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Christophe Urios
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Christophe Urios
Les (des) joueurs pensent aussi à l'après, certains dans le rugby d'autres ailleurs. C'est plus rares mais il en est de même pour quelques membres du staff. On savait que Christophe avait une attirance pour les techniques de management et leur enseignement, on savait aussi son attirance pour le monde du vin (il a un diplôme en oenologie), elle se concrétise aujourd'hui avec l'achat du Chateau Pépusque dans le Minervois.
https://www.ladepeche.fr/2020/03/23/bientot-proprietaire-dun-vignoble-le-chateau-pepusque,8814314.php
Maintenant, il n'y a plus qu'à gouter
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Maintenant, il n'y a plus qu'à gouter
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Re: Christophe Urios
Je connais ce château et ai qq bouteilles dont je me demande si nous n'en avions pas partagé une l'année dernière?
le radis- Team modo
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Humeur : le radis noir ou blanc est d'or
Re: Christophe Urios
Un sacré type notre manager !
Quand je pense aux conneries que j'ai pu entendre de la part de certains à son arrivée
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Vince33- J'aime l'Union à la folie
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Re: Christophe Urios
https://podcasts.podinstall.com/eurosport-discovery-poulain-raffute/202005201055-christophe-urios-manager-de-lunion-bordeaux-begles.html
FrenchKick- J'aime l'Union à la folie
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Humeur : Tant que l'ubb gagne tout va bien :)
Re: Christophe Urios
Tu m'as grillé de peu
Je sens bien nos joueurs "marcher" sur le Top14 et faire taire de nombreux médisants
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kaze33- J'aime l'Union à la folie
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Re: Christophe Urios
https://www.blog-rct.com/christophe-urios-se-lache/
marchal- Centre de presse
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Re: Christophe Urios
marchal a écrit:https://www.blog-rct.com/christophe-urios-se-lache/
Je ne relaie plus les news de ce "blog" qui est plus un site putaclic leader sur le marché du chauvinisme, de la provoc et de la mauvaise foi. La plupart des articles traitant ou faisant mention d'autres clubs, joueurs ou personnalités que Toulon ou les toulonnais ne sont qu'enchaînement de railleries, de critiques et parfois même de désinformation ou de détournements. Et les commentaires sont encore plus bas et plus moches.
A laisser à sa place : dans l'indifférence. Bien dommage pour un club comme Toulon d'avoir de tels "supporters" et "soutiens". Je précise que je parle ici de ce blog en particulier et de ses habitués, pas des supporters toulonnais en général
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Le rugby c'est comme la dinde : sans les marrons, c'est vulgaire.
Switch- Centre de presse
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Re: Christophe Urios
switch, j'ai relayé cet article car c'est la transcription mot pour mot de l'interview vidéo de raphael poulain, le reste je m'en contrefout. Je ne m'arrete pas uniquement au titre d'un article car dans ces cas là, on ne mettrait plus beaucoup d'articles. Que tu n'aimes pas ce site, pas de problème c'est ton droit, moi y'a des journaux dont je suis pas fan mais ça ne m'empéche pas de lire certains de leurs articles car certains peuvent etre intéressants ou justifiés et en plus ça permet de s'ouvrir à des idées qui ne sont pas obligatoirement les notres. Dans le cas de cet article, je ne vois pas bien ce qui te géne vu que c'est ce qu'à dit urios, mis à part le titre sachant que c'est souvent gràce à un titre que l'on attire les lecteurs.
je mets içi 2 articles, j'espère que tu n'est pas faché contre france tv ou actu rugby.... :)
https://sport.francetvinfo.fr/rugby/top-14/christophe-urios-la-verite-du-sport-cest-de-vivre-des-moments-avec-les-supporters
https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/bordeaux_33063/top-14-christophe-urios-ubb-le-rugby-sans-contact-on-fait-ca-chez-les-moins-de-8-ans_33912386.html
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marchal- Centre de presse
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Re: Christophe Urios
marchal a écrit:switch, j'ai relayé cet article car c'est la transcription mot pour mot de l'interview vidéo de raphael poulain, le reste je m'en contrefout. Je ne m'arrete pas uniquement au titre d'un article car dans ces cas là, on ne mettrait plus beaucoup d'articles. Que tu n'aimes pas ce site, pas de problème c'est ton droit, moi y'a des journaux dont je suis pas fan mais ça ne m'empéche pas de lire certains de leurs articles car certains peuvent etre intéressants ou justifiés et en plus ça permet de s'ouvrir à des idées qui ne sont pas obligatoirement les notres. Dans le cas de cet article, je ne vois pas bien ce qui te géne vu que c'est ce qu'à dit urios, mis à part le titre sachant que c'est souvent gràce à un titre que l'on attire les lecteurs.
je mets içi 2 articles, j'espère que tu n'est pas faché contre france tv ou actu rugby.... :)
https://sport.francetvinfo.fr/rugby/top-14/christophe-urios-la-verite-du-sport-cest-de-vivre-des-moments-avec-les-supporters
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Houla, on s'est mal compris Marchal ! Ce n'était en aucun cas une attaque personnelle !
Je faisais juste part de mon avis sur ce blog Je ne me permettrai pas d'émettre un avis sur ton travail de relais médiatique
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Re: Christophe Urios
Switch a écrit:marchal a écrit:switch, j'ai relayé cet article car c'est la transcription mot pour mot de l'interview vidéo de raphael poulain, le reste je m'en contrefout. Je ne m'arrete pas uniquement au titre d'un article car dans ces cas là, on ne mettrait plus beaucoup d'articles. Que tu n'aimes pas ce site, pas de problème c'est ton droit, moi y'a des journaux dont je suis pas fan mais ça ne m'empéche pas de lire certains de leurs articles car certains peuvent etre intéressants ou justifiés et en plus ça permet de s'ouvrir à des idées qui ne sont pas obligatoirement les notres. Dans le cas de cet article, je ne vois pas bien ce qui te géne vu que c'est ce qu'à dit urios, mis à part le titre sachant que c'est souvent gràce à un titre que l'on attire les lecteurs.
je mets içi 2 articles, j'espère que tu n'est pas faché contre france tv ou actu rugby.... :)
https://sport.francetvinfo.fr/rugby/top-14/christophe-urios-la-verite-du-sport-cest-de-vivre-des-moments-avec-les-supporters
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Houla, on s'est mal compris Marchal ! Ce n'était en aucun cas une attaque personnelle !
Je faisais juste part de mon avis sur ce blog Je ne me permettrai pas d'émettre un avis sur ton travail de relais médiatique
C'est vrai que ce bloc est souvent putaclic (comme beaucoup d'ailleurs). Par contre pour une fois, et ça arrive aussi aux autres, il a fait un travail plutôt louable.
Allez Switch, 2 Ave et 3 Pater
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Re: Christophe Urios
Mes fanes et moi-même sommes d'accord avec tout le monde, na.
