolsonaro ou Erdogan ont été élus démocratiquement… Le troisième ? La reconnaissance d’un nouveau contrat social. Et c’est ce qu’on espère tous, une remise à plat, des débats passionnés, des nouvelles lois, des discussions, mais tout cela risque d’être pollué par la violence.
Boris Cyrulnik à Bordeaux : « Après l’épidémie, il faudra remettre en question l’hyper-civilisation »
Par Isabelle Castéra
Neurologue, psychiatre, ethnologue et psychanalyste, Boris Cyrulnik a été invité à l’Institut de santé publique de Bordeaux (ISPED) pour donner une conférence sur la compréhension de l’épidémie de Covid et ses traumatismes individuels et collectifs. Nous l’avons rencontré
Boris Cyrunik ne parle jamais très fort. Ni très haut. Il faut tendre l’oreille pour rester sur le fil de sa pensée, ce géant n’écrase rien ni personne. N’assène aucune vérité. Multidisciplinaire, il est à la croisée de la psychanalyse, de la psychiatrie, la neurologie, la biologie, l’ethnologie, l’éthologie qui étudie les comportements des animaux. L’épidémie de Covid que l’on traverse depuis deux ans, Il l’observe et admet l’avoir « plutôt bien vécu ». « Je n’ai pas souffert car j’ai une maison devant la mer, mais la plupart des gens n’ont pas eu cette chance. Grâce aux vaccins, et aux règles instaurées de confinement, on a évité des centaines de morts, mais les autres dégâts vont être longs à réparer, surtout chez les enfants et les adolescents. Une étude menée cette année en Belgique montre que 39 % des adolescents sont en dépression aujourd’hui. Ce qui est vrai en Belgique l’est aussi en France. »
Quel est le sentiment principal que vous retenez, à la lumière de ces deux années de crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid ?
Crise n’est pas le bon mot, le terme est trop médical. Non, il nous est arrivé une catastrophe et comme après toute catastrophe, la vie ne sera plus tout à fait comme avant. Cette épidémie nous a fait toucher du doigt que l’homme n’est pas au-dessus de la nature, même s’il a une âme. La plupart de nos maladies sont des zoonoses, si on maltraite les animaux, on mourra avec eux… L’épidémie, comme toutes les épidémies est une conséquence de la civilisation, de l’hyper-civilisation, pourrait-on dire aujourd’hui, les transports sont un paradis pour les rats, les poux, les puces et les virus.
Vous dites que ceux qui souffrent le plus de cet événement qui a duré deux ans - et n’est pas encore terminé - sont les enfants et les adolescents, les jeunes au sens large. Pourquoi ?
Parce que l’isolement affectif tel qu’ils l’ont vécu est une grave affection neurologique qui génère une dysfonction cérébrale, que l’on photographie en imagerie. Chez les bébés par exemple, on voit des atrophies cérébrales, et ce qui devrait être le socle neurologique de la mémoire des émotions ne se développe pas, d’où une incapacité à anticiper, à s’émouvoir, un manque d’empathie. Cela produit des êtres malheureux qui rendent malheureux autour d’eux. Concernant les confinements des grands enfants et des adolescents, beaucoup ont raté deux ans essentiels à leur développement neuronal. Il existe autour de 12-13 ans, une période de deux ou trois ans où se produit un élagage des neurones, un phénomène en lien direct avec la sociabilisation. Cet élagage permet au cerveau de fonctionner vite avec moins de neurones, donc de comprendre vite et de prendre des décisions rapides.
Cela expliquerait la flambée des dépressions, des troubles psychiques chez ces jeunes pendant la pandémie ?
Sans doute. On verra des difficultés d’apprentissage, des asthénies, des retards de langage compensés par de l’agressivité, des désabusés. Concernant les plus petits, on constatera un retard de langage et d’empathie mais eux, en raison de la plasticité de leur cerveau à cet âge, vont vite rattraper le retard dès lors que les choses redeviendront normales.
Né à Bordeaux
Boris Cyrulnik est né le 26 juillet 1937 à Bordeaux au sein d’une famille juive ashkénaze. Médecin neurologue, psychanalyste, psychiatre, c’est lui qui en France a vulgarisé le concept de résilience, même si admet-il modestement « je ne l’ai pas inventé, je l’ai travaillé, organisé et précisé au travers d’études avec plusieurs groupes » Boris Cyrulnik a été sauvé in extremis de la déportation, lors de la rafle du 10 janvier 1944 où il était détenu à la grande synagogue de Bordeaux. Il s’est caché dans les toilettes, avant d’être sauvé par une infirmière.
Finalement, c’était une bonne décision d’ouvrir les écoles au maximum et le plus tôt possible ?
