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Maxime Lucu
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Re: Maxime Lucu
Oui bien sur, avec le risque de se retrouver avec un cul jaune, pas très sexy du coté de Montalivet.
La Selouze pseudo de Paul Voivenel, un des chantres du Rugby.
La Selouze pseudo de Paul Voivenel, un des chantres du Rugby.
léopold- J'aime l'Union à la folie
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Re: Maxime Lucu
Dr. Gregory Bouse a écrit:léopold a écrit:"Le meilleur demi de mêlée de tout les temps", va falloir arrêter de se "palucher" du coté de la ville rose.
Là en affichant une pareille modestie, il mérite le prix Nobel de la connerie.
Ils les choisissent où ces minables, il fut un temps où j'achetais le Midol, du temps de la Selouze et de son éditorial,maintenant le Merdol on ne peut même pas allumer le feu avec, où envelopper les épluchures de patate , de la merde!!!
en parlant de ça, on peut toujours s'en servir de PQ...
On fait quoi avec la version numérique
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Re: Maxime Lucu
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/xv-de-france/tournoi-des-six-nations-maxime-lucu-je-viens-pour-montrer-que-max-a-grandi-7999679.php
Tournoi des Six-Nations. Maxime Lucu : « Je viens pour montrer que Max a grandi »
Par Denys Kappès-Grangé - d.kappes-grange@sudouest.fr
Maxime Lucu (29 ans, 2 sélections) s’est hissé par la force de ses performances juste derrière Antoine Dupont dans la hiérarchie des numéros 9 français. En stage avec les Bleus, le Basque de l’UBB espère désormais jouer un rôle dans le Tournoi à venir
Vous déclariez à l’issue de votre première saison à l’UBB que ça ne vous « gênait pas de ne pas sortir du lot ». C’est pourtant désormais le cas. Prenez-vous la mesure de ce changement de statut ?
Pas forcément. Je sais qu’on me demande au club de prendre du leadership. C’est quelque chose qui n’est pas ancré en moi, je m’exprime plus par les performances. Mais désormais, si l’UBB veut grandir et passer un cap, ça passera notamment par le biais de la charnière, et donc du numéro 9. J’essaie de prendre plus de poids dans la façon de jouer et dans les systèmes.
Lorsque vous dites que ce n’est pas ancré en vous, cela peut surprendre. Vous avez été le plus jeune capitaine du Biarritz Olympique, à 23 ans…
Je n’ai jamais été leader par la parole. C’est venu par les performances. Quand j’ai été capitaine à Biarritz, c’était parce qu’on était dans une situation compliquée : étant issu du club, ils ont pensé à moi. Mais ce n’est pas un statut que j’aimais particulièrement prendre en main. Je ne parle pas beaucoup avant les matchs. Mais à Bordeaux, on m’a demandé d’être plus « imposant ». Christophe (Urios) me trouve un peu timide durant les semaines. Il me demande plus « de vie » alors que je ne l’ai pas en moi. Je suis quelqu’un de très réservé, très timide. Mais une fois sur le terrain, je change totalement de face.
Lorsque Christophe Urios vous a désigné capitaine à Brive en Top 14, était-ce justement pour stimuler ce changement ?
Il manquait des leaders tels que « Jeff » (Poirot), « Mamad » (Diaby), Matthieu (Jalibert), Rémi (Lamerat)… J’ai eu ce rôle de par mon poste de demi de mêlée. Mais évidemment, ça va dans ce sens. C’était aussi pour me donner l’occasion de forcer ma nature. Je sais que je dois passer un cap. Je dois me forcer à passer devant les autres pour démontrer que le demi de mêlée est un joueur important.
Christophe Urios dit songer à vous intégrer au groupe des leaders de l’UBB. Est-ce une chose pour laquelle vous avez de l’appétit ?
Forcément. Christophe me demande de prendre la parole, d’engueuler les mecs lorsqu’il le faut, de les emmener… C’est un rôle que j’ai envie de prendre un jour même si pour l’instant je suis encore un peu en retrait.
Vous avez rejoint relativement tard le Top 14, à l’âge de 26 ans. Faut-il y voir une forme de complexe ?
Franchement, non. C’est quelque chose que j’ai peut-être ressenti lors de mes premiers matchs de Top 14. Mais je ne me suis jamais posé cette question. Mon rêve était de « performer », d’inscrire mon nom en Top 14. C’était aussi un choix de ma part de rester en Pro D2 pour emmagasiner de l’expérience.
À l’époque, vous disiez n’être ni Antoine Dupont, ni Baptiste Serin… Ça renforce pourtant cette impression.
Bien sûr. Mais venant de Pro D2, c’est dur aussi de déclarer vouloir « tout péter ». Il faut faire preuve d’humilité. Beaucoup de demis de mêlée passés de Pro D2 au Top 14 se sont cassé les dents. Lorsque je suis arrivé, j’étais loin d’imaginer faire des matchs comme aujourd’hui. Je ne joue pas au rugby pour faire de la figuration. J’essaie de progresser à chaque match. C’est pour ça qu’en ce moment, j’ai énormément de confiance et d’assurance en moi.
Vous vous sentez l’égal de ces joueurs désormais ?
Quand je les joue le week-end, j’essaie de montrer que Max existe aussi. Mais en toute humilité, lorsque vous regardez les performances d’Antoine (Dupont), je suis très loin ! Il est extraordinaire depuis deux ans. Il faut rester à sa place. J’ai un jeu totalement différent de ces joueurs, mais lorsque je les affronte, j’essaie de me mesurer à eux.
« Je n’ai pas forcément cet instinct de renard des surfaces comme on dit au foot »
Vous vous étiez fixé pour objectif de prendre plus d’initiatives. Estimez-vous avoir progressé ?
Mon jeu, c’est de bien faire jouer l’équipe. On a un système tourné vers l’offensive, mais chacun a son rôle : je dois coller au ballon, mettre beaucoup de vitesse, avoir une qualité défensive me permettant de couvrir beaucoup de zones… Je cours peut-être un peu plus que la moyenne mais c’est un travail de l’ombre que j’aime faire. L’un des points que je dois améliorer en revanche, c’est ma capacité à marquer des essais comme le font aujourd’hui beaucoup de demis de mêlée.
C’est-à-dire ?
Je n’ai pas forcément cet instinct de « renard des surfaces », comme on dit au foot. Il faut être bien placé, avoir des courses intérieures lorsqu’il y a des percées. J’essaie de progresser à la vidéo ou avec Christophe (Urios), Fred Charrier et Heini Adams (respectivement en charge des arrières et des skills à l’UBB). Mes courses ne sont pas assez bonnes dans la gestion de ma vitesse ou de mon replacement. Les essais de Yann (Lesgourgues), Baptiste Couilloud ou Antoine Dupont viennent souvent de courses intérieures. Je ne l’ai pas en moi.
« Si c’est pour jouer toutes les pénalités rapidement et faire n’importe quoi, ça ne sert à rien »
Faut-il faire un lien entre votre caractère réservé et cette mise en retrait ?
Je ne sais pas si c’est ça. À Biarritz, j’étais capitaine, je butais, je défendais… Je laissais énormément de forces là-dedans. Du coup, je faisais moins attention à mes courses de soutien. Mais c’est aussi quelque chose qui ne se faisait pas trop il y a cinq ou six ans. Je pense que c’est Aaron Smith (NDLR, le demi de mêlée des Blacks) qui a amené ça à ce niveau.
C’est un enjeu dont l’importance est décuplée lorsque vous arrivez en équipe de France. Antoine Dupont a hissé ces standards à un niveau très élevé…
Exactement. Ils sont encore plus visibles. Au niveau international, c’est dans ce registre que les demis de mêlée se distinguent. Tous ont la passe, la qualité de jeu au pied, la défense… Chez certains, c’est inné. Moi, il faut que je le bosse.
Comment bien placer le curseur pour ne pas forcer votre jeu et perdre ce qui fait votre force ?
Quand j’en parle avec mon frère (Ximun Lucu évolue au BO), il me répète que ce que je fais bien, il faut que je le fasse bien durant tout le match : sorties de camp, éjections, défense… Une fois que c’est mis en place, alors je peux ajouter autre chose. Mais si c’est pour jouer toutes les pénalités rapidement et faire n’importe quoi, ça ne sert à rien.
« Je ne donnais pas une bonne image. Du coup, lorsque le staff se demandait qui appeler, il passait à un autre nom »
Fabien Galthié vous demande-t-il aussi de prendre des initiatives en équipe de France ?
J’en parle avec eux lorsqu’on me demande mes qualités et mes défauts. On ne joue pas au rugby pour stagner. Je ne veux pas être là seulement pour être là.
Vous aviez déclaré durant la tournée d’automne qu’il fallait « apprendre à travailler avec » la concurrence d’Antoine Dupont. En quoi vous aide-t-elle à progresser ?
Ce que je veux dire, c’est qu’on sait très bien qu’en ayant le meilleur joueur du monde devant, il faut que chaque chose qu’on réalise à l’entraînement soit parfaite. Il faut être lucide, son niveau est hors norme.
Malgré tout, lorsque vous déclarez « ne pas vouloir être là pour être là », ça signifie que vous n’entendez pas vous satisfaire d’un rôle de porteur d’eau…
Lorsque j’ai été appelé pour le stage à Nice il y a deux ans ou lors des semaines de préparation, j’avais pourtant cette tendance. Je ne donnais pas une bonne image. Du coup, lorsque le staff se demandait qui appeler, il passait à un autre nom. C’est ce qui s’est passé durant la tournée de novembre 2021. Désormais, je veux montrer un tout autre visage. Pour montrer que s’il y a 20 minutes à faire parce qu’Antoine s’est blessé, je suis là pour ça. Mais après, c’est compliqué de dire qu’on veut piquer la place du meilleur joueur du monde et capitaine de l’équipe de France (sourire)…
Est-ce cet état d’esprit qui vous a permis d’atteindre la deuxième place dans la hiérarchie au poste de numéro 9 énoncée par Fabien Galthié ?
Peut-être. Comme je leur ai dit en novembre, je ne viens pas pour subir. Mais pour montrer que Max a changé, Max a grandi.
Juste après la tournée de novembre, vous aviez pris l’ascendant dans votre duel avec Antoine Dupont lors de la rencontre de Top 14 UBB - Toulouse. L’avez-vous pris comme l’occasion de démontrer que vous pouviez rivaliser avec lui ?
Lorsque je joue Baptiste (Serin) avec Toulon, Baptiste Couilloud avec Lyon, Sébastien Bézy avec Clermont, je me dis toujours que je dois être meilleur que mon vis-à-vis. Quand je suis rentré dans la tournée, bien sûr j’avais envie de me confronter à Antoine. Mais il y a beaucoup de facteurs qui entrent en jeu, notamment le fait que notre pack ait plus avancé que celui de Toulouse.
Vous aviez fait un déplacement dans le Tournoi à Cardiff en tant que 24e homme il y a deux ans. Quels objectifs vous êtes-vous fixé cette fois ?
Il y a deux ans, j’étais content d’y être, mais je ne réalisais pas forcément le niveau que j’avais. Je me disais que je ne méritais pas forcément d’être là. J’ai envie de participer aux victoires de l’équipe de France. Je suis dans la liste des 42, mais ma place n’est pas conquise. Il y aura une énorme concurrence. Je n’y vais pas en vacances mais pour être partie prenante.
Tournoi des Six-Nations. Maxime Lucu : « Je viens pour montrer que Max a grandi »
Par Denys Kappès-Grangé - d.kappes-grange@sudouest.fr
Maxime Lucu (29 ans, 2 sélections) s’est hissé par la force de ses performances juste derrière Antoine Dupont dans la hiérarchie des numéros 9 français. En stage avec les Bleus, le Basque de l’UBB espère désormais jouer un rôle dans le Tournoi à venir
Vous déclariez à l’issue de votre première saison à l’UBB que ça ne vous « gênait pas de ne pas sortir du lot ». C’est pourtant désormais le cas. Prenez-vous la mesure de ce changement de statut ?
