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Scalp- Team modo
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
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« L'avenir, tu n'as pas à le prévoir, mais à le permettre » Saint-Exupéry
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Coupe du monde rugby 2023. À J-500, quelles équipes sont qualifiées, qui manque à l'appel ?
https://actu.fr/sports/rugby/pro/coupe-du-monde-rugby-2023-a-j-500-quelles-equipes-sont-qualifiees-qui-manque-a-l-appel_50519159.html
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
L'Espagne disqualifiée du Mondial en France !
https://www.rugbyrama.fr/rugby/coupe-du-monde/2023/coupe-du-monde-2023-l-espagne-disqualifiee-du-mondial-en-france_sto8903501/story.shtml
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Je sais bien qu'il y a des règles et qu'il faut les respecter... Mais là le joueur en question, un pilier, n'a pas eu assez de poids pour les victoires acquise, de plus, il n'est pas éligible seulement parce-qu'il a résidé dans son pays pendant la pandémie, c'est un peu excessif je trouve que de priver le mondial à cette équipe pour cette unique fait...
Big'Ben- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Rouet : "Nos dirigeants n'ont pas appris de leurs erreurs"
https://www.rugbyrama.fr/rugby/coupe-du-monde/2023/coupe-du-monde-2023-guillaume-rouet-espagne-nos-dirigeants-n-ont-pas-appris-de-leurs-erreurs_sto8903644/story.shtml
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Quercy : "Incroyable d’être aussi con que ça"
https://www.rugbyrama.fr/rugby/international/2021/international-fred-quercy-espagne-incroyable-detre-aussi-con-que-ca_sto8906444/story.shtml
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Coupe du Monde. France 2023. Instagram va-t-il sauver l'Espagne ?
https://www.lerugbynistere.fr/news/coupe-du-monde-instagram-va-t-il-sauver-lespagne-pour-la-qualification-0106221551.php
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/France-2023-un-climat-de-travail-particulierement-degrade-et-un-malaise-social-profond-dans-les-bureaux/1339742
France 2023 : un climat de travail particulièrement dégradé et un malaise social profond dans les bureaux
Le climat de travail au sein du Comité d'organisation de la Coupe du monde 2023 est extrêmement dégradé. Le malaise social y est profond.
Frédéric Bernès, Renaud Bourel et Guillaume Dufy
Cette réunion, il l'a terminée en bas des escaliers dans une couverture de survie. Autour de lui, des collègues paniqués et du personnel de sécurité de la Maison de la mutualité, où se trouvent les bureaux du Groupement d'intérêt public (GIP) France 2023, en plein coeur de Paris. Les pompiers ont été appelés. Ils donnent des consignes par téléphone. « Il avait les yeux révulsés, c'était effrayant cette crise d'angoisse », racontent plusieurs témoins.
Depuis ce jour, il y a trois mois maintenant, ce salarié n'est plus revenu travailler au GIP France 2023. Il ne le peut pas. Sa santé est trop abîmée. Ce même jour, une jeune salariée, victime d'un burn-out (syndrome d'épuisement professionnel) et de crises d'anxiété liées au management du GIP, avait programmé son pot de départ. On lui a raconté ce qui était arrivé à son collègue, qu'il valait mieux reporter le pot. Il n'aura jamais lieu.
Le salarié de la couverture de survie est un compagnon de la première heure de Claude Atcher, actuel directeur général du GIP. Il était là dès le moment où la candidature française à l'organisation de la Coupe du monde a été ressortie des tiroirs à l'arrivée de Bernard Laporte à la tête de la FFR en décembre 2016.
Ce jour de mars, pour lui, pendant cette réunion, « c'est l'humiliation de trop, attestent différentes sources. Pour affirmer son autorité, Claude Atcher a besoin de dénigrer, de violenter verbalement. Il ne s'en cache pas. Il a pour habitude de dire que pour se faire respecter, il faut faire peur. Sa grande spécialité, c'est d'humilier devant tout le monde. Au début, son mécanisme consistait à prendre pour cibles les directeurs des différents services et puis c'est vite devenu tout le monde. »
Humiliations, management par la peur, cris, insultes
Nous avons pu recueillir les témoignages d'une quinzaine de salariés du GIP. Certains en sont partis, d'autres non. Certains ne veulent plus y retourner, ou ne le peuvent pas. « Ça me fait peur de vous parler », nous diront plusieurs interlocuteurs. L'un d'eux fait défiler le récit circonstancié « de ces humiliations en réunion ou dans l'open space, les cris, les insultes aussi ». Un autre parle d'un « management par la terreur », une expression que nous entendrons à de multiples reprises. Quelqu'un décrit « ce silence et toutes ces têtes rentrées dans les épaules, les yeux baissés vers son écran d'ordinateur quand le chef arrivait et qu'on avait compris que ça allait tomber sur quelqu'un ».
Toutes ces personnes n'ont pas souhaité que leur nom apparaisse pour ne pas mettre en danger leur avenir professionnel, immédiat ou plus lointain. La peur, encore elle. Au cours de cette enquête, nous avons reçu un e-mail, envoyé via la messagerie sécurisée Proton. « Je ne peux m'empêcher de vous alerter sur les pratiques du Comité d'organisation de la Coupe du monde et son DG, Claude Atcher. Management par la peur, dépressions à répétition, démissions... L'ambiance est juste folle. » Cette personne a accepté de nous parler de vive voix (vive mais robotisée) après avoir téléchargé un logiciel modificateur de voix.
« Les horaires de malade, les mails à pas d'heure, les coups de fil le week-end... Et si vous ne répondez pas, on saura vous faire culpabiliser. Le droit à la déconnexion n'est pas du tout respecté
Un témoin de France 2023
Structure éphémère, appelée à fermer une fois la Coupe du monde livrée, le GIP 2023 a été fondé en mars 2018. Environ 70 personnes travaillent au siège, situé dans le Ve arrondissement de Paris. En ce moment, au moins six d'entre elles sont en arrêt de travail, la plupart pour surmenage, état anxio-dépressif... Une vingtaine de salariés sont déjà partis et au moins quatre autres seraient sur le départ. Le GIP en est à son troisième directeur de la communication (« ce poste, entre nous, on l'appelle le siège éjectable », ironise une source).
Des services entiers, comme la communication, les ressources humaines ou le sponsoring, se retrouveraient en sous-effectif, entre les démissions, les départs négociés, les arrêts maladie. « Normalement, dans ce genre de structure événementielle, à un an ou un an et demi du jour J, plus personne ne s'en va, les services sont sur des rails, indique un connaisseur de ces métiers. Au GIP, c'est tout le contraire. »
« Avec les départs et les arrêts maladie, la charge de travail pour ceux qui restent devient de plus en plus dingue, explique quelqu'un qui a jeté l'éponge. C'est le cercle vicieux. » Parmi les personnes nous ayant parlé, beaucoup ont souffert du syndrome d'épuisement professionnel. « Ça fait longtemps que je pense à envoyer une lettre à l'inspection du travail, pour sauver les copains qui sont là-bas, dit un de ces témoins. Si l'inspection vient, elle verra qu'à 23 heures, les bureaux sont pleins au GIP. Que les gens vont mal. »
« Le travail n'est pas bien organisé, tout se fait dans l'urgence, avec des changements permanents de dates, de méthodes de travail, prolonge un autre. Les horaires de malade, les mails à pas d'heure, les coups de fil le week-end... Et si vous ne répondez pas, alors qu'il n'y a aucune urgence, on saura vous faire culpabiliser le lundi matin. Le droit à la déconnexion n'est pas du tout respecté. Au GIP, on vit dans un univers stressé. On avance à marche forcée et la direction des ressources humaines sait et ne fait rien. »
D'après plusieurs salariés ou ex-salariés, il est arrivé qu'on réponde à quelqu'un demandant quelques jours de récupération après une période de plus de vingt jours de travail consécutif : « Euh, ça s'appelle l'événementiel, faut que tu t'habitues. » Au retour d'un week-end de repos, un autre se serait entendu dire : « Tu sais, faire le mort pendant tout un week-end (de repos), ne pas répondre, c'est moyen. »« Je ne voyais plus mes parents, je ne voyais plus mes amis, je n'avais plus de vie, assure ce collaborateur. Tout ça pour finir sous antidépresseurs, à payer des séances chez le psy qui m'ont coûté un bras. » Un autre raconte son premier arrêt pour un burn-out et puis, le moment de la reprise approchant, les insomnies, les crises d'angoisse. Son médecin traitant lui diagnostiquera, dit-il, un syndrome post-traumatique. Pour certains, c'était leur première expérience professionnelle : « Et ça finit en burn-out, en démission, en larmes. » D'une même voix, avec souvent les mêmes mots, la plupart parlent d'un immense gâchis, « parce que sur le papier, ce projet était formidable », souligne celui-ci. « C'était le rêve pour moi, j'adorais mes collègues, j'adore le rugby, j'adore mon boulot », insiste celle-là.