Sans aucun doute, oui. Je mesure combien les enseignants ont été en première ligne, travailler dans de telles conditions a été sans doute très difficile, mais ils ont fait un cadeau énorme aux enfants et aux familles. En permettant aux enfants de se retrouver entre pairs, d’étudier, ils ont évité que les dégâts ne soient plus terribles encore. Un métier essentiel. Par ailleurs, on a pu mesurer que tout ce que l’on qualifiait de « petits métiers », les brancardiers, les aides-soignantes, les aides à domicile, les assistantes maternelles étaient aussi des métiers essentiels.
Comment aujourd’hui envisager ou même organiser une résilience, après ce traumatisme collectif et individuel ?
Il faudra se questionner, beaucoup, si l’on veut éviter que les épidémies se répètent tous les trois ans. Quels ont été les facteurs de protection acquis par les groupes avant la pandémie ? Ceux qui avaient un diplôme, un métier, un logement assez grand s’en sont bien sortis. Les autres ? Le gros facteur de vulnérabilité fut de vivre en hyperdensité, à plusieurs dans des lieux minuscules. 48 heures après le premier confinement, le numéro des violences conjugales 118 explosait, il fallait en ajouter un, le 119 dans l’urgence. Donc on va déclencher le processus de résilience avec le soutien affectif et social en cherchant à comprendre ce qui s’est passé, pourquoi c’est arrivé.
À quoi faut-il s’attendre désormais ?
À un bouleversement social. Simplement, parce que dans l’Histoire, chaque fois qu’il y a eu une épidémie cela s’est suivi par un bouleversement social. Les inégalités se sont creusées, et je ne sais pas si la sortie de l’épidémie au moment des élections est une bonne ou une mauvaise nouvelle. Bref, après une épidémie, il se produit trois phénomènes. Le premier ? On répète l’hyper civilisation, transports à gogo, consommation à outrance et dans trois ans on a un nouveau virus. Le second ? Les gens sont tellement malheureux qu’ils cherchent un sauveur et c’est la porte ouverte aux dictateurs qui escroquent le peuple : Bolsonaro ou Erdogan ont été élus démocratiquement… Le troisième ? La reconnaissance d’un nouveau contrat social. Et c’est ce qu’on espère tous, une remise à plat, des débats passionnés, des nouvelles lois, des discussions, mais tout cela risque d’être pollué par la violence.
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Re: Rugby et Coronavirus
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/La-western-force-se-separe-de-sitaleki-timani-non-vaccine/1318016#xtor=RSS-1
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Re: Rugby et Coronavirus
Coronavirus : les contaminations chutent chez les moins de 20 ans en Nouvelle-Aquitaine
https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/coronavirus-les-contaminations-chutent-chez-les-moins-de-20-ans-en-nouvelle-aquitaine-1645792258
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Re: Rugby et Coronavirus
« Le Covid ne baisse plus, il augmente même » en France, le gouvernement « extrêmement vigilant », dit Olivier Véran
https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/03/11/covid-19-olivier-veran-alerte-au-sujet-d-un-rebond-de-l-epidemie_6117120_3244.html
Après l'absence de Damian Penaud et Romain Taofifenua, faut-il s'attendre à des perturbations pour la fin du championnat ???
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Après l'absence de Damian Penaud et Romain Taofifenua, faut-il s'attendre à des perturbations pour la fin du championnat ???
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Re: Rugby et Coronavirus
Super Rugby : trois nouveaux matchs reportés à cause de cas de Covid
https://www.rugbyrama.fr/rugby/super-rugby/2022/super-rugby-trois-nouveaux-matchs-reportes-a-cause-de-cas-de-covid_sto8845989/story.shtml
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Re: Rugby et Coronavirus
Environ 200 manifestants anti pass sanitaire dans les rues de Nice
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https://www.nicematin.com/greve-mouvements-sociaux/environ-200-manifestants-anti-pass-sanitaire-dans-les-rues-de-nice-754380?utm_term=Autofeed&utm_medium=Social&utm_source=Twitter#Echobox=1647703442
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Re: Rugby et Coronavirus
Coronavirus en Nouvelle-Aquitaine : pas encore "d'amorce significative de décrue" dans la région
https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/coronavirus-en-nouvelle-aquitaine-la-circulation-virale-reste-tres-active-dans-la-region-1650015822
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Re: Rugby et Coronavirus
"Voices of April", quand les habitants de Shanghai défient la censure chinoise
https://www.france24.com/fr/%C3%A9co-tech/20220425-voices-of-april-quand-les-habitants-de-shanghai-d%C3%A9fient-la-censure-chinoise
Un bon exemple de ce qu'est une vraie dictature sanitaire
https://www.france24.com/fr/%C3%A9co-tech/20220425-voices-of-april-quand-les-habitants-de-shanghai-d%C3%A9fient-la-censure-chinoise
Un bon exemple de ce qu'est une vraie dictature sanitaire
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/06/04/covid-19-l-arrivee-de-ba-4-et-ba-5-en-france-va-t-elle-entrainer-une-nouvelle-vague-de-contaminations_6128892_3244.html
Covid-19 : l’arrivée de BA.4 et BA.5 en France va-t-elle entraîner une nouvelle vague de contaminations ?