Pas forcément. Je sais qu’on me demande au club de prendre du leadership. C’est quelque chose qui n’est pas ancré en moi, je m’exprime plus par les performances. Mais désormais, si l’UBB veut grandir et passer un cap, ça passera notamment par le biais de la charnière, et donc du numéro 9. J’essaie de prendre plus de poids dans la façon de jouer et dans les systèmes.
Lorsque vous dites que ce n’est pas ancré en vous, cela peut surprendre. Vous avez été le plus jeune capitaine du Biarritz Olympique, à 23 ans…
Je n’ai jamais été leader par la parole. C’est venu par les performances. Quand j’ai été capitaine à Biarritz, c’était parce qu’on était dans une situation compliquée : étant issu du club, ils ont pensé à moi. Mais ce n’est pas un statut que j’aimais particulièrement prendre en main. Je ne parle pas beaucoup avant les matchs. Mais à Bordeaux, on m’a demandé d’être plus « imposant ». Christophe (Urios) me trouve un peu timide durant les semaines. Il me demande plus « de vie » alors que je ne l’ai pas en moi. Je suis quelqu’un de très réservé, très timide. Mais une fois sur le terrain, je change totalement de face.
Lorsque Christophe Urios vous a désigné capitaine à Brive en Top 14, était-ce justement pour stimuler ce changement ?
Il manquait des leaders tels que « Jeff » (Poirot), « Mamad » (Diaby), Matthieu (Jalibert), Rémi (Lamerat)… J’ai eu ce rôle de par mon poste de demi de mêlée. Mais évidemment, ça va dans ce sens. C’était aussi pour me donner l’occasion de forcer ma nature. Je sais que je dois passer un cap. Je dois me forcer à passer devant les autres pour démontrer que le demi de mêlée est un joueur important.
Christophe Urios dit songer à vous intégrer au groupe des leaders de l’UBB. Est-ce une chose pour laquelle vous avez de l’appétit ?
Forcément. Christophe me demande de prendre la parole, d’engueuler les mecs lorsqu’il le faut, de les emmener… C’est un rôle que j’ai envie de prendre un jour même si pour l’instant je suis encore un peu en retrait.
Vous avez rejoint relativement tard le Top 14, à l’âge de 26 ans. Faut-il y voir une forme de complexe ?
Franchement, non. C’est quelque chose que j’ai peut-être ressenti lors de mes premiers matchs de Top 14. Mais je ne me suis jamais posé cette question. Mon rêve était de « performer », d’inscrire mon nom en Top 14. C’était aussi un choix de ma part de rester en Pro D2 pour emmagasiner de l’expérience.
À l’époque, vous disiez n’être ni Antoine Dupont, ni Baptiste Serin… Ça renforce pourtant cette impression.
Bien sûr. Mais venant de Pro D2, c’est dur aussi de déclarer vouloir « tout péter ». Il faut faire preuve d’humilité. Beaucoup de demis de mêlée passés de Pro D2 au Top 14 se sont cassé les dents. Lorsque je suis arrivé, j’étais loin d’imaginer faire des matchs comme aujourd’hui. Je ne joue pas au rugby pour faire de la figuration. J’essaie de progresser à chaque match. C’est pour ça qu’en ce moment, j’ai énormément de confiance et d’assurance en moi.
Vous vous sentez l’égal de ces joueurs désormais ?
Quand je les joue le week-end, j’essaie de montrer que Max existe aussi. Mais en toute humilité, lorsque vous regardez les performances d’Antoine (Dupont), je suis très loin ! Il est extraordinaire depuis deux ans. Il faut rester à sa place. J’ai un jeu totalement différent de ces joueurs, mais lorsque je les affronte, j’essaie de me mesurer à eux.
« Je n’ai pas forcément cet instinct de renard des surfaces comme on dit au foot »
Vous vous étiez fixé pour objectif de prendre plus d’initiatives. Estimez-vous avoir progressé ?
Mon jeu, c’est de bien faire jouer l’équipe. On a un système tourné vers l’offensive, mais chacun a son rôle : je dois coller au ballon, mettre beaucoup de vitesse, avoir une qualité défensive me permettant de couvrir beaucoup de zones… Je cours peut-être un peu plus que la moyenne mais c’est un travail de l’ombre que j’aime faire. L’un des points que je dois améliorer en revanche, c’est ma capacité à marquer des essais comme le font aujourd’hui beaucoup de demis de mêlée.
C’est-à-dire ?
Je n’ai pas forcément cet instinct de « renard des surfaces », comme on dit au foot. Il faut être bien placé, avoir des courses intérieures lorsqu’il y a des percées. J’essaie de progresser à la vidéo ou avec Christophe (Urios), Fred Charrier et Heini Adams (respectivement en charge des arrières et des skills à l’UBB). Mes courses ne sont pas assez bonnes dans la gestion de ma vitesse ou de mon replacement. Les essais de Yann (Lesgourgues), Baptiste Couilloud ou Antoine Dupont viennent souvent de courses intérieures. Je ne l’ai pas en moi.
« Si c’est pour jouer toutes les pénalités rapidement et faire n’importe quoi, ça ne sert à rien »
Faut-il faire un lien entre votre caractère réservé et cette mise en retrait ?
Je ne sais pas si c’est ça. À Biarritz, j’étais capitaine, je butais, je défendais… Je laissais énormément de forces là-dedans. Du coup, je faisais moins attention à mes courses de soutien. Mais c’est aussi quelque chose qui ne se faisait pas trop il y a cinq ou six ans. Je pense que c’est Aaron Smith (NDLR, le demi de mêlée des Blacks) qui a amené ça à ce niveau.
C’est un enjeu dont l’importance est décuplée lorsque vous arrivez en équipe de France. Antoine Dupont a hissé ces standards à un niveau très élevé…
Exactement. Ils sont encore plus visibles. Au niveau international, c’est dans ce registre que les demis de mêlée se distinguent. Tous ont la passe, la qualité de jeu au pied, la défense… Chez certains, c’est inné. Moi, il faut que je le bosse.
Comment bien placer le curseur pour ne pas forcer votre jeu et perdre ce qui fait votre force ?
Quand j’en parle avec mon frère (Ximun Lucu évolue au BO), il me répète que ce que je fais bien, il faut que je le fasse bien durant tout le match : sorties de camp, éjections, défense… Une fois que c’est mis en place, alors je peux ajouter autre chose. Mais si c’est pour jouer toutes les pénalités rapidement et faire n’importe quoi, ça ne sert à rien.
« Je ne donnais pas une bonne image. Du coup, lorsque le staff se demandait qui appeler, il passait à un autre nom »
Fabien Galthié vous demande-t-il aussi de prendre des initiatives en équipe de France ?
J’en parle avec eux lorsqu’on me demande mes qualités et mes défauts. On ne joue pas au rugby pour stagner. Je ne veux pas être là seulement pour être là.
Vous aviez déclaré durant la tournée d’automne qu’il fallait « apprendre à travailler avec » la concurrence d’Antoine Dupont. En quoi vous aide-t-elle à progresser ?
Ce que je veux dire, c’est qu’on sait très bien qu’en ayant le meilleur joueur du monde devant, il faut que chaque chose qu’on réalise à l’entraînement soit parfaite. Il faut être lucide, son niveau est hors norme.
Malgré tout, lorsque vous déclarez « ne pas vouloir être là pour être là », ça signifie que vous n’entendez pas vous satisfaire d’un rôle de porteur d’eau…
Lorsque j’ai été appelé pour le stage à Nice il y a deux ans ou lors des semaines de préparation, j’avais pourtant cette tendance. Je ne donnais pas une bonne image. Du coup, lorsque le staff se demandait qui appeler, il passait à un autre nom. C’est ce qui s’est passé durant la tournée de novembre 2021. Désormais, je veux montrer un tout autre visage. Pour montrer que s’il y a 20 minutes à faire parce qu’Antoine s’est blessé, je suis là pour ça. Mais après, c’est compliqué de dire qu’on veut piquer la place du meilleur joueur du monde et capitaine de l’équipe de France (sourire)…
Est-ce cet état d’esprit qui vous a permis d’atteindre la deuxième place dans la hiérarchie au poste de numéro 9 énoncée par Fabien Galthié ?
Peut-être. Comme je leur ai dit en novembre, je ne viens pas pour subir. Mais pour montrer que Max a changé, Max a grandi.
Juste après la tournée de novembre, vous aviez pris l’ascendant dans votre duel avec Antoine Dupont lors de la rencontre de Top 14 UBB - Toulouse. L’avez-vous pris comme l’occasion de démontrer que vous pouviez rivaliser avec lui ?
Lorsque je joue Baptiste (Serin) avec Toulon, Baptiste Couilloud avec Lyon, Sébastien Bézy avec Clermont, je me dis toujours que je dois être meilleur que mon vis-à-vis. Quand je suis rentré dans la tournée, bien sûr j’avais envie de me confronter à Antoine. Mais il y a beaucoup de facteurs qui entrent en jeu, notamment le fait que notre pack ait plus avancé que celui de Toulouse.
Vous aviez fait un déplacement dans le Tournoi à Cardiff en tant que 24e homme il y a deux ans. Quels objectifs vous êtes-vous fixé cette fois ?
Il y a deux ans, j’étais content d’y être, mais je ne réalisais pas forcément le niveau que j’avais. Je me disais que je ne méritais pas forcément d’être là. J’ai envie de participer aux victoires de l’équipe de France. Je suis dans la liste des 42, mais ma place n’est pas conquise. Il y aura une énorme concurrence. Je n’y vais pas en vacances mais pour être partie prenante.
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Re: Maxime Lucu
Dupont est incontestablement un meilleur joueur, mais est-il un meilleur demi de mêlée ? Pas si évident que ça
krahknardz- Team modo
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Humeur : Un essai de l'UBB et c'est toute la semaine qui prend des couleurs....
Age : 51
Re: Maxime Lucu
https://www.lequipe.fr/Rugby/Actualites/Maxime-lucu-demi-de-melee-de-l-equipe-de-france-j-ai-surfe-sur-ce-petit-nuage/1314546#xtor=RSS-1
https://www.rugbyrama.fr/rugby/6-nations/2022/tournoi-des-6-nations-2022-maxime-lucu-me-comparer-a-antoine-dupont-ne-serait-pas-legitime_sto8749547/story.shtml
https://actu.fr/sports/rugby/pro/xv-de-france-maxime-lucu-porter-mon-premier-maillot-bleu-m-a-fait-du-bien-dans-mon-rugby_48379874.html
https://www.rugbyrama.fr/rugby/6-nations/2022/tournoi-des-6-nations-2022-maxime-lucu-me-comparer-a-antoine-dupont-ne-serait-pas-legitime_sto8749547/story.shtml
https://actu.fr/sports/rugby/pro/xv-de-france-maxime-lucu-porter-mon-premier-maillot-bleu-m-a-fait-du-bien-dans-mon-rugby_48379874.html
marchal- Centre de presse
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Re: Maxime Lucu
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Re: Maxime Lucu
krahknardz a écrit:Dupont est incontestablement un meilleur joueur, mais est-il un meilleur demi de mêlée ? Pas si évident que ça
on est d'accord!
Roberto Miopalmo- J'aime l'Union à la folie
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Re: Maxime Lucu
https://www.20minutes.fr/sport/3241375-20220225-vi-nations-maxime-lucu-confie-role-doublure-dupont-chez-bleus
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Re: Maxime Lucu
Peut on espérer son retour ce week-end ? Franchement se serait bien pour lui qu'il joue un peu...
willoush- J'aime l'Union à la folie
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Re: Maxime Lucu
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Re: Maxime Lucu
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/rugby-les-confidences-de-maxime-lucu-je-prenais-ces-moments-comme-si-j-etais-titulaire-10341021.php
Rugby. Les confidences de Maxime Lucu : « Je prenais ces moments comme si j’étais titulaire »
Par Denys Kappès-Grangé et Yoan Leshauriès
Dans l’ombre d’Antoine Dupont, Maxime Lucu a su s’octroyer un rôle dans le Grand Chelem réalisé par les Bleus. Avant la triple confrontation contre La Rochelle, le demi de mêlée de l’UBB a accepté de se livrer
Avant le Tournoi, vous aviez déclaré vouloir montrer que « Max avait grandi ». Mission accomplie ?