« Je suis étonné que personne ne se soit jeté par-dessus la passerelle. Je n'ai jamais connu une ambiance comme celle-là... Des gens pleurent dans les toilettes
Un salarié de France 2023
Les références aux accès de violence verbale de Claude Atcher et de sa chef de cabinet, Marie Houzot, reviennent à longueur de témoignages. Ceux qui déclarent les avoir subis s'excusent pour la vulgarité du langage : « T'es qu'une sale petite conne », « pauvre merde », « t'arriveras à rien si tu ne te sors pas les doigts du cul ». Tous exposent les mêmes angoisses : « J'étais soulagé quand ça tombait sur quelqu'un d'autre que moi. Et après, je culpabilisais pour celui ou celle qui avait pris. » Un jour, un salarié a été tellement malmené et choqué qu'il s'est fait pipi dessus.
Dans les couloirs, comme dans l'open space, il n'est pas rare que Claude Atcher (66 ans) surgisse et se mette à hurler que c'est « (s) a Coupe du monde ! », que « c'est (s) on pognon ! », que « sans moi, vous n'êtes rien ! », que « vous êtes tous incompétents ! »
La dureté et la froideur de la directrice des ressources humaines, Sophie Coste, passée précédemment par Provale (le 8 juin dernier, L'Équipe révélait le climat de travail anxiogène au sein du syndicat), sont aussi mentionnées. « Elle n'insulte pas, elle ne hurle pas. En revanche, des gens se sont écroulés devant elle et elle ne les regardait même pas. Elle cautionne tout. Pour elle, c'est normal », nous assure-t-on.
Sollicités pour s'exprimer sur le malaise social au sein de France 2023, Claude Atcher, Marie Houzot et Sophie Coste nous ont répondu, via le service communication du GIP, par un e-mail nous invitant au respect des « règles déontologiques » de notre profession.
« C'est très impressionnant de voir la manipulation mentale à l'oeuvre. Voir comment des gens bien "cortexés" sont infantilisés ou menacés
Un ex-salarié de France 2023
En écoutant ces récits, on comprend que les choses s'aggravent. D'après nos interlocuteurs, Claude Atcher a « perdu le sens des réalités » et « se sent tout-puissant, comme intouchable ». « On sait que ça devient de pire en pire là-bas. D'un côté, je suis très content que la parole se libère vers l'extérieur pour que ça s'arrête, témoigne un interlocuteur. D'un autre, je suis persuadé que si ça continue, on aura un drame. Moi, si je n'avais pas eu une famille aussi présente autour de moi, j'aurais eu des idées encore plus noires que celles que j'avais. »
« Si on laisse faire, il y aura un mort », dit quelqu'un d'autre. « Je suis étonné que personne ne se soit jeté par-dessus la passerelle, affirme une autre voix. Je n'ai jamais connu une ambiance comme celle-là... Des gens pleurent dans les toilettes. » Celui-là ne se fait plus d'illusion : « Un par un, ils vont nous briser. » Celui-là non plus : « Atcher, c'est Maximilien Robespierre. Chaque matin, on se demande qui il va décapiter. Sauf quand il est en déplacement. Là, on respire un peu. Le malaise social est très profond. » À un salarié, il a été dit qu'il valait mieux qu'il parte, qu'il n'avait pas les épaules. Il le savait déjà puisque le duo Atcher-Houzot racontait à tout le monde qu'ils voulaient le dégager : « C'est horrible de venir au boulot en sachant cela. »
Le télétravail pendant la pandémie accueilli comme une bouée de sauvetage
Un autre encore : « Chacun a son propre seuil d'acceptabilité. Moi j'ai pu prendre les devants et partir quand je n'acceptais plus ce qu'il se passait. J'ai vu des gens sur qui on aboyait, dénigrés ostensiblement, des responsables qui sont là pour prendre des décisions et qu'on humiliait quand ils les prenaient. J'ai assisté à une ou deux scènes violentes. Ce n'était plus ma place. J'ai culpabilisé de ne rien dire. Oui, il y a un malaise social, évidemment. Une anxiété permanente. C'est très impressionnant de voir la manipulation mentale à l'oeuvre. Voir comment des gens bien "cortexés" sont infantilisés ou menacés. » Cet autre ancien salarié évoque « un management dur, à l'ancienne. Mais M. Atcher est quelqu'un de charismatique. Il m'a donné ma chance. »
Certains ont tenu deux mois. « C'est un management hypertoxique, par la peur, les représailles. On va vous isoler, ne plus vous associer à ce que devrait être votre travail. À la place, on va vous demander de faire les cafés pour les invités du DG. » Le télétravail pendant la pandémie a parfois été accueilli comme une bouée de sauvetage : « Ça m'a permis de ne plus les voir, d'avoir moins cette boule au ventre en permanence. »
D'autres n'ont été soulagés que lorsqu'ils ont fait leurs cartons : « Même quand le téléphone sonnait, j'avais peur. Je me disais : qu'est-ce que je vais me prendre cette fois ? » Certains n'ont pas oublié les remarques sur le physique prononcées par Marie Houzot : « T'as vu comme elle est grosse et en plus elle met des jupes courtes. » Ou bien, s'agissant des jeunes femmes célibataires du GIP, « celles-là, ce sont des mal baisées ».
Une cagnotte Leetchi qui sert à acheter un bracelet Cartier à Atcher
Un jour, « un de nos collègues, un responsable, s'est fait humilier par Claude Atcher dans l'open space et tout le monde a quitté le bureau, racontent plusieurs témoins. C'était une manière de dire stop. Ça n'a eu aucun effet. » La personne visée a été arrêtée une première fois pour burn-out et dépression. Puis une seconde. Elle a quitté le GIP. Récemment, un séminaire de deux jours a été organisé à Marcoussis sur le thème de la cohésion. Le malaise a été exprimé mais, raconte un salarié, « on nous a fait comprendre que rien ne se passerait ». « Un cabinet de recrutement me disait il y a quelques jours qu'il avait sur son bureau un nombre impressionnant de CV de gens du GIP qui cherchent à se recaser », précise cette même source.
L'année dernière, à la suite du décès du père de Claude Atcher, les collaborateurs du GIP ont été invités par la chef de cabinet à participer à une « enveloppe ». « Malgré tout, on a cotisé pour notre bourreau, pour sa famille en deuil surtout », dit un de nos interlocuteurs. Avec les 1 496 euros de la cagnotte Leetchi, Marie Houzot a acheté à Claude Atcher un bracelet Cartier.
France 2023 : un climat de travail particulièrement dégradé et un malaise social profond dans les bureaux
Le climat de travail au sein du Comité d'organisation de la Coupe du monde 2023 est extrêmement dégradé. Le malaise social y est profond.
Frédéric Bernès, Renaud Bourel et Guillaume Dufy
Cette réunion, il l'a terminée en bas des escaliers dans une couverture de survie. Autour de lui, des collègues paniqués et du personnel de sécurité de la Maison de la mutualité, où se trouvent les bureaux du Groupement d'intérêt public (GIP) France 2023, en plein coeur de Paris. Les pompiers ont été appelés. Ils donnent des consignes par téléphone. « Il avait les yeux révulsés, c'était effrayant cette crise d'angoisse », racontent plusieurs témoins.
Depuis ce jour, il y a trois mois maintenant, ce salarié n'est plus revenu travailler au GIP France 2023. Il ne le peut pas. Sa santé est trop abîmée. Ce même jour, une jeune salariée, victime d'un burn-out (syndrome d'épuisement professionnel) et de crises d'anxiété liées au management du GIP, avait programmé son pot de départ. On lui a raconté ce qui était arrivé à son collègue, qu'il valait mieux reporter le pot. Il n'aura jamais lieu.
Le salarié de la couverture de survie est un compagnon de la première heure de Claude Atcher, actuel directeur général du GIP. Il était là dès le moment où la candidature française à l'organisation de la Coupe du monde a été ressortie des tiroirs à l'arrivée de Bernard Laporte à la tête de la FFR en décembre 2016.
Ce jour de mars, pour lui, pendant cette réunion, « c'est l'humiliation de trop, attestent différentes sources. Pour affirmer son autorité, Claude Atcher a besoin de dénigrer, de violenter verbalement. Il ne s'en cache pas. Il a pour habitude de dire que pour se faire respecter, il faut faire peur. Sa grande spécialité, c'est d'humilier devant tout le monde. Au début, son mécanisme consistait à prendre pour cibles les directeurs des différents services et puis c'est vite devenu tout le monde. »
Humiliations, management par la peur, cris, insultes
Nous avons pu recueillir les témoignages d'une quinzaine de salariés du GIP. Certains en sont partis, d'autres non. Certains ne veulent plus y retourner, ou ne le peuvent pas. « Ça me fait peur de vous parler », nous diront plusieurs interlocuteurs. L'un d'eux fait défiler le récit circonstancié « de ces humiliations en réunion ou dans l'open space, les cris, les insultes aussi ». Un autre parle d'un « management par la terreur », une expression que nous entendrons à de multiples reprises. Quelqu'un décrit « ce silence et toutes ces têtes rentrées dans les épaules, les yeux baissés vers son écran d'ordinateur quand le chef arrivait et qu'on avait compris que ça allait tomber sur quelqu'un ».