Les deux sous-variants de la famille Omicron ont déjà provoqué de nouvelles vagues en Afrique du Sud et au Portugal.
Par Delphine Roucaute
Avec plus de 18 860 cas par jour, l’épidémie de Covid-19 en France atteint, en ce début juin, les niveaux enregistrés fin novembre 2021. Démarrait alors la longue vague hivernale provoquée par le variant Delta, rapidement supplanté par Omicron, qui règne désormais en maître depuis six mois en France et à travers le monde. BA.1, BA.2 et enfin BA.4 et BA.5 : les différents cousins de cette branche à part de l’arbre phylogénétique de la grande famille SARS-CoV-2 s’imposent l’un après l’autre.
Chaque nouveau sous-variant prend le pas sur son prédécesseur et entraîne dans son sillon un regain de contaminations. « Chaque sous-variant a son quart d’heure de célébrité, résume Olivier Schwartz, responsable de l’unité virus et immunité de l’Institut Pasteur à Paris. Le virus reste contagieux et essaye de se faufiler dans l’immunité globale présente dans la population. » Une question s’impose donc : alors que l’immense majorité de la population française a été vaccinée et que la moitié a été infectée par Omicron, combien de temps va-t-elle être protégée contre les nouveaux venus BA.4 et BA.5 ?
Ces petits derniers de la famille Omicron ont été identifiés pour la première fois en Afrique du Sud, où ils ont provoqué une nouvelle vague de contaminations en avril-mai, de bien moindre ampleur que les précédentes qui se répétaient jusque-là tous les six mois avec une régularité de métronome. Au Portugal, c’est le sous-variant BA.5 seul qui s’est imposé en avril, entraînant un regain de contaminations très important ; au 30 mai, il représentait 87 % des cas. Malgré les milliers de kilomètres qui les séparent, ces deux pays ont un point en commun : le sous-variant BA.2 y a assez peu circulé au début de l’année.
Des indices sur la capacité d’échappement immunitaire
Le cas portugais, à part en Europe, pose donc question. « Est-ce que la vague BA.5 au Portugal est si importante parce qu’ils n’ont pas eu de vague BA.2, contrairement à la plupart des pays européens ? Et, en conséquence, est-ce que la France, qui a eu une vague BA.2, sera mieux protégée face à l’arrivée de BA.4/BA.5 ? », s’interroge Arnaud Fontanet, médecin épidémiologiste, membre du conseil scientifique Covid-19 et directeur du département santé globale de l’Institut Pasteur.
Pour le moment, aucune donnée n’est disponible quant à la protection conférée par un antécédent d’infection par BA.2. Certes, dans les pays touchés par la vague BA.2, comme le Danemark, le Royaume-Uni, l’Allemagne ou la France, BA.4 et BA.5 commencent à circuler. « Mais ils sont encore à des niveaux trop faibles pour avoir des données robustes », précise Santé publique France au Monde. Des tests de séroneutralisation réalisés in vitro fournissent néanmoins quelques indices sur la capacité d’échappement immunitaire de BA.4 et BA.5.
Une première étude sud-africaine, non relue par les pairs et publiée le 24 avril, montre que les anticorps de patients non vaccinés précédemment infectés par BA.1 (qui a provoqué la première vague Omicron dès la fin décembre) neutralisent environ 7,5 fois moins bien BA.4 et BA.5. Chez les personnes vaccinées, cette diminution de la neutralisation est moindre : environ trois fois moins. Cela signifie qu’une personne contaminée par Omicron au début de l’année n’est pas complètement protégée contre le risque de réinfection par BA.4 ou BA.5, qu’elle soit vaccinée ou non. Les auteurs en concluent que « BA.4 et BA.5 ont le potentiel de provoquer une nouvelle vague d’infection ».
Une autre étude, chinoise, publiée le 2 mai, vient confirmer que le plasma de personnes ayant reçu trois doses de vaccin, tout comme celui de convalescents BA.1 vaccinés, neutralise moins bien BA.4 et BA.5. Les auteurs vont encore plus loin dans leurs conclusions, avertissant : « L’évolution continue d’Omicron pose de grands défis à l’immunité collective du SARS-CoV-2 et suggère que les vaccins de rappel dérivés du BA.1 ne sont peut-être pas idéaux pour obtenir une protection à large spectre. » Un vaste débat qui sera sûrement rouvert à la rentrée, avec la perspective d’une vague hivernale.
