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Message  Big'Ben Ven 2 Juil 2021 - 20:25

Elle en est à un peu plus de 12 200 signatures, ça stagne vachement. L. Marti a dit qu'il déposerait le dossier fin Juin, on est début Juillet, ça discute déjà et les décisions vont devoir être prise rapidement, je ne me fais pas d'illusion, je veux bien être conservateur sur certains, mais là c'est être tête de bosch. Que ceux qui soient contre apportent une réelle solution concrète dans ces cas-là plutôt que de balancer un "démerdez-vous autrement".

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Message  le radis Ven 2 Juil 2021 - 21:04

Scalp a écrit:Marti va essayer de prolonger Urios, discussion à partir de cet automne fan

QQun aurait-il l'amabilité de fournir la source exacte, ou les mots exacts employés ?
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Message  Scalp Ven 2 Juil 2021 - 21:21

le radis a écrit:
Scalp a écrit:Marti va essayer de prolonger Urios, discussion à partir de cet automne fan

QQun aurait-il l'amabilité de fournir la source exacte, ou les mots exacts employés ?

ITW sur TV7 remonte un peu dans le topic pour en voir l’annonce Wink

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Message  le radis Ven 2 Juil 2021 - 23:24

OK c'est assez clair : en octobre, discussion avec CU, et pour cette saison pas de renforts notoires... c'est exactement le sens des recherches de joueurs "temporaires" d'un 3ème ligne et d'un centre polyvalent en sus des recrutements actés...
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Message  patrick Mer 18 Aoû 2021 - 22:19

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Message  patrick Mar 31 Aoû 2021 - 9:44

Le différé : https://www.linkedin.com/video/live/urn🇱🇮ugcPost:6838361604279685120/

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Message  Scalp Ven 3 Sep 2021 - 16:36

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/ubb-il-y-a-l-envie-de-vite-repartir-pour-faire-encore-mieux-dit-laurent-marti-5677998.php

UBB : « Il y a l’envie de vite repartir pour faire encore mieux », dit Laurent Marti

Par Propos recueillis par Yoan Leshauriès - y.leshauries@sudouest.fr

Alors qu’il entame sa 15e saison à la tête de l’Union Bordeaux-Bègles, le président Laurent Marti est fier du chemin parcouru. Après la demi-finale de l’an dernier, il veut aller plus haut. Interview avant la reprise du Top 14

Après trois demi-finales la saison dernière (Top 14, Champions Cup, Challenge Cup), l’Union Bordeaux-Bègles a placé la barre haut. Comment faire mieux ?

Ça sera la vérité du terrain. On a l’équipe, le staff, la continuité. On a recruté de manière assez discrète mais je pense que ça peut amener des renforts à des postes. Pourquoi faire moins bien ? On sait tous la même chose : il y a 10 ou 11 équipes qui ne sont pas très éloignées les unes des autres. On n’est pas moins bien lotis, on a engrangé de la confiance, de l’expérience. Je suis confiant dans notre capacité à reproduire le même genre de saison. Sur la demi-finale de Top 14, mon sentiment à froid, ce n’est pas Toulouse qui l’a gagnée, c’est nous qui l’avons perdue. C’est typiquement le genre de match que tu as en main, tu sens que tu vas faire craquer l’adversaire, mais à cause d’un manque de maîtrise, une mauvaise décision à la fin, on laisse filer la victoire. Sur ces matchs, il faut se contrôler un peu plus, dans la discipline, la maîtrise. Il faut prendre rapidement les bonnes décisions. On va se nourrir de tout ça.

Avec le recul, que vous inspire le parcours de l’UBB la saison dernière ?

Je n’ai jamais réussi à me dire : « On est qualifiés, c’est bien. Ou on est en demi-finale, c’est bien ». On ne va pas se taper sur le ventre. Pour moi, c’est une suite logique pour le club qui a évolué dans ses infrastructures, la qualité de son effectif et de son staff. Mais je reconnais qu’atteindre le dernier carré, ce n’est pas gagné d’avance. C’est très bien de l’avoir fait. Et les phases finales, ce sont des moments agréables à vivre. Quand tu perds, c’est la frustration qui l’emporte. Mais après la demie, il y avait aussi de l’espoir car on sentait qu’on était invités à ce niveau. Mais il y a l’envie de vite repartir pour faire encore mieux.

Désormais, le regard des autres va changer ?

Oui. Il ne faut pas perdre de vue que ce n’est pas une année mais deux années. Sur la saison précédente, quand le Covid arrive, on est largement premiers. On ne dira pas qu’on aurait été champions, on ne peut pas le savoir, même si personnellement, je pense qu’on l’aurait été. Mais qu’on le veuille ou non, virtuellement, cela fait deux saisons où l’UBB aurait au moins été en demies. Ça prouve qu’on a franchi un palier et qu’on s’inscrit dans les équipes qui prétendent au top 6 de manière sérieuse, mais pas acquise.

Avez-vous mis du temps à digérer le fait d’être passé si près d’une finale ?

J’ai ressassé le truc pendant une ou deux semaines en me disant : « Putain, on aurait pu y être ». Mais ensuite, on a vite enclenché la campagne de partenariats. Je me suis remis à fond dans le boulot. Et après, j’ai vu les vacances arriver et je mourrais d’envie de couper pour être d’attaque pour la reprise.

L’UBB a-t-elle encore plus faim ?


Oui car elle y a goûté, elle sent que c’est bon mais elle n’a pas fini le repas alors elle a envie d’aller jusqu’au dessert (rires).

Le président que vous êtes est-il encore plus motivé ?

J’entame ma 15e saison mais franchement, je ne suis pas plus boosté qu’avant. Il y a l’excitation des phases finales, du fait qu’on sent qu’on commence à toucher du doigt le haut niveau. Mais il y a quand même le poids des années à porter tout ça et ça fatigue un petit peu. L’un compense l’autre et du coup, tout est comme avant.

En ce début de saison, l’objectif affiché est-il de faire mieux ou s’arrête-t-il au top 6 ?

On ne peut pas dire en début de saison qu’on veut être champions. On est trop nombreux à vouloir l’être. L’afficher d’entrée, ce serait un manque de lucidité et d’humilité.

  “On a mis deux ans pour construire ce groupe. Il faut optimiser ce qu’il est capable de donner »

L’UBB repart avec un effectif stable, qui a connu peu de changements à l’inter-saison. C’est une force ?

C’est une force et un gain de temps pour la cohésion et le travail du staff. Il fallait absolument recruter Jiff et réduire la voilure pour répondre aux critères économiques. Dans ce groupe, il y a de la qualité. On avait mis deux ans pour le construire, il a au moins un cycle de trois ans, il faut optimiser ce qu’il est capable de donner. Et en fonction de ce qui va se passer cette année, la saison prochaine, il faudra peut-être le réoxygéner avec deux ou trois talents supplémentaires.

Les signatures de Louis Picamoles et François Trinh-Duc ont pu interroger certains…

Pour nous, c’est la volonté d’avoir deux mecs d’expérience, qui ont montré beaucoup d’envie à venir finir leur carrière à l’UBB et de sortir par le haut. Ils accompagnent de plus jeunes joueurs. Mais il y a aussi un recrutement qui a fait moins parler : Vergnes-Taillefer, Roussel, Bochaton, Bielle-Biarrey, de jeunes talents en devenir qui vont s’imposer en Top 14.

La star de l’UBB, c’est Matthieu Jalibert, sous contrat jusqu’en 2023. Avez-vous d’ores et déjà la volonté de verrouiller votre international qui sera sans aucun doute sollicité ?

On parlera avec Matthieu de l’ambition du club, de la manière dont on veut qu’il s’inscrive avec nous. C’est son club, c’est sa ville. Matthieu est un joueur talentueux et ambitieux. Il regardera son contrat mais aussi l’ambition du club. Et le club a envie d’avancer.

   « Avec Christophe (Urios), on se mettra certainement autour d’une table dans l’année qui vient »

Également sous contrat jusqu’en 2023, Christophe Urios arrive quant à lui à mi-mandat. C’est aussi la priorité ?

Avec Christophe, ça se passe très bien. Il a amené à l’UBB ce que j’attendais : de l’organisation, de la rigueur, du travail, des résultats. On se mettra certainement autour d’une table dans l’année qui vient pour voir si toutes les parties ont intérêt à continuer ensemble.

Cette saison verra le retour du public dans les stades, la fin des tests-PCR pour les joueurs qui sont désormais vaccinés… Avez-vous le sentiment d’un retour à la normale ?

Oui et ça nous manque vraiment. L’un des éléments essentiels, c’est Chaban et son public. Tout le monde est impatient de retrouver un stade plein. Les abonnements sont en hausse (+15%), les partenariats aussi (+15%).

Le Covid a eu un impact sur les finances du club avec un déficit annoncé de 10 millions d’euros. Où en êtes-vous à ce niveau ?

Le PGE (prêt garanti par l’État) est notre bouée de sauvetage. La première aide de l’État est payée à 70 %. La deuxième aide devrait avoir lieu, elle est indispensable à la survie du club. Les abonnés et les partenaires ont été dans l’ensemble très solidaires. On arrivera à tout boucher en étalant une partie de la dette sur 5 ans. Il faudra soit réduire un peu la voilure, soit augmenter les ressources. Mais je crois en l’augmentation des ressources car on sent un nouvel engouement.

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Message  krahknardz Ven 3 Sep 2021 - 23:04

Intéressant, +15% sur les abonnements ce n'est pas négligeable, ça représente bien 500 personnes de plus.
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Message  le radis Sam 4 Sep 2021 - 8:25

Par rapport à la saison 2019/2020 je suppose ? think
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Message  krahknardz Sam 4 Sep 2021 - 11:15

le radis a écrit:Par rapport à la saison 2019/2020 je suppose ? think
.

Qui était à un niveau plutôt bas déjà, au vu de la déliquescence de la saison précédente
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Message  Scalp Ven 10 Déc 2021 - 10:39

Laurent Marti : «Les bons résultats de l'UBB, c'est un travail de longue haleine»

https://www.lefigaro.fr/sports/rugby/coupe-d-europe/laurent-marti-les-bons-resultats-de-l-ubb-c-est-un-travail-de-longue-haleine-20211209

Patrick, quand tu passes par là, merci de mettre en clair l'article Wink

Laurent Marti : « Les bons résultats de l'UBB, c'est un travail de longue haleine »

À la veille de défier Leicester en Champions Cup, son président, Laurent Marti, revient sur la « saine et solide » ascension du club bordelais vers les sommets. Sportifs, mais aussi de popularité.

Coudry, Arnaud

Un succès de haute volée sur le Stade Toulousain et l'Union Bordeaux-Bègles s'est emparé des commandes du Top 14. La confirmation que le club girondin a franchi un cap. Déjà, la saison dernière, l'UBB avait disputé les deux premières demi-finales de son histoire - en championnat et en Coupe d'Europe - mais s'était inclinée à chaque fois face à... Toulouse. De l'histoire ancienne au moment de retrouver la Champions Cup pour un choc au sommet, samedi (16 h 15) face à Leicester, leader invaincu de la Premiership anglaise. Pour Le Figaro, le président bordelais, Laurent Marti, fait le point sur le nouveau statut de son club, désormais dans la cour des grands.

LE FIGARO. - Quel regard portez-vous sur le bon début de saison de l'UBB ?

Laurent MARTI. - On reste calme, la tête froide, mais on savoure. Il faut savoir apprécier les bonnes périodes comme celle que l'on vit maintenant. Il y a deux sentiments. Le premier, c'est de se dire que c'est sympa à vivre, parce que ça fait des années que l'on travaille pour construire ce club. On est heureux de voir que l'on franchit des paliers. L'autre sentiment : je me dis que la dernière fois que l'on a été premier, ça s'est fini avec un confinement, en 2019-2020... ( Rires ) Plus sérieusement, on a disputé 12 journées sur 26 en Top 14. Être premier à cette époque de l'année, ça ne veut rien dire. On reste humbles...

L'an dernier, vous avez disputé deux demi-finales. Un verrou a-t-il sauté ?


Je vois deux explications. Bien évidemment, il y a l'arrivée de Christophe (Urios) et de son staff, qui font un excellent travail. Cela explique nos bons résultats. Mais c'est aussi ce travail de longue haleine qui paye, avec un club qui est aujourd'hui structuré, qui est sain, qui est solide, qui a des infrastructures assez remarquables. Et, depuis deux ans, on aligne un effectif comme nous n'en avons jamais eu. Il y a la qualité et la quantité. Ce Top 14 est tellement dur que si vous n'avez qu'un bon staff, vous ne pouvez pas y arriver. Et si vous n'avez qu'un bon effectif, vous ne pouvez pas y arriver...

Qu'a apporté Christophe Urios à l'UBB ?

Du caractère. C'est souvent le coach qui donne le caractère à son équipe. Il a apporté de la rigueur, du travail et de l'organisation. Non pas que ses prédécesseurs aient fait du mauvais boulot, mais il a amené un vrai truc en plus.

L'UBB est également devenu fournisseur de joueurs pour le XV de France, signe que vous avez changé de dimension...