Oui et non… Oui, parce qu’avec le peu de « minutage » que j’ai eu, il fallait que je fasse les choses bien : je m’y suis attaché. J’ai grandi parce qu’on acquiert de l’expérience en faisant un Grand Chelem. C’était aussi le premier Six-Nations auquel je participais pleinement. J’ai pris tout ce que j’avais à prendre.
Question provocatrice : se sent-on totalement Chelemard quand on n’a joué que 37 minutes en cinq matchs ?
J’ai soulevé le trophée comme si j’avais joué 80 minutes face aux Anglais. Je comprends qu’on me pose la question, mais le rôle des finisseurs était aussi très important. On l’a vu notamment devant lorsqu’il y a eu des 6-2 sur le banc ou, pour les arrières, lorsqu’il a fallu rentrer dans des moments chauds contre le pays de Galles ou même l’Irlande. On se sent impliqué à 100 %. Et puis, avoir foulé la pelouse pour une finale du Six-Nations, c’est déjà une belle aventure.
En tant que doublure d’Antoine Dupont, vous saviez que votre temps de jeu serait réduit. Comment s’y prépare-t-on ?
Le rôle dans l’équipe est forcément préétabli. Il faut donc avoir une autre approche et ne pas se morfondre parce qu’on a envie de jouer plus. Il ne faut pas commettre l’erreur pouvant remettre l’adversaire dans le match. Le niveau est très relevé dans ce Six-Nations. Que tu rentres 3 minutes, ou 10 ou 15, le moindre doute peut faire perdre l’équipe.
Le fait d’être arrivé sur le tard en équipe de France vous aide-t-il à accepter cette situation plus facilement ?
Peut-être. Ce sont mes premiers maillots en Bleu (29 ans, 7 sélections). Je profite à fond de tout ce qu’on me donne. De toute façon, les membres du staff nous le répètent à chaque fois qu’ils viennent dans les clubs, ils recherchent une totale complémentarité à chaque poste. Et des profils pouvant s’installer dans ces rôles. Bien sûr que j’aimerais jouer plus, mais il faut accepter cela. C’est un rôle que je prends à cœur et dans lequel je prends énormément de plaisir. Jouer à Cardiff ou en Écosse, j’en ai toujours rêvé. Je prenais ces moments comme si j’étais titulaire. Je n’ai pas vécu ça comme une frustration.
Fabien Galthié avait-il précisé le rôle que vous deviez tenir dans les fins de match ?
On n’en avait pas particulièrement parlé. C’est à toi de savoir quoi apporter. Dans ce rôle de finisseur, il faut amener de la gestion. On travaille énormément les scénarios durant la semaine. Il fallait que je sois bon dans tout ça.
« Il y avait énormément de joie et de colère : tout se mélangeait. Je ne pensais qu’à libérer tout ce qu’il y avait en moi »
Si vous deviez ne garder qu’un moment de ce Tournoi, lequel ce serait ?
S’il faut en choisir un, ce serait le match à Edimbourg. C’était ma première en Écosse, il y avait énormément de Français et d’ambiance. C’est ce que je recherche en jouant au rugby. Mais il y a aussi les trois minutes vraiment énormes face à l’Angleterre : tu participes à la victoire dans le Six-Nations devant ta famille ! C’était ma première finale et mon premier trophée. Ça marque une carrière.
Au coup de sifflet final, vous êtes tombés à genoux, poings serrés. À quoi avez-vous songé ?
À tous les sacrifices que j’ai faits pour en arriver là. La journée avait aussi été mitigée avec le décès tragique de « Fede » (NDLR, Federico Martin Aramburu a été abattu au petit matin dans Paris). Il y avait énormément de joie et de colère : tout se mélangeait. Je ne pensais qu’à libérer tout ce qu’il y avait en moi.
Vous vous considérez désormais comme un Bleu à part entière ?
Complètement. J’y suis allé pour montrer qui était le vrai Max. Je suis désormais partie prenante du groupe et des aventures qu’on vit.
La Coupe du monde 2023, c’est désormais un objectif clairement identifié ?
Bien sûr. Vivre un Grand Chelem, ça ouvre l’appétit. Maintenant, je me rappelle aussi où j’étais il y a un an. Il y a énormément de bons demis de mêlée en France, ça peut aller très vite. Des contre-performances peuvent entraîner un revirement.
Les vainqueurs du Grand Chelem ont tout de même pris une longueur d’avance dans l’esprit du staff…
Forcément, mais si tu es nul pendant un an, ils ne t’appelleront pas pour autant. Il faut avoir beaucoup d’humilité par rapport à ça.
« J’ai toujours préféré donner des essais qu’en marquer. […] L’important, c’est que ça plaise au staff. Je suis là pour prendre les selfies… »
Vous disiez par le passé ne pas être Antoine Dupont ou Baptiste Serin. Vous êtes peut-être moins spectaculaire, mais c’est ce qui vous permet d’être en équipe de France…
Exactement. J’ai moins de capacités physiques qu’eux, mais j’ai un profil totalement différent. Je sors moins du lot, je fais moins de fulgurances ou de percées, mais j’essaie de bien faire ce que je fais. C’est peut-être ce qui amène un peu de sérénité sur les fins de match.
N’est-ce pas frustrant que le grand public s’attache aux coups d’éclat plutôt qu’à ce que vous réalisez à la perfection mais qui ne se voit pas ?
Non parce que ce n’est pas ancré en moi. C’est sûr que si vous regardez l’entrée d’Antoine contre Lyon, il fait deux ou trois percées, il met son équipe dans l’avancée. De mon côté, contre le Stade Français, c’était différent. Mais c’était des bonnes sorties de camp, des bons replis défensifs… C’est aussi cela qui amène des essais derrière ! J’ai toujours préféré donner des essais qu’en marquer. De toute façon, je n’en ai pas beaucoup à mon compteur (sourire). L’important, c’est que ça plaise au staff. Je suis là pour prendre les selfies (rires).
Vos coéquipiers en Bleu ont dit avoir eu du mal à se séparer. Avez-vous ressenti la même chose ou, du fait de votre temps de jeu réduit, aviez-vous hâte de revenir en club pour jouer ?
Quand tu fais huit semaines énormes et qu’à la fin tu gagnes un trophée, c’est difficile le dimanche de se dire qu’il va falloir retourner au club le lundi. Ça a été difficile de quitter tout ça, mais il y avait un autre beau challenge à relever. Il fallait passer à autre chose.
Qu’est-ce qui a changé dans la vie de tous les jours ? Il y a plus de selfies qu’avant ?
On l’a remarqué au Stade Français avec Cameron Woki (rires). Il y a eu beaucoup d’engouement. J’ai reçu énormément de messages de jeunes du Pays basque. Quand on se balade en ville, on vous remercie ! On va être reconnu et attendu par rapport à ça. C’est une réponse qu’il faut donner.
Est-ce une forme de pression ?
Oui, mais je me suis concentré sur le positif. Le club était dans une spirale négative, il fallait amener beaucoup de confiance et de joie. C’est mon rôle. Jouer en équipe de France et ne pas être bon au retour en club, ce n’est pas possible.
Le regard de vos coéquipiers et du staff sur vous a-t-il changé ?
Il y a eu énormément de petits mots sympas lundi. Mais j’ai senti très vite qu’il y avait un énorme challenge en allant au Stade Français. Avec Cameron (Woki), on s’est appuyé sur la confiance qu’il y avait autour de nous pour repartir de l’avant.
Basculer aussi rapidement entre un Grand Chelem et un match de Top 14 pour éviter une sixième défaite, ça ne doit pas être évident tout de même ?
C’était difficile de tout mettre derrière soi. Mais j’ai essayé de m’en servir pour monter crescendo dès le lundi. J’ai essayé d’apporter des choses très simples le mardi avant de basculer le jeudi. Il fallait le faire pour l’équipe.
Comment avez-vous vécu de loin cette série de cinq défaites consécutives ?
Difficilement. Pendant six mois, on a été premiers en faisant des performances énormes. Alors quand tu vois les mecs perdre cinq fois, tu n’as qu’une envie, c’est être avec eux. C’est aussi ce qui m’a permis de basculer rapidement. J’avais envie de dire aux mecs, « ce sont des choses qui arrivent, on va réussir à gagner de nouveau ». Mais la force de caractère du groupe est énorme.
Contre La Rochelle, vous allez retrouver des coéquipiers avec lesquels vous avez remporté le Grand Chelem. Un lien spécial s’est-il créé ?
On en a beaucoup parlé : « Putain, on va se jouer trois semaines de suite alors qu’on vient de passer huit semaines ensemble. » Ils me disaient : « Samedi, après le coup de sifflet final, on n’est plus copains ! » Mais on a des liens assez forts. Notamment avec « Jo » Danty en ce qui me concerne. Ça va être compliqué, mais on a l’habitude de cela en Top 14.
Comment aborder une série de trois matchs de suite face à un même adversaire (1) ?
J’avoue que ça ne m’est jamais arrivé… On a d’abord coché le match de samedi. On a eu beaucoup de défaites avant, en gagnant ce match, on se donnerait de l’air. On ne pense qu’au Top 14.
« Pourquoi ne pas être au Stade de France le 24 juin pour aller chercher un nouveau trophée ? »
Que pensez-vous pouvoir amener en plus pour cette dernière ligne droite ?
Remporter un titre, ça donne de l’appétit. J’ai beaucoup pensé à ça quand je suis rentré. Pourquoi ne pas être au Stade de France le 24 juin (NDLR, date de la finale du Top 14) pour aller chercher un nouveau trophée avec les copains de Bordeaux ?
Au regard de votre première partie de saison, ne serait-ce pas une déception de ne pas finir dans les deux premiers ?
Ce serait forcément une déception puisqu’on y a été pendant cinq à six mois. Mais les discussions qu’on a eues à notre retour montrent que les joueurs sont revenus avec beaucoup de volonté. Les matchs qu’on a perdus, on voyait qu’on perçait énormément, ce n’est que la finition qui manquait. On avait des certitudes. Après le match de La Rochelle, on en saura plus.
Vous dites ne pas avoir eu l’occasion de fêter votre Grand Chelem. Quand espérez-vous pouvoir le faire ?
Le 25 juin avec le Brennus aux Quinconces !
(1) Après le match comptant pour la 22e journée, Bordelais et Rochelais s’affronteront en 8es de finale aller - retour de Champions Cup.
Rugby. Les confidences de Maxime Lucu : « Je prenais ces moments comme si j’étais titulaire »
Par Denys Kappès-Grangé et Yoan Leshauriès
Dans l’ombre d’Antoine Dupont, Maxime Lucu a su s’octroyer un rôle dans le Grand Chelem réalisé par les Bleus. Avant la triple confrontation contre La Rochelle, le demi de mêlée de l’UBB a accepté de se livrer
Avant le Tournoi, vous aviez déclaré vouloir montrer que « Max avait grandi ». Mission accomplie ?
Oui et non… Oui, parce qu’avec le peu de « minutage » que j’ai eu, il fallait que je fasse les choses bien : je m’y suis attaché. J’ai grandi parce qu’on acquiert de l’expérience en faisant un Grand Chelem. C’était aussi le premier Six-Nations auquel je participais pleinement. J’ai pris tout ce que j’avais à prendre.
Question provocatrice : se sent-on totalement Chelemard quand on n’a joué que 37 minutes en cinq matchs ?
J’ai soulevé le trophée comme si j’avais joué 80 minutes face aux Anglais. Je comprends qu’on me pose la question, mais le rôle des finisseurs était aussi très important. On l’a vu notamment devant lorsqu’il y a eu des 6-2 sur le banc ou, pour les arrières, lorsqu’il a fallu rentrer dans des moments chauds contre le pays de Galles ou même l’Irlande. On se sent impliqué à 100 %. Et puis, avoir foulé la pelouse pour une finale du Six-Nations, c’est déjà une belle aventure.