Toutes ces personnes n'ont pas souhaité que leur nom apparaisse pour ne pas mettre en danger leur avenir professionnel, immédiat ou plus lointain. La peur, encore elle. Au cours de cette enquête, nous avons reçu un e-mail, envoyé via la messagerie sécurisée Proton. « Je ne peux m'empêcher de vous alerter sur les pratiques du Comité d'organisation de la Coupe du monde et son DG, Claude Atcher. Management par la peur, dépressions à répétition, démissions... L'ambiance est juste folle. » Cette personne a accepté de nous parler de vive voix (vive mais robotisée) après avoir téléchargé un logiciel modificateur de voix.
« Les horaires de malade, les mails à pas d'heure, les coups de fil le week-end... Et si vous ne répondez pas, on saura vous faire culpabiliser. Le droit à la déconnexion n'est pas du tout respecté
Un témoin de France 2023
Structure éphémère, appelée à fermer une fois la Coupe du monde livrée, le GIP 2023 a été fondé en mars 2018. Environ 70 personnes travaillent au siège, situé dans le Ve arrondissement de Paris. En ce moment, au moins six d'entre elles sont en arrêt de travail, la plupart pour surmenage, état anxio-dépressif... Une vingtaine de salariés sont déjà partis et au moins quatre autres seraient sur le départ. Le GIP en est à son troisième directeur de la communication (« ce poste, entre nous, on l'appelle le siège éjectable », ironise une source).
Des services entiers, comme la communication, les ressources humaines ou le sponsoring, se retrouveraient en sous-effectif, entre les démissions, les départs négociés, les arrêts maladie. « Normalement, dans ce genre de structure événementielle, à un an ou un an et demi du jour J, plus personne ne s'en va, les services sont sur des rails, indique un connaisseur de ces métiers. Au GIP, c'est tout le contraire. »
« Avec les départs et les arrêts maladie, la charge de travail pour ceux qui restent devient de plus en plus dingue, explique quelqu'un qui a jeté l'éponge. C'est le cercle vicieux. » Parmi les personnes nous ayant parlé, beaucoup ont souffert du syndrome d'épuisement professionnel. « Ça fait longtemps que je pense à envoyer une lettre à l'inspection du travail, pour sauver les copains qui sont là-bas, dit un de ces témoins. Si l'inspection vient, elle verra qu'à 23 heures, les bureaux sont pleins au GIP. Que les gens vont mal. »
« Le travail n'est pas bien organisé, tout se fait dans l'urgence, avec des changements permanents de dates, de méthodes de travail, prolonge un autre. Les horaires de malade, les mails à pas d'heure, les coups de fil le week-end... Et si vous ne répondez pas, alors qu'il n'y a aucune urgence, on saura vous faire culpabiliser le lundi matin. Le droit à la déconnexion n'est pas du tout respecté. Au GIP, on vit dans un univers stressé. On avance à marche forcée et la direction des ressources humaines sait et ne fait rien. »
D'après plusieurs salariés ou ex-salariés, il est arrivé qu'on réponde à quelqu'un demandant quelques jours de récupération après une période de plus de vingt jours de travail consécutif : « Euh, ça s'appelle l'événementiel, faut que tu t'habitues. » Au retour d'un week-end de repos, un autre se serait entendu dire : « Tu sais, faire le mort pendant tout un week-end (de repos), ne pas répondre, c'est moyen. »« Je ne voyais plus mes parents, je ne voyais plus mes amis, je n'avais plus de vie, assure ce collaborateur. Tout ça pour finir sous antidépresseurs, à payer des séances chez le psy qui m'ont coûté un bras. » Un autre raconte son premier arrêt pour un burn-out et puis, le moment de la reprise approchant, les insomnies, les crises d'angoisse. Son médecin traitant lui diagnostiquera, dit-il, un syndrome post-traumatique. Pour certains, c'était leur première expérience professionnelle : « Et ça finit en burn-out, en démission, en larmes. » D'une même voix, avec souvent les mêmes mots, la plupart parlent d'un immense gâchis, « parce que sur le papier, ce projet était formidable », souligne celui-ci. « C'était le rêve pour moi, j'adorais mes collègues, j'adore le rugby, j'adore mon boulot », insiste celle-là.
« Je suis étonné que personne ne se soit jeté par-dessus la passerelle. Je n'ai jamais connu une ambiance comme celle-là... Des gens pleurent dans les toilettes
Un salarié de France 2023
Les références aux accès de violence verbale de Claude Atcher et de sa chef de cabinet, Marie Houzot, reviennent à longueur de témoignages. Ceux qui déclarent les avoir subis s'excusent pour la vulgarité du langage : « T'es qu'une sale petite conne », « pauvre merde », « t'arriveras à rien si tu ne te sors pas les doigts du cul ». Tous exposent les mêmes angoisses : « J'étais soulagé quand ça tombait sur quelqu'un d'autre que moi. Et après, je culpabilisais pour celui ou celle qui avait pris. » Un jour, un salarié a été tellement malmené et choqué qu'il s'est fait pipi dessus.
Dans les couloirs, comme dans l'open space, il n'est pas rare que Claude Atcher (66 ans) surgisse et se mette à hurler que c'est « (s) a Coupe du monde ! », que « c'est (s) on pognon ! », que « sans moi, vous n'êtes rien ! », que « vous êtes tous incompétents ! »
La dureté et la froideur de la directrice des ressources humaines, Sophie Coste, passée précédemment par Provale (le 8 juin dernier, L'Équipe révélait le climat de travail anxiogène au sein du syndicat), sont aussi mentionnées. « Elle n'insulte pas, elle ne hurle pas. En revanche, des gens se sont écroulés devant elle et elle ne les regardait même pas. Elle cautionne tout. Pour elle, c'est normal », nous assure-t-on.
Sollicités pour s'exprimer sur le malaise social au sein de France 2023, Claude Atcher, Marie Houzot et Sophie Coste nous ont répondu, via le service communication du GIP, par un e-mail nous invitant au respect des « règles déontologiques » de notre profession.
« C'est très impressionnant de voir la manipulation mentale à l'oeuvre. Voir comment des gens bien "cortexés" sont infantilisés ou menacés
Un ex-salarié de France 2023
En écoutant ces récits, on comprend que les choses s'aggravent. D'après nos interlocuteurs, Claude Atcher a « perdu le sens des réalités » et « se sent tout-puissant, comme intouchable ». « On sait que ça devient de pire en pire là-bas. D'un côté, je suis très content que la parole se libère vers l'extérieur pour que ça s'arrête, témoigne un interlocuteur. D'un autre, je suis persuadé que si ça continue, on aura un drame. Moi, si je n'avais pas eu une famille aussi présente autour de moi, j'aurais eu des idées encore plus noires que celles que j'avais. »
« Si on laisse faire, il y aura un mort », dit quelqu'un d'autre. « Je suis étonné que personne ne se soit jeté par-dessus la passerelle, affirme une autre voix. Je n'ai jamais connu une ambiance comme celle-là... Des gens pleurent dans les toilettes. » Celui-là ne se fait plus d'illusion : « Un par un, ils vont nous briser. » Celui-là non plus : « Atcher, c'est Maximilien Robespierre. Chaque matin, on se demande qui il va décapiter. Sauf quand il est en déplacement. Là, on respire un peu. Le malaise social est très profond. » À un salarié, il a été dit qu'il valait mieux qu'il parte, qu'il n'avait pas les épaules. Il le savait déjà puisque le duo Atcher-Houzot racontait à tout le monde qu'ils voulaient le dégager : « C'est horrible de venir au boulot en sachant cela. »
Le télétravail pendant la pandémie accueilli comme une bouée de sauvetage
Un autre encore : « Chacun a son propre seuil d'acceptabilité. Moi j'ai pu prendre les devants et partir quand je n'acceptais plus ce qu'il se passait. J'ai vu des gens sur qui on aboyait, dénigrés ostensiblement, des responsables qui sont là pour prendre des décisions et qu'on humiliait quand ils les prenaient. J'ai assisté à une ou deux scènes violentes. Ce n'était plus ma place. J'ai culpabilisé de ne rien dire. Oui, il y a un malaise social, évidemment. Une anxiété permanente. C'est très impressionnant de voir la manipulation mentale à l'oeuvre. Voir comment des gens bien "cortexés" sont infantilisés ou menacés. » Cet autre ancien salarié évoque « un management dur, à l'ancienne. Mais M. Atcher est quelqu'un de charismatique. Il m'a donné ma chance. »
Certains ont tenu deux mois. « C'est un management hypertoxique, par la peur, les représailles. On va vous isoler, ne plus vous associer à ce que devrait être votre travail. À la place, on va vous demander de faire les cafés pour les invités du DG. » Le télétravail pendant la pandémie a parfois été accueilli comme une bouée de sauvetage : « Ça m'a permis de ne plus les voir, d'avoir moins cette boule au ventre en permanence. »
D'autres n'ont été soulagés que lorsqu'ils ont fait leurs cartons : « Même quand le téléphone sonnait, j'avais peur. Je me disais : qu'est-ce que je vais me prendre cette fois ? » Certains n'ont pas oublié les remarques sur le physique prononcées par Marie Houzot : « T'as vu comme elle est grosse et en plus elle met des jupes courtes. » Ou bien, s'agissant des jeunes femmes célibataires du GIP, « celles-là, ce sont des mal baisées ».