Oui. Et quand on regarde nos 5-6 internationaux, ce sont des joueurs que l'on a fait éclore. Matthieu Jalibert sort complètement de notre formation. Cameron Woki et Cyril Cazeaux sont arrivés en catégorie Espoirs à l'UBB. Maxime Lucu, je suis allé le chercher en Pro D2 ( à Biarritz ). Yoram Moefana, arrivé en Espoirs, j'étais allé le chercher à Colomiers. Ce ne sont pas des internationaux « achetés » . On les a formés ou repérés en Pro D2.

Longtemps, l'UBB a eu l'image du club sympa, où on se laisse un peu vivre...

Il y a eu deux époques à Bordeaux. La génération qui nous a fait monter et rester en Top 14. Elle était sympa, cette génération - celle des Matthew Clarkin, Ole Avei, Heini Adams, Hugh Chalmers ou Blair Connor - et avait la culture de la gagne. Il n'y avait pas des moyens énormes, mais ils s'envoyaient comme des fous sur le terrain. Après ça, c'est vrai que l'on a eu des effectifs un peu plus dilettantes. Je me suis trompé sur quelques mecs qui n'ont pas apporté ce que l'on espérait. On était tombés dans une forme de laisser-aller qui me dérangeait, mais que je n'arrivais pas à changer. Et Christophe ( Urios ) a remis les choses sur les rails.

Vous êtes demi-finaliste de la dernière Champions Cup. Comment vous abordez cette nouvelle campagne européenne ?

On ne pouvait pas mieux la commencer puisqu'on affronte Leicester, le leader invaincu du championnat anglais ( 8 victoires en 8 journées ), un club historique de la Coupe d'Europe. Cette confrontation fait qu'on est immédiatement motivés ! Après, si on me demande de choisir, je préfère gagner le Top 14, c'est culturel. Mais la Champions Cup est une compétition très prestigieuse. Et puis l'UBB n'a pas le luxe de choisir. On est à fond sur les deux tableaux. Si on en gagne un des deux, on sera les plus heureux.

Après Leicester, vous devez affronter les Scarlets gallois qui ont vu leur premier match contre Bristol annulé pour cause de quarantaine. La situation est floue...

On ne sait pas, oui. Ça doit être très dur pour eux. Ils étaient en quarantaine et n'ont pas pu s'entraîner. Ils vont être libérés ce vendredi et auront une dizaine de jours pour se préparer. Mais méfions-nous, cela peut être une source de motivation...

Vous êtes le club de rugby qui rassemble le plus de public au monde (24 500 en moyenne en 2019-2020). Quelle force en tirez-vous ?

D'un point de vue pragmatique, cela nous aide dans nos finances. Même si cela pourrait nous apporter beaucoup plus parce qu'on n'est pas cher en prix des places. On a des places à 5 euros, qui passent à 7-8 euros pour les matchs de gala. Mais j'y tiens, je veux que l'UBB ait une politique sociale. Je veux qu'une famille avec deux enfants puisse venir au stade pour 20 euros. On donne du rêve à ces gamins, je trouve ça génial et ça fait partie de nos obligations. Au-delà de l'aspect financier, cela amène de la force aux joueurs, mais aussi à moi, président, parce que c'est dur de tenir un club pro. Je le fais sur mes deniers personnels. Alors, quand je vois Chaban-Delmas plein, qui chante, qui vibre depuis plus de dix ans et notre retour en Top 14, ça nous donne une source de motivation énorme. Ça nous réchauffe le coeur.

À Bordeaux, l'UBB est devenue plus populaire que les Girondins du foot...


Ça n'a pas toujours été comme ça... Il y a un sentiment de fierté, mais je ne me réjouis pas de la passe difficile que traversent les Girondins. J'ai moi-même « badé » cette équipe, et j'ai envie qu'ils tournent bien parce qu'il y a la place pour les deux sports dans cette ville. On est content de faire du monde, mais pas de voir que c'est plus difficile pour les Girondins actuellement.

Vous avez longtemps déploré des déficits chroniques au sein de votre club. Où en êtes-vous ?


Cela fait trois ans que nous sommes sur des déficits. Mais les bons résultats faisant, je pense que l'on reviendra à l'équilibre.

LAURENT MARTI


Dernière édition par Scalp le Sam 11 Déc 2021 - 10:34, édité 1 fois

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Message  Scalp Sam 11 Déc 2021 - 10:33

Merci Patrick Yesss je fais remonter l'article dans la file en même temps Wink

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Message  Scalp Lun 20 Déc 2021 - 18:54

Dans moins de 10 minutes, TOP Rugby avec notre président, qui a réussi à faire de l'UBB un grand club, contre vents et moulins, merci Laurent  :priere:  suppubb

https://www.sudouest.fr/lachainetv7/


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Message  le radis Lun 20 Déc 2021 - 19:05

Un grand club, il ne sera qu'après avoir remporté plusieurs titres. :chambreur:
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Message  Scalp Lun 20 Déc 2021 - 19:09

le radis a écrit:Un grand club, il ne sera qu'après avoir remporté plusieurs titres. :chambreur:

Bon ok, j'anticipe un peu, on verra ça à l'été 2022 vin

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Message  Scalp Lun 20 Déc 2021 - 23:51


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Message  patrick Ven 2 Sep 2022 - 19:23

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Quelqu'un aurait il accès à ce périodique ?

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Message  le radis Ven 2 Sep 2022 - 19:48

Nope; d’ailleurs je découvre son existence. Drôle de titre pour ce périodique quand on regarde notamment l’interview de L Marti .

130 nouveaux partenaires .
Par contre je ne comprends pas les 1500 abonnés particuliers. scratch
On y apprend aussi que les 10 000 avait déjà été atteint la saison passée grâce à la campagne mi saison pour les abonnements complémentaires.
Donc nous avons en fait 8500 abonnés et probablement 1500 places pour les partenaires .
En attendant la suite de l’article . :chambreur:
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Message  Scalp Mar 10 Jan 2023 - 11:27

https://www.sudouest.fr/sport/rugby/top-14-pas-question-de-gaspiller-une-annee-assure-laurent-marti-le-president-de-l-ubb-13610969.php

Top 14 : « Pas question de gaspiller une année », assure Laurent Marti, le président de l’UBB

Par Propos recueillis par Yoan Leshauriès - y.leshauries@sudouest.fr

Le départ d’Urios, l’arrivée de Bru, la confiance au duo Laïrle - Charrier pour finir la saison… Laurent Marti, le président de l’UBB, s’est confié à « Sud Ouest »

Laurent Marti sort du silence. Depuis l’éviction de Christophe Urios mi-novembre, le président de l’Union Bordeaux-Bègles ne s’était pas exprimé. Ce lundi après-midi, il a reçu « Sud Ouest » dans son bureau pour revenir sur les changements amorcés en cours de saison au sein du staff et évoquer l’arrivée de Yannick Bru au poste de manager la saison prochaine. En attendant, il assure toute sa confiance au duo Julien Laïrle - Frédéric Charrier pour assurer l’intérim et espère bien voir son club s’accrocher dans la course au top 6.

L’UBB a réussi à rectifier le tir après un début de saison très compliqué. Êtes-vous soulagé ?

C’est juste un petit cycle. C’est bien d’avoir réenclenché la machine, nous sommes sur 4 victoires de rang en Top 14, ce sont des bons points. Mais si nous perdons lors les deux prochains déplacements à Castres et au Stade Français, on peut se retrouver 9e ou 10e.

Le départ de Christophe Urios explique-t-il à lui seul ce redressement ?

Ça ne marche pas toujours comme ça. Quand on se sépare d’un manager, il n’y a pas toujours de rebonds immédiats. Il y a un grand engagement de la part des joueurs. Et dieu merci, ça s’est bien enclenché.

Qu’est ce qui vous a poussé à vous séparer de Christophe Urios en cours de saison ?

Il y a les choses dont je peux parler et que tout le monde peut constater, et il y a d’autres choses que je n’ai pas envie de dévoiler publiquement car on rentre plus dans le reproche personnel. On s’est expliqué avec Christophe à deux reprises, avant le match à Clermont (22 octobre) et après le match à Pau (6 novembre). On s’est dit des choses. Forcément, j’avais des griefs contre lui, on s’en est expliqué. Mais l’élément déclencheur, c’est l’accumulation des mauvais résultats. Sur la phase retour de la saison dernière, on finit à la 10e ou 11e place. La demi-finale est l’arbre qui cache la forêt. Puis on repart pour une nouvelle saison et au bout de 9 journées, on est encore 11e. Et puis, c’est un secret de polichinelle, la relation entre Christophe et le groupe s’était tendue depuis la fin de saison dernière.

En avez-vous voulu à votre manager d’avoir poussé ce coup de gueule vis-à-vis des cadres après la défaite à Perpignan, ce qui a marqué le point de non-retour ?

Pour moi, ce coup de gueule est maladroit mais n’est pas si grave que ça. À ce moment-là, c’est plus la goutte d’eau qui fait déborder le vase dans sa relation avec les joueurs plutôt qu’un crime de lèse-majesté. C’est l’accumulation, liée à l’absence de résultats, qui a fait que la situation s’est dégradée.

Que répondez-vous à ceux qui disent que vous avez cédé à la pression du vestiaire ?


On vit dans un monde où tout le monde commente tout, bien souvent sans avoir tous les tenants et aboutissants. J’ai licencié Vincent Etcheto (coach des arrières de 2009 à 2015) qui était un bon copain, et qui est en train de le redevenir d’ailleurs. C’était un bon technicien, adoré des joueurs. Ces derniers m’en ont voulu. J’ai licencié Rory Teague (manager en 2018) sans avoir parlé avec le groupe. Donc à travers ces deux exemples, je prouve que c’est entièrement faux.

« Avec Christophe (Urios), on aurait pu avoir une meilleure relation »

Avez-vous regretté d’avoir prolongé Christophe Urios ?


Financièrement, oui (rires). Est-ce que cette prolongation est arrivée trop vite ? Peut-être. Les explications sont certainement multiples. Il y a encore une part de mystère dans tout ça. Comment ça a pu se dégrader à cette allure ? C’est surprenant. On connaissait les qualités et les défauts de chacun, mais pour autant, ça fonctionnait avant. Avec du recul, en effet, j’aurais attendu pour cette prolongation et je pense que lui aussi. Au moins, là, on est sur la même longueur d’onde.

Ce n’est pas un secret, le courant entre vous deux ne passait pas trop…


On ne peut pas dire ça. Christophe, c’est une forte personnalité. Je savais comment il était avant qu’il arrive à l’UBB (en 2019). Ce qui comptait pour moi, c’était que le club réussisse. Qu’on parte en vacances ensemble, ce n’était pas forcément l’objectif.

Pour que le club réussisse, ne faut-il pas une relation forte entre le président et son manager ?


Il n’y avait pas une osmose sur tout mais je crois qu’il y avait un respect mutuel. On avait tous les deux la conviction qu’on pouvait faire un truc sympa. Et ça a failli arriver, c’est passé tout près. On aurait pu avoir une meilleure relation, j’ai peut-être aussi ma part de tort car je sais que Christophe a besoin de beaucoup d’indépendance. Je lui ai donné les clés du sportif, j’ai dit oui à tout… Peut-être trop. Sans doute qu’il n’y a pas eu assez de confrontations.

« Je fais confiance à Julien Laïrle et Fred Charrier, je connais leurs compétences »


Le maintien de Julien Laïrle et Frédéric Charrier pour assurer l’intérim à la tête du staff jusqu’ à la fin de la saison était-il une évidence ?

Oui. Il n’y avait pas de griefs envers eux. Je ne trouvais pas honnête de leur faire payer les pots cassés. Je leur fais confiance, je connais leurs compétences. Je les sais très attachés à Christophe, je leur ai demandé s’ils souhaitaient poursuivre malgré nos désaccords, la réponse a été oui. Je leur ai dit qu’il faut de la transparence, de l’honnêteté, de la solidarité et du respect entre nous jusqu’à la fin de la saison. Vous direz ce que vous voulez après. La seule chose qui m’intéresse, c’est de finir la saison du mieux possible. Je leur ai demandé si un des deux voulait prendre le leadership. Julien trouvait normal que ce soit Fred de par son historique. Fred n’a pas voulu. Ils ont démarré comme ça tous les deux mais très rapidement, Julien a endossé le rôle du manager. Ça s’est fait naturellement.

Avez-vous eu peur de vivre une saison de transition ?

Non. L’effectif est toujours là. Il est un peu vieillissant, il faut en tenir compte mais on a encore de quoi faire. Je savais que Tom Willis allait être très bon, même si ni Julien ni Christophe n’en ont voulu au début. J’ai dû un peu passer en force pour qu’on le recrute. J’espérais aussi que les blessures musculaires s’arrêtent, car la saison dernière, nous en avons eu un record à cause d’entraînements mal dosés. Donc je pense qu’on a le potentiel pour s’accrocher cette année. Il n’est pas question de gaspiller une année, il y a eu suffisamment du gâchis ces dernières saisons.

Le staff et les joueurs ont maintenu l’objectif top 6. Après tout ce qui s’est passé, serez-vous plus indulgent ?