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Re: Christophe Urios
L'entretien en visio est là : https://www.france.tv/franceinfo/l-instant-tls/1746757-l-instant-tls-avec-christophe-urios.html
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Re: Christophe Urios
T'inquiètes pas switch mais sur le coup ça m'a un peu énervé car je trouvais que la transcription était bonne et qu'elle ne méritait pas ce commentaire. C'est vrai et là je te rejoins, qu'il ne faut pas trop s'attarder sur ceux qui commentent les différents articles de ce blog car ça ne vole pas souvent très haut.
Donc excuse moi de mettre un peu emportée mais chez moi ça ne dure jamais très longtemps et sans rancune
Donc excuse moi de mettre un peu emportée mais chez moi ça ne dure jamais très longtemps et sans rancune
marchal- Centre de presse
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Re: Christophe Urios
https://www.rugbyrama.fr/rugby/top-14/2020-2021/top-14-staff-exemplaire-relations-honnetes.-christophe-urios-bordeaux-explique-sa-methode_sto7812474/story.shtml
Urios explique sa méthode à Rugbyrama.
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Re: Christophe Urios
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Isabelle-urios-une-vie-de-couple-en-celibataire/1161746
Isabelle Urios : « Je fais la bringue à sa place »
Isabelle Urios, l'épouse du manager de Bordeaux-Bègles s'escrime depuis dix-sept ans à vivre aux côtés d'un homme accaparé par une passion chronophage. Ce n'est pas l'existence dont elle rêvait au départ, mais c'est une vie qu'elle a appris à aimer.
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Isabelle et Christophe Urios dans leur villa de la proche banlieue de Bordeaux. (R. Perrocheau/L'Équipe)
Laurent Campistron
Concessions intimes, les femmes de coach se racontent (1/5)
Jusqu'au 26 août, « L'Équipe » vous propose six séries hebdomadaires. Cette semaine : cinq femmes d'entraîneurs évoquent la vie aux côtés de ceux dont le travail est aussi une passion dévorante.
Christophe et Isabelle Urios habitent aujourd'hui avec les deux enfants nés de leur union, Thaïs (15 ans) et Ezio (11 ans), dans une villa moderne de la proche banlieue de Bordeaux, à une quinzaine de minutes du centre d'entraînement de l'UBB. C'est là qu'ils passent leur seul vrai moment de partage de la journée : le repas du soir, le plus souvent à écouter les envolées rugbystiques juvéniles de leur aînée, Thaïs, intarissable sur un sport qu'elle pratique elle-même depuis un an. Christophe et Isabelle, ou « Chris » et « Zaza », comme ils s'appellent, se connaissent depuis l'été 2002.
Lui était déjà entraîneur à Castres aux côtés de Christian Gajan, elle travaillait pour les laboratoires Pierre-Fabre comme responsable d'un service d'analyses spécialisé dans l'identification de nouveaux médicaments. Ils se sont vus pour la première fois dans un pub de la ville. « J'étais avec mes amis, lui avec les siens, raconte Isabelle. On s'est retrouvés par hasard à la même table, mais on ne s'est pas particulièrement parlé. »
Limougeaude de naissance mais Toulousaine d'adoption, la jeune femme en pince alors beaucoup plus pour le Stade Toulousain que pour le CO. Mais Christophe insiste, la rappelle plusieurs fois, et finit par la revoir en janvier 2003. Depuis, ils ne se quittent plus. Enfin, façon d'écrire.
« Au départ, quand il perdait un match le samedi, il ne fallait pas compter sur lui le dimanche. Il n'y avait plus de son, plus rien »
« Quand t'es femme de coach, t'as plutôt intérêt à aimer le sport de ton mari, parce qu'il y passe une grande partie de sa vie, observe Isabelle. Entraîneur, ce n'est pas un job du lundi au samedi, c'est aussi refaire les matches le dimanche, préparer les entraînements sur les jours de repos, etc. Christophe se lève à 4 heures du matin et se couche rarement avant minuit. Résultat ? Ça fait des années qu'on n'est pas allé au cinéma ensemble, par exemple. Quand j'ai envie d'y aller, j'y vais seule, ou alors avec les enfants. C'est une habitude à prendre. Si vous n'arrivez pas à vous intégrer à cette vie-là, si vous n'aimez pas la passion de votre mari, ça ne peut pas le faire. Je crois que je mène une vie de couple en célibataire, en fait (rires) ! »
Rien, pourtant, ne prédestinait Isabelle Urios à une telle vie. Ses neuf années d'études à l'université toulousaine Paul-Sabatier, couronnées par une thèse en chimie-pharmacologie, semblaient plutôt lui promettre une carrière dans la recherche scientifique et médicale.
« Ma vie était tracée avant que je rencontre Christophe, dit-elle. J'avais déjà 34 ans (elle en a aujourd'hui 51), un bon poste dans l'industrie pharmaceutique, je faisais le métier qui me plaisait, près de mes amis et de ma famille, j'étais bien quoi ! Je ne veux surtout pas dire que je ne suis pas bien aujourd'hui, mais si vous m'aviez posé la question quand j'avais 26 ou 27 ans, jamais je ne vous aurais dit que j'envisageais d'entrer dans le milieu du rugby en tant que femme d'entraîneur et de changer de lieu de vie et de boulot tous les quatre ans. »
« La femme qui vient me demander pourquoi son mari ne joue pas, je lui réponds juste qu'il n'y a pas marqué "coach" sur mon front. Chacun son métier. »
Isabelle a mis un peu de temps à accepter d'être « la femme de ». À s'accommoder des déménagements provoqués par les changements de club successifs de son époux. Le premier, à Bourgoin-Jallieu (Isère), en 2005, ne lui a pas laissé que de bons souvenirs. « J'étais enceinte de ma fille, je quittais ma région pour une autre qui m'était inconnue, ma maman était gravement malade. Je me suis retrouvée seule et sans travail. J'ai passé deux années très difficiles. C'est là que j'ai pris conscience qu'il fallait que j'aille vers les gens, que je cherche davantage à m'intégrer. »
Madame Urios retient la leçon. L'expérience d'après, à Oyonnax (2007-2015), dans l'Ain, elle trouve son équilibre, se construit une vraie vie sociale, noue d'étroites relations avec les femmes des joueurs ou des entraîneurs adjoints du club, allant même jusqu'à organiser les repas entre elles les jours de match.
Cela n'est pourtant pas si simple, parfois, de copiner avec la fiancée d'un type que son coach de mari refuse d'aligner sur la feuille de match le week-end. Certaines filles préfèrent garder leurs distances. « Peu après notre arrivée à Bourgoin, je me souviens que la femme d'un joueur était venue me demander si j'avais le droit de lui parler. Je sais que certains entraîneurs ne veulent pas que leur moitié se mélange avec celles des joueurs. Après, moi, la femme qui vient me demander pourquoi son mari ne joue pas, je lui réponds juste qu'il n'y a pas marqué "coach" sur mon front. Chacun son métier. »
Directrice administrative et financière d'un domaine viticole
Si Isabelle Urios finit par s'adapter à son nouveau mode de vie, c'est aussi parce qu'elle ne cesse presque jamais de travailler. Du temps d'« Oyo », elle avale ainsi 150 km aller-retour de route par jour pour bosser dans un laboratoire pharmaceutique à Genève, en Suisse. À son retour à Castres, en 2015, elle retrouve au bout d'un an une place chez Pierre-Fabre. Et aujourd'hui, depuis Bordeaux, elle occupe le poste de directrice administrative et financière du domaine viticole de 52 hectares, Château Pépusque, qu'ils ont racheté en décembre dernier à Pépieux, dans l'Aude.