En tant que doublure d’Antoine Dupont, vous saviez que votre temps de jeu serait réduit. Comment s’y prépare-t-on ?
Le rôle dans l’équipe est forcément préétabli. Il faut donc avoir une autre approche et ne pas se morfondre parce qu’on a envie de jouer plus. Il ne faut pas commettre l’erreur pouvant remettre l’adversaire dans le match. Le niveau est très relevé dans ce Six-Nations. Que tu rentres 3 minutes, ou 10 ou 15, le moindre doute peut faire perdre l’équipe.
Le fait d’être arrivé sur le tard en équipe de France vous aide-t-il à accepter cette situation plus facilement ?
Peut-être. Ce sont mes premiers maillots en Bleu (29 ans, 7 sélections). Je profite à fond de tout ce qu’on me donne. De toute façon, les membres du staff nous le répètent à chaque fois qu’ils viennent dans les clubs, ils recherchent une totale complémentarité à chaque poste. Et des profils pouvant s’installer dans ces rôles. Bien sûr que j’aimerais jouer plus, mais il faut accepter cela. C’est un rôle que je prends à cœur et dans lequel je prends énormément de plaisir. Jouer à Cardiff ou en Écosse, j’en ai toujours rêvé. Je prenais ces moments comme si j’étais titulaire. Je n’ai pas vécu ça comme une frustration.
Fabien Galthié avait-il précisé le rôle que vous deviez tenir dans les fins de match ?
On n’en avait pas particulièrement parlé. C’est à toi de savoir quoi apporter. Dans ce rôle de finisseur, il faut amener de la gestion. On travaille énormément les scénarios durant la semaine. Il fallait que je sois bon dans tout ça.
« Il y avait énormément de joie et de colère : tout se mélangeait. Je ne pensais qu’à libérer tout ce qu’il y avait en moi »
Si vous deviez ne garder qu’un moment de ce Tournoi, lequel ce serait ?
S’il faut en choisir un, ce serait le match à Edimbourg. C’était ma première en Écosse, il y avait énormément de Français et d’ambiance. C’est ce que je recherche en jouant au rugby. Mais il y a aussi les trois minutes vraiment énormes face à l’Angleterre : tu participes à la victoire dans le Six-Nations devant ta famille ! C’était ma première finale et mon premier trophée. Ça marque une carrière.
Au coup de sifflet final, vous êtes tombés à genoux, poings serrés. À quoi avez-vous songé ?
À tous les sacrifices que j’ai faits pour en arriver là. La journée avait aussi été mitigée avec le décès tragique de « Fede » (NDLR, Federico Martin Aramburu a été abattu au petit matin dans Paris). Il y avait énormément de joie et de colère : tout se mélangeait. Je ne pensais qu’à libérer tout ce qu’il y avait en moi.
Vous vous considérez désormais comme un Bleu à part entière ?
Complètement. J’y suis allé pour montrer qui était le vrai Max. Je suis désormais partie prenante du groupe et des aventures qu’on vit.
La Coupe du monde 2023, c’est désormais un objectif clairement identifié ?
Bien sûr. Vivre un Grand Chelem, ça ouvre l’appétit. Maintenant, je me rappelle aussi où j’étais il y a un an. Il y a énormément de bons demis de mêlée en France, ça peut aller très vite. Des contre-performances peuvent entraîner un revirement.
Les vainqueurs du Grand Chelem ont tout de même pris une longueur d’avance dans l’esprit du staff…
Forcément, mais si tu es nul pendant un an, ils ne t’appelleront pas pour autant. Il faut avoir beaucoup d’humilité par rapport à ça.
« J’ai toujours préféré donner des essais qu’en marquer. […] L’important, c’est que ça plaise au staff. Je suis là pour prendre les selfies… »
Vous disiez par le passé ne pas être Antoine Dupont ou Baptiste Serin. Vous êtes peut-être moins spectaculaire, mais c’est ce qui vous permet d’être en équipe de France…
Exactement. J’ai moins de capacités physiques qu’eux, mais j’ai un profil totalement différent. Je sors moins du lot, je fais moins de fulgurances ou de percées, mais j’essaie de bien faire ce que je fais. C’est peut-être ce qui amène un peu de sérénité sur les fins de match.
N’est-ce pas frustrant que le grand public s’attache aux coups d’éclat plutôt qu’à ce que vous réalisez à la perfection mais qui ne se voit pas ?
Non parce que ce n’est pas ancré en moi. C’est sûr que si vous regardez l’entrée d’Antoine contre Lyon, il fait deux ou trois percées, il met son équipe dans l’avancée. De mon côté, contre le Stade Français, c’était différent. Mais c’était des bonnes sorties de camp, des bons replis défensifs… C’est aussi cela qui amène des essais derrière ! J’ai toujours préféré donner des essais qu’en marquer. De toute façon, je n’en ai pas beaucoup à mon compteur (sourire). L’important, c’est que ça plaise au staff. Je suis là pour prendre les selfies (rires).
Vos coéquipiers en Bleu ont dit avoir eu du mal à se séparer. Avez-vous ressenti la même chose ou, du fait de votre temps de jeu réduit, aviez-vous hâte de revenir en club pour jouer ?
Quand tu fais huit semaines énormes et qu’à la fin tu gagnes un trophée, c’est difficile le dimanche de se dire qu’il va falloir retourner au club le lundi. Ça a été difficile de quitter tout ça, mais il y avait un autre beau challenge à relever. Il fallait passer à autre chose.
Qu’est-ce qui a changé dans la vie de tous les jours ? Il y a plus de selfies qu’avant ?
On l’a remarqué au Stade Français avec Cameron Woki (rires). Il y a eu beaucoup d’engouement. J’ai reçu énormément de messages de jeunes du Pays basque. Quand on se balade en ville, on vous remercie ! On va être reconnu et attendu par rapport à ça. C’est une réponse qu’il faut donner.
Est-ce une forme de pression ?
Oui, mais je me suis concentré sur le positif. Le club était dans une spirale négative, il fallait amener beaucoup de confiance et de joie. C’est mon rôle. Jouer en équipe de France et ne pas être bon au retour en club, ce n’est pas possible.
Le regard de vos coéquipiers et du staff sur vous a-t-il changé ?
Il y a eu énormément de petits mots sympas lundi. Mais j’ai senti très vite qu’il y avait un énorme challenge en allant au Stade Français. Avec Cameron (Woki), on s’est appuyé sur la confiance qu’il y avait autour de nous pour repartir de l’avant.
Basculer aussi rapidement entre un Grand Chelem et un match de Top 14 pour éviter une sixième défaite, ça ne doit pas être évident tout de même ?
C’était difficile de tout mettre derrière soi. Mais j’ai essayé de m’en servir pour monter crescendo dès le lundi. J’ai essayé d’apporter des choses très simples le mardi avant de basculer le jeudi. Il fallait le faire pour l’équipe.
Comment avez-vous vécu de loin cette série de cinq défaites consécutives ?
Difficilement. Pendant six mois, on a été premiers en faisant des performances énormes. Alors quand tu vois les mecs perdre cinq fois, tu n’as qu’une envie, c’est être avec eux. C’est aussi ce qui m’a permis de basculer rapidement. J’avais envie de dire aux mecs, « ce sont des choses qui arrivent, on va réussir à gagner de nouveau ». Mais la force de caractère du groupe est énorme.
Contre La Rochelle, vous allez retrouver des coéquipiers avec lesquels vous avez remporté le Grand Chelem. Un lien spécial s’est-il créé ?
On en a beaucoup parlé : « Putain, on va se jouer trois semaines de suite alors qu’on vient de passer huit semaines ensemble. » Ils me disaient : « Samedi, après le coup de sifflet final, on n’est plus copains ! » Mais on a des liens assez forts. Notamment avec « Jo » Danty en ce qui me concerne. Ça va être compliqué, mais on a l’habitude de cela en Top 14.
Comment aborder une série de trois matchs de suite face à un même adversaire (1) ?
J’avoue que ça ne m’est jamais arrivé… On a d’abord coché le match de samedi. On a eu beaucoup de défaites avant, en gagnant ce match, on se donnerait de l’air. On ne pense qu’au Top 14.
« Pourquoi ne pas être au Stade de France le 24 juin pour aller chercher un nouveau trophée ? »
Que pensez-vous pouvoir amener en plus pour cette dernière ligne droite ?
Remporter un titre, ça donne de l’appétit. J’ai beaucoup pensé à ça quand je suis rentré. Pourquoi ne pas être au Stade de France le 24 juin (NDLR, date de la finale du Top 14) pour aller chercher un nouveau trophée avec les copains de Bordeaux ?
Au regard de votre première partie de saison, ne serait-ce pas une déception de ne pas finir dans les deux premiers ?
Ce serait forcément une déception puisqu’on y a été pendant cinq à six mois. Mais les discussions qu’on a eues à notre retour montrent que les joueurs sont revenus avec beaucoup de volonté. Les matchs qu’on a perdus, on voyait qu’on perçait énormément, ce n’est que la finition qui manquait. On avait des certitudes. Après le match de La Rochelle, on en saura plus.
Vous dites ne pas avoir eu l’occasion de fêter votre Grand Chelem. Quand espérez-vous pouvoir le faire ?
Le 25 juin avec le Brennus aux Quinconces !
(1) Après le match comptant pour la 22e journée, Bordelais et Rochelais s’affronteront en 8es de finale aller - retour de Champions Cup.
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Re: Maxime Lucu
https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Maxime-lucu-numero-9-du-xv-de-france-face-au-japon-je-ne-me-sentais-pas-legitime/1341113
Maxime Lucu, numéro 9 du XV de France face au Japon : «Je ne me sentais pas légitime»
Le demi de mêlée, trop timide à son arrivée en équipe de France, va vivre sa première sélection avec le numéro 9 dans le dos, samedi, face au Japon. L'apothéose d'un parcours atypique.
Renaud Bourel et Clément Dossin
Tokyo - Situé au 28e étage, le bar du Conrad Hotel offre une vue époustouflante sur le jardin Hama-Rikyu et la baie de Tokyo. Maxime Lucu, qui fêtera sa première titularisation en bleu face au Japon samedi (8 h en France) au Toyota Stadium d'Aichi, prend place dans un confortable fauteuil en cuir. Le gamin de Saint-Pée-sur-Nivelle (29 ans), qui ne se prédestinait pas au plus haut niveau, est revenu pendant trente minutes sur son éclosion sur le tard, son rôle de doublure d'Antoine Dupont en équipe de France qu'il embrasse avec plaisir et sa relation avec Matthieu Jalibert.
Sa carrière
« Putain, j'ai loupé le coche »
« Vous n'avez pas débarqué en équipe de France comme certains à 20 ans. Quel regard portez-vous sur votre trajectoire ?
Je n'ai pas un parcours écrit d'avance. Je n'ai pas fait de pôle Espoirs, je n'ai pas fait d'équipe (de France) jeunes. J'ai eu la chance dans la malchance du club de Biarritz d'avoir du temps de jeu tôt en Pro D2 (en 2014). Ça m'a permis de prendre énormément d'expérience en jouant 30 matches en moyenne par saison et d'avoir ensuite des opportunités de jouer en Top 14. La trajectoire n'est pas commune mais je ne suis pas une exception en équipe de France : on a vu des Melvyn Jaminet, Anthony Bouthier sortir comme ça... Ça permet de se construire différemment et ça rend les choses encore plus belles quand on y arrive.
Comment structure-t-on son ambition quand on se construit de façon un peu plus "artisanale" ?
L'humilité, dans mon parcours, est le maître mot. Mon ambition, quand je suis arrivé en Top 14 (en 2019 à Bordeaux-Bègles), était d'abord de performer à ce niveau-là, d'inscrire mon nom dans ce Championnat. Puis quand je suis arrivé en équipe de France (appelé la première fois en janvier 2020), j'ai eu beaucoup de mal au début parce que je ne me sentais pas forcément légitime au milieu de tous ces mecs. Après, c'est une construction mentale qui permet de se dire que si on est là, si on est appelé, c'est qu'on a une contribution à apporter. Il ne faut pas arriver en étant timide parce que le train ne passe pas forcément deux fois.