Ce n’est pas une question d’indulgence. Le président veut que tous les moyens à disposition soient optimisés. Ce qui agace, c’est qu’on loupe quelque chose quand on commet des erreurs. On a encore des blessés majeurs, certains cadres sont vieillissants, le recrutement est bon mais n’a pas amélioré l’équipe par rapport à la saison dernière. Et la période internationale va nous accaparer un certain nombre de joueurs. Si on n’y arrive pas, c’est comme ça. Mais si on n’y est pas parce que les joueurs ne sont pas assez sérieux ou si le staff ne fait pas son travail, là, c’est différent. Je ne laisserai pas faire.

« Yannick Bru est la première idée qui m’est venue et la première rencontre m’a convaincu »


En parallèle, vous préparez la saison prochaine. Pourquoi avoir choisi Yannick Bru comme manager ?


C’est quelqu’un que je suis depuis longtemps. Quand j’étais citoyen toulousain, j’entendais beaucoup de bien de son travail lorsqu’il était entraîneur au Stade Toulousain. Il a eu des titres en tant que joueur - champion de France, champion d’Europe – en tant qu’entraîneur – champion de France, champion d’Europe – il a été entraîneur de l’équipe de France et a été manager de Bayonne qu’il a fait monter deux fois en Top 14. Je ne l’ai jamais perdu de vue. C’est la première idée qui m’est venue et la première rencontre m’a convaincu. Le courant est passé très vite.

L’arrivée de Thibault Giroud, directeur de la performance du XV de France, est-elle un vrai plus ?


Je crois. Il n’est pas pour rien dans les bons résultats de l’équipe de France. J’ai constaté qu’il avait une très bonne réputation auprès des joueurs et que ces derniers l’appréciaient beaucoup.

Qui les accompagnera dans le staff ?


Je ne suis pas en mesure d’officialiser les autres noms.

En faisant signer Damian Penaud, l’UBB montre qu’elle retrouve l’attractivité qu’elle n’avait plus ces derniers temps ?

On avait une méthode de recrutement sur laquelle on ne s’est pas bien retrouvés avec Christophe (Urios). À la fin, il n’était pas satisfait et moi non plus. Dans la construction d’un effectif, il faut des facteurs-X. Damian est un des meilleurs internationaux français. Il était très courtisé. Ça n’était pas gagné d’avance pour l’UBB. Mais on a réussi à le convaincre et je peux dire que je n’ai pas offert de foulard Vuitton à Morgane, sa compagne (rires). L’arrivée de Damian, c’est super mais il ne joue pas devant. Il faut s’occuper de recruter des avants car sinon, les facteurs-X sont moins utiles. Il faut densifier et rajeunir le pack.

En recrutant Damian Penaud, avez-vous envoyé un message à Matthieu Jalibert qui a douté des ambitions du club à un moment donné ?

Matthieu est ambitieux, nous aussi. Nous poursuivons les mêmes objectifs. Nos relations se sont réchauffées, je n’ai donc pas envie de remettre de l’huile sur le feu. C’est l’histoire de l’UBB. Le cycle 2019-2020 a été préparé en amont. L’effectif dont a disposé Christophe (Urios) est le meilleur que le club n’ait jamais connu. Je n’aime pas qu’on dise qu’on a fait des demi-finales et qu’on n’en fera peut-être plus. Parce que le dernier carré, ce n’est pas l’objectif qu’on s’est fixé. Maintenant, on travaille sur un autre cycle qui sera encore plus dur de par la concurrence.

Pouvez-vous assurer que Matthieu Jalibert sera toujours à l’UBB la saison prochaine ?

J’ai appris par les médias qu’il devait partir et j’apprends par les médias qu’il doit rester (rires). Avec Matthieu, on s’est un peu froissé, c’est comme ça, c’est la vie d’un couple. Mais jamais il ne m’a demandé de quitter le club. Jamais son conseil ne m’a demandé de le faire partir.

Après les arrivées de Penaud (centre-ailier), Abadie (demi de mêlée) et Latterrade (talonneur), quels postes sont encore ciblés dans le recrutement ?


Pilier droit, deuxième ligne, troisième ligne et un centre-ailier.

On a parlé d’un retour de Semi Radradra. Où en est ce dossier ?

On observe Semi, on sait qu’il a eu un problème aux deux genoux, il va avoir 31 ans, il doit faire une Coupe du monde avec les Fidji… Ça reste un grand joueur qui est parti un peu à regret de Bordeaux. Mais on a des équilibres à trouver, entre Jiffs et non-Jiffs, avec le salary-cap, et entre les avants et les arrières. Avec le recrutement de Damian Penaud, l’UBB présente des lignes arrière de grande qualité. Ne vaut-il pas mieux faire l’effort devant ? Peut-être. On y réfléchit.

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Message  Yatangaki Mar 10 Jan 2023 - 11:54

Merci Scalp pour l'article.

On apprend pas mal de choses, il y a des confirmations pour d'autres. Intéressant cet interview.

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Message  Scalp Mar 10 Jan 2023 - 17:25

https://www.lequipe.fr/Rugby/Article/Laurent-marti-ubb-avec-christophe-urios-il-restera-une-part-de-mystere/1373863

Laurent Marti (UBB) : « Avec Christophe Urios, il restera une part de mystère »

Après deux mois de silence à la suite du licenciement de Christophe Urios, le président de Bordeaux-Bègles Laurent Marti s'explique enfin. Il revient sur le départ de son ancien entraîneur, les progrès de l'UBB, le recrutement et l'avenir de Matthieu Jalibert. Mais il ne comprend toujours pas la détérioration des relations entre Urios et son groupe.

Maxime Raulin

Depuis l'éviction de Christophe Urios mi-novembre, Laurent Marti ne s'était pas exprimé. Le président de l'Union Bordeaux-Bègles avait donné rendez-vous après la réception de Bayonne (victoire 23-15). Il n'a éludé aucun sujet : la mise à l'écart d'Urios, le choix du duo Charrier-Laïrle pour assurer l'intérim, le nouveau cycle avec Yannick Bru à partir de la saison prochaine, la signature de Damian Penaud, le dossier Matthieu Jalibert et bien entendu la saison en cours dans laquelle il reste très ambitieux.

« L'UBB surfe à nouveau sur une dynamique positive. Êtes-vous un président heureux, rassuré ou toujours méfiant ?

Toujours méfiant ! Oui, nous sommes sur une belle série (quatre victoires de rang en Top 14), ça redonne de la confiance. Mais il suffit de regarder le calendrier avec un déplacement à Castres (le 28 janvier), je ne vous fais pas de dessin, puis au Stade Français (5 février), qui marche sur tout le monde. On peut très vite sortir du Top 6. Les deux prochains mois, sans les internationaux, seront très piégeux et très difficiles.

« Après l'éviction de Christophe Urios, les joueurs ont pris leurs responsabilités »


Après la défaite à Pau début novembre (33-7), votre équipe était 11e avec 20 points après 10 journées. Deux mois et cinq matches plus tard, vous êtes 4e avec quasiment le double de points (39). Comment l'expliquez-vous ?

Il y a sans doute eu un déclic psychologique. Après l'éviction de Christophe Urios, les joueurs ont pris leurs responsabilités. Frédéric Charrier et Julien Laïrle font également du très bon boulot. Nous avons aussi eu un peu plus de réussite que lors du début de saison. C'est un ensemble d'éléments.

Mi-novembre, votre club a officialisé le départ de Christophe Urios. Vous ne vous êtes pas exprimé depuis. Pourquoi ?

Ce n'était pas le moment. Cet épisode était difficile à vivre pour le club, pour Christophe et moi. La décision a été difficile à prendre. Est-ce que je prenais la bonne décision ? Il y a aussi l'humain qui entre en jeu. Mon objectif était de retrouver un peu de calme. J'ai préféré m'en tenir à un communiqué et j'avais donné rendez-vous début janvier après le match face à Bayonne. Heureusement, les résultats sont positifs, sinon on me serait tombés dessus. Je dirais d'abord que certaines choses resteront entre Christophe et moi. Je parlerais de ce que tout le monde voyait.

Depuis janvier 2022, il y a eu une détérioration des résultats. Certes, nous avons joué une demi-finale l'an dernier (défaite 19-10 face à Montpellier). Mais elle est complètement loupée. Elle fait suite à un match de barrage où les joueurs étaient en rébellion (victoire 36-16 face au Racing) et qu'on a pu disputer grâce à une première partie de saison réussie. Sur la phase retour l'an dernier, nous sommes 11e et au moment de l'éviction de Christophe cette saison, nous sommes encore 11e. Sur l'année civile 2022, nous sommes à près de 60 % de défaites ! Ce qui avait également engendré une détérioration globale des relations. J'ai donc pris la décision de me séparer de Christophe. Pas seul, mais je garderai secrète l'identité des personnes que j'ai consultées.

Pourtant, vous veniez de le prolonger, en décembre 2021...

C'est ce que je ne m'explique pas. La détérioration intervient peu après sa prolongation. On s'est expliqué avec Christophe sur un tas de choses, mais malgré tout je m'interroge encore. Comment en est-on arrivé là ? Je n'aurais sans doute jamais la réponse. Il y aura une part de mystère. Je lui ai proposé de prolonger en septembre 2021. Il m'a donné sa réponse deux mois plus tard. Peut-être n'était-il finalement pas sûr du coup. Avec le recul, il aurait été préférable d'attendre pour prolonger et de finir le cycle de quatre ans.

Certains joueurs auraient demandé la tête d'Urios...

(Il coupe) Ça m'agace. Ce sont des bêtises. Ça peut venir des joueurs, mais cette décision se prend en fonction d'une multitude d'éléments. Si les résultats sont là, que le président pense que son manager est l'homme de la situation, il le garde. Depuis 15 ans, je n'ai pas pris que des bonnes décisions. Mais si vous regardez la courbe des résultats de l'UBB, par cycle de deux, trois ou quatre ans, nous franchissons à chaque fois un palier. Mon rôle est que le club grandisse et progresse.

« Christophe (Urios) a fait du très bon travail, il a apporté un vrai plus. Mais dire qu'il est celui qui a qualifié l'UBB parce qu'on ne le faisait pas avant, c'est faux ! »

Le bilan d'Urios reste positif avec la qualification pour la phase finale à chaque fois, ce qui n'était jamais arrivé au club avant...

Je mets un bémol important. L'UBB a grandi année après année. Quand Christophe arrive en 2019, il a trouvé un club solide, mais surtout un effectif redoutable ! Christophe a été un des paramètres, mais pas le seul. On gagne ensemble, on perd ensemble. Vouloir faire croire que c'est un homme qui change une équipe ou un club, c'est de la supercherie. Christophe a fait du très bon travail, il a apporté un vrai plus. Mais dire qu'il est celui qui a qualifié l'UBB parce qu'on ne le faisait pas avant, c'est faux ! Nous avions travaillé avant pour arriver à maturité. La première qualité d'un manager est la qualité de son effectif.

Qu'est-ce qui vous a poussé à donner les clés du camion aux adjoints d'Urios ?

Fred (Charrier) et Julien (Laïrle) faisaient du bon boulot et même s'ils étaient très proches de Christophe, je ne devais pas tout mélanger et leur donner la possibilité de continuer à bosser pour le club. Entre Christophe et moi, ils avaient choisi. Je n'avais aucun souci qu'ils soient solidaires de Christophe. Ce qui comptait pour moi était de savoir s'ils se sentaient capables de finir l'année. Ils ont répondu oui !

Est-ce risqué ?

Le risque était qu'ils soient dans le négatif ou dans la rancoeur. Le challenge pour toutes les parties est de faire la part des choses. Pour le moment, c'est le cas. Ça fonctionne car ils ont trouvé leur équilibre et que ce sont deux bons entraîneurs. Naturellement la répartition des rôles s'est faite. Julien Laïrle a endossé le rôle de manager, même si dans leurs esprits, ils veulent être sur un pied d'égalité et qu'ils partagent les décisions. J'observe un peu plus qu'avec Christophe, mais je ne suis pas invasif. Et s'ils veulent me solliciter, ma porte est grande ouverte. Ça viendra d'eux.

Le duo craint ce fonctionnement sur la longueur de la saison...

Je les trouve pessimistes. Mais c'est normal. Ça ne m'inquiète pas. Le club est sain. Nous avons l'engagement des joueurs. L'important est que tout le monde tire dans le même sens. Tout est plus facile avec des résultats.

Son éviction a coûté plus d'un million d'euros. Est-ce que cela a un impact ?

Je ne confirmerais aucun chiffre. La somme est conséquente, mais je suis là pour assurer la bonne santé financière du club. Ce sera toujours le cas.

Vous avez annoncé ce mardi la signature de Yannick Bru comme futur manager pour les quatre prochaines saisons. Pourquoi ce choix ?

J'ai aimé son parcours de joueur, d'entraîneur, de manager. J'ai eu de bons retours. Je l'ai rencontré, ça s'est bien passé. J'ai décidé de le faire signer. Yannick était mon choix numéro 1. Quant à Thibault Giroud, c'est une opportunité. Il devait être au Racing. C'est une des meilleurs dans son domaine. Ses résultats en équipe de France le prouvent. Il a le respect et la confiance des joueurs.

Le gros coup en matière de transfert, c'est la signature de Damian Penaud pour trois saisons. Racontez-nous la genèse de cette signature...