Une cagnotte Leetchi qui sert à acheter un bracelet Cartier à Atcher
Un jour, « un de nos collègues, un responsable, s'est fait humilier par Claude Atcher dans l'open space et tout le monde a quitté le bureau, racontent plusieurs témoins. C'était une manière de dire stop. Ça n'a eu aucun effet. » La personne visée a été arrêtée une première fois pour burn-out et dépression. Puis une seconde. Elle a quitté le GIP. Récemment, un séminaire de deux jours a été organisé à Marcoussis sur le thème de la cohésion. Le malaise a été exprimé mais, raconte un salarié, « on nous a fait comprendre que rien ne se passerait ». « Un cabinet de recrutement me disait il y a quelques jours qu'il avait sur son bureau un nombre impressionnant de CV de gens du GIP qui cherchent à se recaser », précise cette même source.
L'année dernière, à la suite du décès du père de Claude Atcher, les collaborateurs du GIP ont été invités par la chef de cabinet à participer à une « enveloppe ». « Malgré tout, on a cotisé pour notre bourreau, pour sa famille en deuil surtout », dit un de nos interlocuteurs. Avec les 1 496 euros de la cagnotte Leetchi, Marie Houzot a acheté à Claude Atcher un bracelet Cartier.
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Scalp- Team modo
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Les mots me manquent pour dire ce que je pense de cette situation
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
C’est fou! L’inspection du travail ne peut elle, de son propre chef, se saisir d’un tel dossier!
Roberto Miopalmo- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Le trio magique passe en correctionnelle en Septembre.
Et il se peut très bien qu Atchier soit interdit de gestion (sanction non suspensive).
Très bien à quelque mois de la CdM
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Vraiment écoeuré et énervé de lire çà, mais pas étonné. C'est dans la continuité de ce qu'il se passe à la FFR sous la direction du gang Laporte/Simon. Là aussi, on ne compte plus les burn-out, les dépressions, les arrêts, les démissions, les humiliations...etc. Tout le monde le sait mais personne ne fait rien. Cette mafia des Laporte, Simon, Atcher et compagnie règne d'une main de maître sur notre sport, par la terreur et la violence. On attend quoi ?! Quand je pense que certains se réjouissaient de voir Laporte réélu à la présidence de la FFR... A gerber.
Que fait l'inspection du travail ? Que font les associations de défense des droits de ceci cela, toujours prêtes d'habitude à défendre la veuve et l'orphelin ? Que font nos dirigeants, nos politiques, nos institutions ? Que font les syndicats, eux qui sont toujours là pour dénoncer et faire grève ?!
J'admire ces salariés car visiblement, aucun d'entre eux ne s'est laissé aller à mettre un coup de tête à ce co**ard et ses deux de collaboratrices citées ici. Un croche pied involontaire dans les escaliers est si vite arrivé, pour ce genre d'être "humain" qui ne mérite même pas d'être qualifié ainsi. Il y a vraiment des gens qui mériteraient de subir des représailles, au vu de leurs comportements. Espérons que cet article fasse du bruit et fasse surtout bouger les choses.
A une époque où l'on est capable d'écarteler en place publique une personne pour une rumeur ou une accusation sans preuve ni fondement, j'espère qu'ici, le tribunal public saura se bouger et faire réagir jusqu'en plus haut lieu.
Que fait l'inspection du travail ? Que font les associations de défense des droits de ceci cela, toujours prêtes d'habitude à défendre la veuve et l'orphelin ? Que font nos dirigeants, nos politiques, nos institutions ? Que font les syndicats, eux qui sont toujours là pour dénoncer et faire grève ?!
J'admire ces salariés car visiblement, aucun d'entre eux ne s'est laissé aller à mettre un coup de tête à ce co**ard et ses deux de collaboratrices citées ici. Un croche pied involontaire dans les escaliers est si vite arrivé, pour ce genre d'être "humain" qui ne mérite même pas d'être qualifié ainsi. Il y a vraiment des gens qui mériteraient de subir des représailles, au vu de leurs comportements. Espérons que cet article fasse du bruit et fasse surtout bouger les choses.
A une époque où l'on est capable d'écarteler en place publique une personne pour une rumeur ou une accusation sans preuve ni fondement, j'espère qu'ici, le tribunal public saura se bouger et faire réagir jusqu'en plus haut lieu.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
J'ai pas très bien compris l'histoire du bracelet Cartier ...Atcher l'a jeté dans la tombe de son père ?
Bref ce personnage a mis depuis trop longtemps la main sur l'organisation des grands événements rugbystiques ... en créant ce monopole il a les mains libres pour ses méthodes quasi dictatoriales.
Cette affaire pose quand même question sur la qualité de l'organisation de la CDM l'année prochaine. J'en ai déjà eu une bonne idée avec la fiasco de la billetterie qui m'a déjà gâché la fête avant qu'elle ne commence
Bref ce personnage a mis depuis trop longtemps la main sur l'organisation des grands événements rugbystiques ... en créant ce monopole il a les mains libres pour ses méthodes quasi dictatoriales.
Cette affaire pose quand même question sur la qualité de l'organisation de la CDM l'année prochaine. J'en ai déjà eu une bonne idée avec la fiasco de la billetterie qui m'a déjà gâché la fête avant qu'elle ne commence
sudiste- Unioniste de la première heure
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
sudiste a écrit:J'ai pas très bien compris l'histoire du bracelet Cartier ...Atcher l'a jeté dans la tombe de son père ?
Bref ce personnage a mis depuis trop longtemps la main sur l'organisation des grands événements rugbystiques ... en créant ce monopole il a les mains libres pour ses méthodes quasi dictatoriales.
Cette affaire pose quand même question sur la qualité de l'organisation de la CDM l'année prochaine. J'en ai déjà eu une bonne idée avec la fiasco de la billetterie qui m'a déjà gâché la fête avant qu'elle ne commence
On peut avoir une pensée du coup pour le responsable de la billetterie car il a du se faire sérieusement « malmener »par Atcher suite à la très mauvaise pub internationale de ce fiasco.
Roberto Miopalmo- J'aime l'Union à la folie
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Roberto Miopalmo a écrit:C’est fou! L’inspection du travail ne peut elle, de son propre chef, se saisir d’un tel dossier!
https://www.lemonde.fr/sport/article/2022/06/22/coupe-du-monde-2023-de-rugby-l-inspection-du-travail-saisie-sur-le-climat-social-au-comite-d-organisation_6131637_3242.html
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/-l-inconfort-selon-claude-atcher-apres-les-revelations-sur-le-malaise-social-a-france-2023/1339990
« L'inconfort » selon Claude Atcher, après les révélations sur le malaise social à France 2023
Mise en cause dans l'enquête publiée par L'Equipe mercredi, la direction du GIP 2023 a publié un communiqué de presse. Loin, très loin, des faits retranscrits par les nombreux témoins que nous avons interrogés.
Frédéric Bernes, Renaud Bourel, Guillaume Dufy
Le soir même de la publication dans L'Équipe d'une enquête qui exposait le récit alarmant d'une quinzaine de témoins décrivant « le management par la terreur » ayant cours au GIP 2023, il a été décidé que Claude Atcher, le directeur général de la structure chargée d'organiser la Coupe du monde 2023 en France dans 14 mois - ainsi que la direction du GIP dans son ensemble -, parlerait de « l'inconfort exprimé par certains salariés ».
Les témoignages recueillis parlaient, eux, d'autre chose. D'une extrême souffrance vécue par certains qui ont fini par craquer. D'insultes proférées dans l'open space par la direction du GIP. D'humiliations en réunion. De crises d'angoisse. De pleurs dans les toilettes. De burn-out. De couverture de survie. D'arrêt maladie à répétition pour état anxio-dépressif. De surmenage. De l'absence de médecine du travail depuis six mois.
Il est à noter que ni dans son mail de réponse à L'Equipe, en amont de la publication, ni dans ce communiqué de presse, M. Atcher, Mme Houzot, cheffe de cabinet du GIP, et Mme Coste, directrice des ressources humaines au GIP, ne démentent formellement aucun des témoignages retranscrits dans nos articles.
« Le leadership et l'autorité de Claude Atcher sont essentiels pour fixer et tenir le cap »
Communiqué de presse du GIP France 2023
Dans ce communiqué, adressé à certains médias mercredi soir (après que le Ministère des Sports a décidé de saisir l'Inspection du travail et le Comité d'éthique du GIP), il est d'abord écrit que « la direction du Groupement d'Intérêt Public (62 % FFR, 37 % État, 1 % CNOSF) prend toute la mesure de la situation ». Puis : « L'organisation d'un événement international tel que la Coupe du monde de Rugby implique, de facto, un rythme de travail soutenu dans des délais particulièrement contraints, qui sont la norme dans le secteur de l'événementiel. Le GIP se doit de respecter les échéances qui ont été fixées en commun avec la Fédération internationale de rugby (World Rugby) pour réaliser un événement conforme aux attentes des sportifs, des fans et des partenaires économiques, et permettant de dégager des ressources financières pour laisser un héritage durable au rugby amateur sur tout le territoire français. La planification stricte et rigoureuse que rendent nécessaires ces contraintes est susceptible de générer un inconfort auprès de certains collaborateurs, qui peuvent, dans ce contexte, se sentir sous pression. » Un « inconfort », donc.