La vaccination semble tenir ses promesses
D’ici-là, comment cela va-t-il se passer pour les personnes contaminées par BA.2, donc essentiellement depuis mars ? BA.4 et BA.5 sont génétiquement proches de leur prédécesseur, ce qui participe à l’hypothèse selon laquelle une contamination par BA.2 protégerait d’une réinfection. Quelques mutations les en distinguent toutefois, notamment la mutation L452R sur leur protéine de spicule, qui sert de clé pour entrer dans les cellules humaines. « Cette mutation est bien connue, elle était déjà présente chez Delta, ce qui a rendu ce variant plus transmissible et plus résistant à certains anticorps », rappelle Olivier Schwartz. En outre, BA.4 et BA.5 disposent de mutations supplémentaires dans leur arsenal, accentuant encore leur résistance aux anticorps.
Toutes ces caractéristiques, auxquelles il faut ajouter le contexte épidémiologique propre à chaque pays, expliquent en partie pourquoi ces sous-variants vont s’imposer peu à peu dans le monde. En France, ils représentent déjà 12 % des contaminations et on s’attend à ce qu’ils deviennent majoritaires en juin, étant donné le taux de croissance de + 10 % par jour observé dans plusieurs pays. « Cela s’accompagnera probablement d’une petite augmentation des cas, mais l’amplitude de cette vague est très difficile à anticiper, analyse Arnaud Fontanet. Concernant les hospitalisations, les signaux en provenance du Portugal et d’Afrique du Sud sont plutôt rassurants : on ne s’attend pas à une vague importante dans les hôpitaux. » Pour le moment, rien ne peut laisser penser que BA.4 et BA.5 sont plus sévères que les autres sous-lignages Omicron.
La vaccination semble donc tenir ses promesses : malgré les réinfections, les formes graves sont moins nombreuses que lors de précédentes vagues. « Il ne faut pas non plus minimiser le problème, nuance Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale (université de Genève). S’il y a une forte vague en termes de contaminations, la mortalité associée, en nombre absolu, reste assez élevée : au Portugal, en ce moment, il y a environ 30 décès par jour, soit – en termes de nombre d’habitants – l’équivalent de 200 personnes par jour en France. » Pour l’épidémiologiste, l’Europe pourrait se diriger vers un scénario proche de celui de 2021, lorsque le variant Delta s’était imposé en juin : « Cette vague pourrait se répartir sur deux saisons, une petite à l’été et une plus importante à l’automne. »
« Apparus de manière inattendue »
En France, la diminution des cas entamée depuis le pic de début avril semble s’être d’ores et déjà enrayée. Depuis quelques jours, les nouvelles contaminations repartent légèrement à la hausse, sans que l’on puisse encore dire si l’on se dirige vers une nouvelle vague. Les jours fériés du mois de mai compliquant les remontées de cas dans la base de données des contaminations SI-DEP, le suivi de l’incidence peut avoir été perturbé ces dernières semaines. Dans tous les cas, les nouvelles admissions à l’hôpital sont toujours en diminution, tout comme la mortalité. Il faudra attendre quelques semaines pour voir si la tendance se confirme.
Au-delà d’Omicron, il ne faut pas perdre de vue la possibilité que d’autres variants, avec leurs propres caractéristiques, surgissent dans les mois à venir, bousculant encore nos connaissances et les stratégies face au virus. « Nous devons garder à l’esprit que tous les variants dominants du SARS-CoV-2 (Alpha, Delta et Omicron) sont apparus de manière inattendue », observent ainsi des chercheurs américains dans une étude parue le 26 mai. « Notre effort collectif de surveillance doit être maintenu. »
Delphine Roucaute
Covid-19 : l’arrivée de BA.4 et BA.5 en France va-t-elle entraîner une nouvelle vague de contaminations ?
Les deux sous-variants de la famille Omicron ont déjà provoqué de nouvelles vagues en Afrique du Sud et au Portugal.
Par Delphine Roucaute
Avec plus de 18 860 cas par jour, l’épidémie de Covid-19 en France atteint, en ce début juin, les niveaux enregistrés fin novembre 2021. Démarrait alors la longue vague hivernale provoquée par le variant Delta, rapidement supplanté par Omicron, qui règne désormais en maître depuis six mois en France et à travers le monde. BA.1, BA.2 et enfin BA.4 et BA.5 : les différents cousins de cette branche à part de l’arbre phylogénétique de la grande famille SARS-CoV-2 s’imposent l’un après l’autre.
Chaque nouveau sous-variant prend le pas sur son prédécesseur et entraîne dans son sillon un regain de contaminations. « Chaque sous-variant a son quart d’heure de célébrité, résume Olivier Schwartz, responsable de l’unité virus et immunité de l’Institut Pasteur à Paris. Le virus reste contagieux et essaye de se faufiler dans l’immunité globale présente dans la population. » Une question s’impose donc : alors que l’immense majorité de la population française a été vaccinée et que la moitié a été infectée par Omicron, combien de temps va-t-elle être protégée contre les nouveaux venus BA.4 et BA.5 ?