« Le domaine est à trois heures et demie de route de Bordeaux, explique-t-elle. En ce moment, j'y fais un aller-retour une fois par semaine. C'est quelque chose de totalement nouveau pour moi. Avec une mère dans la banque et un père au CNES (Centre national d'études spatiales), j'avais finalement aussi peu de chances de tomber dans le vin que dans le rugby (rires). Mais c'est bien, j'adore relever des challenges, et celui-là est plutôt costaud. »
Le domaine, c'est encore une idée de Christophe, un rêve même. Auquel elle a adhéré sans problème, peut-être parce que ce projet-là pourrait bien plus les connecter que le rugby, plus tard, quand la retraite sportive du manager bordelais aura sonné et que la famille se rapprochera de l'exploitation pour la gérer de concert. En attendant, Isabelle continue de composer avec la passion dévorante de son homme, bien consciente d'être autant un défouloir qu'un appui indispensable à sa réussite.
À chacun sa place
À ce propos, elle trouve qu'il a beaucoup changé depuis ses débuts d'entraîneur. Plutôt en bien, d'ailleurs. « Au départ, quand il perdait un match le samedi, il ne fallait pas compter sur lui le dimanche. Il n'y avait plus de son, plus rien. Il valait mieux se trouver des activités extérieures pour éviter d'être à la maison. Avec vous (les journalistes) ou les supporters, il arrivait à rester calme, mais dans le cercle familial, il explosait très vite. On était sa soupape. »
Le mutisme de l'entraîneur pouvait durer vingt-quatre heures, parfois plus. « Ça dépendait de la nature de la défaite et de l'équipe qui l'avait battu », dit Isabelle. Si c'était face au Stade Toulousain, du temps de ses dernières années castraises (2015-2019), ça pouvait vraiment s'éterniser. Aujourd'hui, ça va beaucoup mieux. « Avec l'expérience, on sait aussi ce qu'il ne faut pas lui dire, se marre Isabelle. Ou ne pas faire. On évite certains sujets. » Parler du match, par exemple. Christophe n'a rien contre, mais c'est lui qui doit lancer la discussion. Sinon ? Gare à l'impertinent(e) qui ose mettre le doigt sur une plaie encore ouverte. « Moi, je ne dis jamais rien, j'attends qu'il me pose une question, narre sa femme. Et souvent, ça vient. Il me dit : '"T'as vu, c'était vraiment un match de merde." Là, je sais que je vais pouvoir dire ce que je pense. »
« Dans les soirées, en général, c'est lui qui part et moi qui reste. Je me couche beaucoup plus tard que lui »
Isabelle Urios assiste à tous les matches à domicile en compagnie des enfants, mais se garde bien de s'immiscer dans le job de son époux. À chacun sa place. « Je ne vais pas lui demander quel joueur il compte recruter ou lui dire qu'untel n'est pas bon. Ça, c'est son domaine. » En revanche le couple débat à chaque fois qu'une fin de contrat se profile et que se pose la question d'un changement d'air. Mais la discussion a des limites.
« Ce n'est pas moi qui vais lui dire "on y va" ou "on n'y va pas", confie-t-elle. Je peux lui dire que je préférerais tel endroit plutôt que tel autre, mais si lui considère que c'est mieux pour son projet de choisir celui qui me plaît le moins, il n'hésitera pas. C'est normal, après tout, c'est son avenir, son métier. C'est ça aussi être "femme de". »
Les soirs de victoires et plus encore de titres, comme en 2013 avec Oyonnax (Pro D2) ou 2018 avec le CO, les époux Urios ne sont pas les derniers à festoyer. Mais là encore, ils sont en décalage. « Christophe est heureux de gagner, il aime bien partager un moment de détente avec ses amis, mais ça ne dure jamais très longtemps. Moi, je suis plus fêtarde, donc je fais la bringue à sa place. Dans les soirées, en général, c'est lui qui part et moi qui reste. Je me couche beaucoup plus tard que lui. »
Elle reconnaît aussi que Christophe est « très indépendant, sauf pour se faire à manger (sourire) ». Elle l'est aussi, même si elle apprécie la compagnie. « Je suis très famille, donc j'aime bien avoir du monde à la maison. Souvent, quand on vient chez moi, on dit que c'est l'auberge espagnole parce que la porte est toujours ouverte. Christophe est capable de m'appeler le midi pour me dire que j'ai cinq ou six personnes à manger le soir. Mais ça ne me dérange pas, j'aime ça. »
Goûte-t-elle aussi à la notoriété de son mari, ce personnage si télégénique avec sa silhouette généreuse, sa mâchoire robuste et son accent du Minervois ? En retire-t-elle même une certaine fierté personnelle ? « Quand vous êtes en vacances à New-York ou au fin fond de l'Afrique du Sud et que vous tombez sur des Français qui le reconnaissent et viennent lui parler, ça peut être pénible. Après, si je suis fière, c'est de lui, parce qu'il se décarcasse pour atteindre ses objectifs et qu'il y arrive. Mais je ne suis pas fière d'être la femme d'un type qui passe à la télé, car je ne le vois pas comme ça. Chris, c'est avant tout mon mari. »
Un mari qu'elle scrute néanmoins avec attention à chaque apparition sur le petit écran. Souvent avec une légère appréhension. Parce qu'elle sait que du flux de ses paroles ne jaillira jamais une matière tiédasse. « Je sais qu'il va balancer le petit mot ou la phrase qui fera parler, il ne peut pas s'en empêcher. Il sait piquer les gens, sortir le vocabulaire qui va bien les énerver. Il est très fort pour ça. »
Christophe Urios ne coupe jamais vraiment avec son métier. Sauf pendant ses rares congés en famille : une semaine en hiver pour découvrir un pays étranger, deux autres à la fin du printemps pour se reposer en bord de mer. Sur la plage, il lit alors souvent des bouquins sur le management sportif pendant que madame dévore des polars.
Ça pourrait ressembler au cliché parfait d'une vie de couple. Mais il manquerait l'essentiel, ce lien invisible, mélange de sentiments et d'estime réciproques, qui fait que des aspirations différentes se rejoignent parfois en une même destinée. « Si vous n'êtes pas amoureuse de votre mari, vous ne pourrez jamais accepter autant de sacrifices, résume Isabelle. Ce n'est pas possible. »
Isabelle Urios : « Je fais la bringue à sa place »
Isabelle Urios, l'épouse du manager de Bordeaux-Bègles s'escrime depuis dix-sept ans à vivre aux côtés d'un homme accaparé par une passion chronophage. Ce n'est pas l'existence dont elle rêvait au départ, mais c'est une vie qu'elle a appris à aimer.