Nous n'étions pas favoris (il sourit). Les échanges ont un peu traîné. On a tenté notre chance. Nous avons été besogneux pour remplir toutes les cases. Et finalement nous avons emporté la décision. La signature de Damian n'est que la suite logique de notre ambition depuis 15 ans. Je ne préside pas ce club pour dire : "Chouette, nous sommes en Top 14". Je vise le plus haut possible. Je ne suis pas seul non plus. Sur le recrutement, je travaille avec Christophe Laussucq et Nicolas Zenoni. Par exemple, nous avons bien fait d'insister sur Tom Willis alors qu'Urios et son staff n'en voulaient pas.

Qui de Matthieu Jalibert. Il sera bien là l'an prochain ?

(Il se marre) Matthieu n'est jamais venu dans mon bureau pour me qu'il souhaitait partir, contrairement à tout ce que j'ai pu lire. Il n'est donc jamais venu me dire qu'il restait, toujours contrairement à ce que j'ai lu dernièrement... Donc je ne me suis jamais posé la question de savoir s'il serait là ou pas. C'est une évidence.

« [Si on me propose une grosse somme d'argent pour Jalibert] je refuserai ! »

Et si on vous propose une grosse somme d'argent, comme pour Woki avec le Racing l'été dernier ?

Je refuserai !

Même si Matthieu Jalibert vient cette fois vous dire qu'il souhaite partir...

Aussi ! Matthieu est un grand joueur et un grand compétiteur. Il est ambitieux, nous aussi. Le seul engagement que j'ai pris avec lui était de tout faire pour que l'UBB joue le haut de tableau. C'est ce que je fais, notamment avec la signature de Damian Penaud !

Avant de basculer sur la saison prochaine et le nouveau cycle avec Yannick Bru, quel est l'objectif cette saison ?


La qualification ! Il n'a jamais été question de se dire : "cette année, on s'en fout !" C'est hors de question. On doit tout faire pour se qualifier. Il faut donc rester soudés et bien travailler. »

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Message  sudiste Mar 10 Jan 2023 - 18:03

Scalp a écrit:https://www.sudouest.fr/sport/rugby/top-14-pas-question-de-gaspiller-une-annee-assure-laurent-marti-le-president-de-l-ubb-13610969.php

Top 14 : « Pas question de gaspiller une année », assure Laurent Marti, le président de l’UBB

Par Propos recueillis par Yoan Leshauriès - y.leshauries@sudouest.fr

Le départ d’Urios, l’arrivée de Bru, la confiance au duo Laïrle - Charrier pour finir la saison… Laurent Marti, le président de l’UBB, s’est confié à « Sud Ouest »

Laurent Marti sort du silence. Depuis l’éviction de Christophe Urios mi-novembre, le président de l’Union Bordeaux-Bègles ne s’était pas exprimé. Ce lundi après-midi, il a reçu « Sud Ouest » dans son bureau pour revenir sur les changements amorcés en cours de saison au sein du staff et évoquer l’arrivée de Yannick Bru au poste de manager la saison prochaine. En attendant, il assure toute sa confiance au duo Julien Laïrle - Frédéric Charrier pour assurer l’intérim et espère bien voir son club s’accrocher dans la course au top 6.

L’UBB a réussi à rectifier le tir après un début de saison très compliqué. Êtes-vous soulagé ?

C’est juste un petit cycle. C’est bien d’avoir réenclenché la machine, nous sommes sur 4 victoires de rang en Top 14, ce sont des bons points. Mais si nous perdons lors les deux prochains déplacements à Castres et au Stade Français, on peut se retrouver 9e ou 10e.

Le départ de Christophe Urios explique-t-il à lui seul ce redressement ?

Ça ne marche pas toujours comme ça. Quand on se sépare d’un manager, il n’y a pas toujours de rebonds immédiats. Il y a un grand engagement de la part des joueurs. Et dieu merci, ça s’est bien enclenché.

Qu’est ce qui vous a poussé à vous séparer de Christophe Urios en cours de saison ?

Il y a les choses dont je peux parler et que tout le monde peut constater, et il y a d’autres choses que je n’ai pas envie de dévoiler publiquement car on rentre plus dans le reproche personnel. On s’est expliqué avec Christophe à deux reprises, avant le match à Clermont (22 octobre) et après le match à Pau (6 novembre). On s’est dit des choses. Forcément, j’avais des griefs contre lui, on s’en est expliqué. Mais l’élément déclencheur, c’est l’accumulation des mauvais résultats. Sur la phase retour de la saison dernière, on finit à la 10e ou 11e place. La demi-finale est l’arbre qui cache la forêt. Puis on repart pour une nouvelle saison et au bout de 9 journées, on est encore 11e. Et puis, c’est un secret de polichinelle, la relation entre Christophe et le groupe s’était tendue depuis la fin de saison dernière.

En avez-vous voulu à votre manager d’avoir poussé ce coup de gueule vis-à-vis des cadres après la défaite à Perpignan, ce qui a marqué le point de non-retour ?

Pour moi, ce coup de gueule est maladroit mais n’est pas si grave que ça. À ce moment-là, c’est plus la goutte d’eau qui fait déborder le vase dans sa relation avec les joueurs plutôt qu’un crime de lèse-majesté. C’est l’accumulation, liée à l’absence de résultats, qui a fait que la situation s’est dégradée.

Que répondez-vous à ceux qui disent que vous avez cédé à la pression du vestiaire ?


On vit dans un monde où tout le monde commente tout, bien souvent sans avoir tous les tenants et aboutissants. J’ai licencié Vincent Etcheto (coach des arrières de 2009 à 2015) qui était un bon copain, et qui est en train de le redevenir d’ailleurs. C’était un bon technicien, adoré des joueurs. Ces derniers m’en ont voulu. J’ai licencié Rory Teague (manager en 2018) sans avoir parlé avec le groupe. Donc à travers ces deux exemples, je prouve que c’est entièrement faux.

   « Avec Christophe (Urios), on aurait pu avoir une meilleure relation »

Avez-vous regretté d’avoir prolongé Christophe Urios ?


Financièrement, oui (rires). Est-ce que cette prolongation est arrivée trop vite ? Peut-être. Les explications sont certainement multiples. Il y a encore une part de mystère dans tout ça. Comment ça a pu se dégrader à cette allure ? C’est surprenant. On connaissait les qualités et les défauts de chacun, mais pour autant, ça fonctionnait avant. Avec du recul, en effet, j’aurais attendu pour cette prolongation et je pense que lui aussi. Au moins, là, on est sur la même longueur d’onde.

Ce n’est pas un secret, le courant entre vous deux ne passait pas trop…


On ne peut pas dire ça. Christophe, c’est une forte personnalité. Je savais comment il était avant qu’il arrive à l’UBB (en 2019). Ce qui comptait pour moi, c’était que le club réussisse. Qu’on parte en vacances ensemble, ce n’était pas forcément l’objectif.

Pour que le club réussisse, ne faut-il pas une relation forte entre le président et son manager ?


Il n’y avait pas une osmose sur tout mais je crois qu’il y avait un respect mutuel. On avait tous les deux la conviction qu’on pouvait faire un truc sympa. Et ça a failli arriver, c’est passé tout près. On aurait pu avoir une meilleure relation, j’ai peut-être aussi ma part de tort car je sais que Christophe a besoin de beaucoup d’indépendance. Je lui ai donné les clés du sportif, j’ai dit oui à tout… Peut-être trop. Sans doute qu’il n’y a pas eu assez de confrontations.

   « Je fais confiance à Julien Laïrle et Fred Charrier, je connais leurs compétences »


Le maintien de Julien Laïrle et Frédéric Charrier pour assurer l’intérim à la tête du staff jusqu’ à la fin de la saison était-il une évidence ?

Oui. Il n’y avait pas de griefs envers eux. Je ne trouvais pas honnête de leur faire payer les pots cassés. Je leur fais confiance, je connais leurs compétences. Je les sais très attachés à Christophe, je leur ai demandé s’ils souhaitaient poursuivre malgré nos désaccords, la réponse a été oui. Je leur ai dit qu’il faut de la transparence, de l’honnêteté, de la solidarité et du respect entre nous jusqu’à la fin de la saison. Vous direz ce que vous voulez après. La seule chose qui m’intéresse, c’est de finir la saison du mieux possible. Je leur ai demandé si un des deux voulait prendre le leadership. Julien trouvait normal que ce soit Fred de par son historique. Fred n’a pas voulu. Ils ont démarré comme ça tous les deux mais très rapidement, Julien a endossé le rôle du manager. Ça s’est fait naturellement.

Avez-vous eu peur de vivre une saison de transition ?

Non. L’effectif est toujours là. Il est un peu vieillissant, il faut en tenir compte mais on a encore de quoi faire. Je savais que Tom Willis allait être très bon, même si ni Julien ni Christophe n’en ont voulu au début. J’ai dû un peu passer en force pour qu’on le recrute. J’espérais aussi que les blessures musculaires s’arrêtent, car la saison dernière, nous en avons eu un record à cause d’entraînements mal dosés. Donc je pense qu’on a le potentiel pour s’accrocher cette année. Il n’est pas question de gaspiller une année, il y a eu suffisamment du gâchis ces dernières saisons.

Le staff et les joueurs ont maintenu l’objectif top 6. Après tout ce qui s’est passé, serez-vous plus indulgent ?

Ce n’est pas une question d’indulgence. Le président veut que tous les moyens à disposition soient optimisés. Ce qui agace, c’est qu’on loupe quelque chose quand on commet des erreurs. On a encore des blessés majeurs, certains cadres sont vieillissants, le recrutement est bon mais n’a pas amélioré l’équipe par rapport à la saison dernière. Et la période internationale va nous accaparer un certain nombre de joueurs. Si on n’y arrive pas, c’est comme ça. Mais si on n’y est pas parce que les joueurs ne sont pas assez sérieux ou si le staff ne fait pas son travail, là, c’est différent. Je ne laisserai pas faire.

   « Yannick Bru est la première idée qui m’est venue et la première rencontre m’a convaincu »


En parallèle, vous préparez la saison prochaine. Pourquoi avoir choisi Yannick Bru comme manager ?


C’est quelqu’un que je suis depuis longtemps. Quand j’étais citoyen toulousain, j’entendais beaucoup de bien de son travail lorsqu’il était entraîneur au Stade Toulousain. Il a eu des titres en tant que joueur - champion de France, champion d’Europe – en tant qu’entraîneur – champion de France, champion d’Europe – il a été entraîneur de l’équipe de France et a été manager de Bayonne qu’il a fait monter deux fois en Top 14. Je ne l’ai jamais perdu de vue. C’est la première idée qui m’est venue et la première rencontre m’a convaincu. Le courant est passé très vite.

L’arrivée de Thibault Giroud, directeur de la performance du XV de France, est-elle un vrai plus ?


Je crois. Il n’est pas pour rien dans les bons résultats de l’équipe de France. J’ai constaté qu’il avait une très bonne réputation auprès des joueurs et que ces derniers l’appréciaient beaucoup.

Qui les accompagnera dans le staff ?


Je ne suis pas en mesure d’officialiser les autres noms.

En faisant signer Damian Penaud, l’UBB montre qu’elle retrouve l’attractivité qu’elle n’avait plus ces derniers temps ?

On avait une méthode de recrutement sur laquelle on ne s’est pas bien retrouvés avec Christophe (Urios). À la fin, il n’était pas satisfait et moi non plus. Dans la construction d’un effectif, il faut des facteurs-X. Damian est un des meilleurs internationaux français. Il était très courtisé. Ça n’était pas gagné d’avance pour l’UBB. Mais on a réussi à le convaincre et je peux dire que je n’ai pas offert de foulard Vuitton à Morgane, sa compagne (rires). L’arrivée de Damian, c’est super mais il ne joue pas devant. Il faut s’occuper de recruter des avants car sinon, les facteurs-X sont moins utiles. Il faut densifier et rajeunir le pack.

En recrutant Damian Penaud, avez-vous envoyé un message à Matthieu Jalibert qui a douté des ambitions du club à un moment donné ?

Matthieu est ambitieux, nous aussi. Nous poursuivons les mêmes objectifs. Nos relations se sont réchauffées, je n’ai donc pas envie de remettre de l’huile sur le feu. C’est l’histoire de l’UBB. Le cycle 2019-2020 a été préparé en amont. L’effectif dont a disposé Christophe (Urios) est le meilleur que le club n’ait jamais connu. Je n’aime pas qu’on dise qu’on a fait des demi-finales et qu’on n’en fera peut-être plus. Parce que le dernier carré, ce n’est pas l’objectif qu’on s’est fixé. Maintenant, on travaille sur un autre cycle qui sera encore plus dur de par la concurrence.

Pouvez-vous assurer que Matthieu Jalibert sera toujours à l’UBB la saison prochaine ?

J’ai appris par les médias qu’il devait partir et j’apprends par les médias qu’il doit rester (rires). Avec Matthieu, on s’est un peu froissé, c’est comme ça, c’est la vie d’un couple. Mais jamais il ne m’a demandé de quitter le club. Jamais son conseil ne m’a demandé de le faire partir.