Ces petits derniers de la famille Omicron ont été identifiés pour la première fois en Afrique du Sud, où ils ont provoqué une nouvelle vague de contaminations en avril-mai, de bien moindre ampleur que les précédentes qui se répétaient jusque-là tous les six mois avec une régularité de métronome. Au Portugal, c’est le sous-variant BA.5 seul qui s’est imposé en avril, entraînant un regain de contaminations très important ; au 30 mai, il représentait 87 % des cas. Malgré les milliers de kilomètres qui les séparent, ces deux pays ont un point en commun : le sous-variant BA.2 y a assez peu circulé au début de l’année.
Des indices sur la capacité d’échappement immunitaire
Le cas portugais, à part en Europe, pose donc question. « Est-ce que la vague BA.5 au Portugal est si importante parce qu’ils n’ont pas eu de vague BA.2, contrairement à la plupart des pays européens ? Et, en conséquence, est-ce que la France, qui a eu une vague BA.2, sera mieux protégée face à l’arrivée de BA.4/BA.5 ? », s’interroge Arnaud Fontanet, médecin épidémiologiste, membre du conseil scientifique Covid-19 et directeur du département santé globale de l’Institut Pasteur.
Pour le moment, aucune donnée n’est disponible quant à la protection conférée par un antécédent d’infection par BA.2. Certes, dans les pays touchés par la vague BA.2, comme le Danemark, le Royaume-Uni, l’Allemagne ou la France, BA.4 et BA.5 commencent à circuler. « Mais ils sont encore à des niveaux trop faibles pour avoir des données robustes », précise Santé publique France au Monde. Des tests de séroneutralisation réalisés in vitro fournissent néanmoins quelques indices sur la capacité d’échappement immunitaire de BA.4 et BA.5.
Une première étude sud-africaine, non relue par les pairs et publiée le 24 avril, montre que les anticorps de patients non vaccinés précédemment infectés par BA.1 (qui a provoqué la première vague Omicron dès la fin décembre) neutralisent environ 7,5 fois moins bien BA.4 et BA.5. Chez les personnes vaccinées, cette diminution de la neutralisation est moindre : environ trois fois moins. Cela signifie qu’une personne contaminée par Omicron au début de l’année n’est pas complètement protégée contre le risque de réinfection par BA.4 ou BA.5, qu’elle soit vaccinée ou non. Les auteurs en concluent que « BA.4 et BA.5 ont le potentiel de provoquer une nouvelle vague d’infection ».
Une autre étude, chinoise, publiée le 2 mai, vient confirmer que le plasma de personnes ayant reçu trois doses de vaccin, tout comme celui de convalescents BA.1 vaccinés, neutralise moins bien BA.4 et BA.5. Les auteurs vont encore plus loin dans leurs conclusions, avertissant : « L’évolution continue d’Omicron pose de grands défis à l’immunité collective du SARS-CoV-2 et suggère que les vaccins de rappel dérivés du BA.1 ne sont peut-être pas idéaux pour obtenir une protection à large spectre. » Un vaste débat qui sera sûrement rouvert à la rentrée, avec la perspective d’une vague hivernale.
La vaccination semble tenir ses promesses
D’ici-là, comment cela va-t-il se passer pour les personnes contaminées par BA.2, donc essentiellement depuis mars ? BA.4 et BA.5 sont génétiquement proches de leur prédécesseur, ce qui participe à l’hypothèse selon laquelle une contamination par BA.2 protégerait d’une réinfection. Quelques mutations les en distinguent toutefois, notamment la mutation L452R sur leur protéine de spicule, qui sert de clé pour entrer dans les cellules humaines. « Cette mutation est bien connue, elle était déjà présente chez Delta, ce qui a rendu ce variant plus transmissible et plus résistant à certains anticorps », rappelle Olivier Schwartz. En outre, BA.4 et BA.5 disposent de mutations supplémentaires dans leur arsenal, accentuant encore leur résistance aux anticorps.
Toutes ces caractéristiques, auxquelles il faut ajouter le contexte épidémiologique propre à chaque pays, expliquent en partie pourquoi ces sous-variants vont s’imposer peu à peu dans le monde. En France, ils représentent déjà 12 % des contaminations et on s’attend à ce qu’ils deviennent majoritaires en juin, étant donné le taux de croissance de + 10 % par jour observé dans plusieurs pays. « Cela s’accompagnera probablement d’une petite augmentation des cas, mais l’amplitude de cette vague est très difficile à anticiper, analyse Arnaud Fontanet. Concernant les hospitalisations, les signaux en provenance du Portugal et d’Afrique du Sud sont plutôt rassurants : on ne s’attend pas à une vague importante dans les hôpitaux. » Pour le moment, rien ne peut laisser penser que BA.4 et BA.5 sont plus sévères que les autres sous-lignages Omicron.