Avez-vous souffert du syndrome de l'imposteur en équipe de France au début ?
Quand tu y arrives alors que six mois avant, tu étais en Pro D2, à disputer des saisons compliquées avec Biarritz, tu te dis : "Ce n'est peut-être pas ma place, je n'ai pas le niveau." Tu te poses énormément de questions alors qu'il faut profiter du moment et s'en servir pour apprendre. À chaque fois que j'y allais, je donnais tout même si, au début, j'ai souvent fait partie des mecs qui rentraient (en club en milieu de semaine). C'est la tête qui prend le dessus si on a envie d'y revenir... Moi, j'avais pour rêve de porter ce maillot et j'ai tout fait pour y arriver.
Était-ce un rêve de gosse ?
Non, pas du tout. Je n'avais pas l'espérance d'être rugbyman professionnel quand j'étais gamin, je n'avais pas ça en moi. Je me disais : "Ça arrive aux autres, je leur laisse." Au Pays basque, on n'est pas forcément éduqués pour être professionnel de rugby, il y a tellement de choses à faire, d'autres sports à découvrir. C'est seulement quand Biarritz m'a appelé et que j'ai vu mon frère devenir professionnel (Ximun Lucu, 32 ans, arrière du BO) que je me suis dit : "Max, maintenant, il faut tout donner pour essayer de devenir professionnel." J'y suis parvenu. Puis je suis arrivé en Top 14 et j'ai eu cette première convocation en équipe de France. Mais quand je voyais la concurrence au poste de demi de mêlée, jamais je ne me suis dit que je pourrais être appelé en bleu. J'ai été trop timide quand je suis arrivé.
Trop timide sur le terrain ou en dehors ?
Les deux. Quand je suis arrivé à Nice il y a deux ans (stage de préparation au Tournoi 2020), j'ai subi les choses. Je regardais les mecs alors que j'avais 27 ans, il fallait juste que je montre mon rugby. J'ai essayé de mettre ça en oeuvre l'année d'après quand j'ai été rappelé parce que j'avais été déçu de ne pas avoir profité du moment. Je m'étais mis un petit frein par rapport à mon passé de joueur de Pro D2.
Vous avez eu un déclic ?
Ouais, quand je suis rentré chez moi en club. Je me suis dit : "Putain, j'ai loupé le coche !" Je suis rentré avec les 14 (chaque semaine, le staff des Bleus libère 14 joueurs, ndlr), le wagon est passé et après je n'ai pas été rappelé. J'étais déçu et, pendant le confinement, j'ai réalisé qu'il fallait tout mettre en oeuvre pour y revenir et montrer mon vrai visage.
Deux ans plus tard, au Japon, il n'y a plus de problème de légitimité ?
Non. Lors de la tournée d'automne, je me suis dit : "Il faut aller là-bas et montrer un autre Max. Tu joues, c'est bien, tu ne joues pas, donne au moins le maximum. Donne une vraie idée (de ce que tu vaux) au staff." J'ai pris la chose comme ça et j'ai réussi à disputer ces premiers matches. »
Son style de jeu
« Ce rôle de gestionnaire me va »
« On vous qualifie de demi de mêlée gestionnaire par opposition à Antoine Dupont. Ce n'est pas péjoratif dans votre esprit ?
Ah non, c'est le bon mot ! C'est mon jeu. Je ne suis pas quelqu'un qui traverse le terrain, qui met quinze essais par saison. Je crois que je n'en ai même pas mis un cette année (rire). J'ai un profil différent des autres. J'ai appris le rugby comme ça. J'essaie de progresser, d'apporter des choses à mon jeu mais je n'ai pas ça en moi. Le rôle de gestionnaire me va mieux que celui de puncheur ou de dynamiteur.
Est-ce que ce n'est pas ce profil-là, justement, qui vous rend indispensable aux yeux du staff ?
Je suppose que ça amène quelque chose de complémentaire à l'équipe par rapport aux qualités d'Antoine ou des autres joueurs, parce qu'il y a beaucoup de profils de puncheurs. J'apporte ce qu'on me demande, notamment en fin de match sur des rentrées un peu chaudes comme celles contre l'Irlande (30-24, le 12 février) ou le pays de Galles (13-9, le 11 mars). Ce sont des choses que j'ai toujours aimé faire et j'étais complètement d'accord avec ce que me proposait le staff.
Ces fins de match à forte tension, ce sont des moments que vous aimez vivre ?
Je m'entraîne pour ça, on nous fait pas mal travailler sur ces scénarios-là aussi. J'y prends beaucoup de plaisir. Ce sont des situations difficiles à vivre dans le sens où tes potes ont fait tout le boulot pendant 60 - 70 minutes et la moindre erreur peut coûter cher. J'ai l'image du pays de Galles avec ce coup de pied un peu raté quand je rentre. Si Rees-Zammit (ailier gallois) fait un crochet intérieur sur François Cros, il y a essai 80 mètres derrière. Et c'est finalement "Jo" Danty qui gratte le ballon. Le Grand Chelem s'est joué à un détail. Mentalement, quand tu es remplaçant, ce sont des choses que tu n'as pas forcément en tête. Tu te dis plutôt : "Putain, je suis deg', j'ai envie de jouer." Or, c'est hyper important quand on te donne l'opportunité de rentrer et d'être immédiatement au niveau, parce que tu peux coûter cher à l'équipe et ç'a failli être le cas. J'ai revu ce coup de pied un nombre incalculable de fois et ça m'a permis de me dire contre l'Angleterre (25-13, le 19 mars), derrière, que si je rentrais, je ne devais pas commettre la même erreur.
Y a-t-il des joueurs qui vous ont influencé ?
Forcément, à Biarritz, il y a Dimitri Yachvili qui était dans ce registre-là, buteur, gestionnaire, défenseur. Sinon, quand j'ai commencé à regarder le rugby à la télé, j'adorais l'Australien George Gregan, sa faculté à être au service de l'équipe. On peut gagner le terrain en perçant, en faisant des différences individuelles, mais on peut aussi le faire en occupant (au pied), en jouant différemment, en ayant un sens tactique pour faire déjouer l'équipe en face. Je prends beaucoup de plaisir là-dedans.
Comme Thibaud Flament, vous comptez sept sélections et aucune défaite. C'est assez dingue dans l'histoire récente du quinze de France. Êtes-vous une sorte de porte-bonheur ?
(Il se marre.) J'aimerais que ce soit ça... La dernière tournée de novembre et le Grand Chelem favorisent cette série. J'ai eu de la chance, je suis tombé dans une bonne période. Si on peut porter bonheur le plus longtemps possible, ce sera formidable. »
Sa relation avec Matthieu Jalibert
« Parfois, on se prend le chou, c'est électrique »
Vous formez avec Matthieu Jalibert une charnière pleine de contrastes en termes de tempérament et de jeu. Décrivez-nous votre relation au quotidien.
On se chamaille pas mal (rire). On évolue en club ensemble donc on a cette proximité. C'est un super mec, on s'entend trop bien. Quand je suis arrivé à Bordeaux, c'est un des mecs qui m'a accueilli et intégré. C'est un jeune talentueux (23 ans), mais qui est jeune encore dans sa tête. Même s'il est formaté pour le haut niveau, il faut le recadrer un peu (il sourit). Il m'énerve plein de fois, mais c'est une amitié très forte qui nous lie, pas tout le temps rose, mais sincère. Je m'engueule tout le temps à Bordeaux avec lui parce qu'il y a des ballons de transition qu'il a envie de jouer, c'est un joueur d'instinct, mais dans le rugby d'aujourd'hui et au très haut niveau, les mecs le connaissent et il faut le tempérer. Donc parfois, on se prend le chou, c'est électrique, notamment aux entraînements. On se branche beaucoup, même en chambre qu'on partage ici en tournée. C'est aussi le sel d'une relation. Et puis c'est quelqu'un d'hyper intelligent, donc même si tu lui fais des critiques, ça le fera chier sur le moment, mais il les accepte. Mais je lui dis : "Je ne te lâcherai pas parce que tu en as besoin." Et lui ne se gêne pas dans l'autre sens.
Vous vous êtes trouvés...
Oui, je crois. C'est une relation que doivent avoir un 9 et un 10. Si vous avez deux muets, vous n'y arriverez jamais, même avec deux purs talents. On a besoin de complicité, de vivre des choses, de connaître le mec avec qui tu joues. Matthieu n'est pas un mec qui va poser le jeu, il va mettre de la dynamite partout, et quand tu es 9, il faut s'adapter à lui. Si tu as un demi de mêlée qui ne lui file pas un ballon, déjà il va se frustrer. C'est un mec qui doit toucher 15 à 20 ballons pour mettre l'équipe dans l'avancée sinon il s'efface et ne prend pas de plaisir. Or, si Matthieu ne prend pas de plaisir, l'équipe joue mal. »
Maxime Lucu, numéro 9 du XV de France face au Japon : «Je ne me sentais pas légitime»
Le demi de mêlée, trop timide à son arrivée en équipe de France, va vivre sa première sélection avec le numéro 9 dans le dos, samedi, face au Japon. L'apothéose d'un parcours atypique.
Renaud Bourel et Clément Dossin
Tokyo - Situé au 28e étage, le bar du Conrad Hotel offre une vue époustouflante sur le jardin Hama-Rikyu et la baie de Tokyo. Maxime Lucu, qui fêtera sa première titularisation en bleu face au Japon samedi (8 h en France) au Toyota Stadium d'Aichi, prend place dans un confortable fauteuil en cuir. Le gamin de Saint-Pée-sur-Nivelle (29 ans), qui ne se prédestinait pas au plus haut niveau, est revenu pendant trente minutes sur son éclosion sur le tard, son rôle de doublure d'Antoine Dupont en équipe de France qu'il embrasse avec plaisir et sa relation avec Matthieu Jalibert.
Sa carrière
« Putain, j'ai loupé le coche »
« Vous n'avez pas débarqué en équipe de France comme certains à 20 ans. Quel regard portez-vous sur votre trajectoire ?
Je n'ai pas un parcours écrit d'avance. Je n'ai pas fait de pôle Espoirs, je n'ai pas fait d'équipe (de France) jeunes. J'ai eu la chance dans la malchance du club de Biarritz d'avoir du temps de jeu tôt en Pro D2 (en 2014). Ça m'a permis de prendre énormément d'expérience en jouant 30 matches en moyenne par saison et d'avoir ensuite des opportunités de jouer en Top 14. La trajectoire n'est pas commune mais je ne suis pas une exception en équipe de France : on a vu des Melvyn Jaminet, Anthony Bouthier sortir comme ça... Ça permet de se construire différemment et ça rend les choses encore plus belles quand on y arrive.
Comment structure-t-on son ambition quand on se construit de façon un peu plus "artisanale" ?
L'humilité, dans mon parcours, est le maître mot. Mon ambition, quand je suis arrivé en Top 14 (en 2019 à Bordeaux-Bègles), était d'abord de performer à ce niveau-là, d'inscrire mon nom dans ce Championnat. Puis quand je suis arrivé en équipe de France (appelé la première fois en janvier 2020), j'ai eu beaucoup de mal au début parce que je ne me sentais pas forcément légitime au milieu de tous ces mecs. Après, c'est une construction mentale qui permet de se dire que si on est là, si on est appelé, c'est qu'on a une contribution à apporter. Il ne faut pas arriver en étant timide parce que le train ne passe pas forcément deux fois.
Avez-vous souffert du syndrome de l'imposteur en équipe de France au début ?
Quand tu y arrives alors que six mois avant, tu étais en Pro D2, à disputer des saisons compliquées avec Biarritz, tu te dis : "Ce n'est peut-être pas ma place, je n'ai pas le niveau." Tu te poses énormément de questions alors qu'il faut profiter du moment et s'en servir pour apprendre. À chaque fois que j'y allais, je donnais tout même si, au début, j'ai souvent fait partie des mecs qui rentraient (en club en milieu de semaine). C'est la tête qui prend le dessus si on a envie d'y revenir... Moi, j'avais pour rêve de porter ce maillot et j'ai tout fait pour y arriver.