Au traumatisme exprimé dans notre journal, à l'inquiétude relayée par plusieurs de nos interlocuteurs qui sont encore là-bas ou n'y sont plus (« Je suis persuadé que si ça continue, on aura un drame », disait l'un, « Je suis étonné que personne ne se soit jeté par-dessus la passerelle », disait un autre), la direction du GIP répond timing serré et cahier des charges incompressible si on veut faire une belle Coupe du monde qui dégagera des bénéfices.
Le communiqué de presse du GIP précise aussi que « compte tenu des enjeux de la gestion d'un tel événement, le leadership et l'autorité de Claude Atcher sont essentiels pour fixer et tenir le cap jusqu'à la clôture finale de la Coupe du monde de rugby ».
Des documents internes modifiés le jour de la publication de notre enquête
Enfin, postérieurement aux décisions du Ministère, le GIP annonce « mettre en place des mesures spécifiques pour appréhender ce type de situations et améliorer les conditions de travail des collaborateurs, qui sera présenté au CSE réuni en session extraordinaire le 23 juin. Ce dispositif aura notamment pour objectifs d'assurer un recueil anonyme et efficace des témoignages à l'appui d'une cellule d'écoute accessible par tous les collaborateurs ; recourir à un comité indépendant pour traiter d'éventuels signalements recueillis ; apporter un accompagnement adapté aux personnes qui en expriment le besoin ; mandater un conseil extérieur et spécialisé afin d'effectuer un diagnostic du climat social de l'organisation. »
Dernier point : dans son communiqué, le GIP indique avoir « été à l'initiative, dès le début de l'année 2021, d'une démarche volontariste de prévention de toutes les formes de discrimination et de harcèlement sous la supervision du Comité d'éthique. La charte d'éthique du GIP France 2023 prévoit ainsi d'ores et déjà un dispositif d'alerte autour d'une trentaine de référents. » Nous avons pu consulter cette charte ainsi que la note intitulée « Procédure de lutte contre le harcèlement et les discriminations ». Seule la seconde mentionne une liste de contacts. Sous la mention « référents internes », apparaissent seulement trois noms. Si on ajoute les deux « référents hiérarchiques » (Atcher et Coste) et les deux représentants du personnel, on est loin d'arriver à la trentaine.
Dernière curiosité : dans les documents informatiques internes, en dessous de la note « Procédure de lutte contre le harcèlement et les discriminations », apparaît la mention : modifié par Sophie Coste, le 22/06. Le 22 juin, jour de la publication des articles de L'Equipe ayant entraîné une première réaction du Ministère des Sports.
« L'inconfort » selon Claude Atcher, après les révélations sur le malaise social à France 2023
Mise en cause dans l'enquête publiée par L'Equipe mercredi, la direction du GIP 2023 a publié un communiqué de presse. Loin, très loin, des faits retranscrits par les nombreux témoins que nous avons interrogés.
Frédéric Bernes, Renaud Bourel, Guillaume Dufy
Le soir même de la publication dans L'Équipe d'une enquête qui exposait le récit alarmant d'une quinzaine de témoins décrivant « le management par la terreur » ayant cours au GIP 2023, il a été décidé que Claude Atcher, le directeur général de la structure chargée d'organiser la Coupe du monde 2023 en France dans 14 mois - ainsi que la direction du GIP dans son ensemble -, parlerait de « l'inconfort exprimé par certains salariés ».
Les témoignages recueillis parlaient, eux, d'autre chose. D'une extrême souffrance vécue par certains qui ont fini par craquer. D'insultes proférées dans l'open space par la direction du GIP. D'humiliations en réunion. De crises d'angoisse. De pleurs dans les toilettes. De burn-out. De couverture de survie. D'arrêt maladie à répétition pour état anxio-dépressif. De surmenage. De l'absence de médecine du travail depuis six mois.
Il est à noter que ni dans son mail de réponse à L'Equipe, en amont de la publication, ni dans ce communiqué de presse, M. Atcher, Mme Houzot, cheffe de cabinet du GIP, et Mme Coste, directrice des ressources humaines au GIP, ne démentent formellement aucun des témoignages retranscrits dans nos articles.
« Le leadership et l'autorité de Claude Atcher sont essentiels pour fixer et tenir le cap »
Communiqué de presse du GIP France 2023
Dans ce communiqué, adressé à certains médias mercredi soir (après que le Ministère des Sports a décidé de saisir l'Inspection du travail et le Comité d'éthique du GIP), il est d'abord écrit que « la direction du Groupement d'Intérêt Public (62 % FFR, 37 % État, 1 % CNOSF) prend toute la mesure de la situation ». Puis : « L'organisation d'un événement international tel que la Coupe du monde de Rugby implique, de facto, un rythme de travail soutenu dans des délais particulièrement contraints, qui sont la norme dans le secteur de l'événementiel. Le GIP se doit de respecter les échéances qui ont été fixées en commun avec la Fédération internationale de rugby (World Rugby) pour réaliser un événement conforme aux attentes des sportifs, des fans et des partenaires économiques, et permettant de dégager des ressources financières pour laisser un héritage durable au rugby amateur sur tout le territoire français. La planification stricte et rigoureuse que rendent nécessaires ces contraintes est susceptible de générer un inconfort auprès de certains collaborateurs, qui peuvent, dans ce contexte, se sentir sous pression. » Un « inconfort », donc.
Au traumatisme exprimé dans notre journal, à l'inquiétude relayée par plusieurs de nos interlocuteurs qui sont encore là-bas ou n'y sont plus (« Je suis persuadé que si ça continue, on aura un drame », disait l'un, « Je suis étonné que personne ne se soit jeté par-dessus la passerelle », disait un autre), la direction du GIP répond timing serré et cahier des charges incompressible si on veut faire une belle Coupe du monde qui dégagera des bénéfices.
Le communiqué de presse du GIP précise aussi que « compte tenu des enjeux de la gestion d'un tel événement, le leadership et l'autorité de Claude Atcher sont essentiels pour fixer et tenir le cap jusqu'à la clôture finale de la Coupe du monde de rugby ».
Des documents internes modifiés le jour de la publication de notre enquête
Enfin, postérieurement aux décisions du Ministère, le GIP annonce « mettre en place des mesures spécifiques pour appréhender ce type de situations et améliorer les conditions de travail des collaborateurs, qui sera présenté au CSE réuni en session extraordinaire le 23 juin. Ce dispositif aura notamment pour objectifs d'assurer un recueil anonyme et efficace des témoignages à l'appui d'une cellule d'écoute accessible par tous les collaborateurs ; recourir à un comité indépendant pour traiter d'éventuels signalements recueillis ; apporter un accompagnement adapté aux personnes qui en expriment le besoin ; mandater un conseil extérieur et spécialisé afin d'effectuer un diagnostic du climat social de l'organisation. »
Dernier point : dans son communiqué, le GIP indique avoir « été à l'initiative, dès le début de l'année 2021, d'une démarche volontariste de prévention de toutes les formes de discrimination et de harcèlement sous la supervision du Comité d'éthique. La charte d'éthique du GIP France 2023 prévoit ainsi d'ores et déjà un dispositif d'alerte autour d'une trentaine de référents. » Nous avons pu consulter cette charte ainsi que la note intitulée « Procédure de lutte contre le harcèlement et les discriminations ». Seule la seconde mentionne une liste de contacts. Sous la mention « référents internes », apparaissent seulement trois noms. Si on ajoute les deux « référents hiérarchiques » (Atcher et Coste) et les deux représentants du personnel, on est loin d'arriver à la trentaine.
Dernière curiosité : dans les documents informatiques internes, en dessous de la note « Procédure de lutte contre le harcèlement et les discriminations », apparaît la mention : modifié par Sophie Coste, le 22/06. Le 22 juin, jour de la publication des articles de L'Equipe ayant entraîné une première réaction du Ministère des Sports.
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
Rugby : World Rugby « préoccupé par les allégations sur les conditions de travail » au sein de France-2023
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/coupe-du-monde-de-rugby/rugby-world-rugby-preoccupe-par-les-allegations-sur-les-conditions-de-travail-au-sein-de-france-2023-11400582.php
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/coupe-du-monde-de-rugby/rugby-world-rugby-preoccupe-par-les-allegations-sur-les-conditions-de-travail-au-sein-de-france-2023-11400582.php
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Re: Coupe du Monde 2023 en France
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Apres-la-secousse-autour-du-comite-d-organisation-de-la-coupe-du-monde-de-rugby-2023-l-inspection-du-travail-lance-son-enquete/1340730
Après la secousse autour du Comité d'organisation de la Coupe du monde de rugby 2023, l'inspection du travail lance son enquête
Deux jours après les révélations de L'Équipe, l'inspection du travail a commencé vendredi son contrôle au GIP en charge de la Coupe du monde 2023, où la médecine du travail devrait réapparaître.
Frédéric Bernès, Renaud Bourel et Guillaume Dufy
Le 22 juin, les événements se sont bousculés pour la direction du GIP (groupement d'intérêt public) France 2023. Le matin, L'Équipe publiait sur trois pages le récit alarmant, porté par une quinzaine de témoins, du climat social toxique dans l'open space du 24, de la rue Saint-Victor. Le soir, le ministère des Sports saisissait l'inspection du travail ainsi que le comité d'éthique du GIP.