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Isabelle et Christophe Urios dans leur villa de la proche banlieue de Bordeaux. (R. Perrocheau/L'Équipe)
Laurent Campistron
Concessions intimes, les femmes de coach se racontent (1/5)
Jusqu'au 26 août, « L'Équipe » vous propose six séries hebdomadaires. Cette semaine : cinq femmes d'entraîneurs évoquent la vie aux côtés de ceux dont le travail est aussi une passion dévorante.
Christophe et Isabelle Urios habitent aujourd'hui avec les deux enfants nés de leur union, Thaïs (15 ans) et Ezio (11 ans), dans une villa moderne de la proche banlieue de Bordeaux, à une quinzaine de minutes du centre d'entraînement de l'UBB. C'est là qu'ils passent leur seul vrai moment de partage de la journée : le repas du soir, le plus souvent à écouter les envolées rugbystiques juvéniles de leur aînée, Thaïs, intarissable sur un sport qu'elle pratique elle-même depuis un an. Christophe et Isabelle, ou « Chris » et « Zaza », comme ils s'appellent, se connaissent depuis l'été 2002.
Lui était déjà entraîneur à Castres aux côtés de Christian Gajan, elle travaillait pour les laboratoires Pierre-Fabre comme responsable d'un service d'analyses spécialisé dans l'identification de nouveaux médicaments. Ils se sont vus pour la première fois dans un pub de la ville. « J'étais avec mes amis, lui avec les siens, raconte Isabelle. On s'est retrouvés par hasard à la même table, mais on ne s'est pas particulièrement parlé. »
Limougeaude de naissance mais Toulousaine d'adoption, la jeune femme en pince alors beaucoup plus pour le Stade Toulousain que pour le CO. Mais Christophe insiste, la rappelle plusieurs fois, et finit par la revoir en janvier 2003. Depuis, ils ne se quittent plus. Enfin, façon d'écrire.
« Au départ, quand il perdait un match le samedi, il ne fallait pas compter sur lui le dimanche. Il n'y avait plus de son, plus rien »
« Quand t'es femme de coach, t'as plutôt intérêt à aimer le sport de ton mari, parce qu'il y passe une grande partie de sa vie, observe Isabelle. Entraîneur, ce n'est pas un job du lundi au samedi, c'est aussi refaire les matches le dimanche, préparer les entraînements sur les jours de repos, etc. Christophe se lève à 4 heures du matin et se couche rarement avant minuit. Résultat ? Ça fait des années qu'on n'est pas allé au cinéma ensemble, par exemple. Quand j'ai envie d'y aller, j'y vais seule, ou alors avec les enfants. C'est une habitude à prendre. Si vous n'arrivez pas à vous intégrer à cette vie-là, si vous n'aimez pas la passion de votre mari, ça ne peut pas le faire. Je crois que je mène une vie de couple en célibataire, en fait (rires) ! »
Rien, pourtant, ne prédestinait Isabelle Urios à une telle vie. Ses neuf années d'études à l'université toulousaine Paul-Sabatier, couronnées par une thèse en chimie-pharmacologie, semblaient plutôt lui promettre une carrière dans la recherche scientifique et médicale.
« Ma vie était tracée avant que je rencontre Christophe, dit-elle. J'avais déjà 34 ans (elle en a aujourd'hui 51), un bon poste dans l'industrie pharmaceutique, je faisais le métier qui me plaisait, près de mes amis et de ma famille, j'étais bien quoi ! Je ne veux surtout pas dire que je ne suis pas bien aujourd'hui, mais si vous m'aviez posé la question quand j'avais 26 ou 27 ans, jamais je ne vous aurais dit que j'envisageais d'entrer dans le milieu du rugby en tant que femme d'entraîneur et de changer de lieu de vie et de boulot tous les quatre ans. »
« La femme qui vient me demander pourquoi son mari ne joue pas, je lui réponds juste qu'il n'y a pas marqué "coach" sur mon front. Chacun son métier. »
Isabelle a mis un peu de temps à accepter d'être « la femme de ». À s'accommoder des déménagements provoqués par les changements de club successifs de son époux. Le premier, à Bourgoin-Jallieu (Isère), en 2005, ne lui a pas laissé que de bons souvenirs. « J'étais enceinte de ma fille, je quittais ma région pour une autre qui m'était inconnue, ma maman était gravement malade. Je me suis retrouvée seule et sans travail. J'ai passé deux années très difficiles. C'est là que j'ai pris conscience qu'il fallait que j'aille vers les gens, que je cherche davantage à m'intégrer. »
Madame Urios retient la leçon. L'expérience d'après, à Oyonnax (2007-2015), dans l'Ain, elle trouve son équilibre, se construit une vraie vie sociale, noue d'étroites relations avec les femmes des joueurs ou des entraîneurs adjoints du club, allant même jusqu'à organiser les repas entre elles les jours de match.
Cela n'est pourtant pas si simple, parfois, de copiner avec la fiancée d'un type que son coach de mari refuse d'aligner sur la feuille de match le week-end. Certaines filles préfèrent garder leurs distances. « Peu après notre arrivée à Bourgoin, je me souviens que la femme d'un joueur était venue me demander si j'avais le droit de lui parler. Je sais que certains entraîneurs ne veulent pas que leur moitié se mélange avec celles des joueurs. Après, moi, la femme qui vient me demander pourquoi son mari ne joue pas, je lui réponds juste qu'il n'y a pas marqué "coach" sur mon front. Chacun son métier. »
Directrice administrative et financière d'un domaine viticole
Si Isabelle Urios finit par s'adapter à son nouveau mode de vie, c'est aussi parce qu'elle ne cesse presque jamais de travailler. Du temps d'« Oyo », elle avale ainsi 150 km aller-retour de route par jour pour bosser dans un laboratoire pharmaceutique à Genève, en Suisse. À son retour à Castres, en 2015, elle retrouve au bout d'un an une place chez Pierre-Fabre. Et aujourd'hui, depuis Bordeaux, elle occupe le poste de directrice administrative et financière du domaine viticole de 52 hectares, Château Pépusque, qu'ils ont racheté en décembre dernier à Pépieux, dans l'Aude.
« Le domaine est à trois heures et demie de route de Bordeaux, explique-t-elle. En ce moment, j'y fais un aller-retour une fois par semaine. C'est quelque chose de totalement nouveau pour moi. Avec une mère dans la banque et un père au CNES (Centre national d'études spatiales), j'avais finalement aussi peu de chances de tomber dans le vin que dans le rugby (rires). Mais c'est bien, j'adore relever des challenges, et celui-là est plutôt costaud. »
Le domaine, c'est encore une idée de Christophe, un rêve même. Auquel elle a adhéré sans problème, peut-être parce que ce projet-là pourrait bien plus les connecter que le rugby, plus tard, quand la retraite sportive du manager bordelais aura sonné et que la famille se rapprochera de l'exploitation pour la gérer de concert. En attendant, Isabelle continue de composer avec la passion dévorante de son homme, bien consciente d'être autant un défouloir qu'un appui indispensable à sa réussite.