Était-ce un rêve de gosse ?
Non, pas du tout. Je n'avais pas l'espérance d'être rugbyman professionnel quand j'étais gamin, je n'avais pas ça en moi. Je me disais : "Ça arrive aux autres, je leur laisse." Au Pays basque, on n'est pas forcément éduqués pour être professionnel de rugby, il y a tellement de choses à faire, d'autres sports à découvrir. C'est seulement quand Biarritz m'a appelé et que j'ai vu mon frère devenir professionnel (Ximun Lucu, 32 ans, arrière du BO) que je me suis dit : "Max, maintenant, il faut tout donner pour essayer de devenir professionnel." J'y suis parvenu. Puis je suis arrivé en Top 14 et j'ai eu cette première convocation en équipe de France. Mais quand je voyais la concurrence au poste de demi de mêlée, jamais je ne me suis dit que je pourrais être appelé en bleu. J'ai été trop timide quand je suis arrivé.
Trop timide sur le terrain ou en dehors ?
Les deux. Quand je suis arrivé à Nice il y a deux ans (stage de préparation au Tournoi 2020), j'ai subi les choses. Je regardais les mecs alors que j'avais 27 ans, il fallait juste que je montre mon rugby. J'ai essayé de mettre ça en oeuvre l'année d'après quand j'ai été rappelé parce que j'avais été déçu de ne pas avoir profité du moment. Je m'étais mis un petit frein par rapport à mon passé de joueur de Pro D2.
Vous avez eu un déclic ?
Ouais, quand je suis rentré chez moi en club. Je me suis dit : "Putain, j'ai loupé le coche !" Je suis rentré avec les 14 (chaque semaine, le staff des Bleus libère 14 joueurs, ndlr), le wagon est passé et après je n'ai pas été rappelé. J'étais déçu et, pendant le confinement, j'ai réalisé qu'il fallait tout mettre en oeuvre pour y revenir et montrer mon vrai visage.
Deux ans plus tard, au Japon, il n'y a plus de problème de légitimité ?
Non. Lors de la tournée d'automne, je me suis dit : "Il faut aller là-bas et montrer un autre Max. Tu joues, c'est bien, tu ne joues pas, donne au moins le maximum. Donne une vraie idée (de ce que tu vaux) au staff." J'ai pris la chose comme ça et j'ai réussi à disputer ces premiers matches. »
Son style de jeu
« Ce rôle de gestionnaire me va »
« On vous qualifie de demi de mêlée gestionnaire par opposition à Antoine Dupont. Ce n'est pas péjoratif dans votre esprit ?
Ah non, c'est le bon mot ! C'est mon jeu. Je ne suis pas quelqu'un qui traverse le terrain, qui met quinze essais par saison. Je crois que je n'en ai même pas mis un cette année (rire). J'ai un profil différent des autres. J'ai appris le rugby comme ça. J'essaie de progresser, d'apporter des choses à mon jeu mais je n'ai pas ça en moi. Le rôle de gestionnaire me va mieux que celui de puncheur ou de dynamiteur.
Est-ce que ce n'est pas ce profil-là, justement, qui vous rend indispensable aux yeux du staff ?
Je suppose que ça amène quelque chose de complémentaire à l'équipe par rapport aux qualités d'Antoine ou des autres joueurs, parce qu'il y a beaucoup de profils de puncheurs. J'apporte ce qu'on me demande, notamment en fin de match sur des rentrées un peu chaudes comme celles contre l'Irlande (30-24, le 12 février) ou le pays de Galles (13-9, le 11 mars). Ce sont des choses que j'ai toujours aimé faire et j'étais complètement d'accord avec ce que me proposait le staff.
Ces fins de match à forte tension, ce sont des moments que vous aimez vivre ?
Je m'entraîne pour ça, on nous fait pas mal travailler sur ces scénarios-là aussi. J'y prends beaucoup de plaisir. Ce sont des situations difficiles à vivre dans le sens où tes potes ont fait tout le boulot pendant 60 - 70 minutes et la moindre erreur peut coûter cher. J'ai l'image du pays de Galles avec ce coup de pied un peu raté quand je rentre. Si Rees-Zammit (ailier gallois) fait un crochet intérieur sur François Cros, il y a essai 80 mètres derrière. Et c'est finalement "Jo" Danty qui gratte le ballon. Le Grand Chelem s'est joué à un détail. Mentalement, quand tu es remplaçant, ce sont des choses que tu n'as pas forcément en tête. Tu te dis plutôt : "Putain, je suis deg', j'ai envie de jouer." Or, c'est hyper important quand on te donne l'opportunité de rentrer et d'être immédiatement au niveau, parce que tu peux coûter cher à l'équipe et ç'a failli être le cas. J'ai revu ce coup de pied un nombre incalculable de fois et ça m'a permis de me dire contre l'Angleterre (25-13, le 19 mars), derrière, que si je rentrais, je ne devais pas commettre la même erreur.
Y a-t-il des joueurs qui vous ont influencé ?
Forcément, à Biarritz, il y a Dimitri Yachvili qui était dans ce registre-là, buteur, gestionnaire, défenseur. Sinon, quand j'ai commencé à regarder le rugby à la télé, j'adorais l'Australien George Gregan, sa faculté à être au service de l'équipe. On peut gagner le terrain en perçant, en faisant des différences individuelles, mais on peut aussi le faire en occupant (au pied), en jouant différemment, en ayant un sens tactique pour faire déjouer l'équipe en face. Je prends beaucoup de plaisir là-dedans.
Comme Thibaud Flament, vous comptez sept sélections et aucune défaite. C'est assez dingue dans l'histoire récente du quinze de France. Êtes-vous une sorte de porte-bonheur ?
(Il se marre.) J'aimerais que ce soit ça... La dernière tournée de novembre et le Grand Chelem favorisent cette série. J'ai eu de la chance, je suis tombé dans une bonne période. Si on peut porter bonheur le plus longtemps possible, ce sera formidable. »
Sa relation avec Matthieu Jalibert
« Parfois, on se prend le chou, c'est électrique »
Vous formez avec Matthieu Jalibert une charnière pleine de contrastes en termes de tempérament et de jeu. Décrivez-nous votre relation au quotidien.
On se chamaille pas mal (rire). On évolue en club ensemble donc on a cette proximité. C'est un super mec, on s'entend trop bien. Quand je suis arrivé à Bordeaux, c'est un des mecs qui m'a accueilli et intégré. C'est un jeune talentueux (23 ans), mais qui est jeune encore dans sa tête. Même s'il est formaté pour le haut niveau, il faut le recadrer un peu (il sourit). Il m'énerve plein de fois, mais c'est une amitié très forte qui nous lie, pas tout le temps rose, mais sincère. Je m'engueule tout le temps à Bordeaux avec lui parce qu'il y a des ballons de transition qu'il a envie de jouer, c'est un joueur d'instinct, mais dans le rugby d'aujourd'hui et au très haut niveau, les mecs le connaissent et il faut le tempérer. Donc parfois, on se prend le chou, c'est électrique, notamment aux entraînements. On se branche beaucoup, même en chambre qu'on partage ici en tournée. C'est aussi le sel d'une relation. Et puis c'est quelqu'un d'hyper intelligent, donc même si tu lui fais des critiques, ça le fera chier sur le moment, mais il les accepte. Mais je lui dis : "Je ne te lâcherai pas parce que tu en as besoin." Et lui ne se gêne pas dans l'autre sens.
Vous vous êtes trouvés...
Oui, je crois. C'est une relation que doivent avoir un 9 et un 10. Si vous avez deux muets, vous n'y arriverez jamais, même avec deux purs talents. On a besoin de complicité, de vivre des choses, de connaître le mec avec qui tu joues. Matthieu n'est pas un mec qui va poser le jeu, il va mettre de la dynamite partout, et quand tu es 9, il faut s'adapter à lui. Si tu as un demi de mêlée qui ne lui file pas un ballon, déjà il va se frustrer. C'est un mec qui doit toucher 15 à 20 ballons pour mettre l'équipe dans l'avancée sinon il s'efface et ne prend pas de plaisir. Or, si Matthieu ne prend pas de plaisir, l'équipe joue mal. »
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Re: Maxime Lucu
Scalp a écrit:https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Maxime-lucu-numero-9-du-xv-de-france-face-au-japon-je-ne-me-sentais-pas-legitime/1341113
Maxime Lucu, numéro 9 du XV de France face au Japon : «Je ne me sentais pas légitime»
Le demi de mêlée, trop timide à son arrivée en équipe de France, va vivre sa première sélection avec le numéro 9 dans le dos, samedi, face au Japon. L'apothéose d'un parcours atypique.
Renaud Bourel et Clément Dossin
Tokyo - Situé au 28e étage, le bar du Conrad Hotel offre une vue époustouflante sur le jardin Hama-Rikyu et la baie de Tokyo. Maxime Lucu, qui fêtera sa première titularisation en bleu face au Japon samedi (8 h en France) au Toyota Stadium d'Aichi, prend place dans un confortable fauteuil en cuir. Le gamin de Saint-Pée-sur-Nivelle (29 ans), qui ne se prédestinait pas au plus haut niveau, est revenu pendant trente minutes sur son éclosion sur le tard, son rôle de doublure d'Antoine Dupont en équipe de France qu'il embrasse avec plaisir et sa relation avec Matthieu Jalibert.
Sa carrière
« Putain, j'ai loupé le coche »
« Vous n'avez pas débarqué en équipe de France comme certains à 20 ans. Quel regard portez-vous sur votre trajectoire ?
Je n'ai pas un parcours écrit d'avance. Je n'ai pas fait de pôle Espoirs, je n'ai pas fait d'équipe (de France) jeunes. J'ai eu la chance dans la malchance du club de Biarritz d'avoir du temps de jeu tôt en Pro D2 (en 2014). Ça m'a permis de prendre énormément d'expérience en jouant 30 matches en moyenne par saison et d'avoir ensuite des opportunités de jouer en Top 14. La trajectoire n'est pas commune mais je ne suis pas une exception en équipe de France : on a vu des Melvyn Jaminet, Anthony Bouthier sortir comme ça... Ça permet de se construire différemment et ça rend les choses encore plus belles quand on y arrive.
Comment structure-t-on son ambition quand on se construit de façon un peu plus "artisanale" ?
L'humilité, dans mon parcours, est le maître mot. Mon ambition, quand je suis arrivé en Top 14 (en 2019 à Bordeaux-Bègles), était d'abord de performer à ce niveau-là, d'inscrire mon nom dans ce Championnat. Puis quand je suis arrivé en équipe de France (appelé la première fois en janvier 2020), j'ai eu beaucoup de mal au début parce que je ne me sentais pas forcément légitime au milieu de tous ces mecs. Après, c'est une construction mentale qui permet de se dire que si on est là, si on est appelé, c'est qu'on a une contribution à apporter. Il ne faut pas arriver en étant timide parce que le train ne passe pas forcément deux fois.
Avez-vous souffert du syndrome de l'imposteur en équipe de France au début ?
Quand tu y arrives alors que six mois avant, tu étais en Pro D2, à disputer des saisons compliquées avec Biarritz, tu te dis : "Ce n'est peut-être pas ma place, je n'ai pas le niveau." Tu te poses énormément de questions alors qu'il faut profiter du moment et s'en servir pour apprendre. À chaque fois que j'y allais, je donnais tout même si, au début, j'ai souvent fait partie des mecs qui rentraient (en club en milieu de semaine). C'est la tête qui prend le dessus si on a envie d'y revenir... Moi, j'avais pour rêve de porter ce maillot et j'ai tout fait pour y arriver.
Était-ce un rêve de gosse ?