Entre les deux, la direction du GIP renouait enfin avec un organisme de médecine du travail. C'est du moins ce qu'elle a annoncé lors du CSE extraordinaire du 23 juin. « La direction générale précise que le GIP a été adhérent de Thalie Santé dans le cadre d'un premier contrat ayant couru entre juin 2018 et décembre 2021. Que le temps d'organiser une consultation conforme aux obligations du GIP en droit de la commande publique, la continuité du service de Thalie Santé a été assurée jusqu'en mai 2022. Aucun organisme de médecine du travail n'ayant déposé d'offre dans le cadre des deux consultations successives organisées par le GIP entre le 7 mars et le 31 mai 2022, la direction générale du GIP a dû engager une négociation de gré à gré avec certains de ces organismes qui a abouti à la conclusion d'un contrat avec Thalie Santé qui a pris effet le 22 juin 2022. »
Il a été demandé si le DG - Claude Atcher, dont le management a été fortement mis en cause dans notre enquête - envisageait de se mettre en retrait le temps des contrôles. Réponse : non.
Les éléments que nous avons pu recueillir démontrent que la « continuité de service avec Thalie Santé » n'a nullement existé. Des salariés en arrêt de travail, ayant justement contacté ce prestataire, au mois d'avril par exemple, ont reçu par mail la réponse suivante : « J'accuse bonne réception de votre demande. Cependant, je ne peux y répondre favorablement. En effet, notre centre n'assure plus le suivi des salariés de France 2023. Vous devez vous rapprocher de votre direction. »
De quelle continuité s'agit-il ? D'autant qu'au même moment la responsable des ressources humaines, Sophie Coste, renvoyait les salariés vers un autre organisme, Efficience Santé, en précisant qu'une affiliation était en cours. Or ce prestataire a répondu aux salariés que la société France 2023 ne figurait pas parmi ses adhérents. La direction du GIP cherche toujours à masquer une réalité : dans une société en forte souffrance, où certains salariés craignent qu'elle empire (« Je suis persuadé que si ça continue, on aura un drame »), la disparition de la médecine du travail a perduré pendant six mois. Rien à voir avec « le délai de carence de quelques jours entre ancien et nouveau prestataire » dont nous parlait la direction du GIP quand nous l'avons interrogée avant la publication de nos articles. Il serait aussi intéressant de savoir pourquoi la passation de ce marché public (pour un contrat avec un prestataire santé) a finalement été déclarée infructueuse par la direction du GIP.
Au cours du CSE extraordinaire du 23 juin, les représentants du personnel « ont alerté sur les interrogations et les inquiétudes qu'ont engendrées les articles de "L'Équipe", est-il indiqué dans le compte rendu. Ils ont précisé qu'il ne fallait pas minimiser les articles parus et les conséquences sur le personnel ». Il a été décidé que les représentants du personnel désigneront prochainement une société externe chargée d'effectuer un audit du climat social tandis qu'une hotline sera bientôt opérationnelle afin que les salariés qui le souhaitent puissent dialoguer avec un psychologue. Pendant cette réunion, il a été demandé si le DG - Claude Atcher, dont le management a été fortement mis en cause dans notre enquête - envisageait de se mettre en retrait le temps des contrôles. Réponse : non.
Selon nos informations, depuis nos révélations, l'agenda de M. Atcher va d'annulation en annulation. Le patron de la Coupe du monde 2023, qui aura lieu en France dans quatorze mois, s'est ainsi désisté d'une matinale sur France Inter, de la finale de Top 14 ainsi que d'une conférence de presse en compagnie du directeur de World Rugby Alan Gilpin, où sa présence avait été annoncée.
Le lendemain du CSE, le directeur général adjoint, Julien Collette, animait une réunion d'information avec les salariés, où l'on apprenait, entre autres, que des éléments de langage seraient bientôt fournis à tous les responsables du GIP. Encore fallait-il avoir été avisé de l'existence de ladite réunion. Ce qui n'a pas été le cas de salariés en arrêt maladie, qui ont constaté avec étonnement que leur ordinateur professionnel avait été verrouillé par la direction, les excluant de toute communication interne dans une période sensible pour tous les collaborateurs. En guise d'explication, Julien Collette a justifié cette coupure unilatérale comme la réponse « désormais automatique quand un arrêt de travail dépasse une semaine pour assurer au salarié son droit absolu à la déconnexion, la situation inverse exposant l'employeur à être sanctionné ». Clairement codifié, le droit à la déconnexion repose sur certaines plages horaires ou jours de repos, pas sur le fait de priver un salarié de ses accès à sa boîte pro tant qu'il fait partie des effectifs. Puisque le directeur général adjoint emploie le mot « désormais », est-ce à dire qu'il reconnaît que la direction du GIP, qui ne procédait pas de la sorte auparavant, s'exposait à des sanctions ?
Depuis vendredi dernier, l'Inspection du travail, saisie un jour et demi plus tôt par le ministère des Sports, est à pied d'oeuvre dans les bureaux du GIP. « Logiquement, le siège étant situé à la Maison de la mutualité, c'est l'inspecteur du Ve arrondissement de Paris qui doit être chargé du contrôle, explique Gérard Filoche, retraité de l'inspection du travail. Il y a une compétence géographique. Le contrôleur peut à peu près tout faire. Il est en droit de demander tout document qu'il estime utile. Il peut avoir accès au registre du personnel, au relevé des horaires, à la liste des départs, des arrêts maladie, des licenciements, aux bulletins de paie... Naturellement, il peut auditionner tout le monde. Et garantit une absolue confidentialité à ses interlocuteurs. Dans la situation que vous décrivez, il semblerait pertinent d'entendre les salariés qui sont justement partis en raison des problèmes qui viennent d'être révélés. À l'issue de ses investigations, le contrôleur peut adresser des mises en demeure à l'employeur ou faire un signalement auprès du procureur de la République par l'article 40. »
Après la secousse autour du Comité d'organisation de la Coupe du monde de rugby 2023, l'inspection du travail lance son enquête
Deux jours après les révélations de L'Équipe, l'inspection du travail a commencé vendredi son contrôle au GIP en charge de la Coupe du monde 2023, où la médecine du travail devrait réapparaître.
Frédéric Bernès, Renaud Bourel et Guillaume Dufy
Le 22 juin, les événements se sont bousculés pour la direction du GIP (groupement d'intérêt public) France 2023. Le matin, L'Équipe publiait sur trois pages le récit alarmant, porté par une quinzaine de témoins, du climat social toxique dans l'open space du 24, de la rue Saint-Victor. Le soir, le ministère des Sports saisissait l'inspection du travail ainsi que le comité d'éthique du GIP.
Entre les deux, la direction du GIP renouait enfin avec un organisme de médecine du travail. C'est du moins ce qu'elle a annoncé lors du CSE extraordinaire du 23 juin. « La direction générale précise que le GIP a été adhérent de Thalie Santé dans le cadre d'un premier contrat ayant couru entre juin 2018 et décembre 2021. Que le temps d'organiser une consultation conforme aux obligations du GIP en droit de la commande publique, la continuité du service de Thalie Santé a été assurée jusqu'en mai 2022. Aucun organisme de médecine du travail n'ayant déposé d'offre dans le cadre des deux consultations successives organisées par le GIP entre le 7 mars et le 31 mai 2022, la direction générale du GIP a dû engager une négociation de gré à gré avec certains de ces organismes qui a abouti à la conclusion d'un contrat avec Thalie Santé qui a pris effet le 22 juin 2022. »
Il a été demandé si le DG - Claude Atcher, dont le management a été fortement mis en cause dans notre enquête - envisageait de se mettre en retrait le temps des contrôles. Réponse : non.
Les éléments que nous avons pu recueillir démontrent que la « continuité de service avec Thalie Santé » n'a nullement existé. Des salariés en arrêt de travail, ayant justement contacté ce prestataire, au mois d'avril par exemple, ont reçu par mail la réponse suivante : « J'accuse bonne réception de votre demande. Cependant, je ne peux y répondre favorablement. En effet, notre centre n'assure plus le suivi des salariés de France 2023. Vous devez vous rapprocher de votre direction. »
De quelle continuité s'agit-il ? D'autant qu'au même moment la responsable des ressources humaines, Sophie Coste, renvoyait les salariés vers un autre organisme, Efficience Santé, en précisant qu'une affiliation était en cours. Or ce prestataire a répondu aux salariés que la société France 2023 ne figurait pas parmi ses adhérents. La direction du GIP cherche toujours à masquer une réalité : dans une société en forte souffrance, où certains salariés craignent qu'elle empire (« Je suis persuadé que si ça continue, on aura un drame »), la disparition de la médecine du travail a perduré pendant six mois. Rien à voir avec « le délai de carence de quelques jours entre ancien et nouveau prestataire » dont nous parlait la direction du GIP quand nous l'avons interrogée avant la publication de nos articles. Il serait aussi intéressant de savoir pourquoi la passation de ce marché public (pour un contrat avec un prestataire santé) a finalement été déclarée infructueuse par la direction du GIP.