La vaccination semble donc tenir ses promesses : malgré les réinfections, les formes graves sont moins nombreuses que lors de précédentes vagues. « Il ne faut pas non plus minimiser le problème, nuance Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale (université de Genève). S’il y a une forte vague en termes de contaminations, la mortalité associée, en nombre absolu, reste assez élevée : au Portugal, en ce moment, il y a environ 30 décès par jour, soit – en termes de nombre d’habitants – l’équivalent de 200 personnes par jour en France. » Pour l’épidémiologiste, l’Europe pourrait se diriger vers un scénario proche de celui de 2021, lorsque le variant Delta s’était imposé en juin : « Cette vague pourrait se répartir sur deux saisons, une petite à l’été et une plus importante à l’automne. »
« Apparus de manière inattendue »
En France, la diminution des cas entamée depuis le pic de début avril semble s’être d’ores et déjà enrayée. Depuis quelques jours, les nouvelles contaminations repartent légèrement à la hausse, sans que l’on puisse encore dire si l’on se dirige vers une nouvelle vague. Les jours fériés du mois de mai compliquant les remontées de cas dans la base de données des contaminations SI-DEP, le suivi de l’incidence peut avoir été perturbé ces dernières semaines. Dans tous les cas, les nouvelles admissions à l’hôpital sont toujours en diminution, tout comme la mortalité. Il faudra attendre quelques semaines pour voir si la tendance se confirme.
Au-delà d’Omicron, il ne faut pas perdre de vue la possibilité que d’autres variants, avec leurs propres caractéristiques, surgissent dans les mois à venir, bousculant encore nos connaissances et les stratégies face au virus. « Nous devons garder à l’esprit que tous les variants dominants du SARS-CoV-2 (Alpha, Delta et Omicron) sont apparus de manière inattendue », observent ainsi des chercheurs américains dans une étude parue le 26 mai. « Notre effort collectif de surveillance doit être maintenu. »
Delphine Roucaute
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Re: Rugby et Coronavirus
https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/06/22/covid-19-une-infection-par-omicron-n-equivaudrait-pas-a-une-dose-de-vaccin_6131565_3244.html
Covid-19 : une infection par Omicron n’équivaudrait pas à une dose de vaccin
Plusieurs études récentes éclairent la façon dont ce variant du Sars-CoV-2, dans ses versions successives, échappe à nos défenses immunitaires et induit lui-même une faible réponse protectrice contre les formes graves.
Par Florence Rosier
Le variant Omicron, décidément, est un ovni. Cet avatar du virus SARS-CoV-2, dont l’emprise mondiale est devenue quasi hégémonique, est bien connu pour différer de ses prédécesseurs par ses nombreuses mutations. Quand il a été détecté en Afrique du Sud en novembre 2021, dans sa version BA.1 (celle qui a déferlé sur l’Europe en décembre), il en portait déjà une cinquantaine, par rapport à la souche historique de Wuhan. Depuis, ses versions ultérieures successives en ont acquis de nouvelles, en particulier BA.2, et maintenant BA.4 et BA.5. Or ce dernier « sera ultra-majoritaire dans environ trois semaines en France », selon Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’université de Versailles-Saint-Quentin (Yvelines).
Les chercheurs découvrent peu à peu comment, grâce à ces mutations, Omicron échappe à nos défenses immunitaires. « Omicron est clairement un variant à part. Sur l’arbre généalogique du virus SARS-CoV-2, il vient d’une branche éloignée de celles des autres variants, rappelle le professeur Olivier Schwartz, responsable de l’unité virus et immunité de l’Institut Pasteur à Paris. Par exemple, il n’est pas du tout détecté par les anticorps des personnes doublement vaccinées qui n’ont pas reçu de troisième dose. » Et très mal détecté par les anticorps de ceux qui ont été infectés par la souche de Wuhan. A l’inverse, dans des études in vitro, les anticorps des personnes infectées par Omicron reconnaissent très peu les variants précédents.
Les personnes infectées par BA.1 peuvent-elles être infectées par les dernières versions d’Omicron, tel BA.5 ? Trois études récentes éclairent cette question. Une étude sud-africaine, non relue par les pairs et publiée le 24 avril, suggère que les anticorps de personnes non vaccinées mais infectées par BA.1 neutralisent environ 7,5 fois moins bien BA.4 et BA.5. En clair, une personne infectée par Omicron au début de l’année n’est pas complètement protégée contre le risque de réinfection par BA.4 ou BA.5, surtout si elle n’est pas vaccinée.
Différents sous-variants
Pour autant, les réinfections par BA.4 ou BA.5 sont-elles plus fréquentes qu’avec BA.1 ? Pas sûr. « Environ 15 % des cas BA.4 et BA.5 investigués ont rapporté une précédente infection par le SARS-CoV-2 », écrit Santé publique France, le 17 juin, dans son analyse de risque sur les variants. Ce qui correspond à « un taux de réinfection similaire aux cas de BA.1 » relevés par l’agence.