Après les arrivées de Penaud (centre-ailier), Abadie (demi de mêlée) et Latterrade (talonneur), quels postes sont encore ciblés dans le recrutement ?


Pilier droit, deuxième ligne, troisième ligne et un centre-ailier.

On a parlé d’un retour de Semi Radradra. Où en est ce dossier ?

On observe Semi, on sait qu’il a eu un problème aux deux genoux, il va avoir 31 ans, il doit faire une Coupe du monde avec les Fidji… Ça reste un grand joueur qui est parti un peu à regret de Bordeaux. Mais on a des équilibres à trouver, entre Jiffs et non-Jiffs, avec le salary-cap, et entre les avants et les arrières. Avec le recrutement de Damian Penaud, l’UBB présente des lignes arrière de grande qualité. Ne vaut-il pas mieux faire l’effort devant ? Peut-être. On y réfléchit.

Le message à Radradra en gros c'est : s'il veut venir OK mais ce sera à nos conditions... Y est-il vraiment prêt à 31 ans ? J'en doute think
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Message  Big'Ben Mar 10 Jan 2023 - 18:26

sudiste a écrit:
Scalp a écrit:https://www.sudouest.fr/sport/rugby/top-14-pas-question-de-gaspiller-une-annee-assure-laurent-marti-le-president-de-l-ubb-13610969.php

Top 14 : « Pas question de gaspiller une année », assure Laurent Marti, le président de l’UBB

Par Propos recueillis par Yoan Leshauriès - y.leshauries@sudouest.fr

Le départ d’Urios, l’arrivée de Bru, la confiance au duo Laïrle - Charrier pour finir la saison… Laurent Marti, le président de l’UBB, s’est confié à « Sud Ouest »

Laurent Marti sort du silence. Depuis l’éviction de Christophe Urios mi-novembre, le président de l’Union Bordeaux-Bègles ne s’était pas exprimé. Ce lundi après-midi, il a reçu « Sud Ouest » dans son bureau pour revenir sur les changements amorcés en cours de saison au sein du staff et évoquer l’arrivée de Yannick Bru au poste de manager la saison prochaine. En attendant, il assure toute sa confiance au duo Julien Laïrle - Frédéric Charrier pour assurer l’intérim et espère bien voir son club s’accrocher dans la course au top 6.

L’UBB a réussi à rectifier le tir après un début de saison très compliqué. Êtes-vous soulagé ?

C’est juste un petit cycle. C’est bien d’avoir réenclenché la machine, nous sommes sur 4 victoires de rang en Top 14, ce sont des bons points. Mais si nous perdons lors les deux prochains déplacements à Castres et au Stade Français, on peut se retrouver 9e ou 10e.

Le départ de Christophe Urios explique-t-il à lui seul ce redressement ?

Ça ne marche pas toujours comme ça. Quand on se sépare d’un manager, il n’y a pas toujours de rebonds immédiats. Il y a un grand engagement de la part des joueurs. Et dieu merci, ça s’est bien enclenché.

Qu’est ce qui vous a poussé à vous séparer de Christophe Urios en cours de saison ?

Il y a les choses dont je peux parler et que tout le monde peut constater, et il y a d’autres choses que je n’ai pas envie de dévoiler publiquement car on rentre plus dans le reproche personnel. On s’est expliqué avec Christophe à deux reprises, avant le match à Clermont (22 octobre) et après le match à Pau (6 novembre). On s’est dit des choses. Forcément, j’avais des griefs contre lui, on s’en est expliqué. Mais l’élément déclencheur, c’est l’accumulation des mauvais résultats. Sur la phase retour de la saison dernière, on finit à la 10e ou 11e place. La demi-finale est l’arbre qui cache la forêt. Puis on repart pour une nouvelle saison et au bout de 9 journées, on est encore 11e. Et puis, c’est un secret de polichinelle, la relation entre Christophe et le groupe s’était tendue depuis la fin de saison dernière.

En avez-vous voulu à votre manager d’avoir poussé ce coup de gueule vis-à-vis des cadres après la défaite à Perpignan, ce qui a marqué le point de non-retour ?

Pour moi, ce coup de gueule est maladroit mais n’est pas si grave que ça. À ce moment-là, c’est plus la goutte d’eau qui fait déborder le vase dans sa relation avec les joueurs plutôt qu’un crime de lèse-majesté. C’est l’accumulation, liée à l’absence de résultats, qui a fait que la situation s’est dégradée.

Que répondez-vous à ceux qui disent que vous avez cédé à la pression du vestiaire ?


On vit dans un monde où tout le monde commente tout, bien souvent sans avoir tous les tenants et aboutissants. J’ai licencié Vincent Etcheto (coach des arrières de 2009 à 2015) qui était un bon copain, et qui est en train de le redevenir d’ailleurs. C’était un bon technicien, adoré des joueurs. Ces derniers m’en ont voulu. J’ai licencié Rory Teague (manager en 2018) sans avoir parlé avec le groupe. Donc à travers ces deux exemples, je prouve que c’est entièrement faux.

   « Avec Christophe (Urios), on aurait pu avoir une meilleure relation »

Avez-vous regretté d’avoir prolongé Christophe Urios ?


Financièrement, oui (rires). Est-ce que cette prolongation est arrivée trop vite ? Peut-être. Les explications sont certainement multiples. Il y a encore une part de mystère dans tout ça. Comment ça a pu se dégrader à cette allure ? C’est surprenant. On connaissait les qualités et les défauts de chacun, mais pour autant, ça fonctionnait avant. Avec du recul, en effet, j’aurais attendu pour cette prolongation et je pense que lui aussi. Au moins, là, on est sur la même longueur d’onde.

Ce n’est pas un secret, le courant entre vous deux ne passait pas trop…


On ne peut pas dire ça. Christophe, c’est une forte personnalité. Je savais comment il était avant qu’il arrive à l’UBB (en 2019). Ce qui comptait pour moi, c’était que le club réussisse. Qu’on parte en vacances ensemble, ce n’était pas forcément l’objectif.

Pour que le club réussisse, ne faut-il pas une relation forte entre le président et son manager ?


Il n’y avait pas une osmose sur tout mais je crois qu’il y avait un respect mutuel. On avait tous les deux la conviction qu’on pouvait faire un truc sympa. Et ça a failli arriver, c’est passé tout près. On aurait pu avoir une meilleure relation, j’ai peut-être aussi ma part de tort car je sais que Christophe a besoin de beaucoup d’indépendance. Je lui ai donné les clés du sportif, j’ai dit oui à tout… Peut-être trop. Sans doute qu’il n’y a pas eu assez de confrontations.

   « Je fais confiance à Julien Laïrle et Fred Charrier, je connais leurs compétences »


Le maintien de Julien Laïrle et Frédéric Charrier pour assurer l’intérim à la tête du staff jusqu’ à la fin de la saison était-il une évidence ?

Oui. Il n’y avait pas de griefs envers eux. Je ne trouvais pas honnête de leur faire payer les pots cassés. Je leur fais confiance, je connais leurs compétences. Je les sais très attachés à Christophe, je leur ai demandé s’ils souhaitaient poursuivre malgré nos désaccords, la réponse a été oui. Je leur ai dit qu’il faut de la transparence, de l’honnêteté, de la solidarité et du respect entre nous jusqu’à la fin de la saison. Vous direz ce que vous voulez après. La seule chose qui m’intéresse, c’est de finir la saison du mieux possible. Je leur ai demandé si un des deux voulait prendre le leadership. Julien trouvait normal que ce soit Fred de par son historique. Fred n’a pas voulu. Ils ont démarré comme ça tous les deux mais très rapidement, Julien a endossé le rôle du manager. Ça s’est fait naturellement.

Avez-vous eu peur de vivre une saison de transition ?

Non. L’effectif est toujours là. Il est un peu vieillissant, il faut en tenir compte mais on a encore de quoi faire. Je savais que Tom Willis allait être très bon, même si ni Julien ni Christophe n’en ont voulu au début. J’ai dû un peu passer en force pour qu’on le recrute. J’espérais aussi que les blessures musculaires s’arrêtent, car la saison dernière, nous en avons eu un record à cause d’entraînements mal dosés. Donc je pense qu’on a le potentiel pour s’accrocher cette année. Il n’est pas question de gaspiller une année, il y a eu suffisamment du gâchis ces dernières saisons.

Le staff et les joueurs ont maintenu l’objectif top 6. Après tout ce qui s’est passé, serez-vous plus indulgent ?

Ce n’est pas une question d’indulgence. Le président veut que tous les moyens à disposition soient optimisés. Ce qui agace, c’est qu’on loupe quelque chose quand on commet des erreurs. On a encore des blessés majeurs, certains cadres sont vieillissants, le recrutement est bon mais n’a pas amélioré l’équipe par rapport à la saison dernière. Et la période internationale va nous accaparer un certain nombre de joueurs. Si on n’y arrive pas, c’est comme ça. Mais si on n’y est pas parce que les joueurs ne sont pas assez sérieux ou si le staff ne fait pas son travail, là, c’est différent. Je ne laisserai pas faire.

   « Yannick Bru est la première idée qui m’est venue et la première rencontre m’a convaincu »


En parallèle, vous préparez la saison prochaine. Pourquoi avoir choisi Yannick Bru comme manager ?


C’est quelqu’un que je suis depuis longtemps. Quand j’étais citoyen toulousain, j’entendais beaucoup de bien de son travail lorsqu’il était entraîneur au Stade Toulousain. Il a eu des titres en tant que joueur - champion de France, champion d’Europe – en tant qu’entraîneur – champion de France, champion d’Europe – il a été entraîneur de l’équipe de France et a été manager de Bayonne qu’il a fait monter deux fois en Top 14. Je ne l’ai jamais perdu de vue. C’est la première idée qui m’est venue et la première rencontre m’a convaincu. Le courant est passé très vite.

L’arrivée de Thibault Giroud, directeur de la performance du XV de France, est-elle un vrai plus ?


Je crois. Il n’est pas pour rien dans les bons résultats de l’équipe de France. J’ai constaté qu’il avait une très bonne réputation auprès des joueurs et que ces derniers l’appréciaient beaucoup.

Qui les accompagnera dans le staff ?


Je ne suis pas en mesure d’officialiser les autres noms.

En faisant signer Damian Penaud, l’UBB montre qu’elle retrouve l’attractivité qu’elle n’avait plus ces derniers temps ?

On avait une méthode de recrutement sur laquelle on ne s’est pas bien retrouvés avec Christophe (Urios). À la fin, il n’était pas satisfait et moi non plus. Dans la construction d’un effectif, il faut des facteurs-X. Damian est un des meilleurs internationaux français. Il était très courtisé. Ça n’était pas gagné d’avance pour l’UBB. Mais on a réussi à le convaincre et je peux dire que je n’ai pas offert de foulard Vuitton à Morgane, sa compagne (rires). L’arrivée de Damian, c’est super mais il ne joue pas devant. Il faut s’occuper de recruter des avants car sinon, les facteurs-X sont moins utiles. Il faut densifier et rajeunir le pack.

En recrutant Damian Penaud, avez-vous envoyé un message à Matthieu Jalibert qui a douté des ambitions du club à un moment donné ?

Matthieu est ambitieux, nous aussi. Nous poursuivons les mêmes objectifs. Nos relations se sont réchauffées, je n’ai donc pas envie de remettre de l’huile sur le feu. C’est l’histoire de l’UBB. Le cycle 2019-2020 a été préparé en amont. L’effectif dont a disposé Christophe (Urios) est le meilleur que le club n’ait jamais connu. Je n’aime pas qu’on dise qu’on a fait des demi-finales et qu’on n’en fera peut-être plus. Parce que le dernier carré, ce n’est pas l’objectif qu’on s’est fixé. Maintenant, on travaille sur un autre cycle qui sera encore plus dur de par la concurrence.

Pouvez-vous assurer que Matthieu Jalibert sera toujours à l’UBB la saison prochaine ?

J’ai appris par les médias qu’il devait partir et j’apprends par les médias qu’il doit rester (rires). Avec Matthieu, on s’est un peu froissé, c’est comme ça, c’est la vie d’un couple. Mais jamais il ne m’a demandé de quitter le club. Jamais son conseil ne m’a demandé de le faire partir.

Après les arrivées de Penaud (centre-ailier), Abadie (demi de mêlée) et Latterrade (talonneur), quels postes sont encore ciblés dans le recrutement ?


Pilier droit, deuxième ligne, troisième ligne et un centre-ailier.

On a parlé d’un retour de Semi Radradra. Où en est ce dossier ?

On observe Semi, on sait qu’il a eu un problème aux deux genoux, il va avoir 31 ans, il doit faire une Coupe du monde avec les Fidji… Ça reste un grand joueur qui est parti un peu à regret de Bordeaux. Mais on a des équilibres à trouver, entre Jiffs et non-Jiffs, avec le salary-cap, et entre les avants et les arrières. Avec le recrutement de Damian Penaud, l’UBB présente des lignes arrière de grande qualité. Ne vaut-il pas mieux faire l’effort devant ? Peut-être. On y réfléchit.