Au cours du CSE extraordinaire du 23 juin, les représentants du personnel « ont alerté sur les interrogations et les inquiétudes qu'ont engendrées les articles de "L'Équipe", est-il indiqué dans le compte rendu. Ils ont précisé qu'il ne fallait pas minimiser les articles parus et les conséquences sur le personnel ». Il a été décidé que les représentants du personnel désigneront prochainement une société externe chargée d'effectuer un audit du climat social tandis qu'une hotline sera bientôt opérationnelle afin que les salariés qui le souhaitent puissent dialoguer avec un psychologue. Pendant cette réunion, il a été demandé si le DG - Claude Atcher, dont le management a été fortement mis en cause dans notre enquête - envisageait de se mettre en retrait le temps des contrôles. Réponse : non.
Selon nos informations, depuis nos révélations, l'agenda de M. Atcher va d'annulation en annulation. Le patron de la Coupe du monde 2023, qui aura lieu en France dans quatorze mois, s'est ainsi désisté d'une matinale sur France Inter, de la finale de Top 14 ainsi que d'une conférence de presse en compagnie du directeur de World Rugby Alan Gilpin, où sa présence avait été annoncée.
Le lendemain du CSE, le directeur général adjoint, Julien Collette, animait une réunion d'information avec les salariés, où l'on apprenait, entre autres, que des éléments de langage seraient bientôt fournis à tous les responsables du GIP. Encore fallait-il avoir été avisé de l'existence de ladite réunion. Ce qui n'a pas été le cas de salariés en arrêt maladie, qui ont constaté avec étonnement que leur ordinateur professionnel avait été verrouillé par la direction, les excluant de toute communication interne dans une période sensible pour tous les collaborateurs. En guise d'explication, Julien Collette a justifié cette coupure unilatérale comme la réponse « désormais automatique quand un arrêt de travail dépasse une semaine pour assurer au salarié son droit absolu à la déconnexion, la situation inverse exposant l'employeur à être sanctionné ». Clairement codifié, le droit à la déconnexion repose sur certaines plages horaires ou jours de repos, pas sur le fait de priver un salarié de ses accès à sa boîte pro tant qu'il fait partie des effectifs. Puisque le directeur général adjoint emploie le mot « désormais », est-ce à dire qu'il reconnaît que la direction du GIP, qui ne procédait pas de la sorte auparavant, s'exposait à des sanctions ?
Depuis vendredi dernier, l'Inspection du travail, saisie un jour et demi plus tôt par le ministère des Sports, est à pied d'oeuvre dans les bureaux du GIP. « Logiquement, le siège étant situé à la Maison de la mutualité, c'est l'inspecteur du Ve arrondissement de Paris qui doit être chargé du contrôle, explique Gérard Filoche, retraité de l'inspection du travail. Il y a une compétence géographique. Le contrôleur peut à peu près tout faire. Il est en droit de demander tout document qu'il estime utile. Il peut avoir accès au registre du personnel, au relevé des horaires, à la liste des départs, des arrêts maladie, des licenciements, aux bulletins de paie... Naturellement, il peut auditionner tout le monde. Et garantit une absolue confidentialité à ses interlocuteurs. Dans la situation que vous décrivez, il semblerait pertinent d'entendre les salariés qui sont justement partis en raison des problèmes qui viennent d'être révélés. À l'issue de ses investigations, le contrôleur peut adresser des mises en demeure à l'employeur ou faire un signalement auprès du procureur de la République par l'article 40. »
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https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/-plein-de-gens-veulent-nous-aider-l-aventure-francaise-du-burkina-faso-avant-la-rugby-africa-cup/1341290
« Plein de gens veulent nous aider » : L'aventure française du Burkina Faso avant la Rugby Africa Cup
Avant le tournoi de qualification africain pour la Coupe du monde 2023, organisé à partir de vendredi à Marseille et Aix-en-Provence, la sélection burkinabée s'est préparée à Blagnac. Avec l'aide de quelques acteurs du rugby français et beaucoup de débrouille.
Adrien Corée
L'équipe du Burkina Faso n'a pas vraiment l'habitude d'être dans la lumière. Alors, sur la route vers Marseille, où ils disputent à partir de ce vendredi le tournoi africain de qualification à la Coupe du monde 2023 (1er-10 juillet), les joueurs de la sélection ont dû avoir une étrange sensation quand les regards des automobilistes se sont naturellement tournés vers leur prestigieux moyen de locomotion : le car du Stade Toulousain.
Réunis depuis début juin à Blagnac, dans la banlieue toulousaine, les Burkinabés ont pu se préparer dans des conditions très confortables pour eux, vu les moyens limités de la Fédération et la difficulté à se retrouver en nombre pour préparer les rencontres. Une réalité bien éloignée du monde professionnel.
« On a essayé de faire venir un maximum d'intervenants extérieurs pour nous aider »
Antoine Yameogo, team manager du Burkina Faso
Mais Antoine Yameogo, joueur et team manager de la sélection, a tout mis en oeuvre pour rendre cette préparation au tournoi de qualification la plus efficace possible. Bien épaulé par son « bras droit » Aristide Barraud, lui aussi ancien joueur, il a permis à la délégation burkinabée (28 joueurs et une dizaine de membres du staff) de vivre un mois quasiment comme une équipe pro.
« À Marseille, on loge dans un hôtel quatre étoiles, avec piscine. Le terrain d'entraînement est à 10 minutes. C'est incroyable ! », sourit Yameogo. Avant cela, le team manager avait utilisé son réseau pour envoyer deux piliers se préparer aux rudiments de la mêlée du côté d'Antony et avec les Espoirs de Massy. Trois autres sont partis en stage avec l'équipe de rugby à 7 de Monaco, coachée par Frédéric Michalak, avant de passer dix jours de détection chez les jeunes du Stade Toulousain. Un groupe de six joueurs est aussi allé en stage en Afrique du Sud, avec un des coachs du staff burkinabé.
Toutes ces expériences individuelles ont participé, Yameogo et Barraud en sont sûrs, à la progression de la sélection nationale. Et pour compléter le tableau, ils ont tâché d'additionner les compétences. « On a essayé de faire venir un maximum d'intervenants extérieurs pour nous aider », explique Yameogo.
Thomas Lièvremont, Sébastien Bézy et Louis-Benoît Madaule
Il y a ainsi eu l'expérimenté troisième-ligne de Narbonne, Louis-Benoît Madaule ; le spécialiste de la mêlée qui a formé Nicolas Mas ou Mohamed Houas, Didier Sanchez ; le demi de mêlée clermontois et pote de Yameogo, Sébastien Bézy ; l'arrière et buteur de Colomiers, Thomas Girard... « Plein de gens veulent nous aider, s'enthousiasme Aristide Barraud, mais avec les Championnats, c'était dur à prévoir. Il y a énormément de grands joueurs et de grands entraîneurs qui sont avec nous d'une certaine manière. »
« Nos joueurs sont les plus résistants que j'ai vu de ma vie en raison de leurs conditions d'existence qui sont très difficiles depuis qu'ils sont tout petits »
Aristide Barraud, assistant de l'équipe du Burkina Faso
Thomas Lièvremont est aussi intervenu pour une séance sur la touche, même s'il aurait aimé faire plus. « Avec très peu de moyens, les mecs mettent tout leur engagement pour permettre aux joueurs d'être dans les meilleures conditions, admire l'ancien international français. Alors, c'est loin d'être les meilleures conditions des équipes du premier tiers mondial. Mais malgré tout, ils ont pu se réunir un mois. Tout le monde a joué le jeu. Il y a un gros potentiel athlétique chez eux. On sent qu'il y a un manque de culture du rugby mais il y a un gros enthousiasme. Il y a une envie d'exister. En tout cas, j'ai senti un groupe déterminé et fier de représenter son pays. Ça ne m'étonne pas. »
Le Burkina Faso entamera son tournoi de qualification ce vendredi (18 heures) par un quart de finale contre la Namibie, le grand favori de l'épreuve. Si la marche paraît très (trop) haute pour la 91e nation mondiale, elle tentera quoi qu'il en soit de faire bonne figure. « On veut gagner un match, confie Barraud. On voulait utiliser toute cette période et ce stage pour progresser et continuer ce travail incroyable, valoriser les joueurs, leur montrer le plus haut niveau africain voire mondial. L'objectif est de progresser avant tout. »
L'enchaînement de trois matches en dix jours ne sera pas facile à encaisser non plus pour des joueurs jamais habitués à une telle fréquence. « C'est hyper compliqué, reconnaît Barraud. C'est même à la limite de la dangerosité, de l'irresponsabilité. C'est un peu difficile à comprendre. On a aussi fait ce stage pour mettre à niveau tout le monde. Ça va être une grosse épreuve. Mais nos joueurs sont les plus résistants que j'ai vu de ma vie en raison de leurs conditions d'existence qui sont très difficiles depuis qu'ils sont tout petits. Au Burkina Faso, la plupart de nos gars jouent sur terre battue, donc ils ont une résistance naturelle à la douleur et à l'effort qui est au-delà de la norme. »
Huitième nation africaine, la sélection trouvera peut-être dans le car emprunté au Stade Toulousain quelques antisèches bienvenues pour surprendre ses adversaires. Et étonner les observateurs, comme le promet Aristide Barraud : « Le rugby mondial va être épaté par le Burkina Faso. »
Burkina Dèmai, un appui pour la Fédération
Pour continuer de faire progresser la sélection, un appel aux dons va bientôt être lancé, à travers la structure Burkina Dèmai, une association au soutien de la fédération burkinabée pour favoriser le développement des équipes nationales et l'essor du rugby sur le territoire. « Dans l'équipe, il y a des joueurs qui méritent de jouer en France mais il y a des problèmes pour payer les billets d'avion, obtenir un visa... L'argent c'est vraiment le nerf de la guerre », appuie Aristide Barraud. En plus de la recherche de financement, l'association tente de trouver des stages ou des opportunités pour les joueurs et joueuses du Burkina Faso.