À chacun sa place
À ce propos, elle trouve qu'il a beaucoup changé depuis ses débuts d'entraîneur. Plutôt en bien, d'ailleurs. « Au départ, quand il perdait un match le samedi, il ne fallait pas compter sur lui le dimanche. Il n'y avait plus de son, plus rien. Il valait mieux se trouver des activités extérieures pour éviter d'être à la maison. Avec vous (les journalistes) ou les supporters, il arrivait à rester calme, mais dans le cercle familial, il explosait très vite. On était sa soupape. »
Le mutisme de l'entraîneur pouvait durer vingt-quatre heures, parfois plus. « Ça dépendait de la nature de la défaite et de l'équipe qui l'avait battu », dit Isabelle. Si c'était face au Stade Toulousain, du temps de ses dernières années castraises (2015-2019), ça pouvait vraiment s'éterniser. Aujourd'hui, ça va beaucoup mieux. « Avec l'expérience, on sait aussi ce qu'il ne faut pas lui dire, se marre Isabelle. Ou ne pas faire. On évite certains sujets. » Parler du match, par exemple. Christophe n'a rien contre, mais c'est lui qui doit lancer la discussion. Sinon ? Gare à l'impertinent(e) qui ose mettre le doigt sur une plaie encore ouverte. « Moi, je ne dis jamais rien, j'attends qu'il me pose une question, narre sa femme. Et souvent, ça vient. Il me dit : '"T'as vu, c'était vraiment un match de merde." Là, je sais que je vais pouvoir dire ce que je pense. »
« Dans les soirées, en général, c'est lui qui part et moi qui reste. Je me couche beaucoup plus tard que lui »
Isabelle Urios assiste à tous les matches à domicile en compagnie des enfants, mais se garde bien de s'immiscer dans le job de son époux. À chacun sa place. « Je ne vais pas lui demander quel joueur il compte recruter ou lui dire qu'untel n'est pas bon. Ça, c'est son domaine. » En revanche le couple débat à chaque fois qu'une fin de contrat se profile et que se pose la question d'un changement d'air. Mais la discussion a des limites.
« Ce n'est pas moi qui vais lui dire "on y va" ou "on n'y va pas", confie-t-elle. Je peux lui dire que je préférerais tel endroit plutôt que tel autre, mais si lui considère que c'est mieux pour son projet de choisir celui qui me plaît le moins, il n'hésitera pas. C'est normal, après tout, c'est son avenir, son métier. C'est ça aussi être "femme de". »
Les soirs de victoires et plus encore de titres, comme en 2013 avec Oyonnax (Pro D2) ou 2018 avec le CO, les époux Urios ne sont pas les derniers à festoyer. Mais là encore, ils sont en décalage. « Christophe est heureux de gagner, il aime bien partager un moment de détente avec ses amis, mais ça ne dure jamais très longtemps. Moi, je suis plus fêtarde, donc je fais la bringue à sa place. Dans les soirées, en général, c'est lui qui part et moi qui reste. Je me couche beaucoup plus tard que lui. »
Elle reconnaît aussi que Christophe est « très indépendant, sauf pour se faire à manger (sourire) ». Elle l'est aussi, même si elle apprécie la compagnie. « Je suis très famille, donc j'aime bien avoir du monde à la maison. Souvent, quand on vient chez moi, on dit que c'est l'auberge espagnole parce que la porte est toujours ouverte. Christophe est capable de m'appeler le midi pour me dire que j'ai cinq ou six personnes à manger le soir. Mais ça ne me dérange pas, j'aime ça. »
Goûte-t-elle aussi à la notoriété de son mari, ce personnage si télégénique avec sa silhouette généreuse, sa mâchoire robuste et son accent du Minervois ? En retire-t-elle même une certaine fierté personnelle ? « Quand vous êtes en vacances à New-York ou au fin fond de l'Afrique du Sud et que vous tombez sur des Français qui le reconnaissent et viennent lui parler, ça peut être pénible. Après, si je suis fière, c'est de lui, parce qu'il se décarcasse pour atteindre ses objectifs et qu'il y arrive. Mais je ne suis pas fière d'être la femme d'un type qui passe à la télé, car je ne le vois pas comme ça. Chris, c'est avant tout mon mari. »
Un mari qu'elle scrute néanmoins avec attention à chaque apparition sur le petit écran. Souvent avec une légère appréhension. Parce qu'elle sait que du flux de ses paroles ne jaillira jamais une matière tiédasse. « Je sais qu'il va balancer le petit mot ou la phrase qui fera parler, il ne peut pas s'en empêcher. Il sait piquer les gens, sortir le vocabulaire qui va bien les énerver. Il est très fort pour ça. »
Christophe Urios ne coupe jamais vraiment avec son métier. Sauf pendant ses rares congés en famille : une semaine en hiver pour découvrir un pays étranger, deux autres à la fin du printemps pour se reposer en bord de mer. Sur la plage, il lit alors souvent des bouquins sur le management sportif pendant que madame dévore des polars.
Ça pourrait ressembler au cliché parfait d'une vie de couple. Mais il manquerait l'essentiel, ce lien invisible, mélange de sentiments et d'estime réciproques, qui fait que des aspirations différentes se rejoignent parfois en une même destinée. « Si vous n'êtes pas amoureuse de votre mari, vous ne pourrez jamais accepter autant de sacrifices, résume Isabelle. Ce n'est pas possible. »
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Re: Christophe Urios
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Re: Christophe Urios
Merci Scalp d'avoir repris du service !
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Re: Christophe Urios
biscouette a écrit:Merci Scalp d'avoir repris du service !
Hello Biscouette, content de te lire à nouveau
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Re: Christophe Urios
Salut Biscouette une question perso qui me taraude depuis fort longtemps, tu dors la nuit ?
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Re: Christophe Urios
100% UBB - Christophe Urios
https://www.francebleu.fr/emissions/la-melee-du-lundi/gironde
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Re: Christophe Urios
Mais y en a partout !
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Humeur : le radis noir ou blanc est d'or
Re: Christophe Urios
On l'a déjà vu mais c'est toujours sympa à revoir
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Re: Christophe Urios
https://www.ladepeche.fr/2020/12/24/christophe-urios-manager-de-lubb-un-etat-desprit-plus-quune-methode-9276660.php
Christophe Urios, manager de l'UBB : "Un état d'esprit plus qu'une méthode"
l'essentiel Dimanche, Christophe Urios (55 ans) et Bordeaux-Bègles défieront le Stade Toulousain à Ernest-Wallon. Il y a quelques mois, avant que le Covid-19 ne vienne briser le magnifique élan de sa troupe et dénaturer les relations humaines, l’ancien manager de Castres nous avait reçus au centre d’entraînement de l’UBB, pas encore « sanctuarisé ». L’occasion pour lui d’évoquer sa passion pour le management.