Non, pas du tout. Je n'avais pas l'espérance d'être rugbyman professionnel quand j'étais gamin, je n'avais pas ça en moi. Je me disais : "Ça arrive aux autres, je leur laisse." Au Pays basque, on n'est pas forcément éduqués pour être professionnel de rugby, il y a tellement de choses à faire, d'autres sports à découvrir. C'est seulement quand Biarritz m'a appelé et que j'ai vu mon frère devenir professionnel (Ximun Lucu, 32 ans, arrière du BO) que je me suis dit : "Max, maintenant, il faut tout donner pour essayer de devenir professionnel." J'y suis parvenu. Puis je suis arrivé en Top 14 et j'ai eu cette première convocation en équipe de France. Mais quand je voyais la concurrence au poste de demi de mêlée, jamais je ne me suis dit que je pourrais être appelé en bleu. J'ai été trop timide quand je suis arrivé.
Trop timide sur le terrain ou en dehors ?
Les deux. Quand je suis arrivé à Nice il y a deux ans (stage de préparation au Tournoi 2020), j'ai subi les choses. Je regardais les mecs alors que j'avais 27 ans, il fallait juste que je montre mon rugby. J'ai essayé de mettre ça en oeuvre l'année d'après quand j'ai été rappelé parce que j'avais été déçu de ne pas avoir profité du moment. Je m'étais mis un petit frein par rapport à mon passé de joueur de Pro D2.
Vous avez eu un déclic ?
Ouais, quand je suis rentré chez moi en club. Je me suis dit : "Putain, j'ai loupé le coche !" Je suis rentré avec les 14 (chaque semaine, le staff des Bleus libère 14 joueurs, ndlr), le wagon est passé et après je n'ai pas été rappelé. J'étais déçu et, pendant le confinement, j'ai réalisé qu'il fallait tout mettre en oeuvre pour y revenir et montrer mon vrai visage.
Deux ans plus tard, au Japon, il n'y a plus de problème de légitimité ?
Non. Lors de la tournée d'automne, je me suis dit : "Il faut aller là-bas et montrer un autre Max. Tu joues, c'est bien, tu ne joues pas, donne au moins le maximum. Donne une vraie idée (de ce que tu vaux) au staff." J'ai pris la chose comme ça et j'ai réussi à disputer ces premiers matches. »
Son style de jeu
« Ce rôle de gestionnaire me va »
« On vous qualifie de demi de mêlée gestionnaire par opposition à Antoine Dupont. Ce n'est pas péjoratif dans votre esprit ?
Ah non, c'est le bon mot ! C'est mon jeu. Je ne suis pas quelqu'un qui traverse le terrain, qui met quinze essais par saison. Je crois que je n'en ai même pas mis un cette année (rire). J'ai un profil différent des autres. J'ai appris le rugby comme ça. J'essaie de progresser, d'apporter des choses à mon jeu mais je n'ai pas ça en moi. Le rôle de gestionnaire me va mieux que celui de puncheur ou de dynamiteur.
Est-ce que ce n'est pas ce profil-là, justement, qui vous rend indispensable aux yeux du staff ?
Je suppose que ça amène quelque chose de complémentaire à l'équipe par rapport aux qualités d'Antoine ou des autres joueurs, parce qu'il y a beaucoup de profils de puncheurs. J'apporte ce qu'on me demande, notamment en fin de match sur des rentrées un peu chaudes comme celles contre l'Irlande (30-24, le 12 février) ou le pays de Galles (13-9, le 11 mars). Ce sont des choses que j'ai toujours aimé faire et j'étais complètement d'accord avec ce que me proposait le staff.
Ces fins de match à forte tension, ce sont des moments que vous aimez vivre ?
Je m'entraîne pour ça, on nous fait pas mal travailler sur ces scénarios-là aussi. J'y prends beaucoup de plaisir. Ce sont des situations difficiles à vivre dans le sens où tes potes ont fait tout le boulot pendant 60 - 70 minutes et la moindre erreur peut coûter cher. J'ai l'image du pays de Galles avec ce coup de pied un peu raté quand je rentre. Si Rees-Zammit (ailier gallois) fait un crochet intérieur sur François Cros, il y a essai 80 mètres derrière. Et c'est finalement "Jo" Danty qui gratte le ballon. Le Grand Chelem s'est joué à un détail. Mentalement, quand tu es remplaçant, ce sont des choses que tu n'as pas forcément en tête. Tu te dis plutôt : "Putain, je suis deg', j'ai envie de jouer." Or, c'est hyper important quand on te donne l'opportunité de rentrer et d'être immédiatement au niveau, parce que tu peux coûter cher à l'équipe et ç'a failli être le cas. J'ai revu ce coup de pied un nombre incalculable de fois et ça m'a permis de me dire contre l'Angleterre (25-13, le 19 mars), derrière, que si je rentrais, je ne devais pas commettre la même erreur.
Y a-t-il des joueurs qui vous ont influencé ?
Forcément, à Biarritz, il y a Dimitri Yachvili qui était dans ce registre-là, buteur, gestionnaire, défenseur. Sinon, quand j'ai commencé à regarder le rugby à la télé, j'adorais l'Australien George Gregan, sa faculté à être au service de l'équipe. On peut gagner le terrain en perçant, en faisant des différences individuelles, mais on peut aussi le faire en occupant (au pied), en jouant différemment, en ayant un sens tactique pour faire déjouer l'équipe en face. Je prends beaucoup de plaisir là-dedans.
Comme Thibaud Flament, vous comptez sept sélections et aucune défaite. C'est assez dingue dans l'histoire récente du quinze de France. Êtes-vous une sorte de porte-bonheur ?
(Il se marre.) J'aimerais que ce soit ça... La dernière tournée de novembre et le Grand Chelem favorisent cette série. J'ai eu de la chance, je suis tombé dans une bonne période. Si on peut porter bonheur le plus longtemps possible, ce sera formidable. »
Sa relation avec Matthieu Jalibert
« Parfois, on se prend le chou, c'est électrique »
Vous formez avec Matthieu Jalibert une charnière pleine de contrastes en termes de tempérament et de jeu. Décrivez-nous votre relation au quotidien.
On se chamaille pas mal (rire). On évolue en club ensemble donc on a cette proximité. C'est un super mec, on s'entend trop bien. Quand je suis arrivé à Bordeaux, c'est un des mecs qui m'a accueilli et intégré. C'est un jeune talentueux (23 ans), mais qui est jeune encore dans sa tête. Même s'il est formaté pour le haut niveau, il faut le recadrer un peu (il sourit). Il m'énerve plein de fois, mais c'est une amitié très forte qui nous lie, pas tout le temps rose, mais sincère. Je m'engueule tout le temps à Bordeaux avec lui parce qu'il y a des ballons de transition qu'il a envie de jouer, c'est un joueur d'instinct, mais dans le rugby d'aujourd'hui et au très haut niveau, les mecs le connaissent et il faut le tempérer. Donc parfois, on se prend le chou, c'est électrique, notamment aux entraînements. On se branche beaucoup, même en chambre qu'on partage ici en tournée. C'est aussi le sel d'une relation. Et puis c'est quelqu'un d'hyper intelligent, donc même si tu lui fais des critiques, ça le fera chier sur le moment, mais il les accepte. Mais je lui dis : "Je ne te lâcherai pas parce que tu en as besoin." Et lui ne se gêne pas dans l'autre sens.
Vous vous êtes trouvés...
Oui, je crois. C'est une relation que doivent avoir un 9 et un 10. Si vous avez deux muets, vous n'y arriverez jamais, même avec deux purs talents. On a besoin de complicité, de vivre des choses, de connaître le mec avec qui tu joues. Matthieu n'est pas un mec qui va poser le jeu, il va mettre de la dynamite partout, et quand tu es 9, il faut s'adapter à lui. Si tu as un demi de mêlée qui ne lui file pas un ballon, déjà il va se frustrer. C'est un mec qui doit toucher 15 à 20 ballons pour mettre l'équipe dans l'avancée sinon il s'efface et ne prend pas de plaisir. Or, si Matthieu ne prend pas de plaisir, l'équipe joue mal. »
Merci pour l'article Scalp, la fin de l'interview ou Max parle de sa relation avec Jaja est super intéressante et même réconfortante!
Caillou33- J'aime l'Union beaucoup
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Re: Maxime Lucu
Caillou33 a écrit:Scalp a écrit:https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Maxime-lucu-numero-9-du-xv-de-france-face-au-japon-je-ne-me-sentais-pas-legitime/1341113
Maxime Lucu, numéro 9 du XV de France face au Japon : «Je ne me sentais pas légitime»
Le demi de mêlée, trop timide à son arrivée en équipe de France, va vivre sa première sélection avec le numéro 9 dans le dos, samedi, face au Japon. L'apothéose d'un parcours atypique.
Renaud Bourel et Clément Dossin
Tokyo - Situé au 28e étage, le bar du Conrad Hotel offre une vue époustouflante sur le jardin Hama-Rikyu et la baie de Tokyo. Maxime Lucu, qui fêtera sa première titularisation en bleu face au Japon samedi (8 h en France) au Toyota Stadium d'Aichi, prend place dans un confortable fauteuil en cuir. Le gamin de Saint-Pée-sur-Nivelle (29 ans), qui ne se prédestinait pas au plus haut niveau, est revenu pendant trente minutes sur son éclosion sur le tard, son rôle de doublure d'Antoine Dupont en équipe de France qu'il embrasse avec plaisir et sa relation avec Matthieu Jalibert.
Sa carrière
« Putain, j'ai loupé le coche »
« Vous n'avez pas débarqué en équipe de France comme certains à 20 ans. Quel regard portez-vous sur votre trajectoire ?
Je n'ai pas un parcours écrit d'avance. Je n'ai pas fait de pôle Espoirs, je n'ai pas fait d'équipe (de France) jeunes. J'ai eu la chance dans la malchance du club de Biarritz d'avoir du temps de jeu tôt en Pro D2 (en 2014). Ça m'a permis de prendre énormément d'expérience en jouant 30 matches en moyenne par saison et d'avoir ensuite des opportunités de jouer en Top 14. La trajectoire n'est pas commune mais je ne suis pas une exception en équipe de France : on a vu des Melvyn Jaminet, Anthony Bouthier sortir comme ça... Ça permet de se construire différemment et ça rend les choses encore plus belles quand on y arrive.
Comment structure-t-on son ambition quand on se construit de façon un peu plus "artisanale" ?
L'humilité, dans mon parcours, est le maître mot. Mon ambition, quand je suis arrivé en Top 14 (en 2019 à Bordeaux-Bègles), était d'abord de performer à ce niveau-là, d'inscrire mon nom dans ce Championnat. Puis quand je suis arrivé en équipe de France (appelé la première fois en janvier 2020), j'ai eu beaucoup de mal au début parce que je ne me sentais pas forcément légitime au milieu de tous ces mecs. Après, c'est une construction mentale qui permet de se dire que si on est là, si on est appelé, c'est qu'on a une contribution à apporter. Il ne faut pas arriver en étant timide parce que le train ne passe pas forcément deux fois.
Avez-vous souffert du syndrome de l'imposteur en équipe de France au début ?
Quand tu y arrives alors que six mois avant, tu étais en Pro D2, à disputer des saisons compliquées avec Biarritz, tu te dis : "Ce n'est peut-être pas ma place, je n'ai pas le niveau." Tu te poses énormément de questions alors qu'il faut profiter du moment et s'en servir pour apprendre. À chaque fois que j'y allais, je donnais tout même si, au début, j'ai souvent fait partie des mecs qui rentraient (en club en milieu de semaine). C'est la tête qui prend le dessus si on a envie d'y revenir... Moi, j'avais pour rêve de porter ce maillot et j'ai tout fait pour y arriver.
Était-ce un rêve de gosse ?
Non, pas du tout. Je n'avais pas l'espérance d'être rugbyman professionnel quand j'étais gamin, je n'avais pas ça en moi. Je me disais : "Ça arrive aux autres, je leur laisse." Au Pays basque, on n'est pas forcément éduqués pour être professionnel de rugby, il y a tellement de choses à faire, d'autres sports à découvrir. C'est seulement quand Biarritz m'a appelé et que j'ai vu mon frère devenir professionnel (Ximun Lucu, 32 ans, arrière du BO) que je me suis dit : "Max, maintenant, il faut tout donner pour essayer de devenir professionnel." J'y suis parvenu. Puis je suis arrivé en Top 14 et j'ai eu cette première convocation en équipe de France. Mais quand je voyais la concurrence au poste de demi de mêlée, jamais je ne me suis dit que je pourrais être appelé en bleu. J'ai été trop timide quand je suis arrivé.