Le programme de la Rugby Africa Cup
Quarts de finale
Namibie-Burkina Faso, vendredi 1er juillet à Marseille (18 heures)
Zimbabwe-Côte d'Ivoire, vendredi 1er juillet à Marseille (21 heures)
Ouganda-Kenya, samedi 2 juillet à Aix-en-Provence (15 heures)
Sénégal-Algérie, samedi 2 juillet à Aix-en-Provence (18 heures)
Demi-finales et matches de classement
Mercredi 6 juillet : deux matches à Marseille (15 heures et 18 heures), deux matches à Aix-en-Provence (18 heures et 21 heures)
Finale et matches de classement
Dimanche 10 juillet : quatre matches à Aix-en-Provence (13 heures, 15 heures, 18h30, 21 heures)
Le vainqueur du tournoi se qualifie pour la Coupe du monde 2023 et intègre la poule A (Nouvelle-Zélande, France, Italie, Uruguay).
Le finaliste est repêché dans un ultime tournoi de qualification, à l'automne 2022.
« Plein de gens veulent nous aider » : L'aventure française du Burkina Faso avant la Rugby Africa Cup
Avant le tournoi de qualification africain pour la Coupe du monde 2023, organisé à partir de vendredi à Marseille et Aix-en-Provence, la sélection burkinabée s'est préparée à Blagnac. Avec l'aide de quelques acteurs du rugby français et beaucoup de débrouille.
Adrien Corée
L'équipe du Burkina Faso n'a pas vraiment l'habitude d'être dans la lumière. Alors, sur la route vers Marseille, où ils disputent à partir de ce vendredi le tournoi africain de qualification à la Coupe du monde 2023 (1er-10 juillet), les joueurs de la sélection ont dû avoir une étrange sensation quand les regards des automobilistes se sont naturellement tournés vers leur prestigieux moyen de locomotion : le car du Stade Toulousain.
Réunis depuis début juin à Blagnac, dans la banlieue toulousaine, les Burkinabés ont pu se préparer dans des conditions très confortables pour eux, vu les moyens limités de la Fédération et la difficulté à se retrouver en nombre pour préparer les rencontres. Une réalité bien éloignée du monde professionnel.
« On a essayé de faire venir un maximum d'intervenants extérieurs pour nous aider »
Antoine Yameogo, team manager du Burkina Faso
Mais Antoine Yameogo, joueur et team manager de la sélection, a tout mis en oeuvre pour rendre cette préparation au tournoi de qualification la plus efficace possible. Bien épaulé par son « bras droit » Aristide Barraud, lui aussi ancien joueur, il a permis à la délégation burkinabée (28 joueurs et une dizaine de membres du staff) de vivre un mois quasiment comme une équipe pro.
« À Marseille, on loge dans un hôtel quatre étoiles, avec piscine. Le terrain d'entraînement est à 10 minutes. C'est incroyable ! », sourit Yameogo. Avant cela, le team manager avait utilisé son réseau pour envoyer deux piliers se préparer aux rudiments de la mêlée du côté d'Antony et avec les Espoirs de Massy. Trois autres sont partis en stage avec l'équipe de rugby à 7 de Monaco, coachée par Frédéric Michalak, avant de passer dix jours de détection chez les jeunes du Stade Toulousain. Un groupe de six joueurs est aussi allé en stage en Afrique du Sud, avec un des coachs du staff burkinabé.
Toutes ces expériences individuelles ont participé, Yameogo et Barraud en sont sûrs, à la progression de la sélection nationale. Et pour compléter le tableau, ils ont tâché d'additionner les compétences. « On a essayé de faire venir un maximum d'intervenants extérieurs pour nous aider », explique Yameogo.
Thomas Lièvremont, Sébastien Bézy et Louis-Benoît Madaule
Il y a ainsi eu l'expérimenté troisième-ligne de Narbonne, Louis-Benoît Madaule ; le spécialiste de la mêlée qui a formé Nicolas Mas ou Mohamed Houas, Didier Sanchez ; le demi de mêlée clermontois et pote de Yameogo, Sébastien Bézy ; l'arrière et buteur de Colomiers, Thomas Girard... « Plein de gens veulent nous aider, s'enthousiasme Aristide Barraud, mais avec les Championnats, c'était dur à prévoir. Il y a énormément de grands joueurs et de grands entraîneurs qui sont avec nous d'une certaine manière. »
« Nos joueurs sont les plus résistants que j'ai vu de ma vie en raison de leurs conditions d'existence qui sont très difficiles depuis qu'ils sont tout petits »
Aristide Barraud, assistant de l'équipe du Burkina Faso
Thomas Lièvremont est aussi intervenu pour une séance sur la touche, même s'il aurait aimé faire plus. « Avec très peu de moyens, les mecs mettent tout leur engagement pour permettre aux joueurs d'être dans les meilleures conditions, admire l'ancien international français. Alors, c'est loin d'être les meilleures conditions des équipes du premier tiers mondial. Mais malgré tout, ils ont pu se réunir un mois. Tout le monde a joué le jeu. Il y a un gros potentiel athlétique chez eux. On sent qu'il y a un manque de culture du rugby mais il y a un gros enthousiasme. Il y a une envie d'exister. En tout cas, j'ai senti un groupe déterminé et fier de représenter son pays. Ça ne m'étonne pas. »
Le Burkina Faso entamera son tournoi de qualification ce vendredi (18 heures) par un quart de finale contre la Namibie, le grand favori de l'épreuve. Si la marche paraît très (trop) haute pour la 91e nation mondiale, elle tentera quoi qu'il en soit de faire bonne figure. « On veut gagner un match, confie Barraud. On voulait utiliser toute cette période et ce stage pour progresser et continuer ce travail incroyable, valoriser les joueurs, leur montrer le plus haut niveau africain voire mondial. L'objectif est de progresser avant tout. »
L'enchaînement de trois matches en dix jours ne sera pas facile à encaisser non plus pour des joueurs jamais habitués à une telle fréquence. « C'est hyper compliqué, reconnaît Barraud. C'est même à la limite de la dangerosité, de l'irresponsabilité. C'est un peu difficile à comprendre. On a aussi fait ce stage pour mettre à niveau tout le monde. Ça va être une grosse épreuve. Mais nos joueurs sont les plus résistants que j'ai vu de ma vie en raison de leurs conditions d'existence qui sont très difficiles depuis qu'ils sont tout petits. Au Burkina Faso, la plupart de nos gars jouent sur terre battue, donc ils ont une résistance naturelle à la douleur et à l'effort qui est au-delà de la norme. »
Huitième nation africaine, la sélection trouvera peut-être dans le car emprunté au Stade Toulousain quelques antisèches bienvenues pour surprendre ses adversaires. Et étonner les observateurs, comme le promet Aristide Barraud : « Le rugby mondial va être épaté par le Burkina Faso. »
Burkina Dèmai, un appui pour la Fédération
Pour continuer de faire progresser la sélection, un appel aux dons va bientôt être lancé, à travers la structure Burkina Dèmai, une association au soutien de la fédération burkinabée pour favoriser le développement des équipes nationales et l'essor du rugby sur le territoire. « Dans l'équipe, il y a des joueurs qui méritent de jouer en France mais il y a des problèmes pour payer les billets d'avion, obtenir un visa... L'argent c'est vraiment le nerf de la guerre », appuie Aristide Barraud. En plus de la recherche de financement, l'association tente de trouver des stages ou des opportunités pour les joueurs et joueuses du Burkina Faso.
Le programme de la Rugby Africa Cup
Quarts de finale
Namibie-Burkina Faso, vendredi 1er juillet à Marseille (18 heures)
Zimbabwe-Côte d'Ivoire, vendredi 1er juillet à Marseille (21 heures)
Ouganda-Kenya, samedi 2 juillet à Aix-en-Provence (15 heures)
Sénégal-Algérie, samedi 2 juillet à Aix-en-Provence (18 heures)
Demi-finales et matches de classement
Mercredi 6 juillet : deux matches à Marseille (15 heures et 18 heures), deux matches à Aix-en-Provence (18 heures et 21 heures)
Finale et matches de classement
Dimanche 10 juillet : quatre matches à Aix-en-Provence (13 heures, 15 heures, 18h30, 21 heures)
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Rugby : la Namibie qualifiée pour le Mondial-2023 dans la poule de la France
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/coupe-du-monde-de-rugby/rugby-la-namibie-qualifiee-pour-le-mondial-2023-dans-la-poule-de-la-france-11612055.php
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