D’où tenez-vous ce goût pour le management ?
Quand j'étais joueur, et on parle d'un rugby qui n'a rien à voir, même si Dieu sait qu'Alain Gaillard (son entraîneur à Castres dans les années « 90 », NDLR) était en avance sur plein de trucs, cette partie humaine, on s'en foutait un peu. Et moi, je n'y trouvais pas mon compte. J'ai toujours pensé qu'il manquait quelque chose. Quand j'ai arrêté ma carrière, je me suis penché là-dessus. J’avais été à un bon niveau - France A, France B, une préparation de Coupe du monde - mais je n'ai jamais été pris. Franchement, je ne pouvais pas faire plus. Ou je n'avais pas le niveau, ce qui était possible, ou il me manquait ce petit truc pour aller le chercher. Du coup, je me suis demandé comment faire en sorte de faire progresser les mecs. Comment tu rends une équipe très cohésive ? Comment tu défends un projet commun ? C'est ça qui me passionne aujourd'hui. Je l'ai appris à travers des formations mais aussi en étant embauché aux « Labos » Fabre par exemple, où il y avait une culture de groupe, avec le patriarche d'un côté et les équipes de l'autre.
Vous y avez commencé comme contrôleur de gestion...
Je déteste les chiffres ! Bon, je n'y suis pas resté longtemps. Je n'étais pas pharmacien, pas ingénieur, donc on m'a mis là. C'était terrible pour moi. Après, j'avais un poste qui était top et que j'adorais : coordonnateur des nouveaux produits. J'étais en lien avec la partie production et la partie marketing. Et je pense que cette espèce d'état d'esprit vient de là. Ce process dans le travail m'a aidé. Et j'ai commencé à entraîner alors que je n'étais pas du tout orienté vers ça (il suivait un cursus viticulture œnologie, NDLR). J’y suis venu par le pur des hasards. Au moment du passage au professionnalisme en 1995, j'ai fait des formations pour passer le temps puisque nous ne nous entraînions que le soir. Et je me suis pris de passion pour l'encadrement notamment, la gestion des mecs, le fait de créer quelque chose avec eux.
Comment se sont passés vos premiers pas ?
Comme je n'étais pas issu de la filière classique, il a fallu que je me débrouille. Évidemment, j'adorais amener cette expertise technique de mon expérience parce que j'étais un jeune entraîneur. Mais je me suis très vite rendu compte que ce qui était important, c'était de rassembler les mecs sur un projet commun. De là, j'ai fait des formations, visité plein de choses, rencontré plein de gens. Je lis aussi beaucoup tout ce qui est lié au management. J’ai fait ma petite sauce et aujourd'hui, je me sens à l'aise là-dedans. J'adore le rugby, mais ce qui me plaît, c'est de faire en sorte que mon staff soit heureux, ait les bonnes dispositions pour travailler, que mes joueurs sachent où ils vont et soient heureux. Quand j'ai fait ça, je me dis que j'ai fait mon job. Créer cette atmosphère de travail, de progrès, c'est ça qui est important pour moi.
Avec un côté plus participatif que directif ?
Je ne suis absolument pas directif. Je sais où je veux aller quand même mais soulevez tous les post-it (il nous montre le tableau dans son bureau, NDLR), ce sont les joueurs qui les mettent, pas Christophe Urios. Après, je synthétise et nous débattons. Pourquoi ? Parce que j'aime que mes joueurs soient acteurs. Quand j'étais à leur place, j'adorais faire ça. Je ne parlais pas beaucoup mais j'ai souvent été capitaine partout où je suis passé quand même. Donc cela voulait dire que j'étais fiable. Les mecs qui parlent beaucoup, parfois, il peut y avoir de l'enfumage et Dieu sait qu'il y en a pas mal dans ce milieu.
Votre management a-t-il changé au fil des années ?
Oui. Je me sers de ce qui a fonctionné et je fais évoluer ce qui n'a pas bien marché. Je n'amène pas de copier-coller mais j'ai mon état d'esprit et il ne changera pas. J'ai besoin de définir un profil de poste, d’accompagner les joueurs, que ce soit sur le plan collectif, par lignes ou individuellement. J’en vois 10 tous les lundis matins donc je les vois tous à peu près une fois par mois. Pour moi, ils ont besoin de savoir ce que nous attendons d'eux, c’est important. Être meilleur ne s'arrête jamais.
Vous dites parfois que vous aimez les joueurs « rebelles ». Qu’entendez-vous par là ?
Souvent, je m'amuse dans les formations ou les interventions que je peux faire. Pour vous, c'est quoi un rebelle ? On va me dire : un mec qui n'écoute pas, qui est contre... C'est une forme mais ce n'est pas celle qui m'intéresse. Ce qui m'intéresse, c'est celui qui pense que le monde n'est pas figé et qu'il lui appartient à lui. Un rebelle, c'est quelqu'un qui aime la nouveauté. Je me sens comme ça.
C’est-à-dire ?
Je prends l'exemple de Castres : quand j’ai décidé de ne pas prolonger, je ne savais pas où j'allais. Nous avons des contrats de deux, trois, quatre ans. De bons contrats. J’ai dit à Pierre-Yves Revol (le président, NDLR) : « Non, je ne signerai pas. » C'était au mois de juillet, j'ai une famille, et ma femme me demande si je suis sûr de ce que je fais. Je lui réponds : « Non, mais la seule chose dont je suis sûr, c'est que je ne veux pas rester à Castres. » Ça, pour moi, c'est une attitude de rebelle. À ma place, 80 % des mecs auraient dit : « Je vais rester, j'ai mon contrat et puis on verra. » Je ne veux pas de ça. Cela aurait été la solution de facilité. Je ne me sentais pas bien, j'avais besoin d'un nouveau challenge et j’ai pris le risque de me retrouver au chômage. C'est la vie.
Vous planifiez beaucoup. Êtes-vous perturbé quand ce n’est pas le cas ?
Perturbé je ne sais pas mais préoccupé. Quand je suis arrivé à l’UBB, j'ai posé la question : vous attendez quoi du staff ? Je ne l'avais jamais fait mais il y a ici beaucoup de jeunes. La moyenne d’âge est de 25 ans quand elle était de 31 ans à Castres donc ce n'est pas la même façon de fonctionner. Une des remarques qui est remontée, c'était de casser la routine. Cela m'a fait flipper parce que j'ai besoin de routine, comme tous les entraîneurs je pense. J'ai besoin de cadrer, de contrôler absolument ce que nous faisons. Quand ils m'ont dit ça, j'ai dit : « Putain, nous n'allons pas nous amuser à changer tout le temps ! » Non pas que je ne sois pas capable de m'adapter mais changer pour changer, cela servirait à quoi ? Après, cela veut dire que tu n'as pas de pouvoir sur ce qui se passe, tu subis et moi, je ne veux pas subir. Je ne laisse pas la part au hasard. Du coup, et ce n’est pas de l’enfumage, on change la forme sans trop changer le fond. Sinon, je prends le risque de blesser les mecs ou de ne pas assez les entraîner et de les blesser pendant les matchs.