Le message à Radradra en gros c'est : s'il veut venir OK mais ce sera à nos conditions... Y est-il vraiment prêt à 31 ans ? J'en doute think

À 31 ans t'es pas en position de force, t'es plus sur la fin que le début et tu ne sais pas comment ton corps va évoluer même si tu l'entretien comme le fait Radradra. Il se peut très bien qu'à 33 ans il ait une perte énorme de ses capacités physiques rugbystique. Il aurait été dans la force de l'âge, il serait en droit de demander un très gros contrat, plus maintenant.
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Message  sudiste Mar 10 Jan 2023 - 18:37

Big'Ben a écrit:
sudiste a écrit:
Scalp a écrit:https://www.sudouest.fr/sport/rugby/top-14-pas-question-de-gaspiller-une-annee-assure-laurent-marti-le-president-de-l-ubb-13610969.php

Top 14 : « Pas question de gaspiller une année », assure Laurent Marti, le président de l’UBB

Par Propos recueillis par Yoan Leshauriès - y.leshauries@sudouest.fr

Le départ d’Urios, l’arrivée de Bru, la confiance au duo Laïrle - Charrier pour finir la saison… Laurent Marti, le président de l’UBB, s’est confié à « Sud Ouest »

Laurent Marti sort du silence. Depuis l’éviction de Christophe Urios mi-novembre, le président de l’Union Bordeaux-Bègles ne s’était pas exprimé. Ce lundi après-midi, il a reçu « Sud Ouest » dans son bureau pour revenir sur les changements amorcés en cours de saison au sein du staff et évoquer l’arrivée de Yannick Bru au poste de manager la saison prochaine. En attendant, il assure toute sa confiance au duo Julien Laïrle - Frédéric Charrier pour assurer l’intérim et espère bien voir son club s’accrocher dans la course au top 6.

L’UBB a réussi à rectifier le tir après un début de saison très compliqué. Êtes-vous soulagé ?

C’est juste un petit cycle. C’est bien d’avoir réenclenché la machine, nous sommes sur 4 victoires de rang en Top 14, ce sont des bons points. Mais si nous perdons lors les deux prochains déplacements à Castres et au Stade Français, on peut se retrouver 9e ou 10e.

Le départ de Christophe Urios explique-t-il à lui seul ce redressement ?

Ça ne marche pas toujours comme ça. Quand on se sépare d’un manager, il n’y a pas toujours de rebonds immédiats. Il y a un grand engagement de la part des joueurs. Et dieu merci, ça s’est bien enclenché.

Qu’est ce qui vous a poussé à vous séparer de Christophe Urios en cours de saison ?

Il y a les choses dont je peux parler et que tout le monde peut constater, et il y a d’autres choses que je n’ai pas envie de dévoiler publiquement car on rentre plus dans le reproche personnel. On s’est expliqué avec Christophe à deux reprises, avant le match à Clermont (22 octobre) et après le match à Pau (6 novembre). On s’est dit des choses. Forcément, j’avais des griefs contre lui, on s’en est expliqué. Mais l’élément déclencheur, c’est l’accumulation des mauvais résultats. Sur la phase retour de la saison dernière, on finit à la 10e ou 11e place. La demi-finale est l’arbre qui cache la forêt. Puis on repart pour une nouvelle saison et au bout de 9 journées, on est encore 11e. Et puis, c’est un secret de polichinelle, la relation entre Christophe et le groupe s’était tendue depuis la fin de saison dernière.

En avez-vous voulu à votre manager d’avoir poussé ce coup de gueule vis-à-vis des cadres après la défaite à Perpignan, ce qui a marqué le point de non-retour ?

Pour moi, ce coup de gueule est maladroit mais n’est pas si grave que ça. À ce moment-là, c’est plus la goutte d’eau qui fait déborder le vase dans sa relation avec les joueurs plutôt qu’un crime de lèse-majesté. C’est l’accumulation, liée à l’absence de résultats, qui a fait que la situation s’est dégradée.

Que répondez-vous à ceux qui disent que vous avez cédé à la pression du vestiaire ?


On vit dans un monde où tout le monde commente tout, bien souvent sans avoir tous les tenants et aboutissants. J’ai licencié Vincent Etcheto (coach des arrières de 2009 à 2015) qui était un bon copain, et qui est en train de le redevenir d’ailleurs. C’était un bon technicien, adoré des joueurs. Ces derniers m’en ont voulu. J’ai licencié Rory Teague (manager en 2018) sans avoir parlé avec le groupe. Donc à travers ces deux exemples, je prouve que c’est entièrement faux.

   « Avec Christophe (Urios), on aurait pu avoir une meilleure relation »

Avez-vous regretté d’avoir prolongé Christophe Urios ?


Financièrement, oui (rires). Est-ce que cette prolongation est arrivée trop vite ? Peut-être. Les explications sont certainement multiples. Il y a encore une part de mystère dans tout ça. Comment ça a pu se dégrader à cette allure ? C’est surprenant. On connaissait les qualités et les défauts de chacun, mais pour autant, ça fonctionnait avant. Avec du recul, en effet, j’aurais attendu pour cette prolongation et je pense que lui aussi. Au moins, là, on est sur la même longueur d’onde.

Ce n’est pas un secret, le courant entre vous deux ne passait pas trop…


On ne peut pas dire ça. Christophe, c’est une forte personnalité. Je savais comment il était avant qu’il arrive à l’UBB (en 2019). Ce qui comptait pour moi, c’était que le club réussisse. Qu’on parte en vacances ensemble, ce n’était pas forcément l’objectif.

Pour que le club réussisse, ne faut-il pas une relation forte entre le président et son manager ?


Il n’y avait pas une osmose sur tout mais je crois qu’il y avait un respect mutuel. On avait tous les deux la conviction qu’on pouvait faire un truc sympa. Et ça a failli arriver, c’est passé tout près. On aurait pu avoir une meilleure relation, j’ai peut-être aussi ma part de tort car je sais que Christophe a besoin de beaucoup d’indépendance. Je lui ai donné les clés du sportif, j’ai dit oui à tout… Peut-être trop. Sans doute qu’il n’y a pas eu assez de confrontations.

   « Je fais confiance à Julien Laïrle et Fred Charrier, je connais leurs compétences »


Le maintien de Julien Laïrle et Frédéric Charrier pour assurer l’intérim à la tête du staff jusqu’ à la fin de la saison était-il une évidence ?

Oui. Il n’y avait pas de griefs envers eux. Je ne trouvais pas honnête de leur faire payer les pots cassés. Je leur fais confiance, je connais leurs compétences. Je les sais très attachés à Christophe, je leur ai demandé s’ils souhaitaient poursuivre malgré nos désaccords, la réponse a été oui. Je leur ai dit qu’il faut de la transparence, de l’honnêteté, de la solidarité et du respect entre nous jusqu’à la fin de la saison. Vous direz ce que vous voulez après. La seule chose qui m’intéresse, c’est de finir la saison du mieux possible. Je leur ai demandé si un des deux voulait prendre le leadership. Julien trouvait normal que ce soit Fred de par son historique. Fred n’a pas voulu. Ils ont démarré comme ça tous les deux mais très rapidement, Julien a endossé le rôle du manager. Ça s’est fait naturellement.

Avez-vous eu peur de vivre une saison de transition ?

Non. L’effectif est toujours là. Il est un peu vieillissant, il faut en tenir compte mais on a encore de quoi faire. Je savais que Tom Willis allait être très bon, même si ni Julien ni Christophe n’en ont voulu au début. J’ai dû un peu passer en force pour qu’on le recrute. J’espérais aussi que les blessures musculaires s’arrêtent, car la saison dernière, nous en avons eu un record à cause d’entraînements mal dosés. Donc je pense qu’on a le potentiel pour s’accrocher cette année. Il n’est pas question de gaspiller une année, il y a eu suffisamment du gâchis ces dernières saisons.

Le staff et les joueurs ont maintenu l’objectif top 6. Après tout ce qui s’est passé, serez-vous plus indulgent ?

Ce n’est pas une question d’indulgence. Le président veut que tous les moyens à disposition soient optimisés. Ce qui agace, c’est qu’on loupe quelque chose quand on commet des erreurs. On a encore des blessés majeurs, certains cadres sont vieillissants, le recrutement est bon mais n’a pas amélioré l’équipe par rapport à la saison dernière. Et la période internationale va nous accaparer un certain nombre de joueurs. Si on n’y arrive pas, c’est comme ça. Mais si on n’y est pas parce que les joueurs ne sont pas assez sérieux ou si le staff ne fait pas son travail, là, c’est différent. Je ne laisserai pas faire.

   « Yannick Bru est la première idée qui m’est venue et la première rencontre m’a convaincu »


En parallèle, vous préparez la saison prochaine. Pourquoi avoir choisi Yannick Bru comme manager ?


C’est quelqu’un que je suis depuis longtemps. Quand j’étais citoyen toulousain, j’entendais beaucoup de bien de son travail lorsqu’il était entraîneur au Stade Toulousain. Il a eu des titres en tant que joueur - champion de France, champion d’Europe – en tant qu’entraîneur – champion de France, champion d’Europe – il a été entraîneur de l’équipe de France et a été manager de Bayonne qu’il a fait monter deux fois en Top 14. Je ne l’ai jamais perdu de vue. C’est la première idée qui m’est venue et la première rencontre m’a convaincu. Le courant est passé très vite.

L’arrivée de Thibault Giroud, directeur de la performance du XV de France, est-elle un vrai plus ?


Je crois. Il n’est pas pour rien dans les bons résultats de l’équipe de France. J’ai constaté qu’il avait une très bonne réputation auprès des joueurs et que ces derniers l’appréciaient beaucoup.

Qui les accompagnera dans le staff ?


Je ne suis pas en mesure d’officialiser les autres noms.

En faisant signer Damian Penaud, l’UBB montre qu’elle retrouve l’attractivité qu’elle n’avait plus ces derniers temps ?

On avait une méthode de recrutement sur laquelle on ne s’est pas bien retrouvés avec Christophe (Urios). À la fin, il n’était pas satisfait et moi non plus. Dans la construction d’un effectif, il faut des facteurs-X. Damian est un des meilleurs internationaux français. Il était très courtisé. Ça n’était pas gagné d’avance pour l’UBB. Mais on a réussi à le convaincre et je peux dire que je n’ai pas offert de foulard Vuitton à Morgane, sa compagne (rires). L’arrivée de Damian, c’est super mais il ne joue pas devant. Il faut s’occuper de recruter des avants car sinon, les facteurs-X sont moins utiles. Il faut densifier et rajeunir le pack.

En recrutant Damian Penaud, avez-vous envoyé un message à Matthieu Jalibert qui a douté des ambitions du club à un moment donné ?

Matthieu est ambitieux, nous aussi. Nous poursuivons les mêmes objectifs. Nos relations se sont réchauffées, je n’ai donc pas envie de remettre de l’huile sur le feu. C’est l’histoire de l’UBB. Le cycle 2019-2020 a été préparé en amont. L’effectif dont a disposé Christophe (Urios) est le meilleur que le club n’ait jamais connu. Je n’aime pas qu’on dise qu’on a fait des demi-finales et qu’on n’en fera peut-être plus. Parce que le dernier carré, ce n’est pas l’objectif qu’on s’est fixé. Maintenant, on travaille sur un autre cycle qui sera encore plus dur de par la concurrence.

Pouvez-vous assurer que Matthieu Jalibert sera toujours à l’UBB la saison prochaine ?

J’ai appris par les médias qu’il devait partir et j’apprends par les médias qu’il doit rester (rires). Avec Matthieu, on s’est un peu froissé, c’est comme ça, c’est la vie d’un couple. Mais jamais il ne m’a demandé de quitter le club. Jamais son conseil ne m’a demandé de le faire partir.

Après les arrivées de Penaud (centre-ailier), Abadie (demi de mêlée) et Latterrade (talonneur), quels postes sont encore ciblés dans le recrutement ?


Pilier droit, deuxième ligne, troisième ligne et un centre-ailier.

On a parlé d’un retour de Semi Radradra. Où en est ce dossier ?

On observe Semi, on sait qu’il a eu un problème aux deux genoux, il va avoir 31 ans, il doit faire une Coupe du monde avec les Fidji… Ça reste un grand joueur qui est parti un peu à regret de Bordeaux. Mais on a des équilibres à trouver, entre Jiffs et non-Jiffs, avec le salary-cap, et entre les avants et les arrières. Avec le recrutement de Damian Penaud, l’UBB présente des lignes arrière de grande qualité. Ne vaut-il pas mieux faire l’effort devant ? Peut-être. On y réfléchit.

Le message à Radradra en gros c'est : s'il veut venir OK mais ce sera à nos conditions... Y est-il vraiment prêt à 31 ans ? J'en doute think

À 31 ans t'es pas en position de force, t'es plus sur la fin que le début et tu ne sais pas comment ton corps va évoluer même si tu l'entretien comme le fait Radradra. Il se peut très bien qu'à 33 ans il ait une perte énorme de ses capacités physiques rugbystique. Il aurait été dans la force de l'âge, il serait en droit de demander un très gros contrat, plus maintenant.