Trop timide sur le terrain ou en dehors ?
Les deux. Quand je suis arrivé à Nice il y a deux ans (stage de préparation au Tournoi 2020), j'ai subi les choses. Je regardais les mecs alors que j'avais 27 ans, il fallait juste que je montre mon rugby. J'ai essayé de mettre ça en oeuvre l'année d'après quand j'ai été rappelé parce que j'avais été déçu de ne pas avoir profité du moment. Je m'étais mis un petit frein par rapport à mon passé de joueur de Pro D2.
Vous avez eu un déclic ?
Ouais, quand je suis rentré chez moi en club. Je me suis dit : "Putain, j'ai loupé le coche !" Je suis rentré avec les 14 (chaque semaine, le staff des Bleus libère 14 joueurs, ndlr), le wagon est passé et après je n'ai pas été rappelé. J'étais déçu et, pendant le confinement, j'ai réalisé qu'il fallait tout mettre en oeuvre pour y revenir et montrer mon vrai visage.
Deux ans plus tard, au Japon, il n'y a plus de problème de légitimité ?
Non. Lors de la tournée d'automne, je me suis dit : "Il faut aller là-bas et montrer un autre Max. Tu joues, c'est bien, tu ne joues pas, donne au moins le maximum. Donne une vraie idée (de ce que tu vaux) au staff." J'ai pris la chose comme ça et j'ai réussi à disputer ces premiers matches. »
Son style de jeu
« Ce rôle de gestionnaire me va »
« On vous qualifie de demi de mêlée gestionnaire par opposition à Antoine Dupont. Ce n'est pas péjoratif dans votre esprit ?
Ah non, c'est le bon mot ! C'est mon jeu. Je ne suis pas quelqu'un qui traverse le terrain, qui met quinze essais par saison. Je crois que je n'en ai même pas mis un cette année (rire). J'ai un profil différent des autres. J'ai appris le rugby comme ça. J'essaie de progresser, d'apporter des choses à mon jeu mais je n'ai pas ça en moi. Le rôle de gestionnaire me va mieux que celui de puncheur ou de dynamiteur.
Est-ce que ce n'est pas ce profil-là, justement, qui vous rend indispensable aux yeux du staff ?
Je suppose que ça amène quelque chose de complémentaire à l'équipe par rapport aux qualités d'Antoine ou des autres joueurs, parce qu'il y a beaucoup de profils de puncheurs. J'apporte ce qu'on me demande, notamment en fin de match sur des rentrées un peu chaudes comme celles contre l'Irlande (30-24, le 12 février) ou le pays de Galles (13-9, le 11 mars). Ce sont des choses que j'ai toujours aimé faire et j'étais complètement d'accord avec ce que me proposait le staff.
Ces fins de match à forte tension, ce sont des moments que vous aimez vivre ?
Je m'entraîne pour ça, on nous fait pas mal travailler sur ces scénarios-là aussi. J'y prends beaucoup de plaisir. Ce sont des situations difficiles à vivre dans le sens où tes potes ont fait tout le boulot pendant 60 - 70 minutes et la moindre erreur peut coûter cher. J'ai l'image du pays de Galles avec ce coup de pied un peu raté quand je rentre. Si Rees-Zammit (ailier gallois) fait un crochet intérieur sur François Cros, il y a essai 80 mètres derrière. Et c'est finalement "Jo" Danty qui gratte le ballon. Le Grand Chelem s'est joué à un détail. Mentalement, quand tu es remplaçant, ce sont des choses que tu n'as pas forcément en tête. Tu te dis plutôt : "Putain, je suis deg', j'ai envie de jouer." Or, c'est hyper important quand on te donne l'opportunité de rentrer et d'être immédiatement au niveau, parce que tu peux coûter cher à l'équipe et ç'a failli être le cas. J'ai revu ce coup de pied un nombre incalculable de fois et ça m'a permis de me dire contre l'Angleterre (25-13, le 19 mars), derrière, que si je rentrais, je ne devais pas commettre la même erreur.
Y a-t-il des joueurs qui vous ont influencé ?
Forcément, à Biarritz, il y a Dimitri Yachvili qui était dans ce registre-là, buteur, gestionnaire, défenseur. Sinon, quand j'ai commencé à regarder le rugby à la télé, j'adorais l'Australien George Gregan, sa faculté à être au service de l'équipe. On peut gagner le terrain en perçant, en faisant des différences individuelles, mais on peut aussi le faire en occupant (au pied), en jouant différemment, en ayant un sens tactique pour faire déjouer l'équipe en face. Je prends beaucoup de plaisir là-dedans.
Comme Thibaud Flament, vous comptez sept sélections et aucune défaite. C'est assez dingue dans l'histoire récente du quinze de France. Êtes-vous une sorte de porte-bonheur ?
(Il se marre.) J'aimerais que ce soit ça... La dernière tournée de novembre et le Grand Chelem favorisent cette série. J'ai eu de la chance, je suis tombé dans une bonne période. Si on peut porter bonheur le plus longtemps possible, ce sera formidable. »
Sa relation avec Matthieu Jalibert
« Parfois, on se prend le chou, c'est électrique »
Vous formez avec Matthieu Jalibert une charnière pleine de contrastes en termes de tempérament et de jeu. Décrivez-nous votre relation au quotidien.
On se chamaille pas mal (rire). On évolue en club ensemble donc on a cette proximité. C'est un super mec, on s'entend trop bien. Quand je suis arrivé à Bordeaux, c'est un des mecs qui m'a accueilli et intégré. C'est un jeune talentueux (23 ans), mais qui est jeune encore dans sa tête. Même s'il est formaté pour le haut niveau, il faut le recadrer un peu (il sourit). Il m'énerve plein de fois, mais c'est une amitié très forte qui nous lie, pas tout le temps rose, mais sincère. Je m'engueule tout le temps à Bordeaux avec lui parce qu'il y a des ballons de transition qu'il a envie de jouer, c'est un joueur d'instinct, mais dans le rugby d'aujourd'hui et au très haut niveau, les mecs le connaissent et il faut le tempérer. Donc parfois, on se prend le chou, c'est électrique, notamment aux entraînements. On se branche beaucoup, même en chambre qu'on partage ici en tournée. C'est aussi le sel d'une relation. Et puis c'est quelqu'un d'hyper intelligent, donc même si tu lui fais des critiques, ça le fera chier sur le moment, mais il les accepte. Mais je lui dis : "Je ne te lâcherai pas parce que tu en as besoin." Et lui ne se gêne pas dans l'autre sens.
Vous vous êtes trouvés...
Oui, je crois. C'est une relation que doivent avoir un 9 et un 10. Si vous avez deux muets, vous n'y arriverez jamais, même avec deux purs talents. On a besoin de complicité, de vivre des choses, de connaître le mec avec qui tu joues. Matthieu n'est pas un mec qui va poser le jeu, il va mettre de la dynamite partout, et quand tu es 9, il faut s'adapter à lui. Si tu as un demi de mêlée qui ne lui file pas un ballon, déjà il va se frustrer. C'est un mec qui doit toucher 15 à 20 ballons pour mettre l'équipe dans l'avancée sinon il s'efface et ne prend pas de plaisir. Or, si Matthieu ne prend pas de plaisir, l'équipe joue mal. »
Merci pour l'article Scalp, la fin de l'interview ou Max parle de sa relation avec Jaja est super intéressante et même réconfortante!
Si au final Jaja accepte les critiques, ça le fera avancer...
On sent que le duo s'équilibre, Max fait du bien à Jaja, c'est certain...
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Re: Maxime Lucu
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Re: Maxime Lucu
« Pour certains joueurs, c’est l’année d’une vie », dit Maxime Lucu (UBB)
https://www.sudouest.fr/sport/rugby/top-14-pour-certains-joueurs-c-est-l-annee-d-une-vie-dit-maxime-lucu-ubb-12088821.php
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Re: Maxime Lucu
Maxime Lucu : «L'UBB mérite de se qualifier pour une finale»
https://www.lefigaro.fr/sports/rugby/top-14/maxime-lucu-l-ubb-merite-de-se-qualifier-pour-une-finale-20220831
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Re: Maxime Lucu
Le Bleu du samedi : Lucu, leader à toute épreuve
https://www.rugbyrama.fr/rugby/top-14/2021-2022/top-14-le-bleu-du-samedi-maxime-lucu-bordeaux-a-toute-epreuve_sto9149282/story.shtml
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Re: Maxime Lucu
Scalp a écrit:Le Bleu du samedi : Lucu, leader à toute épreuve
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Je ne sais pas si on retrouvera un numéro 9 de cette trempe là le jour où il partira.
Il s'est vraiment imposé en patron, en plus de s'être fait une place dans le XV de France. Il a un vrai leadership qui paraît presque naturel.
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Re: Maxime Lucu
Scalp a écrit:Le Bleu du samedi : Lucu, leader à toute épreuve
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Re: Maxime Lucu
grospaquet31 a écrit:Scalp a écrit:Le Bleu du samedi : Lucu, leader à toute épreuve
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Re: Maxime Lucu
Pour moi, Lucu est désormais le patron de l'équipe. C'est un taiseux, un bosseur, un leader, un combattant, bref c'est le joueur idéal. Et pour ne rien gâcher, c'est un bon buteur et un mec top en dehors du terrain.
Un simple exemple qui pour moi en dit long : sur l'essai marqué hier juste avant la mi-temps, il n'y a qu'à voir comment il serre les poings en hurlant, avant de se tourner vers le staff puis de haranguer la foule. Ce mec a tout pour être un très grand. Si Jalibert peut/doit être notre facteur X, le mec capable d'une fulgurance qui peut débloquer un match, c'est Lucu qui doit être le patron de l'équipe. Celui qui pilote, qui décide, et qui entraîne tout le monde avec lui.
Un simple exemple qui pour moi en dit long : sur l'essai marqué hier juste avant la mi-temps, il n'y a qu'à voir comment il serre les poings en hurlant, avant de se tourner vers le staff puis de haranguer la foule. Ce mec a tout pour être un très grand. Si Jalibert peut/doit être notre facteur X, le mec capable d'une fulgurance qui peut débloquer un match, c'est Lucu qui doit être le patron de l'équipe. Celui qui pilote, qui décide, et qui entraîne tout le monde avec lui.
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Re: Maxime Lucu
Scalp a écrit:grospaquet31 a écrit:Scalp a écrit:Le Bleu du samedi : Lucu, leader à toute épreuve
https://www.rugbyrama.fr/rugby/top-14/2021-2022/top-14-le-bleu-du-samedi-maxime-lucu-bordeaux-a-toute-epreuve_sto9149282/story.shtml
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Re: Maxime Lucu
Si tu veux , le seul mot qu'on ne puisse employer, c'est journalismeDr. Gregory Bouse a écrit:Scalp a écrit:grospaquet31 a écrit:Scalp a écrit:Le Bleu du samedi : Lucu, leader à toute épreuve
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Re: Maxime Lucu
Scalp a écrit:Si tu veux , le seul mot qu'on ne puisse employer, c'est journalismeDr. Gregory Bouse a écrit:Scalp a écrit:grospaquet31 a écrit:Scalp a écrit:Le Bleu du samedi : Lucu, leader à toute épreuve
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Re: Maxime Lucu
grospaquet31 a écrit:Scalp a écrit:Le Bleu du samedi : Lucu, leader à toute épreuve
https://www.rugbyrama.fr/rugby/top-14/2021-2022/top-14-le-bleu-du-samedi-maxime-lucu-bordeaux-a-toute-epreuve_sto9149282/story.shtml
Nouvelle tactique, foutre le bordel entre Lucu et Jalibert, tout en rappelant qu’il ne sera jamais mieux que le n2 derrière Dupont
On comprend pourquoi ils ont arrêté d'autoriser les commentaires sur leurs "articles", on les aurait pourri comme pas possible tellement ils sont lourds.
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