Comment vous servez-vous de vos leaders ?
Il y a ce que j’appelle le conseil des sages, avec les deux capitaines, deux leaders de jeu, deux leaders de vie et deux leaders que j’appelle « valeurs, éthique ». Nous faisons des retours permanents qui me permettent de me régler. C’est une chose que je ne faisais pas au début de ma carrière. Je ne vais pas dire que j'avais peur des leaders mais presque. Parce que je savais qu'ils voulaient me remettre en cause. C'était difficile pour moi, surtout quand j'ai commencé. Il y avait des mecs avec qui j'avais joué, je n'avais pas forcément la légitimité que j'ai aujourd'hui. Mais je me suis très vite rendu compte que si tu n'as pas de leaders, tu ne gagnes jamais rien. Et un groupe qui n'a pas de leaders est un groupe plat. Donc il faut s'en servir de ces mecs, qu'ils soient proches de toi. Quand nous avons fini un cycle, nous faisons toujours ce conseil des sages. L'idée est de faire remonter les informations du vestiaire ou de les y faire redescendre pour désamorcer des choses et en anticiper d'autres.
Si vous deviez définir votre méthode en quelques mots, quels seraient-ils ?
Je n'ai pas de méthode. C'est plus un état d'esprit. Je peux vous donner exactement ce que je vais faire mais je ne suis pas sûr que vous le fassiez exactement comme moi. Un process, vous allez dans n'importe quelle usine de production, pour faire du shampoing, que ce soit vous ou moi, si nous ne déconnons pas, nous allons faire la même chose. Je n'ai pas de problème à vous la donner. Ici, nous avons beaucoup de gens qui viennent voir, tout est ouvert, je ne cache rien, je n'ai pas de problème avec ça. J'aurais tellement aimé, quand j'étais un jeune entraîneur, qu'on me le fasse. Je trouve que c'est notre rôle à nous. Plutôt qu'une méthode ou un process, c'est un état d'esprit. C'est rassembler, partager autour d'un projet commun. Et après, c'est suivre. Une des règles que je m'impose, et c'est facile car c'est naturel pour moi, c'est faire ce que je dis. Il n'y a pas un mec qui peut dire que je n'ai pas respecté ce que je lui avais dit. Pas un. Cela fait 19 ans que je suis avec des pros, cela n'existe pas. Ça, c'est un état d'esprit : honnêteté, authenticité. C'est ça qui me passionne.
Votre management peut-il être compatible avec le XV de France ?
Il serait forcément différent parce que je n'aurais pas mes joueurs au quotidien mais je pense que la trame serait la même, l’état d’esprit ne changerait pas. Aujourd'hui, il y a tellement d'outils qu’il n’y a pas forcément besoin de toujours voir les mecs.
Matthieu Gherardi
Christophe Urios, manager de l'UBB : "Un état d'esprit plus qu'une méthode"
l'essentiel Dimanche, Christophe Urios (55 ans) et Bordeaux-Bègles défieront le Stade Toulousain à Ernest-Wallon. Il y a quelques mois, avant que le Covid-19 ne vienne briser le magnifique élan de sa troupe et dénaturer les relations humaines, l’ancien manager de Castres nous avait reçus au centre d’entraînement de l’UBB, pas encore « sanctuarisé ». L’occasion pour lui d’évoquer sa passion pour le management.
D’où tenez-vous ce goût pour le management ?
Quand j'étais joueur, et on parle d'un rugby qui n'a rien à voir, même si Dieu sait qu'Alain Gaillard (son entraîneur à Castres dans les années « 90 », NDLR) était en avance sur plein de trucs, cette partie humaine, on s'en foutait un peu. Et moi, je n'y trouvais pas mon compte. J'ai toujours pensé qu'il manquait quelque chose. Quand j'ai arrêté ma carrière, je me suis penché là-dessus. J’avais été à un bon niveau - France A, France B, une préparation de Coupe du monde - mais je n'ai jamais été pris. Franchement, je ne pouvais pas faire plus. Ou je n'avais pas le niveau, ce qui était possible, ou il me manquait ce petit truc pour aller le chercher. Du coup, je me suis demandé comment faire en sorte de faire progresser les mecs. Comment tu rends une équipe très cohésive ? Comment tu défends un projet commun ? C'est ça qui me passionne aujourd'hui. Je l'ai appris à travers des formations mais aussi en étant embauché aux « Labos » Fabre par exemple, où il y avait une culture de groupe, avec le patriarche d'un côté et les équipes de l'autre.
Vous y avez commencé comme contrôleur de gestion...
Je déteste les chiffres ! Bon, je n'y suis pas resté longtemps. Je n'étais pas pharmacien, pas ingénieur, donc on m'a mis là. C'était terrible pour moi. Après, j'avais un poste qui était top et que j'adorais : coordonnateur des nouveaux produits. J'étais en lien avec la partie production et la partie marketing. Et je pense que cette espèce d'état d'esprit vient de là. Ce process dans le travail m'a aidé. Et j'ai commencé à entraîner alors que je n'étais pas du tout orienté vers ça (il suivait un cursus viticulture œnologie, NDLR). J’y suis venu par le pur des hasards. Au moment du passage au professionnalisme en 1995, j'ai fait des formations pour passer le temps puisque nous ne nous entraînions que le soir. Et je me suis pris de passion pour l'encadrement notamment, la gestion des mecs, le fait de créer quelque chose avec eux.
Comment se sont passés vos premiers pas ?
Comme je n'étais pas issu de la filière classique, il a fallu que je me débrouille. Évidemment, j'adorais amener cette expertise technique de mon expérience parce que j'étais un jeune entraîneur. Mais je me suis très vite rendu compte que ce qui était important, c'était de rassembler les mecs sur un projet commun. De là, j'ai fait des formations, visité plein de choses, rencontré plein de gens. Je lis aussi beaucoup tout ce qui est lié au management. J’ai fait ma petite sauce et aujourd'hui, je me sens à l'aise là-dedans. J'adore le rugby, mais ce qui me plaît, c'est de faire en sorte que mon staff soit heureux, ait les bonnes dispositions pour travailler, que mes joueurs sachent où ils vont et soient heureux. Quand j'ai fait ça, je me dis que j'ai fait mon job. Créer cette atmosphère de travail, de progrès, c'est ça qui est important pour moi.
Avec un côté plus participatif que directif ?