Une autre étude, publiée dans la revue Nature le 17 juin, s’est intéressée aux anticorps produits après une infection par BA.1, chez les personnes triplement vaccinées par Coronavac (un vaccin chinois à base de virus inactivé). Résultats : ces anticorps neutralisent de plus en plus mal les différents sous-variants d’Omicron, à mesure qu’ils se succèdent. « Cette étude soulève donc la question de la pertinence des vaccins en cours de développement qui ciblent le seul sous-variant BA.1 d’Omicron », estime Mahmoud Zureik.
L’étude de Nature, cependant, a ignoré un bataillon crucial de nos défenses immunitaires : l’immunité cellulaire, qui mobilise des « cellules T », et qui est souvent considérée comme le pilier de la prévention des formes graves de Covid-19. Or avec Omicron, cette troupe d’élite semble prise en défaut : elle peine à neutraliser ce variant, selon une étude anglaise parue sur le site de la revue Science le 14 juin. « Elle suggère que l’infection par Omicron, après son passage, ne laisse pas de trace importante dans l’organisme en termes d’immunité cellulaire, explique Mahmoud Zureik. Donc l’infection par Omicron ne peut hélas être considérée comme équivalente à une dose de vaccin. »
« Empreinte immunitaire »
Les auteurs, une équipe réputée de l’Imperial College à Londres, ont suivi 740 professionnels de santé britanniques volontaires, ayant reçu trois doses de vaccin à ARN et ayant été infectés par la souche historique ou par les variants Alpha, Delta ou Omicron.
Ils observent qu’une infection par Omicron (version BA.1), chez ceux qui n’avaient jamais été infectés auparavant, renforce l’immunité (la réponse anticorps et la réponse cellulaire) vis-à-vis des variants antérieurs. Mais paradoxalement, et c’est un résultat important, pas ou peu contre Omicron lui-même ! Autre surprise : chez ceux qui avaient déjà été infectés par la souche historique de Wuhan, une nouvelle infection par Omicron n’a renforcé ni la réponse anticorps ni la réponse cellulaire. En clair, « la réponse contre Omicron est peu marquée chez ceux qui ont été infectés par la souche historique du SARS-CoV-2, explique Olivier Schwartz. C’est ce que les immunologistes nomment “l’empreinte immunitaire”, ou le “péché originel immunitaire” ». En cause, la mémoire de notre système immunitaire, qui biaise ses réactions en favorisant sa première rencontre avec le germe pathogène.
Cette étude semble loin du terrain. Elle pourrait, en réalité, avoir des retombées collectives. Les vagues successives d’Omicron seraient « un tour pour rien pour l’immunité collective », estime ainsi Mahmoud Zureik. L’infection par Omicron, parce qu’elle échoue à induire une immunité cellulaire de qualité, « n’a finalement que des inconvénients, même si elle est en général moins grave qu’avec les précédents variants. Elle n’est pas une chance pour l’immunité collective, comme on l’a souvent entendu dire », conclut Mahmoud Zureik.
Les auteurs qualifient Omicron « d’avion furtif » de l’immunité. « Ce variant tend à passer sous les radars du système immunitaire », relève Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à Genève. Pour lui, cette étude remet aussi en cause le bien-fondé des vaccins ciblant uniquement Omicron.
Une réserve que partage le professeur Alain Fischer, qui préside le Conseil d’orientation de la stratégie vaccinale (COSV). « Les vaccins en développement qui ciblent le seul variant Omicron ne seront pas la meilleure stratégie, a-t-il reconnu lors du point presse sur la vaccination, organisé par le ministère de la santé le 21 juin. Nous misons surtout sur les vaccins bivalents, comme ceux qui ciblent à la fois la souche historique de Wuhan et Omicron. J’espère que nous en disposerons à l’automne. »
Florence Rosier
Covid-19 : une infection par Omicron n’équivaudrait pas à une dose de vaccin
Plusieurs études récentes éclairent la façon dont ce variant du Sars-CoV-2, dans ses versions successives, échappe à nos défenses immunitaires et induit lui-même une faible réponse protectrice contre les formes graves.
Par Florence Rosier
Le variant Omicron, décidément, est un ovni. Cet avatar du virus SARS-CoV-2, dont l’emprise mondiale est devenue quasi hégémonique, est bien connu pour différer de ses prédécesseurs par ses nombreuses mutations. Quand il a été détecté en Afrique du Sud en novembre 2021, dans sa version BA.1 (celle qui a déferlé sur l’Europe en décembre), il en portait déjà une cinquantaine, par rapport à la souche historique de Wuhan. Depuis, ses versions ultérieures successives en ont acquis de nouvelles, en particulier BA.2, et maintenant BA.4 et BA.5. Or ce dernier « sera ultra-majoritaire dans environ trois semaines en France », selon Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’université de Versailles-Saint-Quentin (Yvelines).