C'est bien ce que je dis ...si Bristol souhaite le garder nous ne nous alignerons ni ne ferons de surenchère. Pour moi la piste s'éloigne
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Message  Scalp Mar 10 Jan 2023 - 19:24

sudiste a écrit:
Big'Ben a écrit:
sudiste a écrit:
Scalp a écrit:https://www.sudouest.fr/sport/rugby/top-14-pas-question-de-gaspiller-une-annee-assure-laurent-marti-le-president-de-l-ubb-13610969.php

Top 14 : « Pas question de gaspiller une année », assure Laurent Marti, le président de l’UBB

Par Propos recueillis par Yoan Leshauriès - y.leshauries@sudouest.fr

Le départ d’Urios, l’arrivée de Bru, la confiance au duo Laïrle - Charrier pour finir la saison… Laurent Marti, le président de l’UBB, s’est confié à « Sud Ouest »

Laurent Marti sort du silence. Depuis l’éviction de Christophe Urios mi-novembre, le président de l’Union Bordeaux-Bègles ne s’était pas exprimé. Ce lundi après-midi, il a reçu « Sud Ouest » dans son bureau pour revenir sur les changements amorcés en cours de saison au sein du staff et évoquer l’arrivée de Yannick Bru au poste de manager la saison prochaine. En attendant, il assure toute sa confiance au duo Julien Laïrle - Frédéric Charrier pour assurer l’intérim et espère bien voir son club s’accrocher dans la course au top 6.

L’UBB a réussi à rectifier le tir après un début de saison très compliqué. Êtes-vous soulagé ?

C’est juste un petit cycle. C’est bien d’avoir réenclenché la machine, nous sommes sur 4 victoires de rang en Top 14, ce sont des bons points. Mais si nous perdons lors les deux prochains déplacements à Castres et au Stade Français, on peut se retrouver 9e ou 10e.

Le départ de Christophe Urios explique-t-il à lui seul ce redressement ?

Ça ne marche pas toujours comme ça. Quand on se sépare d’un manager, il n’y a pas toujours de rebonds immédiats. Il y a un grand engagement de la part des joueurs. Et dieu merci, ça s’est bien enclenché.

Qu’est ce qui vous a poussé à vous séparer de Christophe Urios en cours de saison ?

Il y a les choses dont je peux parler et que tout le monde peut constater, et il y a d’autres choses que je n’ai pas envie de dévoiler publiquement car on rentre plus dans le reproche personnel. On s’est expliqué avec Christophe à deux reprises, avant le match à Clermont (22 octobre) et après le match à Pau (6 novembre). On s’est dit des choses. Forcément, j’avais des griefs contre lui, on s’en est expliqué. Mais l’élément déclencheur, c’est l’accumulation des mauvais résultats. Sur la phase retour de la saison dernière, on finit à la 10e ou 11e place. La demi-finale est l’arbre qui cache la forêt. Puis on repart pour une nouvelle saison et au bout de 9 journées, on est encore 11e. Et puis, c’est un secret de polichinelle, la relation entre Christophe et le groupe s’était tendue depuis la fin de saison dernière.

En avez-vous voulu à votre manager d’avoir poussé ce coup de gueule vis-à-vis des cadres après la défaite à Perpignan, ce qui a marqué le point de non-retour ?

Pour moi, ce coup de gueule est maladroit mais n’est pas si grave que ça. À ce moment-là, c’est plus la goutte d’eau qui fait déborder le vase dans sa relation avec les joueurs plutôt qu’un crime de lèse-majesté. C’est l’accumulation, liée à l’absence de résultats, qui a fait que la situation s’est dégradée.

Que répondez-vous à ceux qui disent que vous avez cédé à la pression du vestiaire ?


On vit dans un monde où tout le monde commente tout, bien souvent sans avoir tous les tenants et aboutissants. J’ai licencié Vincent Etcheto (coach des arrières de 2009 à 2015) qui était un bon copain, et qui est en train de le redevenir d’ailleurs. C’était un bon technicien, adoré des joueurs. Ces derniers m’en ont voulu. J’ai licencié Rory Teague (manager en 2018) sans avoir parlé avec le groupe. Donc à travers ces deux exemples, je prouve que c’est entièrement faux.

   « Avec Christophe (Urios), on aurait pu avoir une meilleure relation »

Avez-vous regretté d’avoir prolongé Christophe Urios ?


Financièrement, oui (rires). Est-ce que cette prolongation est arrivée trop vite ? Peut-être. Les explications sont certainement multiples. Il y a encore une part de mystère dans tout ça. Comment ça a pu se dégrader à cette allure ? C’est surprenant. On connaissait les qualités et les défauts de chacun, mais pour autant, ça fonctionnait avant. Avec du recul, en effet, j’aurais attendu pour cette prolongation et je pense que lui aussi. Au moins, là, on est sur la même longueur d’onde.

Ce n’est pas un secret, le courant entre vous deux ne passait pas trop…


On ne peut pas dire ça. Christophe, c’est une forte personnalité. Je savais comment il était avant qu’il arrive à l’UBB (en 2019). Ce qui comptait pour moi, c’était que le club réussisse. Qu’on parte en vacances ensemble, ce n’était pas forcément l’objectif.

Pour que le club réussisse, ne faut-il pas une relation forte entre le président et son manager ?


Il n’y avait pas une osmose sur tout mais je crois qu’il y avait un respect mutuel. On avait tous les deux la conviction qu’on pouvait faire un truc sympa. Et ça a failli arriver, c’est passé tout près. On aurait pu avoir une meilleure relation, j’ai peut-être aussi ma part de tort car je sais que Christophe a besoin de beaucoup d’indépendance. Je lui ai donné les clés du sportif, j’ai dit oui à tout… Peut-être trop. Sans doute qu’il n’y a pas eu assez de confrontations.

   « Je fais confiance à Julien Laïrle et Fred Charrier, je connais leurs compétences »


Le maintien de Julien Laïrle et Frédéric Charrier pour assurer l’intérim à la tête du staff jusqu’ à la fin de la saison était-il une évidence ?

Oui. Il n’y avait pas de griefs envers eux. Je ne trouvais pas honnête de leur faire payer les pots cassés. Je leur fais confiance, je connais leurs compétences. Je les sais très attachés à Christophe, je leur ai demandé s’ils souhaitaient poursuivre malgré nos désaccords, la réponse a été oui. Je leur ai dit qu’il faut de la transparence, de l’honnêteté, de la solidarité et du respect entre nous jusqu’à la fin de la saison. Vous direz ce que vous voulez après. La seule chose qui m’intéresse, c’est de finir la saison du mieux possible. Je leur ai demandé si un des deux voulait prendre le leadership. Julien trouvait normal que ce soit Fred de par son historique. Fred n’a pas voulu. Ils ont démarré comme ça tous les deux mais très rapidement, Julien a endossé le rôle du manager. Ça s’est fait naturellement.

Avez-vous eu peur de vivre une saison de transition ?

Non. L’effectif est toujours là. Il est un peu vieillissant, il faut en tenir compte mais on a encore de quoi faire. Je savais que Tom Willis allait être très bon, même si ni Julien ni Christophe n’en ont voulu au début. J’ai dû un peu passer en force pour qu’on le recrute. J’espérais aussi que les blessures musculaires s’arrêtent, car la saison dernière, nous en avons eu un record à cause d’entraînements mal dosés. Donc je pense qu’on a le potentiel pour s’accrocher cette année. Il n’est pas question de gaspiller une année, il y a eu suffisamment du gâchis ces dernières saisons.

Le staff et les joueurs ont maintenu l’objectif top 6. Après tout ce qui s’est passé, serez-vous plus indulgent ?

Ce n’est pas une question d’indulgence. Le président veut que tous les moyens à disposition soient optimisés. Ce qui agace, c’est qu’on loupe quelque chose quand on commet des erreurs. On a encore des blessés majeurs, certains cadres sont vieillissants, le recrutement est bon mais n’a pas amélioré l’équipe par rapport à la saison dernière. Et la période internationale va nous accaparer un certain nombre de joueurs. Si on n’y arrive pas, c’est comme ça. Mais si on n’y est pas parce que les joueurs ne sont pas assez sérieux ou si le staff ne fait pas son travail, là, c’est différent. Je ne laisserai pas faire.

   « Yannick Bru est la première idée qui m’est venue et la première rencontre m’a convaincu »


En parallèle, vous préparez la saison prochaine. Pourquoi avoir choisi Yannick Bru comme manager ?


C’est quelqu’un que je suis depuis longtemps. Quand j’étais citoyen toulousain, j’entendais beaucoup de bien de son travail lorsqu’il était entraîneur au Stade Toulousain. Il a eu des titres en tant que joueur - champion de France, champion d’Europe – en tant qu’entraîneur – champion de France, champion d’Europe – il a été entraîneur de l’équipe de France et a été manager de Bayonne qu’il a fait monter deux fois en Top 14. Je ne l’ai jamais perdu de vue. C’est la première idée qui m’est venue et la première rencontre m’a convaincu. Le courant est passé très vite.

L’arrivée de Thibault Giroud, directeur de la performance du XV de France, est-elle un vrai plus ?


Je crois. Il n’est pas pour rien dans les bons résultats de l’équipe de France. J’ai constaté qu’il avait une très bonne réputation auprès des joueurs et que ces derniers l’appréciaient beaucoup.

Qui les accompagnera dans le staff ?


Je ne suis pas en mesure d’officialiser les autres noms.

En faisant signer Damian Penaud, l’UBB montre qu’elle retrouve l’attractivité qu’elle n’avait plus ces derniers temps ?

On avait une méthode de recrutement sur laquelle on ne s’est pas bien retrouvés avec Christophe (Urios). À la fin, il n’était pas satisfait et moi non plus. Dans la construction d’un effectif, il faut des facteurs-X. Damian est un des meilleurs internationaux français. Il était très courtisé. Ça n’était pas gagné d’avance pour l’UBB. Mais on a réussi à le convaincre et je peux dire que je n’ai pas offert de foulard Vuitton à Morgane, sa compagne (rires). L’arrivée de Damian, c’est super mais il ne joue pas devant. Il faut s’occuper de recruter des avants car sinon, les facteurs-X sont moins utiles. Il faut densifier et rajeunir le pack.

En recrutant Damian Penaud, avez-vous envoyé un message à Matthieu Jalibert qui a douté des ambitions du club à un moment donné ?

Matthieu est ambitieux, nous aussi. Nous poursuivons les mêmes objectifs. Nos relations se sont réchauffées, je n’ai donc pas envie de remettre de l’huile sur le feu. C’est l’histoire de l’UBB. Le cycle 2019-2020 a été préparé en amont. L’effectif dont a disposé Christophe (Urios) est le meilleur que le club n’ait jamais connu. Je n’aime pas qu’on dise qu’on a fait des demi-finales et qu’on n’en fera peut-être plus. Parce que le dernier carré, ce n’est pas l’objectif qu’on s’est fixé. Maintenant, on travaille sur un autre cycle qui sera encore plus dur de par la concurrence.

Pouvez-vous assurer que Matthieu Jalibert sera toujours à l’UBB la saison prochaine ?

J’ai appris par les médias qu’il devait partir et j’apprends par les médias qu’il doit rester (rires). Avec Matthieu, on s’est un peu froissé, c’est comme ça, c’est la vie d’un couple. Mais jamais il ne m’a demandé de quitter le club. Jamais son conseil ne m’a demandé de le faire partir.

Après les arrivées de Penaud (centre-ailier), Abadie (demi de mêlée) et Latterrade (talonneur), quels postes sont encore ciblés dans le recrutement ?


Pilier droit, deuxième ligne, troisième ligne et un centre-ailier.

On a parlé d’un retour de Semi Radradra. Où en est ce dossier ?

On observe Semi, on sait qu’il a eu un problème aux deux genoux, il va avoir 31 ans, il doit faire une Coupe du monde avec les Fidji… Ça reste un grand joueur qui est parti un peu à regret de Bordeaux. Mais on a des équilibres à trouver, entre Jiffs et non-Jiffs, avec le salary-cap, et entre les avants et les arrières. Avec le recrutement de Damian Penaud, l’UBB présente des lignes arrière de grande qualité. Ne vaut-il pas mieux faire l’effort devant ? Peut-être. On y réfléchit.

Le message à Radradra en gros c'est : s'il veut venir OK mais ce sera à nos conditions... Y est-il vraiment prêt à 31 ans ? J'en doute think

À 31 ans t'es pas en position de force, t'es plus sur la fin que le début et tu ne sais pas comment ton corps va évoluer même si tu l'entretien comme le fait Radradra. Il se peut très bien qu'à 33 ans il ait une perte énorme de ses capacités physiques rugbystique. Il aurait été dans la force de l'âge, il serait en droit de demander un très gros contrat, plus maintenant.

C'est bien ce que je dis ...si Bristol souhaite le garder nous ne nous alignerons ni ne ferons de surenchère. Pour moi la piste s'éloigne

je le crains également, il n'y a plus qu'à espérer que Radradra veuille vraiment revenir à l'UBB, on peut toujours rêver...