Je ne suis absolument pas directif. Je sais où je veux aller quand même mais soulevez tous les post-it (il nous montre le tableau dans son bureau, NDLR), ce sont les joueurs qui les mettent, pas Christophe Urios. Après, je synthétise et nous débattons. Pourquoi ? Parce que j'aime que mes joueurs soient acteurs. Quand j'étais à leur place, j'adorais faire ça. Je ne parlais pas beaucoup mais j'ai souvent été capitaine partout où je suis passé quand même. Donc cela voulait dire que j'étais fiable. Les mecs qui parlent beaucoup, parfois, il peut y avoir de l'enfumage et Dieu sait qu'il y en a pas mal dans ce milieu.
Votre management a-t-il changé au fil des années ?
Oui. Je me sers de ce qui a fonctionné et je fais évoluer ce qui n'a pas bien marché. Je n'amène pas de copier-coller mais j'ai mon état d'esprit et il ne changera pas. J'ai besoin de définir un profil de poste, d’accompagner les joueurs, que ce soit sur le plan collectif, par lignes ou individuellement. J’en vois 10 tous les lundis matins donc je les vois tous à peu près une fois par mois. Pour moi, ils ont besoin de savoir ce que nous attendons d'eux, c’est important. Être meilleur ne s'arrête jamais.
Vous dites parfois que vous aimez les joueurs « rebelles ». Qu’entendez-vous par là ?
Souvent, je m'amuse dans les formations ou les interventions que je peux faire. Pour vous, c'est quoi un rebelle ? On va me dire : un mec qui n'écoute pas, qui est contre... C'est une forme mais ce n'est pas celle qui m'intéresse. Ce qui m'intéresse, c'est celui qui pense que le monde n'est pas figé et qu'il lui appartient à lui. Un rebelle, c'est quelqu'un qui aime la nouveauté. Je me sens comme ça.
C’est-à-dire ?
Je prends l'exemple de Castres : quand j’ai décidé de ne pas prolonger, je ne savais pas où j'allais. Nous avons des contrats de deux, trois, quatre ans. De bons contrats. J’ai dit à Pierre-Yves Revol (le président, NDLR) : « Non, je ne signerai pas. » C'était au mois de juillet, j'ai une famille, et ma femme me demande si je suis sûr de ce que je fais. Je lui réponds : « Non, mais la seule chose dont je suis sûr, c'est que je ne veux pas rester à Castres. » Ça, pour moi, c'est une attitude de rebelle. À ma place, 80 % des mecs auraient dit : « Je vais rester, j'ai mon contrat et puis on verra. » Je ne veux pas de ça. Cela aurait été la solution de facilité. Je ne me sentais pas bien, j'avais besoin d'un nouveau challenge et j’ai pris le risque de me retrouver au chômage. C'est la vie.
Vous planifiez beaucoup. Êtes-vous perturbé quand ce n’est pas le cas ?
Perturbé je ne sais pas mais préoccupé. Quand je suis arrivé à l’UBB, j'ai posé la question : vous attendez quoi du staff ? Je ne l'avais jamais fait mais il y a ici beaucoup de jeunes. La moyenne d’âge est de 25 ans quand elle était de 31 ans à Castres donc ce n'est pas la même façon de fonctionner. Une des remarques qui est remontée, c'était de casser la routine. Cela m'a fait flipper parce que j'ai besoin de routine, comme tous les entraîneurs je pense. J'ai besoin de cadrer, de contrôler absolument ce que nous faisons. Quand ils m'ont dit ça, j'ai dit : « Putain, nous n'allons pas nous amuser à changer tout le temps ! » Non pas que je ne sois pas capable de m'adapter mais changer pour changer, cela servirait à quoi ? Après, cela veut dire que tu n'as pas de pouvoir sur ce qui se passe, tu subis et moi, je ne veux pas subir. Je ne laisse pas la part au hasard. Du coup, et ce n’est pas de l’enfumage, on change la forme sans trop changer le fond. Sinon, je prends le risque de blesser les mecs ou de ne pas assez les entraîner et de les blesser pendant les matchs.
Comment vous servez-vous de vos leaders ?
Il y a ce que j’appelle le conseil des sages, avec les deux capitaines, deux leaders de jeu, deux leaders de vie et deux leaders que j’appelle « valeurs, éthique ». Nous faisons des retours permanents qui me permettent de me régler. C’est une chose que je ne faisais pas au début de ma carrière. Je ne vais pas dire que j'avais peur des leaders mais presque. Parce que je savais qu'ils voulaient me remettre en cause. C'était difficile pour moi, surtout quand j'ai commencé. Il y avait des mecs avec qui j'avais joué, je n'avais pas forcément la légitimité que j'ai aujourd'hui. Mais je me suis très vite rendu compte que si tu n'as pas de leaders, tu ne gagnes jamais rien. Et un groupe qui n'a pas de leaders est un groupe plat. Donc il faut s'en servir de ces mecs, qu'ils soient proches de toi. Quand nous avons fini un cycle, nous faisons toujours ce conseil des sages. L'idée est de faire remonter les informations du vestiaire ou de les y faire redescendre pour désamorcer des choses et en anticiper d'autres.
Si vous deviez définir votre méthode en quelques mots, quels seraient-ils ?
Je n'ai pas de méthode. C'est plus un état d'esprit. Je peux vous donner exactement ce que je vais faire mais je ne suis pas sûr que vous le fassiez exactement comme moi. Un process, vous allez dans n'importe quelle usine de production, pour faire du shampoing, que ce soit vous ou moi, si nous ne déconnons pas, nous allons faire la même chose. Je n'ai pas de problème à vous la donner. Ici, nous avons beaucoup de gens qui viennent voir, tout est ouvert, je ne cache rien, je n'ai pas de problème avec ça. J'aurais tellement aimé, quand j'étais un jeune entraîneur, qu'on me le fasse. Je trouve que c'est notre rôle à nous. Plutôt qu'une méthode ou un process, c'est un état d'esprit. C'est rassembler, partager autour d'un projet commun. Et après, c'est suivre. Une des règles que je m'impose, et c'est facile car c'est naturel pour moi, c'est faire ce que je dis. Il n'y a pas un mec qui peut dire que je n'ai pas respecté ce que je lui avais dit. Pas un. Cela fait 19 ans que je suis avec des pros, cela n'existe pas. Ça, c'est un état d'esprit : honnêteté, authenticité. C'est ça qui me passionne.
Votre management peut-il être compatible avec le XV de France ?
Il serait forcément différent parce que je n'aurais pas mes joueurs au quotidien mais je pense que la trame serait la même, l’état d’esprit ne changerait pas. Aujourd'hui, il y a tellement d'outils qu’il n’y a pas forcément besoin de toujours voir les mecs.
Matthieu Gherardi
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
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Re: Christophe Urios
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Re: Christophe Urios
Vu sur le site FB de TV7 !
Rendez-vous ce lundi 8 février pour un numéro spécial de Top Rugby. Près d'une heure entièrement consacrée à l'Union Bordeaux Bègles en compagnie du manager girondin Christophe Urios qui sera de retour sur notre plateau.
Coup d’envoi à 19h !
N'hésitez pas à nous envoyer, dès maintenant, vos messages et questions à toprugby@tv7.com
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FrenchKick- J'aime l'Union à la folie
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