Les chercheurs découvrent peu à peu comment, grâce à ces mutations, Omicron échappe à nos défenses immunitaires. « Omicron est clairement un variant à part. Sur l’arbre généalogique du virus SARS-CoV-2, il vient d’une branche éloignée de celles des autres variants, rappelle le professeur Olivier Schwartz, responsable de l’unité virus et immunité de l’Institut Pasteur à Paris. Par exemple, il n’est pas du tout détecté par les anticorps des personnes doublement vaccinées qui n’ont pas reçu de troisième dose. » Et très mal détecté par les anticorps de ceux qui ont été infectés par la souche de Wuhan. A l’inverse, dans des études in vitro, les anticorps des personnes infectées par Omicron reconnaissent très peu les variants précédents.
Les personnes infectées par BA.1 peuvent-elles être infectées par les dernières versions d’Omicron, tel BA.5 ? Trois études récentes éclairent cette question. Une étude sud-africaine, non relue par les pairs et publiée le 24 avril, suggère que les anticorps de personnes non vaccinées mais infectées par BA.1 neutralisent environ 7,5 fois moins bien BA.4 et BA.5. En clair, une personne infectée par Omicron au début de l’année n’est pas complètement protégée contre le risque de réinfection par BA.4 ou BA.5, surtout si elle n’est pas vaccinée.
Différents sous-variants
Pour autant, les réinfections par BA.4 ou BA.5 sont-elles plus fréquentes qu’avec BA.1 ? Pas sûr. « Environ 15 % des cas BA.4 et BA.5 investigués ont rapporté une précédente infection par le SARS-CoV-2 », écrit Santé publique France, le 17 juin, dans son analyse de risque sur les variants. Ce qui correspond à « un taux de réinfection similaire aux cas de BA.1 » relevés par l’agence.
Une autre étude, publiée dans la revue Nature le 17 juin, s’est intéressée aux anticorps produits après une infection par BA.1, chez les personnes triplement vaccinées par Coronavac (un vaccin chinois à base de virus inactivé). Résultats : ces anticorps neutralisent de plus en plus mal les différents sous-variants d’Omicron, à mesure qu’ils se succèdent. « Cette étude soulève donc la question de la pertinence des vaccins en cours de développement qui ciblent le seul sous-variant BA.1 d’Omicron », estime Mahmoud Zureik.
L’étude de Nature, cependant, a ignoré un bataillon crucial de nos défenses immunitaires : l’immunité cellulaire, qui mobilise des « cellules T », et qui est souvent considérée comme le pilier de la prévention des formes graves de Covid-19. Or avec Omicron, cette troupe d’élite semble prise en défaut : elle peine à neutraliser ce variant, selon une étude anglaise parue sur le site de la revue Science le 14 juin. « Elle suggère que l’infection par Omicron, après son passage, ne laisse pas de trace importante dans l’organisme en termes d’immunité cellulaire, explique Mahmoud Zureik. Donc l’infection par Omicron ne peut hélas être considérée comme équivalente à une dose de vaccin. »
« Empreinte immunitaire »
Les auteurs, une équipe réputée de l’Imperial College à Londres, ont suivi 740 professionnels de santé britanniques volontaires, ayant reçu trois doses de vaccin à ARN et ayant été infectés par la souche historique ou par les variants Alpha, Delta ou Omicron.
Ils observent qu’une infection par Omicron (version BA.1), chez ceux qui n’avaient jamais été infectés auparavant, renforce l’immunité (la réponse anticorps et la réponse cellulaire) vis-à-vis des variants antérieurs. Mais paradoxalement, et c’est un résultat important, pas ou peu contre Omicron lui-même ! Autre surprise : chez ceux qui avaient déjà été infectés par la souche historique de Wuhan, une nouvelle infection par Omicron n’a renforcé ni la réponse anticorps ni la réponse cellulaire. En clair, « la réponse contre Omicron est peu marquée chez ceux qui ont été infectés par la souche historique du SARS-CoV-2, explique Olivier Schwartz. C’est ce que les immunologistes nomment “l’empreinte immunitaire”, ou le “péché originel immunitaire” ». En cause, la mémoire de notre système immunitaire, qui biaise ses réactions en favorisant sa première rencontre avec le germe pathogène.
Cette étude semble loin du terrain. Elle pourrait, en réalité, avoir des retombées collectives. Les vagues successives d’Omicron seraient « un tour pour rien pour l’immunité collective », estime ainsi Mahmoud Zureik. L’infection par Omicron, parce qu’elle échoue à induire une immunité cellulaire de qualité, « n’a finalement que des inconvénients, même si elle est en général moins grave qu’avec les précédents variants. Elle n’est pas une chance pour l’immunité collective, comme on l’a souvent entendu dire », conclut Mahmoud Zureik.
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Re: Rugby et Coronavirus
Covid-19 : se dirige-t-on vers une nouvelle vague à l’automne ?
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Re: Rugby et Coronavirus
L'état français doit verser dans les 30 jours, 3, 8 millions d'euro pour des sommes non versées au rct
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