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Message  Switch Mar 10 Jan 2023 - 19:33

Scalp a écrit:
sudiste a écrit:
Big'Ben a écrit:
sudiste a écrit:
Scalp a écrit:https://www.sudouest.fr/sport/rugby/top-14-pas-question-de-gaspiller-une-annee-assure-laurent-marti-le-president-de-l-ubb-13610969.php

Top 14 : « Pas question de gaspiller une année », assure Laurent Marti, le président de l’UBB

Par Propos recueillis par Yoan Leshauriès - y.leshauries@sudouest.fr

Le départ d’Urios, l’arrivée de Bru, la confiance au duo Laïrle - Charrier pour finir la saison… Laurent Marti, le président de l’UBB, s’est confié à « Sud Ouest »

Laurent Marti sort du silence. Depuis l’éviction de Christophe Urios mi-novembre, le président de l’Union Bordeaux-Bègles ne s’était pas exprimé. Ce lundi après-midi, il a reçu « Sud Ouest » dans son bureau pour revenir sur les changements amorcés en cours de saison au sein du staff et évoquer l’arrivée de Yannick Bru au poste de manager la saison prochaine. En attendant, il assure toute sa confiance au duo Julien Laïrle - Frédéric Charrier pour assurer l’intérim et espère bien voir son club s’accrocher dans la course au top 6.

L’UBB a réussi à rectifier le tir après un début de saison très compliqué. Êtes-vous soulagé ?

C’est juste un petit cycle. C’est bien d’avoir réenclenché la machine, nous sommes sur 4 victoires de rang en Top 14, ce sont des bons points. Mais si nous perdons lors les deux prochains déplacements à Castres et au Stade Français, on peut se retrouver 9e ou 10e.

Le départ de Christophe Urios explique-t-il à lui seul ce redressement ?

Ça ne marche pas toujours comme ça. Quand on se sépare d’un manager, il n’y a pas toujours de rebonds immédiats. Il y a un grand engagement de la part des joueurs. Et dieu merci, ça s’est bien enclenché.

Qu’est ce qui vous a poussé à vous séparer de Christophe Urios en cours de saison ?

Il y a les choses dont je peux parler et que tout le monde peut constater, et il y a d’autres choses que je n’ai pas envie de dévoiler publiquement car on rentre plus dans le reproche personnel. On s’est expliqué avec Christophe à deux reprises, avant le match à Clermont (22 octobre) et après le match à Pau (6 novembre). On s’est dit des choses. Forcément, j’avais des griefs contre lui, on s’en est expliqué. Mais l’élément déclencheur, c’est l’accumulation des mauvais résultats. Sur la phase retour de la saison dernière, on finit à la 10e ou 11e place. La demi-finale est l’arbre qui cache la forêt. Puis on repart pour une nouvelle saison et au bout de 9 journées, on est encore 11e. Et puis, c’est un secret de polichinelle, la relation entre Christophe et le groupe s’était tendue depuis la fin de saison dernière.

En avez-vous voulu à votre manager d’avoir poussé ce coup de gueule vis-à-vis des cadres après la défaite à Perpignan, ce qui a marqué le point de non-retour ?

Pour moi, ce coup de gueule est maladroit mais n’est pas si grave que ça. À ce moment-là, c’est plus la goutte d’eau qui fait déborder le vase dans sa relation avec les joueurs plutôt qu’un crime de lèse-majesté. C’est l’accumulation, liée à l’absence de résultats, qui a fait que la situation s’est dégradée.

Que répondez-vous à ceux qui disent que vous avez cédé à la pression du vestiaire ?


On vit dans un monde où tout le monde commente tout, bien souvent sans avoir tous les tenants et aboutissants. J’ai licencié Vincent Etcheto (coach des arrières de 2009 à 2015) qui était un bon copain, et qui est en train de le redevenir d’ailleurs. C’était un bon technicien, adoré des joueurs. Ces derniers m’en ont voulu. J’ai licencié Rory Teague (manager en 2018) sans avoir parlé avec le groupe. Donc à travers ces deux exemples, je prouve que c’est entièrement faux.

   « Avec Christophe (Urios), on aurait pu avoir une meilleure relation »

Avez-vous regretté d’avoir prolongé Christophe Urios ?


Financièrement, oui (rires). Est-ce que cette prolongation est arrivée trop vite ? Peut-être. Les explications sont certainement multiples. Il y a encore une part de mystère dans tout ça. Comment ça a pu se dégrader à cette allure ? C’est surprenant. On connaissait les qualités et les défauts de chacun, mais pour autant, ça fonctionnait avant. Avec du recul, en effet, j’aurais attendu pour cette prolongation et je pense que lui aussi. Au moins, là, on est sur la même longueur d’onde.

Ce n’est pas un secret, le courant entre vous deux ne passait pas trop…


On ne peut pas dire ça. Christophe, c’est une forte personnalité. Je savais comment il était avant qu’il arrive à l’UBB (en 2019). Ce qui comptait pour moi, c’était que le club réussisse. Qu’on parte en vacances ensemble, ce n’était pas forcément l’objectif.

Pour que le club réussisse, ne faut-il pas une relation forte entre le président et son manager ?


Il n’y avait pas une osmose sur tout mais je crois qu’il y avait un respect mutuel. On avait tous les deux la conviction qu’on pouvait faire un truc sympa. Et ça a failli arriver, c’est passé tout près. On aurait pu avoir une meilleure relation, j’ai peut-être aussi ma part de tort car je sais que Christophe a besoin de beaucoup d’indépendance. Je lui ai donné les clés du sportif, j’ai dit oui à tout… Peut-être trop. Sans doute qu’il n’y a pas eu assez de confrontations.

   « Je fais confiance à Julien Laïrle et Fred Charrier, je connais leurs compétences »


Le maintien de Julien Laïrle et Frédéric Charrier pour assurer l’intérim à la tête du staff jusqu’ à la fin de la saison était-il une évidence ?

Oui. Il n’y avait pas de griefs envers eux. Je ne trouvais pas honnête de leur faire payer les pots cassés. Je leur fais confiance, je connais leurs compétences. Je les sais très attachés à Christophe, je leur ai demandé s’ils souhaitaient poursuivre malgré nos désaccords, la réponse a été oui. Je leur ai dit qu’il faut de la transparence, de l’honnêteté, de la solidarité et du respect entre nous jusqu’à la fin de la saison. Vous direz ce que vous voulez après. La seule chose qui m’intéresse, c’est de finir la saison du mieux possible. Je leur ai demandé si un des deux voulait prendre le leadership. Julien trouvait normal que ce soit Fred de par son historique. Fred n’a pas voulu. Ils ont démarré comme ça tous les deux mais très rapidement, Julien a endossé le rôle du manager. Ça s’est fait naturellement.

Avez-vous eu peur de vivre une saison de transition ?

Non. L’effectif est toujours là. Il est un peu vieillissant, il faut en tenir compte mais on a encore de quoi faire. Je savais que Tom Willis allait être très bon, même si ni Julien ni Christophe n’en ont voulu au début. J’ai dû un peu passer en force pour qu’on le recrute. J’espérais aussi que les blessures musculaires s’arrêtent, car la saison dernière, nous en avons eu un record à cause d’entraînements mal dosés. Donc je pense qu’on a le potentiel pour s’accrocher cette année. Il n’est pas question de gaspiller une année, il y a eu suffisamment du gâchis ces dernières saisons.

Le staff et les joueurs ont maintenu l’objectif top 6. Après tout ce qui s’est passé, serez-vous plus indulgent ?

Ce n’est pas une question d’indulgence. Le président veut que tous les moyens à disposition soient optimisés. Ce qui agace, c’est qu’on loupe quelque chose quand on commet des erreurs. On a encore des blessés majeurs, certains cadres sont vieillissants, le recrutement est bon mais n’a pas amélioré l’équipe par rapport à la saison dernière. Et la période internationale va nous accaparer un certain nombre de joueurs. Si on n’y arrive pas, c’est comme ça. Mais si on n’y est pas parce que les joueurs ne sont pas assez sérieux ou si le staff ne fait pas son travail, là, c’est différent. Je ne laisserai pas faire.

   « Yannick Bru est la première idée qui m’est venue et la première rencontre m’a convaincu »


En parallèle, vous préparez la saison prochaine. Pourquoi avoir choisi Yannick Bru comme manager ?


C’est quelqu’un que je suis depuis longtemps. Quand j’étais citoyen toulousain, j’entendais beaucoup de bien de son travail lorsqu’il était entraîneur au Stade Toulousain. Il a eu des titres en tant que joueur - champion de France, champion d’Europe – en tant qu’entraîneur – champion de France, champion d’Europe – il a été entraîneur de l’équipe de France et a été manager de Bayonne qu’il a fait monter deux fois en Top 14. Je ne l’ai jamais perdu de vue. C’est la première idée qui m’est venue et la première rencontre m’a convaincu. Le courant est passé très vite.

L’arrivée de Thibault Giroud, directeur de la performance du XV de France, est-elle un vrai plus ?


Je crois. Il n’est pas pour rien dans les bons résultats de l’équipe de France. J’ai constaté qu’il avait une très bonne réputation auprès des joueurs et que ces derniers l’appréciaient beaucoup.

Qui les accompagnera dans le staff ?


Je ne suis pas en mesure d’officialiser les autres noms.

En faisant signer Damian Penaud, l’UBB montre qu’elle retrouve l’attractivité qu’elle n’avait plus ces derniers temps ?

On avait une méthode de recrutement sur laquelle on ne s’est pas bien retrouvés avec Christophe (Urios). À la fin, il n’était pas satisfait et moi non plus. Dans la construction d’un effectif, il faut des facteurs-X. Damian est un des meilleurs internationaux français. Il était très courtisé. Ça n’était pas gagné d’avance pour l’UBB. Mais on a réussi à le convaincre et je peux dire que je n’ai pas offert de foulard Vuitton à Morgane, sa compagne (rires). L’arrivée de Damian, c’est super mais il ne joue pas devant. Il faut s’occuper de recruter des avants car sinon, les facteurs-X sont moins utiles. Il faut densifier et rajeunir le pack.

En recrutant Damian Penaud, avez-vous envoyé un message à Matthieu Jalibert qui a douté des ambitions du club à un moment donné ?

Matthieu est ambitieux, nous aussi. Nous poursuivons les mêmes objectifs. Nos relations se sont réchauffées, je n’ai donc pas envie de remettre de l’huile sur le feu. C’est l’histoire de l’UBB. Le cycle 2019-2020 a été préparé en amont. L’effectif dont a disposé Christophe (Urios) est le meilleur que le club n’ait jamais connu. Je n’aime pas qu’on dise qu’on a fait des demi-finales et qu’on n’en fera peut-être plus. Parce que le dernier carré, ce n’est pas l’objectif qu’on s’est fixé. Maintenant, on travaille sur un autre cycle qui sera encore plus dur de par la concurrence.

Pouvez-vous assurer que Matthieu Jalibert sera toujours à l’UBB la saison prochaine ?

J’ai appris par les médias qu’il devait partir et j’apprends par les médias qu’il doit rester (rires). Avec Matthieu, on s’est un peu froissé, c’est comme ça, c’est la vie d’un couple. Mais jamais il ne m’a demandé de quitter le club. Jamais son conseil ne m’a demandé de le faire partir.

Après les arrivées de Penaud (centre-ailier), Abadie (demi de mêlée) et Latterrade (talonneur), quels postes sont encore ciblés dans le recrutement ?


Pilier droit, deuxième ligne, troisième ligne et un centre-ailier.

On a parlé d’un retour de Semi Radradra. Où en est ce dossier ?

On observe Semi, on sait qu’il a eu un problème aux deux genoux, il va avoir 31 ans, il doit faire une Coupe du monde avec les Fidji… Ça reste un grand joueur qui est parti un peu à regret de Bordeaux. Mais on a des équilibres à trouver, entre Jiffs et non-Jiffs, avec le salary-cap, et entre les avants et les arrières. Avec le recrutement de Damian Penaud, l’UBB présente des lignes arrière de grande qualité. Ne vaut-il pas mieux faire l’effort devant ? Peut-être. On y réfléchit.

Le message à Radradra en gros c'est : s'il veut venir OK mais ce sera à nos conditions... Y est-il vraiment prêt à 31 ans ? J'en doute think

À 31 ans t'es pas en position de force, t'es plus sur la fin que le début et tu ne sais pas comment ton corps va évoluer même si tu l'entretien comme le fait Radradra. Il se peut très bien qu'à 33 ans il ait une perte énorme de ses capacités physiques rugbystique. Il aurait été dans la force de l'âge, il serait en droit de demander un très gros contrat, plus maintenant.

C'est bien ce que je dis ...si Bristol souhaite le garder nous ne nous alignerons ni ne ferons de surenchère. Pour moi la piste s'éloigne

je le crains également, il n'y a plus qu'à espérer que Radradra veuille vraiment revenir à l'UBB, on peut toujours rêver...

Je le pense. Il va sur ses 31 ans, pour un centre-ailier, c'est plutôt la dernière phase d'une carrière, et pas la meilleure. Il n'est plus dans la position d'il y a 4 ou 5 ans, quand il était au top de sa forme et de sa carrière. En mec intelligent qu'il est, je pense qu'il est clair pour lui qu'il va devoir se montrer moins gourmand et moins exigeant. Alors si en plus il peut allier l'affect au challenge sportif (que ne lui propose plus trop Bristol), pourquoi pas ?!

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